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Chapitre I : La Réglementation des Opérations de Commerce Extérieur

I- Définition de la Notion de Résidence :


Régime Général : La réglementation des changes s'applique aux personnes en fonction
de leur résidence.
Résidents: Les personnes physiques ayant leur résidence habituelle en Tunisie et les
personnes morales établies en Tunisie.
Non-résidents : Les personnes physiques ayant leur résidence habituelle à l'étranger et
les personnes morales établies à l'étranger.
Outre les dispositions générales énoncées ci- dessus, la mise en application pratique appelle à
fixer les précisions supplémentaires suivantes :
A- Personnes Physiques
Sont considérées comme "résidents" :
- Les personnes physiques de nationalité tunisienne domiciliées en Tunisie;
- Les personnes physiques de nationalité tunisienne domiciliées hors de Tunisie depuis
moins de deux ans et pour lesquelles la qualité de non résident n'a pas été formellement
reconnue par la BCT;
- Les personnes physiques de nationalité tunisienne, fonctionnaires tunisiens en poste à
l'étranger ou y exerçant leurs fonctions pour le compte d'organismes internationaux,
quelle que soit la durée de leur séjour à l'étranger;
- Les personnes physiques de nationalité étrangère, domiciliées en Tunisie depuis deux
ans au moins, qui y possèdent le centre de leurs activités et pour lesquelles la qualité de
non-résident n'a pas été formellement reconnue par la BCT;
- Le conjoint d'un résident, ainsi que les enfants mineurs d'un résident qui sont à sa
charge, sauf décision contraire de la BCT.
Sont considérées comme "non-résidents ":
- Les personnes physiques de nationalité étrangère domiciliées hors de Tunisie;
- Les personnes physiques de nationalité étrangère domiciliées en Tunisie depuis moins de
deux ans et pour lesquelles la qualité de résident n'a pas été formellement reconnue par
la BCT ;
- Les personnes physiques de nationalité étrangère quelle que soit la durée de leur séjour
en Tunisie , fonctionnaires d'Etats étrangers en poste en Tunisie, personnel figurant sur
les listes diplomatiques ou fonctionnaires d'organismes internationaux en Tunisie . Il en
est de même pour celles de ces personnes exerçant un emploi en Tunisie dans le cadre
d'une convention internationale de coopération ;

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- Les personnes physiques de nationalité tunisienne domiciliées hors de Tunisie deux ans
au moins et qui y possèdent le centre normal et non provisoire de leurs activités.
Cas nécessitant la décision de la BCT :
Peuvent être considérées comme "résidents" par la BCT:
- les personnes physiques de nationalité étrangère, domiciliées en Tunisie depuis moins
de deux ans et dont le transfert en Tunisie du centre de leurs activités revêt un caractère
permanent et durable;
- les personnes physiques de nationalité tunisienne, domiciliées hors de Tunisie depuis
deux ans au moins et qui sont en mesure de justifier ou pour lesquelles la BCT estime
que l'établissement du centre de leurs activités hors de Tunisie revêt un caractère
temporaire.
Peuvent être considérées comme " non résidents" par la BCT :
- les personnes physiques de nationalité étrangère, domiciliées en Tunisie depuis deux
ans au moins et qui n'y possèdent plus le centre de leurs activités ;
- les personnes physiques de nationalité étrangère, domiciliées en Tunisie depuis deux
ans au moins et dont l'établissement du centre de leurs activités en Tunisie revêtent un
caractère essentiellement temporaire ;
- les personnes physiques de nationalité tunisienne, domiciliées hors de Tunisie depuis
moins de deux ans et dont le transfert, à l'extérieur, de leur centre d'activité, revêt un
caractère permanent et durable.
B - Personnes Morales :
Sont considérées comme "résidents" :
- Les personnes morales ayant leur siège en Tunisie et les personnes morales, quel que
soit le lieu de leur siège social, pour leurs établissements en Tunisie;
- Les personnes morales ayant une activité commerciale soumise à l'ouverture d'une
patente sont considérées comme "résidents" pour leurs établissements en Tunisie et
titulaires d'une patente.
Sont considérées comme "non- résidents" :
- Les établissements relevant de personnes morales dont le siège social n'est pas situé en
Tunisie, ayant en Tunisie une activité provisoire ayant trait à des prestations de services
au profit de résidents ou à la réalisation de travaux de toute nature, sauf décision
contraire de la BCT.
Régime Dérogatoire : Le statut de non résident est accordé aux organismes financiers
et bancaires travaillant essentiellement avec les non - résidents, crées sous forme de sociétés
anonymes de droit tunisien ou d'établissement en Tunisie de sociétés ayant leur siège social

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à l'étranger.Une option peut être prise pour ce statut par les entreprises totalement
exportatrices créées dans le cadre du code d'incitations aux investissements ou implantées
dans les zones franches économiques de Bizerte et Zarzis, ainsi que les sociétés de
commerce international, lorsque leur capital est détenu par des non-résidents tunisiens ou
étrangers au moyen d'une importation de devises convertibles au moins égale à 66% du
capital.

II-Le Régime et les Procédures des Opérations de Commerce Extérieur

A- Les Opérations D’importation

Toutes les importations sont libres sauf celles touchant à l'ordre public, l'hygiène, la
santé, la morale, la protection de la faune et de la flore et au patrimoine culturel. L'importation de
certains produits tels que quelques gammes de voitures demeure, à titre transitoire, soumise à
autorisation préalable. Les importations sont soumises à l'obligation de domiciliation auprès d'un
intermédiaire agréé.

Les produits bénéficiant du régime de la liberté de commerce extérieur sont importés sous
couvert d'un certificat d'importation accompagné des documents exigés par la réglementation en
vigueur. Les produits exclus du régime de la liberté sont fixés par liste arrêtée par décret ; ils sont
importés sous couvert d'une autorisation d'importation délivrée par le Ministère du Commerce.

Les entreprises totalement exportatrices de biens ou de services, ainsi que les entreprises établies
dans les zones franches économiques peuvent importer librement, sans formalités de commerce
extérieur, tous les produits nécessaires à leur production, sous réserve de leur déclaration en
douane.

B - Les Opérations D’exportation

Toutes les exportations sont libres sauf celles prévues dans une liste arrêtée par décret. Les
exportations de produits bénéficiant du régime de la liberté de commerce extérieur sont
effectuées sur présentation d'une facture définitive à la douane. L'exportateur doit domicilier la
facture imputée par la douane auprès d'un intermédiaire agréé au plus tard 8 jours après
expédition de la marchandise.

Les produits exclus du régime de la liberté sont exportés au vu d'une autorisation délivrée
par le Ministère du Commerce et domiciliée auprès d'un intermédiaire agréé.

III - Le Règlement des Opérations de Commerce Extérieur

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Le règlement financier des importations et des exportations s'opère par le biais des
Intermédiaires Agréés domiciliataires des titres de commerce extérieur et/ou des factures
définitives, établis conformément au décret n° 94-1743 du 29 août 1994 fixant les modalités de
réalisation des opérations de commerce extérieur. Il est effectué conformément aux stipulations
du contrat commercial et selon les conditions définies par la présente circulaire.
La domiciliation des titres de commerce extérieur, des factures définitives et des contrats
commerciaux dont le règlement ne répond pas aux conditions de la réglementation en vigueur est
soumise à autorisation de la Banque Centrale de Tunisie.
Cette autorisation peut être accordée soit pour des opérations ponctuelles par un visa du titre de
commerce extérieur ou de la facture définitive, soit pour un ensemble d'opérations effectuées par
un même opérateur au cours d'une période déterminée, les titres de commerce extérieur ou les
factures définitives devant dans ce dernier cas, comporter de façon apparente les références de
cette autorisation.
La demande d'autorisation doit être faite par l'intermédiaire Agréé qui, à cet effet, transmet à la
Banque Centrale de Tunisie les dossiers de commerce extérieur dès leur réception du Ministère
chargé du commerce lorsqu'il s'agit d'opérations soumises à autorisation d'importation ou
d'exportation, et dès leur dépôt par l'opérateur, lorsqu'il s'agit de produits bénéficiant du régime
de la liberté à l'importation et à l'exportation.
Après décision, la Banque Centrale de Tunisie retourne les dossiers l'intermédiaire Agréé qui
procède à leur instruction conformément à la procédure fixée par le décret n° 94-1743 susvisé.

A- OPERATIONS D'IMPORTATIONS

1 – LES ACOMPTES
L'Intermédiaire Agréé domiciliataire est habilité à procéder au règlement d'acomptes sous
réserve de l'émission, en faveur de l'importateur, d'une caution de restitution d'acomptes à
première demande par la banque du fournisseur non-résident.
L’émission de la garantie n’est pas exigée pour le règlement d’acomptes relatifs à l’importation
de produits liés à la production.

2 – PAIEMENT AVANT RECEPTION DE LA MARCHANDISE

Le règlement avant réception des marchandises est autorisé sous réserve de la justification de
l'expédition directe et exclusive des marchandises à destination de la Tunisie par :

- une lettre de voiture si le transport est effectué par la voie ferroviaire ou la voie routière,
- un connaissement direct de mise à bord sur un navire nommément désigné si le transport
est effectué par la voie maritime,

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- une lettre de transport aérien si le transport est effectué par la voie aérienne.
- un document de transport multimodal tel que défini par les règles et usances
internationales, pour le transport combiné,
- un récépissé postal ou un certificat d'expédition par poste, si le transport est effectué par
voie postale,
- Un récépissé de prise en charge par le transporteur ou par le transitaire ainsi qu'un
connaissement de réception au quai d'embarquement ne peuvent être acceptés par
l'intermédiaire Agréé domiciliataire comme document justificatif de l'expédition des
marchandises.

L'Intermédiaire Agréé domiciliataire procède aux transferts à concurrence de la valeur des


marchandises telle qu'elle apparaît sur les documents d'expédition. En tout état de cause, ces
transferts ne doivent pas excéder la valeur des marchandises telle que fixée sur le titre de
commerce extérieur y afférent.
3 - PAIEMENT APRES RECEPTION DE LA MARCHANDISE

Le règlement des importations doit être effectué après l'entrée effective des marchandises
justifiée par l'imputation douanière. L'Intermédiaire Agréé domiciliataire procède aux transferts
dans la limite des imputations douanières et du montant des factures définitives visées par la
douane.

B- LES OPERATIONS D’EXPORTATION

1-PAIEMENT AU COMPTANT

Les ventes au comptant peuvent être réglées par n'importe quel mode de règlement. Par vente au
comptant il faut entendre les ventes qui sont réglées au plus tard 30 jours après la date
d'expédition.

2 - PAIEMENT A ECHEANCE
Les ventes à crédit prévoyant des délais de règlement allant jusqu'à 360 jours à compter de la
date d'expédition de la marchandise, sont effectuées librement lorsqu'elles répondent à l'une des
conditions suivantes :
a) - Elles sont assorties d'une garantie de paiement émise par une banque non-résidente.
b) - Elles prévoient l'ouverture au profit de l'exportateur d'un accréditif irrévocable ou d'une
lettre de crédit stand by.

c) - Elles prévoient le paiement par une traite émise au nom de l'Intermédiaire Agréé
domiciliataire ou endossée à son profit et avalisée par une banque non-résidente. Sont toutefois

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dispensées de la condition de l'aval, les ventes effectuées par les Administrations, les
établissements publics, les entreprises à participation publique et les sociétés commerciales ayant
un capital de CENT CINQUANTE MILLE DINARS (150.000 Dinars) au minimum.

d) - Elles sont couvertes par une police d'assurance - COTUNACE.

Toute prorogation dans la limite autorisée des 360 jours du délai de règlement prévu par le
contrat commercial et tout changement du mode de règlement par un autre mode prévu par le
présent article doivent être portés à la connaissance de l'Intermédiaire Agréé domiciliataire au
plus tard le dernier jour de l'échéance initiale. L'Intermédiaire Agréé en informera la Banque
Centrale le 20 du mois suivant.

Les ventes à crédit prévoyant des délais de règlement supérieurs à 360 jours, sont soumises à
l'autorisation préalable de la Banque Centrale de Tunisie quel que soit le régime du produit.

IV - Les Titres de Commerce Extérieur

La réalisation et le règlement des opérations de commerce extérieur se font sous couvert


d’un titre de commerce extérieur ou de la facture définitive, sauf s’il est disposé autrement,
conformément à la législation en vigueur.

A- définition et présentation
Le titre de commerce extérieur est un document administratif, réservé au bénéficiaire et est par
conséquent incessible. Il est appelé certificat d’importation en cas d’importation d’un produit
libre et autorisation d’importation lorsqu’il s’agit d’un produit exclu du régime de la liberté. En
ce qui concerne les opérations d’exportation, les produits libres sont traités sous couvert de la
facture définitive. Pour les produits exclus du régime de la liberté, le titre de commerce extérieur
est dénommé autorisation d’exportation.
Le titre de commerce extérieur, appelé liasse unique, se compose de 3 exemplaires : l’exemplaire
marron destiné à l’intermédiaire agrée, l’exemplaire bleu destiné à la Banque Centrale de Tunisie
et l’exemplaire vert destiné à l’administration douanière.

B- la domiciliation & l’apurement

La domiciliation consiste à confier le titre de commerce extérieur à un intermédiaire agrée. Ce


dernier se charge du contrôle de l’opération conformément à la réglementation des changes en
vigueur. En cette occasion, la banque appose son cachet sur le titre de commerce extérieur et les

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factures jointes ainsi que le numéro et la date de domiciliation. L’intermédiaire s’engage
également à suivre l’opération jusqu’à sa réalisation (règlement et imputation douanière).
Pour les besoins de la domiciliation, le titre de commerce extérieur doit être accompagné d’un
contrat commercial (facture proforma, confirmation de vente ….) dont la date ne remonte pas à
plus de 3 mois. Le contrat commercial doit indiquer :
- les noms et les adresses de l’importateur et de l’exportateur,
- le code en douane,
- le numéro et la date de conclusion du contrat commercial,
- la désignation de la marchandise,
- le prix unitaire et le prix total,
- les quantités,
- le mode et le délai de règlement,
- le mode de livraison,
- le pays d’origine, de provenance et de destination,
- la clause de conformité de la marchandise aux normes internationales ou aux conditions
techniques convenues.

B- Nature, Produit, Désignation et Validité du Titre de Commerce Extérieur

REGIME DU PRODUIT DESIGNATION DU TITRE VALIDITE


Libre à l’importation Certificat d’importation 6 mois à partir de la date de
domiciliation pour exp. de la
Marchandise
Non libre à l’importation Autorisation d’importation 12 mois à partir de la décision du
ministère chargé du commerce
Régimes particuliers Autorisation d’importation
(compensation, sans paiement.) Admission temporaire
Libre à l’exportation Facture définitive 5 mois à partir de la date de
domiciliation pour apurement
Non libre à l’exportation Autorisation d’exportation 6 mois à partir de la décision du
ministère chargé du commerce
Régimes particuliers Autorisation d’exportation
(compensation, sans paiement.) Exportation temporaire

TUNISIE TRADENET
www.tradenet.com.tn

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Présentation de Tunisie TradeNet

La liasse unique et le réseau TradeNet ont été décidés par le Conseil Supérieur de l’Exportation
et de l’Investissement en 1997, et ce dans le cadre du programme de développement des
exportations.
A travers la simplification des procédures et l’instauration d’un Guichet Unique Virtuel mettant
en relation tous les intervenants dans les formalités du commerce international, la Tunisie entend
insuffler plus de compétitivité à l’entreprise tunisienne moyennant un gain de productivité
estimé à prés de 7%, selon les expériences étrangères, du fait de la réduction des coûts des
formalités administratives, du coût du transport et aussi d’un transit plus rapide des marchandises
à travers les ports.
La création de Tunisie TradeNet, qui s’est vue confier la gestion du réseau TradeNet, a été
décidée lors du Comité InterMinistériel du 27 mai 1999. La société Tunisie TradeNet, sous la
tutelle du Ministère des finances depuis Février 2002, présente un capital de 2 MD avec un
actionnariat public à hauteur de 87.5 %, son effectif est actuellement de 40 cadres dont 23
ingénieurs informaticiens.

Fiche signalétique :

• Raison sociale : Tunisie TradeNet


• Date de création : Février 2000
• Objet social : gestion d’un réseau spécialisé à valeur ajoutée reliant tous les intervenants
dans le commerce extérieur
• Capital actuel : 2000.000 dinars
• Répartition du capital:
¾ Secteur public : 87,75%
¾ Secteur privé : 12.25%
• Effectif : 40 cadres

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Le réseau TradeNet

De part son architecture technique, le réseau TradeNet (ou centre serveur de la liasse unique) qui,
il faut le souligner, n’est pas relié à Internet, permet d’instaurer des liaisons d’échange
électronique de données entre tous les intervenants dans le commerce extérieur et ce pour
rapprocher les prestations administratives des opérateurs à travers un Guichet Unique Virtuel.

Ainsi, le réseau assure :

- la diffusion et le routage électronique des différents formulaires soumis par un déclarant


auprès des intervenants concernés tels que la banque, les organismes techniques et la
Douane. Ainsi, un exportateur n'aura plus à se déplacer physiquement pour remettre sa
demande de Titre de Commerce Extérieur à sa banque ; sa demande est acheminée
électroniquement et de façon totalement sécurisée à travers la réseau de TTN.

- le recueil des réponses de ceux ci sur les dossiers soumis et les fait porter à la
connaissance des opérateurs concernés.

- Le paiement des droits et taxes douanières par virement électronique

Le réseau TradeNet, outil de gestion, permet aux différents intervenants du commerce extérieur
d’offrir des prestations en ligne au moindre coût.

