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Institut de Formation Fiscale et Douanière

DouanièeDDouanière

Cycle diplômant de formation fiscale de base des cadres


supérieurs

MANUEL DE FORMATION SUR :


TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Préparé par : Koffi Delalom AHIAKPOR

Inspecteur des Impôts de classe exceptionnelle.

…………………………………………………….

Deuxième édition Année 2020-2021

1
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Le présent support de cours est réservé à l’usage exclusif du personnel de
l’Office Togolais des Recettes (OTR) dans un but purement pédagogique. Il ne
doit en aucun cas être utilisé à d’autres fins.

Toute reproduction intégrale ou partielle sans l’autorisation de l’OTR est


interdite.

2
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Module TVA (taxe sur la valeur ajoutée)

UE1 : Séance introductive sur les origines de la TVA


I. Origines historiques
La Taxe sur la Valeur Ajoutée a été inventée par l'inspecteur des finances
français Maurice Lauré, alors directeur adjoint de la Direction Générale des Impôts
(France). La pertinence de son invention découle du paiement fractionné. Le
système de Lauré fut mis en place le 10 avril 1954 et toucha d'abord les grandes
entreprises. Inconnue hors de France dans les années 1950, la TVA a été adoptée
aujourd’hui par plus de 130 pays à travers le monde.

II. Les étapes de la naissance de la TVA au Togo


La TVA a fait son apparition au TOGO en plusieurs étapes. Son véritable ancêtre est
la taxe générale sur les affaires (TGA).
1966-1983 : étape1 : les taxes indirectes objet de la loi N°66-16 du
08 décembre 1966
La fiscalité indirecte intérieure togolaise était caractérisée, avant le 30
décembre 1983 date de promulgation de la loi 83-22 portant Code général des
Impôts, par un ensemble hétéroclite de taxes indirectes. En effet la loi N° 66-16 du
08 décembre 1966 portant codification des taxes indirectes comportait les taxes
suivantes :
- taxe à la production,
- taxe sur les prestations de services,
- taxe de promotion industrielle,
- taxe à l’exportation,
- taxe locale sur les produits importés.
Toutes ces taxes sont caractérisées par une absence de droit à déduction
de la taxe d’amont.

1983 : étape2 : la taxe générale sur les affaires (TGA)


La loi N° 83-22 du 30 décembre 1983 a réalisé la fusion de toutes ces taxes
susmentionnées en une seule dénommée : taxe générale sur les affaires (TGA) avec
une multitude de taux ; article 330 (2%,10%, 12%, 14%,). Le droit à déduction de la
taxe payée en amont était limité à certaines opérations notamment les
acquisitions de matières premières, les dépenses d’investissements et les livraisons
à soi-même.

1995 : étape3: la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)


C’est la loi de finances N° 95-11 du 10 mars 1995 qui a instauré une véritable TVA
avec les principes fondateurs de l’exercice du droit à déduction et du paiement
fractionné.
La TVA togolaise est entrée en vigueur le 1er juillet 1995 avec deux taux : un taux
réduit de 7% et un taux normal de 18%.

3
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Le taux unique de 18% est entré en vigueur à partir de janvier 1997 et est conforme à
la directive N° 02/98/CM/UEMOA du 22/12/98 de l’UEMOA qui préconisait un taux
compris entre 15 et 20 %.
Aujourd’hui, la TVA est devenue un impôt véritablement communautaire dans la
mesure où la quasi-totalité des dispositions internes sont issues du droit
communautaire après leur transposition dans l’ordre juridique interne.
N’oubliez pas

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect sur la dépense. Son
assiette, sa liquidation et son recouvrement sont régis par les dispositions du Code général
des Impôts (CGI). La TVA est en principe appliquée à tous les biens et services vendus
au TOGO.
1. Directive n° 02/98/CM/UEMOA du 22/12/98 portant harmonisation des législations des États
membres en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
2. Directive n°02/2009/CM/UEMOA du 27/03/2009 portant modification de la directive
02/98/cm/UEMOA du 22 décembre 1998 portant harmonisation des législations des Etats
membres en matière de taxe sur la valeur ajoutée.
En dehors des exonérations limitativement énumérés par la loi, 2 taux sont à ce jour
appliqués au TOGO :
Un taux normal de 18%
Un taux réduit de 10%
Avec l’entrée en vigueur de la loi N° 2018-24 du 20 novembre 2018 portant Code général
des Impôts nous sommes passés de 2 taux (10 et 18%) à un taux unique de 18% par le biais
de l’article 195 qui stipule du nouveau code des impôts qui stipule : « Le taux de la
taxe sur la valeur ajoutée est un taux unique de 18% applicable à toutes les activités et à
tous les produits à l’exception de ceux exonérés en vertu de l’article 180 du présent code.
Toutefois, pour ce qui concerne les opérations de crédit-bail ou « leasing », le taux à
appliquer aux loyers est celui du bien au moment de son achat ».

Ancienne disposition 2018 Art. 323 - Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est un taux de
18% applicable à toutes les activités et à tous les produits à l’exception de ceux exonérés en
vertu de l’article 311. Pour ce qui concerne les opérations de crédit-bail ou « leasing », le
taux à appliquer aux loyers est celui du bien au moment de l’achat.
Toutefois, les biens et services énumérés ci-après sont assujettis à un taux réduit de dix
pour cent (10%) :
1- Les biens :
- huile alimentaire ;
- sucre ;
- farine de céréales (mais, blé, fonio, mil, millet, sorgho, riz) ;
- pâtes alimentaires ;
- lait manufacturé
- aliments pour bétail et pour volailles ;
- poussins d’un jour ;
- matériels agricoles.

2- Les services :
- prestation d’hébergement et de restauration fournis par les hôtels, les restaurants et
organismes assimilés agréés, prestations réalisées par les organisateurs de circuit
touristique agréés ;
- location et réparation de matériels agricoles.

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE2 : notion de valeur ajoutée et principe de
fonctionnement de la TVA.
Le sigle TVA signifie « taxe sur valeur ajoutée ». Une taxe, est un impôt. Mais la
valeur ajoutée c’est quoi ? La valeur ajoutée à quoi ?

I. Notion de valeur ajoutée


I.1 Principes
Définition économique : marge commerciale +production de l’exercice-
consommation en provenance des tiers.
Fiscalement
Valeur ajoutée = valeur des biens et services produits – valeur des biens et services
utilisés pour sa production.
La VA est une notion différente du chiffre d’affaires (CA) qui représente la somme de
l’ensemble des ventes réalisées par l’entreprise (biens et/ou prestations de services).
La valeur ajoutée est obtenue par la différence entre la production valorisée par le
chiffre d’affaires et les coûts intermédiaires, c’est-à-dire les matières premières
et les services que les entreprises ont dû acheter pour les besoins de la production.

VA = CA – coûts intermédiaires.

I.2 Exemple d’application

Etat récapitulatif des achats et des ventes d’une entreprise courant mars 2020

Marchandises achetées HT 350 000

Marchandises vendues HT 550 000

Charges externes (loyers et charges 120 000


locatives, assurances, transport,
téléphone, électricité etc…

Autres achats 25 000

Frais de personnel 70 000

Travail à faire : Déterminez la TVA sur la base économique de la valeur ajoutée et à


partir de la méthode fiscale étant entendu étant entendu que :
TVA nette due = (ventes HT x taux de la TVA) – (achats HT x taux de la TVA)

5
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Méthode économique fondée sur la Méthode fiscale
valeur ajoutée

II. Mécanisme de la TVA


opérations Fabicant Détaillant consommateur
HT TVA HT TVA
Achats 100 000 18 000 150 000 27 000 225 000
Ventes 150 000 27 000 225 000 40 500 40 500
TVA nette due 9 000 13 500 265 500
Crédit de TVA

Conclusion : l’Etat a encaissé au total 40 500 francs de manière fractionnée et à


différents stades :
1. 18 000 : payé par le fournisseur du fabricant et acquitté par ce dernier
2. 9 000 : payé par le fabricant (27 000- 18 000)
3. 13 500 : payé par le détaillant (40 500 – 27 000)

Au total, l’Eta a encaissé 40 500, ce qui équivaut exactement à la charge fiscale


supportée par le consommateur final mais de façon fractionnée. La TVA payée par le
consommateur final est égale à la somme des TVA nettes payées à chaque étape
du circuit de distribution et de commercialisation.

Vente vente Consommateur


Fabricant Détaillant

150 000 + TVA 225 000 + TVA

Déclaration des
ventes et
Déclaration
paiement de la
des ventes et
TVA
paiement de
la TVA

6
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Conclusion : Ce schéma montre que le consommateur final a supporté l’intégralité
de la TVA que les divers opérateurs économiques assujettis ont acquitté au fur et à
mesure des transactions.

II.1 La TVA est un impôt mais est-elle une charge pour


l’entreprise ?
J’achète 100 000 HT meubles, je revends les mêmes meubles à 150 000 HT francs.
La valeur ajoutée est donc de 50 000 ; la TVA à reverser à l’état est donc de 50 000
x 18% = 9000
Analyses
Angle trésorerie (TTC) : j’achète 118 000 et je revends à 177 000 je reverse 9 000
francs de TVA : 177 000 – 118 000 - 9 000 = 50 000 (profit).
Angle comptabilité (HT) : achat 100 000, vente 150 000, profit 50 000. (150 000 –
100 000 = 50 000).

Première conclusion 1 : la TVA n’est pas une charge.

Pendant l’année, vous faites des déclarations de TVA sur des formulaires ou en
ligne suivant le montant de votre chiffre d’affaires annuel. Ces déclarations servent à
calculer le montant de TVA qu’il va falloir reverser à l’Etat. La TVA à collecter est
calculée sur les produits et la TVA récupérable est calculée sur les charges.

Deuxième conclusion : TVA collectée – TVA récupérable (ou déductible) = TVA


à nette à payer ou crédit de TVA s’il y a lieu (voir infra)
Exceptionnellement, elle peut constituer une charge ; dans quels cas ?

II.2 Quelles en sont les principales caractéristiques ?


La T.V.A. est un impôt :
Sur la consommation : elle porte sur l’utilisation ou la consommation des revenus, c'est-à-
dire la dépense ou la consommation finale des biens et des services.
Réel : il n’est tenu compte de la situation personnelle du consommateur final.
Indirect : elle est au Trésor public non pas par le consommateur final mais par les
entreprises des toute nature qui sont des assujettis redevables.
Unique : tout se passe comme si le bien n’était taxé qu’une seule fois au niveau de la
consommation finale des biens et services.
Proportionnel : au Chiffre d’affaires et à taux unique
En principe neutre : pour l’entreprise qui est un consommateur intermédiaire.
L’entreprise soumet à la TVA ses opérations et déduit la TVA facturée par ses fournisseurs
de biens ou de prestations. Ce droit à déduction préserve la neutralité de la TVA ;
A paiement fractionnés : la taxe relative à un produit ou service consommé est encaissée
par le Trésor en plusieurs paiements ou acomptes ; par le jeu des déductions chaque
intermédiaire acquitte la T.V.A. sur le supplément de valeur qu’il donne au produit.

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
L’Intermédiaire redevable :
1. Calcule la taxe exigible sur ses ventes ou ses prestations de services (TVA
collectée ou dette envers l’Etat) ;
2. Déduit de cet impôt la taxe qui a grevé les éléments constitutifs de son prix de
revient (TVA déductible ou créance sur l’Etat).
3. Ne verse au trésor que la différence (TVA collectée – TVA déductible). Ou
constate le crédit d’impôt s’il y a lieu
En résumé, la TVA est un impôt
Sur le Chiffre d’affaires, sur la consommation, Unique, à paiements fractionnés,
neutre, Indirect, réel
N’oubliez pas :

Le paiement de la TVA est fractionné entre les différents opérateurs qui interviennent dans la
chaine de production ou de commercialisation. Chaque opérateur ne paie la taxe que
proportionnellement qu’à la valeur qu’il a ajoutée au produit.
Le consommateur final est le seul opérateur à ne pas déduire ou faire porter le poids de la
taxe sur une autre personne.

Avantages
Neutralité de la taxe pour les entreprises : les intermédiaires ne sont que des collecteurs
d’impôts.
Pour le consommateur : à valeur ajoutée égale, le nombre d’intermédiaire ne conduit pas à une
augmentation de taxe.
« Sécurité financière » pour le Trésor public puisque payée en plusieurs tranches. Les défaillances
n’entrainent pas une totale perte de la taxe

L’article 308 du CGI mentionne que la TVA doit être acquittée par les personnes qui réalisent ses
opérations imposables (assujetti agissant en tant que tel).

Le droit à déduction grevant les acquisitions de biens et de services est étroitement lié à la qualité
d’assujetti et ce droit ne peut être transmis en aval des opérations que par un agent économique
ayant lui-même la qualité d’assujetti

Exercice d’application sur le mécanisme de la TVA et les conséquences liées à la


rupture de la chaine des déductions.

Données : circuit économique de fabrication et de commercialisation composé de


quatre intervenants.
1. Fabricant de fil
2. Fabricant de tissus de confection
3. Usine de confection de chemises
4. Boutique de vente de chemise
Travail à faire :

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
1. Reconstituer dans un tableau les relations entre les éléments de la chaine,
étant entendu que le fabricant de fil n’a pas de TVA déductible, il vend au
fabricant de tissus qui à son tour vend à l’usine de confection, qui à son tour
livre à la boutique de vente, qui à son tour vend au consommateur final.
2. Déterminer les conséquences liées à la rupture de la chaine par le fabricant
de tissus
La détermination des marges est libre mais sera compris entre 20 et 50%

Conséquences liées à la mention de la TVA sur une facture

Article 195-5 : « toute personne qui mentionne la taxe sur la valeur ajoutée sur une facture
ou tout autre document en tenant lieu est redevable de la taxe du seul fait de sa facturation.
Lorsque la facture ou le document ne correspond pas à la livraison d'une marchandise ou à
l'exécution d'une prestation de service ou fait état d'un prix qui ne doit pas être acquitté
effectivement par l'acheteur, la taxe est due par la personne qui l'a facturée ».

Ancienne disposition Art. 339 du CGI « Toute personne qui mentionne la taxe sur la valeur
ajoutée sur une facture ou tout autre document en tenant lieu est redevable de la taxe du
seul fait de sa facturation.
Lorsque la facture ou le document ne correspond pas à la livraison d'une marchandise ou à
l'exécution d'une prestation de service ou fait état d'un prix qui ne doit pas être acquitté
effectivement par l'acheteur, la taxe est due par la personne qui l'a facturée ».

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE3 : La TVA comment ça marche ? exemple chiffrée de
la chaine : Vente de tablettes
I. Exemple d’une chaine de distribution

TVA percue par


le Trésor public
Fabricant
Prix de vente HT 150 000
TVA(18%) 27 000 27 000
Prix TTC 177 000
Grossiste
Prix de vente HT 250 000
TVA(18%) 45 000 18 000
Prix TTC 295 000
TVA dejà payée et déductible: 27 000
Détaillant
Prix de vente HT 300 000
TVA(18%) 54 000 9 000
Prix TTC 354 000
TVA dejà payée et déductible: 45 000

Le consommateur final a payé 354 000 dont 54 000 francs de TVA


La TVA supportée par le consommateur final (54 000) est bien égale à la
somme des TVA nettes dues par chacun des redevables légaux (27 000 +18 000
+ 9 000).
Lorsqu’une entreprise vend des biens ou des services, elle facture de la TVA à ses
clients qu’elle collecte pour le compte de l’Etat. Lorsqu’elle achète des biens et des
services, elle paye la TVA facturée par ses fournisseurs qu’elle déduit de la TVA qu’elle
a collectée.
Elle ne verse à l’Etat que la différence entre la TVA collectée du mois et la TVA
déductible du même mois.

II. Exercice d’application

Soit une chaine constituée de 3 intervenants :


1. Un scieur de bois qui vend de la matière première
2. Un menuisier qui fabrique des tables
3. Une boutique d’ameublement qui commercialise les meubles
Les intervenants font chacun en ce qui le concerne ce qui suit :
1. Acheter du bois
2. Transformer ce bois en table
3. Vendre la table pour un montant supérieur au prix du bois puisqu’il a travaillé
ce bois et qu’il a des frais : transport du bois, outils nécessaires au travail etc.

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
4. Livrer le produit à la boutique pour la vente aux consommateurs

Le prix d’achat du bois sera augmenté de la TVA qui est 18% qui est le taux normal
de la TVA actuellement pratiqué. Et le prix de vente de la table sera lui aussi
augmenté de la TVA à 18%.
La vente du meuble par la boutique au consommateur final sera lui aussi augmenté
de 18%.
Informations complémentaires :
a. Achat du bois par le menuisier : 75 000 HT
b. Vente de la table par le menuisier : 125 000 HT
c. Vente de la table par la boutique d’ameublement : 230 000 HT
Travail à faire : déterminez la situation fiscale des consommateurs intermédiaires au
regard de la TVA

Consommateur
Opération Scieur de bois Menuisier Boutique
final

Achat 0 75 000 125 000

Vente 75 000 125 000 230 000

TVA collectée 0 22 500 41 400


271 400
TVA déductible 0 22 500

TVA nette due 22 500 18 900

Crédit de TVA 0 0

Exemple d’application :

− Boulanger
− Couturier

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE4 : Champ d’application et éléments de lexique
Le champ d’application est l’ensemble des critères qui permettent de dire si une
opération est imposable ou non à la TVA. Il fait appel à 3 critères essentiels :
• Le critère réel (opérations imposables)
• Le critère personnel (personnes imposables)
• Règles de territorialité : lieu d’imposition

I. Critère réel : opérations imposables par nature


Art. 172 : Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée perçue au profit du budget de l’Etat,
les livraisons de biens meubles et les prestations de service effectuées à titre onéreux
par un assujetti agissant en tant que tel.
Art. 173 : 1 - La livraison d'un bien meuble s'entend du transfert de propriété d'un bien
meuble corporel même si ce transfert est opéré en vertu d'une réquisition de l'autorité
publique.
2 - L'électricité, l'eau, le gaz, la chaleur, le froid, les télécommunications et les biens
similaires sont considérés comme des biens meubles corporels au sens de la taxe sur la
valeur ajoutée.
Ancienne mouture 2018 Art. 308 – 1- Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée perçue
au profit du budget général, les livraisons de biens meubles et les prestations de service
effectuées à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel.

