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3. LA NOTATION : LE RATING
1) DÉFINITION
Le rating est une notation sur une échelle fermée qui s’interprète en termes de
risque de défaut. Il est fixé par expertise au terme d’une procédure établie de
traitement d’un ensemble de données. Cette note traduit la qualité globale de
crédit de l’emprunteur, elle a pour objectif d’apprécier et de classer le risque de
crédit.
C’est un système de notation systématique conduisant à attribuer une note à une
entreprise, afin de la classer dans une catégorie standardisée, sur une échelle
spécifique. L’activité de notation est née du besoin de condenser un ensemble de
données dans une seule variable de synthèse, donnant une idée de la probabilité
de difficultés. On raisonne, ici encore, par classe de risque, la notation a un
caractère statistique discret.
→ le dispositif doit être stable : les ordres de grandeur entre les taux de chacun
des ratings dans l’échelle (et avec le taux global) doivent montrer une certaine
stabilité ;
→ le système doit être robuste : les taux de défaut à des horizons donnés calculés
sur plusieurs années glissantes doivent être très faiblement dispersés.
Le rating est une notation indépendante qui évalue la capacité et la volonté d’un
émetteur à faire face à ses obligations financières et à honorer le service de sa
dette. Un système de rating est basé sur une évaluation à la fois quantitative et
qualitative de la solvabilité d’une entreprise, sur une base large d’information.
Le but est de véhiculer de l’information sur la capacité d’un émetteur à faire face à
ses engagements.
LES MÉTHODES EMPIRIQUES |3
L’agence réalise une appréciation indépendante du risque : elle collecte toutes les
informations pertinentes internes et externes 25, puis des analystes mènent des
investigations en vue d’attribuer une note de synthèse. La démarche est
empirique, tant pour les données traitées que pour l’attribution du rating, et
normative car les analystes se prononcent au regard d’une échelle fermée (une
norme), arrêtée par leur institution pour qualifier le risque.
Leur expertise est grande du fait de leur ancienneté et du volume de leurs activités
26
. L’agence postulant a priori, les situations qu’elle considère comme risquées
suivent une approche normative. Elle la détermine a priori en arrêtant
subjectivement ce qu’elle assimile à une situation risquée, mais aussi en se fondant
sur des analyses statistiques fouillées des risques observés dans le passé (rating de
comportement).
5. Comité de notation.
Les analystes rédigent une recommandation soumise à un Comité qui, après
discussion approfondie, décide de la notation 29.
6. Communication à l’émetteur.
7. Possibilité d’appel de l’émetteur.
Si l’émetteur n’est pas satisfait, il peut faire appel, souvent sur la base
d’informations nouvelles.
8. Publication de la dette.
9. Suivi de la note.
Monitoring du rating.
Les ratings d’agence font l’objet de critiques récurrentes. Elles tiennent d’abord au
modèle économique : l’agence qui note une société est payée par celle-ci, ce qui
pose des questions relatives à l’indépendance. Ensuite, les agences sont parfois
amenées à tempérer le rating initial qu’elles souhaiteraient attribuer en raison des
conséquences et réactions négatives qu’il pourrait générer (susceptible d’entraîner
une dégradation de la situation de la société). Par ailleurs, une question marginale
de granularité est parfois posée : certains ratings sont parfois attribués à
l’émetteur et non pas à chacune des émissions, mesurant ainsi un risque moyen et
ne renseignant pas sur le risque propre à un produit de dette particulier. Enfin, la
qualité prédictive de certains ratings a été critiquée lorsque les agences
maintenaient de bonnes notes alors que les entreprises faisaient faillite.
29. Le Comité raisonne par comparaison aux ratings attribués mondialement aux autres entreprises
notées par l’agence. Son expertise et sa part de marché sont déterminantes.
30. Qui connaît un fort développement avec l’obligation faite aux institutions bancaires de mesure
LES MÉTHODES EMPIRIQUES |5
a) Credit Research
D’autres ratings externes non sollicités sont attribués par les détenteurs de fichiers
bancaires. Dans de nombreux pays, les banques mettent en commun, mutualisent,
une série d’informations pour mieux maîtriser le risque et, au global, réduire leurs
expositions (et le risque systémique). Elles partagent généralement des données
relatives aux montants des crédits qu’elles consentent et aux historiques de
paiements (rejets de paiement, incidents, etc.).
Dans les deux cas, les données sont confidentielles car strictement protégées par
le secret bancaire (seuls les déclarants ont accès aux informations). Chacun des
Par exemple, la Banque de France a, en 2003, fait évoluer son système de cotation
des entreprises vers un système de rating. La cotation est attribuée par des
analystes, à dire d’experts, et non par un modèle automatique. Le rating est bien
empirique, fixé au regard d’une procédure et d’une norme internes à la Banque
de France. La
« cote » traduit une appréciation globale de la banque centrale sur la capacité
d’une entreprise à honorer ses engagements à moyen terme (à un horizon fixé à 3
ans).