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Les services de base actuellement opérationnels (services d’intermédiation documentaire) sont
les suivants :
Au niveau des banques :
¾ Certificat d'importation
¾ Autorisation d'importation
¾ Autorisation d'exportation
¾ Facture Définitive à l'export
¾ Document d'Admission Temporaire
¾ Importation Produits usagés
Au niveau de la douane :
¾ Dispense de Titre
¾ Déclaration des éléments relatifs à la valeur en Douane
¾ Déclaration en Détail de la Marchandise
¾ Demande de cession Demande refoulement
¾ Demande de destruction
¾ Demande D41
¾ Demande de Privilège fiscal
¾ Fiche technique (A. temporaire
¾ Paiement des droits et taxes Demande d’annulation DDM
Au niveau des administrations :
¾ Autorisation de Mise à la Consommation
¾ Autorisation Provisoire d’Enlèvement
Une liste des services annexes (services d’ingénierie informatique, service de formation,…)
ainsi que des services programmés est fournie au niveau de la partie annexe.
Pour se connecter à ce réseau, Tunisie TradeNet a défini pour chaque catégorie d’acteurs des
modes de connexion adaptés à leur infrastructure logicielle et matérielle et fondés sur une
technologie de pointe : le mode WEB et le mode EDI.
Le mode Web, qui s’appuie sur l’utilisation d’un navigateur standard et d’une ligne RTC, est
dédié aux clients ne disposant pas d'une application informatique qui traite les opérations du
commerce extérieur comme c’est le cas des PME.
Le mode EDI est par contre destiné aux entreprises et organismes qui en disposent et qui
souhaiteraient mettre en place des liaisons d’échange automatisées entre leurs systèmes
d’information et le système de la liasse unique.

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Les partenaires et utilisateurs du réseau TradeNet

Toutes les facilités proposées par TradeNet, ont pu se concrétiser grâce à l’adhésion des
principaux intervenants dans la chaîne des procédures liées au commerce extérieur.
TradeNet compte parmi ses principaux partenaires les départements et les organismes suivants :
¾ La Direction Générale des Douanes ;
¾ Le Ministère du Tourisme, du Commerce et de l’Artisanat ;
¾ La Banque Centrale ;
¾ Les Banques commerciales ;
¾ Les Organismes techniques relevant de plusieurs Ministères ;
¾ L’OMMP ;
¾ La STAM
Les services du guichet unique s’adressent aux :
¾ Entreprises d’import export
¾ Transitaires
¾ Commissionnaires en douane
¾ Transporteurs
¾ Communauté portuaire

Les Services offerts par Tunisie TradeNet

ƒ Service de base : intermédiation documentaire

Ce service permet au déclarant de saisir à partir d’un micro-ordinateur les différents types de
déclarations tels que le titre de commerce extérieur (TCE), la déclaration en détail de
marchandises (DDM), les documents de contrôle technique (DCT) etc., de les soumettre aux
agences bancaires ou aux départements concernés et de recevoir les réponses à ces
déclarations dans les plus brefs délais.

Il permet également le paiement à distance des droits et taxes douanières par virement
bancaire électronique.

ƒ Assistance et accompagnement des clients

A travers une équipe d’ingénieurs, Tunisie TradeNet assiste ses clients pour la mise en
service et la soumission des documents à travers le réseau.

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ƒ Formation

Dans le but d’initier les abonnés à l’utilisation de de ce service, des sessions de formation sont
organisées dans le centre de formation TradeNet (centre agréé).

ƒ Prestations d’ingénierie informatique


Tunisie TradeNet développe des Modules d’interfaçage pour les entreprises souhaitant se connecter en
mode EDI.
Elle a également développé :

- des applications métiers telles que l’application transitaire, l’application gestion


manifeste international, l’application gestion manifeste maritime, l’application
gestion manifeste aérien et l’application magasin cale
- Des applications de gestion des prêts de la banque mondiale pour des organismes
étatiques
- des solutions pour la signature électronique
ƒ Commercialisation de logiciels en rapport avec son activité
Tunisie TradeNet commercialise des logiciels de messagerie X400 et traducteurs EDIFACT
(TX2-Mailmax). Ces logiciels sont destinés aux utilisateurs qui envisagent une connexion en
mode EDI.
ƒ Accès à SINDA
Pour les entreprises qui ne disposent pas d’ « agrément SINDA » et qui souhaiteraient effectuer
leur Déclaration en Détail des Marchandises à travers notre réseau, Tunisie TradeNet est
habilitée à accomplir à leur place la procédure administrative qui leur permet d’obtenir cet
« agrément » pour accéder à SINDA via TradeNet.

Les Avantages offerts

Aux banques
Le réseau TradeNet constitue pour le secteur bancaire une solution e-banking étant donné qu’il
lui donne la possibilité d’offrir à distance à ses clients les services suivants :

¾ Le dépôt du titre de commerce,


¾ La domiciliation du titre de commerce,
¾ La domiciliation des la facture définitive à l’export,
¾ L’admission temporaire,

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¾ La remise de l’imputation douanière du titre de commerce qui sera reçue directement
de chez la douane,
¾ Le virement électronique et l’avis d’opération.

Ainsi le réseau TradeNet permet à la banque d’être en liaison directe avec la BCT et la
Direction Générale des Douanes pour la remise et la réception des imputations.

D’autres évolutions ont été déjà identifiées telles que :

¾ La mise en réseau de toutes les agences qui pourraient traiter les titres de commerce et
autres documents en liaison avec le siège à travers TradeNet et ce, au cas où les
agences ne sont pas encore sur un réseau intranet propre à la banque,

¾ L’échange de connaissement avec les banques étrangères,

¾ L’accès aux tables des nomenclatures à jour,


¾ Le téléchargement des imputations de tous les TCE domiciliés par la banque.

Aux entreprises :

En adhérant au réseau TradeNet, les entreprises et les professionnels du transit seront en


mesure de :

¾ Communiquer à distance avec les différents intervenants dans les formalités de


commerce extérieur, de change et de transport.

De ce fait, plus besoin de :

ƒ se déplacer pour déposer les dossiers ni pour s’enquérir de l’évolution de leur


traitement ni pour récupérer les visas et les autorisations ; tout cela s’effectue à
distance grâce aux échanges électroniques effectués avec les interlocuteurs et au
service de consultation offert permettant de suivre à la trace chaque dossier déposé
ƒ se déplacer vers la banque pour présenter les imputations douanières sur le titre de
commerce ou sur les factures définitives à l’export.
ƒ déposer un dossier comportant les autorisations administratives : titre de commerce ou
autorisation de mise à la consommation et ce, grâce aux liaisons instaurées par
TradeNet entre tous les intervenants qui font que des copies des dites autorisations sont
acheminées directement vers le système SINDA de la douane. Ainsi l’agent des

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douanes est assisté par l’application informatique pour la vérification des autorisations
nécessaires à l’admission des marchandises.

¾ Recevoir une réponse dans des délais plus courts car les dossiers seront intégrés
directement dans le système informatique de chaque intervenant ce qui évite:

ƒ les files d’attente aux guichets


ƒ le traitement manuel des agents de guichet
ƒ le traitement manuel pour la prise de décision sauf cas particuliers.

¾ Réduire les coûts relatifs aux déplacements, à l’achat de la liasse papier, aux timbres
fiscaux,……
¾ Disposer d’un outil de gestion permettant le traitement automatisé et l’archivage des
dossiers de commerces extérieur :
ƒ Accès et suivi de tous les dossiers traités à travers TTN
ƒ Récupération des données saisies lors de précédents dossiers pour

Créer par copie un nouveau dossier du même type ( TCEÆTCE) ou d’un autre type
(TCE Æ DDM)

¾ Disposer, à travers le service consultation, d’un accès à une base d’information mise à jour
permettant la collecte de toutes les informations sur l’article importé ou exporté
(réglementation, droits et taxes,…), ainsi que la consultation des imputations sur les titres de
commerce extérieur.
¾ Disposer d’un moyen de paiement électronique qui permet d’effectuer toute opération de
virement à partir d’un seul point d’accès sécurisé à partir des différentes banques et pour des
virements multiples avec possibilité de plusieurs signatures.

Abonnement

Pour bénéficier des services du Guichet Unique Virtuel des formalités du commerce
extérieur et de transport (24h/24 et 7j/7), il suffit de :

- s’abonner au réseau TradeNet,


- s’initier à la saisie des formulaires électroniques,
- disposer d’un scanner (pour scanner les pièces jointes),
- disposer d’une ligne téléphonique pour y connecter le PC.

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Chapitre II : LES INCOTERMS

I / PRESENTATION GENERALE

Le vocable «incoterm », Contraction "d'INternational commercial TERMS", désigne les règles


officielles de la Chambre de commerce internationale (CCI) qui déterminent les obligations
réciproques du vendeur et de l'acheteur dans le cadre d'un contrat d'achat / vente international.
Les termes commerciaux sont d'une grande importance parce qu'ils définissent les conditions de
vente notamment en ce qui concerne :
• La façon de procéder pour le transport de marchandises du vendeur jusque chez
l'acheteur.
• La façon de procéder en ce qui a trait au dédouanement des marchandises à l’exportation
et à l'importation.
• Qui paie quoi et à quel moment?
• Où commencent et s'arrêtent les obligations du vendeur et de l'acheteur?
• Où commence et s'arrête le risque pour le vendeur et l'acheteur?

En d'autres mots, choisir d'utiliser les INCOTERMS lors d'achat ou de vente, s'est choisir de
déterminer à l'avance qui paiera pour le transport, l'assurance, les frais de chargement ou de
déchargement des marchandises, les formalités douanières, les droits et les taxes à l'exportation
ou à l'importation.
Chaque INCOTERM définit les obligations précises du vendeur et de l'acheteur et détermine le
moment de transfert des frais et le moment de transfert du risque.
Les termes commerciaux couramment utilisés pour fixer les modalités de livraison dans le cadre
d’une vente internationale peuvent revêtir des significations différentes selon le droit applicable
au contrat. Dans un souci d’harmonisation, la Chambre de Commerce Internationale établit
depuis 1936 des règles d’interprétation uniforme de ces principaux termes, dont une nouvelle
version a été établie en 2000.
Chacun des Incoterms de la Chambre de Commerce Internationale détermine le lieu où le
vendeur doit livrer, au sens juridique, les marchandises à l’acheteur. En ce point, les frais, les
risques et diverses missions sont normalement transférés du vendeur à l’acheteur (avec des
exceptions pour certains termes en vertu desquels le transfert des coûts et celui des risques ne
coïncident pas).

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II / LES CARACTERES DES INCOTERMS

A - Caractère facultatif

Les Incoterms de la chambre de commerce international sont des outils mis à la disposition des
opérateurs internationaux pour faciliter la rédaction de leurs contrats et définir d'une manière
commune les engagements de chaque intervenant. Cependant, les parties contractantes ont la
possibilité de ne pas se référer aux incoterms tels que définis par la chambre de commerce
international et définir autrement leurs engagements réciproques. Cela nécessitera, bien entendu,
des développements énormes et conduira parfois à des conflits d'interprétation. La pratique du
commerce international et notamment la rapidité dans la conclusion des contrats commerciaux
ont fait que les opérateurs recourent généralement à l'utilisation des incoterms de la chambre de
commerce international. Le caractère facultatif des incoterms est donc écarté en quelque sorte
par la pratique internationale et revêt simplement un aspect théorique. Toutefois, il faut signaler
que les incoterms n'ont pas la force de loi internationale.

B - Caractère général

Largement reconnus dans le commerce mondial, les Incoterms ne sont toutefois utilisés que si
les parties au contrat de vente le souhaitent. De plus, ils côtoient une multiplicité de coutumes et
d'usages commerciaux locaux et «concurrencent» les termes américains des «Revised American
Foreign Trade Definitions» de 1941 qui, eux, font une plus grande place aux modes de transports
maritimes pour des raisons tenant à la géographie, alors que les Incoterms font un plus grand
usage des modes de transport routiers ou multimodaux. Mais dans l'ensemble, on peut constater
que les Incoterms sont désormais bien utilisés en Europe, en Asie et dans les pays de l'Est, ce qui
augmente considérablement leur sphère d'influence et leur acceptation par des partenaires
commerciaux dans des zones moins connues.

C - Caractère universel

Les traductions officielles des incoterms en plusieurs langues (texte en langue anglaise
est le texte original et de référence) ont facilité leur compréhension et leur utilisation par un
grand nombre de commerçants. Actuellement, les incoterms sont utilisés en Europe, en Afrique,
au proche et Moyen Orient, en Asie, en Chine et bien en d'autres pays de la planète. La seule
exception, ce sont les Etats Unis d'Amérique qui disposent de leurs propres "trade terms". Mais,
faut-il indiquer qu'un rapport de la chambre de commerce international signale que les incoterms
sont en train de surpasser les "trade terms" américains.

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D - Caractère international

Eléments essentiels de la logistique du commerce international, les «International Commercial


Terms» ou Incoterms sont d'origine européenne et plus particulièrement anglo-saxonne. Ils sont
le résultat d'un long travail de codification effectué depuis les années 30, par la Chambre de
Commerce Internationale (ICC en anglais) située à Paris. La dernière version de ces Incoterms
date de 2000. Leur intérêt réside dans le fait qu'ils représentent un langage commun des
acheteurs et vendeurs, en leur permettant de répartir clairement les obligations, les coûts et les
risques sur les marchandises pendant la période de leur acheminement jusqu'à la livraison. On
peut donc savoir qui, de l'acheteur ou du vendeur, devra prendre en charge et à ses risques les
prestations logistiques relatives à l'emballage, au chargement, à l'empotage et au dépotage, au
groupage et au dégroupage, aux formalités douanières, au mode de transport, au dédouanement,
à l'assurance, à la garde, au dépôt et à l'entreposage des marchandises. De ce fait, la
responsabilité de chacun sera-t-elle déterminée à l'avance, ce qui permettra de limiter le potentiel
des litiges et des risques avant d'engager les opérations.
Les incoterms ne sont utilisés que dans les contrats internationaux. Les transactions à l'intérieur
d'un même pays ne peuvent se référer aux incoterms. D'ailleurs, le rôle que jouent les incoterms
est plus prépondérant dans le commerce international que le commerce national.

III / LE ROLE DES INCOTERMS

Les Incoterms permettent de répondre à des questions pratiques importantes :


K Qui supportera le risque de perte ou de détérioration de la marchandise pour une cause
étrangère aux parties : le vendeur, auquel cas l’acheteur serait libéré de son obligation de
payer le prix, ou l’acheteur, auquel cas il resterait, malgré la perte ou la détérioration,
redevable du prix?
Durant le transport, les marchandises encourent des risques multiples. Ces risques sont
communément connus sous le nom d’avarie.
On parle d'avaries particulières lorsque la marchandise subit des pertes, des manquants ou des
détériorations lors du transport, durant l'entreposage ou au moment de la manutention de la
marchandise à quai ou en cale.
Les avaries sont dites communes lorsque le capitaine du navire décide de sacrifier une partie de
la marchandise sauver le navire.
Enfin, on parle d'avaries exceptionnelles lorsque la marchandise subit des dégâts suite à des
guerres, des émeutes, des grèves……….

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Κ Qui paiera le transport et les autres frais accessoires (emballage, chargement, formalités
douanières, déchargement, stockage, droits et taxes, assurance, établissement des documents) ?
Κ Qui accomplira les formalités douanières et documentaires nécessaires (licences
d’exportation et d’importation, certificats d’origine, factures consulaires, documents de
transport, etc.) ?

IV / LA STRUCTURE DES INCOTERMS

Pour une meilleure compréhension, les incoterms sont classés en quatre familles
Commençant par l'incoterm mettant à la charge du vendeur le minimum d'engagement et
terminant avec l'incoterm qui met le maximum d'engagement à la charge du vendeur.

A- Les quatre groupes d'incoterm

Il y a treize INCOTERMS différents divisés en quatre groupes distincts. Chaque groupe définit
les obligations du vendeur et de l'acheteur.

LA FAMILLE E
Elle comprend un seul incoterm :

EXW = A L'USINE

LA FAMILLE F
Elle comprend trois incoterms :

FCA= FREE CARRIER = FRANCO TRANSPORTEUR

FAS = FREE ALONG SIDE SHIP = FRANCO LE LONG DU NAVIRE

FOB = FREE ON BOARD = FRANCO à BORD

LA FAMILLE C

Elle comprend quatre incoterms :

CFR = COST AND FREIGHT = COUT ET FRET

CIF = COST, INSURANCE AND FREIGHT = COUT, ASSURANCE, FRET

CPT = CARRIAGE PAID TO = PORT PAYE Jusqu’à

CIP = CARRIAGE AND INSURANCE PAID TO = PORT PAYE, ASSURANCE COMPRISE,


JUSQU 'A

LA FAMILLE D

Elle comprend cinq incoterms :

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DAF = DELIVERED at FRONTIER = RENDU FRONTIERE

DES = DELIVERED EX SHIP = RENDU EX SHIP

DEQ = DELIVERED EX QUAY = RENDU A QUAI

DDU = DELIVERED DUTY UNPAID = RENDU DROITS NON ACQUITTES

DDP = DELIVERED DUTY PAID + RENDU DROITS ACQUITTES

B - Incoterm vente au départ / vente à l'arrivée

L'un des rôles des incoterms est de nous renseigner sur le lieu de transfert des risques. A
ce sujet, la distinction entre incoterms de vente au départ et incoterms de vente à l'arrivée est très
importante. En effet, pour la vente au départ c'est l'acheteur qui assume les risques du transport
principal. En revanche, la vente à l'arrivée laisse les risques du transport à la charge du vendeur.

Les incoterms de vente au départ sont au nombre de huit. Il s'agit de :

EXW ……………………………………………....groupe E
FCA…FAS…FOB…………………………. …….groupe F
CFR….CIF….CPT….CIP………………………. groupe C

Les incoterms de vente à l'arrivée sont au nombre de quatre. Il s'agit de :

DES…..DEQ….DDU…DDP…………………….groupe D

L'incoterm DAF est considéré un incoterm de vente au départ si la frontière convenue est celle
du pays d'exportation et un incoterm de vente à l'arrivée si la frontière convenue est celle du pays
d'importation.
LE TRANSPORT PRINCIPAL EST LA FRACTION DE
TRANSPORT INTERNATIONAL TRAVERSANT UNE
FRONTIERE SANS RUPTURE DE CHARGE

C- Incoterm et mode de transport

On distingue sept modes de transport:

9 Voies navigables intérieures


9 Mer
9 Air
9 Fer
9 Route
19
9 Postes
9 Oléoducs
9 Transport Multimodal

Seront présentés dans les tableaux suivants, le sigle de chaque incoterm, sa signification
et le mode de transport correspondant.

