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INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

Item 162 (ex-158)


CHLAMYDIA
Maladie GONOCOQUE CHLAMYDIOSE LYMPHOGRANULOMATOSE
VÉNÉRIENNE
Neisseria Gonorrhoeae Chlamydia Trachomatis
Agent Diplocoque à gram négatif dans les PNN BGN : bactérie intra-cellulaire immobile.
infectieux - Sévovars D à K : Infection génitales hautes & basses
R(FlQ) » 40% - R(cycline) » 20% - - Sévovars L : Lymphogranulomatose vénérienne (maladie de Nicolas-Favre)
R(Pénicilline) » 15% - Sévovars A à C : Trachome
Infection BACTÉRIENNE sexuellement
transmissible la plus fréquente dans les
pays développés. Rare
Épidémiologie En augmentation depuis 1998 avec Portage asymptomatique important Région tropicale
formes ano-rectales Dépistage systématique recommandé en
France, par auto-prélèvement vaginal chez Groupe à risque :
- Sexe ratio : 10H / 1F femme < 25 ans Homosexuels avec rectite
- Groupe à risque : Homosexuels et Prévalence = 10%
bisexuels masculins - 20-30% des urétrites
- Association au VIH +++ - 50% des salpingites avec 70% des
- 10% des urétrites stérilités tubaires.
Complication : STÉRILITE chez la femme
Incubation 2 à 7 jours Quelques jours à plusieurs mois 3 à 30 jours
TMF Possible lors de l’accouchement à Possible lors de l’accouchement à
Conjonctivite Pneumopathie
- Asymptomatique (rare) +/- - Asymptomatique : 50%
Adénopathies - Urétrite subaiguë avec écoulement
HOMME - Urétrite avec écoulement PURULENT CLAIR, modéré et intermittent.
: 90% - Prostatite - Épididymite - Balanite
- Dysurie - Prurit urétral - Méatite…
- Prostatite - Épididymite - Balanite
- Asymptomatique : 50 à 90%
- Cervicite avec leucorrhée blanchâtre
- ASYMPTOMATIQUE : 70% - Salpingites à Stérilité tubaire - GEU

Ulcération muqueuse génitale +/- ano-rectale


FEMME - Cervicite : leucorrhée purulente, - Endométrite
3 stades successifs

pesanteur pelvienne - Douleurs pelviennes chroniques


Secondaires : (souvent asymptômatique)
Ganglionnaire (bubon) x 2 à 6 semaines
- Salpingite à Complications : - Péri-hépatite = sd de Fitz-Hugh-Curtis
STÉRILITE TUBAIRE - GEU Absence de vulvo-vaginite

Trouble du drainage lymphatique


- Endométrite
- Ano-rectite : Abcès péri-anaux, - Ano-rectite
Fistules anales - Kérato-conjonctivite (nourrisson)
- Oropharyngite (asymptomatique) - Pneumopathie (nourrisson)
Lésions destructrices

Signes - Gonococcie disséminée : - Arthrite réactionnelle (Fiessinger-


extra-génitaux • Fièvre Leroy-Reiter)
• Arthrite - Ténosynovite - Éruption • Conjonctivite bilatérale
cutanée • Urétrite/Cervicite ou balanite
Primaires :

Tertiaire :

Fibroses

• Méningite circinée
• Endocardite +/- Myocardite • Polyarthrite subaiguë
- Gonococcie ophtalmique : • Kératodermie palmo-plantaire
Conjonctivite - Kératite psoriasiforme




-

- Prélèvement génital matinal (avant


émission d’urine)
- Ecoulement urétral 1er jet d’urine (H + F)
Prélèvements - Prélèvement pharyngé Frottis endocol, urètre (F) Ponction ganglionnaire
- Prélèvement anal - Fragilité du col Ou ponction de l’écoulement
- Si absence d’écoulement : - +/- Sécrétions mucopurulentes ganglionnaire si fistulisé
• 1 jet d’urine
er - +/- Ectropion friable et hémorragique
• Ecouvillon endo-urétral
• Prélèvement des sécrétions
cervicales
Examen direct - Culture sur « gélose
chocolat » + ATBGRAMME TAAN : Test d’amplification des acides
Technique + TAAN nucléiques TAAN + Sérologie
d’identification Examen direct si urétrite aiguë +/- Culture dans des cas particuliers
purulente (chez l’homme) Sérologie non utile
• > 5 PNN au frottis urétral (x 100)
• > 10 PNN à l’examen du 1er jet (x
400)
Urétrite + cervicite :
- Ceftriaxone IM ou IV 500mg Urétrite + cervicites :
- Allergie aux béta-lactamines : - Azithromycine 1g dose unique PO
• Azythromycine 2g PO - Doxycycline PO x 7J
• Gentamycine 240 mg - Erythromycine (nourrisson) ou
Traitement • Ciprofloxacine 500 mg si sensible à ofloxacine Doxycycline 200 mg /J
l’ATBGRAMME x 3 semaines
- Céfixime PO 400mg chez la femme Épididymites + prostatites :
enceinte - Doxycycline Ou Ofloxacine PO

