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La méningite

Une méningite correspond à l’infection par un micro-organisme du liquide céphalorachidien qui se situe
dans l’espace sous-arachnoïdien des méningites. Lorsque l’infection est limitée aux méninges, on parle de
méningite (syndrome méningé + fièvre). Dans certains cas l’infection touche également l’encéphale, et
s’accompagne d’autres signes, troubles des fonctions supérieures et / ou signes de localisation
neurologique et l’on parle alors de méningo-encéphalite. La myélite est une infection de la moelle épinière.
Lorsque le cerveau et la moelle épinière sont enflammés, l'état est appelé encéphalomyélite.
Selon l’âge Les principaux micro-organismes responsables de méningites sont :
● A la période néonatale : Streptococcus agalactiae (groupe B), Escherichia coli, entérovirus, plus rarement
Listeria monocytogenes .
● Chez le sujet âgé : le pneumocoque, le méningocoque, Streptococcus agalactiae, plus rarement Listeria
monocytogenes.
● Entre ces deux périodes : le pneumocoque, le méningocoque (surtout avant 25 ans) et les entérovirus.

d’autres micro-organismes sont à rechercher :


*Mycobacterium tuberculosis
*Leptospira spp.
*Borrelia spp. (maladie de Lyme)
*Arbovirus, Virus de la Dengue

Méningo-encéphalites :
Les principaux micro-organismes responsables de méningo-encéphalites sont :
- Listeria, M. tuberculosis
- Mycoplasma pneumoniae
- Borrelia spp.
- Herpes virideae : HSV 1 et 2, VZV, CMV, EBV
- Influenza
- Rougeole
Examen biologique :
-La ponction lombaire : le LCR est prélevé avec des conditions d’asepsie rigoureuses et adressé aux
laboratoires de microbiologie et de biochimie.
-La réalisation d’une hémoculture systématique et éventuellement le sang à la recherche de certains virus
si le LCR n’a pu être prélevé.
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-Possibilité de réaliser une biopsie cutanée au niveau des pétéchies


Le diagnostic positif d’une méningite repose sur la numération des leucocytes et sur la protéinorachie qui
sont anormalement élevées. La glycorachie peut être basse ou normale.
LCR NORMAL :
Leucocytes : <3-5 /mm3
Protéinorachie : <0,3 g/l
Glycorachie : >50% de la glycémie
En cas de leucocytes élevés, une formule leucocytaire est réalisée ainsi qu’une coloration de Gram sur culot
de centrifugation.
Selon leur valeur, ces paramètres peuvent orienter le diagnostic étiologique entre méningite
Virale et méningite bactérienne.
- Les micro-organismes systématiquement recherchés sont les bactéries les plus fréquentes qui peuvent
être mis en évidence par culture usuelle : pneumocoque, méningocoque, Listeria, Streptocoque B, E. coli
Tous les autres micro-organismes – autres bactéries, virus, parasites - doivent faire l’objet d’une demande
spécifique. Les renseignements cliniques accompagnant la demande peuvent utilement orienter les
recherches faites par le microbiologiste.
Exemple de recherche spécifique :
- HSV
- Enterovirus
- Rougeole
LCR en faveur Méningite Bactérienne :
Leucocytes : >1000 /mm3
Formule : prédominance de polynucléaires
Protéinorachie : très élevée
Glycorachie : <50 % de la glycémie
- hyperleucocytose à polynucléaires
- élévation dans le sang de la protéine réactive C
- le dosage de la procalcitonine apparaît actuellement comme le meilleure paramètre susceptible de
distinguer une méningite virale d’une méningite bactérienne (sensibilité et spécificité proche de 100%)
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LCR en faveur Méningite Virale :


Leucocytes : 10 à 100 /mm3
Formule : prédominance de lymphocytes
Protéinorachie : modérément élevée
Glycorachie : >50 % de la glycémie
Tous ces paramètres ne permettent qu’une orientation étiologique. Seule la coloration de Gram, si elle
visualise des bactéries permettra d’affirmer que la méningite est bactérienne et de plus permettra de
s’orienter vers l’espèce bactérienne en cause.
- cocci gram-positif : pneumocoque
- diplocoque gram-négatif : méningocoque
- bacille gram-négatif polymorphe évoquant un haemophilus influenzae (b)
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La tuberculose

