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Chapitre 3 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

Section 1 : Généralité
1-1 Définition de la TVA
La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est intégralement
supportée par un consommateur final, mais elle est collectée de manière fractionnée par les
assujettis à la TVA.
Elle frappe les livraisons de biens, les prestations de services, les importations et les acquisitions
intracommunautaires effectuées par des assujettis. Ceux-ci reversent à l’Etat la taxe en fonction
de la valeur ajoutée, cette valeur est la différence entre d’une part la valeur d’acquisition des
biens et services et d’autre part la valeur de réalisations de ces biens et services.

1-2 Mécanisme de la TVA


- TVA sur les achats inférieure TVA sur les ventes
C’est le scénario le plus courant. En effet un assujetti voulant générer du bénéfice vendra plus
cher les marchandises que leur prix d’achat. L’assujetti percepteur de taxe, devra donc de
l’argent à l’Etat et ce proportionnellement aux bénéfices qu’il engrange.
Celui-ci sera reversé à l’administration fiscale, via l’imprimé de déclaration obligatoire.

Exemple :
La société A assujettie à la TVA a acheté au cours d’un mois 118 000 (TVA 18% incluse) des
marchandises. Elle les revend au double prix d’achat de 236 000 (TVA 18% incluse).
Achat :
601 Achat de marchandises 100 000
4452 TVA récupérable sur achats 18 000
401 Fournisseur 118 000
Vente :
411 Client 236 000
701 Vente 200 000
4431 TVA facturée sur ventes 36 000
Le solde TVA sera donc de 36 000−18 000 = 18 000
Ce solde sera à payer à l’administration.
- TVA sur les achats supérieure à la TVA sur les ventes

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Il se peut aussi arriver qu’au cours d’un mois, une société réalise plus d’achats que de ventes.
Cette fois c’est l’Etat qui est débiteur. On parle alors de crédit de TVA. Le crédit de TVA n’est
pas remboursable mais reportable sur les déclarations ultérieures jusqu’à épuisement.

Exemple :
Durant un mois, la société A achète pour 118 000 (TVA 18% incluse) de matériel. Elle revend
pour 60 180 (TVA 18% incluse).
Achat :
601 Achat de marchandises 100 000
4452 TVA récupérable sur achats 18 000
401 Fournisseur 118 000

Vente :
411 Client 60 180
701 Ventes 51 000
4431 TVA facturée sur ventes 9 180

Le solde TVA sera de : 9 180 − 18 000 = - 8 820


Remarque :
TVA sur vente TVA sur achat TVA à payer
TVA exigible TVA déductible TVA due
TVA collectée TVA récupérable TVA décaissée
TVA facturée - TVA supportée = TVA à verser
TVA en aval TVA en amont TVA à acquitter
TVA accordée TVA obtenue Dette de TVA

Section 2 : Champ d’application de la TVA (Art 224 CGI)


2-1 Les opérations et personnes imposables
Il existe 3 cas d’assujettissements à la TVA
- L’assujettissement en raison de l’activité
- L’assujettissement en vertu d’une disposition expresse de la loi
- L’assujettissement par option.

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2-1-1 L’Assujettissement en raison de l’activité
L’activité doit être en principe caractérisée par la recherche du profit. Les opérations telles que
les subventions reçues de l’Etat ou des collectivités publiques, les indemnités reçues en
réparation d’un dommage ou d’un préjudice, les remboursements de f rais n’étant pas
caractérisés par la recherche d’un profit ne sont pas imposables à la TVA.
Echappent aussi à la taxation les activités salariales et agricoles et toutes les activités à caractère
civil.
Les subventions accordées par d’autres entreprises sont imposables à la TVA.

2-1-2 L’assujettissement en vertu de la loi


- Les importations
Les importations en CI sont soumises à la TVA (art. 388 alinéa 1 er du CGI). Toutefois l’article
précise que ne sont soumises à la TVA, les importations de produits qui subiraient la TVA s’ils
étaient fabriqués en CI.
Exemple : le pain de consommation courant est exonéré de TVA ; même si le pain était importé
il reste toujours exonéré de TVA.
- Les livraisons à soi-même (LSM)
Il y a livraison à soi-même lorsque les assujettis réalisent pour eux-mêmes ou pour les besoins
de leurs exploitations certaines opérations plutôt que de les commander à des tiers en supportant
la TVA correspondante.
Une entreprise qui fabrique par exemple des mobiliers de bureau au lieu de les acheter fait
l’économie de la TVA qui n’est pas facturée par un tiers. Pour établir la neutralité fiscale entre
les différents circuits économiques, le législateur ivoirien a décidé de soumettre certaines
livraisons à soi-même à la TVA.