TOUJOURS ASSOCIER UN TRAITEMENT Traitement prolongé pour les formes


ANTI-CHLAMYDIA compliquées
Urétrite mixte = 15%.
- Suivi à J3 si persistance des symptômes
Suivi - Suivi systématique à J7 : clinique +/- bactériologique si infection pharyngée non
traitée par Ceftriaxone ou persistance des signes cliniques
- Chlamydia : PCR systématique (+ 1 à 6 mois) chez les femmes jeunes et femmes
enceintes (+ 1 mois)
- Traitement du/des partenaire(s) sexuel(s)
- Dépistage des autres IST : VIH - Syphilis - VHB
Prévention - Rapports sexuels protégés
- +/- Vaccination anti-VHB Trachome cicatriciel

SYPHILIS
2018
Épidémiologie
Treponema pallidium : Spirochètes
- Augmentation depuis 2000 : HOMOSEXUELS MASCULINS (86%) SYPHILIS TARDIVE >
SYPHILIS PRÉCOCE < 1 an
1 an
- Association au VIH dans 40% des cas. CONTAGIEUSE
- Relations oro-génitales non protégées Non contagieuse
- Incubation : 3 semaines (10 à 90 jours) Primaire - Secondaire
Tertiaire - Tardive
- Transmission materno-fœtale possible à T2
Clinique
à CHANCRE dès 3 semaines après le rapport contaminant : Réplication du tréponème au niveau de
la porte d’entrée
- Ulcération génitale superficielle : INDOLORE - Unique - Bien limitée à surface propre et reposant
PRIMAIRE sur une base indurée
- Fond propre +/- fissuraire.
- ADÉNOPATHIE inguinale uni- ou bilatérale indolore
- Topographie : Sillon balano-préputial - Gland - Vulve - Muqueuse buccale ou pharyngée -
Muqueuse ano-rectale.
à FLORAISON à 6 semaines - 1 an du rapport contaminant : Dissémination hématogène
INCONSTANTE.
- Manifestations cutanées précoces : ROSÉOLE
• Macules roses pâles sur le tronc TRANSITOIRE (7-10 jours) : Diamètre = 5 à 15 mm
- Manifestations cutanées tardives : SYPHILIDES
• PAPULEUSE : Lésions cuivrées avec fines desquamations péri-lésionnelles (collerette de Biett)
+/- nécrotiques ou croûteuses
SECONDAIRE Topographie : Visage - Tronc +/- Membres Syphilide
• PALMO-PLANTAIRE (30% des cas) : à cheval sur les plis palmaires
• GÉNITALES et PÉRINÉALES : INDOLORES - Non prurigineuses - Molles - Papuleuses ou érosives -
TRÈS CONTAGIEUSES
à Autres symptômes :
- Fausse perlèche - Lésions séborrhéiques des sillons naso-géniens - Papules acnéiformes du
menton - Plaques fauchées
- Dépilation des sourcils - Alopécie en « fourrure mitée »
à Signes généraux :
- Fièvres - Céphalées - AEG - Syndrome méningé - Raucité de la voix Chancre mou
- Polyadénopathies - HMG-SMG - Polyarthralgies - Douleurs lancinantes « osseuses »
- Atteinte des paires crâniennes
- NEURO-SYPHYLIS avec atteinte OPHTALMIQUE : Uvéite antérieure +/- postérieure - Papillite -
Névrite optique
TERTIAIRE à GRANULOMATOSE avec localisation cardiovasculaire, osseuse, SNC, cutanéo-muqueuse
TARDIVE à Souvent neuro-syphilis : Tabès - Paralysie générale - Gommes…
Diagnostic
EIA (ELISA) - 1ère intention : TEST TRÉPONIMIQUE (Ig totales) EIA QUALITATIF Micro-organismes non cultivables
- TEST NON TRÉPONIMIQUE QUANTITATIF + 10 jours après apparition - Pneumocystis jirovecii
VDRL ou PCR d’un chancre = VDRL (pneumocystose)
• VDRL ou RPR : Non spécifique - Treponema pallidium (syphilis)
à Variation liée à l’activité de l’infection = SUIVI
MICROSCOPIE à FOND - Prélèvement : Sérosité issue d’ulcérations génitales - Ponction ganglionnaire - Lésions cutanéo-muqueuses
NOIR - ABSENCE DE CULTURE
Traitement
PRÉCOCE < 1 an - Patent VIH ou non : Pénicilline G = Benzathine + Benzylpenicilline IM
Primaire et secondaire (2,4 .106 UI) x 1 dose
- Si allergie à la pénicilline hors VIH : Doxycycline x 14 jours TOUJOURS ASSOCIER UN
TARDIVE > 1 an - Pénicilline G = Benzathine + Benzylpenicilline IM x 3 doses à 1 semaines TRAITEMENT ANTI-CHLAMYDIA
d’intervalle
NEURO-SYPHILIS - Pénicilline G IV x 14 à 21 jours
- VIH : Pénicilline G IV (20.106 UI) x 10 à 15 jours
Surveillance Prévention des sujets contacts
- Clinique : Diminution des adénopathies
- Décroissance du VDRL :
• Division par 4 en 3 à 6 mois - Contact > 6 semaines à TPHA/VDRL répétée à 3 mois
• Syphilis primaire : VDRL négativé en 1 an - Contact < 6 semaines à TRAITEMENT SYSTÉMATIQUE
• Syphilis secondaire : VDRL négativé en 2 ans