Sigle Signification Transport


Ex Works
EXW Tous
A l'usine

Sigles Signification Transport


Free Alongside Ship
FAS Franco le long du Mer
navire
Free Carrier
FCA Tous
Franco transporteur
FOB Free On Board Mer

Sigles Signification Transport


Cost an Freight
CFR Mer
Coût et fret
Cost, Insurance,
CIF Freight Mer
Coût, assurance, fret
Carriage Paid To
CPT Tous
Port payé jusqu'à
Carriage Insurance
Paid
CIP Tous
Port payé assurance
jusqu'à

Sigles Signification Transport


Delivered At Frontier
DAF Terre
Rendu frontière
Delivered Ex Ship
DES Mer
Rendu ex-ship
Delivered Ex Quay
DEQ Mer
Rendu à quai
Delivered Duty
Unpaid
DDU Tous
Rendu droits non
acquittés
Delivered Duty Paid
DDP Rendu droits Tous
acquittés

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D- les obligations du vendeur et de l'acheteur

A. obligations du vendeur B. obligations de l'acheteur


A1 fourniture de la marchandise B1 paiement du prix
Conformément au contrat
A2 licences, autorisations B2 licences, autorisations
Et formalités
A3 contrats de transport Et d'assurance B3 contrats de transport Et d'assurance

A4 livraison B4 prix de livraison


A5 transfert des risques B5 transfert des risques
A6 répartition des frais B6 répartition des frais
A7 avis donné à l'acheteur B7 avis donné au vendeur
A8 preuve de livraison, document B8 preuve de livraison, document de
transport ou données inf. équivalentes transport ou données inf. équivalentes
A9 vérification, emballage et marquage B9 inspection de la marchandise
A10 autres obligations B10 autres obligations

E- incoterms et transfert de propriété

Une des erreurs les plus commises sur les incoterms est de croire qu'ils définissent le
transfert de propriété. Il est vrai qu'ils ont bien défini le transfert des risques et le transfert des
frais mais ils n'ont jamais abordé la question du transfert de propriété. Il faut remarquer que pour
certaines opérations, les incoterms interviennent bien avant le transfert de propriété. C'est le cas
des usines vendues clés en main où le transfert de propriété s'opérera au moment de la signature
du protocole de réception. Le transport des marchandises, concernés par les incoterms, a été déjà
réalisé.
Il est à préciser que les incoterms restent muets sur la question de transfert de propriété
parce que les législations des différents pays restent disparates sur ce sujet. A titre d'exemple, le
droit britannique ne reconnaît le transfert de propriété qu'après livraison et paiement. Les deux
conditions sont donc cumulatives. Le consentement des parties sur la vente et l'achat ne suffit pas
à lui seul. Contrairement au droit britannique, le droit français reconnaît le transfert de propriété
dés que les parties ont convenu de la chose et du prix quoique la marchandise n'ait pas été livrée
ni le prix payé. Quant au droit tunisien, il est stipulé que l'acheteur acquiert de plein droit la
propriété de la chose vendue dés que le contrat est parfait par le consentement des parties.

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Chapitre III : LES RISQUES DANS LES OPERATIONS
INTERNATIONALES

I- LE RISQUE COMMERCIAL
C'est principalement l'incapacité financière temporaire ou définitive de l'acheteur à payer le
montant de la transaction qu'il s'était engagé à régler dans les délais convenus. Ce peut être
également un litige portant sur la qualité des marchandises ou la non exécution d'une des clauses
du contrat, que cette contestation soit fondée ou non.
Ce risque est identique à celui du commerce local. Il est apprécié différemment du côté
exportateur ou du côté importateur.
1 - Pour l'exportateur
- Défaut de paiement
L’acheteur est dans l'attente de payer la facture qu'il n'a pas reçue, qui a été égarée ou parce que
une mention est erronée, les prix ou les quantités etc. ... ne correspondent pas à l'expédition, un
avoir est attendu. Il manque la signature d'une personne autorisée. Le paiement se fera en retard.
- Défaillance du débiteur
L'acheteur peut traverser momentanément une passe de trésorerie difficile et n'est pas en mesure
d'exécuter le paiement dans le délai convenu, il demande une prorogation de l'échéance. Le
paiement peut être compromis si il n'y a aucune amélioration financière.
- Règlement judiciaire
L’acheteur a été déclaré en cessation de paiement, il est insolvable, la liquidation judiciaire a été
prononcée, la société sera dissoute. La dette de l'exportateur ne sera payée qu'après celle des
créanciers dits « prioritaires » - salariés, organismes sociaux, douane, etc.
L'exportateur a très peu de chances de recouvrer ne serait ce qu'une partie du montant de la
facture qui lui est due.
Face à l'insolvabilité de l'acheteur, il existe peu de recours efficaces si l'exportateur n'a pas mis
en Place une sécurité de paiement avant il exécution du contrat auprès d'une banque, Ou s'il n'a
pas souscrit une assurance auprès d'organismes spécialisés
2- Pour l’importateur
- Le non respect du contrat commercial
Comme en commerce local, c’est un risque auquel peut être confronté tout commerçant avec
quelques variantes dues au commerce international.
- Délai d'expédition
Il est généralement impératif que 1 importateur reçoive les marchandises dans le délai convenu
pour qu’elles soient mises à disposition des clients à la meilleure époque de vente. Tout retard

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de livraison peut entraîner soit la mévente, soit l’impossibilité d’importer les marchandises, la
date mentionnée sur l’autorisation d’importation étant échue.
- Livraisons partielles
Quand les expéditions sont envoyées à tort de manière fractionnée et que le transport est à la
charge de l'importateur, celui-ci ne peut bénéficier du tarif Privilégié convenu et réservé aux
expéditions par grosse quantité ou unité complète (conteneur complet)
- Quantité
C'est une livraison ayant un caractère définitif et inférieure en nombre à la quantité commandée.
Si l’importateur a déjà un carnet de commandes bien rempli et que son budget a été établi en
rapport avec le chiffre d'affaires escompté, Ou si des investissement ont été prévus ou réalisé, la
quantité non livrée lui fera gravement défaut par le manque à gagner.
- Conditions et délais de paiement
Malgré les stipulations du contrat commercial, l'exportateur décide unilatéralement de faire
payer ses marchandises au comptant. L'importateur sera obligé d’obtenir un crédit de sa banque
pour financer le paiement de ses marchandises avec un surcoût financier correspondant aux
intérêts qu'il aura à payer.
- Prix
Pour des raisons spéculatives ou climatiques etc... L’exportateur expédie les marchandises à un
prix différent de celui qui a été convenu.
L'importateur peut bien entendu refuser les marchandises et chercher un autre fournisseur, ce qui
implique un retard de ses propres ventes. Il peut choisir de payer les marchandises au nouveau
prix avec le manque à gagner qui en résulte.
- Conditions de livraison
Malgré le choix d'un moyen de transport ayant été sélectionné pour sa rapidité, les marchandises
ont été livrées par un moyen de transport plus lent entraînant un retard dans les livraisons.
- Assurances
Un Incoterm mal maîtrisé par les cocontractants peut avoir des conséquences désagréables. Il se
peut que les marchandises voyagent sans aucune assurance couvrant les risques du transport. En
cas d'avarie, elles seront remboursées au tarif maximum prévu par les conventions, l'indemnité
reçue ne correspondant pas forcément à la valeur réelle des marchandises.

- Qualité
Les marchandises ne faisant pas l'objet d'une norme ou d'une appellation d'origine précises,
peuvent être interprétées différemment et causer des déboires à l'importateur tant auprès de
l'administration (douane, répression des fraudes, etc.) que de sa clientèle.

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- Origine des marchandises
L'acheteur, ayant obtenu l'accord des douanes d'importer des marchandises d'un pays précis, ne
peut importer sans complication des marchandises d'un pays différent.
Les marchandises provenant d'un pays de la CEE ou de pays signataires d'accords préférentiels
bénéficient de droits de douane nuls ou réduits. S'il s'avère que l'origine des marchandises n'est
pas celle convenue, l'importateur devra supporter des frais supplémentaires imprévus.
- Conditions sanitaires
Les autorités du pays d'importation ont toujours la possibilité d'effectuer des contrôles dans leurs
laboratoires. En cas de résultats d'analyses différents de ceux mentionnés sur le certificat fourni
par l'exportateur, la consommation peut en être retardée, voire interdite.
- Risques financiers
L’importateur ayant envoyé un acompte à la commande, si l'exportateur n'exécute pas le contrat
prévu il sera difficile à l'importateur de récupérer son argent. Il est prudent de mettre en place des
cautions de restitution d'acompte pour pallier la non exécution des contrats.
- Non retrait des marchandises
L'importateur peut être confronté à l'impossibilité de retirer les marchandises du fait que le
document de transport réclamé par le transporteur ne lui est pas parvenu.
L’importateur est, malgré tout, mis en demeure de payer le montant de sa facture lorsqu'un crédit
documentaire a été mis en place.

II - LE RISQUE D'INTERRUPTION DE MARCHE


C'est le risque financier supporté entre le moment où le contrat est signé et celui où les
obligations des Incoterms ont été remplies.
Ce risque existe également quand les deux pays des cocontractants entrent en conflit politique
empêchant la livraison des marchandises déjà fabriquées, ou en cours de montage sur site.
1 - Pour l'exportateur
Ce risque existe lorsque les marchandises destinées à l'exportation sont en cours de fabrication
ou sont déjà terminées et que l'importateur ne désire plus recevoir ces marchandises pour une
quelconque raison.
S'il s'agit de marchandises spécifiques ou fabriquées sur mesure, il sera difficile, voire
impossible, pour l'exportateur de les revendre.
2 - Pour l'importateur
C'est un risque subi par l'importateur quand la marchandise est produite presque exclusivement
dans un pays donné, le vendeur peut alors profiter de sa position dominante pour refuser de lui
livrer la marchandise.

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III - LE RISQUE ECONOMIQUE
Il est fréquent qu'un vendeur doive se procurer des fournitures, des matériaux incorporables à sa
propre fabrication. Il tient compte de leur prix d'achat lorsqu'il établit son offre de vente. Il se
peut que le coût de ces matières augmente d'une manière imprévue (ex : crise du pétrole). Si le
contrat ne prévoit pas dans une des clauses "Hardship" une réévaluation du prix, l'exportateur
sera tenu d'honorer ses obligations, même à perte.

IV - LE RISQUE POLITIQUE
On appelle "risques politiques les risques résultant : d'une guerre, révolution, émeute, décision
gouvernementale faisant, entre autres, obstacle à l'exécution du contrat commercial, mais
également d'un non transfert de fonds entre banques centrales.
1 - Le non-transfert des fonds
a- La cessation de paiement
Le pays de l'importateur n'a plus de devises convertibles et reconnues par le monde économique
pour payer ses importations. L’acheteur a été débité par sa banque en monnaie locale. Pour être
réglé, il faudra attendre que ce pays ait effectué des ventes à l'étranger et qu'il ait reçu des
devises convertibles en échange.
Le pays d'importation peut, s'il a souscrit des emprunts internationaux, auprès des institutions
bancaires mondiales demander l'accord du Fonds Monétaire International (FMI) pour un
rééchelonnement de ses dettes.
b - La rupture des relations
Il s'agit d'un désaccord politique flagrant ou d'un état de guerre entre les pays des cocontractants.
La diplomatie réglera le conflit dans un délai plus ou moins long ce qui entraînera
obligatoirement des mobilisations de créances très coûteuses en agios.
2 - Catastrophes naturelles
Typhon, inondation, tremblement de terre, etc., ces événements majeurs entraînent un
dysfonctionnement de la vie économique d'un pays l'électricité est coupée, les unités de
production sont à l'arrêt les ventes à l'étranger ne se font plus, et par conséquent les devises
manquent pour payer les achats extérieurs. Les exportateurs du pays sinistré ne peuvent plus
faire face à leurs obligations contractuelles.
Il faut noter que le risque politique entraîne le plus souvent un retard indéterminé dans la
perception des fonds.

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Chapitre IV : LES PAIEMENTS INTERNATIOANUX
I- LE PAIEMENT CONTRE REMBOURSEMENT
Ce moyen de paiement présente l'avantage de la facilité. Il est utilisé principalement pour de
faibles montants. Il est prudent de ne l'utiliser, que si les relations d'affaires entre les deux
partenaires sont stables.
1. Sa technique
Le transporteur, sur instructions du donneur d'ordre, présente la marchandise au
destinataire, et reçoit en échange le moyen de paiement correspondant à la somme convenue.
2. Les intervenants
- L'expéditeur remet la marchandise au transporteur et, par lettre d'instructions, lui précise la
somme qu'il doit encaisser en échange de la remise des marchandises au destinataire.
- Le transporteur accepte le mandat qui lui est confié et exécute la mission.
- L’importateur reçoit, comme convenu, les marchandises, et se voit réclamer par le chauffeur la
somme correspondante.
3. la responsabilité
Le transporteur effectuant la livraison des marchandises est garant vis-à-vis du donneur d'ordre.
Si la marchandise a été livrée sans réclamation du montant convenu, le transporteur devient
Personnellement responsable du paiement de la transaction.
Il est également le garant des éventuels détournements de fonds de ses employés ou de ses
correspondants. Le transporteur est engagé uniquement Si la mention "contre remboursement »
figure expressément sur le contrat de transport.
Le transporteur a le droit de refuser cette mention. ll doit alors notifier son refus au client avant
le chargement des marchandises.
Le simple fait d'inscrire « contre remboursement" sur la facture attachée aux marchandises, ou
sur la facture remise au chauffeur, ne fait pas la preuve que ce moyen de paiement était convenu
entre le transporteur et l'expéditeur.
En cas de faute de la Part du Commissionnaire de Transport, le recours est soumis à la
prescription annale de l'article 108 du code de commerce.
Les transports effectués contre remboursement par des transporteurs maritimes, aériens ou
routiers, sont assujettis à la prescription attachée à la convention, généralement mentionnée dans
le contrat de transport proposé.
Le paiement d'une marchandise contre remboursement est indivisible, Le transporteur n'a pas le
droit d'effectuer des livraisons partielles en encaissant au prorata la marchandise livrée.

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4. L'encaissement
Le montant du remboursement doit, sauf exceptions prévues, être exprimé dans la monnaie
locale du pays de la livraison.
- Le montant peut être encaissé en numéraires à condition que le transporteur, ait manifesté son
accord au préalable et que les réglementations en vigueur dans le pays concerné soient
respectées.
- Le montant d'une expédition effectuée contre-remboursement peut être payé au moyen d'un
chèque bancaire, de deux manières:
o Le transporteur fait établir le chèque à l’ordre de l’expéditeur qui l'a mandaté
et le lui. adresse par courrier.
o Le transporteur encaisse le chèque et reversera le montant de celui-ci' dès que sa
banque aura crédité son compte.
En cas de chèque impayé, le transporteur est tenu d'en informer son client et d'attendre ses
instructions Sur la suite à donner. Il ne pourra être rendu responsable d'avoir livré les
marchandises.
Le transporteur n'est pas tenu de vérifier l'existence d'une provision sur le compte en banque de
l'émetteur du chèque avant de procéder à la livraison des marchandises.
La responsabilité du transporteur n'est nullement engagée si le destinataire des marchandises a
déjà émis, dans le passé, un chèque sans provisions pour lui payer des livraisons.
5. Les risques
- Le risque commercial
Cette technique a souvent reçu un accueil favorable auprès des utilisateurs mais il faut noter
qu'elle n'est pas sans danger, le risque commercial est toujours présent.
L’acheteur peut refuser les marchandises pour une raison quelconque. Ce serait considéré
comme une rupture de contrat, à la charge de l'expéditeur d'intenter un procès dont les frais
dépasseraient probablement le montant de la transaction.
Pour se prémunir contre le risque de chèque sans provisions, la précaution consiste à exiger
de la part de l'acheteur:
- un chèque certifié, ou un chèque de banque.
La demande doit en être faite au moment de la signature du contrat commercial, et le moment
venu, elle sera notifiée par écrit au transporteur qui le mentionnera sur le contrat de transport.
Le transporteur commettrait une faute s'il acceptait un simple chèque contrairement aux
instructions données.
- Le risque politique
Le paiement contre remboursement ne garantit pas le risque politique.

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Le paiement contre remboursement ne garantit pas :
9 Le risque commercial du chèque sans provision
9 Le refus de réception des Marchandises
9 Le risque politique de non transfert des fonds encaissés

II- L'ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE


Cette technique basée sur la fiabilité du réseau bancaire est utilisée pour des transactions
d'un montant modéré. Elle est souvent utilisée dans le cadre des Premières affaires entre
nouveaux partenaires.
L'encaissement documentaire assure au vendeur une protection meilleure qu'un simple
paiement contre facture, ou contre remboursement, pour autant que certains documents
obligatoires pour effectuer le retrait et le dédouanement, ne voyagent pas avec la marchandise,
mais figurent dans la liasse de documents remise par la banque.
Les avantages spécifiques de cette technique de paiement sont :
9 exécution administrative simplifiée,
9 remise « donnant donnant »,
9 faible coût.
1. Sa technique
C’est une technique de paiement par laquelle l’exportateur mandate sa banque pour recueillir,
par l’intermédiaire de son correspondant, le règlement ou l’acceptation au moment de la
présentation des documents d’expédition.
C'est un ensemble de documents préalablement convenus permettant de déclencher le paiement.

2. Les intervenants
- Le remettant ou donneur d'ordre
C'est l'exportateur, il remet les documents à sa banque et lui donne un ordre d'encaissement.
- La banque remettante
C'est la banque de l'exportateur.
Elle transmet les documents à une banque qui agira comme correspondant.
Cette banque sera chargée de l'encaissement dans le pays de l'acheteur suivant les instructions
portées sur l'ordre d'encaissement remis par l'exportateur.
- La banque présentatrice
C'est la banque chargée de l'encaissement.

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C'est une banque correspondante de la banque de l'exportateur. Elle encaisse le montant de la
facture, ou elle remet les documents contre signature d'un effet de commerce conformément aux
instructions reçues de la banque remettante.
- Le tiré
C’est l’acheteur.
Il paye le montant de la facture ou il signe une lettre de change.
Il reçoit en échange les documents qui lui permettront de retirer les marchandises et de les
dédouaner.
3. Son déroulement
1. L'exportateur expédie, comme convenu, les marchandises.
Il reçoit dit transporteur un document attestant la prise en charge et l'expédition (connaissement
etc.).
2. Il remet les documents à sa banque accompagnés d'une lettre d'instruction
3. La banque vérifie la présence des documents mentionnés sur la lettre d'instructions.
Elle expédie les documents à sa banque correspondante dans le pays de l'acheteur. (Celle-ci petit
être la banque de l'acheteur Si elle a convenance à travailler avec elle).
4. La banque correspondante prévient l'acheteur.
Suivant la lettre d'instructions, elle demande, en échange des documents, le paiement de la
facture ou l'acceptation de l'effet de commerce joint.
5. La banque correspondante envoie les fonds ou l'effet de commerce accepté à la banque de
l'exportateur.
6. La banque de l'exportateur crédite le compte de son client ou lui remet l'effet de commerce
accepté. Elle peut se charger de l'escompter à la demande de soi] client.