2-1-3 L’assujettissement par option


Peuvent opter pour l’assujettissement à la TVA :
- Les producteurs de noix de coco, plante et fleur, banane et ananas lorsque leurs chiffres
d’affaires annuels TTC excèdent 100 millions.
- Les entreprises de transport de personne et de marchandise relevant d’un régime réel
d’imposition. Ces entreprises ayant exercé l’option bénéficient du droit à déduction de
la TVA ayant grevé l’acquisition des véhicules, des pièces de rechange et de la
réparation des véhicules affectés exclusivement au transport public. Elles bénéficient

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également du crédit de départ sur les immobilisations ouvrant droit à déduction et non
amorties à la date de l’option.
- Les propriétaires d’immeuble nus à usage industriel et commercial (LF 2002 et 2003).
- Les entreprises relevant du régime des microentreprises peuvent opter pour le régime
du réel simplifié. Cette option est subordonnée à la réalisation d’un CATTC annuel
supérieur à 100 000 000 de francs (LF 2021).
Précisons que l’état de non assujetti pénalise l’agent économique puisqu’il ne peut pas récupérer
la TVA qu’on lui facture en amont. Il se comporte dans ce cas comme un consommateur final.
L’option permet aux clients de celui qui opte (à condition qu’il soit lui-même assujetti) de
récupérer la TVA facturée en amont et portant sur les biens et services ouvrant droit à déduction.

NB : Il y a deux principaux régimes d’assujettis actuellement en vigueur. Ne peuvent


facturer la TVA que les personnes des régimes du réel normal et du réel simplifié
d’imposition.

2-2 Les principales exonérations


Un produit exonéré est un produit qui entre dans le champ d’application de la TVA mais à cause
d’une disposition expresse de la loi ne sera pas taxé. Il existe plusieurs catégories
d’exonération :
2-2-1 Les exonérations de l’article 354 du CGI

2-2-1-1 Exonérations tendant à éviter une double imposition aux taxes indirectes sur le
chiffre d’affaires.
- Les affaires d’assurance soumise à la taxe sur les assurances ainsi que les commissions
des intermédiaires d’assurances ;
- Les ventes d’immeubles, de fonds de commerce soumis aux droits d’enregistrement ;
- Les opérations de réescompte, la TOB ayant déjà été perçue au stade antérieur.
2-2-1-2 Exonérations des services publics et assimilés :
- Les ventes de timbres ou papiers timbrés
- Les ventes ou cession faites par des services ou organismes administratifs, les services
de collecte des ordures ménagères et de balayage des rues rendues aux communes.
- Les ventes faites ou services rendus à toute personne titulaire de permis de recherche de
substances minérales utiles classées en régime minier en phase d’exploration.

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2-2-1-3 Autres exonérations
- Les recettes provenant de la composition, de l’impression et de la vente des journaux à
l’exception des recettes de publicité ;
- Les ventes de livres ainsi que les travaux de composition d’impression et toutes
opérations de façon nécessaire à la fabrication de livres ;
- Les appareils de correction auditive ;
- Les services rendus sans but lucratif aux associations de sport éducatif, de tourisme,
d’éducation et de culture populaire.
- Les transports routiers, ferroviaires, fluviaux, maritimes, et lagunaires de voyageurs et
de marchandises à l’exception de transports de matériaux extraits en côte et d e transports
spécialisés tel que : convoyage de fonds, remorquage de véhicules accidentés ou en
pannes, transports rapides de documents et colis.
- Les ventes ou fournitures de produits alimentaires naturels destinés à la consommation
en CI y compris les poissons simplement congelés ;
- Les affaires de ventes, commissions, courtages et façons portant sur le pain, les farines
de céréales destinées à la fabrication de ces farines.
- Les ventes effectuées par les aviculteurs, horticulteurs et les pisciculteurs des produits
de leur exploitation à l’exclusion des entreprises d’élevage de crustacés.
- Les travaux d’étude et d’aménagement hydroélectrique effectués pour le compte de
société d’économie mixte et des livraisons de produits extraits, importés ou fabriqués
effectués à l’occasion de ces travaux ;
- Les affaires de vente portant sur les automobiles fabriqués à concurrence de 50% du
prix de vente ;
- Les affaires portant sur les aliments destinés au bétail et aux animaux de la basse-cour ;
Et les affaires portant sur les intrants de ces aliments et de leurs emballages
- Les opérations de manutention portant sur des marchandises manifestées en transit ou
en transbordement ;
- Les affaires de ventes portant sur les bois en grume effectués par les exploitants
forestiers ;
- Les revenus des titres de la CAA servant au paiement des travaux conventionnés ;
- Les honoraires de membres de corps médical ainsi que les soins présentant un caractère
médical ;

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- Les affaires portant sur l’activité d’enseignement à l’exclusion des opérations
accessoires telles que les ventes de biens et fournitures de logement et nourriture dans
les internats ;
- La formation professionnelle continue agréée ;
- Les prestations de services rendues par une personne morale à but non lucratif à ses
actionnaires ;
- Les affaires portant sur les viandes fraîches et congelées ;
- Les ventes de produit et spécialité pharmaceutique à l’exclusion des produits de beauté,
du coton hydrophile, bande et compresse de coton y compris la fabrication des
emballages de ces produits ;
- Les bacs de fermentation et les bâches de séchage fabriqués en polyéthylène destinés au
traitement de cacao exclusivement vendus à des agriculteurs ;
- Les ventes aux enchères publiques d’œuvres d’art originales ;
- Les agios sur les lignes de crédits ou prêts consentis par les banques étrangères ou par
la banque centrale aux banques ivoiriennes à conditions que ces mêmes crédits ou prêts
ne soient pas utilisés pour ses besoins personnels ;
- Les prêts consentis par les institutions financières à caractères mutualiste ou coopératif
agréés à leurs adhérents ;
- Les ventes faites ou services rendus à toute personne titulaire d’un permis de recherche
de substances minérales en phase d’exploration dans le cadre stricte de ses opérations
de prospection et de recherche ; toute fois les biens n’ouvrant pas droit à déduction sont
exclus du bénéfice de cette exonération ;
- Les exonérations conventionnelles ou contractuelles qui sont des exonérations
accordées à des marchés conclus entre l’Etat et certaines entreprises privées, mais dont
le financement est assuré par des organismes internationaux exigeant le plus souvent
que les marchés en question soient exonérés de tous les impôts et taxes. Les entreprises
titulaires du marché présentent à leurs fournisseurs des attestations visées par la DGI.
Ce sont également des exonérations qui visent certaines opérations normalement
taxables, mais sur lesquelles l’Etat renonce à la perception des droits et taxes. Elles sont
accordées soit sur la base de décret et arrêtés ; soit du fait de conventions conclus par
l’Etat avec des organismes publics ou privés ;
- Il s’agit notamment des exonérations accordées :
• Aux entreprises agrées pour la construction de logements à caractère
économique et social sous les conditions suivantes :