REACTION D'HERXHEIMER
Réaction inflammatoire suite à la guérison d’un spirochète = SYPHILIS - LEPTOSPIROSE - BORRELIOSE (Lyme - Fièvre récurrente)
- Fièvre - Sueur - Frisson - Tachycardie, palpitation
- Essoufflement - Douleurs - Céphalées - Insomnie Paracétamol +/- Corticothérapie
- Ganglions - Acouphène - Sinusite - Troubles digestifs
- +/- Exacerbation transitoire des signes de l’infection.
Interprétation schématique de la sérologie standard TPHA-VDRL FAUX POSITIFS du VDRL (anticorps anti-cardiolipine)
2018
Réactions Interprétation Infectieux Non infectieux
Absence de tréponématose
- Bactérie :
EIA - Syphilis en incubation
* Lèpre - Tuberculose
VDRL - Syphilis primaire dans les 5 à 10 premiers jours du - Grossesse
* Pneumococcie -
chancre (le FTA-abs IgM est utile pour le diagnostic - Toxicomanie IV
Leptospirose
d’infection très précoce) - Hépatopathie chronique
* Borréliose - Scarlatine
EAI - Faux positifs - Gammapathie
- Virus :
VDRL + à Sd des anti-phospholipides ou maladies auto- monoclonale
* Varicelle - Oreillons -
immunes (cf. infra) - Lupus - SAPL
Rougeole
Syphilis guérie - Cancer
EIA + * MNI - Hépatite aiguë -
Syphilis précoce
VDRL - VIH
Séquelle sérologique d’une tréponématose non
(ou titre faible d’Ac - Parasite : Paludisme -
vénérienne (plan)
< 1/8) Lyme
Exceptionnellement, syphilis tardive

SÉROLOGIE TRÉPONÉMIQUE (TT : EIA ou ELISA)


Immunoglobulines totales
"L'ASTUCE du PU"

+ -
TEST NON TRÉPONÉMIQUE Si femme enceinte avec facteur de risque :
(VDRL ou RPR) avec titrage Contrôle à 28 SA

- +
Contrôle systématique par WESTERN BLOT
Contrôle sérologique à 7 jours
et traitement

- +
- Cicarice syphilis traitée ou tréponématose endémique Contrôle systématique par WESTERN BLOT
- Faux positif de la sérologie tréponémique et traitement
- Syphilis latente tardive avec test non tréponémique négtaive (rare)

FACTEURS DE RISQUE D’INFECTIONS SEXUELLEMENT TYPES D’INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES


TRANSMISSIBLES
- Sexe féminin - Papillomavirus à Infection virale la plus fréquente en France
- Précocité du 1er rapport sexuel - Chlamydia à Infection bactérienne la plus fréquente en France
- 2 premières décennies de la vie sexuelle - Herpès génital
- Multiplicité des partenaires sexuels - Gonococcie
- ATCD de maladie sexuellement transmissible - VIH
- Infection par le VIH - Syphilis
- Niveau socio-économique faible - Trichomonose
Maladie INFECTION À PAPILLOMAVIRUS TRICHOMONOSE

