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SOMMAIRE
1. Règle générale
2. Eléments compris dans la base d’imposition
3. Eléments exclus de la base d’imposition
4. Opérations soumises à des règles particulières d’imposition
1 Le principe du calcul
1.1 Définitions
1.2 Intérêt de ces notions
1.3 Distinction entre fait générateur et exigibilité
a. Règle générale
L’article 266-1- a du CGI définit les règles générales d’assiette de la TVA : « la base d’imposition est
constituée : pour les livraisons de biens, les prestations de services et les acquisitions
intracommunautaires, par toutes les sommes, valeurs, biens ou services reçus ou à recevoir par le
fournisseur ou le prestataire en contrepartie de ces opérations de la part de l’acheteur, du preneur ou
d’un tiers, y compris les subventions directement liées au prix de ces opérations. »
En sus du prix de vente hors TVA, certains frais accessoires acquittés par le client font partie de la base
imposable, même s’ils sont facturés séparément.
Eléments Observations
Compléments Les majorations pour faible facture, ou délai rapide d'éxécution, frais d'assurance
de prix
Intérêts Intérêts pour délais de paiement ( à l'exception des intérêts facturés pour un
sursis de paiement pour une période postérieure au fait générateur)
Frais de Les frais de transport sont imposés séparément si : la vente est réalisée au
transport conditions départ et s'ils font l'objet d'une facturation séparée.
Emballage voir
suivant
Frais fiscaux font partie de la base imposable
Caution et dépôt TVA n'est pas exigible sur le dépôt mais seulement en fin de contrat si le
de garantie créancier garde la totalité ou partie de ce dépôt
Pourboire Les majorations de prix réclamés à la clientèle au titre du "service " sont
imposables
Frais payés par les frais inclus dans le coût d'une opération et qui sont payés par le client à une
le client à un autre personne ( sous traitant par exemple) sont inclus dans la base impose
tiers
Eléments Observations
TVA Les taxes recouvrées pour le compte d'autrui sont également non imposables
Remboursement Si ces sommes respectent les conditions suivantes :
des débours aux
intermédiaires
correspondent à des dépenses engagées au nom et pour le compte de leurs
mandataires en vertu d'un mandat préalable et explicite
justifiées dans leur nature ou leur montant exact auprès du service des impôts
compétent
portées en comptabilité
Frais à la charge Il s'agit des frais relatifs à un contrat indépendant de la vente et réglé
du client directement par ses soins ; intérêts versés à des organismes de crédit
o Réductions de prix ( rabais, remises, ristournes et escomptes ) : Si ces réductions figurent sur
la facture d’origine, elles entrainent une diminution de la base imposable. La TVA est calculée
après réduction du montant hors taxes
Si les réductions sont accordées après facturation, elles doivent être établies sur une facture d’avoir,
elle-même soumise à TVA ( négative )
Le courtier est un intermédiaire agissant au nom d’autrui, il réalise des prestations de services
d’entremises. La base d’imposition est constituée par le montant des sommes perçues par le courtier
en contrepartie de cette opération d’entremise.
o Les importations :
o Livraison à soi-même : coût de revient des produits fabriqué ou par le coût d’achat
des produits prélevés
o Objets d’occasion vendus par les négociants : Dans le cas des biens d’occasion vendus
par des négociants, les règles de droit commun s’appliquent en principe. Mais un
système particulier de taxation sur la marge vise les biens qui leur ont été livrés sans
TVA ( achat auprès d’un assujetti exonéré ou sous la franchise, ou auprès des
revendeurs soumis au régime de la marge pour cette livraison). Comme ils n’ont pas
pu récupérer la TVA sur l’acquisition du bien, et pour ne pas les pénaliser, la base
d’imposition est constituée, de manière dérogatoire, par la différence entre le prix de
vente et le prix d’achat ( ramené hors taxe )
Ex : Un concessionnaire automobile achète une voiture auprès d’un particulier 10 000 euros et la
revend, après remise en état, 15 000 euros TTC. La base d’imposition est la marge réalisée, soit 5 000
euros, ce qui correspond à : 5 000 * 100/120= 4 167.00 euros HT ( taux normal de 20% ) Le montant de
la taxe due est : 4 167*20%=834 euros
o Les emballages
TYPES D'EMBALLAGES
(2) Mais les entreprises sont autorisées à facturer la TVA à leurs clients dès la consignation, comme s'il s'agissait d'emballages perdus
EXEMPLE :
SECTION 2 : LE CALCUL DE LA TVA EXIGIBLE
1. Le principe du calcul
Article 256 – II 1° du CGI définit la livraison : « est considéré comme livraison d’un bien, le transfert du
pouvoir de disposer d’un bien comme propriétaire »
- Sur le droit de reprise : fait générateur : L’acte notarié / Exigibilité : acte notarié
- Sur les loyers mis en place :fait générateur : acte notarié / Exigibilité : au fur et à mesure du
paiement du loyer
4.1 Principe
Pour les prestations de services et les travaux immobiliers, le fait générateur est constitué par
l’achèvement de la prestation et l’exigibilité de l’encaissement ( y compris acompte d’où la notion de
facture d’acompte )
TVA n’est pas exigible sur un acompte versé pour une prestation dont la réalisation est incertaine
Principe : prestation : fait générateur et exigibilité sont différents :
Acompte versé : à la date de l’encaissement, ils n’ont pas le permis de construire donc la prestation
est incertaine. Le fais générateur est donc incertain donc l’exigibilité n’intervient pas.
