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La philosophie et l’historique des normes ISO 17020 V 2012 et ISO 14001 V 2004

La philosophie et l’historique de la norme 17020V 2012


La norme ISO 17020V 2012 est une norme internationale élaborée par le Comité pour
l'évaluation de la conformité (CASCO) qui remplace la première Edition (ISO/CEI 17020V
1998) pour promouvoir la confiance à accorder aux organismes d’inspection dans le cadre
d’une révision technique.
Cette norme couvre les fonctions des organismes d'inspection dont les prestations peuvent
inclure l'examen des matériels, des produits, des installations, des usines, des processus, des
procédures ou des services, et la détermination de leur conformité aux exigences, ainsi que
l'émission d'un rapport sur les résultats de ces activités et sa communication aux clients et
lorsque cela est exigé aux autorités. L'inspection peut comprendre toutes les phases de la vie
de ces éléments, y compris celle de la conception. La réalisation de la prestation d'inspection
nécessite normalement l'exercice d'un jugement professionnel, en particulier lors de
l'évaluation de la conformité par rapport aux exigences générales. Elle peut être utilisée
comme document d'exigences pour l'accréditation ou pour l’évaluation par les pairs ou
d’autres évaluations.
En effet, les activités d'inspection peuvent empiéter sur les activités d'essai et de certification
lorsque ces activités présentent des composantes communes. Cependant, il existe une
différence importante: de nombreux types d'inspection nécessitent l'exercice d'un jugement
professionnel pour déterminer une acceptabilité par rapport à des exigences générales. Pour
cette raison, l'organisme d'inspection a besoin de posséder les compétences nécessaires pour
réaliser sa tâche. Et donc la catégorisation des organismes d'inspection en type A, B ou C
constitue essentiellement une véritable mesure de leur indépendance, afin de renforcer la
confiance des clients de cet organisme par rapport à sa capacité à réaliser une mission
d'inspection performante.
L’évolution historique de la norme ISO 17020 réside dans la transition des chapitres entre la
version 1998 et la version 2012 qui se présente comme suit :
ISO 17020 V2012
Le chapitre 4 « exigences générales » : comprend le chapitre 4 « L’impartialité, intégrité et
l’indépendance »et le chapitre5 « la confidentialité » de ISO 17020V1998 : la norme accorde
la plus haute importance à la prévention des effets pouvant influencer indument les activités
d’inspection, et mettre en cause l’impartialité des organismes d’inspection., Pour cela, il prend
en compte l'indépendance et classe les organismes en types d'indépendance A, B et C pour
signaler la nature des relations entre l'organisme d’inspection et les objets inspectés.
Chapitre5 « exigences structurelles » : comprend le chapitre3 « exigences administratives » et
chapitre6 « organisation et management » :
Concernant les exigences administratives : l'organisme d'inspection doit décrire ses activités
en définissant le domaine d’activité ainsi que la portée de l’inspection, mais aussi l’étape de
l'inspection, et le cas échéant, les réglementations.
Concernant l’organisation et le management : La taille, la structure, la composition et la
gestion d'un organisme d'inspection, doivent être adaptées aux activités entrant dans le
périmètre d'accréditation de l'organisme d'inspection.
Chapitre 6 : « exigences en matière des ressources »englobe les chapitres suivants :
Le chapitre8 « le personnel »: les organismes d'inspection doivent définir et documenter les
exigences en matière de compétences pour chaque activité d’inspection. Certaines exigences
en matière de compétences peuvent être définies par le législateur ou le propriétaire du plan
d’inspection ou spécifiés par le client. Dans ce cas, il convient que l’organisme d’inspection
intègre/référence ces exigences dans ses définitions générales des compétences. Car elle reste
responsable de l'adéquation des définitions de compétence et de leur conformité aux
exigences de la norme ISO17020.
Le chapitre 9 « les équipements et installations » :l’organisme d’inspection doit respecter les
conditions environnementales pour une bonne exécution de la mission, car les équipements
utilisés influencent de manière significative les résultats des inspections.
Le chapitre 14 « sous traitance » : L'accréditation est le moyen privilégié pour démontrer la
compétence du sous-traitant, mais dans des situations justifiées (sur la base d'une évaluation
ou d'un jugement professionnel qualifiés) les résultats d'organismes non accrédités pourraient
être acceptées.
Chapitre 7 : « exigences en matière de processus » comprend les chapitres suivants :
Le chapitre 10 « méthodes et procédures d’inspection », le chapitre11 : « échantillons et
OPI », le chapitre 12 :« enregistrements », chapitre13: « rapports et certificats »,
chapitre15 : « réclamation et appels »
-Les méthodes d'inspection utilisent l'œil humain pour effectuer des inspections visuelles. De
plus en plus de nouvelles technologies (par exemple, drones, caméras, lunettes spéciales,
informatique, intelligence artificielle, etc.) sont introduites pour être utilisées lors des
inspections. Il peut s'agir d'un remplacement (partiel) ou d’un complément d'une méthode
d'inspection existante (comme l'œil humain) ou d'une nouvelle méthode d’inspection.
- les enregistrements indiquent précisément l'équipement ayant une influence significative sur
le résultat de l'inspection, utilisé pour chaque activité d’inspection.
Chapitre 8 « exigences en matière de système de management : correspond au chapitre
7 « système qualité » :
Les politiques et les objectifs doivent porter sur la compétence, l'impartialité et le fonctionnement
cohérent de l'organisme d'inspection.
La norme ISO 14001 est la plus utilisée des normes de la série des normes ISO 14000 qui
concernent le management environnemental. Elle a été réalisée par l'Organisation
internationale de normalisation, désignée internationalement sous son sigle
d'origine ISO (International Standard Organisation) qui est systématiquement repris dans la
dénomination des normes.
Principe de la norme
La norme ISO 14001 repose sur le principe d'amélioration continue de la performance
environnementale.
Quelle que soit l'activité de l'entreprise, les exigences d'un SME sont les mêmes, quel que soit
son degré de maîtrise des questions liées à l'environnement. . La norme peut donc être mise en
œuvre par des entreprises très diverses. Toutefois, un engagement envers la conformité à la
législation et la réglementation applicables en matière d’environnement est exigé, ainsi qu’un
engagement d’amélioration continue – à laquelle le SME donne un cadre.
La roue de Deming est le principe de base sur lequel reposent toutes les exigences de la norme
ISO 14001. Cette dernière est d'ailleurs architecturée selon la spirale d’amélioration continue.