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o Construire au minimum 3 000 logements/3ans
o Vendre les logements à un prix inférieur ou égal à 23 000 000 F HT
• Aux entreprises agréées au régime fiscal en faveur d es grands investissements
dans l’habitat
• A certaines missions diplomatiques, organisations internationales et assimilées
• A divers organisme publics et privés ayant contracté des conventions ou accords
particuliers avec la CI.
• Aux entreprises bénéficiant du régime de l’agrément à l’investissement.
- Les prestations de services rendus par les entreprises étrangères qui concourent
directement et exclusivement aux exportations (expertise rendue par une entreprise
étrangère et portant sur des marchandises ivoiriennes exportées. LF 1998)
L’octroi de ces exonérations est subordonné à une condition de forme qui consiste en la
production, la délivrance préalable d’une attestation d’exonération visée par la DGI ; au vu de
cette attestation, les fournisseurs doivent obligatoirement établir une facture hors TVA
mentionnant les références de l’attestation visée. En aucun cas les fournisseurs ne doivent
mentionner la TVA sur les factures délivrées. Dans le cas contraire, la simple facturation de la
TVA entraînera de plein droit son exigibilité.
Au regard du régime de déduction, la réalisation d’opération bénéficiant d’une exonération
contractuelle ne fait pas perdre au fournisseur des biens et services le bénéfice du droit à
déduction sur ses achats et frais généraux.
- Les tranches sociales de consommation des livraisons d’eau et d’électricité ;
- Le gaz butane ;
- Les exonérations des exportations et des opérations assimilées ;

2-2-2 Les exonérations de l’article 356 du CGI


L’article 356 exempte de TVA et de TOB les affaires normalement soumises aux dites taxes. Il
s’agit d’affaires ou d’opérations liées ou rattachées aux exportations et assimilées, notamment :
- Les travaux de construction, de réparation, de transformation des bâtiments de mer de
la Marine Marchande ou de pêche professionnelle maritime ainsi que leur affrètement ;
il en est de même pour toute livraison faite dans ce cadre.
- Les matériels agricoles et leurs pièces détachées.
- Les ventes d’engins et filets de pêche ;

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- Les transports internationaux de marchandises et de voyageurs en partance de la CI ou
en provenance de l’étranger à l’exception des commissions perçues sur ces prestations.
- Les prestations de services effectués par les ports ivoiriens ;
- Les prestations de services non utilisés en CI ;
- Les semences et graine ;
- Les matériels agricoles et leurs pièces détachées ;

Exonérations liées au régime d’agrément à l’investissement du code d’investissement de


2005 (exonération conventionnelle)
Exonérations liées au statut de personnel diplomatique (exonération conventionnelle)
Le principe de l’exterritorialité des Ambassades accorde au personnel diplomatique en CI, le
statut de non assujetti en amont comme en avale. Il est alors délivré au diplomate une attestation
d’exonération. Cet avantage fiscal reconnu au diplomate d’un pays est basé sur la règle de la
réciprocité.

2-3 La territorialité de la TVA

Activité en CI Activité en dehors de la CI


Entreprise installée en CI Taxable Non taxable
Entreprise en dehors de la CI Taxable -

La TVA est un impôt qui frappe les dépenses afférentes aux produits et aux services consommés
en CI. Les biens et les produits ivoiriens consommés à l’étranger sont exonérés de TVA. Dès
lors que les affaires sont faites en CI par une entreprise installée à l’étranger, ou qu’elles soient
réalisées en CI pour des entreprises installées en CI, elles deviennent imposables à la TVA.