Une livraison de biens Transfert du pouvoir de disposer d’un bien meuble corporel
comme propriétaire.
La loi considère comme biens meubles corporels : l’électricité,
l’eau, le gaz, la chaleur, le froid, les télécommunications et les
biens similaires.
Une prestation de services Opérations autres que celles définies ci-dessus ; on y trouve :
- Les cessions de biens meubles incorporels : brevets et
marques de fabrique
- Travaux immobiliers
- Transports, location, travaux d’étude.
Effectué à titre onéreux Existence d’une contrepartie obligatoire à la livraison de biens
ou à l’exécution de la prestation (somme d’argent, service rendu
etc…) remis par le bénéficiaire ou l’acheteur du bien ou de la
prestation ; la contrepartie doit avoir un lien direct avec
l’opération.
Par un assujetti dans le L’assujetti est une personne physique ou morale qui fait d’une
cadre d’une activité manière indépendante et pour son propre compte, les
économique exercée à titre opérations économiques d’une manière habituelle.
indépendant L’assujetti est donc in producteur, un commerçant, un
prestataire de service y compris les activités agricoles, libérales,
civiles ou extractives. Sont exclus les salariés.
Ce n’est pas le cas d’un consultant

2- La livraison d'un bien meuble s'entend du transfert de propriété d'un bien meuble corporel
même si ce transfert est opéré en vertu d'une réquisition de l'autorité publique.
L'électricité, l'eau, le gaz, la chaleur, le froid, les télécommunications et les biens similaires
sont considérés comme des biens meubles corporels au sens de la taxe sur la valeur
ajoutée.
Est assimilée à une livraison de bien meuble, la délivrance d'un bien meuble corporel
lorsqu'elle est faite en exécution d'un contrat qui prévoit la vente à tempérament ou la
location de bien pendant une période et qui est assortie d'une clause selon laquelle la

12
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
propriété du bien est normalement acquise au détenteur ou à ses ayants-droit au plus tard
lors du paiement de la dernière échéance.
Il en est de même, lorsque la livraison intervient en vertu d’un contrat de crédit-bail ou «
leasing ».
3- Les opérations relevant d'une activité économique autre que celles définies au paragraphe
2 ci-dessus sont considérées comme des prestations de service notamment la livraison de
biens meubles incorporels, les travaux immobiliers, les opérations de commission, de
courtage et de façon, les ventes à consommer sur place de produits alimentaires ou de
boissons, les travaux d'études, de recherches et d'expertises, les transports de personnes et
de marchandises, et d'une manière générale toutes les opérations de louage de choses ou
de services, de louage d'industrie ou de contrat d'entreprise par lesquelles une personne
s'oblige à faire moyennant une rémunération déterminée ou en échange d'un autre service,
un travail d'ordre quelconque ou à exercer des activités qui donnent lieu à la perception d'un
gain en numéraire ou en nature.
4- L'échange qui s'analyse en une double vente et le prêt à la consommation qui comporte
restitution des marchandises livrées, donnent lieu à exigibilité de la taxe sur la valeur ajoutée
sur chacune des opérations qui les constituent, soit : double vente d'une part, livraison et
restitution des marchandises d'autre part.
5 - Les prestations de services portuaires et aéroportuaires sauf exemptions légales
particulières.

II. Critère personnel : l’assujetti agissant en tant que tel


Ne font pas partie des assujettis à la TVA, les personnes qui n’agissent pas de
manière indépendante comme les salariés, et celles qui nonobstant leur assujettissent
n’agissent pas en tant qu’assujetti (par exemple dans le cadre de la gestion leur
patrimoine privé ou hors du champ d’application)

Art. 309 - Sont également soumises à la taxe sur la valeur ajoutée sauf exemptions
particulières :
1 - les opérations d'importation faites au Togo par toute personne physique ou morale.
Par importation, il faut entendre le franchissement du cordon douanier ;
A ce titre, les produits obtenus dans la zone franche à partir des matières premières locales
ou originaires des Etats membres de la CEDEAO sont soumis à la taxe sur la valeur ajoutée
et à tous autres droits et taxes douanières lors de l’importation de la zone franche par le
territoire douanier. Ces autres droits et taxes étant composantes de la base de calcul de la
taxe sur la valeur ajoutée conformément à l’article 317 Bis du présent code ;
2 - les livraisons à soi-même de biens et services utilisés par un assujetti pour ses
propres besoins ou pour les besoins de ses exploitations ;
3 - les livraisons de marchandises par les sociétés coopératives et leurs unions ainsi que les
groupements d'achats en commun créés par des commerçants ou des particuliers quelle que
soit la forme juridique de ces groupements ;
4 - les opérations faites par les coopératives et leurs unions.
(Suite abrogée)

III. Opérations imposables par option


Elles sont limitativement énumérées par la loi et concernent :

Les ventes et les prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur à soixante millions (60.000.000) de francs CFA ;

13
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
l’importation, la production et la vente de produits énumérés à l’annexe du présent chapitre
(annexe TVA).

Art. 309 bis- Peuvent être soumises à la taxe sur la valeur ajoutée sur option du redevable
- les ventes et les prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur à soixante millions (60.000.000) de francs CFA ;
- l’importation, la production et la vente de produits énumérés à l’annexe du présent chapitre
(annexe TVA).
L’option qui doit être formulée avant le 30 novembre s’exerce pour une période de deux (2)
ans à compter du 1er janvier de l’exercice suivant. Elle est subordonnée à l’agrément du
Commissaire des Impôts et se renouvelle par tacite reconduction à l’issue de la période, sauf
dénonciation avant le 30 novembre de la deuxième année.
1. Avantages de l’option
2. Bénéficiaires de l’option
3. Durée de l’option

IV. Cas particuliers des opérations réalisées par les personnes


morales de droit public
Art. 179 : Les personnes morales de droit public ne sont pas assujetties à la taxe sur la valeur
ajoutée pour l'activité de leurs services administratifs, sociaux, éducatifs, culturels et sportifs
lorsque leurs opérations n'entrent pas en concurrence avec celles effectuées par les
entreprises privées.
Ces mêmes personnes morales sont assujetties en tout état de cause pour les opérations
suivantes :
- les livraisons de biens neufs fabriqués en vue de la vente ;
- les distributions de gaz, d'électricité et d'énergie de toute origine ;
- les télécommunications ;
- les opérations d'économats et d'établissements similaires ;
- les transports de biens ;
- les transports de personnes et organisations de voyages ou de circuits touristiques ;
- les organisations d'expositions à caractère commercial ;
- les prestations de services portuaires ou aéroportuaires ;
- les fournitures d'eau ;
- les entreposages de biens meubles ;
- la diffusion ou la redistribution de programmes publicitaires de radiodiffusion et de
télévision.

Opérations dans le Opérations


Opérations champ d’application Operations imposées (assujettis
économiques : de la TVA imposables à la TVA redevables)
producteurs, (assujettis)
commerçants,
prestataires de Opérations
services, travaux exonérées
immobiliers, (Assujettis non
activités redevables)
extractives, Opérations hors du
bénéfices non champ d’application
commerciaux etc… de la TVA (non
(article 174 du CGI) assujettis)

14
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
V. Opérations imposables en vertu d’une disposition expresse
de la loi
V.1 Les livraisons à soi-même
La livraison à soi- même est une situation dans laquelle l’entreprise est à la fois
consommateur et fournisseur
Les LASM sont des biens ou des services qu’un assujetti conçoit à partir des biens ou des
moyens propres (pour les besoins de l’entreprise) ou qu’elle attribue sans les vendre à des
salariés, des dirigeants ou des tiers.
La LASM permet d’éviter une distorsion de concurrence en reversant la TVA qui a été
déduite lors de l’achat ; ou en imposant l’opération qui a ouvert droit à déduction.

V.2 Les Prestations à soi-même (PASM)


Elles sont taxées si 2 conditions cumulatives sont remplies. Le bien doit être utilisé pour
des besoins autres que celui de l’Entreprise et la TVA payée en amont dans le cadre de la
prestation doit avoir été déduite.

V.3Les importations
L’importation s’entend de la mise à la consommation de la marchandise avec
franchissement du cordon douanier.

VI. Personnes imposables

Art. 177 : Sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, les personnes physiques ou morales
qui effectuent d'une manière indépendante à titre habituel ou occasionnel, une ou plusieurs
opérations soumises à la taxe quels que soient le statut juridique de ces personnes, leur situation au
regard des autres impôts et la forme ou la nature de leur intervention, lorsqu’elles réalisent un chiffre
d’affaire supérieur à soixante millions (60 000 000) de francs CFA.
Toutefois, les personnes morales ou physiques exerçant une profession libérale ainsi que les
titulaires de charges et offices, sont assujettis de plein droit à la taxe sur la valeur ajoutée,
quel que soit le montant du chiffre d’affaires réalisé. Il en est de même pour les personnes
physiques ou morales exerçant la profession de commissionnaires de transports aériens et maritimes,
d’agent de fret aérien et maritime, de commissionnaires agréés portuaires, des consignataires de
navire et les professions d’expertise maritime.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires s’abaisse au-dessous de la limite prévue au paragraphe
précédent, continuent d’observer leurs obligations déclaratives et de paiement pendant trois (03)
exercices consécutifs.
Cependant, lorsqu’en cours d’année, le chiffre d’affaires limite est atteint, l’assujettissement à la TVA
prend effet à compter du 1er jour du mois de la réalisation de la condition.
Art. 178 : Ne sont pas considérés comme agissant de manière indépendante et en conséquence ne
sont pas assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée :
- les salariés et les autres personnes qui sont liés par un contrat de travail ou par tout autre
rapport juridique créant des liens de subordination en ce qui concerne les conditions de travail, les
modalités de rémunération et la responsabilité de l'employeur ;
- les travailleurs à domicile dont les gains sont considérés comme des salaires au sens de l'article 18
du présent code.

15
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
N’oublez pas

Il faut entendre par opérations économiques, la plupart des activités


économiques et touche tous les secteurs d’activités : activités de producteur, de
commerçant, ou de prestataires de service y compris les activités extractives,
agricoles et celles des professions libérales

VI.1 Activité indépendante


Une personne indépendante est celle qui agit pour son propre compte et n’est pas lié par un
contrat de travail. Ces indépendants jouissent d’une totale liberté dans l’organisation et
l’exécution de leur travail.
VI.2 Sans lien avec le statut juridique de celui qui l’exerce
Peu importe que l’activité soit exercée en société, à titre individuel ou par un organisme sans
but lucratif.

VI.3 Présentant un caractère économique


Activités de producteur, de commerçant, de prestataires de service, y compris les
activités extractives, agricoles et celles des professions libérales ou assimilées.
Art. 174 : 1 - Les opérations relevant d'une activité économique autre que celles définies à
l’article 173 ci-dessus sont considérées comme des prestations de service notamment la
livraison de biens meubles incorporels, les travaux immobiliers, les opérations de
commission, de courtage et de façon, les ventes à consommer sur place de produits
alimentaires ou de boissons, les travaux d'études, de recherches et d'expertises, les transports
de personnes et de marchandises, et d'une manière générale toutes les opérations de louage
de choses ou de services, de louage d'industrie ou de contrat d'entreprise par lesquelles une
personne s'oblige à faire moyennant une rémunération déterminée ou en échange d'un autre
service, un travail d'ordre quelconque ou à exercer des activités qui donnent lieu à la
perception d'un gain en numéraire ou en nature.
2 - Les prestations de services portuaires et aéroportuaires sauf exemptions légales
particulières

VII. Opérations exonérées


VII.1 Principales exonérations
Opérations dans le champ d’application de la TVA et normalement passibles
de la TVA, mais limitativement dispensées de la taxation et par conséquent exonérées
par une disposition expresse de la loi ; en principe, la personne exonérée ne facture
pas de TVA et ne peut déduire la TVA qui lui a été facturée :

Opérations non imposables et exonérations


Art. 180 : Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :
1- Affaires ou opérations soumises à un autre impôt : TAF, TCA, TPU
2- Agriculture, pêche et élevage : livraison en l’état
3- Professions libérales : activités médicales, enseignement
4- Organismes d’utilité générale : organismes sans but lucratif, cantines scolaires

16
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
5- Autres exonérations : annexe TVA, artisans, zone franche industrielle etc…
Opérations relevant du commerce extérieur :
• exportations : application du principe de destination. Si l’exportation concerne des
produits taxables localement, elle ouvre droit à déduction. On dit que l’opération a
été taxée au taux zéro.
Pour des motivations d’ordre social :
• prestations médicales,
• loyers d’habitation.
Opérations diverses pour cause de double imposition :
• bancaires ou financières,
• assurance ou réassurance.
Opérations des services publics (police, justice etc…) :
Dans la mesure où ils n’entraînent pas une distorsion de concurrence. Par contre,
ces opérations restent soumises à la TVA lorsqu’elles sont réalisées en concurrence
avec les entreprises privées. (Voir supra)

N’oubliez pas :
NB : Article. 177 CGI : Toutefois, les personnes morales ou physiques exerçant une
profession libérale ainsi que les titulaires de charges et offices, sont assujettis de plein droit à
la taxe sur la valeur ajoutée, quel que soit le montant du chiffre d’affaires réalisé. Il en est de
même pour les personnes physiques ou morales exerçant la profession de commissionnaires
de transports aériens et maritimes, d’agent de fret aérien et maritime, de commissionnaires
agréés portuaires, des consignataires de navire et les professions d’expertise maritime.

Rappel : Art. 179 CGI : Les personnes morales de droit public ne sont pas assujetties à la
taxe sur la valeur ajoutée pour l'activité de leurs services administratifs, sociaux, éducatifs,
culturels et sportifs lorsque leurs opérations n'entrent pas en concurrence avec celles
effectuées par les entreprises privées.

VII.2 Variantes terminologiques sur la qualité d’assujetti


Non assujetti : personne réalisant uniquement des opérations hors du champ
d’application de l’impôt
Assujetti redevable : cas fréquent de l’assujetti soumis à la TVA, réalisant des
opérations dans le champ d’application de la TVA et qui ne sont pas exonérées.
Assujetti partiel : personne réalisant à la fois des opérations hors du champ
d’application et dans le champ d’application de l’impôt.
Assujetti redevable partiel : personne réalisant exclusivement des opérations dans
le champ d’application de l’impôt mais dont certaines sont exonérées.
Assujetti redevable total : personne réalisant exclusivement des opérations dans le
champ d’application de l’impôt et qui sont imposables en totalité.
Assujetti non redevable ou exonérée : personne qui réalise des opérations situées
dans le champ d’application mais non imposée soit en vertu d’une exonération, soit en
vertu de la franchise en base : médecin, petit agriculteur, petite entreprise.

17
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Exonération : Mécanisme juridique par lequel une opération située dans le champ
d’application de l’impôt et donc normalement imposable, est soustraite à la taxation en
vertu d’une disposition expresse de la loi ; les exonérations sont limitativement
énumérées par la loi.
Non assujetti non redevable : particuliers, administrations publiques
Non assujetti redevable : application des dispositions de l’article 191-5
5-toute personne qui mentionne la taxe sur la valeur ajoutée sur une facture ou tout autre
document en tenant lieu est redevable de la taxe du seul fait de sa facturation. Lorsque la
facture ou le document ne correspond pas à la livraison d'une marchandise ou à l'exécution
d'une prestation de service ou fait état d'un prix qui ne doit pas être acquitté effectivement par
l'acheteur, la taxe est due par la personne qui l'a facturée.

Opérations dans le champ d’application mais non imposées : opérations


exonérées et opérations réalisées par les personnes concernées par la franchise en
base.
Système déclaratif : Par opposition au système du prélèvement à la source, le
système déclaratif suppose que les éléments servant de base au calcul de l'impôt
soient déclarés par le contribuable lui-même. Ceci n'empêche pas cependant
l'administration fiscale de procéder à des contrôles, notamment par recoupements.

Opération imposable en raison de sa nature

Oui Non Imposable par disposition expresse de la loi

Opération dans le champ d’application Oui Non

Opération exonérée ? Opération en dehors du champ


d’application

Non Oui L’option est-elle exercée

Oui non

L’opération est imposable Opération Opération


non non
imposée imposable

Assujetti Assujetti Assujetti Non


redevable redevable non assujetti
sur option redevable

18
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE5 : La territorialité de la TVA
I. Biens meubles corporels : le régime des importations et des
exportations
Définition : espace géographique au sein duquel s’applique la législation de la TVA
Les règles de territorialité vont permettre de déterminer le leu d’imposition de l’opération.
En matière de TVA, le principe est le suivant : l’Etat sur le territoire duquel a eu lieu le fait
générateur est celui qui est en droit de réclamer l’impôt.
Art. 184 : Pour l'application des règles de territorialité, il convient d'entendre par l'expression
"au Togo", les territoires où s'applique la législation relative à la taxe sur la valeur ajoutée, à
savoir : le Togo continental, les eaux territoriales, le plateau continental et la zone économique
La territorialité délimite l’application de la TVA dans un espace géographique
donnée. (Voir exigibilité et fait générateur)

I.1La détaxation des exportations


Définition de l’exportation : vente à destination de l’étranger
Régime applicable aux ventes de biens meubles corporels réalisées entre le Togo et un autre
Etat.
Au prix du bien principal, on va rattacher les frais accessoires (ex : frais de transport,
assurance, emballage, etc.…).
Les exportations ouvrent droit à déduction, ce qui est contraire au principe selon lequel il ne
peut pas y avoir de TVA déductible là où il n'y a pas de TVA collectée... les exportations de
produits taxables dérogent à ce principe et sont de ce fait considérées comme taxées
au taux 0.
Les entreprises exportatrices se trouvent en situation de crédit permanent de TVA, car elles
ont peu ou pas de TVA de collectée et peuvent alors se faire rembourser mensuellement le
crédit de TVA.

