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Séance 11

Droit constit
27/11/12

CHAPITRE 7 : LES INSTITUTIONS AMERICAINES


• Les origines

• La Confédération
Les 13 colonies disposent toutes d’institutions solides fondées sur l’élection de
représentants par un corps électoral assez large.
• Vers l’indépendance :
La GB augmente les taxes, pour faire supporter aux colonies le poids financier de la
Guerre de 7 ans. La puissance coloniale cherche à faire payer aux colonies le poids de
l’effort militaire déployé.
Le mouvement va s’accélérer au milieu des années 1770. On parle du massacre de
Boston. En 1773 : The Boston Tea Party. L’Angleterre avait mis une taxe sur le thé.
Mouvement contre l’augmentation des impôts. Tout cela va aboutir à la réunion d’un
Congrès en 1774, à l’échelle des 13 colonies : The First Continental Congress.
1775 : The Second Continental Congress. Aller chercher soutient à l’extérieur : soutien
de la France. Armée, Georges Washington.
4 juillet 1776 : Déclaration d’Indépendance.
Indépendance qui se traduit par l’adoption d’institutions, d’une confédération. 1777 :
The Articles of Confederation.
• La Confédération : la crainte d’un pouvoir central trop fort :

• L’obsession ce sera de ne pas mettre en place des institutions trop contraignante. Le


Congrès est la seule institution de la confédération. Pas d’exécutif.

• Les membres du Congrès sont nommés et révoqués par les Etats.

• Chaque Etat dispose d’une voix au Congrès. On vote Etat par Etat.
• Pour se mettre d’accord, il faut réunir une majorité qualifiée au sein du Congrès :
réunir 9 Etats sur 13.
• Pour réviser les « articles de la confédération », il faut le faire à l’unanimité des 13
Etats.
• La souveraineté réside toujours dans les 13 Etats issus des 13 anciennes colonies.

• « The Critical Period »


Les Etats agissent de façon brouillonne sur l’échelle internationale. Les Etats négocient
individuellement avec les puissances étrangères.
Les Etats érigent des barrières aux échanges.
Révolte des fermiers dans le Massachusetts. Crise agricole.

• La Convention de Philadelphie
En Mai 1787, 12 des 13 Etats (sauf Rhode Island) décident d’envoyer des délégués à
Philadelphie pour modifier les Articles de la Confédération.
Les délégués vont rédiger une nouvelle constitution signée par 39 délégués sur 55, qui
entrera en vigueur dès que 9 Etats sur 13 l’auront ratifié. On passe de l’unanimité à la
majorité qualifiée.
Cette ratification de 9 Etats étant atteinte en Juin 1788. Le dernier Etat qui ratifie le fait
en Juin 1788. La constitution entre en vigueur.

Réunion du Congrès en mars 1789.


Election de Washington.
Débat entre Federalists et Democrats. Cette convention qui décide de confier la
présidence de ses travaux à Georges Washington qui va devoir trancher très rapidement
un certain nombre de questions. C’est à ce moment-là que sont tranchées un certains
nombres de questions donc les décisions sont pour la plupart toujours applicables
aujourd’hui.
S’affrontent 2 courants : les Federalists. Les Democrats qui sont beaucoup plus soucieux
de conserver le droit des Etats et que les sièges qui vont être affectés à chacun des Etats
au sein du Congrès doivent toujours être répartis Etat par Etats, chaque Etat doit avoir le
même poids qu’elle que soit sa population.
• Débats
Les débats sont vifs, il va falloir trouver un compromis. Notamment entre les grands
Etats et les petits Etats qui n’ont pas objectivement les mêmes intérêts, qui se traduit par
le fait que les propositions des Etats et des autres ne sont pas les mêmes.
1-
Virginia plan : La Virginie propose d’adopter 2 chambres avec une répartition des sièges
proportionnelle à la population des Etats.
New Jersey plan : 1 chambre avec 1 vote par Etat.
Le compromis qui va être trouvé, les institutions qui vont émaner de la Convention de
Philadelphie : The Great (or Connecticut) Compromise : 2 chambres (bicaméral) dont
l’une va être fondée sur le principe d’un nombre identique de représentants par Etat : 2
sénateurs par Etat (Sénat) ainsi que la Chambre des Représentants qui ont la fonction de
la population.