Section 3 : Calcul de la TVA exigible


Il fait intervenir 3 éléments :
- Le fait générateur et l’exigibilité de l’imposition ;
- La base d’imposition ;
- Le taux d’imposition ;
3-1 Le fait générateur
C’est l’évènement qui donne naissance à la créance de l’Etat ; il intervient :
- Pour les ventes de biens meubles corporels lors de la livraison ou de la facturation

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- Pour les prestations de services et travaux immobiliers et les ventes à consommer sur
place lors de l’exécution des services et des travaux.
- Pour les prestations de services qui donnent lieu à des encaissements successifs ou au
moment de l’expiration de la période à laquelle les encaissements se rapportent.
- Pour les importations, l’entrée du produit dans le pays (dédouanement ou la mise à la
consommation)
3-2 L’exigibilité
C’est la date à laquelle l’Etat peut réclamer le paiement de la taxe. Généralement le fait
générateur et l’exigibilité coïncident. L’exigibilité intervient :
- Pour les ventes de biens meubles corporelles l’exigibilité lors de la livraison ou la
facturation.
- Pour les prestations de services, travaux immobiliers, les ventes à consommer sur place,
les ventes ou fournitures d’eau, d’électricité et de télécommunication, lors de
l’encaissement des avances, des acomptes du prix ou de la rémunération. Les redevables
qui réalisent des opérations sur lesquelles l’exigibilité est constituée par l’encaissement
peuvent sur autorisation du Directeur Général des impôts s’acquitter de la taxe d’après
leurs débits (cas des avances et acomptes).
- Pour les importateurs lors de la déclaration en douane
- Pour les LSM, lors de la mise en service du bien
- Pour les ventes par traites, lors de l’échéance ; il en est de même pour les escomptes
d’effet.
- Pour les biens assortis d’une clause de réserve de propriété ; lors de la remise matérielle
du bien sans attendre le paiement complet du prix.
3-3 L’assiette
L’assiette est la base imposable. C’est-à-dire le montant sur lequel sera appliqué le taux de
l’impôt ;
- Pour les ventes : l’assiette est constituée par le montant des ventes, fournitures ou
services tous frais et taxes compris ou par la valeur des objets remis en paiement. Sont
exclu de l’assiette : les frais de transport ; les réductions commerciales ; les emballages
consignés ;
- Pour les importations : l’assiette est la valeur retenue par le service des douanes soit :

Assiette de la TVA à l’importation = Valeur d’entrée (CAF) + droits de douane + Redevance


statistique

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- Pour les livraisons à soi-même : la base est constituée par le prix de revient de ce bien.
- Cas des biens d’occasion : Il faut entendre par bien d’occasion, les biens usagés
susceptibles de réemploi dans l’état ou après réparation. Deux cas peuvent se produire :
• La cession est réalisée par l’entreprise utilisatrice
Base d’imposition = prix de vente HT
• La cession est réalisée par une négociante en bien d’occasion
Base d’imposition = Prix de vente HT – Prix d’achat HT
TVA/marge = 18% marge
Application 1 :
Un négociant en bien d’occasion achète une machine à 6.000.000 HT qu’il revend à 9.000.000
HT. Les dépenses de réparation s’élèvent à 150 000 F. Quel est le sort fiscal au regard de la
TVA.

Remarque :
Le système d’imposition prévu pour le négociant est le système de coup par coup c'est-à-dire
que la taxation se fait vente après-vente ; la TVA est calculée sur la marge réalisée sur chaque
bien pris individuellement. Les dépenses de remise en état ne sont pas comprises dans le prix
de revient
- Cas de Biens rénovés :
Un bien est dit rénové lorsque la valeur des éléments utilisés pour la remise en état est supérieur
à la valeur de reprise du bien usagé augmenté des frais de rénovation (frais de main-d’œuvre et
frais de fabrication)

La base d’imposition = prix de reprise + valeur des éléments de remise en état + autres
frais
- Cas du crédit-bail
Lorsque la vente intervient, la base TVA est le prix de cession convenu entre le loueur et le
locataire. Les redevances sont également soumises à la TVA.

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3-4 Le taux
Taux réel Mt HT
TVA Taux unique 18%
-Agios
TPS= TOB - intérêts 10%
- Commission et services bancaires

NB : Il y a un taux réduit de 9% pour le lait infantile ainsi que les préparations


alimentaires composites homogénéisées destinées aux nourrissons ; les pâtes alimentaires
à base de blé dur à 100% ; les matériels de production de l’énergie solaire et produit
pétrolier ; le riz de luxe et la viande importée hors pays CEDEAO.

Remarque :
- Le taux de la TOB sur les commissions et services bancaires est de 10%. Ce taux est
ramené à 5% sur la base HT sur les agios des crédits d’équipement et d’acquisition de
logiciels des petites et moyennes entreprises (PME) ou petites et moyenne industrie
(PMI).
- La TOB sur les agios, intérêts, commissions et services bancaires est déductible.

Section 4 : Déduction de la TVA


4-1 Conditions d’exercice du droit de déduction
4-1-1 Conditions de fond
- Les biens et services doivent être utilisés par des entreprises assujetties à la TVA ;
- Les biens doivent être acquis pour les besoins de l’entreprise ou de l’exploitation ;
- Biens et services doivent être utilisés pour des opérations imposables à la TVA (utilisés
pour la fabrication de produit taxable) ;
- Les biens et services ne doivent pas être exclus du droit à déduction ;
- Les biens et services doivent supportés la TVA.
4-1-2 Conditions de forme
La TVA doit figurer sur un document justificatif :
- Une facture normalisée pour les achats locaux ;
- Une déclaration de l’entreprise pour les livraisons à soi-même ;
- Une déclaration en douane pour les importations…

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La facture normalisée doit comporter les éléments suivants : numéro de compte contribuable
du fournisseur, le régime d’imposition et le centre d’impôt, le montant HT des ventes, le
montant et le taux de la TVA et le montant TTC.