I.2 La taxation des importations


La TVA étant un impôt sur la consommation ou la dépense, iI est normal que les exportations
soient exonérées dans le pays de départ des marchandises et que les importations soient
taxées dans le pays d'arrivée.
Une importation est achat en provenance de l’étranger et constitue une opération imposable
à la TVA. Tous les produits provenant de l’étranger constituent des importations imposables
sauf exonération expresse.
L'application de la TVA est systématique, dès que le franchit le cordon douanier, même si
l‘acheteur est un simple particulier et non un assujetti. On ne soucie pas de savoir s'il
existe dans l’opération imposable un transfert de propriété.
C'est l‘administration des douanes qui est compétente pour recouvrer la TVA à l’importation,
et non l‘administration fiscale. Le fait générateur et l’exigibilité de cette taxe se déroulent
lors des formalités du passage en douane, et non la livraison. Une entreprise qui achète un
produit importe doit payer la TVA quand elle va chercher son bien à la douane. Mais pour
une entreprise acheteuse c'est un achat, donc la TVA est déductible. Au titre du mois de
dédouanement, l’entreprise va déduire la TVA : pour l’entreprise, c’est une opération
blanche.

19
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Lieu de départ Lieu de destination
TOGO HORS DU TOGO
TOGO Opération interne Exportation ; principe :
détaxation
HORS DU TOGO Importation Ne concerne pas le TOGO
TVA applicable sauf
exo

II. Le régime des prestations de service


II.1La Tva et les prestations de services entre Etats
Le principe à utiliser est celui posé à l’article 183 du CGI qui dispose que « Le lieu d’imposition
d’une prestation de services est le lieu de son exécution. Cependant, lorsque la prestation est
utilisée dans un lieu autre que celui de son exécution, l’imposition s’effectue à son lieu
d’utilisation ». On va distinguer entre les services localisables et les services non localisables.
En matière de services on trouve un principe avec de nombreuses exceptions.
II.2 Principe
Le principe retient le statut de parties au contrat au regard de la TVA. Les parties sont le
fournisseur appelé prestataire, celui qui rend le service ; l’autre partie c'est le client,
appelé preneur. Par hypothèse le prestataire est toujours un assujetti. Le principe va
distinguer selon que le preneur est lui aussi un assujetti ou un non assujetti. Autrement dit
on oppose le service rendu par une entreprise à une autre entreprise (B to B) au service rendu
à un particulier (B to C).
Pour les services rendus entre entreprises, la TVA est due à L’état ou est établi le preneur.
Exemple : une entreprise togolaise bénéficie d'un service d'une autre entreprise d'un autre
état, la TVA est due en Togo. En tant que preneur l‘entreprise togolaise doit collecter la TVA,
mais en tant que cliente cette entreprise est en droit de déduire cette même TVA, le preneur
procède à l'autoliquidation de la TVA. C'est une opération blanche.
Pour les services rendus par une entreprise a un particulier, la TVA est due dans le pays ou
est établi le prestataire. On retient la solution inverse. Car un non assujetti ne peut ni
collecter ni déduire de TVA donc on n'a pas le choix, c'est le prestataire qui procède à
l’autoliquidation. S'agissant de l'exigibilité, la TVA est exigible au moment du paiement, on
revient au droit commun.
Elles ne concernent que les règles de localisation, c'est-à-dire quel Etat est en droit de
percevoir la TVA ? S'agissant de l’identification du redevable légal, celui qui doit verser la
TVA, le principe demeure : le prestataire sauf quand le preneur est un assujetti (c’est au
preneur de liquider la TVA).

20
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Principe B to B
Prestataire Preneur assujetti Territorialité Redevable
Etabli au TOGO Non établi au TOGO Prestation non Preneur :
imposable au TOGO autoliquidation
dans le pays du
preneur
Non établi au TOGO Etabli au TOGO Prestation Preneur :
imposable au TOGO autoliquidation de
la TVA togolaise
Etabli au TOGO Etabli au TOGO Prestation Prestataire
imposable au TOGO
En conclusion, en application du principe général de taxation, la réalisation de
prestations de services internationales entre assujettis implique que le preneur auto
liquide la TVA sur la prestation (TVA déclarée et due par le preneur puis déduite en même
temps sur la même déclaration) à partir du moment où le prestataire est domicilié hors du
TOGO.

II.3 Les services localisables


Ce sont les services que l'on peut localiser car ils sont réalisés sur le territoire d'un état, c'est
donc logique de les imposer à la TVA de l’Etat de consommation :
− Les services relatifs un immeuble.
− Les prestations matériellement exécutés sur le territoire d’un Etat : prestations
sportives, culturelles, restauration.
Pour tous ces services on ne distingue pas que le preneur soit assujetti ou non.
II existe une exception : les transports de passagers n’est imposable au TOGO que pour le
trajet parcouru sur le territoire togolais. Pour les transports de biens, quand le preneur est
un assujetti on applique le principe : la TVA est due dans l'état du preneur. il existe une
tolérance pour les transports internationaux de voyageurs.

II.4 Les services non localisables


On les appelle aussi des services immatériels.
Les services non localisables sont tellement immatériels qu'on ne peut pas
géographiquement les rattacher au territoire d'un Etat (ex : cession d'un brevet, prestations
de publicité, activités de conseil, avocats, experts comptables, locations do meubles corporels
autre que les moyens de transport, etc.…).
Pour le prestataire, II s'agit en quelque sorte d'une « d’importation de services » exonérée
et pour le client une sorte « importation de services » imposable. II apparient à ce
dernier de s'acquitter de la TVA dans son Etat de résidence au taux de cet Etat (ex : un
cabinet d’avocats français réalise une étude au profit d’une société togolaise La facture est
adressée par le cabinet français HT, à charge pour le client togolais de payer la TVA au TOGO
à 18%. Mais en réalité, pour le client togolais, l’opération est blanche car en même temps
qu’il va collecter, il pourra déduire.
La situation est différente si le client n'est pas un assujetti mais un particulier (ex : un cabinet
d'avocats Burkinabè prodigue des conseils à un particulier togolais. Le cabinet doit facturer
ses conseils avec la TVA Burkinabè). Là encore, il s'agit d'éviter les distorsions de
concurrence et ne pas inciter les clients à s'adresser à l’étranger simplement pour bénéficier

21
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
d'un taux de TVA plus avantageux.

22
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
U6 : La TVA collectée : base d’imposition et taux
I. Définition
La base d'imposition est constituée par le montant sur lequel s'applique de taux de la TVA
facturée par une entreprise à un client. Cette TVA est dite « collectée » ou « TVA d’aval »
par l'entreprise.
Le redevable de la TVA calcule la TVA sur ses ventes, déduit la TVA supporté sur ses achats
et ne paye au Trésor public que la différence ou constate s’il y a lieu un crédit d’impôt.
La TVA collectée ou TVA brute est une dette et doit être reversée à l’Etat dans les
conditions définies par la loi.
1. Rappel article 191-5 du CGI : 5-toute personne qui mentionne la taxe sur la valeur
ajoutée sur une facture ou tout autre document en tenant lieu est redevable de la taxe du
seul fait de sa facturation. Lorsque la facture ou le document ne correspond pas à la
livraison d'une marchandise ou à l'exécution d'une prestation de service ou fait état d'un
prix qui ne doit pas être acquitté effectivement par l'acheteur, la taxe est due par la
personne qui l'a facturée.

2. Rappel
Dans le principe, la TVA est acquittée par le vendeur ou le fournisseur du bien ou de la
prestation de service, autrement dit par celui réalise les opérations imposables. C’est
toujours le cas lorsque le bénéficiaire ou acheteur est un particulier.
Il en va autrement en cas d’autoliquidation par l’entreprise cliente dans certaines
situations :
L’autoliquidation signifie que l’entreprise paie spontanément au trésor public alors que la
TVA ne lui a pas été facturée. (LASM, entreprises sous-traitante, prestataires non-
résidents).
Si la TVA auto liquidée est intégralement déductible, il n’y a pas de conséquences
financières
1. Rappel : sauf mention contraire sur la facture, le prix convenu avec le client est
réputé toutes taxes comprises (TTC). Pour déterminer le montant de la TVA, il faut
passer par le coefficient de reconversion en base HT

TVA collectée = Base x taux


La base correspond à la contrepartie exprimée hors TVA

II. Base d’imposition :


Art. 186 : La base d'imposition est constituée :
1 - pour les livraisons de biens et les prestations de services par toutes les sommes, valeurs,
biens ou services reçus ou à recevoir par le fournisseur ou le prestataire en contrepartie de
la livraison ou de la prestation.
En cas d'échange, le chiffre d'affaires imposable est constitué par la valeur des objets perçus en
contrepartie de ceux livrés, majorée de la soulte ;
2 - pour les livraisons à soi-même :

23
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
- lorsqu'elles portent sur des biens, par le prix d'achat de biens similaires ou, à défaut de prix
d'achat, par le prix de revient déterminé dans le lieu et au moment où la taxe devient exigible ;
- lorsqu'il s'agit de services, par les dépenses engagées pour leur exécution ;
3 - pour les travaux immobiliers, par le montant total des marchés, mémoires, factures ou acomptes
;
4 - pour les ventes à consommer sur place, par la totalité du prix acquitté par la clientèle sans
réfaction d'aucune sorte ;
5 - pour les prestations de services assorties de fournitures de matériels, objets, pièces détachées ou
de rechange, par la totalité du prix facturé, déduction faite de la valeur de revient d'achat de ces
fournitures à l'exclusion des fournitures accessoires consommées au cours de l'opération de pose ou
de réparation ou incorporées définitivement à l'objet, au matériel ou à la pièce détachée ou de
rechange.
Pour obtenir la déduction ci-dessus, la facture doit faire ressortir distinctement la valeur des objets,
matériels ou pièces fournis.
Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas aux travaux immobiliers. Toutefois, dans le cadre de
ces derniers, les fournitures d'appareils et objets qui conservent leur caractère mobilier après leur
installation sont considérées comme des ventes en l'état et suivent le régime de ces ventes ;
6 - pour la vente des biens d'occasion, par la différence entre le prix de vente et le prix d'achat
justifié, et à défaut de justification de ce prix, par le total de la transaction ;
7 - pour les importations de biens neufs ou d'occasion, par la valeur en douane augmentée
des droits et taxes de toutes natures perçus par l'Administration des Douanes à l'exclusion
de la taxe sur la valeur ajoutée ;
8 - pour les autres affaires, par le montant brut des rémunérations reçues ou des transactions
réalisées.
II.1Précisions
L’échange
La contrepartie peut être payée en nature, auquel cas, on parle d’échange.
L’échange est une double vente pour lequel chacune suit son régime propre. Chaque partie
doit émettre sa propre facture.

Le coefficient de reconversion
La TVA est en principe liquidée sur une base hors taxe que les entreprises doivent faire
apparaitre sur les facturés délivrées
Toutefois pour les besoins de leur déclaration, les entreprises de vente au détail sont
obligées de passer par un coefficient de reconversion en base HT.
Coefficient = 100/100+Taux
Prix HT= prix TTC x100/100+Taux

II.2 Eléments de la base d’imposition


1. Prix principal hors TVA
2. Compléments de prix et frais accessoires (commissions, emballages, assurances,
transport) demandés au client
3. Réductions de prix accordés par le vendeur quel que soit leur nature

Compléments de prix et frais Réductions de prix


Prix principal hors TVA
accessoires (commissions, accordés par le vendeur
+ emballages, assurances, + quel que soit leur nature
transport) demandés au client

Art. 187 : I - Sont à comprendre dans la base d'imposition :

24
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
1 - les impôts, droits, taxes et prélèvements de toute nature y compris les droits de
douane, les droits d’accises (droits de consommation) ou taxes spécifiques portant
sur certaines marchandises ou produits énumérés par la loi, à l’exception de la taxe
sur la valeur ajoutée elle-même ;
2 - les frais accessoires aux livraisons de biens ou prestations de services tels que les
commissions, surestaries, intérêts, frais d'emballages, de transport et d'assurance
demandés aux clients
NB : Il ressort des articles 186 et 187 du CGI que le paiement anticipé ou tardif du
prix, sont sans influence sur les conditions de détermination de la base imposable

III.3 Eléments exclus de la base d’imposition


La TVA elle-même
Les frais à la charge du client comme les débours par exemple
Les réductions commerciales ou financières directement accordées au moment de la
facturation (rabais, remises, ristournes, escomptes)

Article 187 CGI II - Sont exclus de la base d'imposition :


1 - les escomptes de caisse, remises, rabais, ristournes et autres réductions de prix consenties
directement aux clients ;
2 - les sommes remboursées aux intermédiaires qui effectuent des dépenses sur l'ordre et pour le
compte de leurs commettants, dans la mesure où ces intermédiaires rendent compte à leurs
commettants et justifient auprès de l'Administration fiscale, de la nature et du montant exact de ces
débours.
III - Les sommes perçues lors des livraisons d'emballages consignés peuvent être exclues de
la base d'imposition à la condition que la taxe afférente à ces sommes ne soit pas facturée.
Elles doivent être incorporées dans la base d'imposition lorsque les emballages n'ont pas été rendus
au terme des délais en usage dans la profession.

III.4 Bases d’imposition particulière


1. LASM : prix d’achat des biens ou des services fabriqués ou consommés (article 186-2)
2. Biens d’occasion : la TVA peut être calculé sur le prix ou la marge (article 186-6)
Article 186-6 : La base d'imposition est constituée … pour la vente des biens d'occasion,
par la différence entre le prix de vente et le prix d'achat justifié, et à défaut de justification
de ce prix, par le total de la transaction ;
Conséquence : en l’absence de taxation sur le prix total, le droit à déduction n’existe pas au
profit du consommateur intermédiaire assujetti redevable.

3. Importations : la TVA est calculée sur la valeur en douane (article 186-7)

25
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE7 : fait générateur, exigibilité
Définitions : le fait générateur est l’évènement qui donne naissance à la créance du Trésor
tandis que l’exigibilité est le droit pour le Trésor de recouvrer le montant de la taxe.
Art. 189 : Le fait générateur de la taxe se définit comme le fait par lequel sont réalisées les
conditions légales nécessaires pour l'exigibilité de la taxe.
L'exigibilité de la taxe est définie comme le droit que le Trésor Public peut faire valoir à
partir d'un moment donné, auprès du redevable, pour obtenir le paiement de la taxe.

Nature de l’opération Fait générateur Exigibilité

Livraison des biens


meubles corporels Livraison du bien Livraison du bien
(LBMC)
Prestation des services Exécution de la Encaissement du prix sauf si
et travaux immobiliers prestation l’entreprise est autorisée à acquitter
la TVA d’après les débits

I. Fait générateur
Art. 190 : Le fait générateur de la taxe est constitué :
- pour les biens meubles corporels et assimilés, par la délivrance des biens ;
- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;
- pour les prestations de services y compris les travaux immobiliers, par l'exécution des
services ou des travaux ;
- pour les livraisons à soi-même, par la première utilisation du bien ou service

I.2 Intérêt pratique


Le fait générateur détermine en cas de changement de législation, la législation applicable
(changement de taux).
Si la législation prévoit que le taux de la TVA va augmenter le 01/01/2021, c’est le
jour de la livraison qui permettra de savoir l’opération est passible de la nouvelle loi ou
relève de l’ancienne législation.

N’oubliez pas
Le fait générateur antérieur à la nouvelle législation est passible de l’ancien taux tandis
que le fait générateur postérieur à la nouvelle législation est passible du nouveau taux.

II. Exigibilité (CGI 191)


Art. 191 : L'exigibilité intervient :
1 - pour les livraisons de biens meubles corporels et assimilés ainsi que pour les importations, lors de
la réalisation du fait générateur ;
2 - pour les prestations de services y compris les travaux immobiliers, lors de l'encaissement des
acomptes, du prix, de la rémunération ou sur autorisation du Commissaire des Impôts, sur les
débits.

II.1 Intérêt pratique

26
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
1- Permet de déterminer la période d’imposition
2- Permet de déterminer la date à laquelle la déclaration doit faire l’objet d’un
paiement.
3- Fixe le point de départ du droit à déduction Art. 199 : Le droit à déduction
prend naissance dès lors que la taxe déductible devient exigible chez le redevable.
4- Détermine le droit à déduction selon lequel la taxe sur la valeur ajoutée facturée
s'exerce dans le mois de comptabilisation des factures la mentionnant ou de tout
autre document en tenant lieu.
N’oubliez pas
L’exigibilité détermine :
o La période au titre de laquelle es opérations imposables doivent faire l’objet d’une
déclaration.
o La date à laquelle la déclaration doit faire l’objet d’un paiement
o Le point de départ de l’exercice du droit à déduction

II.2 Tableau récapitulatif

Nature de l’opération
Fait générateur Exigibilité

Livraison des biens


meubles corporels Livraison du bien Livraison du bien
(LBMC)
Prestation des services Exécution de la Encaissement du prix sauf si
et travaux immobiliers prestation l’entreprise est autorisée à acquitter
la TVA d’après les débits

Importation Dédouanement ou mise Dédouanement


à la consommation
Livraison à soi-même Première utilisation Première utilisation
(LASM)

III. Modification de l’exigibilité : la TVA sur les débits


Art. 191 : L'exigibilité intervient :
2 - pour les prestations de services y compris les travaux immobiliers, lors de l'encaissement des
acomptes, du prix, de la rémunération ou sur autorisation du Commissaire des Impôts, sur les
débits.
Cette autorisation, lorsqu'elle est accordée s'applique à l'ensemble des opérations réalisées. Elle
demeure valable tant que les redevables n'expriment pas, par demande écrite, leur désir de revenir
au régime du paiement d'après les encaissements.
Les redevables autorisés à acquitter la taxe d'après les débits doivent en faire mention sur
les factures ou documents en tenant lieu qu'ils délivrent à leurs clients.
L'autorisation d'acquitter la taxe d'après les débits ne doit pas avoir pour effet de permettre
de payer la taxe postérieurement à l'encaissement.
Les redevables doivent alors déclarer le montant des avances ou acomptes perçus sans attendre
l'établissement d'une facture définitive ;

27
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
III.1 Principe

La faculté d’acquitter la TVA sur les débits s’acquiert sur autorisation de


l’administration (voir infra article 191)
…….. Cette autorisation, lorsqu'elle est accordée s'applique à l'ensemble des opérations
réalisées. Elle demeure valable tant que les redevables n'expriment pas, par demande écrite,
leur désir de revenir au régime du paiement d'après les encaissements.