33. Probabilité que la société se trouve en défaut vis-à-vis de ses créanciers financiers en ne
8 | ANALYSE DU RISQUE DE CRÉDIT
Ces deux types de ratings ont en commun d’être établis en référence à une échelle
de notation, où toute position s’interprète en termes de risque de défaut ou de
faillite. Ils offrent un repère stable et fiable aux utilisateurs.
Les garanties demandées par la banque se divisent en trois grandes catégories : les
garanties réelles, les garanties personnelles, et les garanties diverses.
1 : L’HYPOTHEQUE
a -Définition:
L’hypothèque est une garantie réelle qui, sans dessaisir le propriétaire de l’immeuble,
permet au créancier, s’il n’est pas remboursé à l’échéance, de saisir cet immeuble en
quelques mains qu’il se trouve, de le faire vendre et de se faire payer par priorité sur
le prix de vente.
10 | ANALYSE DU RISQUE DE CRÉDIT
c- L’hypothèque maritime :
– Particularités :
Les navires de deux tonneaux de jaune brute et au-dessus peuvent être hypothéqués.
L’hypothèque sur avions est réglementée par l’article 22 du décret de 10 juillet 1962
modifié par décret du janvier 1970 sur la réglementation de l’aéronautique civile.
2 : NANTISSEMENTS
a- Définition:
Le nantissement ou gage est un contrat par lequel le débiteur remet à son créancier
un bien mobilier pour garantir le remboursement de sa dette et confère à ce
créancier le droit de retenir ce bien, de le faire vendre et d’être payé sur son prix par
préférence à tout autres créanciers.
Tout bien mobilier peut être nanti qu’il s’agit de meubles corporels (l’outillage, les
marchandises, l’or, les espèces…) ou incorporels (c’est-à-dire de biens matérialisés
par un titre tels que les effets de commerce, les bons de caisse…).
Le gage garantit non seulement le principal de la dette mais peut également garantir :
– Accessoires et intérêts.
– Contenu :
du vendeur.
– dépossession du débiteur :
Soit par la location à la banque des lieux ou sont entreposées les marchandises.
Soit par la remise des marchandises à un tiers détenteurs appelé tiers consignataire.
Il est règlementé par le dahir du 20 MARS 1951 modifié par le Dahir du 7 juillet 1953
relatif au nantissement de certains produits et matières modifié par le dahir du
01/08/1996.
j -Nantissement agricole:
LES MÉTHODES STATISTIQUES | 13
Le nantissement des conserves des sardines, suit les mêmes règles du nantissement
de produit et matières.
La lettre de change et le billet à ordre sont des meubles incorporels qui peuvent être
remis en nantissement par leur porteur légitime propriétaire justifiant de son droit
par une chaîne ininterrompue d’endossements.
– Constitution :
Le gage est constitué par la rédaction d’un acte de nantissement qui n’est pas
obligatoire mais fortement recommandé.
Par la remise à la banque des effets revêtus d’un endossement pignoratif, c’est-à-dire
portant la mention « valeur en garantie » ou « valeur en gage » ou encore toute autre
mention impliquant un nantissement.
– Les effets:
1 : LE CAUTIONNEMENT
a- Définition:
b- Capacité de le caution :
1- Personne physique :
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Est capable toute personne physique, de l’un ou de l’autre sexe, ayant atteint l’âge de
la majorité.
2- Personne morale :
Lorsque la caution est une société, les pouvoir de représentant qui signe l’acte
doivent obligatoirement être vérifiés par l’étude du «dossier administratif» mis à
jour, quel que soit le titre du représentant. (SA, SARL, SNC, Société Civile Immobilière,
Sociétés Etrangères…).
Les modèles d’acte prévus par les banques contiennent des clauses importantes
destinées à donner à cette garantie le maximum d’efficacité et dont il importe de
préciser la portée.
-Enquête préalable
-Rédaction d’acte
4 – modèles d’actes :
2 : L’AVAL
Cette garantie est fournie par un tiers ou même par signataire de l’effet. L’aval est
donné soit sur lettre de change ou sur allonge soit par acte séparé indiquant le lieu ou
il est intervenu.
En ce qui concerne les assurances de biens sont des assurances qui couvrent les bien
hypothéqués ou nantis contre le risque d’incendie et explosion et si possible le vol et
dont le produit sera délégué à la banque.
Les assurances des personnes sont les délégations d’assurances contre le risque de
décès et d’invalidité totale et définitive des personnes à savoir l’assurance vie…
En sus de ces garanties diverses il existe aussi des engagements divers à savoir les
engamant présentés par les clients des banques et qui se diffèrent d’une banque à
l’autre tels engagement de domiciliation de salaire, engagement d’hypothèque…
La caution bancaire est donc un crédit par signature qui, si le client ne satisfait pas à
son obligation envers le créancier, se transformera en un crédit par décaissement.