2- La répartition des sièges : Etats du nord vs Etats du Sud.


Faut-il compter ou non les esclaves dans la population de chaque Etat ?

Ce débat va là aussi déboucher sur un compromis où chaque esclave va compter pour


3/5 : The Three-Fifth-Compromise.
3- L’exécutif
3ème débat : celui qui se structure autour de l’exécutif. Faut-il un Président ou un exécutif
collégial, ou perçu comme étant plus faible ? Quel sera le degré de l’intégration ?
Ce qui va emporter la solution : il y a une figure qui s’impose : celle de Washington. Le
fait qu’on ait déjà une solution va très largement favoriser l’émergence d’une solution
qui va finalement trancher en faveur de la première solution.
Reste ensuite la question de la désignation de l’exécutif. Doit-il être élu par le Congrès ou
non ?
Derrière ces questions, c’est celles des pouvoirs du président qui s’impose. Président fort
ou non ?
Un compromis va être adopté. La convention va décider que le président sera élu par un
collège électoral (Washington élu à l’unanimité.)
Le mode d’élection du Président résulte de la somme du grand compromis et du
compromis des 3/5 qui fait que le collège électoral. Chaque Etat dispose d’un nombre
d’électeurs égal au nombre de ses membres à la H of R et au S. Cf. the Great
Compromise + The Three-Fifth-Compromise.
Le mode désignation des « grands électeurs » est laissé au Etats.
En l’absence de majorité, la H of R choisit le Président. Chaque Etat dispose d’une voix.
Les résultats
• Les pouvoirs de la Fédération sont plus importants que ceux de la Confédération.
Fédération qui a la possibilité de lever l’impôt, de réguler le commerce entre les Etats.
Elle a, seule, la capacité de conclure des Traités. Elle a une supériorité de la Constitutions
et des lois de la fédération sur les lois mais aussi sur la Constitutions des Etats fédérés.
La Fédération est + « démocratique » que la Confédération. La chambre des
représentants est élue directement mais :
Le Président est élu par un collège électoral dont les membres sont choisis par les Etats
(1880).
Les Sénateurs sont choisis par les legislatures des Etats membres (XVIIe amendements,
1913) jusqu’à ce que le principe des élections des sénateurs directement par la
population des Etats membres ne finisse par s’imposer définitivement au début du 20 ème
siècle. Jusqu’à l’adoption du 17ème amendement qui prévoit l’élection des Sénateurs au
SU, ceux-ci sont choisis par les législatures des Etats avec une préoccupation qui
transparait des débats qui se tiennent à Philadelphie. Le Sénat a face contre poids à la H
of R. => tempérer les ardeurs de la H of R. Des sénateurs plus « professionnels » et
« prestigieux ». Représentants des intérêts de l’Etat.

• La Constitution de 1787

• Le préambule :
Le peuple des Etats-Unis en vue de former une union + parfaite, d’établir la justice, de
faire régner la paix intérieure… établit cette Constitution.
Cette Constitution mets tout d’abord en place un Congrès. Article 1 section 1 de la
Constitution : « Tous les pouvoirs législatifs accordés par cette Constitution seront
attribués au Congrès des Etats-Unis (Sénat + H of R)
Article 1 section 7, le Président a le droit de veto.
Article 2 section 1 : « le pouvoir exécutif sera confié à un président des Etats-Unis
d’Amérique
Article 2 section 2 : Le pouvoir de conclure traités et le pouvoir de nomination.
• La procédure de révision
Article 5 : la révision doit être votée par les deux chambres à la majorité des 2/3. La
révision doit être approuvée par les 3/5 des Etats.

• Processus de ratification de la Constitution (1787)


Cette bataille va opposer Fédéralistes et anti-fédéralistes.
The Federalist Papers.
Article de journaux de propagande publiés par Hamilton, Madison, Jay, pour convaincre
des bienfaits de la future fédération. Tous ces papiers s’attachent à démontrer qu’une
union + étroite entre les Etats est nécessaire et convaincre du caractère vertueux des
nouvelles institutions (convaincre que ce sont de bonnes institutions).
The Bill of Rights
Nécessité de faire une concession aux antis fédéralistes pour favoriser la ratification.
Adoption très rapide des 10 premiers amendements, en 1789. Leur ratification dans la
foulée en 1791.

