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CONSOMMATEUR
c
COMPORTEMENT DU
CONSOMMATEUR
OBJECTIFS
Permettre aux apprenants de s’approprier des connaissances théoriques et pratiques en
rapport avec le consommateur,
Connaître les théories et les modèles dans l’étude du comportement du consommateur,
Identifier les variables d’influence du consommateur dans sa décision d’achat,
Appréhender le processus de décision du consommateur,
Mieux élaborer les stratégies et politiques en adéquations avec les objectifs de
l’entreprise , par rapport aux comportements identifiés.
Etudes de cas.
2-3- l’apprentissage
Comportement du consommateur T. et M. /INSG/ L2 / Mme MAPEBA 8
COMPORTEMENT DU
CONSOMMATEUR
Chapitre 4 : le processus de prise de décision
2-3- l’apprentissage
Les motivations sont des pulsions positives qui favorisent ou conduisent à l’achat.
Plusieurs typologies sont distinguées
- Typologie de Joannis (1967): hédonistes, oblatives et d’auto expression
- la méthode SONCAS: dont chacune des lettres représente autant d’éléments de
motivation du consommateur que d’arguments commerciaux. ( sécurité, orgueil,
nouveauté, confort, argent, sympathie). Le niveau de motivation du peut s’illustrer par
un graphique en radar.
La théorie des deux facteurs d’Herzberg (1966): initialement utilisée pour identifier les
facteurs de motivations des individus dans le cadre de leur travail , cette théorie est
aussi employée en marketing. La motivation varie selon des facteurs internes et la
démotivation selon des facteurs externes (facteurs d’hygiène)
Les freins sont des pulsions négatives qui empêchent partiellement ou totalement
l’achat. On reconnaît trois types de freins: les inhibitions, les peurs et les risques
perçus.
- les inhibitions correspondent à des freins liés à la morale, aux tabous, à des
mécanismes psychologiques (le sentiment de honte, les blocages psychologiques, achat
allant à l’encontre des valeurs morales ou reflétant un sentiment de frivolité.
- les peurs reflètent des pulsions négatives justifiées par des difficultés réelles ou
imaginaires à utiliser un produit. La peur traduit donc une inquiétude du consommateur
fondée ou non sur des faits réels.
- Les risques sont les dangers potentiels, plus ou moins prévisibles par le
consommateur, liés à l’utilisation d’un produit. Ce risque peut être objectif ou réel,
subjectif ou perçu.
Comportement du consommateur T. et M. /INSG/ L2 / Mme MAPEBA 25
3-1-5-3- les émotions
L’implication est « un état de motivation, d’excitation, ou d’intérêt. Elle est créée par un
objet ou une situation spécifique. Elle entraîne des comportements: certaines formes de
recherche de produit, de traitement de l’information et de prise de décision. » (Rothschild
1984)
L’implication peut être appréhendée comme un trait, un état ou un processus (Ben Miled
Chérif, 2001)
- le trait correspond à une caractéristique individuelle durable;
-l’état d’implication est ponctuel et décrit « l’intensité, la direction et la nature de l’intérêt
porté par le consommateur à un objet »;
-processus comportemental mis en place par un individu en réaction à des stimuli externes
L’implication peut être forte ou faible selon que l’achat soit complexe ou routinier.
L’implication peut aussi être durable, situationnelle, cognitive ou affective.
Une croyance peut être définie comme une conviction qu’un individu
développe à l’endroit d’un produit, d’une marque, d’une situation ou d’une
enseigne
L’attitude permet de mesurer la position d’un individu par rapport à un produit ou une
marque
L’attitude peut être définie comme un sentiment , une évaluation envers un produit ou une
idée; ainsi qu’une prédisposition à agir d’une certaine façon face à un objet.
On distingue traditionnellement 3 composantes de l’attitude:
- une composante cognitive qui représente l’ensemble des connaissances que le
consommateur a du produit. Ce qu’il sait du produit ou les informations dont il dispose à son
sujet;
-une composante affective qui correspond à l’ensemble des sentiments éprouvés par le
consommateur à propos du produit. Ce qu’il pense du produit, son attachement , voire sa
préférence éventuelle pour ce dernier;
-une composante conative qui représente l’intention de comportement du consommateur
envers le produit .Ces composantes ne sont pas indépendantes. Il existe une hiérarchie des
effets.