Les redevables autorisés à acquitter la taxe d'après les débits doivent en faire mention sur
les factures ou documents en tenant lieu qu'ils délivrent à leur clients ».

Il concerne les redevables dont l’exigibilité est constituée par l’encaissement. Dans
ce cas, la taxe pouvant être récupérée lorsqu'elle est exigible chez le fournisseur ; ce dernier
ayant opté pour le paiement sur les débits, l'acquéreur de prestations de services et travaux
immobiliers peut déduire la TVA lors des paiements des acomptes et à la réception des
factures. Il doit vérifier avant tout enregistrement la présence de la mention "TVA payée sur
les débits" sur la facture fournisseur.

III.2 Exigibilité contextuelle de la TVA

LBMC PS Option débit


Fait
générateur Livraison Achèvement
Exigibilité Livraison Paiement Débit des clients
Acompte Pas de TVA TVA exigible TVA exigible
Facturation TVA Pas de TVA TVA exigible
Règlement Pas de TVA TVA exigible Pas de TVA
Rappel : L'autorisation d'acquitter la taxe d'après les débits ne doit pas avoir pour effet de
permettre de payer la taxe postérieurement à l'encaissement.
Les redevables doivent alors déclarer le montant des avances ou acomptes perçus sans
attendre l'établissement d'une facture définitive ;

IV. Précisions sur l’exigibilité en ce qui concerne certaines


opérations
IV.1 Vente au comptant
C’est la situation la plus courante ; la TVA est exigible au moment de la livraison du bien. Il
convient seulement de réserver au cas où la vente serait ultérieurement annulée. « Lorsqu’une vente
est annulée ou résolue, ou encore lorsque la créance est devenue définitivement
irrécouvrable, le fournisseur se trouve avoir fait au trésor l’avance de la TVA alors qu’il ne
pourra pas se faire payer par son client. Afin d’éviter que la TVA devienne une charge pour le
vendeur, celui-ci peut demander au Trésor public le remboursement de la taxe qu’il a antérieurement
versée (CGI, 321 bis). La restitution se fait par voie d’imputation en règle générale sur la prochaine
déclaration mensuelle.

Art. 193 CGI : Les taxes afférentes aux opérations résiliées, annulées ou dont le règlement est, après
justification, reconnu irrécouvrable, peuvent être déduites des taxes dues au titre de la période au

28
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
cours de laquelle la résiliation ou l'annulation est intervenue ou au cours de laquelle le caractère
irrécouvrable de la créance est devenu certain.

A l’inverse, le client qui a déjà récupéré la TVA correspondante bénéficie d’un avantage
injustifié. Aussi est-il tenu, pour éviter un appauvrissement sans cause du Trésor, de reverser cette
TVA au vu de la facture rectificative que lui aura adressée le fournisseur. »

IV.2 Vente à crédit


En cas de vente à crédit où à tempérament, la TVA est toujours exigible au moment
de la livraison puisque l’exigibilité est indépendante des modalités de paiement. Il faut
encore considérer le cas où la vente serait résolue pour défaut de paiement du prix.

IV.3 Vente avec clause de réserve de propriété


Bien que le transfert de propriété soit retardé jusqu’au paiement complet du prix, la TVA
est exigible dès la livraison du bien.

IV.4 Location-vente
Dans la véritable location-vente, l’utilisateur paie des loyers que s’imputent sur le prix
convenu. Lorsque les versements atteignent le montant du prix, le contrat de vente se
substitue rétroactivement au contrat de location. Au regard de la TVA, la location-vente
est traitée comme une vente à tempérament. La TVA est donc exigible dès la livraison
du bien et est calculée sur le montant cumulé des loyers.

IV.5 Crédit-bail
Pendant la durée du contrat, on applique les règles propres aux locations c’est-à-dire le régime de
prestations de services ; la TVA est exigible lors du paiement de chacune des redevances.
A l’expiration du contrat, l’utilisateur a le choix entre les deux solutions : ou restituer le bien ou lever
l’option d’achat prévue dans le contrat de crédit-bail. Dans le premier cas, il n’y a aucune incidence
fiscale. Dans le second, la TVA est due sur le prix de la levée d’option.

IV.6 Livraison à exécution échelonnée :


Il s’agit essentiellement des fournitures de biens tels l’électricité, le gaz, l’eau, le chauffage urbain
effectuées de façon continue dans le cadre de contrats d’abonnements. En application de l’article
191-3 « 3 - pour les livraisons de biens autres que ceux faisant l'objet d'une vente à
tempérament ou d'une location-vente et qui donnent lieu à l'établissement des décomptes ou
de paiements successifs lors de l'expiration des périodes auxquelles se rapportent ces
décomptes et encaissements ;

29
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE8 : Taux de la TVA

I. Définition :
Le taux exprimé en pourcentage est la proportion du CA HT qui donne le montant de la
TVA liquidée.
TVA = Base HT x taux

II. Le taux normal de 18%


Art. 195 : Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est un taux unique de 18% applicable à
toutes les activités et à tous les produits à l’exception de ceux exonérés en vertu de l’article
180 du présent code.
Toutefois, pour ce qui concerne les opérations de crédit-bail ou « leasing », le taux à
appliquer aux loyers est celui du bien au moment de son achat.

III. Le taux réduit de 10%


La loi n°2020-005 du 31 juillet 2020 portant loi de finances pour la gestion 2020et relative
aux mesures d’accompagnement d’ordre fiscal et douanier liés à la pandémie du coronavirus
(COVID-19) a instauré un taux réduit de10% pour les opérations d’hébergement, de
restauration et toutes autres prestations………

IV. La construction juridique du taux de 0% (voir supra)

NB : la TVA ne peut être assise que sur le prix réellement encaissé ; en conséquence,
la théorie de l’acte anormal de gestion ne s’applique pas en TVA : on parle de valeur
transactionnelle qui est le prix effectivement payé ou à payer.
. En d’autres termes, en l’absence de toute stipulation dans un contrat, le prix
doit être considéré toutes taxes comprises (TTC)
Autrement dit, lorsque le prix de vente est toutes taxes comprises (TTC), on peut retrouver la
base hors taxe et le montant de la TVA par le biais d’un coefficient de reconversion :
Coefficient de reconversion = montant TTC x 100/100+taux

30
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE9 : TVA déductible ou récupérable
V. Principe directeur : article 199 du CGI
I.1 Principes
Art. 196 : La taxe sur la valeur ajoutée qui grève les éléments du prix d’une opération imposable est
déductible de la taxe sur la valeur ajoutée applicable à cette opération.
Il s’agit notamment de :
1 - la taxe sur la valeur ajoutée facturée ou acquittée lors de l’achat ou de l’importation des matières
premières qui entrent intégralement ou pour partie dans la composition d’opérations taxables,
effectivement taxées ou bénéficiant du régime des exportations ;
2 - la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d’achat ou acquittée lors de l’importation ou
de la livraison à soi-même de biens meubles ou immeubles inscrits à l’actif du bilan et affectés à la
réalisation d’opérations taxables effectivement taxées ou bénéficiant du régime des exportations ;
3 - la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d’achat ou acquittée lors de l’importation ou
de la réalisation de biens meubles ou immeubles affectés à une opération de crédit-bail ou « leasing
»;
4 - la taxe sur la valeur ajoutée facturée ou acquittée sur des services se rapportant aux mêmes
opérations que celles visées ci-dessus.
La taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les biens et services qui entrent dans des opérations
d’exportation ou qui s’y rapportent n’est déductible que si lesdites opérations sont imposables
localement.

I.2 Modalités d'exercice du droit à déduction


Art. 199 : Le droit à déduction prend naissance dès lors que la taxe déductible devient exigible chez
le redevable.
Le droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée facturée s'exerce dans le mois de
comptabilisation des factures la mentionnant ou de tout autre document en tenant lieu.
Toutefois, ce droit s'exerce :
- pour les prestations de services et les travaux immobiliers, dans le mois de paiement ;
- pour les livraisons à soi-même, dans le mois d'affectation des biens.
Art. 200 : Les déductions qui n’ont pas été effectuées dans les délais prévus à l’article 199 ci-
dessus peuvent néanmoins être opérées sur les déclarations ultérieures déposées au plus
tard le 30 avril de l’année suivante.
Art. 201 : La taxe déductible est celle qui figure sur les factures délivrées par les fournisseurs
conformément aux dispositions de l’article 64 du livre de procédures fiscales, celle qui a été perçue à
l'importation et celle qui a été acquittée par l'assujetti lui-même lors de la livraison à soi-même des
biens.
La déduction ne peut être opérée si les assujettis ne sont pas en possession, soit desdites factures, soit
des déclarations d'importation sur lesquelles ils sont désignés comme destinataires réels.
Les factures susceptibles de justifier la déduction sont exclusivement celles qui ont été délivrées à
l'assujetti ou en son nom par ses fournisseurs de biens et services soit directement, soit par
l'intermédiaire d'un commissionnaire agissant pour le compte des fournisseurs.

I.3 droit à déduction et facturation de complaisance


La taxe n'est pas déductible lorsque la facture ou le document sur lequel elle est mentionnée
ne correspond pas à la livraison d'une marchandise ou à l'exécution d'un service, ou fait état
d'un prix qui ne doit pas être acquitté effectivement par l'acheteur.
De même, la taxe sur la valeur ajoutée mentionnée pour mémoire sur les factures relatives aux
marchés publics de travaux, fournitures ou services financés en totalité ou en partie par voie
d'emprunts extérieurs contractés par l'État, les collectivités locales et les établissements publics, n’est

31
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
pas déductible. Lorsqu'il s'agit d'une erreur de facturation et si la bonne foi des parties n'est pas mise
en cause, le client peut être placé rétroactivement dans la situation qui aurait été la sienne si la
facturation avait été régulière.

Art. 196 : La taxe sur la valeur ajoutée qui grève les éléments du prix d’une opération
imposable est déductible de la taxe sur la valeur ajoutée applicable à cette opération.
Il s’agit notamment de :
1 - la taxe sur la valeur ajoutée facturée ou acquittée lors de l’achat ou de l’importation des matières
premières qui entrent intégralement ou pour partie dans la composition d’opérations taxables,
effectivement taxées ou bénéficiant du régime des exportations ;
2 - la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d’achat ou acquittée lors de l’importation ou
de la livraison à soi-même de biens meubles ou immeubles inscrits à l’actif du bilan et affectés à la
réalisation d’opérations taxables effectivement taxées ou bénéficiant du régime des exportations ;
3 - la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d’achat ou acquittée lors de l’importation ou
de la réalisation de biens meubles ou immeubles affectés à une opération de crédit-bail ou « leasing
»;
4 - la taxe sur la valeur ajoutée facturée ou acquittée sur des services se rapportant aux mêmes
opérations que celles visées ci-dessus.
La taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les biens et services qui entrent dans des opérations
d’exportation ou qui s’y rapportent n’est déductible que si lesdites opérations sont
imposables localement.

N’oubliez pas
Les redevables de la taxe n’acquittent pas la TVA opération par opération, mais
procèdent à sa liquidation globale pour l’ensemble des opérations réalisées au titre
d’une période donnée.
En conséquence, la taxe acquittée est déductible à partir du moment où elle grève le
prix d’une opération imposable et ne fait pas l’objet d’une exclusion ou d’une limitation
particulière
En tout état de cause, le droit à déduction ne se justifie que si le coût des biens et services
acquis par un redevable se répercute dans le prix des opérations imposables que celui-ci
réalise

I.4 Les conditions d’exercice du droit à déduction


I.4.1Conditions de fond : tenant à l’affectation et à la propriété des
biens
- Il faut que les biens ou services grevés de la TVA soient affectés à une opération taxable, ou
bien à l’exploitation dans la perspective d’une opération taxable (Article 196 du CGI).
- Il faut que les biens ou services soient nécessaires à l’exploitation.
- Il faut que les biens ou services ne soient pas exclus du droit à déduction par application de
l’article 197 du CGI.

I.4.2 Conditions de forme


Condition formelle de possession d’une facture en bonne et due forme.
Art. 201 : La taxe déductible est celle qui figure sur les factures délivrées par les fournisseurs
conformément aux dispositions de l’article 64 du livre de procédures fiscales, celle qui a été perçue à
l'importation et celle qui a été acquittée par l'assujetti lui-même lors de la livraison à soi-même des
biens.
La déduction ne peut être opérée si les assujettis ne sont pas en possession, soit desdites factures, soit
des déclarations d'importation sur lesquelles ils sont désignés comme destinataires réels.
Les factures susceptibles de justifier la déduction sont exclusivement celles qui
ont été délivrées à l'assujetti ou en son nom par ses fournisseurs de biens et services

32
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
soit directement, soit par l'intermédiaire d'un commissionnaire agissant pour le compte des
fournisseurs.
La taxe n'est pas déductible lorsque la facture ou le document sur lequel elle est
mentionnée ne correspond pas à la livraison d'une marchandise ou à l'exécution d'un
service, ou fait état d'un prix qui ne doit pas être acquitté effectivement par l'acheteur.
De même, la taxe sur la valeur ajoutée mentionnée pour mémoire sur les factures relatives
aux marchés publics de travaux, fournitures ou services financés en totalité ou en partie par
voie d'emprunts extérieurs contractés par l'État, les collectivités locales et les établissements
publics, n’est pas déductible.
Lorsqu'il s'agit d'une erreur de facturation et si la bonne foi des parties n'est pas mise en cause,
le client peut être placé rétroactivement dans la situation qui aurait été la sienne si la facturation
avait été régulière.
I.4.3 Condition de temps
Art. 199 : Le droit à déduction prend naissance dès lors que la taxe déductible devient exigible
chez le redevable.
Le droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée facturée s'exerce dans le mois de
comptabilisation des factures la mentionnant ou de tout autre document en tenant lieu.
Toutefois, ce droit s'exerce :
- pour les prestations de services et les travaux immobiliers, dans le mois de paiement ;
- pour les livraisons à soi-même, dans le mois d'affectation des biens.

I.4.4 Exclusion du droit à déduction


Art. 197 : Sont exclus du droit à déduction, y compris lorsque les biens ou services concernés sont
utilisés pour la réalisation d’opérations ouvrant droit à déduction, l'achat ou la livraison à soi-même
des biens et services ci-après :
1 - les voitures de tourisme ainsi que leurs parties, pièces détachées ou accessoires, à l'exclusion :
- des véhicules utilitaires ;
- des voitures de tourisme achetées pour la réalisation d’une opération de crédit-bail ou « leasing »
au regard du crédit-bailleur ;
- des véhicules affectés à l’enseignement de la conduite ;
- des véhicules affectés au transport de la clientèle des établissements hôteliers ;
- des véhicules affectés au transport public de personnes.

I.4.5 Modalités d’exercice du droit à déduction : l’imputation


Art. 199 : Le droit à déduction prend naissance dès lors que la taxe déductible devient exigible chez
le redevable.
Le droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée facturée s'exerce dans le mois de
comptabilisation des factures la mentionnant ou de tout autre document en tenant lieu.
Toutefois, ce droit s'exerce :
- Pour les prestations de services et les travaux immobiliers, dans le mois de paiement ;
- Pour les livraisons à soi-même, dans le mois d'affectation des biens

33
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
I.4.6 Synthèse des règles générales d'exigibilité et de déductibilité

Vente/Achat de Prestations de services – Travaux immobiliers


biens
Encaissements Option pour les débits

Acomptes H. T. T. T. C. T. T. C.
Pas de TVA à TVA exigible de suite TVA exigible de suite pour
comptabiliser pour le fournisseur et le fournisseur et
déductible pour le client déductible pour le client

Facture T. T. C. T. T. C. T. T. C.
TVA exigible TVA en attente pour le TVA exigible pour le
pour le fournisseur et pour le fournisseur et déductible
fournisseur et client pour le client
déductible pour
le client

Règlement Pas de TVA à TVA exigible pour le Pas de TVA à


facture comptabiliser fournisseur et comptabiliser
déductible pour le client

34
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE10 : Les sanctions fiscales : pénalités
Ce terme générique désigne l’intérêt de retard, les majorations et le amendes. Il faut
souligner qu’en dehors des sanctions fiscales, il existe également des sanctions pénales pour
lesquels le pouvoir d’initiative appartient à l’administration et/ou au Tribunal.