La norme ISO 14001 représente dix-huit exigences réparties en six chapitres :

 les exigences générales ;


 la politique environnementale ;
 la planification ;
 la mise en œuvre des actions pour satisfaire à la politique environnementale ;
 les contrôles et les actions correctives ;
 la revue de la direction.
Histoire

La première version de la norme ISO 14001 est publiée en septembre 1996. La norme a
ensuite fait l'objet d'une révision en décembre 2004 qui apporte quelques modifications
mineures pour la rendre plus claire et plus compatible avec les normes qualité ISO 9000.
En octobre 2015 parait la dernière révision de la norme, qui renforce le rôle de la direction,
propose de structurer la détermination des aspects environnementaux selon la perspective du
cycle de vie. La dernière version représente un véritable pas en avant, et a pour objectif d’être
pertinente au vu des prochains défis environnementaux tout en étant un moyen pour les
organisations d’atteindre une performance durable.
L’ISO 14001:2004 ne spécifie pas de niveaux de performance environnementale à atteindre.
Mais elle donne les exigences génériques pour un système de management environnemental
(SME).

ISO 14001:2015 : LES PRINCIPAUX CHANGEMENTS

La norme ISO 14001:2015 adopte la structure de haut niveau spécifiée à l'annexe SL. Cette
structure sert désormais de cadre de référence pour toutes les normes des systèmes de
management, nouvelles et révisées.

L'équipe ISO responsable du processus de révision (sous-comité ISO/TC 207/SC1) a identifié


les changements qui suivent suite à sa révision.

MANAGEMENT STRATÉGIQUE DE L'ENVIRONNEMENT : il est désormais exigé de


comprendre le contexte d'une organisation au moment de déterminer les problèmes externes et
internes liés à ses activités et à son environnement. Les actions destinées à remédier à ces
problèmes au sein du Système de management environnemental (SME) sont également
requises.

LEADERSHIP : Une nouvelle clause a été ajoutée ; elle confère des responsabilités
particulières aux cadres supérieurs afin qu'ils expriment leur leadership et leur engagement en
faveur du management environnemental. Les cadres supérieurs peuvent assigner leur
responsabilité à des tiers, mais conservent la responsabilité finale.

PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT : La politique environnementale doit énoncer


un engagement en faveur de la « protection de l'environnement », laquelle inclut la «
prévention de la pollution » et d'« autres » engagements, tels que l'utilisation de ressources
durables, l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ces derniers, la protection
de la biodiversité et des écosystèmes.

LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE : L'objectif premier est d'améliorer les


performances liées au management des aspects environnementaux. L'organisation doit décider
des critères lui permettant d'évaluer ses performances environnementales, à l'aide
d'indicateurs appropriés.
RÉFLEXION ENVIRONNEMENTALE AXÉE SUR LE CYCLE DE VIE :
L’organisation devra étendre son contrôle et l'influence de ses impacts environnementaux
depuis l'acquisition/la génération des matières premières jusqu'à la valorisation des produits
en fin de vie. Cela n'impose aucune obligation de réaliser une évaluation du cycle de vie
(LCA) ; cependant, l'organisation devra soigneusement tenir compte des étapes du
produit/service pouvant être contrôlées ou influencées.

COMMUNICATION : Un accent sur la communication interne et externe, et sur le


traitement équitable des deux, a été ajouté. La décision de communiquer à l'extérieur revient
toujours à l'organisation qui doit prendre en considération également ses obligations en termes
de conformité.
DOCUMENTATION : L'expression « informations documentées » est désormais employée
à la place des termes « documents » et « dossiers ». L'organisation est libre de décider du
moment où des « procédures » sont requises. Tout format (papier, Cloud, etc.) sera valide.

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