Héritage d’une transmission culturelle à travers les âges, les traditions sont d’une
grande diversité de par le monde.
Elles peuvent avoir une origine religieuse ( les œufs de pâques), politique (fête des
mères), populaire voire commerciale (Saint valentin).
Ces comportements hérités du passé font alors office de règles ou de rituels presque
incontournables dans de nombreuses familles, et sont largement relayés par le
commerce.
Ils peuvent être des (signes, formes, objets, images, mots, couleurs , personnages,
personnes…), qui évoquent dans une culture ou un groupe , quelque chose d’autre que
ce qu’ils représentent dans un sens propre, par association, ressemblance ou convention.
Ainsi certains logos de marques peuvent être considérés comme les symboles de ces
mêmes marques: la pomme pour Apple, le crocodile pour Lacoste, le coquillage pour
Shell.
Symbolisme des chiffres (ex 7 évoque la chance aux USA, 4 mauvais présage au
Japon),
Symbolisme des couleurs ( tonalité, luminosité et saturation); les couleurs induisent
certaines significations positives ou négatives et jouent un rôle important dans les
comportements des individus, notamment lors du choix de produits ou de marques,
mais aussi dans leurs attitudes et réactions face aux communications des marques.
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3-2-1-3- Les normes
Ces règles peuvent être explicites et formalisées (comme les lois ou les
règlements),
Plus explicites (telles que les coutumes et conventions qui constituent une
manière d’agir acceptée par un groupe d’individu; une tribu ou un peuple).
Le langage repose sur les signes et les symboles qui définissent un système de
communication.
Les spécialistes affirment que la langue que l’on parle influence notre manière
de penser.
Les stéréotypes correspondent à une image véhiculée d’un sujet à travers une formule
simplifiée, banale et figée.
Ils peuvent conduire les entreprises à une mauvaise appréhension de la diversité des
comportements des consommateurs si elles n’entreprennent pas des études adaptées
pour mieux connaître leurs cibles.
EX: les produits cosmétiques pour hommes et pour femmes présentent des packaging
de couleurs et de formes différentes ( pour les femmes formes arrondies, textures
douces, et aux nuances pastel; hommes formes géométriques et des couleurs plus
masculines comme le noir, le gris, le rouge…)
Toutes ces particularités culturelles invitent les entreprises à élaborer des stratégies
commerciales adaptées aux spécificités des marchés sur lesquels elles ont prise.
Il est souvent question des autres individus présents sur le lieu de consommation ou
coclients.
Les coclients sont les individus physiquement présents au moment où le consommateur
fait ses courses en magasin ou consomme sur le lieu de service.
Les coclients peuvent être approchés à deux échelles:
- de façon globale lorsque c’est la masse de clients qui est étudiée (la foule dans un
restaurant, le nombre de clients dans un magasin),
-à un niveau plus interpersonnel (lorsque ce sont les interactions entre consommateurs
qui sont considérées (applaudir ensemble à un spectacle).
Le coclient peut avoir un rôle varié (Camélis et al. 2013); il informe, aide, pose des
règles sociales, sert de point de référence, pertube l’échange ou peut être source de
distraction.
Ce modèle met en évidence les séquences successives de la prise de décision d’achat par le
consommateur et précise, pour chaque étape, les facteurs qui influencent son comportement
(environnement social, facteurs contextuels, facteurs individuels).
Selon ce modèle, le processus d’achat d’un individu peut être décomposé de façon
séquentielle:
1-reconnaissance du problème (besoin);
2-recherche d’informations;
3-évaluation des choix possibles;
4-choix et achat;
5-évaluation post achat (conséquence de ce choix).
Le modèle énonce également les différentes étapes du traitement par l’individu des stimuli
auxquels il est confronté: exposition aux stimuli, attention; compréhension, acceptation et
rétention.
Cinq phases sont distinguées par lesquelles passe le consommateur dans son
processus de prise de décision.
La reconnaissance du besoin,
La recherche de l’information,
L’évaluation des alternatives,
La décision d’achat,
L’évaluation post achat
il s’agit de modèles qui mettent en œuvre des processus de choix fondés sur
l’évaluation des différents attributs des produits en concurrence dans l’ensemble de
considération.
