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1. DEFINITION DE LA FORMALITE
L'enregistrement consiste, en principe, dans l’analyse, sur un registre spécial tenu par !e
receveur de l’enregistrement, d'un acte constatant un fait juridique ou d'une déclaration
souscrite à défaut d'acte.
Les droits sont fonction des types d’apport. Les apports constituent la base imposable. On
distingue deux catégories d’apports.
On appelle APS, l’apport net de la société ou l’apport réel de l’associé. Ce sont des apports qui
sont rémunérés par des droits sociaux (action, part sociale, part intérêt…..) la somme de ces
apports forme le capital social de départ.
Le taux applicable suit un régime de barème dégressif quel que soit la forme juridique de la
société et la nature du bien.
Si le montant de l’apport est compris entre un franc et 5 milliards, le taux applicable est de
0,3%. (LFP 2013)
NB :
- Pour l’application des taux, on tient compte de l’ensemble des apports effectués par les
associés à titre pur simple, c'est-à-dire le capital social. Il faut éviter de taxer les APS par
associés.
- En ce qui concerne les immeubles bâtis et non bâtis (terrains et constructions) et les
droits immobiliers en plus du droit d’apport, il est perçu une taxe additionnelle au titre
de la taxe de publicité foncière de 1, 2%.
Les ATO sont des apports dont la contrepartie peut être une reconnaissance de dette, un
remboursement ou la prise en charge d’un passif par la société à l’égard de l’associé. Les ATO
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peuvent être effectués en cas d’apport mixte. Cas où l’associé fait des apports purs et simple et
des apports à titre onéreux. Les ATO sont assimilés à une mutation et imposé comme telle.
Les ATO sont passibles du droit de mutation. Ils relèvent des cessions portant sur les biens de
même nature. (Les ATO sont analysés comme des cessions).
ELEMENTS TAUX
- Trésorerie Néant
- Créances Néant
NB: Les marchandises neuves sont des marchandises destinées à être vendues après ou sans
transformation.
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Le droit de mutation d’immeuble est assis sur la valeur vénale réelle (valeur à laquelle
l’immeuble pourrait être vendu sur le marché immobilier au moment de la cession), et non sur
la valeur déclarée par les parties si la valeur vénale est supérieure à la valeur déclarée.
Les parties sont libres de désigner, parmi les biens apportés, ceux qui constituent un apport pur
et simple et ceux qui représentent un apport à titre onéreux. Elles ont tout intérêt à utiliser cette
faculté, en rangeant dans la seconde catégorie les biens dont la vente est exonérée de tous droits
d’enregistrement ou supporte les tarifs les moins élevés. A défaut de cette précision,
l’administration procéderait (ce qui serait plus coûteux) à une imputation proportionnelle sur
les biens de chaque nature apporté par l’intéressé.
NB : Le principe de la libre imputation du passif pour le calcul des droits d’enregistrement dus
en cas d’apport en société est applicable même lorsque le passif grevant l’apport consiste en un
emprunt contracté pour l’acquisition d’un bien compris dans l’apport.
Il convient de chiffrer au préalable la charge qui pèsera sur les apports, selon la façon dont sera
imputé le passif.
Exemple 1:
M. ZOKO apporte son fonds d’industrie dont le bilan au 31 décembre 2012 se présentait comme
suit :
Eléments incorporels………………………………………………….40.000.000 F
Mobilier et matériel…………………………………………………...80.000.000 F
150.000.000 F
Capital……………………………………………………………… 110.000.000 F
Fournisseurs………………………………………………………….. 40.000.000 F
L’affaire est apportée dans son intégralité et pour sa valeur comptable à la nouvelle société.
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En cas d’augmentation du capital par apport en nature, en numéraire, par conversion des
créances en actions, des obligations, compte courant associé, dettes fournisseur en actions, les
droits d’enregistrement se calculent de la même façon qu’à la constitution mais pour la taxation
des APS, il faut tenir compte du capital primitif (capital nominal + prime) par apport nouveau
(constitution et augmentation antérieure) pour l’application du barème dégressif. Les ATO sont
taxés comme à la constitution.
3.2. Les droits dus en cas d’incorporation de réserves, bénéfices ou provisions (article 758
du CGI)
En cas d’incorporation des réserves, du bénéfice, du report à nouveau, des provisions, le droit
proportionnel au taux de 6% dit droit d’apport majoré est appliqué pour les sociétés de capital
soumises à l’IRVM sans tenir compte du capital ancien.
En ce qui concerne les sociétés de personnes (SNC, société civile, société en commandite
simple) il convient d’appliquer le barème dégressif.
Exemple d’application
Une SA au capital de 4. 300.000.000 de f (formé des seuls apports) procède à une augmentation
de capital par apports suivants :
4.1.Définitions
a) Fusion
La fusion s'analyse comme la dissolution d'une société ayant préalablement apporté l'ensemble
de son actif et de son passif a une autre société (dite absorbante), préexistante ou spécialement
constituée à cet effet.
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b) Scission
La scission constitue l’opération par laquelle une société (dite scindée) disparait du fait, soit
qu'elle apporte son patrimoine à des sociétés existantes, soit qu'elle participe avec de telles
sociétés à la constitution de sociétés nouvelles (fusion-scission),
L'apport partiel d'actif ne porte que sur une partie d'éléments d'actifs (ex : secteurs d'activités ou
immeubles) et n'entraine donc pas dissolution de la société apporteuse.
Le régime institué par les articles 755 et suivants du CGI, est obligatoire en ce qui
concerne les fusions et les scissions. II est optionnel en ce qui concerne les apports partiels
d'actif. En conséquence, les parties peuvent décider de placer leurs apports sous le régime
prévu pour la constitution des sociétés si le coût fiscal, en considération des apports effectués,
parait plus avantageux.
- les sociétés apporteuses et bénéficiaires des apports doivent être des société s de capitaux
(sociétés à responsabilité limitée, sociétés anonymes, sociétés en commandite par actions) ;
- les sociétés bénéficiaires des apports doivent avoir leur siège en Cote d'ivoire. Cette
condition n'est toutefois pas exigée pour la société apporteuse ;
- en cas de fu si on ou scission, la société apporteuse doit être dissoute dès la prise d'effet
des conventions d'apport.
-En cas d’apport partiel d’actifs, les parties doivent manifester leur volonté de bénéficier du
régime spécial de fusion.
Les dispositions des articles 755,756 et 757 du CGI prévoient le régime fiscal suivant :
- Droit d’apport réduit de moitié sur la valeur de l’actif net apporté, soit :
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Exemple :
La SA SABAA au capital de 4.900.000.000 absorbe la SARL NEKO dont le bilan est présenté
ci-dessous. Il s’agit d’une fusion absorption.
Mobilier 15.000.000
Marchandises 10.000.000
Client 30.000.000
Banque 70.000.000