I. Pénalités d’assiette
Les pénalités d’assiette sanctionnent les infractions relatives aux :
I.1 documents comportant l’indication d’éléments à retenir pour
l’assiette de l’impôt :
- (I.S.)
- (T.V.A.)
- Déclarations de succession. Etc……
I.1.1 Infractions en cause
1. Défaut ou production tardive
2. Insuffisance de déclaration
I.1.2 sanctions applicables
Pénalité proportionnelle au montant des droits à la charge du contribuable.
Art. 117 LPF: Lorsqu’une personne physique ou morale, une association ou toute autre entité tenue
de souscrire ou de présenter une déclaration ou un acte comportant l’indication de bases ou
éléments à retenir pour l’assiette, la liquidation ou le paiement de l’un des impôts, droits,
taxes, redevances ou sommes quelconques établis ou recouvrés par les comptables publics
chargés du recouvrement, déclare ou fait apparaître une base ou des éléments d’imposition
insuffisants, inexacts ou incomplets ou effectue un versement insuffisant, le montant des droits
éludés est majoré de 20%.
Dans les deux cas précités, la pénalité est portée à 40% en ce qui concerne la TVA.
Lorsqu’un contribuable fait connaître par une indication expresse portée sur la déclaration ou
l’acte, ou dans une note y annexée, les motifs de droit ou de fait pour lesquels il ne mentionne pas
certains éléments d’imposition en totalité ou en partie, ou donne à ces éléments d’imposition une
qualification qui entraînerait, si elle était fondée, une taxation atténuée, ou fait état de déductions
qui sont ultérieurement reconnues justifiées, les redressements opérés à ces titres n’entraînent pas
l’application de la majoration prévue ci-dessus.
Lorsque le redressement aboutit à un rappel d’impôts, après annulation du déficit ou du crédit, la
pénalité est égale à 20% du montant des rappels.

I.2 ensemble des documents devant être remis à


l’Administration fiscale
I.2.1 Infractions en cause
- défaut ou production tardive
- omission ou inexactitude dans les renseignements déclarés
I.2.2 sanctions applicables

35
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Pénalités fixes déterminées d’après la diligence mise par le contribuable pour réparer
l’infraction ou d’après le nombre de renseignements omis ou inexacts.
- Art. 113 LPF : 1 – Le défaut de la déclaration des résultats dans les délais prescrits est
sanctionné par une amende de :
- cent cinquante mille (150 000) francs CFA pour les contribuables relevant du système
normal de comptabilité ;
- cent mille (100 000) francs CFA pour ceux relevant du système minimal de trésorerie dont
le chiffre d’affaires est supérieur à trente millions (30 000 000) de francs CFA ;
- vingt-cinq mille (25 000) francs CFA en ce qui concerne le système minimal de trésorerie
dont le chiffre d’affaires est inférieur à trente millions (30 000 000) de francs CFA.
2- l’administration peut adresser par pli recommandé avec avis de réception, une mise en
demeure d’avoir à fournir les documents susmentionnés dans un délai de quinze (15) jours.
- Si la régularisation intervient dans le délai, l’amende est majorée de 10% des sommes
dues. Au-delà la majoration est de 20%.

- Le défaut de déclaration soit pour absence de base taxable en toute matière fiscale, soit pour TVA
créditrice, est sanctionné par une amende de 50 000 francs CFA sauf dispositions contraires.

Art. 114 LPF : Sauf cas de force majeure, les omissions ou inexactitudes relevées dans les
renseignements que doivent comporter les documents de la liasse fiscale tels que déclarations,
états, relevés, extraits, pièces ou copies de pièce ainsi que l'omission totale de ces renseignements
donnent lieu à l'application d'une amende de 10.000 francs par omission ou inexactitude.

II. Pénalités de recouvrement


Elles sanctionnent le défaut de paiement ou le retard dans le paiement de l’impôt.
Art. 115 LPF : Sauf dispositions particulières, tout retard dans le paiement des impôts, droits, taxes,
redevances, ou sommes quelconques donne lieu à l'application d'une pénalité égale, pour le
premier mois à 10% du montant des sommes dont le versement a été différé. Ce taux est
progressivement majoré, chaque mois, à raison de 1% à l’expiration du 1er mois de retard.
Pour le calcul de cette pénalité, qui ne peut être inférieure à 1 000 francs, toute période d’un
mois commencée est comptée entièrement.
La même sanction est applicable en matière d’acomptes provisionnels, de précomptes et de
retenues à la source.
Art. 116 LPF : 1 -Une majoration de 10 % est appliquée au montant des cotisations ou fractions de
cotisations qui n'ont pas été réglées dans les quinze (15) jours après la date d'exigibilité du titre.
2- Cette majoration ne peut être cumulée avec celle prévue à l'article 115 ci-dessus.

III. L’intérêt de retard : réparation du préjudice du Trésor


III.1 Principes
Principe : L’intérêt de retard s’applique quelles que soient :
- la nature des sommes concernées (IS, IR, précomptes, T.V.A. …) ;

36
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
- la nature de l’infraction (défaut, retard ...) ;
- les modalités de réparation de cette infraction (spontanée ou procédure de redressement
contradictoire ou taxation d’office).

Le régime des sanctions fiscales se caractérise par l’application généralisée d’un intérêt de
retard (voir supra)
- qui est dû indépendamment de toute sanction ;
- et qui est proportionnel au temps écoulé. Il s’analyse non comme une sanction mais
comme la réparation du préjudice financier causé au Trésor Public du fait :
- de l’absence de paiement ;
- de l’insuffisance de paiement ;
- du paiement tardif ;
L’intérêt de retard se cumule avec les majorations sanctionnant des infractions
spécifiques et s’ajoutant aux droits éludés.
III.2 Exemple d’application

37
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE11 : assujettis et redevables partiels :la règle de
l’affectation et le mécanisme du prorata

I. Principes
Certaines entreprises réalisent à côté des opérations soumises à la TVA, des activités
hors du champ d’application de la TVA : ce sont des assujettis partiels. C’est le cas pour les
produits de placement financiers et des indemnités réparant un préjudice moral ou matériel.
Certains redevables ne réalisent que les opérations situées dans le champ d’application
de la TVA mais certains d’entre elles n’ouvrent pas droit à déduction (opération
exonérées) : Ils sont appelés assujettis redevables partiels. Une seule et même entreprise
peut relever des règles concernant les assujettis partiels et celles régissant les redevables
partiels.
Ces différents cas de figure sont contenus dans le tableau ci-après :

Opérations Dans le champ Dans le champ et hors


champ

Opérations imposables Assujetti total Assujetti partiel

Opérations imposées et Redevable partiel Assujetti redevable partiel


opérations exonérées

Chaque fois que l’opération d’acquisition d’un bien ou d’un service n’est pas totalement
orienté vers la réalisation d’une opération taxable, il en résulte des restrictions par rapport
au droit à déduction.
Ainsi, pour déterminer la TVA déductible, l’entreprise applique à la TVA qui lui a été
facturée, soit la règle de l’affectation, soit la règle du prorata.
Le principe posé par l’article 198 du CGI relatif à la portée du droit à déduction se
résume en 2 règles :
− La règle de l’affectation.
− La règle du prorata

II. La règle de l’affectation


Elle s’applique prioritairement aux assujettis partiels. Dès l’acquisition d’un bien ou d’une
immobilisation, l’entreprise doit affecter le bien dans un secteur taxable ou non. (Dans le
champ ou hors champ). La règle de l’affectation s’applique en ce qui concerne les redevables
partiels aux stocks et aux services.
Pour les dépenses mixtes, une clé de répartition est indispensable

Art. 198 : La taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé l'acquisition de biens et services est :
- déductible en totalité lorsqu'ils concourent à la réalisation d'affaires imposables ou à des
exportations ;

38
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
- déductible partiellement lorsque ces biens et services ne concourent pas en totalité à des affaires
imposables ou à des exportations ;
- exclue du droit à déduction lorsqu'ils concourent à la réalisation d'affaires non imposables ou
lorsque le chiffre d’affaires est réduit à une marge brute autorisée, déterminée par un arrêté du
ministre chargé du commerce.

III. La règle du prorata


Lorsque l’entreprise réalise les opérations situées dans le champ d’application et dont
certaines n’ouvrent pas droit à déduction, on définit une clé de répartition qui est commune
à l’ensemble des acquisitions permettant de déterminer le pourcentage des affectations à
l’activité, et en conséquence un prorata de déduction. Ce prorata est défini à l’article 198
du CGI, est égal au rapport existant entre les opérations ayant ouvert droit à
déduction et le chiffre d’affaires des opérations imposables.

La fraction de la taxe sur la valeur ajoutée déductible par les assujettis qui ne réalisent pas
exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction est déterminée par le rapport existant
entre les opérations soumises à la taxe qu'elles soient effectivement taxées ou exportées et la
totalité du chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise.
Ce rapport ou prorata de déduction exprimé en pourcentage est un ratio comprenant :
- au numérateur, le chiffre d’affaires ou les recettes provenant des opérations ouvrant droit à
déduction, c’est-à-dire les opérations taxables et les exportations au sens de l’article 196 du
présent code ;
- au dénominateur, l’ensemble du chiffre d’affaires ou recettes globales, à l’exception des recettes
provenant des cessions d’immobilisations, des livraisons à soi-même, des subventions d’équipement,
du remboursement des débours perçus par un intermédiaire et non assujettis à la taxe sur la valeur
ajoutée.
Les recettes à retenir s’entendent tous droits et taxes compris, à l’exception de la taxe sur la valeur
ajoutée.
Le prorata prévu à l'alinéa précédent est déterminé provisoirement en fonction du chiffre d'affaires
de l'année, ou pour les nouveaux assujettis, en fonction du chiffre d'affaires prévisionnel.
Le prorata définitif est arrêté au plus tard trois (03) mois après la clôture de l'exercice
comptable ; les déductions opérées sont régularisées en conséquence.

Calcul du prorata de déduction

Opération ayant ouvert droit à déduction


Prorata =
Total du chiffre d’affaires situé dans le champ d’application

39
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
IV. Applications

Opérations Montant Numérateur Dénominateur

Ventes au TOGO de biens 75 000 000


taxables

Ventes à l’export de produits 10 000 000


taxables localement

Ventes à l’export de produits 12 000 000


non taxables localement

L’acquisition d’une immobilisation utilisée à la fois pour le secteur taxable et


exonérée interdit la déduction totale de la TVA. Seule sera prise en compte une
quotepart provisoire qui sera arrêté définitivement l’année prochaine au plus tard trois
(03) mois après la clôture de l'exercice comptable ; les déductions opérées sont
régularisées en conséquence.

V. Secteurs d’activités distincts


Distinction pour le calcul des droits à déduction. Il s’ensuit que :
1. Doivent être comptabilisées distinctement toutes les opérations réalisées dans
chaque secteur telles que, par exemple, les acquisitions des biens et services, les
cessions des immobilisations, les transferts de biens entre secteurs d’activité.
2. Le droit à déduction s’exerce au sein de chaque secteur à raison des règles
habituelles.
Cas où un assujetti doit, pour l’exercice de ses droits à déduction, doit suivre distinctement
les activités économiquement différentes qu’il réalise dès lors que celles-ci ne sont pas
soumises à des dispositions identiques au regard de la TVA ; en cas de difficultés pour les
appliquer, elles sont toutefois autorisées à utiliser le pourcentage général de déduction).
Chaque secteur d’activité est traité comme une entreprise

40
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE12 : le remboursement de la TVA déductible et la
gestion du crédit persistant
I. Principes
Globalement sont éligibles au remboursement de la TVA, les assujettis qui réalisent, pour plus de
la moitié de leur chiffre d’affaires annuel, des opérations d’exportation ou des opérations
assimilées peuvent obtenir, sur leur demande, le remboursement des crédits de taxe sur la
valeur ajoutée dont ils disposent à l’issue d’un bimestre civil. La même faculté est ouverte aux
assujettis qui acquièrent des biens d’investissement ouvrant droit à déduction pour une valeur
supérieure à quarante (40) millions de francs CFA toutes taxes comprises au cours du bimestre
concerné.
Enfin, les assujettis agréés suivant les dispositions du code des investissements peuvent
obtenir, sur leur demande, le remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée dont
ils disposent à l’issue d’une période de déclaration.
Art. 206 : Peuvent bénéficier du remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée dont ils
disposent :
- les assujettis qui réalisent, pour plus de la moitié de leur chiffre d’affaires annuel, des opérations
d’exportation de produits taxables en régime intérieur ou des opérations assimilées à
l’issue
d’un bimestre civil ;
- les assujettis qui acquièrent des biens d’investissement ouvrant droit à déduction pour une
valeur supérieure à quarante millions (40 000 000) de francs CFA toutes taxes comprises au
cours du bimestre concerné ;
- les assujettis agréés suivant les dispositions du code des investissements, à l’issue d’une période de
déclaration ;
- les assujettis qui cessent leurs activités ;
- les représentations diplomatiques ou consulaires et les organisations internationales,
sous réserve d’accord formel de réciprocité ou d’accord de siège lorsque celles-ci ont au
préalable acquitté la taxe.

II. Cas particulier de la sous-traitance


II.1Principe
Art. 192 CGI : Dans le cas de travaux sous-traités, l'entrepreneur principal de travaux immobiliers
est redevable de la totalité des taxes dues sur le marché mais peut récupérer celles dues par les
sous-traitants sur les paiements de factures établies par ces derniers.
En contrepartie, les sous-traitants sont libérés du versement de la taxe sur cette portion de leur
activité, par la production de l'attestation des retenues ainsi opérées par l'entrepreneur principal.

II.2 Application

III. Péremption du droit à déduction


III.1Principe
Art. 200 CGI : Les déductions qui n’ont pas été effectuées dans les délais prévus à l’article 199 ci-
dessus peuvent néanmoins être opérées sur les déclarations ultérieures déposées au plus tard le 30
avril de l’année suivante.

III.2Application

41
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Opérations éligibles Périodicité du Pièces justificatives Délai de réponse Modalités particulières
remboursement

Assujettis réalisant plus de Bimestre civil − Exemplaire des documents 1- Instruction dans un délai de deux Art. 210 : Le
la moitié de leur CA à portant TVA déductible. 2- (02) mois, s’agissant de celles formulées remboursement ne peut
l’export − Déclarations à l’issue d’un bimestre civil. être obtenu que si
d’exportation. 3- Certificat de détaxe délivré par le l’assujetti n’est redevable,
− Facture d’acquisition de Commissaire général. Remboursement vis-à-vis du trésor
biens d’investissement ou dans un délai de trente (30) jours à public, d’une somme
de toutes pièces compter de la date d’établissement du quelconque due au titre
justificatives Certificat de détaxe. des impôts et taxes de
toute nature.

Acquisition par un Bimestre civil − Exemplaire des documents


assujetti de biens portant TVA déductible.
d’investissement pour un − Déclarations
montant supérieur à d’exportation.
− Facture d’acquisition de
40 000 000 TTC
biens d’investissement ou
de toutes pièces
justificatives
Opérations bénéficiant Période de
d’un agrément au Code des déclaration
investissements

Opérations de cessation Sur sollicitation


d’activité par un assujetti

Opérations réalisées par


les représentations
diplomatiques et
consulaires sous réserve de
réciprocité

42
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE13 : Facturation, comptabilisation et déclaration de
la TVA
Toute vente d’un bien ou d’une prestation de services entre professionnels donne
obligatoirement lieu à une facture établie en double exemplaire dont l’un est remis au client.
Les factures sont les pièces justificatives de la comptabilité. La facture peut être établie sur
un support papier ou un support électronique agréé par l’administration fiscale.

I. Facturation des opérations (article 64 du LPF)


I.1Les mentions obligatoires
Article 64 LPF - Tout redevable de la taxe qui livre des biens ou rend des services à un autre
redevable ou qui lui réclame des acomptes donnant lieu à exigibilité de la taxe doit lui
délivrer une facture ou un document en tenant lieu.
Les factures ou documents en tenant lieu doivent obligatoirement faire apparaître :
- le numéro d'identification fiscale de l'entreprise ;
- la date de la facturation ;
- les nom ou raison sociale, adresse géographique et numéro d'immatriculation au registre du
commerce du fournisseur ;
- la nature et l'objet de la transaction ;
- le prix hors taxe ;
- le taux et le montant de la taxe due ;
- le cas échéant la mention "exonéré" ;
- le montant total dû par le client.

Les grandes entreprises qui en font la demande peuvent être autorisées à éditer elles-mêmes leurs
factures ; dans ce cas, la facture doit comporter la vignette spécifique de l’administration fiscale.
Les entreprises dispensées de l’usage de ces factures sont également fixées par arrêté du Ministre en
charge des finances.
L’Administration publie une fois par an la liste des entreprises autorisées à éditer elles-mêmes leurs
factures.
Le contribuable qui ne se conforme pas aux obligations ci-dessus, est passible, par facture irrégulière
émise, des sanctions prévues aux articles 1241et suivants du Code général des impôts.
En cas de non-utilisation de factures normalisées, le contribuable est passible des sanctions
suivantes sans préjudices des dispositions édictées par le Code général des impôts,
notamment les articles 1241 bis et suivants :
- le rejet de toute charge inscrite dans la comptabilité et non justifiée par une facture normalisée ;
- le rappel de la TVA déduite à partir d’une facture non normalisée ;

La facture normalisée est aussi applicable aux établissements dont le chiffre d’affaires est inférieur
au seuil d’assujettissement à la TVA ; dans ce cas, la facture doit comporter en outre la mention
« NE FACTURE PAS LA TVA ».

I.2Mentions relatives aux régimes particuliers


a. Option pour les débits
b. Autoliquidation
c. TVA sur la marge

I.3 Impact de la délivrance d’une facture

43
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
L’exigibilité et le droit à déduction sont basés sur la facture qui est obligatoire dès la
livraison du bien ou l’exécution de la prestation. Les infractions à la facturation sont
sanctionnées et le bénéficiaire peut être privé du droit à déduction.
Exigibilité et droit à déduction interviennent au même moment ; l’exigibilité a 2 effets :
− Elle fait obligation à la personne qui a facturé la taxe de la reverser.
− Elle donne le droit à la personne à qui la taxe a été facturée de la déduire si elle est
assujettie redevable.