NB : Lorsque le montant TTC de la facture excède 250.000. Le règlement doit se faire


autrement qu’en espèce.
Lorsque les conditions de forme et de fonds sont réunies, la taxe acquittée auprès des
fournisseurs est récupérable :
- en totalité par des personnes assujetties à la TVA pour l’ensemble de leur activité.
- en proportion du CA taxé par rapport au CA total ou en application de la règle du prorata
ou pourcentage de déduction.

4-2 Les modalités d’exercice du droit de déduction


Il existe deux types de déduction : les déductions physiques et les déductions financières. La
déduction physique n’est possible que si le fournisseur a mentionné sur la facture son régime
d’imposition (RN ou RS) et si le règlement a été effectué par chèque pour les factures d’un
montant supérieur à 250 000 F (LF 2001).

4-2-1 Les déductions physiques


Elles concernent les matières et autres intrants qui sont utilisé dans le processus de fabrication
d’un autre produit (tous les produits et matières qui sont entrées dans la composition du produit
fini, qui sont consommés pendant la fabrication du produit en question, c’est le cas du carburant
par exemple). Il s’agit aussi des marchandises destinées à la vente.
La déduction physique est limitée par deux règles : la règle du butoir et la règle de l’utilisation.

4-2-1-1La règle de l’utilisation


Cette règle stipule que la déduction physique n’est autorisée que si les matières premières ou
les agents de fabrication ont été utilisés pour la fabrication de produits passibles de la TVA ;
dans le cas contraire la déduction n’est pas possible.

4-2-1-2 La règle du butoir


La règle du butoir consiste à limiter la déduction de la TVA qui a grevé l’achat d’un bien au
moment de la TVA exigible sur son prix de vente. La TVA supportée est supérieure à la TVA

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collectée, le crédit de TVA qui en résulte n’est pas remboursé mais reporté sur les déclarations
ultérieures sauf dans 8 cas :
- cas des affaires à l’exportation et assimilées ;
- cas des affaires passibles de la TVA au taux réduit à l’exception des prestations de
service ;
- opérations de crédit-bail ;
- investissements réalisés dans le cadre du code des investissements de 1995 ;
- les acquisitions des biens d’investissement ouvrant droit à déduction pour une valeur
TTC ; supérieur à 40 000 000
- cas des cessations d’entreprises ;
- cas des investissements réalisés par les entreprises industrielles assujetties à la TVA.
Lorsque cette règle s’applique à une seule opération on parle de déduction physique, si
elle s’applique à un ensemble d’opérations sur une période donnée on parle de butoir
financier ;
- exonération des membres des missions diplomatiques et assimilés.

4-2-2 La déduction financière


Elle concerne les acquisitions d’immobilisations et les frais généraux.

Les biens immobiliers


- bâtiment à usage industriel TVA déductible
- bâtiment à usage commercial et bureau TVA déductible
- Bâtiment d’habitation TVA non déductible
- Bâtiment abritant un service social obligatoire (douche, infirmerie vestiaire) TVA
déductible
- Bâtiment abritant un service social non obligatoire ---- (cantine, salle de fête, de jeux,
gym) TVA non déductible.

Les biens mobiliers


- Matériel de bureau TVA déductible
- Matériels industriels TVA déductible
- Mobilier de bureau TVA non déductible

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Matériel de transport :

• Véhicules spéciaux (engin de manutention, ambulance, engin de travaux publics)


TVA déductible
• Véhicule de tourisme (véhicule de transport de personne) TVA non déductible
• Véhicule de tourisme (nécessaire à l’activité de l’entreprise) déductible si la puissance
fiscale n’excède pas 12 chevaux
• Véhicule à deux roues nécessaires à l’activité de l’entreprise : déductible si le prix
d’acquisition n’excède pas trois millions hors taxe.
• Véhicule utilitaire (véhicule de transport de marchandises) TVA déductible.
• Tous les véhicules acquis par les entreprises de location et destinés à la location
TVA déductible (LF 1997)
• Tous les matériels même ceux qui sont exclus réglementairement du droit à déduction
cédés par crédit-bail par les sociétés de crédit-bail ; cette TVA est déductible de la TVA
sur les loyers

Remarque : lorsque l’installation ou l’entretien se rapporte à un élément déduction, la TVA


est déductible. Dans le cas contraire l’installation et l’entretien sont non déductibles.

c- Les frais généraux


- Facture CIE, SODECI, CITEL COM TVA déductible
- Frais d’hôtel de restauration, réception TVA non déductible
- Frais de carburant pour véhicule TVA non déductible
- Les lubrifiants TVA non déductible
- Service se rattachant à un bien ouvrant droit à déduction TVA déductible
- Service se rattachant à un bien exclu du droit à déduction TVA non déduction.
NB : la TVA est déductible sur le carburant utilisé comme force motrice (fuel oil 180 ;
gasoil ; DDO)

Section 5 : Régularisation des déductions

5-1 Crédit de départ de la TVA des entreprises nouvellement assujettie à la TVA

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L’entreprise nouvellement assujettie à la TVA est autorisée à déduire la TVA qui grève les
acquisitions d’immobilisations amortissables qui ouvre droit à déduction de la TVA

𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 à 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑖𝑟


Crédit de départ = TVA initiale à l’acquisition X
𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙

𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑓𝑖𝑠𝑐𝑎𝑙𝑒


Crédit de départ = TVA initiale à l’acquisition X 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑’𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒

NB : Le crédit de départ ne concerne pas les immobilisations non amortissables et les frais
généraux. Il ne concerne pas non plus les immobilisations amortissables exclues du droit à
déduction de la TVA.
Ce crédit de départ est imputable sur la taxe exigible du mois de prise de position
d’assujettissement et les mois ultérieurs jusqu’à épuisement.