Les cautions bancaires sont nombreuses et variées, aussi les a-t-on regroupées en
deux grandes catégories : les cautions douanières et les cautions administratives.
Les cautions douanières se divisent en trois catégories à savoir les cautions différant
les paiements, les cautions permettant d’éviter des décaissements et les cautions
garantissant la présentation de documents.
Le crédit d’enlèvement
C’est une simple facilité permettant au redevable d’enlever ses marchandises aussitôt
après vérification et avant liquidation et paiement des droits et taxes.
b- L’obligation cautionnée
16 | ANALYSE DU RISQUE DE CRÉDIT
Elle se présente sous la forme d’un billet à ordre d’une durée égale à celle du crédit,
souscrit à l’ordre du receveur des douanes par le redevable et payable auprès du
trésor.
b- La caution transit
Une marchandise importée peut traverser une partie du territoire national avant
d’avoir été dédouanée, on dit que la marchandise est en transit.
Cette possibilité est subordonnée à la remise par l’importateur d’une caution transit,
appelée aussi « Acquit à caution », en deux exemplaires originaux. L’un reste au
bureau de douane où l’opération de transit prend naissance, l’autre accompagne les
marchandises.
Pour se prémunir contre la fraude, la douane appose des plombs ou des cachets
indélébiles sur chacun des colis. S’ils sont nombreux, ils sont placés en vrac dans un
camion dont on plombe la fermeture.
C’est un régime permettant le stockage pour une durée maximum de deux ans, de
marchandises arrivant sur le territoire national et non destinée à une consommation
immédiate, en suspension des droits et taxes dont elles sont passibles.
– L’existence de manquants ;
Les cautions permettant d’éviter des encaissements sont sous trois formes. Il existe
ce qu’on appelle l’admission temporaire, l’importation temporaire, trafic de
perfectionnement à l’export et l’exportation temporaire.
a- L’admission temporaire
Les risques peuvent être encourus par le banquier lors de la délivrance d’une caution
d’admission temporaire sont :
– Existence de manquants ;
b- L’importation temporaire
La durée du régime varie en fonction des produits importés : 6 mois (ex : matériels
destinés aux foires…), un an (ex : emballages remplis de matières d’origine étrangères
et qui seront exportés vides…) et deux ans (emballages vides qui seront exportés
remplis de matières d’origine national).
Tous les produits d’origine national ou nationalisés par le paiement des droits et
taxes d’importation, susceptibles d’être identifiés au retour, peuvent être exportés
provisoirement aux fins de recevoir, à l’étranger, une transformation.
Par conséquent, il s’écarte de ce régime les produits dont il est difficile de reconnaitre
l’origine, et les produits devant faire l’objet, à l’étranger, de transformations leur
faisant perdre leur individualité d’origine.
d- L’exportation temporaire
La durée du séjour à l’étranger est limitée à 6 mois pour les objets à usage personnel
et à un an pour les autres biens.
Pour ce qui est des autres biens, ils doivent faire l’objet d’une déclaration
d’exportation. Une caution bancaire ne sera réclamée que lorsque les biens font
l’objet de restrictions ou de prohibitions à l’exportation, ou qu’ils sont normalement
soumis à des droits et taxes de sortie.
Si pour une raison quelconque, le titre n’est pas remis dans les délais à
l’administration des douanes, la banque émettrice de la caution s’expose à payer à la
douane 11 fois le montant de la caution.
Ces cautions sont délivrées par les banques dans le cadre des marchée publics.
Les cautions relatives aux marchés publics sont la caution provisoire, la caution
définitive et la caution retenue de garantie.
La caution provisoire
Cette caution est demandée par les administrations pour soumissionner à un marché
public contre les risques éventuels.
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b- La caution définitive
Elle doit être constituée dans les 20 jours qui suivent la notification de l’attribution du
marché.
Le maitre d’œuvre conserve, selon les cas un pourcentage variant de 7% à 10% des
sommes dues, à titre de retenue de garantie, pour se prémunir contre les défauts,
malfaçons ou mauvaise qualité des prestations du titulaire du marché.
Pour éviter ces prélèvements qui pèsent lourdement sur la trésorerie de l’entreprise,
le détenteur du marché peut remettre à l’administration une caution bancaire dite
« caution retenue de garantie », par laquelle la banque s’engage à mettre à la
disposition de l’administration les sommes non prélevées, au cas où le maitre
d’œuvre découvre un défaut ou une qualité défectueuse dans la prestation.
La caution est restituée par l’administration dans les 3 mois qui suivent la réception
définitive.
Si pour une raison quelconque, le marché n’est pas exécuté, l’administration veut
s’assurer que ses avances lui seront restituées sans problèmes. Pour cela
l’administration exige d’être couverte par une caution bancaire dite «la caution
restitution d’acompte ».