La tuberculose est une maladie grave due à un bacille qui atteint le plus souvent les poumons mais peut
aussi toucher d’autres organes (tuberculose extra pulmonaire).
La tuberculose est une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à une bactérie dénommée
Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch (BK), du nom du médecin qui l’a découverte en 1882,
Robert Koch.
La transmission du BK se fait d’homme à homme, uniquement par voie aérienne.
Par conséquent, seules les formes respiratoires sont contagieuses. Les autres localisations comme le rein
ou l'os ne le sont pas.
Le bacille est inhalé sous forme aérosolisée dans les gouttelettes émises lorsque le malade parle, tousse ou
crache.
Les formes les plus contagieuses sont celles où des bacilles tuberculeux sont retrouvés dans les
expectorations, c'est à dire les crachats, lors d'un examen microscopique direct
Les mycobactéries :
Un seul genre : Mycobacterium
Il existe plus de 50 espèces dont 3 agents pathogènes strictes
-M. tuberculosis ou bacille de Koch (BK) 90% des cas de tuberculose humaine
-M. bovis. M. africanum Tous trois sont rencontrés dans la tuberculose humaine,
-M. leprae ou bacille de Hansen. c'est l'agent de la lèpre.
Non colorables ou mal colorés (Gram +) car ces bactéries ne prennent pas les colorants usuel à froid. C’est
leur richesse en lipides qui les rend imperméables surtout la présence de cires protectrices au niveau de la
paroi
Colorations spéciales de ZIEHL-NEELSEN ou KINYOUN :
Ces colorations utilisent des acides très forts et de l'éthanol concentré auxquels les mycobactéries résistent
alors que les autres bactéries sont décolorées ou détruites.
On observe alors:
- des bacilles fins droits ou légèrement incurvés aux extrémités arrondies, rouges, colorés par la fuschine .
avec des groupements parfois en corde pour le BK et en globe pour le B de Hansen
Ainsi les mycobactéries sont qualifiées BAAR = Bacille Acido Alcoolo Résistant
Ces germes sont cultivés sur des milieux spéciaux empiriques supplémentés en œuf, fécule de pomme de
terre, sérum, albumine... apportant les éléments nutritifs indispensable à la constitution de leur paroi
particulière.
Ex : milieu de Loewenstein Jensen , milieu de Coletsos aérobiose importante a température entre 30 et
41°C et pH entre 6 et 8 incubation une, deux, trois semaines à plusieurs mois : culture très lente
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Coloration à l'auramine :
Après contact à froid avec l'auramine, la lame est traitée par un mélange acide-alcool. L'auramine nécessite
une lecture au microscope à fluorescence avec l'objectif x 16 ou x 25. Les bacilles apparaissent jaune-vert
brillant sur fond rouge.
Si le nombre de frottis à examiner est important et si l'on dispose d'un microscope à fluorescence,
l'utilisation de cette méthode permet un gain de temps appréciable puisque le champ observé est alors 16
fois plus important que celui examiné à l'immersion. Tout examen positif doit être confirmé par une
coloration de Ziehl-Neelsen.
Cette technique nécessite un équipement beaucoup plus coûteux (les lampes du microscope doivent être
renouvelées environ après 200 heures d'utilisation), et ne sera rentable que si le nombre de lames à
examiner par jour est supérieur à 30. Il faut par ailleurs disposer de l'électricité, et que les techniciens
soient bien formés.
Expression des résultats de l'examen microscopique :

Résultat Coloration de Ziehl Coloration à l'auramine


Absence 0 0
Douteux 1-2 / 200 champs 1-9 / frottis
1+ 1-9 / 100 champs 1-9 / 10 champs
2+ 1-9 / 10 champs 1-9 / champ
3+ 1-9 / champ 10-99 / champ
4+ > 10 / champ > 100 / champ
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Méthodes de biologie moléculaire : amplification génique


Elles consistent à amplifier un fragment d'ADN de la mycobactérie puis à l'identifier par hybridation avec
des sondes marquées spécifiques. Cette technique est appelée la "réaction polymérase en chaîne" ou PCR.
Elle permet une détection directe, rapide et spécifique des bacilles de la tuberculose dans le produit
pathologique. Elle est cependant moins sensible que la culture (80 %). Elle nécessite un équipement
spécifique et coûteux, et n'est pratiquée actuellement que dans les services spécialisés.

Coloration de Ziehl-Neelsen

1) Colorant Solution A: Solution alcoolique saturée de fuchsine

Fuchsine basique Ethanol 96° 3 g qsp 100 ml

Solution B : Solution de phénol à 5 %

Phénol cristallisé Eau distillée 10 g qsp 200 ml

Mélanger Solution A Solution B 10 ml 90 ml

2) Agents décolorants a) Eau distillée Acide sulfurique concentré b) Alcool 300 ml 100 ml
éthylique 95°

Coloration à l'auramine

1) Acide trichloracétique à 1% Acide 10 g qsp 1000 ml


trichloracétique Eau distillée
2) Auramine Solution A Solution B Auramine 00 Eau distillée 1 g 800 ml 2 g 200 ml 50 g
Chlorure de magnésium Eau
distillée Phénol
Laisser dissoudre. Mélanger A et B. Filtrer.
Conserver à 4°C et à l'obscurité.
3) Décolorant Alcool à 90° Acide 1000 ml 5 ml 5 g  
chlorhydrique pur Chlorure de sodium
4) Solution de rouge de thiazine Solution Rouge de thiazine Eau 1 g 800 ml 2 g 200 ml 50 g
A Solution B distillée Chlorure de
magnésium Eau distillée
Phénol
Laisser dissoudre. Mélanger A + B, filtrer.
Conserver à l'obscurité.
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