• Les institutions contemporaines

• Le Président

• L’élection présidentielle

• La désignation des candidats s’opère au sein de chacun des 2 grands partis


(aujourd’hui D et R) au terme d’un processus long. Moyens : Caucus et primaires.
Commence avec le caucus de l’Iowa début janvier, et ça se poursuit jusqu’à fin juin
vers les autres Etats.
La Convention = rituel. Moment très important de la campagne pour les Républicains ou
les Démocrates.
Primaire fermé : il faut être militant du parti.
Ouverte : tous les militants.
Semi-ouverte : seuls les démocrates et les représentants, on exclut les républicains.
Caucus = système très proche de la façon dont le débat public s’organisait sous les Etats
généraux et au début de la révolution dans les Etats primaires. Ils se réunissent dans un
lieu au niveau local, où ils vont discuter, échanger avec les autres, ils se regroupent par
affinités. Ils finissent par choisir des délégués au sein du caucus du comté. On
recommence au niveau de l’Etat. Les délégués choisis pour aller siéger au stade
supérieurs. Processus long, compliqués, qui prend du temps aux concitoyens. On part du
principe que ceux qui vont peser sur ces choix acceptent de consacrer 2h ou + de leur
temps.

• Une élection au suffrage indirect (SI)


538 grands électeurs.
Vote populaire et vote des Etas. L’importance c’est d’obtenir 270 grands électeurs au
sein du collège électoral, et non pas la majorité des voies.

• Le mandat présidentiel

• Les caractéristiques du mandat présidentiel.


Président a un mandat de 4 ans, et à la suite de ce mandat il peut solliciter un 2 nd et
dernier mandat (mandat renouvelable une fois). Il faudra attendre l’adoption du
22ème amendement en 1951 pour que ça soit officiel. En 1951, Roosevelt demander à
cause de la guerre un troisième puis un 4ème mandat. Il va mourir en fonction. Après
Roosevelt on va essayer de revenir au principe de 2 mandats et de l’inscrire dans la
Constitution.
Le président est souvent réélu. Exceptions :
• Gérald Ford (1976)
• Jimmy Carte (1980) qui paye l’affaire des otages de Téhéran.
• Georges Bush (père) (1992) battu par Bill Clinton

• La continuité de la fonction présidentielle : le vice-Président.


Exemple : Johnson, 1963, Ford, 1974.

• Les pouvoirs du Président


• Pouvoir réglementaire. Le Président n’est pas là que pour user de son droit de veto. Il
a un certain nombre de pouvoir tout à fait important. Le pouvoir réglementaire :
pouvoir intervenir de façon non conditionnée, sans que le congrès ait adopté une loi.
Executive orders. )

• Chef de l’administration fédérale qui compte des dizaines de milliers d’agents. Spoil
system. Le président changeais, alors dizaine de milliers de fonctionnaires
changeaient. Ce n’est vrai que pour les emplois publics les + importants.

• Le président est celui qui conduit et est responsable de la politique étrangère de son
pays.

• Le président des Etats-Unis est le commandant en chef des armées. Cela lui permet
d’engager des troupes sur des terres extérieures sans que le congrès n’ait voté
préalablement la guerre.

• Pouvoirs assez considérables.

• Le Congrès

• La composition du Congrès
H of R : 435 membres élus pour 2 ans (scrutin à 1 tour).
S : 100 membres élus pour 6 ans, renouvelables par tiers tous les 2 ans (scrutin à tour).
Ce qui caractérise essentiellement le congrès = stabilité importante de ses membres
avec des taux de réélection très élevé qui peuvent atteindre 90% voir 95%.
Le prix ou le coût d’une campagne est telle qui si vous n’avez pas de chances de gagner,
la course à l’argent ne va pas durer longtemps. Quand le siège apparait solidement
acquis au républicain/démocrate, l’adversaire a du mal à trouver quelqu’un qui pourra
affronter le candidat.
Obama a été réélu donc les démocrates ont conservé la présidence ; mais la chambres
est restée à majorité républicaine.
Congrès divisé aujourd’hui. Une chambre démocrate, l’autre républicaine.
Les 2 chambres ont des pouvoirs identiques, la loi doit être votée dans les mêmes
termes par les 2 Assemblées. Et quand on a en face de nous un congrès divisé, cela
suppose de trouver des compromis, en l’espèce entre Obama et la majorité républicaine
de la chambre. Ces compromis sont au cœur même de la vie politique américaine. Ils
sont de + en + difficile à trouver que dans les années 50-60-70. Bicaméralisme égalitaire.
Quatre exceptions :
• Procédure d’impeachment : il appartient à la chambre des représentant de mettre en
accusation le Président et il appartient au Sénat de voter si le Président est mis en
accusation, de voter la destitution du Président à une majorité des 2/3.