Si le 1 est incertain, le 2 n’est pas certain.
CAA Nantes 1ier ch, 28 mai 2021 n°19NT03579, min c/ SAS Technitoit
L’incompatibilité de l’article 269 CGI avec l’article 65 de la directive 2006/112/CE
L’article 65 précise qu’ « en cas de versements d’acomptes avant que la livraison de biens ou la
prestation de services ne soit effectuée, la taxe devient exigible au moment de l’encaissement, à
concurrence du montant encaissé ». Or le c du 2 de l’article 269 du CGI prévoit que la TVA est exigible,
pour les prestations de services, lors de l’encaissement des acomptes mais la loi fiscale ne comporte
aucune disposition relative aux acomptes versés à l’occasion de la livraison de biens. En d’autres
termes, l’article 65 de la directive avait bien été transposé au c du 2 de l’article 269 en ce qui concerne
les prestations de services mais n’avait fait l’objet d’aucune transposition en ce qui concerne les
livraisons de biens. Dès lors qu’en vertu du 2 du I de l’article 271 du CGI, « le droit à déduction prend
naissance lorsque la taxe déductible devient exigible chez le redevable », la société était fondée à
revendiquer, sur le principe, un droit à déduction de la TVA versée sur acomptes, au vu de la directive,
puisque la France n’avait pas pris, dans les délais impartis par celle-ci, les mesures de transposition
nécessaires.
La LOI DE FINANCES 2022 EN TIRE LES CONSEQUENCES
Effet de commerce : échéance de l’effet : une remise à l’escompte n’a aucune incidence sur la date
d’exigibilité
Société d’affacturage : Au paiement effectif du client entre les mains de la société d’affacturage
Les entreprises qui réalisent à la fois des livraisons de biens et des prestations de services sont
confrontées à des difficultés particulières du fait que leurs dates d’exigibilité sont différentes. Afin
d’éviter les difficultés comptables qui en résultent, elles peuvent opter afin de payer leur TVA d’après
les débits
Modalité pratique : courrier à adresser au SIE et mention sur les factures pour permettre la
déductibilité chez le client.
1. Les impayés
L’affaire annulée doit être constatée par une facture rectificative mentionnant l’annulation de la
première facture.
Elle doit être demandée au plus tard le 31 décembre de la deuxième année qui suit l’année où l’impayé
a été constatée.
Dans le cadre de la lutte contre la fraude à la TVA, l’administration doit pouvoir s’assurer que la TVA
collectée auprès des clients est bien reversée à l’Etat. Les professionnels enregistrant les règlements
de leurs clients avec un logiciel ou système de caisse doivent justifier que ces systèmes satisfont à des
critères d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données. Ces conditions
doivent être justifiées par la délivrance :
Si l’entreprise ne peut produire un tel justificatif, elle est passible d’une amende de 7 500,00 euros
par logiciel ou système concerné, renouvelable en cas d’absence de mise en conformité dans les 60
jours.
L’administration peut, par ailleurs, intervenir inopinément dans les locaux professionnels du
contribuable pour demander à l’entreprise ce justificatif.
- Documenter le lien entre toutes les factures émises/ reçues et les livraisons/ prestations
correspondantes
- Mette en place un processus de contrôle et de suivi.
A défaut de produire une piste d’audit fiable en cas de contrôle, l’entreprise encourt :
D’ici à 2026 doit être progressivement mise en œuvre l’obligation d’établir les factures sous format
électronique pour les opérations réalisées entre assujettis à la TVA