4. Les différentes formes d'encaissement documentaire


a – Documents contre paiement
La banque (banque présentatrice) est chargée de remettre une liasse de documents contre le
paiement du montant d'une facture généralement jointe.
Dès l'arrivée des documents la banque présentatrice située dans le pays de importateur
informe celui-ci qu'elle tient à sa disposition un certain nombre de documents. Elle invite
l'importateur à payer au plus vite.
Dans la pratique, l'acheteur attend souvent l'avis d'arrivée de la marchandise signifié par le
transporteur.
La qualité de tiré donne le droit à l'importateur de prendre connaissance des documents sur le
lieu de présentation avant de les payer.

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Par contre, sauf autorisation expresse du vendeur transmise par le canai bancaire, il n'est pas
autorisé à vérifier et contrôler la qualité des marchandises.
b – Document contre acceptation
Comme dans la remise document contre paiement, il s'agit de transmettre des documents par
l'entremise du canal bancaire. La banque désignée par l'exportateur, envoie l'ensemble des
documents qui lui ont été remis à une banque correspondante située dans le pays de l'importateur
avec instructions de ne s'en dessaisir que contre l'acceptation -d'une lettre de change. La date
d'échéance de la lettre de change est fixée conformément au libellé du contrat commercial.
Cette technique est utilisée dans le cas où le paiement est différé de 30-60-90 jours ou plus.
L'importateur entre en possession de la marchandise avant la date effective de paiement, Il peut
ainsi la revendre immédiatement pour se procurer les fonds nécessaires au paiement de sa dette.
Le vendeur accorde par ce biais un crédit à l'acheteur. En remettant à l'escompte l'effet de
commerce en sa possession, l'exportateur pourra bénéficier d'une rentrée immédiate. En cas de
non paiement à l'échéance de la part de son client, il sera obligé de rembourser sa banque.
L'acceptation de la lettre de change est matérialisée par la signature de l’acheteur.
Il existe de ce fait une créance reconnue, signée, mais il n'est pas toujours facile de la recouvrer
dans le pays de l'importateur.
Pour se couvrir l'exportateur doit demander le cautionnement de la banque de l'importateur
appelé "aval d'effet".
L'aval est concrétisé par la signature de la banque sur la lettre de change. Le risque commercial
sera couvert, seul le risque politique subsistera.
Il n'est pas toujours facile pour l'importateur d'obtenir l'aval de sa banque, en cas de refus c'est
petit être un signal de faiblesse financière de l'acheteur.

5. Les risques
L'acheteur peut, pour une quelconque raison, refuser d'honorer ses engagements, il est alors
difficile, voire impossible pour l'exportateur, de récupérer sa marchandise. Dans certains cas le
prix de son rapatriement peut s'avérer plus onéreux que son abandon sur place (appelé
délaissement).
Pour toute expédition à un nouveau client, avant de choisir la procédure de 1’
encaissement documentaire, le vendeur doit envisager la possibilité de trouver un autre client
potentiel, au cas oit l'acheteur refuserait de prendre livraison des marchandises. Pour ce faire il
faut être très prudent concernant le marquage des marchandises, et penser à la polyvalence des
destinations.

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Si la marchandise expédiée par mer, par avion, chemin de fer, camion, poste, ou par l'entremise
d'un auxiliaire de transport, est livrée directement chez le client, elle lui sera remise par le
transporteur, qu'il ait effectué ou non l'e paiement de la transaction. L'ordre d'encaissement ne
représente, ni plus ni moins, qu'un droit de recouvrement de créance.
Les solutions possibles:
a/ Les documents de transport doivent être établis, avec accord préalable, à l'ordre de la banque
présentatrice, dans le pays de l'acheteur. Dans ce cas l'importateur sera obligé de payer la
banque, contre l'échange de la liasse documentaire. La banque n'assume aucune responsabilité
vis-à-vis de la quantité ou de l'état des marchandises consignées à son nom.
b/ Les marchandises peuvent être tenues à la disposition de l'acheteur à destination, elles lui
seront remises contre présentation d'un bon à délivrer émanant d'une banque.
L'exportateur doit le préciser clairement dans sa lettre d’instructions au transporteur.
En cas de transport par route ou par Mer, Ou Par l'entremise d'un transitaire, il est possible de
prévoir que les marchandises ne soient délivrées que sur présentation du document de transport
original (il est impossible de demander cette clause à une compagnie aérienne ou au chemin de
fer).
L'exportateur doit demander le bon document au transitaire, Ou rédiger le document de
transport en conséquence. En cas de remise des marchandises sans ce document, le transporteur
sera tenu responsable.
Il peut s écouler un certain temps avant que l'exportateur soit crédité même si l'importateur a été
débité de la valeur des marchandises
La remise documentaire ne garantit pas le risque politique.

6. Le non-paiement
En cas de non paiement, la banque Présentatrice doit adresser immédiatement un avis à la
banque de l'exportateur, cette dernière doit donner de nouvelles instructions,
concernant le traitement des documents.
Au cas où la banque présentatrice dans le pays d'importation ne recevrait pas d’instructions 90
jours après l'envoi de son avis de non paiement, elle peut retourner l'ensemble des documents à
la banque remettante de exportateur.
7. Son cadre juridique
Le traitement des encaissements documentaires peut être régi conformément aux RUE brochure
522 publiée en 1995 par la Chambre de Commerce Internationale Si les parties contractantes y
ont fait une référence expresse.
Ces règles sont admises par la Plupart des établissements bancaires mondiaux.

31
Elles fixent les obligations, et les devoirs de chaque intervenant.
Dans leurs dispositions générales il est précisé que l'encaissement signifie le traitement de
documents par les banques selon les instructions reçues.
En aucun cas il ne s'agit comme le titre pourrait le laisser entendre de paiement ou d'avance de
paiement de leur part.

™ Le mot "DOCUMENTS" vise:


9 des documents financiers, effets de commerce, chèques, ou autres instruments analogues
utilisés pour obtenir le paiement d'une somme d'argent;
9 des documents commerciaux, factures, documents d'expédition, documents de propriété
oui d'autres documents pourvu qu'ils ne soient pas financiers.

™ L'expression « ENCAISSEMENT SIMPLE » s'entend pour un encaissement de


documents financiers non accompagnés de documents commerciaux.
™ L'expression « ENCAISSEMENT DOCUMENTAIRE » s'entend pour un encaissement
de documents commerciaux qu'ils soient accompagnés ou non de documents financiers.
Les parties intéressées sont:
9 LE DONNEUR D'ORDRE,
9 LA BANQUE REMETTANTE,
9 LA BANQUE PRESENTATRICF,
9 LE TIRE.
Il est indiqué que si une banque ne peut, pour une raison quelconque, se conformer aux
instructions données, elle en avisera immédiatement la partie qui lui a adressé l'ordre
d'encaissement.
Les lignes suivantes sont consacrées à l'analyse des "Règles Uniformes Relatives aux
Encaissements" brochure de la CCI n 522. En cas de litige pour quelque motif que ce soit seul
sera pris en compte le texte original de la brochure N°522.
- Les banques doivent agir de bonne foi, et avec un soin raisonnable. Les banques doivent
vérifier que les documents reçus paraissent correspondre à ceux énumérés dans l'ordre
d'encaissement et doivent aviser immédiatement en cas de document manquant.
Il n'y a pas d'obligation d'examiner les documents.
-La banque remettante peut utiliser comme autre banque, soit la banque nommée dans l'ordre
d'encaissement ou en l'absence d’unetelle nomination toute banque de son choix.
-Les banques n'assument aucune responsabilité en cas de retard ou de perte qui pourraient subir
dans leur transmission, tous messages, lettres ou documents, ni quant au retard, à la mutilation ou

32
autre erreur pouvant se produire dans la transmission de câbles, télégrammes, télex, ni quant aux
erreurs de traduction ou d'interprétation de termes techniques.
-Les banques n'assument aucune responsabilité en ce qui concerne les conséquences pouvant
résulter de l'interruption de leur propre activité, provoquée par des émeutes, troubles civils,
insurrections, guerres et tout cas de force majeure ou toute autre cause indépendante de leur
volonté, ainsi que par des grèves ou lock-out.
-Les marchandises ne doivent pas être envoyées directement à l'adresse d'une banque, ou placées
sous sa responsabilité, sans un accord préalable de la part de cette banque.
-Dans le cas de marchandises envoyées directement à l'adresse d'une banque, l'expéditeur
continue d'en assumer le risque et la responsabilité.
-Les documents doivent être présentés au tiré sous la forme dans laquelle ils ont été reçus.
-Dans le cas de documents payables à vue la banque présentatrice doit effectuer la présentation
au paiement sans délai.
-L'ordre d'encaissement doit préciser si les documents commerciaux seront remis au tiré contre
acceptation d'un effet ou contre paiement, à défaut les documents ne seront délivrés que contre
paiement.
-Les paiements partiels ne peuvent être acceptés que s'ils sont expressément autorisés dans
l'ordre d'encaissement.
-Les montants encaissés doivent être mis sans retard à la disposition de la banque ayant expédié
l'ordre d'encaissement selon les instructions. La banque présentatrice n'est pas responsable de
l'authenticité de toute signature du pouvoir de tout signataire d'apposer sa signature sur un billet
à ordre, ni un reçu, ou autre instrument similaire.
L'ordre d'encaissement doit donner des instructions précises concernant le protêt en cas de non-
paiement.
Toute commission et frais exposés par les banques, à l'occasion de toute action tendant à la
protection de la marchandise, seront supportés par le donneur d'ordre.
Les banques n'ont aucune obligations de' prendre des mesures quelconques concernant les
marchandises.
8. le bordereau d'instructions bancaires
Une bonne remise documentaire ne peut se faire sans avoir auparavant donnée des instructions
aussi complètes que possible à son banquier.
Il ne faut pas perdre de vue que dans une remise documentaire c'est l'exportateur qui mène le jeu,
par l'intermédiaire de sa banque celle-ci ne peut pas deviner les intentions du contrat, ou les
accords commerciaux qui ont été conclus.
Dès le départ des marchandises, il faut fournir les documents à la banque en indiquant:

33
- le nom du destinataire
- le nom de la banque de l'acheteur
(La banque de l'exportateur peut être en affaire avec celle-ci, et loger la remise à ses guichets,
cette solution est idéale en rapidité et fiabilité), - le lieu de livraison des marchandises
(Entrepôt transitaire - Mise à disposition de la banque présentatrice etc.), - les conditions de
vente les incoterms),
- les conditions de paiement (à vue - A X jours),
- la monnaie de paiement (le code ISO de la devise),
- la liste précise des documents joints (Facture - certificat d'origine - connaissement
maritime etc.)
- la remise des documents doit s'effectuer
ƒ Contre paiement comptant,
ƒ Contre signature d'une traite jointe,
- les modalités de paiement (dès le départ des marchandises ou à l'arrivée de celles-ci),
- les documents sont à envoyer (par courrier par avion, par rapide-post etc.),
- les frais d'envoi sont à la charge: (de l'exportateur - de 1’importateur).
- en cas de refus de paiement: faire dresser un protêt, le nom de la société à informer du
non paiement, l’information sera transmise par télex, courrier, etc.
- en cas de paiement: demander un avis de paiement, un avis d'acceptation de l'effet de
commerce,
- les frais de la banque remettante seront à la charge : de l'exportateur, de l'importateur
- les frais de la banque Présentatrice seront à la charge : de l'exportateur, de l'importateur
- en cas de refus de paiement des frais de la part de l’importateur : ne pas délivrer la
marchandise, ne pas délivrer les facturer à l'exportateur
- A réception des fonds : les créditer sur compte en devises, à effectuer le change

III- LE CREDIT DOCUMENTAIRE


Instrument privilégié du commerce international à court le crédit documentaire est un
véritable chef-d’œuvre de technique bancaire.
Simple dans les principes de base sur lesquels s il repose - essentiellement une séparation
stricte entre le contrat commercial sous-jacent et l'opération documentaire elle-même - il soulève
en pratique de nombreuses questions, dont les doctrines redoutables.
Il fournit une réponse adaptée au conflit d'intérêt existant entre l'acheteur et le vendeur
dans la vente internationale. La distance séparant les contractants, la diversité des systèmes

34
juridiques, les incertitudes politiques sont des sources de méfiance traditionnelles en matière
internationale.
L'acheteur souhaite recevoir la marchandise qu'il a commandée, le vendeur de son côté
souhaite en recevoir le prix. L'un et l'autre préféreraient une parfaite concomitance entre le
dessaisissement de la marchandise et la réception du prix. Cela est rarement possible.
Le crédit documentaire réalise, par l'intervention du système bancaire d'un ou de
plusieurs pays, un compromis acceptable pour chacun et adaptable aux principales situations,
grâce aux diverses modalités possibles (révocable, irrévocable, confirmé, non confirmé,
transférable, adossé, à vue, à paiement différé, etc.). Il implique que l'acheteur accepte de faire
confiance à des documents, qu'il choisira comme devant refléter au plus près l'exécution du
contrat que le vendeur se dessaisisse de la marchandise, avant paiement, mais contre promesse
bancaire conditionnée par la remise de documents.
A-DEFINITION
Le crédit documentaire est une technique de paiement par laquelle une banque s'engage,
d'ordre et pour compte de son client, l'acheteur, à régler le prix d'une marchandise contre la
remise de documents prouvant l'exécution des obligations du bénéficiaire, dans un délai fixé par
avance entre les parties.
La banque de l'acheteur se "porte garante" de son client en acceptant de payer les
marchandises à sa place.

Le crédit documentaire
C’est une technique de paiement fondée, sur la présentation de documents
conformes aux instructions reçues, et sur la moralité de la Banque

Il peut également servir de financement pour les deux parties:


- pour l'exportateur:
il peut faire mention d'avances,
il peut être payé dès l'expédition.
- pour l'importateur:
il peut faire partie de ligne de crédit, il peut être payable à échéance.

Chacune des étapes de la vie d'un crédit documentaire revêt, tant pour l'acheteur que pour
le vendeur, une importance capitale et doit être traitée avec le plus grand soin.
La moindre négligence peut entraîner de fâcheuses conséquences, et transformer une

35
opération commerciale qui s'annonçait plutôt bien, en véritable catastrophe financière.

C'est lors de la signature d'un contrat commercial que les parties contractantes doivent
porter la plus grande attention.
C'est à ce moment-là que doivent être prévus : le prix, les délais de livraison, les
conditions de transport et d'assurance, et les modalités du règlement.
C'est au cours de la négociation que doit être prise la décision que le paiement de la
transaction commerciale se fera par crédit documentaire.
C'est avant l'ouverture du crédit documentaire, que doivent être convenues toutes les
modalités de l'opération financière,
La réception d'un crédit documentaire outre son utilité financière fait également office de
confirmation de commande.
Aucun exportateur conscient des difficultés
du commerce international ne doit mettre en fabrication des produits s'il n'a pas reçu
le crédit documentaire prévu au contrat

B- CARACTERISTIQUES
* Un engagement conditionnel (conformité des Documents)
L’engagement de (des) banque(s) vis à vis du bénéficiaire est subordonné à la
présentation des documents conformes aux termes et conditions de la lettre de crédit ~.
* Droit du bénéficiaire (exportateur)
Le droit du bénéficiaire est autonome de:
• La relation qui lie la banque de l’importateur à son client.
Cette dernière est tenue d’honorer son engagement même en cas de défaillance de
L’importateur (difficulté financière, faillite, décès, cessation d’activité...)
• La relation qui lie l’exportateur à l’importateur.
La non conformité de la marchandise expédiée et lors de la prestation de service ne
peut être en aucun cas invoquée comme étant une réserve pour bloquer le paiement (
article3-4 RUUCD).
* Obligation du Banquier
La banque de l’importateur est obligée d’honorer sa promesse de paiement vis à vis du
bénéficiaire à la seule condition : conformité des documents aux conditions de la lettre de crédit
(article 9 RUUCD)

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CE QU'IL FAUT RETENIR DES PREMIERS ARTICLES:

- Le crédit documentaire est une transaction distincte de la vente.


- La vente ne concerne en aucune façon les banques, et ne saurait les engager.
- Les litiges concernant le contrat commercial doivent être réglés directement entre acheteur
et vendeur.
- Le crédit documentaire est une transaction de documents concernant des marchandises.
- C'est sur la seule base des documents que les banques décideront du paiement
- La banque n'est pas chargée de contrôler les marchandises.
- La banque doit vérifier l'apparence de conformité des documents.
- Le crédit doit clairement faire apparaître s'il est irrévocable.
- Le crédit doit clairement faire apparaître ses modalités de paiement.
- Il doit stipuler le lieu de son paiement.
- Le crédit doit indiquer la banque qui le négocie.

C- LES DIFFERENTES FORMES DU CREDIT DOCUMENTAIRE :


Pendant la négociation du contrat commercial, les parties en présence doivent
impérativement se mettre d'accord sur la nature du crédit documentaire, en fonction des risques
que l'on désire couvrir.
Il est très important de différencier les deux formes bien distinctes de crédits
documentaires.
a) Le crédit documentaire révocable
Cette forme de crédit documentaire comporte un engagement limité de la part de la
banque émettrice.
Ce crédit peut être à tout moment amendé (modifié) ou annulé sur simple décision de
l'acheteur donneur d'ordre, sans que le bénéficiaire n’en soit prévenu par avance.
Toutefois dès que le banquier a accepté les documents demandés, l'acheteur ne peut plus
modifier ou annuler le crédit documentaire révocable; Si les documents sont conformes, la
banque est obligée d'honorer sa signature.
Cette forme de crédit ne représentant qu'une sécurité de paiement relative, elle n'est
utilisée que dans certains cas particuliers, comme par exemple:
9 Cas de transactions ne pouvant faire l'objet de contestations
9 Marchandise déjà présente sur le territoire de l'acheteur, avec une qualité et des
documents connus d'avance

37
9 marchandises achetées flottantes,
9 Transactions entre filiales d'un même groupe,
9 Il peut être utilisé pour des échanges de produits de consommation courante, recherchés
par la clientèle, déjà expédiés et visibles dans un entrepôt,
9 La transaction doit être réalisée dans un pays politiquement stable.