II. Comptabilisation de la TVA


II.1 Fil conducteur de la déclaration et du paiement de la TVA

1. Calcul de la TVA collectée


2. Calcul de la TVA déductible
3. Détermination de la TVA nette due ou du crédit d’impôt
4. Etablissement de la déclaration
5. Comptabilisation des éléments de la déclaration
6. Enregistrement du paiement la TVA nette due ou constatation du crédit d’impôt

II.2 Cas pratique


L’entreprise la « interiformatique» a réalisé au cours du mois de mai 2018 les opérations
suivantes :
10/06/2019 : Achats d’ordinateurs destinés à la revente payable dans 3 mois
Achats Hors Taxe = 14 600 000
TVA (18 %) = 2 628 000

12/06/2019 : Achat d’un véhicule utilitaire destiné à au service à la clientèle (réglé par
chèque)

Hors Taxes = 24 500 000


TVA (18%) = 4 410 000

22/06/2019 : Achat à crédit d’un véhicule pour les activités du Directeur Général.

Hors Taxe = 17 000 000


TVA (18%) = 3 060 000

30/06/2019 : importation de composants informatiques pour une valeur en douane


taxable à la TVA d’un montant de 63 000 000 HT
Crédit à reporter du mois précédent

Au cours du même mois le contribuable réalise un chiffre d’affaires de : 125 000 000
F hors TVA

Travail à faire
1. Calculez la TVA brute collectée.
2. Calculez la TVA déductible
3. Déterminez la TVA nette due
4. Enregistrez les écritures au livre Journal

44
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
5. Présentez les comptes de TVA au grand livre
6. Etablissez la déclaration de la TVA ;
7. Comptabilisez les éléments de la déclaration
8. Comptabiliser le paiement dans les délais impartis

Solution cas pratique de comptabilisation

Calcul de la TVA collectée


CAHT x 18% : 125 000 000*18% = 22 500 000
Calcul de la TVA déductible
Achats d’ordinateurs : 2 628 000
Achat d’un véhicule utilitaire : 4 410 000
Importation de composants informatiques : 11 340 000
NB : la TVA relative eau véhicule de tourisme est exclue du droit à déduction
En ce qi concerne les composants informatiques, la TVA est autoliquidée et payée au cordon
douanier
TVA déductible = 18 378 000
Calcul de la TVA nette
TVA nette = 22 500 000 – 18 378 000 = 4 122 000

Enregistrement des opérations au journal


Les comptes à utiliser :
1) Ventes : 701
2) TVA collectée : 4431
3) Client : 411
4) Achats : 601
5) TVA déductible sur achat : 4452
6) Fournisseurs : 401
7) Matériel de transport : 245
8) TVA déductible sur Immo : 4451
9) Fournisseur d’investissement : 4812
10) TVA nette à payer : 4441
11) Crédit de TVA : 4449

10/06/2019
601 Achats 14 600 000
4452 TVA déductible 2 628 000
401 Fournisseur 17 228 000
Achat marchandises
12/06/2019
245 Matériel de transport 24 500 000
4451 TVA sur Immo 4 410 000
4812 Fournisseur d'investissement 28 910 000
Achat véhicule utilitaire
22/05/2019
245 Matériel de transport 20 060 000
4812 Fournisseur d'investissement 20 060 000
Achat véhicule de tourisme
22/06/2019

45
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
601 Achats 63 000 000
4452 TVA déductible 11 340 000
401 Fournisseurs 74 340 000
Achat marchandises
30/06/2019
411 147 500 000
4431 22 500 000
701 125 000 000
Ventes taxables du mois
14/07/2019
4431 TVA collectée 22 500 000
4441 TVA nette due 4 122 000
4451 TVA déductible sur immob 4 410 000
4452 TVA déductible sur achats 13 968 000
Comptabilisation de la
déclaration
15/07/2019
4441 TVA nette due 4 122 000
521 Banque 4 122 000
Comptabilisation du
paiement

46
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Report des écritures au grand livre

601 Achats 4452 TVA déductible


14 600 000 2 628 000 13 968 000
63 000 000 11 340 000
13 968 000 13 968 000

4451 TVA/ 4812 Fournisseur


investissement d'investissement
4 410 000 4 410 000 20 060 000
4 410 000 4 410 000

701 Ventes 401 Fournisseurs


125 000 000 17 228 000
74 340 000

411 Clients 245 Matériel transport


147 500 000 24 500 000

4431 TVA collectée


22 500 000 22 500 000
22 500 000 22 500 000

III. Déclaration des opérations


III.1 Principes
Art. 60 LPF : Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée est tenu de souscrire auprès du service des impôts au p
et au titre du mois précédent, une déclaration conforme au modèle prescrit, indiquant notamment :
- les montants de ses opérations taxables et non taxables ;
- le montant brut de la taxe liquidée ;
- le détail des déductions opérées ;
- le montant de la taxe exigible ou, le cas échéant, le crédit de taxe.

47
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La déclaration peut en outre être faite par voie électronique dans les conditions et modalités fixées par l’Of
La déclaration est obligatoire sous peine de sanction prévue à l’article 113 et suivants du présent livre. Elle doit êtr
délais lorsque l’assujetti n’a effectué aucune opération imposable.
III.2 Application
Pour mémoire : ancienne mouture

Art. 1197- Les redevables relevant du régime du chiffre d'affaires réel acquittent les taxes
en même temps qu'ils déposent la déclaration des opérations réalisées.
La déclaration est mensuelle et doit être déposée à la caisse du comptable public compétent au
plus tard le 15 du mois suivant celui au cours duquel les opérations taxables ont été
réalisées.
Toutefois, les dates limites ci-dessus sont reportées au premier jour ouvrable suivant lorsqu'elles
coïncident avec un jour férié ou réputé férié à l'égard des caisses des comptables publics. En cas
d'utilisation de la voie postale le cachet de la poste fait foi de la date d'expédition.
En outre, pour permettre aux entreprises astreintes à la déclaration mensuelle de remplir leurs
obligations fiscales pendant la période de fermeture annuelle totale ou partielle pour
congés payés ou pour toute autre cause indépendante de leur volonté, il est admis qu'elles
peuvent verser dans le délai légal et au titre du mois dont la comptabilité ne peut être
arrêtée en temps utile, un acompte au moins égal à 80 % des taxes acquittées le mois
précédent. La situation de ces entreprises doit être régularisée le mois suivant.

1. Exemple de détermination de la TVA exigible


La société Loulou SA spécialisée dans le négoce et la réparation du matériel informatique a
réalisé au cours du mois de décembre 2020 les opérations suivantes :
01/12/2020 : Achat de matériel informatique : 7200 000 HT
05/12/2020 : Vente d’ordinateurs : 15 200 000 TTC
10/12/2020 : règlement 450 000 HT d’une facture relative à la réparation d’un véhicule de
tourisme.
19/12/2020 : Réparations d’ordinateurs ; la facture est établie et payable dans 30 jours
Facture HT : 1 000 000
20/12/2020 : Acompte de 2 500 000 HT en provenance d’un client pour l’achat d’un
ordinateur non livré.
25/12/2020 : encaissement de 720 000 HT pour une facture de réparation établie en mai
2019.
30/12/2020 : ventes d’ordinateurs 13 200 000 HT
Précisions :
L’entreprise est un assujetti redevable total.
Au titre du mois de décembre 2020, l’entreprise a adressé une facture rectificative à un client
pour une vente restée impayée dont les détails sont les suivants :
HT= 100 000 TVA= 18 000
Au titre de la déclaration du mois de novembre 2020, l’entreprise a dégagé un crédit à
reporter de 1 500 000 francs.
Travail à faire : analysez du point de vue fiscal au regard de la TVA, la situation de
l’entreprise sur les points suivants :
1. TVA collectée
2. Exigibilité
3. TVA déductible
4. Exercice du droit à déduction
5. TVA exigible au titre du mois concerné

48
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE14 : Les régimes d’imposition
On désigne sous le vocable de régime d’imposition, les normes définissant le calcul des
bases d’imposition ainsi que les obligations déclaratives et comptables des contribuables.
Tant en matière d’impôt sur le bénéfice qu’en matière de TVA.
NB : Le régime applicable dépend du chiffre d'affaires HT de l'entreprise

I. Les régimes de droit commun


On distingue 2 régimes d’imposition qui ont pour seul critères : le chiffre d’affaires réalisé
par l’entreprise ; peu importe la nature de l’activité économique exercée (LBMC ou PS). Ces
régimes ne changent pas les règles de calcul en matière de TVA et ne modifient pas la
périodicité de déclaration et de paiement.

Opération économique Franchise TVA Réel normal

Vente de biens CA< 60 000 000 CA> 60 000 000

Prestation de service CA< 60 000 000 CA> 60 000 000

Option possible Réel normal dans les


conditions définies par la
loi : article 176 du CGI

I.1Le régime réel normal


Les entreprises déclarent et paient la TVA mensuellement (déclaration et paiement en
ligne obligatoire pour les grandes entreprises). Les sommes sont arrondies au franc le plus
proche.

I.2 la franchise de TVA


La franchise permet à une entreprise d’être dispensée de la facturation et du
versement de la TVA si son chiffre d’affaires pour l’année civile précédente n’excède pas
60 000 000 de francs CFA (Art 177 du CGI)
Le bénéfice de cette franchise fait perdre le droit à déduction et impose de porter la
mention « NE FACTURE PAS LA TVA » toutes les factures.

Art. 176 : Peuvent être soumises à la taxe sur la valeur ajoutée sur option du redevable :
- les ventes et les prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur à soixante millions (60 000 000) de francs CFA ;
- les livraisons en l’état des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche faites par les
agriculteurs, éleveurs et pêcheurs et artisans.
L’option qui doit être formulée avant le 30 novembre s’exerce pour une période de cinq (05) ans à
compter du 1er janvier de l’exercice suivant. Elle est subordonnée à l’agrément du Commissaire des
Impôts et se renouvelle par tacite reconduction à l’issue de la période, sauf dénonciation avant le 30
novembre de la dernière année.
Paragraphe 2 : Personnes redevables ou assujetties
Art. 177 : Sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, les personnes physiques ou morales qui
effectuent d'une manière indépendante à titre habituel ou occasionnel, une ou plusieurs opérations
soumises à la taxe quels que soient le statut juridique de ces personnes, leur situation au regard des

49
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
autres impôts et la forme ou la nature de leur intervention, lorsqu’elles réalisent un chiffre d’affaire
supérieur à soixante millions (60 000 000) de francs CFA.

II. Régimes particuliers


1. Option pour les débits
2. Autoliquidation
3. TVA sur la marge

50
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE15 : La remise en cause du droit à déduction : la
régularisation de la TVA déduite

I. Fondement du principe
Le droit à déduction lorsqu’elle est opérée dans les conditions de fond et de forme est en
principe définitif. Il peut néanmoins être remis en cause dans certains cas de figure.
On régularise pour tenir compte de la condition de fond du droit à déduction qui
conditionne la déductibilité de la TVA d’amont à l’utilisation du bien ou du service à des
opérations taxables c’est-à-dire ouvrant droit à déduction.

Chaque fois que ce principe n’est pas respecté, cette situation crée un déséquilibre qu’il
faudra corriger en déduction complémentaire ou en reversement qui est l’objectif visé
par le correctif.

La régularisation est tributaire d’un prorata de déduction qui n’est pas égal à 100%.
NB : Le prorata de déduction est un rapport qui permet de déterminer la part de l’activité
ouvrant droit à déduction dans l’activité totale de l’entreprise.
Il existe 2 formes de régularisations :
- Les régularisations annuelles (article 198)
……… Les recettes à retenir s’entendent tous droits et taxes compris, à l’exception de la taxe sur la
valeur ajoutée.
Le prorata prévu à l'alinéa précédent est déterminé provisoirement en fonction du chiffre
d'affaires de l'année, ou pour les nouveaux assujettis, en fonction du chiffre d'affaires
prévisionnel.
Le prorata définitif est arrêté au plus tard trois (03) mois après la clôture de l'exercice
comptable ; les déductions opérées sont régularisées en conséquence.

Exemple pratique de régularisation annuelle : valeurs d’exploitation


Au cours de l’année 2015, année de référence de la régularisation du droit à déduction, le
prorata provisoire a été fixée à 80% ; 656 250x80% = 525 000
Pour l’année 2016, le prorata est passée à 75%, ce qui se traduit par 656 250x75% =
492 188
En conséquence on se trouve dans l’obligation de procéder la régularisation de TVA
au titre de l’année 2016. (Reversement)
(656 250 X 80%) – (656 250 X 75%) = 525 200 – 492 188 = 32 813 c’est la TVA à reverser
puisque le pourcentage de déduction a diminué.
Pour l’année 2017, le prorata est passée à 95%, ce qui se traduit par 656 250x95% = 623
438
En conséquence la régularisation de TVA au titre de l’année 2017 sera une
déduction complémentaire puisque le prorata a augmenté
(656 250 X 95%) – (656 250 X 75%) = 623438- 492 188 = 98 438 c’est la TVA à reverser

- Les régularisations globales (article 202)


Régularisation de la TVA déduite

51
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Art. 202 : En cas de modification intervenue dans l'activité de l'entreprise, notamment la cessation
d'activité, la destruction, le vol ou la disparition justifiée ou non du bien, la cession séparée à titre
onéreux ou gratuit d'éléments d'actif, l'abandon de la qualité de redevable de la taxe sur la valeur
ajoutée, l'affectation d'un bien à une activité ou à un usage n'ouvrant pas droit à déduction, le
changement de réglementation, les redevables doivent reverser :

- s'il s'agit de biens non soumis à amortissement, le montant des taxes déduites lors de l'acquisition
de ces biens, à concurrence de la partie restant en stock à la date de l'événement motivant la remise
en cause de la déduction ;
- s'il s'agit de biens amortissables, une fraction de la même taxe calculée au prorata du temps
d'amortissement restant à courir.
Le reversement est effectué par le redevable dans les vingt (20) jours qui suivent
l'événement ayant motivé la remise en cause du droit à déduction. Tout retard ou
irrégularité entraîne l'application des sanctions prévues par les articles 167 et suivants du
livre de procédures fiscales.
Art. 203 : Les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée opèrent les déductions sous leur
responsabilité et sont tenus de justifier à tout moment l'affectation réelle des biens dont
l'acquisition a ouvert droit à déduction. Toute déduction injustifiée donne lieu au reversement du
montant de la taxe correspondante sans préjudice de l'application des pénalités prévues par
l’article 170 du livre de procédures fiscales.
Art. 204 : Si le montant de la déduction autorisée est supérieur au montant de la taxe exigible au
titre d'une déclaration donnée, l'excédent est imputé sur la taxe exigible au titre de la ou des
déclarations ultérieures.
Art. 205 : Les déductions susvisées ne peuvent, sauf ce qui est prévu à l'article 206 ci-dessous,
aboutir à un remboursement de la taxe payée en amont.

II. Régularisation relative aux immobilisations


Elles s’imposent chaque fois que l’entreprise cède une immobilisation peu de temps après
son acquisition, ou lorsque le bien sort du circuit de la TVA ; dans la mesure où la loi
permet la déductibilité totale et intégrale dès le mois d’acquisition, l’entreprise
devra reverser une fraction s’il lui arrive de céder prématurément cet instrument de
travail ou moyen d’exploitation. Conformément à l’article 202 du CGI, une fraction de la
taxe déduite calculée au prorata du temps d’amortissement restant à couvrir devra être
reversée dans les 20 jours qui suit l’événement ayant motivé la remise en cause du
droit à déduction.

III. Régularisation relative aux biens non amortissables

Cette régularisation est indispensable lorsque le bien sort du circuit de distribution


ou de commercialisation de la TVA. Par exemple, si le bien est prélevé pour une
consommation ou donné sans contrepartie. Dans ce cas de figure, le montant de la TVA à
reverser est le montant des taxes déduites lors de l'acquisition de ces biens, à concurrence
de la partie restant en stock à la date de l'événement motivant la remise en cause de la
déduction ;
Art. 198 : La taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé l'acquisition de biens et services est :
…………………………………………………………..
Le prorata prévu à l'alinéa précédent est déterminé provisoirement en fonction du chiffre d'affaires
de l'année, ou pour les nouveaux assujettis, en fonction du chiffre d'affaires prévisionnel.
Le prorata définitif est arrêté au plus tard trois (03) mois après la clôture de l'exercice comptable ;
les déductions opérées sont régularisées en conséquence.

52
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
IV. Régularisation relative aux opérations impayées, résiliées ou
annulées
Principe : le client reçoit de son fournisseur une facture rectificative ou une note d’avoir
qui annule et remplace la précédente. Cette nouvelle facture modifie le montant de la TVA
initiale déduite. Le principe est le même en cas de réduction commerciale (rabais, remises,
ristournes) ou financière (escompte de règlement) hors facture
Mécanisme :
Le fournisseur adresse à son client :
▪ Soit une nouvelle facture qui annule et remplace la précédente ; elle doit indiquer
de manière la référence de la facture précédente, le montant hors taxe de
l’opération annulée ainsi que de la TVA correspondante.
▪ Soit une note d’avoir qui fait référence à la facture initiale indiquant le montant
hors taxe de l’opération annulée ainsi que de la TVA correspondante.

Le format de la facture de remplacement est le suivant : facture demeurée impayée pour la


somme de ………………HT, et pour la somme de……………en ce qui concerne la TVA
correspondante qui ne peut faire l’objet d’une déduction

Le client rectifie le montant de la TVA corrigée en conséquence en reversant la taxe


correspondant à la réduction ou à l’annulation ; corrélativement la TVA
correspondante à la réduction peut être récupérée par le fournisseur.

Art. 193 : Les taxes afférentes aux opérations résiliées, annulées ou dont le règlement est,
après justification, reconnu irrécouvrable, peuvent être déduites des taxes dues au titre de la
période au cours de laquelle la résiliation ou l'annulation est intervenue ou au cours de laquelle le
caractère irrécouvrable de la créance est devenu certain.