• Priorité accordée à la chambre des représentants, en matière budgétaire. Il


appartient à la chambre de voter l’impôt, de donner son consentement à l’impôt.

• En ce qui concerne les traités. Les traités doivent être ratifiés par le Sénat par une
majorité des 2/3. Les rejets sont relativement rares (Historiquement 1 cas sur 10).
Pour contourner le Sénat, le Président a pris l’habitude de conclure des Executive
agreements. Ce qui permet au président d’avoir les mains libre pour la politique
étrangère du pays.

• Les principales nominations présidentielles doivent être confirmées par le Sénat. Les
nominations sont confirmées au terme d’un processus qui peut être long et
compliqué. Le président, sachant que les élections doivent être confirmées, y
accorde une grande importance. Avant de nommer, les collaborateurs du président
vérifient si quelque chose empêche la confirmation par le Sénat. Si le Président a
l’impression que la confirmation ne va pas être confirmée, il va changer de ministres.
Le test de la nounou » : 2 ministres n’ont pas pu être confirmé par le Sénat car ils ont
embauché une nounou qui était une employée clandestine, ce qui a empêché leur
confirmation. On fouille votre biographie de fond en comble. On va ressortir la
moindre de vos déclarations.

• La Cour Suprême
9 membres nommés à vie par le Président, avec l’accord du Sénat.
Le poids politique pour le Président de nommer un juge à la Cour Suprême. La cour
suprême a joué un rôle dans la politique de déségrégation, dans la question de
l’avortement, des armes à feu, de la peine de mort.
Depuis 1968, jusqu’à Obama (2008) les démocrates n’ont occupé la maison blanche que
12 ans, donc la Cour Suprême est devenue de + en + conservatrice. Quand un président
veut nommer un juge à la Cour suprême, on va vérifier encore +++ sa bibliographie.
Le président nomme le Président de la Cour Suprême : le Chief Justice.
Et évidemment, cette Cour Suprême a joué très vite un rôle très important. A compter
de l’affaire Marbury contre Madison : la Cour Suprême acceptant d’opérer n contrôle de
constitutionnalité de la loi par voie d’exception. M2canisme de l’exception
d’inconstitutionnalité.

• Le régime présidentiel américain

• La séparation des pouvoirs


Les américains ne parlent pas de séparation rigide des pouvoirs.
Le président et le Congrès procèdent tous les deux du peuple, on a 2 élections.
• Les ministres ne sont pas politiquement responsables devant le Congrès.
• Le Président ne peut pas dissoudre. Une fois en place, l’exécutif, ses ministres, le
Congrès n’a aucune possibilité (sauf impeachment) d’obtenir leur départ. Mais le
Président de ne peut rien non plus ni contre la H of R ni contre le Sénat.
Avant que la responsabilité politique des ministres ne s’affirme au milieu du 18 ème siècle
avec Walpole, avant que la dissolution ne prenne son sens contemporain, modèle de
constitution anglaise. Le pilier du système de la SDP vue par les américains se traduit par
« l’ambition doit être contrebalancée par l’ambition » (The Federalist, 51). Le fait d’avoir
2 institutions, le Président et le Congrès étant élus, tout cela s’inscrit dans la volonté de
séparer les pouvoirs. Ne pas mettre tous les pouvoirs dans les mains d’un même homme
ou d’une même assemblée. => Conception américaine de la SDP.
On ne dit pas pouvoirs isolés, tout l’exécutif au président et tout le législatif au congrès.
FAUX. VISION ERRONEE.
Cela repose sur un système de poids et de contrepoids, un système d’équilibre « checks
and balances » qu’on ne retrouve pas dans les autres régimes présidentiels.
Aux Etats-Unis, ce système de poids et contrepoids fonctionne même au cœur du
système américain.
« Checks and balances » : le congrès adopte la loi mais le Président a un droit de veto. Le
président a un droit de veto mais le congre peut passer outre à la majorité des 2/3. Le
président a le pouvoir de nominations mais le congrès doit les confirmer. Le président
négocie les traités mais le congrès doit les ratifier à la majorité des 2/3. Le congrès
déclare la guerre mais le Président est le « commandant en chef ».
Il faut trouver un terrain d’accord, selon leurs capacités à conclure des compromis.