Application :
Une entreprise est assujettie à la TVA le 01/01/N. Au 31/12/N-1, nous avons la balance après
inventaire les informations suivantes :
- Titre de participation : 600.000
- Bâtiment : 10.000.000 (Valeur d’origine : 118.000.000 TTC durée 20 ans)
- Matériels de bureau : 15 000 000 (Valeur d’origine : 35 400 000 TTC)
- Mobilier de bureau : 3 000 000 (Valeur d’origine: 5 400 000 TTC durée 10 ans)
- Fournitures de bureau : 2 000 000

Travail à faire : Calculer le crédit de départ de la TVA

5-2 Remise en cause de la TVA initialement déduite (TVA à reverser)


Il y a une remise en cause des déductions initiales dans le cas suivant :
- Abandon de la qualité d’assujettie
- Changement du bien (du secteur taxable au secteur non taxable)
- Destruction, disparition, vol du bien
- Cessation d’activité
NB : pas de TVA à reverser dans le cas d’inondation, pillage, incendie

• Pour les biens amortissables

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𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑’𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 (𝑚𝑜𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 )
TVA à reverser = TVA initialement déduite x 𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑’𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡

𝑉𝑁𝐹
TVA à reverser = TVA initialement déduite X 𝑉𝑂

• Pour les biens non amortissables :


Pour les immobilisations non amortissables la TVA initialement déduite est à reverser
entièrement.

Application :

Une machine a été importée à 140.000.000 hors douane, les droits de douane et autre droit se
sont élevés globalement à 30% du prix d’achat. Ce matériel est livré et mis en service le 1 er/06/N
durée d’utilisation 5 ans amortissable en linéaire. Le 31/03/N+3, le bien a été volé.

Travail à faire :

Faites la situation complète de la TVA sur cette machine.

Section 6 : Les assujettis partiels


Un assujetti partiel à la TVA réalise à la fois des produits taxables à la TVA et d es produits
exonérés à la TVA. Dans pareil cas, pour déterminer la TVA déductible deux règles sont à
observer :
- La règle de l’affectation
- La règle du prorata
6-1 La règle de l’affectation
Selon cette règle :
- lorsque le bien acquis est utilisé exclusivement pour la production du produit taxable,
la TVA ayant grevé l’achat de ce bien est déductible.
- lorsque le bien acquis est utilisé exclusivement à la production de produit non taxable,
la TVA ayant grevé l’achat de ce bien est non déductible.
- lorsque le bien acquis sert à la fois à la production de produit taxable et du produit non
taxable, la TVA ayant grevé l’achat de ce bien est déductible proportionnellement au
chiffre d’affaire du produit taxable
Face aux difficultés que présente cette règle, l’entreprise peut opter pour la règle du prorata.

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6-2 Règle du prorata
L’entreprise détermine le prorata général de déduction quelque soit l’affectation du bien

𝐶𝐴 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑠𝑠𝑖𝑚𝑖𝑙é (𝑇𝑇𝐶) 𝑋 100


Prorata général de déduction =
𝐶𝐴 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑠𝑠𝑖𝑚𝑖𝑙é (𝑇𝑇𝐶) + 𝐶𝐴 𝑛𝑜𝑛 𝑡𝑎𝑥𝑎𝑏𝑙𝑒

(Arrondir à l’unité supérieure)


Soit N le numérateur et D le dénominateur
𝑁
P= x 100
𝐷
Tableau de détermination de N et D

LIBELLES Numérateur Dénominateur


N° NUMERATEUR N D
1 Vente de produits taxables TTC OUI OUI
2 Services après ventes taxables OUI OUI
3 Prestation de services taxables TTC OUI OUI
4 Toutes les ventes exonérées conventionnelles taxables HT OUI OUI
5 Subvention d’exportations taxables TTC OUI OUI
6 Exportation de produits taxables TTC OUI OUI
7 Subvention à soi-même taxables de biens non immobiliers TTC OUI OUI
8 Ventes de produits à des titulaires d’attestations d’exonération TTC OUI OUI
9 Ventes à des titulaires d’attestations d’exportation TTC OUI OUI
DENOMINATEUR
1 Ventes locales exonérées NON OUI
2 Exportations de biens exonérés NON OUI
3 LASM de bien non immobiliers non taxables NON OUI
4 Service après-vente facturé non taxable NON OUI
5 Ventes exonérées conventionnelles non taxables TTC NON OUI
6 Subvention d’exportations non taxables TTC NON OUI
OPERATIONS EXCLUSES DE N et D
1 Cession courante d’éléments d’actif non taxables NON NON
2 LASM de biens immobiliers construits non destinés à la vente NON NON
3 Cessions occasionnelles d’éléments d’actif NON NON
4 Les affaires réalisées hors CI à ne pas confondre avec les exportations NON NON
5 Les subventions d’équipements reçus de l’Etat NON NON
6 Les affaires ou opérations à caractère civil : Dommages et intérêts NON NON
7 Les remboursements de frais non taxables (débours) NON NON
8 Service après-vente (considéré comme achat) NON NON