Facture initiale Facture initiale


Vente HT : 100 000 Achats HT : 100 000
TVA : 18 000 TVA déductible : 18 000
TTC : 118 000 TTC : 118 000

Facture rectificative a la réception de la facture


Réduction (20%) : 20 000 (base à réduire) base à réduire : 20 000
TVA : 3 600 (TVA à récupérer) TVA à reverser : 3 600
TTC : 23 600

53
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE16 : Les obligations déclaratives et de paiement
Les redevables de la TVA doivent :
- d’une part, produire périodiquement, en général chaque mois une déclaration de
TVA d’après un modèle établi par l’administration fiscale ;
- d’autre part, payer spontanément le montant de la TVA due et déclarée.
Les modalités de déclaration et de paiement sont tributaires du chiffre d’affaires réalisé
par l’entreprise.

I. Les obligations déclaratives (article 60 et suivants du LPF)


I.1 Principes
Les redevables doivent, en principe, souscrire une déclaration mensuelle des opérations réalisées
au cours du mois précédent, et acquitter spontanément l'impôt correspondant.

Art. 60 : Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée est tenu de souscrire auprès du service des
impôts au plus tard le 15 de chaque mois et au titre du mois précédent, une déclaration conforme
au modèle prescrit, indiquant notamment :
- les montants de ses opérations taxables et non taxables ;

- le montant brut de la taxe liquidée ;

- le détail des déductions opérées ;

- le montant de la taxe exigible ou, le cas échéant, le crédit de taxe.

La déclaration peut en outre être faite par voie électronique dans les conditions et modalités fixées
par l’Office.
La déclaration est obligatoire sous peine de sanction prévue à l’article 113 et suivants du présent
livre. Elle doit être déposée dans les mêmes délais lorsque l’assujetti n’a effectué aucune opération
imposable.

Art. 194 : La taxe sur la valeur ajoutée est liquidée :


- par les assujettis dans les conditions prévues l’article 60 du livre de procédures fiscales. Elle frappe
les sommes imposables préalablement arrondies à la dizaine de francs la plus proche ;
- lors de l'intervention du fait générateur, au cordon douanier.

I.2 Application
Pour mémoire : RSI
Les redevables imposés au régime réel normal déclarent leurs opérations sur un formulaire
L’obligation de télédéclaration incombe principalement à toutes grandes les entreprises.
Lorsque la date limite tombe un jour férié, la date d'expiration du délai est reportée au premier jour
ouvrable suivant (le cachet de la poste fait foi de la date d'expédition des envois par la voie postale).
Article 1197
Art. 1197- Les redevables relevant du régime du chiffre d'affaires réel acquittent les taxes en même
temps qu'ils déposent la déclaration des opérations réalisées.
La déclaration est mensuelle et doit être déposée à la caisse du comptable public compétent au plus
tard le 15 du mois suivant celui au cours duquel les opérations taxables ont été réalisées.
Toutefois, les dates limites ci-dessus sont reportées au premier jour ouvrable suivant lorsqu'elles
coïncident avec un jour férié ou réputé férié à l'égard des caisses des comptables publics. En cas
d'utilisation de la voie postale le cachet de la poste fait foi de la date d'expédition.

54
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
En outre, pour permettre aux entreprises astreintes à la déclaration mensuelle de remplir leurs
obligations fiscales pendant la période de fermeture annuelle totale ou partielle pour congés payés
ou pour toute autre cause indépendante de leur volonté, il est admis qu'elles peuvent verser dans
le délai légal et au titre du mois dont la comptabilité ne peut être arrêtée en temps utile, un
acompte au moins égal à 80 % des taxes acquittées le mois précédent. La situation de ces
entreprises doit être régularisée le mois suivant.
La télédéclaration est un système qui permet aux redevables de saisir eux-mêmes leurs données
déclaratives dans un formulaire mettant en œuvre des contrôles de cohérence et des calculs
automatiques.

II. Les obligations de paiement


Art. 194 : La taxe sur la valeur ajoutée est liquidée :
- par les assujettis dans les conditions prévues l’article 60 du livre de procédures fiscales. Elle frappe
les sommes imposables préalablement arrondies à la dizaine de francs la plus proche ;
- lors de l'intervention du fait générateur, au cordon douanier. L’impôt exigible est acquitté au
moment du dépôt de la déclaration.

Art. 60 : Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée est tenu de souscrire auprès du service des
impôts au plus tard le 15 de chaque mois et au titre du mois précédent, une déclaration conforme
au modèle prescrit, indiquant notamment :
- les montants de ses opérations taxables et non taxables ;
- le montant brut de la taxe liquidée ;
- le détail des déductions opérées ;
- le montant de la taxe exigible ou, le cas échéant, le crédit de taxe.
La déclaration peut en outre être faite par voie électronique dans les conditions et modalités fixées
par l’Office.
La déclaration est obligatoire sous peine de sanction prévue à l’article 113 et suivants du présent
livre. Elle doit être déposée dans les mêmes délais lorsque l’assujetti n’a effectué aucune opération
imposable.

55
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE17 : L’ajustement dans le montant des
redressements : la « cascade » et le « profit sur le
Trésor »

Art. 253 : En cas de vérification simultanée des taxes sur le chiffre d’affaires et taxes
assimilées, de l’impôt sur le revenu, le supplément de taxes sur le chiffre d’affaires et taxes
assimilées, déductibles en vertu des dispositions du code général des impôts, afférent à
un exercice donné est déduit, pour l’assiette de l'impôt sur le revenu, des résultats du même
exercice, sauf demande expresse des contribuables, formulée dans le délai qui leur est
imparti pour répondre à la notification de redressement. Dans ce dernier cas, la prescription
est réputée interrompue, à hauteur des bases de l’impôt sur le revenu notifiées avant
déduction du supplément de taxes sur le chiffre d’affaires et taxes assimilées.

Article L77 du LPF (CGI France)


En cas de vérification simultanée des taxes sur le chiffre d'affaires et taxes assimilées, de l'impôt
sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés, le supplément de taxes sur le chiffre d'affaires et
taxes assimilées afférent à un exercice donné est déduit, pour l'assiette de l'impôt sur le revenu
ou de l'impôt sur les sociétés, des résultats du même exercice, sauf demande expresse des
contribuables, formulée dans le délai qui leur est imparti pour répondre à la proposition de
rectification. Dans ce dernier cas, la prescription est réputée interrompue, au sens des articles
L. 76 et L. 189, à hauteur des bases de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés
notifiées avant déduction du supplément de taxes sur le chiffre d'affaires et taxes assimilées.
GGI 2018 Art. 934 - En cas de vérification simultanée des taxes sur le chiffre d’affaires et taxes
assimilées, de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l’impôt sur les sociétés, le
supplément de taxes sur le chiffre d’affaires et taxes assimilées afférent à un exercice donné est
déduit, pour l’assiette de l'impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l'impôt sur les
sociétés, des résultats du même exercice, sauf demande expresse des contribuables, formulée
dans le
délai qui leur est imparti pour répondre à la notification de redressement. Dans ce dernier cas,
la prescription est réputée interrompue, au sens des articles 932 et 1009, à hauteur des bases
de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés notifiés avant déduction du supplément
de taxes sur le chiffre d’affaires et taxes assimilées.

I. Définition de la cascade
C’est un ajustement dans le montant des redressements lorsqu’une vérification comporte
un rehaussement en matière de TVA et qui s’agit d’une vérification complète et non limitée
à la TVA.
La cascade résulte du fait que le montant des redressements est déductible du résultat
imposable conformément à l’article 253 du CGI

II. Enjeu de la cascade :


Remettre l’entreprise dans la situation qui aurait été la sienne, comme si elle n’avait commis
aucune infraction.

56
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
III. Mise en œuvre
A l’occasion d’une vérification complète (c’est-à-dire simultanée de la TVA et de l’IR ou l’IS)
et non d’une vérification limitée à la TVA
• Quel que soit la procédure : contradictoire ou d’office
• Quel que soit la forme du contrôle CSP ou contrôle externe

IV. Fondements (voir infra) et rappel des principes de


comptabilisation

Le principe de fonctionnement de base est de la taxe sur la valeur ajoutée est la


neutralité de la TVA par rapport au compte de résultat de l’entreprise ; raison pour laquelle
elle est enregistrée dans un compte de situation classe 4 et non de gestion classe 6

Exemples : Achats

601 Achats 100 000


4452 TVA déductible 18 000
4011 Fournisseur 118 000

Exemples : ventes

4111 Clients C 118 000


4431 TVA collectée 18 000
701 Ventes 100 000

V. Déduction du rappel de TVA sur la période d’imposition ou de


rappel
Exemple : la société SEO qui a vendu pour 826 000 de marchandises 2020 n’a ni facturé ni
acquitté de la TVA. Elle est redressée pour un montant 126 000 francs. Cependant, ces 126
000 francs ont été pris en compte dans sa déclaration de résultat puisque l’entreprise a
enregistré en produits 826 000 et non 700 000(montant HT)

4111 Clients C 826 000


701 Ventes 826 000

57
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Il est donc normal que la somme du rehaussement soit déduite du résultat de cet
exercice ou de l’exercice de mise en recouvrement
En cas d’application de la cascade, l’imputation est automatiquement effectuée sur l’exercice
de rappel de la TVA, dans ce cas la notification de la TVA doit obligatoirement mentionner :
a) Le résultat des exercices soumis à l’impôt avant l’imputation des rappels de la TVA
b) Le montant des rappels qui fait l’objet de l’imputation
c) Le montant des bases de l’impôt après imputation

NB : résultat soumis à l’impôt sur les sociétés : 5 200 000

Résultat soumis à l’IS 5 200 000


Montant imputé des rappels de TVA 76 272
Montant des bases après 5 123 728

VI. Déduction sur la période de mise en recouvrement (refus de la


cascade automatique)
Exemple : la société SOSSO est vérifié en 2020 sur les exercices 2017, 2018 et 2019
Au titre de l’exercice 2017 elle a subi un redressement d’un montant de 54 000 sur
une base hors taxe 300 000 francs pour lequel la TVA été régulièrement facturée mais non
déclarée et non payée. En cas d’application de la cascade, la notification de redressement
mentionnera que l’effet interruptif de la prescription porte sur les bases de l’impôt sur les
sociétés avant imputation.
La société vérifiée est tout à fait en mesure de refuser l’application de la cascade
automatique dans ce cas il dispose d’un délai visé à l’article 253 pour faire connaitre à
l’administration, qu’il entend renoncer expressément au bénéfice de la cascade.
En cas de refus de la cascade, l’écriture suivante sera passée sur l’exercice de mise en
recouvrement :

VI.1 Comptabilisation de l’AMER

645 Rappel TVA 54 000


647 Pénalités et amendes 5 400
4441 TVA due 59 400

VI.2 Conséquences de la renonciation à la cascade pour le


contribuable :

En renonçant à l’application de la cascade, le contribuable renonce aux effets de


l’application automatique de la cascade, à savoir :
1- Avantage : déduction des pénalités en matière de BIC ou d’I.S., celles-ci étant
appliquées sur les rappels d’impôts effectivement dus.
2- Avantage : trésorerie à concurrence de BIC ou de l’I.S.

58
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
3- Avantage : en I.R. pour les entreprises individuelles du fait de la progressivité de
l’impôt
4- Inconvénient : aggravation du déficit dont le report est limité

VII. Le profit sur le Trésor

VII.1Principe
Le principe de base de fonctionnement de la TVA est sa neutralité par rapport au compte
de résultat. Si la déductibilité autorisée par l’application de l’article 253 affecte cette
neutralité, il convient d’apporter une correction.
L’administration fiscale considère qu’il y a profit sur le Trésor chaque fois qu’un
redressement de TVA est effectuée que ce soit pour non-paiement de TVA à l’occasion une
opération assujettie que ce soit pour déduction abusive de TVA sur un bien pour lequel la
récupération n’est pas autorisée que ce soit pour un autre motif
Ainsi lorsque le redressement de la TVA porte sur un bien exclu du droit à
déduction ou lorsqu’une recette soumise à la TVA n’a pas été déclarée
l’administration considère que la déductibilité causée par l’art 253 crée un avantage
injustifié pour le contribuable.
En conséquence, pour neutraliser cet avantage, elle augmentera le résultat imposable de
l’entreprise par la prise en compte d’un profit sur le Trésor

1. TVA redressée
2. Imputation du rappel(cascade)
3. Profit sur le Trésor

VII.2 Conséquences

- Ce profit a été implicitement constaté par l’entreprise du seul fait des


écritures comptables.
- Ce profit n’a pas été implicitement comptabilisé ou déclaré et doit alors fait
l’objet d’un reversement égal au montant de la TVA rappelée

Ainsi, dans l’exemple d’une déduction abusive liée à une charge, par exemple une dépense de
restauration, l’écriture devrait être la suivante :

6…. Achats 50 000


4452 TVA déductible 9 000
4011 Fournisseur 59 000

A l’analyse, le compte de résultat a été artificiellement gonflé du montant de la TVA


puisque dans le cas d’espèce, la TVA non déductible et la charge devrait être comptabilisée
TTC, ce qui n’a pas été le cas. Il n’y a donc pas profit sur le Trésor puisque le
l’augmentation du résultat fiscal a déjà pris en compte et neutralisé le profit sur le
Trésor.

59
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
N’oubliez pas
En conséquence, chaque fois que la TVA rappelée correspond à une charge déductible dans
le principe, mais qui ne l’a pas été, ou à profit qui a été comptabilisé alors qu’il ne devrait
pas l’être, il n’y a pas de profit sur le Trésor dans la mesure où l’écriture comptable a
déjà influencé le compte de résultat.
NB : il y a lieu de répondre à la question suivante notamment lorsque la TVA récupérée à
tort n’est pas déductible :
Sommes-nous en présence en présence d’une immobilisation ou d’une charge ?

VIII. Gestion du risque de la double prise en compte (voir supra


comptabilisation de l’AMR)

IX. Exemple pratiques


1. Dissimulation de recettes
2. Non déclaration des recettes comptabilisées et non déclarées.
3. Non déclaration de recettes comptabilisées hors taxe.
4. Récupération de la TVA sur une dépense de restauration.
5. Récupération de la TVA sur une voiture de tourisme.

X. Schéma du bénéfice rectifié de l’exercice N après vérification


et cascade :
1. Bénéfice fiscal déclaré
2. Rectification du B.I.C. / IS
3. Cascade T.V.A.
4. Profit sur le Trésor
5. Bénéfice fiscal rectifié

Applications
Dissimulation de recettes
Absences ou insuffisances de recettes régulièrement comptabilisées
Récupération abusive de tva ayant grevé les dépenses exclues du droit à déduction
Récupération indue de la TVA ayant grevé l’achat d’une immobilisation exclue du droit à
déduction

60
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE18 : Base d’imposition en cas de redressement
I. Rappel des principes

NB : la TVA ne peut être assise que sur le prix réellement encaissé ; en conséquence,
la théorie de l’acte anormal de gestion ne s’applique pas en TVA : on parle de valeur
transactionnelle qui est le prix effectivement payé ou à payer.
. En d’autres termes, en l’absence de toute stipulation dans un contrat, le prix
doit être considéré toutes taxes comprises (TTC)
Autrement dit, lorsque le prix de vente est toutes taxes comprises (TTC), on peut retrouver
la base hors taxe et le montant de la TVA par le biais d’un coefficient de reconversion :
Coefficient de reconversion = montant TTC x 100/100+taux

II. Opérations imposables non soumises à la TVA : principes


II.1 Le redevable est le fournisseur ou le vendeur
II.1.1 Principe
Le prix est celui convenu ferme et définitif entre les parties : en conséquence, il est toujours
réputé TTC même s’il est mentionné HT.
Modalités : facture rectificative annulant er remplaçant la précédente
II.1.2 Applications
- Prix mentionné sur la facture sans la TVA : 15 000
- Libellé de la facture rectificative : HT :12 712 TVA : 2288
II.1.3 Exception
Les parties se sont mis d’accord dans une convention qui stipule qu’en cas
d’assujettissement de l’opération à la TVA, ils conviennent de rajouter le prix de la TVA au
prix convenu.
− Livraison de biens meubles corporels
a) Livraison en exonération de TVA avec clause d’acquittement d’un supplément de prix
le cas échéant.
b) Facture rectificative du vendeur ou du fournisseur.

La base d’imposition devient le prix HT originellement convenu entre les parties en


cas de soumission ultérieure de l’opération à la taxation. Au cas particulier :
Base hors TVA : 15 000
TVA= base HT x 18% : 15 000 x 18%

− Prestations de service
Principe : Le caractère imposable de l’opération est lié à l’intervention de l’exigibilité

Application : le rappel d’imposition se fait en deux temps :

- Partie pour laquelle l’exigibilité est intervenue


- Partie représentant le supplément de droits rappelés en application de la convention

61
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
II.2 Le redevable est le client
Le prix convenu ferme et définitif est toujours hors taxes : LASM, prestations immatérielles

III. Opérations soumises à un taux erroné


Le rehaussement d’imposition se fait toujours sur la base du prix ferme et définitif
entre les parties.

Principe (voir supra) :

Exception (voir supra):

62
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE19 : Les livraisons à soi-même (LASM)
I. Définition
Opération par laquelle une entreprise obtient un bien ou un service à partir d’éléments lui
appartenant.

NB : il ne s’agit pas d’opération à titre onéreux effectué par un assujetti au des dispositions du CGI.
La loi les assimile à des opérations effectuées à titre onéreux effectuées par un assujetti

Le redevable est l’entreprise qui se livre à elle-même les biens ou services.

Exemple de LASM :
− Utilisation d’un véhicule de l’entreprise pour des besoins privés
− Prestations gratuites d’un conseil fiscal à une entreprise
− Fourniture gratuite des repas par un restaurant.