• Le Président et le Congrès
Trois hypothèses, 3 cas possibles :
• Le Président dispose d’une majorité dans les deux chambres.

• Le Président est confronté à l’hostilité des deux chambres.

• Le Congrès est divisé.

Depuis 20 ans. 1992, Clinton élu Président, H of R est démocrate, Sénat démocrate.
Les 2 premières années de Bill Clinton et les 2 premières années de Barack Obama, ils
ont la majorité démocratique. Réforme de santé pour B. Obama.
Mais même si le Président peut s’appuyer sur une majorité, ça reste difficile.
Sur le projet de réforme de santé, des démocrates pensaient que le projet allait trop
loin, d’autres démocrates pensaient qu’il n’allait pas assez loin et qu’il faisait trop de
compromis. Seuls les parlementaires en initiative législative peuvent porter à la chambre
et au sénat, les projets qui vont s’inscrire dans l’agenda présidentiel (??).
Clinton a été confronté à 3 chambres républicaines (majorité au Congrès) les 6 dernières
années. Georges Bush junior, quand il arrive à la maison blanche, il succède à un
démocrate, le Sénat bascule des républicains aux démocrates car suite au 11 septembre,
regain républicain. Ce n’est qu’après 2002 que Bush aura une majorité républicaine pour
ses 2 dernières années.
Pendant très longtemps, ces caractères étaient très prononcés, et fluidité de vote au
Congrès. Le fait d’être républicain ou démocrate donnait peu d’indications sur le fait
qu’on vote blanc ou noir au Congrès. La distance idéologique entre R et D s’est beaucoup
creusée depuis les années 70. Le fossé s’est encore creusé ces dernières années,
notamment sous l’influence du Tea Party. Ca ne peut fonctionner que si les partis sont
relativement faibles.
Distance idéologique tente à se prolonger (?), l’opposition est + frontal.
Dans n’importe quel autre pays, le président serait probablement tenté de se servir de
son élection pour changer la donne.
Le poids de la tradition du droit, du respect des procédures, fait que le système de poids
et de contrepoids fonctionne à peu près, politiquement.
On a tendance à observer que les années d’élection présidentielles, les candidats au
Congrès profitent de la vague qui porte le Président.
Lors des midterm elections, les candidats du parti du président reculent. En moyenne, le
parti du président perd une vingtaine de siège à la H of R, mais la défaite est parfois
beaucoup plus lourde. Exemple : 2010.
Contre-exemple: 2002 (« rally around the flag »). A cause du 11 septembre.
Président et Congrès élus de façon séparés et où l’exécutif n’est pas responsable devant
les assemblées qui ne peuvent pas être dissoutes. Le régime présidentiel repose sur le
principe de balance et contrepoids.
On peut s’interroger sur la transposablilité de ce régime à l’étranger.

CHAPITRE 8 : LA 3ème REPUBLIQUE

• Un accident de l’Histoire ?
4 septembre 1870, roi emprisonné. Quand on égrène cette période de 5 ans. République
proclamée le 4 septembre 1870. Ecroulement du 2nd Empire à Sedan le 4 septembre
1870.
Elections législatives. Victoire des monarchistes eux-mêmes scindés en 3 branches :
• partisans du régime qui vient de s’effondrer : les bonapartistes
• Les partisans des légitimistes, des partisans au comte de Chambord
• Les orléanistes, partisan des orléaniste au trône de France : Louis Philippe.
Matrice de la droite française. Tradition bonapartiste + autoritaire, un courant +
réactionnaire avec les légitimistes, tradition libérales avec les orléanistes.