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9 Ports récupérés NON NON
10 Produits financiers : dividende NON NON
11 Cession courante d’éléments d’actif NON NON
12 Achats de toute nature NON NON

NB : Si les subventions d’exportation couvrent des produits imposables, elles sont prises en
compte au N et D en montant TTC pour le calcul du prorata. Mais, si elles couvrent les produits
exonérés, on les prend en compte au D en Montant HT.
Ces deux CA sont déterminés en fonction des opérations de l’exercice pendant lequel les biens
ou les services sont utilisés.
Le pourcentage de déduction est arrondi à l’unité immédiatement supérieure pour faciliter les
calculs.
Exemple : 21,13 22%

Les éléments suivants ne sont pris en compte ni au numérateur ni au dénominateur :


- les produits financiers : les dividendes, tantièmes
- les cessions d’immeubles construits (LSM)
- les affaires réalisées hors CI qu’il ne faut pas confondre avec les exportations
- les subventions d’équipement
- les affaires non commerciales (opérations à caractère civil tel que les dommages et
intérêt reçus par exemple)
- les remboursements de frais non taxables (débours)
- les achats de toute nature

NB : Le prorata de déduction obtenu à partir du CA dans un exercice donné est utilisé comme
prorata de l’exercice suivant
Le pourcentage de déduction est arrondi à l’unité immédiatement supérieure pour faciliter les
calculs
Exemple : 84,33% devient 85%

Le prorata de déduction s’applique aux biens et aux services qui concourent à la fois à la
réalisation d’opérations taxables et non taxables dans le respect de la règle d’affectation.
Toutefois, lorsqu’il n’est pas indiqué d’affectation pour les biens et services, on appliquera le

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prorata à l’ensemble des opérations d’achats à l’exception des marchandises. Le prorata est
donc utilisé pour les frais généraux, les immobilisations, et les matières premières.

Application :

Une entreprise KATA fabrique deux types de produit :

Le produit A taxable à la TVA et le produit B exonéré de la TVA- Les opérations de l’exo N


se présente comme suite

- vente du produit A en CI : 1.800.000.000 F HT


- Exportation du produit A : 500.000.000 F HT
- Vente en CI du produit B : 1.600.000.000 F HT
- Exportation de produit B : 400.000.000 F HT
- Dividende perçu : 100.000.000 F HT
- Dommage et intérêt : 50.000.000 F HT
- Vente de produit A à un titulaire d’attestation d’exportation : 600.000.000 F HT
- Subvention d’équipements reçus : 300.000.000 F HT
- Subvention accordée à KATA par SOCOCE : 10.000.000 F HT
L’entreprise a acquis en février N + 1 :

- Matériel industriel : 110.000.000 F HT amortissable en linéaire sur 10 ans


- Mobilier de bureau : 6.000.000 F HT amortissable en linéaire sur 10 ans
- Frais généraux : 4.500.000 F HT

Travail à Faire :

1- Calculer le prorata de déduction utilisé en N+1


2- calculer la TVA déductible, la TVA non déductible et les bases amortissables des
acquisitions de février N + 1.

6-3 Variation du prorata dans le temps


6-3-1 L’entreprise est nouvellement assujettie (1 ère année d’activité)
En parait situation, à partir du CA prévisionnel l’entreprise détermine un prorata provisoire qui
est utilisé comme prorata de déduction de l’exercice.
Enfin d’exercice, on détermine un prorata définitif à partir du chiffre d’affaires réalisé. Lorsque
le prorata définitif est différent du prorata provisoire, il y a lieu de faire une régularisation. Elle
consiste à :
- En un reversement de TVA si le prorata définitif est inférieur au prorata provisoire
- En un complément de déduction si le prorata définitif est supérieur au prorata provisoire

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TVA à régulariser = TVA facturée x variation prorata

Application :
Une entreprise nouvellement constituée est assujettie partiellement à la TVA. Son CA
prévisionnel de N s’élève à 500.000.000 HT dont 200.000.000 exonéré de TVA. L’entreprise a
fait l’acquisition le 1er juin N des matériels informatiques 5.000.000 F HT. En fin d’exercice N,
le CA s’élève à 800.000.000 et 220.000.000 exonéré de TVA

Travail à faire :
Calculer la TVA déduite lors de l’acquisition des matériels informatiques. y a-t-il lieu de faire
cette régularisation de TVA enfin d’exercice ?