Le crédit documentaire révocable ne garantit


Ni le risque commercial ni le risque politique

b) Le crédit documentaire irrévocable :


La banque émettrice s'engage à maintenir le crédit en vigueur sans possibilité de
modification ou d'annulation jusqu'à la date ultime de validité inscrite sur la lettre de crédit.
Il est émis par la banque de l'importateur, qui s'engage à payer le montant de la lettre de
crédit, à condition que les documents qui lui sont présentés soient conformes aux termes de
l'ouverture du crédit documentaire.
Le banquier ne peut annuler son engagement même si son client est en position
financière délicate ou en liquidation judiciaire.
Chaque modification apportée est subordonnée à l'accord de toutes les parties (acheteur,
vendeur, banque émettrice).

C'est un engagement ferme de la part de la banque émettrice.

Ce crédit est transmis dans le pays de l'exportateur par l'intermédiaire d'une banque
appelée "Banque Notificatrice" qui est chargée de notifier (prévenir) le bénéficiaire.
Elle transmet, après vérification, les documents à la banque émettrice.
Elle ne crédite le bénéficiaire qu'après avoir reçu les fonds de la banque émettrice, ce qui
peut prendre plus ou moins de temps, suivant le pays concerné. La banque notificatrice n'est pas
forcément une banque connue du bénéficiaire qui n'est pas obligée d'avoir un compte domicilié
dans cette banque.

La banque notificatrice ne prend aucun engagement de paiement.


Le crédit documentaire irrévocable ne garantit pas le risque politique

38
c) Le crédit documentaire irrévocable et confirmé
Ce crédit documentaire est confirmé par une banque dans le pays de l'exportateur. Elle
s'engage, au même titre que la banque émettrice, à effectuer le paiement dans les conditions
fixées dans le crédit documentaire.
La confirmation d'un crédit documentaire par une banque a plusieurs effets:
− Couverture d'une éventuelle défaillance financière de la banque émettrice,
− Couverture d'une défaillance économique du pays de l'acheteur,
− Garantie de paiement en cas d'opposition du pays de l'acheteur concernant le transfert
des fonds vers le pays du vendeur,
− Garantie de paiement en cas de retard causé par des mouvements populaires, grèves,
etc.
C'est une couverture des risques politiques, au sens le plus large du terme.
En acceptant d'ajouter sa confirmation à un crédit documentaire (ce qui veut dire qu'elle
peut refuser) la banque confirmatrice prend un engagement identique à celui pris par la banque
émettrice, elle prend un engagement personnel irrévocable de payer à vue, ou à l'échéance
convenue des documents conformes, son accord est requis pour toute modification apportée au
crédit documentaire.
Le bénéficiaire d'un tel crédit documentaire dispose d'une garantie maximum, qui se met
en place automatiquement, sans qu'il n'ait à intervenir en quoi que ce soit.
Il n'a pas de dossier complexe à établir ni de délais de carence à observer, comme c'est le
cas lorsqu'une assurance crédit est utilisée en garantie de paiement.
Il sera payé en totalité contrairement aux assurances, qui ne prévoient que le
recouvrement partiel de la créance.

Le crédit documentaire irrévocable et confirmé


est une couverture contre le risque commercial et le risque politique.

En ajoutant sa propre confirmation à un crédit documentaire, la banque confirmatrice


prend un risque non seulement sur la banque émettrice, mais surtout un risque sur le pays de
cette banque.
Pour ce faire, les banques accordent à leurs correspondants étrangers des lignes de
risques, qui rentrent dans une enveloppe globale de risques maximum décidée sur chaque pays.
Un exportateur désirant bénéficier d'un crédit confirmé sur un pays à risque a tout intérêt
à prendre contact avec sa banque, en même temps que se déroule la négociation commerciale, et

39
avant l'ouverture du crédit documentaire pour s'assurer qu'elle est prête à accéder à cette
demande.
D-LES INTERVENANTS DANS LE CREDIT DOCUMENTAIRE :
• Le donneur d'ordre
− C'est lui qui "ouvre" le crédit documentaire auprès d'une banque située en général dans le
pays d'importation ou de transaction.
− Il peut avoir à effectuer un dépôt d'avance au moment de l'ouverture du crédit. Sa banque
peut lui donner les documents immédiatement et, lui accorder un délai de paiement sur sa ligne
de crédit habituelle.
• La banque émettrice
− C'est elle qui lance l'opération en "émettant" le crédit documentaire conformément au besoin
de l'acheteur.
− C'est elle qui payera si les documents sont conformes.
• La banque notificatrice et éventuellement confirmatrice
− C'est elle qui prévient ou "notifie" le vendeur qu'un crédit documentaire est ouvert en sa
faveur.
− Elle est située dans le pays du vendeur.
− Elle s'engage à payer le montant du crédit si les documents sont conformes, même si un
événement politique survient entre les pays concernés.
− Elle transmet à l'exportateur l'original du crédit documentaire, de manière à ce qu'il respecte
les conditions inscrites.
− Elle vérifie la conformité des documents que lui remet l'exportateur.
− Elle effectue le paiement.
• Le bénéficiaire
− Il doit expédier la marchandise, et remplir toutes les conditions mentionnées sur le crédit
documentaire
− En cas de désaccord il doit demander une "modification" avant l'expédition.
− Il encaissera le montant du crédit documentaire.
Les Règles et Usances précisent les obligations des parties.
Lorsqu’une banque émettrice autorise ou invite une autre banque a confirmer son crédit
irrévocable, et que cette autre banque a ajouté sa confirmation, cette confirmation constitue un
engagement ferme de la part de la banque qui confirme, s’ajoutant à celui de la banque émettrice,
pour autant quel les documents stipulés soient remis et que les conditions au crédit soient
respectées.

40
Ces obligations sont :
9 Si le crédit est réalisable par paiement à vue : de payer ou de faire effectuer le paiement
9 Si le crédit est réalisable par paiement différé : de payer ou de faire effectuer le paiement
à la date ou aux dates déterminables conformément aux stipulations du crédit
9 Si le crédit est réalisable par acceptation : d’accepter les traites tirées par le bénéficiaire si
le crédit stipule qu’elles devront être tirées sur la banque confirmatrice, ou d’assumer la
responsabilité de leur acceptation et de leur paiement à échéance Si le crédit stipule
qu'elles devront être tirées sur le donneur d'ordre ou sur tout autre tiré stipulé dans le
crédit,
9 Si le crédit est réalisable par négociation: de négocier sans recours contre les tireurs et/ou
porteurs de bonne foi, la ou les traites tirées par le bénéficiaire, à vue ou à terme, sur la
banque émettrice ou sur le donneur d'ordre ou sur tout autre tiré mentionné dans le crédit,
autre que la banque confirmatrice.

E-LES DIFFERENTS MODES DE REALISATION DU CREDIT DOCUMENTAIRE


Il existe quatre modes de réalisation du crédit documentaire :
− Paiement à vue
− Paiement par acceptation
− Paiement différé
− Paiement par négociation
Chacune de ces 4 possibilités de réalisation d’un crédit documentaire comporte une technicité
différente avec des avantages spécifiques. Ces modes de réalisation de crédit ont été développés
en tenant compte de la complexité du règlement d’une opération de commerce international.
C'est ainsi de cette manière que le crédit documentaire permet de consentir à son client des
délais de paiement en toute sécurité.
1- Paiement à vue
Si la banque notificatrice est mandatée pour lever (payer) les documents, elle vérifie leur
conformité et règle l'exportateur.
Si la banque notificatrice n'est pas mandatée pour payer les documents, elle les vérifie et procède
à leur négociation. Elle peut dans ce cas accorder à l'exportateur une avance en attendant
l'encaissement définitif des fonds auprès du banquier émetteur.
a-Le paiement par acceptation
Le vendeur tire une traite, non pas sur son acheteur, mais sur une banque qui l'accepte en
échange des documents conformes. Cette banque peut être la banque émettrice ou, confirmatrice

41
en cas de crédit confirme.
Lorsque la traite est acceptée, le vendeur peut l'escompter auprès de sa banque ou attendre
l'échéance.
b- Le paiement différé

Une date de paiement du crédit est convenue au montant de la conclusion du contrat


commercial, entre l’acheteur, et le vendeur. Cette date d’échéance est clairement indiquée sur la
lettre de crédit. L’exportateur ne sera payé qu’à l’expiration de ce délai. Il peut avoir des
difficultés à mobiliser sa créance en cas de besoin de trésorerie.

2- Le paiement par négociation


La banque notificatrice n'ayant pas pouvoir de régler un paiement à vue peut effectuer une
négociation : elle achète les documents au bénéficiaire du crédit et les revend ensuite à la banque
émettrice. Comme rémunération de son service, elle prélève sur le bénéficiaire du crédit, une
commission et des intérêts débiteurs pour un nombre de jours correspondant sensiblement à
l'envoi des documents à la banque émettrice et au retour des fonds.
C'est en fait l'escompte d'un effet de commerce présenté par l'exportateur, avec des documents
conformes aux termes d'une lettre de crédit.Une banque peut parfaitement escompter un effet tiré
sur un tiers ou sur elle-même.
Cet escompte n'est pas extérieur au crédit documentaire car une lettre de change est en
circulation, contrairement au crédit à paiement différé.

3-Lieu d'utilisation et de paiement du crédit


Le lieu d'utilisation du crédit et le lieu de paiement peuvent être différents. Un crédit
documentaire peut être par exemple valable en France pour la présentation des documents,
jusqu'à une certaine date, le paiement ne s'effectuant, que lorsque les documents sont entre les
mains de la banque émettrice.
Ces détails doivent êtres précisés dans la rédaction de la lettre de crédit.
Les Règles et Usances indiquent :
« Tout crédit doit clairement indiquer s'il est réalisable par paiement à vue, par paiement différé,
par acceptation ou par négociation. »
« Tout crédit doit désigner la banque (banque désignée) autorisée à effectuer la paiement
(banque qui paie) à accepter les traites (banque qui accepte) ou à négocier (banque négociatrice)
sauf si le crédit autorise la négociation par n'importe quelle banque (banque négociatrice) ».
« En désignant une banque autre qu’elle-même ou en autorisant la négociation par n'importe
quelle banque ou en autorisant ou en invitant une banque à ajouter sa confirmation, la banque

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émettrice permet à cette banque d'effectuer le paiement, d'accepter ou de négocier, selon le cas,
contre des documents présentant l'apparence de conformité avec les conditions du crédit et
s'engage à rembourser cette banque conformément aux dispositions des présents articles"

F-OUVERTURE D'UN CREDIT DOCUMENTAIRE IRREVOCABLE ET CONFIRME

1-Demande d’ouverture de Crédit Documentaire:


L’importateur (donneur d’ordre) demande à sa banque (banque émettrice)
d’ouvrir en faveur de l’exportateur (bénéficiaire) une lettre de crédit à notifier et à
confirmer par une banque (banque notificatrice et confirmatrice) du pays de l’exportateur.
2-Emission du Crédit Documentaire:
La banque émettrice procède, si elle en a convenance, à l’ouverture de la lettre de crédit
auprès de son correspondant, généralement le banquier de l’exportateur, en lui demandant de
notifier la lettre de crédit au bénéficiaire en ajoutant sa confirmation..
3-Notification et confirmation du Crédit Documentaire:
A la réception des instructions du banquier émetteur, le correspondant notifie l’accréditif
documentaire au bénéficiaire en ajoutant sa confirmation.

G - LA REALISATION D'UN CREDIT DOCUMENTAIRE IRREVOCABLE ET


CONFIRME

1) Expédition de la marchandise:
L’exportateur expédie la marchandise et prépare tous les documents exigés dans la lettre de
crédit.
2) Présentation des documents:
Après avoir réuni tous les documents, l’exportateur les présente à la banque notificatrice et
confirmatrice pour paiement.
3) Paiement:
Une fois les documents sont reconnus conformes aux termes et conditions du crédit
documentaire, la banque notificatrice et confirmatrice:
• crédite sans droit de recours l’exportateur
• réclame remboursement auprès de la banque émettrice ou une banque tierce
autorisée au préalable par le banquier de l’importateur à honorer une telle
demande de remboursement.
• Envoie les documents à la banque émettrice

43
4) Couverture:
A la réception de l’avis de paiement, la banque émettrice procède à la couverture de son compte
tenu chez son correspondant en débitant le compte de l’importateur (donneur d’ordre).
5) Remise des documents:
Après la vérification des documents, le banquier émetteur remet les documents à
l’importateur lui permettant de dédouaner sa marchandise.

H - LES DOCUMENTS D'EXPEDITION


Le donneur d’ordre (l’importateur) doit bien choisir les documents devant être présentés
par le bénéficiaire (l’exportateur) étant donné que le paiement s’effectuera sur le simple
apparence de conformité avec les termes et conditions du crédit documentaire indépendamment
du respect du Contrat Commercial (article 4 RUUCD «dans les opération de crédit, toutes les
parties intéressées ont à considérer les documents à l’exclusion des marchandises, des services
et/ou autres prestations auxquels les documents peuvent se rapporter »).
On distingue 4 types de documents:
1- Les documents de prix:
Facture commerciale
Facture consulaire (facture commerciale signée et portant le cachet du consulat)
Facture douanière (facture commerciale signée et portant le cachet des services de la douane).
2-Les documents de transport:
*Lettre de voiture internationale (C.M.R)(Formulaire prévu par la convention internationale pour
le transport de marchandises par Route du 19 Mai 1956, signé à Genève et entée en vigueur le 2
Juillet 1961)
*Lettre de voiture internationale (C.I.M)(formulaire par la convention internationale pour le
transport de marchandise par chemin de fer du 7 Janvier 1975. Une nouvelle CIM a été signée
à Berne le 9 Mai 1980 et entrée en vigueur le premier Mai 1985).
*Lettre de Transport Aérien (LTA)
*Connaissement Maritime
*Récépissé d’expédition postale
3 - Les documents d’assurance:
•Note de poids
•Liste de colisage
• Certificat d’origine
• Certificat d’analyse

44
• Certificat de circulation des marchandises
• Attestation pli cartable.

J - CADRE JURIDIQUE
En l'absence de dispositions législatives les banques et les commerçants ont établi sur un
plan strictement privé une réglementation internationale sous l'égide de la Chambre de
Commerce Internationale.
Les Règles et Usances Uniformes Relatives aux crédits documentaires, éditées par la
Chambre de Commerce Internationale sous le N° 500 réglementent ce mode de paiement. Les
responsabilités de toutes les parties intervenantes y sont clairement définies.
Elles tirent leur force obligatoire de la volonté des parties, elles s'y appliquent si les
parties contractantes y ont fait une référence expresse. Cette référence est généralement inscrite
dans le corps de la lettre de crédit.

V- LA LETTRE DE CRÉDIT STAND- BY

La loi fédérale américaine n'autorisant pas les banques nationales à émettre des garanties (seules
les assurances ou les Bonding Companies étant habilitées à le faire) le système bancaire
américain a contourné cette interdiction en émettant des garanties demandant certains documents
pour les faire fonctionner.

A- DEFINITION
La lettre de crédit Stand-By est une garantie émise par la banque de l'acheteur, en faveur du
vendeur, pour un montant convenu à la signature du contrat commercial. En cas de non respect
des délais de paiement de la facture, l'acheteur fera appel à cette caution.
C'est un instrument de sécurité, une "garantie de non-paiement", puisque sa réalisation signifie
que le donneur d'ordre n'a pas rempli les obligations qu'il a contractées envers le bénéficiaire.
Sous la pression des banques anglo-saxonnes et spécialement des banques américaines, la
révision de 1983 des règles et usances l'a assimilée à une forme de crédit documentaire.

B- UTILITE
Elle peut être émise en garantie :
9 de prestations de services,
9 de remboursements de prêts,
9 de garanties sur marché,
9 de contre-garanties.

45
Ces lettres de crédit sont alors appelées STAND-BY D'INDEMNISATION.
Elles peuvent être émises en faveur de l'acheteur ou d'une banque pour:
9 des opérations commerciales,
9 le paiement de remises documentaires.
Elles sont appelées dans ce cas STAND-BY DE PAIEMENT.

C-.MISE EN PLACE
La banque émettrice de la lettre de crédit stand-by peut refuser de l'émettre si elle juge que son
client ne pourra pas en honorer le paiement si cette "caution" est appelée.
La banque peut obliger son client à bloquer une certaine partie ou la totalité des fonds
correspondants.
Elle peut demander des garanties en contrepartie (nantissement des marchandises etc.).

D- CADRE JURIDIQUE
La stand-by est soumise aux Règles et Usances relatives aux crédits documentaires brochure N'
500 de la CCI (les articles 1 & 2 le précisent), appartenance qui doit être nommément indiquée
dans sa rédaction et les RUU relatives aux stand-by 98.

E- FORME
Les lettres de crédit stand-by sont transmises par les banques, soit par courrier, soit par télex, soit
par message SWIFT.
Elles doivent clairement indiquer qu'elles sont irrévocables sinon elles seront considérées comme
révocables à tout moment ce qui ne présenterait plus aucune garantie.
Elles peuvent être confirmées par une banque établie dans le pays du vendeur de manière à
garantir les risques politiques.
La lettre de crédit Stand-By peut être confirmée. Le texte doit clairement contenir les termes
suivants
- le mot "engagement" (révocable ou irrévocable),
- le mot "confirmé" s'il y a lieu,
- le montant,
- la date de validité ou d'expiration, - les conditions de mise en jeu,
- l'application des Règles et Usances.

46
F-AVANTAGES :
9 c'est une opération facile à mettre en place,
9 son coût est moins élevé qu'un crédit documentaire classique (si elle n'est pas mise en
jeu),
9 elle permet d'avoir des encours clients,
9 elle facilite l'échelonnement des livraisons,
9 sa date limite de validité permet de connaître avec certitude la date de fin d'engagement
des deux parties,
9 elle peut se concrétiser en quelques heures,
9 -elle est soumise aux Règles & Usances relatives aux crédits documentaires et celles
relatives aux stand-by
9 -les règlements partiels sont déduits du règlement final.

G-INCONVENIENTS :
9 l'exportateur doit être vigilant concernant les documents qu'on va lui demander de
présenter. Ce seront obligatoirement des copies,
9 l'importateur doit garder la preuve du paiement qu'il a effectué de manière à la présenter à
la première demande de la banque émettrice.
Il est conseillé à l'importateur de payer et de faire réaliser le transfert des fonds dans le même
établissement bancaire que celui de l'ouverture de la Lettre de Crédit Stand-by.