II. Taxation des LASM : biens fabriqués par l’entreprise


II.1 LASM de biens affectés aux besoins de l’entreprise
L’imposition de la LASM dans ce cas n’est exigée que si l’acquisition du stock ou de l’immobilisation
auprès d’une autre personne fera l’objet d’une limitation ou d’une exclusion

II.2LASM de biens originellement affectés aux besoins de


l’entreprise et par la suite affectés aux besoins autres que ceux de
l’entreprise.
L’imposition de la LASM est subordonnée à l’exercice antérieure du droit à déduction.

II.3 LASM d’immeubles


L’imposition de la LASM d’immeuble construits par l’entreprise est taxable à la TVA dans les mêmes
conditions que les autres biens.

III. Base d’imposition de la LASM


Prix d’achat ou prix de revient ou valeur vénale

IV. Exigibilité de la TVA/LASM


LBMC : fait générateur et exigibilité = première utilisation du bien
Services : réalisation des prestations
Immeubles : date de déclaration de l’achèvement de l’immeuble = fait générateur
+exigibilité
V. Déduction de la LASM
Elle se fait dans les conditions de droit commun :
LASM pour les besoins de l’entreprise : déductible
LASM pour les besoins autres que ceux de l’entreprise : non déductible
Sont assimilés à des PSAM, les prestations de service réalisées à partir des moyens
appartenant à l’entreprise si :
1. Les prestations sont réalisées à titre gratuit pour des besoins autres que ceux de
l’entreprise.
2. La prestation a utilisé des éléments ayant ouvert droit à déduction

63
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
UE20 : Les grands classiques des rappels d’imposition
1. Non immatriculation du redevable ou immatriculation erronée.
2. Dissimulation ou minoration des ventes.
3. Mauvaise application des taux en cas de pluralité des taux.
4. Non reversement de la TVA encaissée.
5. Imputation abusive de la TVA déductible.
6. Les fraudes à la facturation : obligation de délivrance d’une facture, ventes
sans factures, utilisation des fausses factures, la fraude au taxi).
7. Non déclarations d’opérations taxables : activités concernant les particuliers
non redevables de la TVA. Les assujettis ont besoin d’une facture.
8. Consignes non restitués ou déconsignation à un prix inférieur.
9. Absence de déclaration d’exportation lors d’une vente à l’export.
10. Absence d’attestation d’exonérations.
11. Absence de document justifiant le droit à déduction (facture d’achat,
document douanier, déclaration etc….
12. Discordances entre la déclaration de résultat et les déclarations de TVA.
13. Récupération de la TVA sur les véhicules de tourismes et les pièces détachées
14. Prestations de service sur un bien exclu du droit à déduction(récupération).
15. Déduction de la TVA sur une opération exclu du droit à déduction (TVA sur la
marge).
16. Récupération de la TVA sur les frais de réception.
17. Récupération de la TVA sur les cadeaux.
18. Affaires résiliées, annulées ou impayées : non-respect des conditions de forme
pour la récupération de la TVA.
19. Non-paiement de la TVA sur les prestations immatérielles réalisées par un
professionnel établi à l’étranger.

64
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Table des matières

UE1 : SEANCE INTRODUCTIVE SUR LES ORIGINES DE LA TVA .............................................. 3


I. ORIGINES HISTORIQUES .................................................................................................................................. 3
II. LES ETAPES DE LA NAISSANCE DE LA TVA AU TOGO .................................................................................. 3
UE2 : NOTION DE VALEUR AJOUTEE ET PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA TVA. . 5
I. NOTION DE VALEUR AJOUTEE ........................................................................................................................ 5
I.1 PRINCIPES ........................................................................................................................................................... 5
I.2 EXEMPLE D’APPLICATION ................................................................................................................................. 5
II. MECANISME DE LA TVA ................................................................................................................................. 6
II.1 LA TVA EST UN IMPOT MAIS EST-ELLE UNE CHARGE POUR L’ENTREPRISE ? ........................................... 7
II.2 QUELLES EN SONT LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES ? ........................................................................ 7
UE3 : LA TVA COMMENT ÇA MARCHE ? EXEMPLE CHIFFREE DE LA CHAINE : VENTE DE
TABLETTES ....................................................................................................................................... 10
I. EXEMPLE D’UNE CHAINE DE DISTRIBUTION...............................................................................................10
II. EXERCICE D’APPLICATION ............................................................................................................................10
EXEMPLE D’APPLICATION : ...................................................................................................................................11
UE4 : CHAMP D’APPLICATION ET ELEMENTS DE LEXIQUE ................................................. 12
I. CRITERE REEL : OPERATIONS IMPOSABLES PAR NATURE .........................................................................12
II. CRITERE PERSONNEL : L’ASSUJETTI AGISSANT EN TANT QUE TEL ..........................................................13
III. OPERATIONS IMPOSABLES PAR OPTION ......................................................................................................13
IV. CAS PARTICULIERS DES OPERATIONS REALISEES PAR LES PERSONNES MORALES DE DROIT PUBLIC ..14
V. OPERATIONS IMPOSABLES EN VERTU D’UNE DISPOSITION EXPRESSE DE LA LOI ...................................15
V.1 LES LIVRAISONS A SOI-MEME .........................................................................................................................15
V.2 LES PRESTATIONS A SOI-MEME (PASM) ....................................................................................................15
V.3LES IMPORTATIONS ..........................................................................................................................................15
VI. PERSONNES IMPOSABLES .............................................................................................................................15
VI.1 ACTIVITE INDEPENDANTE ............................................................................................................................16
VI.2 SANS LIEN AVEC LE STATUT JURIDIQUE DE CELUI QUI L’EXERCE .............................................................16
VI.3 PRESENTANT UN CARACTERE ECONOMIQUE ..............................................................................................16
VII. OPERATIONS EXONEREES ........................................................................................................................16
VII.1 PRINCIPALES EXONERATIONS .....................................................................................................................16
VII.2 VARIANTES TERMINOLOGIQUES SUR LA QUALITE D’ASSUJETTI ..............................................................17
UE5 : LA TERRITORIALITE DE LA TVA....................................................................................... 19
I. BIENS MEUBLES CORPORELS : LE RÉGIME DES IMPORTATIONS ET DES EXPORTATIONS .......................19
I.1LA DÉTAXATION DES EXPORTATIONS ..............................................................................................................19
I.2 LA TAXATION DES IMPORTATIONS ..................................................................................................................19
II. LE RÉGIME DES PRESTATIONS DE SERVICE .................................................................................................20

65
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
II.1LA TVA ET LES PRESTATIONS DE SERVICES ENTRE ETATS .........................................................................20
II.2 PRINCIPE ..........................................................................................................................................................20
II.3 LES SERVICES LOCALISABLES .........................................................................................................................21
II.4 LES SERVICES NON LOCALISABLES ................................................................................................................21
U6 : LA TVA COLLECTEE : BASE D’IMPOSITION ET TAUX..................................................... 23
I. DEFINITION ....................................................................................................................................................23
II. BASE D’IMPOSITION : ....................................................................................................................................23
II.1PRECISIONS.......................................................................................................................................................24
II.2 ELEMENTS DE LA BASE D’IMPOSITION .........................................................................................................24
III.3 ELEMENTS EXCLUS DE LA BASE D’IMPOSITION ..........................................................................................25
III.4 BASES D’IMPOSITION PARTICULIERE ..........................................................................................................25
UE7 : FAIT GENERATEUR, EXIGIBILITE .................................................................................... 26
I. FAIT GENERATEUR ........................................................................................................................................26
I.2 INTERET PRATIQUE ..........................................................................................................................................26
II. EXIGIBILITE (CGI 191) ...............................................................................................................................26
II.1 INTERET PRATIQUE.........................................................................................................................................26
II.2 TABLEAU RECAPITULATIF ..............................................................................................................................27
III. MODIFICATION DE L’EXIGIBILITE : LA TVA SUR LES DEBITS ...................................................................27
III.1 PRINCIPE ........................................................................................................................................................28
III.2 EXIGIBILITE CONTEXTUELLE DE LA TVA ...................................................................................................28
IV. PRECISIONS SUR L’EXIGIBILITE EN CE QUI CONCERNE CERTAINES OPERATIONS ...................................28
IV.1 VENTE AU COMPTANT ...................................................................................................................................28
IV.2 VENTE A CREDIT ............................................................................................................................................29
IV.3 VENTE AVEC CLAUSE DE RESERVE DE PROPRIETE .....................................................................................29
IV.4 LOCATION-VENTE ..........................................................................................................................................29
IV.5 CREDIT-BAIL ..................................................................................................................................................29
IV.6 LIVRAISON A EXECUTION ECHELONNEE : ...................................................................................................29
UE8 : TAUX DE LA TVA ................................................................................................................... 30
I. DEFINITION : .................................................................................................................................................30
II. LE TAUX NORMAL DE 18% ..........................................................................................................................30
III. LE TAUX REDUIT DE 10% ............................................................................................................................30
IV. LA CONSTRUCTION JURIDIQUE DU TAUX DE 0% (VOIR SUPRA)...............................................................30
UE9 : TVA DEDUCTIBLE OU RECUPERABLE ............................................................................. 31
V. PRINCIPE DIRECTEUR : ARTICLE 199 DU CGI ...........................................................................................31
I.1 PRINCIPES .........................................................................................................................................................31
I.2 MODALITES D'EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION .......................................................................................31
I.3 DROIT A DEDUCTION ET FACTURATION DE COMPLAISANCE ........................................................................31
I.4 LES CONDITIONS D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION ...............................................................................32
I.4.1CONDITIONS DE FOND : TENANT A L’AFFECTATION ET A LA PROPRIETE DES BIENS .............................32
I.4.2 CONDITIONS DE FORME................................................................................................................................32

66
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
I.4.3 CONDITION DE TEMPS ..................................................................................................................................33
I.4.4 EXCLUSION DU DROIT A DEDUCTION ..........................................................................................................33
I.4.5 MODALITES D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION : L’IMPUTATION .......................................................33
I.4.6 SYNTHESE DES REGLES GENERALES D'EXIGIBILITE ET DE DEDUCTIBILITE ...........................................34
UE10 : LES SANCTIONS FISCALES : PENALITES ....................................................................... 35
I. PENALITES D’ASSIETTE ................................................................................................................................35
I.1 DOCUMENTS COMPORTANT L’INDICATION D’ELEMENTS A RETENIR POUR L’ASSIETTE DE L’IMPOT : ....35
I.1.1 INFRACTIONS EN CAUSE ...............................................................................................................................35
I.1.2 SANCTIONS APPLICABLES .............................................................................................................................35
I.2 ENSEMBLE DES DOCUMENTS DEVANT ETRE REMIS A L’ADMINISTRATION FISCALE .................................35
I.2.1 INFRACTIONS EN CAUSE ...............................................................................................................................35
I.2.2 SANCTIONS APPLICABLES .............................................................................................................................35
II. PENALITES DE RECOUVREMENT ..................................................................................................................36
III. L’INTERET DE RETARD : REPARATION DU PREJUDICE DU TRESOR .........................................................36
III.1 PRINCIPES ......................................................................................................................................................36
III.2 EXEMPLE D’APPLICATION ............................................................................................................................37
UE11 : ASSUJETTIS ET REDEVABLES PARTIELS :LA REGLE DE L’AFFECTATION ET LE
MECANISME DU PRORATA............................................................................................................ 38
I. PRINCIPES ......................................................................................................................................................38
II. LA REGLE DE L’AFFECTATION ......................................................................................................................38
III. LA REGLE DU PRORATA .................................................................................................................................39
IV. APPLICATIONS................................................................................................................................................40
V. SECTEURS D’ACTIVITES DISTINCTS..............................................................................................................40
UE12 : LE REMBOURSEMENT DE LA TVA DEDUCTIBLE ET LA GESTION DU CREDIT
PERSISTANT ..................................................................................................................................... 41
I. PRINCIPES ......................................................................................................................................................41
II. CAS PARTICULIER DE LA SOUS-TRAITANCE ................................................................................................41
II.1PRINCIPE...........................................................................................................................................................41
II.2 APPLICATION ...................................................................................................................................................41
III. PEREMPTION DU DROIT A DEDUCTION .......................................................................................................41
III.1PRINCIPE .........................................................................................................................................................41
III.2APPLICATION ..................................................................................................................................................41
UE13 : FACTURATION, COMPTABILISATION ET DECLARATION DE LA TVA ................... 43
I. FACTURATION DES OPERATIONS (ARTICLE 64 DU LPF) .........................................................................43
I.1LES MENTIONS OBLIGATOIRES .........................................................................................................................43
I.2MENTIONS RELATIVES AUX REGIMES PARTICULIERS ....................................................................................43
I.3 IMPACT DE LA DELIVRANCE D’UNE FACTURE ................................................................................................43
II. COMPTABILISATION DE LA TVA ..................................................................................................................44
II.1 FIL CONDUCTEUR DE LA DECLARATION ET DU PAIEMENT DE LA TVA ....................................................44
II.2 CAS PRATIQUE .................................................................................................................................................44

67
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
III. DECLARATION DES OPERATIONS .................................................................................................................47
III.1 PRINCIPES ......................................................................................................................................................47
III.2 APPLICATION .................................................................................................................................................48
UE14 : LES REGIMES D’IMPOSITION .......................................................................................... 49
I. LES REGIMES DE DROIT COMMUN ................................................................................................................49
I.1LE REGIME REEL NORMAL ................................................................................................................................49
I.2 LA FRANCHISE DE TVA ....................................................................................................................................49
II. REGIMES PARTICULIERS ...............................................................................................................................50
UE15 : LA REMISE EN CAUSE DU DROIT A DEDUCTION : LA REGULARISATION DE LA
TVA DEDUITE ................................................................................................................................... 51
I. FONDEMENT DU PRINCIPE ...........................................................................................................................51
II. REGULARISATION RELATIVE AUX IMMOBILISATIONS ................................................................................52
III. REGULARISATION RELATIVE AUX BIENS NON AMORTISSABLES ...............................................................52
IV. REGULARISATION RELATIVE AUX OPERATIONS IMPAYEES, RESILIEES OU ANNULEES ..........................53
UE16 : LES OBLIGATIONS DECLARATIVES ET DE PAIEMENT ............................................. 54
I. LES OBLIGATIONS DECLARATIVES (ARTICLE 60 ET SUIVANTS DU LPF) ................................................54
I.1 PRINCIPES .........................................................................................................................................................54
I.2 APPLICATION ....................................................................................................................................................54
II. LES OBLIGATIONS DE PAIEMENT .................................................................................................................55
ART. 194 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE EST LIQUIDEE :.........................................................................55
UE17 : L’AJUSTEMENT DANS LE MONTANT DES REDRESSEMENTS : LA « CASCADE » ET
LE « PROFIT SUR LE TRESOR » .................................................................................................... 56
I. DEFINITION DE LA CASCADE ........................................................................................................................56
II. ENJEU DE LA CASCADE : ................................................................................................................................56
III. MISE EN ŒUVRE ............................................................................................................................................57
IV. FONDEMENTS (VOIR INFRA) ET RAPPEL DES PRINCIPES DE COMPTABILISATION .................................57
V. DEDUCTION DU RAPPEL DE TVA SUR LA PERIODE D’IMPOSITION OU DE RAPPEL ...............................57
VI. DEDUCTION SUR LA PERIODE DE MISE EN RECOUVREMENT (REFUS DE LA CASCADE AUTOMATIQUE)
58
VI.1 COMPTABILISATION DE L’AMER ................................................................................................................58
VI.2 CONSEQUENCES DE LA RENONCIATION A LA CASCADE POUR LE CONTRIBUABLE : ................................58
VII. LE PROFIT SUR LE TRESOR ......................................................................................................................59
VII.1PRINCIPE ........................................................................................................................................................59
VII.2 CONSEQUENCES ............................................................................................................................................59
VIII. GESTION DU RISQUE DE LA DOUBLE PRISE EN COMPTE (VOIR SUPRA COMPTABILISATION DE
L’AMR)....................................................................................................................................................................60
IX. EXEMPLE PRATIQUES ....................................................................................................................................60
X. SCHEMA DU BENEFICE RECTIFIE DE L’EXERCICE N APRES VERIFICATION ET CASCADE : .....................60
UE18 : BASE D’IMPOSITION EN CAS DE REDRESSEMENT .................................................... 61

68
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
I. RAPPEL DES PRINCIPES.................................................................................................................................61
II. OPERATIONS IMPOSABLES NON SOUMISES A LA TVA : PRINCIPES .........................................................61
II.1 LE REDEVABLE EST LE FOURNISSEUR OU LE VENDEUR ..............................................................................61
II.1.1 PRINCIPE ......................................................................................................................................................61
II.1.2 APPLICATIONS .............................................................................................................................................61
II.1.3 EXCEPTION ...................................................................................................................................................61
II.2 LE REDEVABLE EST LE CLIENT ......................................................................................................................62
III. OPERATIONS SOUMISES A UN TAUX ERRONE ..............................................................................................62
UE19 : LES LIVRAISONS A SOI-MEME(LASM) .......................................................................... 63
I. DEFINITION ....................................................................................................................................................63
II. TAXATION DES LASM : BIENS FABRIQUES PAR L’ENTREPRISE ...............................................................63
II.1 LASM DE BIENS AFFECTES AUX BESOINS DE L’ENTREPRISE.....................................................................63
II.2LASM DE BIENS ORIGINELLEMENT AFFECTES AUX BESOINS DE L’ENTREPRISE ET PAR LA SUITE
AFFECTES AUX BESOINS AUTRES QUE CEUX DE L’ENTREPRISE. .........................................................................63
II.3 LASM D’IMMEUBLES .....................................................................................................................................63
III. BASE D’IMPOSITION DE LA LASM...............................................................................................................63
IV. EXIGIBILITE DE LA TVA/LASM .................................................................................................................63
V. DEDUCTION DE LA LASM ............................................................................................................................63
UE20 : LES GRANDS CLASSIQUES DES RAPPELS D’IMPOSITION EN TVA ......................... 64
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................... 65

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Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

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