6-3-2 L’entreprise n’est pas nouvellement assujettie et n’est pas à sa 1 ère année d’activité
6-3-2-1 Pour les acquisitions d’immobilisation
La régularisation de la TVA n’est possible que si les trois conditions suivantes sont réunies :
- L’immobilisation est amortissable et en cours de vie
- Etre dans un délai de 5 exercices (année d’acquisition incluse)
- La variation du prorata doit être supérieur à 10% en plus ou en moins
Cette régularisation consiste en un complément de déduction ou de crédit de TVA si le
prorata augmente de plus de 10 points ou en un reversement de TVA au trésor si le prorata
diminue de plus de 10 points par rapport au prorata initial.
NB : Le complément de déduction augmente le résultat comptable tandis que la TVA à reverser
diminue le résultat comptable
La régularisation se fait au 1/5 de la variation constatée

6-3-2-2 Pour les frais généraux


La régularisation n’est possible que dans l’année qui suit la réalisation des frais généraux. Cette
régularisation est une TVA à reverser ou un complément de déduction quelques soit le
pourcentage de variation
Section 7 : La déclaration de la TVA
7-1 La déclaration mensuelle des assujettis au régime du réel normal
7-1-1 Le montant des taxes exigibles

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C’est l’ensemble des taxes nettes facturées au client au cours de la période d’imposition y
compris les régularisations de TVA (TVA à reverser). Il s’agit :
- des taxes sur les ventes nettes (déduction faite des taxes sur réductions) ;
- des taxes sur prestations de services ;
- des taxes sur production livrée à soi-même ;
- des taxes sur les bonis de reprise d’emballage, de ristournes obtenues.
A cela il faut ajouter les retenues à la source de TVA opérées par l’entreprise si possible.
7-1-2 Le montant des taxes déductibles
C’est l’ensemble de toutes les taxes nettes (déduction faite de toutes les réductions sur achats)
facturées par les fournisseurs : taxe sur achat d’immobilisations, fournitures, marchandises,
matières et autres services extérieurs.
Elles doivent être portées sur l’imprimé des taxes déductibles avec références concernées en
distinguant :
- les taxes sur les matières premières et marchandises,
- les taxes sur frais d’entreprises
- les taxes sur les immobilisations
- les taxes sur les transports
N.B :
- si l’entreprise a subi des retenues à la source, elle doit les soustraire
- s’il existe un crédit de TVA, elle doit le soustraire
- s’il existe un prélèvement de 10% au profit du trésor elle doit le soustraire
Remarque : Le prélèvement de 10% est supprimé au regard des entreprises assujetties au régime
du réel.
7-2 Schéma de la déclaration :
TVA/ ventes ((CA taxable mensuel + LSM) x 18%)
+ TVA antérieurement déduite à reverser
+ Retenues à la source de TVA opérées sur fournisseurs de l’Etat
= TOTAL TVA Brute
-TVA déductible du mois (immobilisation, matière, marchandise, transport)
- Crédit reporté du mois précédent
= TVA nette à payer ou crédit reporte
Période d’imposition
Les déclarations sont des mensualités (du 1er au 30). Avant le 10 du mois suivant la période
d’imposition ; la déclaration doit être déposée.

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Paiement
Le règlement des taxes dues au titre d’une période est effectué en même temps que la
déclaration. Le paiement peut être effectué par chèque ou en espèce. Si la taxe due
mensuellement est inférieure à 25 000 F le contribuable peut faire une déclaration trimestrielle.
Comptabilisation de la déclaration (Schéma)
Cas de solde de TVA à payer (1ère possibilité)
4431 TVA fact/ vente X
4432 TVA fact / prest. X
4433 TVA fact . / travaux X
4434 TVA fact. / LSM X
4451 TVA recup. / immob X
4452 TVA recup. / achat X
4453 TVA recup / transport X
4454 TVA recup. / ASE X
4441 Etat TVA due X
(constatation de la TVA à payer)
4441 Etat TVA due X
521 Banque X
(règlement)

Cas de crédit de TVA à reporter ( 2 e possibilité)

4431 TVA fact/ vente X


4432 TVA fact / prest. X
4433 TVA fact . / travaux X
4434 TVA fact. / LSM X
4449 Etat credit à reporter X

4451 TVA recup. / immob X


4452 TVA recup. / achat X
4453 TVA recup / transport X
4454 TVA recup. / ASE X
(constatation du crédit de TVA)

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Cas de report de crédit avec solde de TVA à payer ( 3 e possibilité)
4431 TVA fact/ vente X
4432 TVA fact / prest. X
4433 TVA fact . / travaux X
4434 TVA fact. / LSM X
4451 TVA recup. / immob X
4452 TVA recup. / achat X
4453 TVA recup / transport X
4454 TVA recup. / ASE X
4449 Etat crédit de TVA X
4441 Etat TVA due X
(constatation de la TVA à payer)
4441 Etat TVA due X
521 Banque X
(règlement)
Déclaration des assujettis au réel simplifié
Les personnes morales et physiques étaient jusqu’en mai 2004 assujettis à deux types de
déclaration :
- la déclaration trimestrielle,
- la déclaration annuelle de TVA
Ces deux types de déclaration sont supprimés par la loi de finance 2004 et remplacés par une
déclaration trimestrielle de TVA. Cette déclaration doit intervenir au plus tard le 10 du mois
qui suit celui du trimestre : soit 10 Avril pour le 1er trimestre, 10 juillet pour le deuxième, 10
octobre pour le troisième et 10 janvier pour le dernier trimestre.
La déclaration est effectuée dans les mêmes conditions d e sûreté que celles qui régissent le
régime du réel normal. On pourrait schématiser la déclaration comme suit :
TVA/ ventes ((CA taxable mensuel + LSM) x 18%)
+ TVA antérieurement déduite à reverser
= TOTAL TVA Brute
-TVA déductible du trimestre (immobilisation-, matière, marchandise, transport)
- Crédit reporté du mois précédent
= TVA nette à payer ou crédit à reporter

NB : Le schéma d’écriture est le même que celui du réel normal.

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