Le principe des modèles non compensatoire est que le choix s’effectue à partir du rejet
des alternatives jugées non pertinentes ou de la sélection de l’alternative la meilleure
sur le critère jugé le plus important.
On distingue :
- le modèle lexicographique,
-le modèle conjonctif ,
- le modèle disjonctif ( élimination par aspect)
Le principe de ce modèle est que l’individu va hiérarchiser les attributs, puis choisir le
produit jugé le meilleur sur l’attribut le plus important.
En cas d’égalité entre deux produits, le choix se fera sur le second attribut le plus
important.
Exemple l’achat d’un téléphone portable , (samsung, techno, nokkia)
trois critères essentiels .
Prix: samsung(5); techno(7,5);nok (6,5)
Marque: samsung (8,5); techno(5,5);nok(6,5)
Design : samsung (9,0); techno(8,5); nok(9,0).
En revanche, s’il considère que l’attribut majeur est le Design, il hésitera entre
samsung (9) et nokkia (9) et devra procéder à une évaluation supplémentaire
sur un autre critère.
Selon ce modèle, l’individu va, pour chaque attribut, fixer un seuil en dessous duquel
l’achat sera inacceptable.
Si ce seuil est draconien, il se peut qu’aucun produit ne soit choisi.
Exemple l’achat d’un téléphone portable , (samsung, techno, nokkia)
trois critères essentiels .
Prix: samsung(5); techno(7,5);nok (6,5)
Marque: samsung (8,5); techno(5,5);nok(6,5)
Design : samsung (9,0); techno(8,5); nok(9,0).
Si le seuil draconien est fixé à 6, Nokkia sera la marque retenue.
Le modèle disjonctif considère le cas du consommateur très exigeant qui ne tolère aucun compromis.
Il recherche une solution optimale: la ou les marques qui obtiennent une note maximale sur tous les
attributs considérés. Ce consommateur vise l’exellence.
Exemple l’achat d’un téléphone portable , (samsung, techno, nokkia)
trois critères essentiels .
Prix: samsung(5); techno(7,5);nok (6,5)
Marque: samsung (8,5); techno(5,5);nok(6,5)
Design : samsung (9,0); techno(8,5); nok(9,0).
Dans cet exemple samsung et nok sont les mieux notées sur le critère design, Samsung est la mieux notée
pour la marque, et Nokkia est la mieux notée pour le prix.
Pour arbitrer entre les marques, le graphique en radar va être utilisé pour donner une vision globale des
performances de la marque sur les critères considérés. Le produit qui a la surface plus importante a la
plus grande probabilité d’être choisi.
Les modèles compensatoires reposent sur l’hypothèse que la déficience d’une marque
sur un critère de choix peut, pour un consommateur, être compensée par sa supériorité
sur un autre critère.
Dans ce modèle encore appelé « attentes-valeurs »ou linéaire additif, (Fishbein, 1963).
On demande tout d’abord au consommateur d’évaluer chacune des marques sur les
critères considérés (croyances) et de préciser l’importance qu’il accorde à chacun de ces
critères (attentes).
On multiplie ensuite l’évaluation subjective de la marque (bi) sur le critère i et les
attentes à l’égard de ce critère (importance ai), puis on additionne les résultats ainsi
obtenus sur chacun des critères pour obtenir un score global de la marque.
Le produit choisi est celui qui obtient le meilleur score global selon une fonction
d’évaluation pondérée. Le score de chaque marque dépend de l’évaluation de chaque
attribut mais aussi de son importance.
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4-2-3-2- Les modèles compensatoires
(suite)
Exemple l’achat d’un téléphone portable , (samsung, techno, nokkia)
trois critères essentiels .
Prix: samsung(5); techno(7,5);nok (6,5)
Marque: samsung (8,5); techno(5,5);nok(6,5)
Design : samsung (9,0); techno(8,5); nok(9,0).
Importance de l’attribut: prix (30%); marque (40%); Design (20%).
Les scores des marques:
Samsung: (5*0,3)+(8,5*0,4)+(9*0,2) –
Techno
Nokkia
Quelle est la marque retenue?