Les monarchistes ne sont pas d’accord, faute d’accords entre eux, l’Assemblée de
Bordeaux va être dans l’impasse jusqu’ à ce que légitimistes et orléanistes trouvent un
compromis. Il se trouve que le comte de Chambord n’a pas d’héritier. Les orléanistes
veulent bien qu’il monte sur le trône mais à sa mort, le trône reviendra aux orléanistes.
Quand l’exécutif est géré par Adolphe Thiers, après sa chute, le Maréchal de Mac Mahon
élu à la présidence. Il est président de la République et monarchiste. Et donc il est
fondamentalement partisan de l’adoption d’une constitution monarchique. La
république étant vraiment vécue comme un régime transitoire. Les monarchistes, une
fois réconciliés sont persuadés que Mac Mahon va s’effacer devant le comte de
Chambord. Ce dernier va rajouter dans la balance une dernière revendication : le retour
symboliquement au drapeau blanc, emblème de l’ancien régime. L’intransigeance du
comte de Chambord va faire échouer cette tentative de restauration. C’est à ce moment-
là, au moment où cette tentative échoue, que l’Assemblée va vouloir fixer la loi du
septennat : que « D’. ouvre les yeux du prétendant ou … daigne les lui fermer ». 7 ans =
la durée de vie estimée du comte de Chambord. On fixe la durée du mandat de Mac
Mahon à 7 ans.
Le compromis de 1875 : la République contre le Sénat. La république va s’imposer par
défaut. Au fil des élections partielles, les républicains ne cessent de gagner des sièges à
l’Assemblée. Le temps que les conditions politiques d’une restauration s’imposent.
Pour convaincre la droite, les monarchistes, il faut s’assurer que la république, si on la
vote, ne soit pas la république des rouges et ne remettent pas en cause l’ordre social. Ils
veulent la conservation sociale, et même si c’est sans la restauration. On va tout faire
pour que le Sénat soit conservatrice, ou plus à droite que la chambre des députés. Le
Sénat c’est ça, et la représentation d’un équilibre territorial c’est le prétexte.
Le 30 janvier 1875, l’adoption de l’amendement Wallon est adoptée à la majorité : « le
président de la république est élu à la majorité des suffrages par le sénat et la chambre
des députés réunis en assemblée nationale. »
A partir du vote de l’amendement Wallon, les choses vont aller vite. Ce n’est pas une
constitution qui va être adoptée mais 3 lois constitutionnelles qui va former la
Constitution.
La Constitution de 1875 :
• Loi constitutionnelle du 24 février 1875 relative au Sénat
• Loi constitutionnelle du 25 février 1875 concernant l’organisation des pouvoirs
publics
• Loi constitutionnelle du 26 juillet 1875 concernant les rapports entre les pouvoirs
publics.

Napoléon disait qu’une bonne constitution est une constitution qui doit être courte et
obscure.

• La Constitution de 1875
Cette constitution repose sur un parlement bicaméral. Et sur un bicaméralisme égalitaire
= régime où les 2 assemblées ont les mêmes pouvoirs. Contrôler la loi et contrôler
l’action du gouvernement pour les 2 assemblées. Les ministres sont donc responsables à
la fois devant la chambre des députés élus au SUD et devant le sénat qui n’est pas élu au
SUD. La loi pour être votée, doit être votée dans les mêmes termes par les 2 assemblées.
L’assemblées élue au SUD n’a pas le dernier mot. Cette chambre structurellement
conservatrice peut s’opposer à la chambre des députés, qui peut renverser le
gouvernement trop à gauche (le gouvernement Blum sous le front populaire renversé
par le Sénat).
Le Sénat est en quelque sorte le pivot du régime, en ce sens que le Président de la
République a le droit de dissoudre la chambre des députés. Mais le sénat doit autoriser
le Président à dissoudre. Si il y a une chambre + importante que l’autre c’est le Sénat.
Sénat = chambre politiquement conservatrice.

• La crise du 16 mai 1877 et ses compétences


• La faillite du régime

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