H-PAIEMENT
Le bénéficiaire doit remettre les documents Prévus.
Après l'échéance, l'importateur a généralement un certain délai pour faire la preuve du paiement.
Un règlement effectué antérieurement à la présentation de la Lettre de Crédit Stand-by est déduit
du règlement final.
Malgré son affiliation au crédit documentaire, juridiquement elle est considérée comme une
"Caution accessoire aux obligations résultant du contrat".

47
Chapitre V : CHANGES ET TRANSFERTS

I-TRANSFERTS AU TITRE DES OPERATIONS NON REGIES PAR UNE


REGLEMENTATION PARTICULIERE.
Les intermédiaires agrées sont autorisés à transférer les fonds au titre des opérations courantes
(non régies Par une réglementation particulière) suivant les conditions et les modalités
suivantes :
1-LES DIFFERENTS TYPES DE TRANSFERTS
Les transferts sont effectués sur :
a- Présentation d’une notes d’honoraires , factures , décomptes , arrêtés ministériels , ou
autre pièce en tenant lieu dûment visée par l’opérateur résident , pour les opérations ci-
dessous détaillées :
• OPERATIONS COMMERCIALES ET OPERATIONS CONNEXES.
9 Entreposage, emmagasinage, dépenses de transit et autres opérations en douane.
9 Impôts et droits de douane.
• OPERATIONS LIEES A LA PRODUCTION.
9 Assistance technique : Montage, installation et mise en service d’équipement,
amélioration de
9 systèmes de production , réparation , révision et maintenance des équipements et pièces
accessoires , maintenance de logiciel et de systèmes informatiques , formation de
personnel sur place ou à l’étranger , contrats
d’animation conclu par des appart – hôtel , villages de vacances et hôtels – clubs avec des
entreprises non – résidentes , et toute opérations d’assistance technique nécessaire à
l’amélioration du produit de l’entreprise résidente .
9 Expertises, analyses et contrôle de matériel et produit.
9 Contrats d’études (génie civil, ingénierie ……), contrat d’audit et autres consultations.
9 Achat ou location de logiciels.
9 Contrat de transfert de technologie ( cession ou concession de tout élément de propriété
industrielle , tels que des brevets d’invention , licences de fabrication , dessins ou
modèles , marques de fabrique ou de service , nom commercial , communication de
savoir – faire pour l’accession à toutes connaissances à caractère technique , scientifique ,
commercial ou de gestion .. )
9 Contrat d’entreprise et de gestion.
9 Location d’équipements et de matériel de production.
9 Affiliation à des banques de données.

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9 Location de stands et d’aires d’exposition lors des foires et manifestations économiques,
culturelles et artistiques à l’étranger
• OPERATIONS RELATIVES AUX DEPENSES BANCAIRES ET FINANCIERES
9 Frais et intérêt bancaires dus par les banques résidentes à leurs correspondants non –
résidents.
9 Frais d’adhésion des banques résidentes à un système international de règlements par
carte de crédit et à tout réseau international de règlements inter –bancaires.
• EXPLOITATION CINEMATOGRAPHIQUE ET AUDIO-VISUELLE PAR LES
CHAINES DE TELEVISION ET LES RADIO RESIDENTES
9 Redevances d’exploitation cinématographique et audio – visuelle et assimilées.
9 Droit de diffusion de programmes et frais d’acquisition et de location de films et de
feuilletons télévisés.
9 Frais de montage de films à l’étranger.
9 Droit d’exploitation de satellites.
• OPERATIONS AYANT UN CARACTERE PERSONNEL.
9 Cours par correspondance et frais relatifs à la participation à des concours et à l’examen
de dossiers pour des études à l’étranger.
9 Frais d’étude de dossiers d’émigration.
9 Frais funéraires et de sépulture des étrangers décédés en Tunisie ou à l’étranger et dont
les parents résident en Tunisie et frais de rapatriement des dépouilles mortelles de
tunisiens décédées à l’étranger
• OPERATION DU SECTEUR PUBLIC
9 Dépenses gouvernementales ( budgets des ambassades et consulats tunisiens à l’étranger
y compris les salaires et indemnités du corps diplomatique , salaires et traitement des
fonctionnaires et des attachés d’ambassade et de consulats à l’étranger , subventions et
dons gouvernementaux … )
9 Paiements inhérents aux contrats de travaux, de prestation de services et d’études passés
par l’état, les collectivités publiques locales, les établissements publics à caractère
administratif ou les entreprises publiques.
9 Frais d’équipement et de gestion de bureau de représentation à l’étranger
d’établissements publics à caractère industriel et commercial.
9 Règlements des administrations des postes et des télécommunications ( quotes-parts des
colis postaux , frais terminaux et frais de transit de courrier , frais des échanges
internationaux par téléphone, télex et télégraphe , redevances de frais d’entretien des

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supports internationaux de communication par câbles sous – marins , faisceaux ,
satellites … )
9 Budgets couvrant les dépenses d’organisation par des établissements publics des
participations des entreprises tunisiennes à des foires ou expositions à l’étranger.
9 Cachets d’artistes et frais d’acquisition de spectacles inhérents aux manifestations
culturelles organisées par le ministère chargé de la culture ou par les collectivités
publiques locales.
9 Règlements par les établissements universitaires des frais des stages linguistiques des
étudiants à l’étranger.
• OPERATIONS A CARACTERE GENERAL.
9 Participations à des appels d’offres internationaux.
9 Adhésion et cotisation à des associations et organisations scientifiques, culturelles,
philanthropiques, professionnelles et sportives.
9 Participation à des séminaires, conférences, congrès, colloques … quelle qu’en soit la
nature, hors frais de séjour (hébergement, transport et nourriture.)
9 Frais de justice et d’arbitrage, honoraires d’avocats, amendes et impôts.
9 Abonnement à des revues et périodiques.
9 Frais exigés par des administrations publiques étrangères pour la délivrance de
documents officiels.
9 Achats n’ayant pas de caractère commercial de livres et documents techniques et
scientifiques.
9 Enregistrement de brevets d’invention, de nom commercial, procédés de fabrication,
sigles et marques de fabrique.
9 Publicité et promotion de toute nature (insertions publicitaires, confection de spots
publicitaires …)
9 Frais de traduction et honoraires de conférenciers et interprètes non – résidents appelés à
l’occasion de manifestations internationales (conférences, symposium, séminaires ou
congrès scientifiques, économiques …)

• TOUTE AUTRE OPERATION QUI PEUT ETRE LIEE A UNE DES CATEGORIES
SUS MENTIONNEES.

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b-Présentation des pièces appropriées et selon les conditions indiquées pour chacune des
opérations suivantes :
• OPERATIONS COMMERCIALES ET OPERATIONS CONNEXES.
** Commissions de courtage.
9 Facture définitive dûment visée par l’opérateur.
9 Attestation bancaire du rapatriement du produit de l’exportation objet de la commission.
** Commissions de représentation.
9 Contrat. (En cas ou le montant de la commission est fixé en fonction du chiffres
d’affaires à l’exportation .Le transfert doit être effectué sur présentation d’une attestation
de rapatriement bancaire du produit des exportations objet de la commission.
** Règlement des importations de produits destinés à la vente en détail sous – douane, hors –
taxes et en devises par les opérateurs agrées à cet effet par les services de douane.
9 Facture définitive imputée par les services de douane.
• OPERATIONS LIEES A LA PRODUCTION
** Frais de réparation, révision technique, transformation, ouvraison, finition, usinage ou
échange – standard suite à une exportation temporaire.
9 Facture définitive imputée par les services de douane.
• ASSURANCES
** Indemnités de sinistre au profit de non – résidents découlant de polices d’assurance
souscrites par des résidents.
9 Quittance de règlement destinée à l’intermédiaire agrée signée par la compagnie
d’assurances indiquant l’identité du bénéficiaire et sa qualité de non – résident.
** Indemnités d’avaries découlant d’une police d’assurance de transport de marchandises à
l’exportation .
9 Quittance dérèglement destinée à l’intermédiaire agrée signée par la compagnie
d’assurances.
9 Attestation de rapatriement ou avis de crédit justifiant le rapatriement du montant total de
la vente, appuyé de la facture définitive imputée par la douane.
** Contributions aux avaries communes.
9 Rapport établi par le répartiteur visé par la compagnie d’assurance.
** Indemnités d’avaries des effets personnels au profit de personnes étrangères quittant
définitivement la Tunisie.
9 Quittance de règlement destinée à l’intermédiaire agrée signée par la compagnie
d’assurance
9 Certificat de changement de résidence.

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** Indemnités de sinistres découlant de polices d’assurance souscrites en devises et revenant à
des non – résidents.
9 Contrat d’assurance.
9 Quittance de règlement destinée à l’intermédiaire agrée signée par la compagnie
d’assurance.
** Primes d’assurances dans le cadre de contrat assurance – assistance pour le compte de
résidents, à l’occasion de leurs déplacements à l’étranger.
9 Contrat conclu par la compagnie d’assurance résidente avec la compagnie d’assurance
non – résidente.
9 A chaque opération de transfert, état nominatif des personnes ayant souscrit une police
d’assurance, précisant la durée de la police et le montant des primes.
** Soldes de réassurances.
9 Bordereau des cessions, suivant le modèle (TAB 1) en annexe, visé par la compagnie
d’assurances résidente.
• EXPLOITATIONCINEMATOGRAPHIQUE ET AUDIO – VISUELLE PAR LES
OPERATEURS AUTRES QUE LES CHAINES DE RADIO ET DE TELEVISION
RESIDENTES.
** Redevances cinématographiques et audiovisuelles, frais d’acquisition ou de location de
films étrangers et frais de montage de films tunisiens à l’étranger.
9 Avis favorable du ministère chargé de la culture.
9 Contrat, mandat de distribution ou tout autre document en tenant lieu dûment signé.
• OPERATION AYANT UN CARACTERE PERSONNEL.
** Cotisation au titre d’assurances sociales obligatoires demandées par les employeurs pour le
comptes de leur personnel étranger détaché en Tunisie (l’assuré social doit être un ressortissant
de l’un des pays avec lequel la Tunisie est signataire d’une convention en matière de sécurité
sociale : Algérie, Allemagne, Autriche, Belgique, France, Hollande Italie, Libye, Luxembourg).
9 Bordereau des cotisations émanant de la caisse de sécurité sociale étrangère dûment
visé par l’employeur.
9 Copie des contrats de travail en cours de validité dûment visés par le ministre chargé de
l’emploi ,lorsque ce visa est exigé par la législation en vigueur , ou attestation de travail
pour les étrangers natifs en Tunisie .
** Cotisation au titre d’une assurance sociale volontaire par des personnes de nationalité
étrangère résidentes en Tunisie. ( l’assuré social doit être un ressortissant de l’un des pays avec
lequel la Tunisie est signataire d’une convention en matière de sécurité sociale : Algérie ,
Allemagne , Autriche , Belgique , France ,Hollande ,Italie , Libye, Luxembourg )

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9 Avis d’appel des cotisations émanant de la caisse de sécurité sociale étrangère.
9 Attestation de nationalité étrangère ou carte d’identité étrangère.
** Rachats de cotisations de retraite par des personnes de nationalité étrangère résidentes en
Tunisie. . ( l’assuré social doit être un ressortissant de l’un des pays avec lequel la Tunisie est
signataire d’une convention en matière de sécurité sociale: Algérie ,Allemagne ,Autriche ,
Belgique , France ,Hollande ,Italie , Libye, Luxembourg )Bordereau des cotisations émanant de
la caisse de sécurité sociale étrangère portant ventilation des montants et des périodes y relatives
à racheter.
9 Attestation de l’employeur indiquant la période d’activité en Tunisie à racheter
accomplie apurés de lui par le salarié de nationalité étrangère concerné.
9 Attestation de nationalité étrangère ou carte d’identité étrangère .
** Pension de retraites servies aux étrangers non – résident.
9 Etat nominatif, destiné à l’intermédiaire agrée, des pensions de retraite dûment signée par
une caisse de sécurité sociale.
** Pension alimentaires.
9 Copie du jugement définitif, revêtu de la formule exécutoire en Tunisie s’il est prononcé
par un tribunal étranger, précisant le montant de la pension au profit des enfants ou
éventuellement de l’ex - conjoint.
9 Certificat de la vie et de résidence à l’étranger du ou des bénéficiaires de la pension,
renouvelable annuellement.
9 Attestation de non remariage de l’ex - conjoint ou tout document en tenant lieu,
renouvelable annuellement.
** Règlement de créances en vertu d’un jugement ou d’une sentence arbitrale ( les
jugements étrangers doivent être déclarés exécutoires en Tunisie par un tribunal tunisien .Le
sentences arbitrales rendues en en matière d’arbitrage international ainsi que les sentences
arbitrales étrangères doivent être rendues exécutoires en Tunisie par la cour d’appel de Tunis)
9 Copie du jugement ou de la sentence arbitrale, ayant acquis l’autorité de la chose
jugée précisant le montant de la créance et éventuellement des intérêts
9 note de l’avocat précisant le solde à transférer après déduction de ses honoraires et de
toute autre dépense au cas ou ils n’auraient pas déjà été réglés de l’étranger.
9 Acte d’exécution et de recouvrement établi par un huissier notaire ou, le cas échéant, un
compromis indiquant les modalités de paiement de la dite créance.

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** Rentes viagères servies aux étrangers non – résidents.
9 Attestation ou état nominatif ,destiné à l’intermédiaire agrée ,des rentes viagères signé
par une caisse de sécurité sociale , une compagnie d’assurances ou un employeur
appartenant au secteur public.
• OPERATIONS RELATIVES AUX REVENUS DU CAPITAL
** Loyers des immeubles situés en Tunisie et appartement aux non – résidents.
9 Certificat de propriété de l’immeuble délivré par le conservateur
9 de la propriété foncière, renouvelable annuellement.
9 Certificat de résidence à l’étranger du propriétaire, renouvelable annuellement.
9 Etat de gestion dûment signé et certifié conforme par le gérant agrée conformément à la
loi 83.61 du 27.06.19983
** Loyers des résidences secondaires appartenant à des non – résidents et intégrées dans des
projets touristiques.
9 Certificat de résidence à l’étranger du propriétaire, renouvelable annuellement.
9 Etat de gestion dûment signé par la société de gestion hôtelière. ( L’état de gestion établi,
selon le cas ,par le gérant ou par la société de gestion hôtelière ,est présenté à l’occasion
de chaque transfert et doit indiquer d’une manière détaillée le montant du loyer, les
périodes correspondantes ,les frais, taxes et impôts réglés ).
• OPERATIONS A CARACTERE GENERAL
** Droits de propriété littéraire et artistique.
9 Copie du contrat.
9 Avis favorable du ministère chargé de la culture.
** Cachets d’artistes engagés par les hôtels classés de tourisme , les appart – hôtels ,villages
de vacances et hôtels – clubs ( Décret n° 92 – 684 du 13 .04.1992 modifiant le décret n° 73 – 510
DU 30.10.1973 relatif au classement des établissements de tourisme fournissant des prestations
d’hébergement )
9 Contrat d’engagement.
9 Attestation d’acquittement de la taxe en vigueur exigible à ce titre.Les transferts à ce titre
par d’autres opérateurs sont effectués sur présentation d’une demande F2 visée par la
BCT.
** Droit de participation des équipes tunisiennes à des manifestations sportives internationales
au profit des organisateurs non – résidents.
9 Facture ou toute autre pièce en tenant lieu approuvée par le commissariat général aux
sports.

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** Frais de séjour à l’étranger des équipes sportives tunisiennes dans le cadre de compétitions
internationales.
9 Attestation du commissariat général aux sports détaillant l’ensemble des frais
** Rémunération des équipe sportives, arbitres et commissaires étrangers et parts des bénéfices
revenant aux associations et organismes sportifs internationaux découlant de rencontres sportives
internationales organisées en Tunisie .
9 Attestation de la fédération concernée précisant le montant à transférer approuvée par le
commissariat général aux sports.
** Pénalités dues aux comités et fédérations sportifs étrangers.
9 Avis d’appel de fonds émanant du bénéficiaire visé par le commissariat général aux
sports.
** Recette consulaires
9 Attestation signée par l’ambassade étrangère indiquant le montant des recettes
consulaires et la période y afférentes.

2- LES MOYENS DE TRANSFERTS.


Les transferts des opérations courantes susmentionnées sont effectués par le biais d’un :
9 Virement bancaire. (SWIFT ou TELEX)
9 Chèque bancaire (Etablis à l’ordre des bénéficiaires non – résidents)
Il est à noter que les intermédiaires agrées peuvent délivrer des billets de banque étrangères au
titre des dites opérations au faveur des personnes physiques non – résidentes.