Agent > 100 types dont seuls certains sont oncogènes (K. col de l’utérus et Trichomonas vagilanis
infectieux Carcinome anal) et d’autres à l’origine de condylomes Protozoaire flagellé anaérobie
à Réservoir naturel : Vagin
Condylome : Prévalence x 2 vs. HSV2
VIH : HPV étendue (Cancer) Fréquence élevée chez la FEMME JEUNE
Epidémiologie Infection VIRALE sexuellement transmissible la plus fréquente
Fréquent : 40% Femme
Incubation Apparition condylomes : 1 mois à 1 an 2 semaines
TMF Papillomatose laryngée chez l’enfant
- Condylomes acuminés (végétations vénériennes ou crêtes de - Asymptomatique
HOMME coq) associés à des HPV non oncogènes : papules kératosiques - Urétrite subaiguë : Ecoulement matinal + PRURIT
à la surface des muqueuses génitales, anales et orales - Balanoposthite
- Etats dysplasiques
- Carcinomes in situ - Cancer invasif - Asymptomatique : 20%
- Verrues vulgaires - Vaginite :
à Condylomes géants de Bushke-Loewenstein (HPV6 & 11) : • Prurit
FEMME - Tumeur bénigne sans potentiel métastatique. • Dyspareunie
à Papulose Bowénoïde (HPV16 & 18) : • Signes fonctionnels urinaires
- Adulte de 30 ans : Dysplasie sévère • Leucorrhée verdâtre malodorante
• Lésions papuleuses isolées ou confluentes, de couleur rose ou • Vulve œdématiée
brunâtre, lisses ou mamelonnées +/- squameuses ou - Cervico-vaginite
kératosiques.
Prélèvements - Frottis cervical Prélèvement des gouttes de sécrétion
- Dépistage de la lésion ano-rectale chez les homosexuels (urètre ou cul-de-sac vaginal postérieur)
Technique Examen direct : MO
d’identification Spéculum : Colpite punctiforme « léopard »
Condylomes :
- Cryothérapie
Traitement - Electrocoagulation Métronidazole 2 g PO x 1 dose
- Laser CO2 ou 500mg x 2/J x 7 jours
- Imiquimod Alternative : Secnidazole 2g PO
- Podophyllotoxine 5%
Vaccin HPV (femme & homme) - Frottis cervico-utérin
Prévention Récidive = 30%
La grossesse favorise les condylomes

Objectifs R2C item 162 (ex-158)


RANG A RANG B

- Causes des IST selon leur expression clinique


- Connaître les causes : - Fréquence des différentes IST et leurs facteurs de risque
• ulcérations génitales infectieuses ou non infectieuses - Connaître les causes :
• Infections génitales basses chez la femme • Urétrites chez l'homme
- Signes cliniques de : • Infections génitales hautes chez la femme
• Urétrite masculine - infection génitale basse chez la femme - Signes cliniques de :
• syphilis précoce - HPV • Infection génitale haute chez la femme
- Image : Herpès génital - Syphilis primaire (chancre) • Syphilis tardive et secondaire - Condylome
- Connaître les examens complémentaires à réaliser en cas d'IST: - Image : syphilis secondaire
ulcérations génitales, urétrites, orchites, infections basses de la - Manifestations extra génitales des IST
femme, infections hautes de la femme, localisation extragénitale - Explorations à réaliser en cas :
- Tests sérologiques au cours de la syphilis • Infection génitale haute chez la femme
- Mesures préventives des IST • Trichomonose, infection à C Trachomatis et N Gonorrhae
- Principes de prise en charge du ou des partenaires - Connaître les mesures générales de prise en charge des IST
- Modalités du traitement probabiliste des IST - Modalités thérapeutiques :
- Modalités de dépistage des infections à HPV • Infections génitales hautes de la femme - syphilis secondaire
- Choisir les ATB après documentation microbiologique de l'IST • Trichomonose, infection à C Trachomatis et N Gonorrhae
- Savoir traiter la syphilis primaire - Modalités de traitement des infections liées au HPV
- Principales conséquences à long terme des IGH chez la femme - Connaître les étiologies parasitaires des IST
- Reconnaitre les particularités des IST en fonction de l'âge

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