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Aujourd’hui, les investisseurs institutionnels sont confrontés à des titres financiers

d’une complexité accrue, ils utilisent un référentiel simple, précis et universel pour analyser le
risque de crédit : la notation.
La notation est un moyen d’information classique sur le niveau de risque d’un émetteur, elle
porte essentiellement sur le risque de défaillance de ce dernier. La note exprime un jugement
sur la capacité d’un émetteur à rembourser les intérêts et le capital d’une dette à court terme à
une certaine échéance. Ces notes sont exprimées en lettre suivant une échelle de notation et
une grille d’évaluation suite à une analyse des chiffres financier et économique.
Ainsi plusieurs types de notations sont à différencier ; la notation de crédit scoring, la notation
d’opération et la notation souveraine. Toutes démontre/explique/ note des choses différentes.
La notation d’opération (en matière de titrisation) est-elle différente des autres types de
notation?

Tout d’abord, La notation correspond à l’appréciation du risque de solvabilité financière


que ce soit d’une entreprise, d’un Etat ou d’une opération, par une agence de notation.
Son activité est loin d’être récente, elle remonte au 19eme siècle. Son apparition est simultané
au développement des marchés financiers particulièrement les marchés obligataires aux Etat
Unis.
Au début du 20e siècle, en 1909 est paru la notation des obligations des chemins de fer, puis
les obligations d’entreprise et enfin tous types d’obligations grâce aux travaux de John
Moody.
Depuis l’évolution de la notation n’a fait qu’accroitre (notamment avec BALE 2) et plusieurs
types de celui-ci ont vu le jour. A savoir :
1. La notation de crédit scoring :
C’est un concept qui concerne la finance de marché et par conséquent les acteurs des marchés
financiers : entreprises, états, etc. C’est donc une évaluation du risque de défaillance d’une
émission ou d’un émetteur par une institution indépendante et spécialisée.
Il existe deux domaines :
 le domaine des entreprises non cotées PME/TPE : Il consiste en l'évaluation des
risques-clients - dans le cadre du risque de contrepartie. La notation financière diffère
de l’évaluation des risques-clients- car elle est sollicitée fréquemment par les grandes
entreprises cotées, tandis que l'évaluation est systématique et réalisée sur la totalité des
entreprises.
 Le domaine des spécifiques, qu'on désignera plutôt sous le terme de score de crédit.
Un score est un chiffre qui mesure la tendance de remboursement d’un crédit par son
emprunteur. Les scores permettent le classement des emprunteurs selon la catégorie du
risque, un emprunteur dont le risque de défaut est faible aura un score élevé et vice
versa.
2. Notation souveraine :
Cette notation est liée aux Etats, ils peuvent être notés tout comme les entreprises mais la
démarche de notation n’est pas identique, celle de l’état entraine une forte demande
d’informations concernant l’évaluation des profils pays tels que le PIB, les exportations ou
encore l’inflation.
La notation souveraine peut influer sur la notation des entreprises locales et leurs limites
d'endettement. Les agences de notation peuvent considérer qu'une entreprise qui œuvre dans
un pays ne saurait (quelle que soit sa solidité financière) dépasser des limites liées à la
politique monétaire, fiscale et budgétaire du pays. Les sociétés d'assurance-crédit utilisent ces
notations pour évaluer le "risque pays" concernant les opérations d'exportation surtout.
3. Notation d'opérations :
La notation financière d’opération s'intéresse à la capacité générale d’un débiteur à remplir ses
engagements. Cependant cette notation ne donne d'informations que sur la situation «actuelle»
du débiteur, c'est pourquoi on peut aussi noter une opération individuelle.
Plusieurs types d’opérations sont à noter comme par exemple l’emprunt obligataire,
l’opération de financement structurée mais essentiellement la titrisation. Celle-ci se qui se
définit comme étant le fait de transformer un nombre important de crédits en un seul produit
financier et de le diviser en plusieurs tranches (allant de la moins risquées à la plus risquées)
pour ensuite le revendre sur le marché financier en titre financier.
L’opération en matière de titrisation quant-à-elle peut se définir comme une
analyse du risque de crédit sur un portefeuille d'actifs localisé dans un SPV -Special Purpose
Vehicle- (qui est une entité qui émet des titres qui, après évaluation par une agence de
notation, seront placés auprès d’investisseurs) ou du rehaussement de crédit mis en place lors
de l'opération.

Conclusion :
Pour conclure, la notation en matière de titrisation est différente des autres types de notation,
Si la nature de la notation est identique pour les financements structurés et la notation
d'entreprise, le rôle et l'approche de l'agence sont très différents dans les deux cas. Sur les
titrisations, le processus de notation fait partie intégrante de la structuration du produit.
L'intervention de l'agence se situe plus en amont et la notation est non pas un résultat mais
une cible à atteindre, l'agence indiquant les paramètres devant être pris en compte pour
obtenir la notation souhaitée. L'agence a en particulier une incidence indirecte sur la
configuration des tranches pour permettre la notation la plus élevée possible de l'émission
"senior"

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