3-REMARQUES DIVERSES
9 Le règlement au titre des opérations courantes doit être effectués conformément aux
conditions et modalités convenues entre les parties contractantes, ces règlements doivent
être nets de tous impôts et taxes exigibles en Tunisie et de la TVA ou taxe assimilées
éventuellement facturées par le prestataire de services non – résident.
9 Lorsque le règlement au profit d’un prestataire de services non – résident est prévu sous
forme d’une redevance proportionnelle ( aux bénéfices ,chiffre d’affaires ,à la valeur
ajoutée, aux quantités produites … ), le montant à transférer doit être justifié par un état
de calcul des redevances établi par l’opérateur résident .
9 Les I A sont habilités à émettre, à la demande et avec la contre garantie d’une banque
non – résidente, les garanties bancaires d’usage exigées des prestataires de services non –
résidents par les opérateurs résidents dans le cadre de contrats d’entreprise de travaux, de
services.. ainsi que les garanties de paiement par des importateurs résidents et leurs

55
achats, effectues conformément à la réglementation en vigueur, auprès de fournisseurs
non – résidents.
9 Lorsqu’il est prévu dans un contrat portant sur une ou plusieurs des opérations ci- haut
détaillées une part en TND, représentative des dépenses locales (main – d’œuvre
tunisienne, honoraires de sous – traitants locaux, frais de transport, frais de voyage et de
séjour des techniciens étrangers, impôts, taxes et droits de douanes exigibles en Tunisie,
fournitures locales.)celle – ci doit être logée dans un compte spécial en TND .Dans le cas
ou l’entrepreneur ,le fournisseur ou le prestataire de services non – résident procède au
crédit de son compte spécial en dinars par importation de devises pour faire face à des
dépenses locales ,en attendant son règlement par le co- contractant résident, l ’IA ,sur les
livres duquel le compte spécial est ouvert ,peut effectuer le transfert de la contre valeur
en TND inscrite au crédit dudit compte des devises importées ,une fois que les
disponibilités du compte permettent la couverture de ce transfert .
9 Les règlements à titre d’importation de matériel et fournitures dans le cadre de tout
contrat portant sur une ou plusieurs des opérations susmentionnées (contrat d’entreprise,
d’études,…) doivent s’effectuer conformément aux procédures de commerce extérieur.
9 Pour toutes opérations courantes du secteur public ayant fait l’objet d’un arrêté
dispensant la partie tunisienne concernée de l’accomplissement de toute formalité de
change et de commerce extérieur, les IA procéderont au règlement du prestataire de
services ou fournisseur non – résident sur présentation dudit arrêté.
9 Les opérateurs résidents peuvent régler en TND les frais de transport et de séjour en
Tunisie des personnes physiques non – résidentes (experts, conseillers, conférenciers
équipes sportives..) auxquelles ils font appel ou qu’ils invitent en Tunisie au titre d’une
des opérations sus détaillées. A cet effet, les compagnie de transport et agences de
voyages sont autorisées à accepter le règlement en TND par l’opérateur résident des titres
de transport au profit desdites personnes ;l’émission des titres de transport a lieu sur
présentation d’une attestation de l’opérateur résident indiquant l’identité du bénéficiaire
,sa qualité et l’objet de l’opération au titre de laquelle il est appelé à se déplacer en
Tunisie .

4-DECLARATION A LA BCT

Les I A adresserons à la BCT, à l’occasion du premier transfert, les pièces justificatives des
transferts à titre d’assistance techniques, de transferts de technologie et des contrats d’entreprise,

56
de gestion et d’études. Toutefois, la procédure de déclaration à la BCT reste régie par les textes
en vigueur et notamment par la note N° 86 – 42 du 31.12.1986.

II- TRANSFERTS AU TITRE DES OPERATIONS REGIES PAR UNE


REGLEMENTATION PARTICULIERE.

A- ALLOCATION TOURISTIQUE

1 - LES BENEFICIARES

Les bénéficiaires de l'allocation touristique:

a - Les voyageurs ayant la qualité de résident au sens de la réglementation des changes titulaires
d'un passeport ordinaire en cours de validité.
b - Les étudiants tunisiens ou étrangers qui poursuivent leurs études à l'étranger, titulaires d'un
passeport ordinaire en cours de validité et dont les parents ont le statut de résidents en Tunisie.
c- Les tunisiens qui étaient non-résidents au sens de la réglementation des changes et qui ont fait
leur retour définitif en Tunisie et ce quelle que soit la durée de leur séjour en Tunisie après ledit
retour. Le retour définitif peut être justifié par tout document officiel (attestation consulaire,
document attestant le bénéfice d'une franchise des droits de douane pour meubles ou voitures...).

2-MONTANT DE L'ALLOCATION :

Le montant de l'allocation touristique est fixé à la somme de QUATRE MILLE DINARS


(4.000D) par année civile (1er Janvier 31 Décembre).Les enfants de moins de 10 ans peuvent
obtenir une allocation de DEUX MILLE DINARS (2000 D) par année civile. Les personnes
résidentes de nationalité étrangère bénéficiaires de transferts à titre d'économie sur salaires ainsi
que les membres de leur famille peuvent prétendre à une allocation de DEUX MILLE Dinars
(2000 Dinars) par année civile. Le montant de cette allocation est fixé à MILLE Dinars (1000
Dinars) par année civile pour leurs enfants de moins de 10 ans.Les voyageurs qui sont en mesure
de justifier des besoins excédant les montants fixés par le présent texte peuvent déposer auprès
de la Banque Centrale de Tunisie par le biais d'un intermédiaire agréé, des demandes pour
l'obtention de montants complémentaires.

3 - Modalités de délivrance:

- L'allocation touristique peut être délivrée en une ou plusieurs fois. Elle peut être cumulée sur
deux années consécutives. La fraction non transférée de l'allocation touristique peut être reportée
sur l'année suivante. Ce report n'est valable que pour une année seulement et ne peut excéder en
aucune façon 2.000 Dinars par année civile.

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- Les chargés de mission, voyageant sous couvert de passeport spécial, peuvent outre les
frais de mission, bénéficier de leurs droits au titre de l'allocation touristique. A cet effet,
ils doivent présenter leur passeport ordinaire à l'Intermédiaire Agréé qui doit l'émarger
conformément à la législation en vigueur en y mentionnant en outre la durée de la
mission et le numéro du passeport spécial du voyageur.
- Tout bénéficiaire d'une allocation touristique non suivie d'un voyage effectif à l'étranger
doit la rétrocéder et peut prétendre à son octroi de nouveau pour un voyage ultérieur s'il
justifie de sa rétrocession dans un délai maximum de 7 jours ouvrables à compter de la
date d'expiration de la durée de validité de l'autorisation d'exportation des devises.
- Au cas où le voyageur n'a pas utilisé intégralement les devises allouées, le reliquat
rapatrié peut lui être à nouveau attribué pour d'autres voyages s'il a été rétrocédé dans un
délai maximum de 7 jours ouvrables à compter de la date du retour inscrit par la police
des frontières sur le passeport de l'intéressé.
Pour le voyageur sous couvert de passeport spécial ayant bénéficié de son allocation
touristique, la rétrocession doit s'effectuer dans le même délai sur présentation de tout
document portant la date du retour (coupon de billets de transport, ordre de mission
...).La rétrocession doit être faite auprès de l'Intermédiaire Agréé ayant délivré
l'allocation qui est invité à mentionner sur la page du passeport ayant servi à l'annotation
de l'achat des devises les rétrocessions effectuées dans le cadre de ce paragraphe ou du
paragraphe 3 ci-dessus.
- Pour prétendre à l'allocation touristique de DEUX MILLE Dinars (2.000D), les
personnes résidentes de nationalité étrangère doivent souscrire une déclaration sur
l'honneur portant signature et cachet de l'Intermédiaire Agréé ainsi que les mêmes
indications que celles figurant sur le passeport concernant l'allocation touristique
(montant, pays de destination, année civile..). Elle doit être adressée à la Banque Centrale
de Tunisie en même temps que les états mensuels des allocations touristiques.
- Les Intermédiaires Agréés doivent s'assurer que les conditions requises pour la délivrance
de l'allocation sont remplies par chaque personne qui la demande. A cet effet, outre le
passeport ils doivent demander la carte d'identité nationale aux personnes de nationalité
tunisienne et la carte de séjour aux personnes de nationalité étrangère.
- La délivrance des devises constituant l'allocation touristique doit donner lieu à
l'émargement par l'Intermédiaire Agréé du passeport ordinaire du bénéficiaire. Il y
indiquera notamment la monnaie dans laquelle est délivrée l'allocation.

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- Aucune allocation ne peut être délivrée au voyageur porteur d'un passeport périmé, alors
même qu'en vertu des règlements de police le franchissement de la frontière du pays de
destination n'est pas subordonné à la production d'un passeport en cours de validité.
- Les allocations délivrées au cours du mois de Décembre doivent être utilisées au plus tard
le 31 du même mois ou à défaut rétrocédées aux Intermédiaires Agréés.

4 – FORMULAIRES A UTILISER ET DECLARATION BCT :

Les Intermédiaires Agréés sont invités doivent utiliser lors de la délivrance des devises les
formulaires préconisés et adresser à la Banque Centrale de Tunisie un état mensuel des
bénéficiaires des allocations touristiques.Les formulaires ont pour objet de constater la
délivrance des moyens de paiement. Le voyageur doit conserver un exemplaire afin de lui servir
comme moyen de preuve, avant son départ de Tunisie à l'étranger, de la provenance des devises
qu'il détient. L'Intermédiaire Agréé doit conserver un exemplaire et remettre aux services des
douanes le troisième exemplaire qui vaut autorisation d'exporter les moyens de paiement.

Les banques doivent :

9 attribuer un numéro d'ordre aux trois formules et porter ce numéro sur chacune d'elles à
la place prévue à cet effet. L'exemplaire destiné à être conservé par le voyageur, doit être
établi en original de manière à être parfaitement lisible.
9 remplir les rubriques que comportent ces formules, notamment celles qui concernent
l'identité du voyageur, le numéro de sa carte d'identité nationale ou de sa carte de séjour
le nombre et le nominal des coupures délivrées et, le cas échéant, la rubrique réservée à la
référence de l'autorisation particulière délivrée par la Banque Centrale de Tunisie.
9 conserver un exemplaire à la disposition de la Banque Centrale de Tunisie en vue d'un
contrôle éventuel.
9 adresser à la Banque Centrale de Tunisie au plus tard le 20 de chaque mois :

• un état des personnes ayant bénéficié des allocations touristiques au cours du mois
précédent. Cet état doit indiquer les noms, prénoms, adresse, montants, numéro de
la carte d'identité nationale ou de la carte de séjour et le cas échéant le numéro du
passeport spécial.

• Un état des personnes ayant procédé à la rétrocession des devises non utilisées
après un voyage à l'étranger au cours du mois précédent. Cet état doit indiquer,
outre les informations sus-visées, le montant en devises et sa contre-valeur en
dinars de l'allocation rétrocédée.

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5. Transfert de l’allocation touristique en dinar tunisien ou en Dinar libyen

Les intermédiaires agréés sont autorisés à permettre aux voyageurs de nationalité tunisienne
ayant la qualité de résident à destination de la Libye, le transfert de l’allocation touristique
annuelle en espèces en dinars tunisien ou en dinar libyen.
La délivrance de l’allocation susvisée reste soumise à la réglementation en vigueur en la matière
sauf stipulations contraires prévues par la présente circulaire.
La délivrance de l’allocation touristique suivant les dispositions de l’article 2 de la présente
circulaire doit donner lieu à l’émargement par l’intermédiaire agréé du passeport ordinaire du
bénéficiaire avec indication de la date et de la monnaie.
L’exportation du montant de l’allocation en dinar tunisien est soumise à la déclaration auprès de
la douane tunisienne à la sortie au moyen d’un dépliant conforme au modèle ci-joint. Les
voyageurs doivent soumettre cette déclaration au visa de la douane libyenne à l’entrée du
territoire libyen.
A cet effet, les intermédiaires agréées doivent fournir à toutes leurs agences les dépliants de
«déclaration d’exportation du dinar tunisien en billets de banque».
Les voyageurs doivent conserver la déclaration sus indiquée et la présenter aux banques et aux
bureaux de change agréés en Libye pour l’échange du dinar tunisien contre le dinar libyen.
Tout bénéficiaire d’une allocation touristique délivrée en dinars tunisien et non suivie d’un
voyage effectif en Libye doit, dans un délai maximum d’un mois et quinze (15) jours à partir de
l’inscription de l’allocation, s’adresser à un intermédiaire agréé pour annuler l’émargement sur le
passeport, de l’exportation du dinar tunisien au titre de l’allocation touristique.
Les dispositions de l’article 14 de la circulaire n°2007-04 du 9 février 2007 susvisée s’appliquent
aux montants libellés en dinar tunisien ou en dinar libyen non utilisés intégralement en Libye à
condition de présenter la déclaration figurant sur le dépliant visé à l’article 4 de la présente
circulaire indiquant les montants rapatriés et comportant l’émargement de la douane tunisienne à
l’entrée en Tunisie de la personne intéressée.
Lorsqu’il s’agit de dinar libyen, l’intermédiaire agréé doit inscrire l’opération de cession sur la
déclaration susvisée, émargée préalablement par la douane.
En cas de non respect des délais fixés à l’article 14 susvisé l’intermédiaire agréé doit inscrire
l’opération de cession du dinar Libyen sur la déclaration susvisée émargée par la douane
tunisienne et en délivre reçu à l’intéressé.

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B : Echange du dinar libyen et du dinar tunisien
Les intermédiaires agréés et les sous-délégataires de change sont autorisés à acheter le dinar
libyen des voyageurs de nationalité libyenne sous réserve de la présentation d’une déclaration
douanière pour l’exportation du dinar libyen en billets de banque, visée par la douane libyenne et
la douane tunisienne et ce, dans la limite du montant inscrit sur cette déclaration et sous réserve
de ne pas dépasser quatre (4.000) mille dinars libyens.
L‘intermédiaires agréé et le sous-délégataire de change doivent inscrire l’opération d’achat sur la
déclaration susvisée et en délivrer reçu au bénéficiaire.
Le sous-délégataire de change doit transmettre à l’intermédiaire agréé auprès du quel il est agrée,
une copie de chaque déclaration d’exportation de dinar libyen au titre de laquelle une opération
de change a été effectuée au profit des voyageurs libyens.
Au cas où le voyageur libyen n’a pas utilisé intégralement ou partiellement les dinars tunisiens
achetés contre le dinar libyen, l’intermédiaire agréé est autorisé à échanger les dinars tunisiens
contre des dinars libyens dans la limite des montants inscrits dans la déclaration, douanière et à
lui en délivrer reçu.
Les intermédiaires agréés doivent conserver à la disposition de la Banque Centrale de Tunisie,
copies de chaque déclaration douanière en dinar libyen ayant donné lieu à une opération de
change au profit des voyageurs libyens.
En plus des états prévus à l’article 27 de la circulaire n°2007-04 du 9 février 2007, les
intermédiaires agréés doivent adresser à la Banque Centrale de Tunisie (Direction des Paiements
et de la Dette Extérieurs) au plus tard le vingt (20) de chaque mois, un état, selon modèle ci-joint,
des personnes libyennes avec lesquelles ils ont réalisé durant le mois précédent des opérations
d’achat et de vente du dinar libyen ainsi que des personnes libyennes auprès desquelles leurs
sous-délégataires ont acquis des dinars libyens.
Les intermédiaires agréés cèdent à la Banque Centrale de Tunisie les billets de banque en dinar
libyen, en sus de leur besoin.
Les intermédiaires agréés doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser les
opérations de l’échange des billets de banque notamment par la mise à la disposition de toutes
leurs agences et de leurs sous-délégataires de change des appareils de détection de faux billets de
banque.

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C- TRANSFERTS A TITRE D'ECONOMIES SUR SALAIRES

1 – LES BENEFICIAIRES :

a- Les coopérants :

Les coopérants sont les salariés étrangers liés à un, employeur tunisien dans le cadre d'une
convention de coopération internationale culturelle, scientifique ou technique.

b - Les salariés de nationalité étrangère exerçant en Tunisie à titre de contractuels :

™ Est considéré comme contractuel tout salarié étranger lié à un employeur installé en
Tunisie par un contrat de travail visé par le Ministère chargé de I 'emploi.Toutefois :

- les salariés étrangers natifs de Tunisie sont en vertu de l'article 271 du Code du Travail
dispensés de l'obligation de production d'un contrat de travail.
- les ressortissants d'Algérie, de Libye ou du Maroc, pays ayant conclu avec la Tunisie une
convention d'établissement, sont dispensés de la formalité de visa du Ministère chargé de
l'emploi.

™ Les salariés étrangers, conjoints de résidents, qu’ils soient coopérants ou contractuels, ne


peuvent pas bénéficier de transferts à titre d'économies sur salaires. La Banque Centrale
de Tunisie peut cependant étudier toute demande relative à des besoins réels à l'étranger
(secours à des parents sans ressources, voyage familial etc..).

2 - LES DROITS A TRANSFERT :


a - Les droits à transfert des coopérants au titre de leurs économies sur salaires sont déterminés
par leur contrat d'engagement.
A défaut, les Intermédiaires Agréés leur appliqueront les règles en la matière concernant les
salariés étrangers exerçant à titre de contractuels.Les coopérants peuvent également prétendre au
transfert de leurs économies sur les salaires perçus à titre d'heures supplémentaires. Leurs droits
à transfert sont dans ce cas déterminés par une attestation du Département ou de l'établissement
employeur.
b - Les salariés contractuels de nationalité étrangère peuvent transférer 50 % de leur salaire, y
compris les indemnités et primes, net de tous impôts.
c - Le transfert ne peut concerner que les salaires effectivement perçus
d - Le cumul des transferts à titre d'économies sur salaires est permis.
e - Le transfert de la totalité ou du reste des économies sur salaires non encore transférées à
l'expiration du contrat de travail doit être sollicité au plus tard trois mois après la date

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d'expiration du dit contrat. Passé ce délai, le transfert doit être soumis à l'autorisation préalable
de la Banque Centrale de Tunisie.
f - Les salariés étrangers, contractuels ou coopérants ont la faculté de transférer la totalité de leur
rémunération, afférente à la période de congé annuel passé à l'étranger. Cette période de congé
peut aller jusqu'à un maximum de trois mois par année civile pour les coopérants enseignants.
Pour ouvrir le droit au transfert de la totalité du salaire, la période de congé annuel passé à
l'étranger doit être supérieure à 15 jours par mois. A cet effet, les bénéficiaires doivent, à leur
retour de l’étranger, présenter leur passeport à l'Intermédiaire Agréé pour les besoins de
vérification des dates de sortie et d'entrée. Le montant transféré en plus au cours des vacances
doit être retenu sur les transferts à titre d'économies sur les salaires des mois suivants.
3 - REALISATION DES TRANSFERTS :

a- Domiciliation des transferts:

Les transferts à titre d'économies sur salaires doivent être domiciliés auprès d'un Intermédiaire
Agréé unique. Le postulant au transfert doit constituer auprès de l'Intermédiaire Agréé de son
choix un dossier comportant les documents, suivants :
Pour les coopérants:
- Une demande de l'intéressé.
- Une copie certifiée conforme du contrat d'engagement qui doit être en cours de validité
et dûment signé par le département employeur.
- Une attestation de salaires délivrée par le Département employeur ou par L’Econome de
l’établissement dans lequel le coopérant exerce ses fonctions.
Cette attestation qui tiendra lieu de fiche de paie, doit mentionner les nom et prénom du
coopérant, la rémunération nette perçue et la quotité transférable de ce salaire.
Cette attestation aura la même durée de validité que le contrat d'engagement et sera renouvelée
chaque fois qu'un changement quelconque intervient soit dans le montant de la rémunération soit
dans le type de contrat auquel est soumis le coopérant.
Pour les salariés contractuels:

- Une demande de l'intéressé.


- Pour les salariés contractuels nés à l'étranger, une copie certifiée conforme à l'original du
contrat de travail. Pour les salariés natifs de Tunisie, les trois derniers bulletins de paie.
- Une attestation de l'employeur établissant le montant des salaires effectivement versés y
compris les primes et indemnités ainsi que le montant des impôts grevant ce salaire.

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L'Intermédiaire Agréé doit s'assurer avant l'exécution du transfert que le contrat de travail et la
carte de séjour du demandeur sont en cours de validité.
Lorsque la durée de validité d'un contrat de travail prend fin, le salarié doit, pour pouvoir
continuer à transférer ses économies sur salaires, remettre à l’intermédiaire Agréé dans un délai
d'un mois au plus tard à compter de la date d'expiration du contrat:
9 soit le contrat du travail dûment prorogé et, le cas échéant, visé par le Ministère chargé
de l'emploi.
9 soit, également dans le cas où le visa de ce Ministère est exigé, une attestation délivrée
par ce Département précisant, la date de dépôt de la demande de renouvellement du
contrat, et l'avis favorable de ce Département sur le renouvellement sollicité.
b - Délivrance des devises :
Les transferts des devises à titre d'économies sur salaires peuvent être effectués par virement,
remise de billets de banque ou de chèques.
En cas de délivrance de billets de banque ou de chèques, l'Intermédiaire Agréé remettra au
bénéficiaire une "autorisation de sortie de devises" en deux exemplaires, dont l'un doit être
conservé par l'intéressé, portant les références du dossier de transfert des économies sur salaires.
c- Information de la Banque Centrale de Tunisie :
Les intermédiaires agréés rendent compte à la Banque Centrale de Tunisie des transferts à titre
d'économies sur salaires selon la procédure prévue par la réglementation en vigueur et
notamment par la Note aux Intermédiaires Agréés n°86-42 du 31 Décembre 1986.
II :TRANSFERTS SOINS MEDICAUX ET FRAIS DE SEJOUR
A-TRANSFERT DES FRAIS DE SOINS:

1 - Frais de soins des patients ne bénéficiant pas d'une prise en charge par un établissement
d'assurances ou de sécurité sociale :

Les transferts pour le règlement des frais de soins sont réalisés sur présentation des factures ou
des notes de frais définitives établies par le prestataire de services non résident (médecin,
établissement médical, laboratoire... etc.) et de l'original du certificat médical, datant de 30 jours
au plus, délivré par un médecin spécialiste établi en Tunisie indiquant la nature des soins
(consultation médicale, hospitalisation, opérations chirurgicales, analyses spécialisées etc.), le
nom du prestataire de services à l'étranger, l'identité de l'accompagnateur éventuel du patient et
le cas échéant, la nécessité d'évacuation de ce dernier par un moyen de transport sanitaire.
Toutefois, si des paiements sont exigés avant le commencement des soins, le patient peut
transférer :
- le montant indiqué par le prestataire de services non-résident dans une facture, lettre ou
tout autre document, au cas où les frais de soins sont déterminés d’avance ;

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- à titre d'acompte et selon le cas, soit 50 % du montant d'un devis estimatif établi par le
prestataire de services non-résident soit le montant minimum exigé par ce dernier avant
l'admission du patient, au cas où les frais de soins ne peuvent pas être déterminés
d'avance.

Tout transfert à titre de complément de frais de soins est subordonné à la présentation préalable
des factures ou notes de frais définitives. Lorsque le patient est évacué par un moyen de transport
sanitaire, le transfert est effectué sur présentation de la facture du transporteur non résident.

2- Frais de soins pris en charge par un établissement d’assurances ou de sécurité sociale:

Les transferts pour le règlement par les établissements d'assurances ou de sécurité sociale des
frais de soins médicaux et de gestion des dossiers de soins à l'étranger de leurs assurés ou
affiliés, sont effectués par les Intermédiaires Agréés sur présentation des factures établies par le
prestataire de services non résident dûment visées par le donneur d’ordre.
Les personnes appartenant au corps médical ou paramédical chargées par les établissements
précités d'accompagner un patient pris en charge peuvent transférer jusqu'à Deux Cent Cinquante
Dinars (250D) par voyage, sur présentation de la décision de leur désignation destinée à
l'Intermédiaire Agréé.

B-TRANSFERT DES FRAIS DE SEJOUR

1 - Au profit du patient:
ƒ Le patient peut, une fois par année civile, transférer jusqu'à MILLE CINQ CENT Dinars
(1500 D). Le transfert est effectué sur présentation de l'original du certificat médical visé
à la Section 1, 1°) ou sur présentation de la décision de prise en charge par un
établissement d'assurances ou de sécurité sociale destinée à l'Intermédiaire Agréé.
L'Intermédiaire Agréé annotera en conséquence le passeport de l'intéressé en y apposant un
cachet faisant apparaître le montant, la nature de l'allocation servie ainsi que la date de sa
délivrance.
ƒ Le patient dont l'état de santé nécessite au cours d'une même année civile, des
déplacements à l'étranger pour soins médicaux en plus de celui ayant donné lieu à la
délivrance de devises conformément au paragraphe 1) ci –dessus peut :
- au cas où il est pris en charge par l'un des établissements visés à la Section 1, 2°)
ci-dessus, transférer jusqu'à Cinq Cents Dinars (500 D) par voyage sur
présentation de la décision de prise en charge destinée à l'intermédiaire Agréé.

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- au cas où il n'est pas pris en charge, déposer auprès de la Banque Centrale de
Tunisie pour l'obtention d’une allocation de frais de séjour une demande sur
Formulaire N°2 (F2), appuyée des justificatifs appropriés.
Les transferts à ce titre ne sont pas annotés sur le passeport.

2- Au profit des accompagnateurs :


Le patient qui se rend à l’étranger pour des soins médicaux, autres que la cure, peut être
accompagné par une seule personne qui peut transférer jusqu'à MILLE Dinars (1000 D) par
voyage.La délivrance des devises est effectuée par l'intermédiaire Agréé auprès duquel est
constitué le dossier de transfert des frais de soins et/ou de séjour y afférents au vu :
- lorsque le patient n'est pas pris en charge, de l'original du certificat médical cité à la
précédente indiquant l'identité de l'accompagnateur.
- lorsque le patient est pris en charge, de la décision de prise en charge du patient destinée
à l'Intermédiaire Agréé. Si l'identité de l'accompagnateur, en dehors des personnes citées
à la section précédente n'est pas indiquée par la décision de prise en charge, le transfert
peut être réalisé sur présentation, en plus de ladite décision, d'une attestation indiquant
l'identité de l'accompagnateur établie soit par l'établissement d'assurances ou de sécurité
sociale soit par le médecin traitant du patient.
L'Intermédiaire Agréé annotera en conséquence le passeport de l'accompagnateur en y apposant
un cachet faisant apparaître le montant, la nature et la date de délivrance de l'allocation servie.

C - REALISATION DES TRANSFERTS

1- Constitution du dossier de transfert :


Exception faite des transferts objet de la Section I,2°) ci-dessus, tous les transferts à titre de soins
(avances et compléments) et de frais de séjour du patient et éventuellement de son
accompagnateur ainsi que, le cas échéant, de frais d'évacuation par un moyen de transport
sanitaire, doivent être effectués par le biais d'un Intermédiaire Agréé unique. Ce dernier ouvrira,
à cet effet, un dossier au nom du patient destiné à conserver toutes les pièces justificatives
appropriées desdits transferts.

2- Modes de transfert :

Les allocations à titre de frais de séjour au profit des patients et de leurs accompagnateurs sont
délivrées en espèces ou par chèques.Les transferts à titre de frais de soins (hospitalisation,
opérations chirurgicales ou analyses spécialisées, etc...) sont effectués soit par virement soit par
chèques à l'ordre du prestataire de services non résident. Les chèques établis en règlement des
avances peuvent être remis au patient ou à son accompagnateur. La délivrance de devises en

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espèces ou par chèques donne lieu dans tous les cas à la remise par l'intermédiaire Agréé au
voyageur d'une "autorisation de sortie de devises" en deux exemplaires dont l'un doit être
conservé par , l'intéressé indiquant, le cas échéant, en plus du nom du voyageur celui du
prestataire de services non résident bénéficiaire du chèque.
D - DISPOSITIONS DIVERSES
Les transferts à titre de frais de soins s'entendent, pour les personnes non prises en charge par un
établissement d'assurances ou de sécurité sociale, hors frais d’hébergement et autres dépenses
liées au séjour du patient dans un établissement autre qu'hospitalier (hôtel, station ou centre de
thermalisme etc...)Une même personne ne peut prétendre au cumul, lors d’un même voyage,
d'une allocation à titre de frais de séjour à l'étranger en tant que patient avec une allocation en
tant qu'accompagnateur.
Le reliquat non utilisé des devises transférées à titre de frais de soins et/ou de séjour y afférents
doit être rétrocédé au plus tard sept jours à compter de la date de retour du patient ou de
l'accompagnateur. En cas d'annulation par le patient de son départ à l'étranger les devises qui lui
ont été délivrées à titre de frais de séjour doivent être rétrocédées au plus tard sept jours à
compter de la date d'expiration de la validité de l'autorisation de sortie des devises.
L'accompagnateur est tenu à la même obligation en cas d’annulation de son propre départ ou de
celui du patient. Les chèques délivrés à titre de frais de soins et non utilisés doivent être remis,
dans les mêmes délais, à l'Intermédiaire Agréé, aux fins de leur annulation.

E – DECLARATION A LA BANQUE CENTRALE DE TUNISIE

Les Intermédiaires Agréés adresseront à la Banque Centrale de Tunisie mensuellement et au plus


tard le vingt de chaque mois un état selon modèle en annexe des transferts en espèces et par
chèques à titre de frais de soins et de séjour y afférents effectués au cours du mois précédent.

III- TRANSFERTS DES FRAIS DE SCOLARITE

A-LES BENEFICIAIRES
• les étudiants titulaires d’un baccalauréat ou d'un diplôme équivalent ;
• les étudiants titulaires d'un diplôme universitaire ;
• les handicapés inscrits dans des institutions spécialisées:
• tout élève autorisé par le Ministère chargé de l'Education à poursuivre des études à
l'étranger.

1-LES ALLOCATIONS A TITRE DE FRAIS DE SCOLARITE.


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a - L'allocation à titre de frais d'installation

Le transfert à titre de frais d'installation se fait sous forme d'une allocation annuelle d'un montant
maximum deux mille dinars (2000DT).
Le transfert de cette allocation peut être effectué en une seule fois ou d'une façon fractionnée, au
courant de l'année d'études considérée.
b - L’allocation à titre de frais de séjour:

Le montant maximum de l'allocation pouvant être transféré à titre de frais de séjour à l'étranger
pour étude durant l'année universitaire ou scolaire est fixé à mille dinars (1500 DT) par mois.
Les étudiants bénéficiaires de bourse ou de prêts universitaires ne peuvent prétendre au transfert
à titre de frais de séjour que de la différence entre les montants autorisés à ce titre par la présente
circulaire et celui de la bourse ou du prêt universitaire.
Les transferts effectués au cours d'un mois ne peuvent se rapporter qu'aux frais de séjour
afférents à ce mois ou aux mois précédents de l'année universitaire concernée.Une année
universitaire ou scolaire doit s'entendre comme étant la période d'études de 9 mois entre le mois
d'octobre et le mois de juin de chaque année, sans toutefois dépasser la période indiquée sur le
certificat d'inscription. Tout transfert pour toute autre période nécessite la présentation d'une
attestation, prospectus, notice etc. de l'établissement d'enseignement indiquant la durée du cycle
d'études qu'il dispense.
c - Les frais d'inscription et d'études:

Les transferts à ce titre doivent être réalisés conformément aux échéances prévues par tout
document de l’établissement d'enseignement étranger indiquant le montant des frais exigés hors
frais de séjour.
B - REALISATION DES TRANSFERTS DES FRAIS DE SCOLARITE:

1 - Domiciliation du dossier de transfert des frais de scolarité :

Le dossier de transfert des frais, d'installation, de séjour d'inscription et d'études doit être
domicilié auprès d'un seul Intermédiaire Agréé pour l'année universitaire ou scolaire concernée.
Le changement de domiciliation auprès d'un autre Intermédiaire Agréé doit se faire au vu d'une
attestation de clôture délivrée par l'Intermédiaire Agréé domiciliataire du dossier précisant les
montants des transferts déjà effectués. Ce dernier remettra en outre à l'étudiant ou à son
représentant les documents en sa possession ayant servi à la constitution du dossier et en gardera
une copie.

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2 -Constitution du dossier :

L'Intermédiaire Agréé se fera produire à la domiciliation du dossier :


a- Une copie certifiée conforme à l'original, selon les cas :

9 du diplôme du baccalauréat ou du diplôme équivalent,


9 du diplôme universitaire.
La remise de l'un ou de l'autre de ces deux documents n'est pas exigée de l'étudiant qui s'inscrit
auprès d'une faculté, d'une grande école ou de tout autre établissement d'études supérieures à
l'étranger à compter au moins de la deuxième année des études dispensées par l'établissement
universitaire concerné et ce, que l'étudiant ait ou non constitué auparavant un dossier de transfert
de frais de scolarité.

9 de la carte d'handicapé

9 de l'original de l'avis favorable du Ministère chargé de l'éducation l'autorisant à


poursuivre ses études à l'étranger si l'intéressé n'est pas bachelier.

b- L'original et une photocopie :

9 soit du certificat de scolarité attestant que l'intéressé est régulièrement inscrit à l'étranger
pour l'année scolaire ou universitaire en cours auprès d'un établissement secondaire,
supérieur ou spécialisé pour handicapés.
9 soit, pour les étudiants bénéficiaires d'une bourse ou d'un prêt universitaire, de
l'attestation d’octroi de la bourse ou du prêt.
9 soit d'une attestation des autorités consulaires tunisiennes ou du pays concerné établissant
que l'intéressé poursuit ses études dans un établissement scolaire ou universitaire de ce
pays.
Dans le cas d'ouverture du dossier au vu de l'une de ces deux dernières pièces, l'étudiant est
tenu de le compléter au plus tard trois mois après le démarrage de l'année scolaire ou
universitaire, en fournissant à l’Intermédiaire Agréé le certificat d'inscription. A défaut,
l'Intermédiaire Agréé doit suspendre tout transfert au titre de ce dossier.
Pour ce qui est des frais d'installation sollicités avant le démarrage de l'année universitaire ou
scolaire, l'Intermédiaire Agréé peut procéder au transfert au vu :
9 soit du dossier de transfert des frais de scolarité de l'année précédente ;
9 soit de l'original et d'une photocopie:
• du certificat d'inscription ou de la carte d'étudiant de l'année écoulée,
• ou de l'attestation de pré-inscription,
• ou de l'attestation de réussite

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L'étudiant est tenu cependant de fournir à l’Intermédiaire Agréé le certificat de scolarité de
l'année en cours dans les délais sus - visés.

c- Pour les demandes de transfert de frais d'inscription et d'études :

9 l'original de l'avis favorable de Ministère chargé de l'Education sauf pour les frais
d'inscription dont le montant sera entièrement déduit de l'allocation pour frais
d'installation. La production de cet avis n'est exigée qu'une seule fois lors de la première
domiciliation du dossier de transfert de frais d'inscription et d'études.
9 l'original et une copie du document indiquant le montant des frais.

d- Pour le transfert des frais de séjour au profit des étudiants poursuivant des études
universitaires, l’Intermédiaire Agréé exigera une attestation délivrée par le Ministère chargé
de l’Education pour les étudiants de nationalité tunisienne et par les établissements
universitaires pour les étudiants de nationalité étrangère certifiant que les intéressés ne sont
pas bénéficiaires de bourses dans le cas contraire, une attestation délivrée par ledit Ministère
ou par l'établissement universitaire concerné indiquant le montant en devises de la bourse.
e- L'Intermédiaire Agréé restituera au demandeur, après l'avoir visé, l'original de tout
document présenté pour la constitution du dossier conformément aux dispositions ci-dessus.
f- Tout dossier non complété dans les délais prescrits doit être porté à la connaissance de la
Banque Centrale de Tunisie dans le mois qui suit l'expiration de ces délais.

3 - Modes de transfert

a- Les montants autorisés à titre de frais d'installation et de séjour des étudiants à l'étranger
peuvent être transférés en espèces, par chèques ou par virement.
b- Pour le règlement des frais de réservation de logement, d'inscription ou de toute autre dépense
découlant de l'installation de l'étudiant, l'Intermédiaire Agréé peut effectuer pour le compte de
celui-ci des virements à l'ordre de l'établissement concerné à décompter sur les frais
d'installation.
c- Dans le cas où le transfert est effectué en espèces, les devises ne peuvent être délivrées qu'à
l'étudiant lui-même.
d- Les transferts à titre de frais d'inscription et d'études sont effectués soit par virement soit par
chèques établis à l'ordre de l'établissement d'enseignement étranger.
e- La délivrance de devises en espèces ou par chèques donne lieu dans tous les cas à la remise
par l'Intermédiaire Agréé au bénéficiaire d'une "autorisation de sortie de devises" en deux
exemplaires dont l'un doit être conservé par l'intéressé.

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D- RELATIONS AVEC LA BANOUE CENTRALE DE TUNISIE

1°) Les dossiers qui ne remplissent pas toutes les conditions sus-visées doivent être soumis au
visa de la Banque Centrale de Tunisie au moyen d'une demande sur formulaire n°2 (FII) appuyée
des pièces justificatives nécessaires.
2°) Les Intermédiaires Agréés adresseront mensuellement à la Banque Centrale de Tunisie au
plus tard le 20 de chaque mois:

• Un état conforme au modèle en annexe (A) des dossiers de transfert à titre de frais de
scolarité domiciliés au cours du mois précédent.

• Un état établi conformément au modèle en annexe (B), des transferts en espèces au titre
des frais de scolarité à l'étranger effectués au cours du mois précédent.

3°) En cas de changement de domiciliation, l'ancien Intermédiaire Agréé domiciliataire


informera la Banque Centrale de Tunisie de la clôture du dossier et communiquer une copie de
l'attestation visée au paragraphe III-A.
La présente circulaire qui abroge et remplace la circulaire n° 91-15 du 9 août 1991 relative aux
transferts à titre de frais de scolarité et d'installation exposés à l'étranger par les étudiants, prend
effet à compter de sa notification.

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