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INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU SUJET

L’événementiel est un domaine qui fascine mais reste encore inconnu pour la plu-
part des individus. Il véhicule beaucoup d’idées reçues, souvent fausses pour la plupart. Faire
de l’événementiel serait facile et « fun ». Presque tout le monde serait ainsi capable d’organiser
un événement. Dans le monde de la communication d’aujourd’hui, un projet événementiel exige
de la stratégie, de la créativité et une connaissance des tendances dans de nombreux domaines
(la gastronomie, la décoration, les nouvelles technologies, etc.), … Le tourisme fait de plus en
plus recours à la communication événementielle afin de faire la promotion des sites touristique.
La ville de Lubumbashi comme toute la République Démocratique du Congo ont plusieurs sites
touristiques soit connus ou non connus du public qui ne sont pas visités alors qu’ils sont porteurs
de l’histoire que toutes les institutions universitaires comme scolaires enseignent. Le présent
travail intitulé « l’Impact de la communication événementielle sur la promotion d’un site tou-
ristique. Cas du site Silatembo » cherche à savoir l’impact que peut avoir la communication
événementielle sur la promotion du site de Lumumba et ses deux compagnons Okito et Mpolo.

2. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL

Lumumba et ses deux compagnons Okito et Mpolo sont des personnages qui ont
déjà marqué l’’histoire de la République Démocratique du Congo. Parler de l’histoire de la
liberté de la RDC implique aussi parler du courage dont ces personnalités ont fait montre. C’est
cela qui a motivé le choix de cette étude afin de savoir comment la communication événemen-
tielle peut faire la promotion du site Silatembo afin qu’il puisse attirer encore plus de touristes
nationaux, régionaux et même internationaux. Car Lumumba est quand-même bien connu par-
tout en Afrique comme un des acteurs principaux des indépendances des nations africaines. La
motivation de ce choix trouve son intérêt à trois niveaux :

 Intérêt personnel : ce travail nous aide à comprendre comment la communication évé-


nementielle peut promouvoir un site touristique. Ainsi, cela nous permet de bien mai-
triser comment les outils de communication sont importantes pour un site touristique
qui veut se faire aimer et pousser les touristes à le visiter.
 Intérêt social : ce travail ne va pas seulement permettre au site Silatembo de fonctionner
entant qu’une vraie industrie économique. Il va aussi permettre aux différents touristes
de trouver l’intérêt de visiter le site et de palper de doigts l’histoire dont le site regorge.
2

 Intérêt scientifique : ce travail comme les autres travaux scientifiques ; sera, dans la
mesure du possible, la référence des autres chercheurs qui vont mener leurs études dans
le cadre des apports des outils de communication marketing à la promotion des sites
touristiques en République Démocratique du Congo.

3. ETAT DE LA QUESTION

La communication événementielle a déjà fait objet de plusieurs recherches. Dans le


cadre de cette étude, nous présentons les quelques études auxquelles nous faisons recours afin
de bien comprendre notre étude.

DESBORDES Michel et FALGOUX Julien disent que du point de vue des déci-
deurs territoriaux, la communication événementielle représente l’un des facteurs les plus effi-
caces pour promouvoir l’image des destinations touristiques. En effet, de nombreuses collecti-
vités ont fait le choix d’instaurer une politique événementielle basée sur l’organisation de plu-
sieurs événements d’envergure nationale ou internationale, de différents types (festival, salon,
exposition, foire, etc.), et d’ordre culturel, sportif ou économique. Donc, la communication via
l’événement représente l’une des voies les plus opportunes pour créer du dynamisme aux terri-
toires et par conséquent, accroître l’attractivité touristique de leurs villes.1

Dans sa thèse doctorale, HERTRICH Sylvie dit que la communication événemen-


tielle correspond à « une technique de communication consistant pour toute organisation à as-
socier son nom, ou celui de sa marque, à un événement à caractère culturel, étranger à son
activité habituelle, avec l’objectif de transférer à son profit dans l’esprit des récepteurs de la
communication, l’attitude de ces derniers à l’égard de l’événement et de ses diverses compo-
santes ». Il s’agit dans cette définition des actions du sponsoring, parrainage ou mécénat aux-
quels les entreprises participent d’une manière massive. En outre, la communication par le biais
d’événements « sert de la création, du montage et de la valorisation d’événements pour atteindre
un objectif de communication ». Cette définition rejoint celle où l’événementiel est considéré
comme un support de communication consistant à « concevoir, organiser et faire connaître au
public, par l’intermédiaire de reportages ou d’articles de presse, un événement susceptible

1
DESBORDES, Michel & FALGOUX, Julien, Organiser un événement sportif, 4ème édition, Paris, Eyrolles, 2017,
3

d’avoir des retombées positives sur l’image de l’entreprise ou du produit concerné » (JALLAT,
LINDON et SOLNIK, 2016)2.

Pour PASCAL, Christophe, Sur le plan marketing, l’événement se démarque de


l’ensemble des outils offerts aux entreprises, pour communiquer auprès de leurs clients et col-
laborateurs. L’un des avantages de cette communication est qu’elle répond parfaitement à la
problématique posée par la firme. En effet, l’événementiel est totalement personnalisé et reflète
la personnalité de la firme, son identité, ses valeurs et sa vision, ceci grâce aux diverses com-
posantes de l’événement (forme, ton, lieu, décor, public, etc.) qui sont combinées en parfaite
synergie. L’événementiel offre aux entreprises l’occasion de développer des liens d’entente
avec leurs clients et collaborateurs. C’est un outil relationnel du fait qu’il privilégie la commu-
nication de proximité. Il peut être également employer pour développer le sentiment d’apparte-
nance à un groupe. En d’autres termes, la communication événementielle transmet un message
qui influence les participants dans leurs aspirations d’appartenir à une communauté sociale,
professionnelle, sportive ou artistique.

Finalement, la communication par l’événement favorise l’implication émotionnelle


des récepteurs et la mémorisation du message transmis. Autrement dit, un événement implique
fortement ses interlocuteurs en les rendant acteurs des moments ‘live’ qu’ils vivent3.

De son coté, RAPEAUD Mathias Lucien Encore une fausse idée : l’événementiel
serait un secteur plus bouché que d’autres. Certes, le domaine se veut très concurrentiel, mais
l’événementiel ouvre sur un grand nombre de métiers menant vers la production culturelle et le
spectacle vivant, élargissant ainsi les possibilités d’embauche. L’événementiel continue d’atti-
rer de très nombreux jeunes actifs dont les inscriptions dans des écoles ne cessent d’augmenter
d’année en année, le domaine ayant sa part de rêve et de fantasme, sa promesse de sensitivité
et d’adrénaline. Certes, l’événementiel reste un secteur difficile et chronophage pour tous ses
acteurs mais il se veut passionnant : il garantit une grande diversité de missions et de projets

2
HERTRICH, Sylvie (2008), Contribution à la communication évènementielle : une analyse sémio-contextuelle
du Mondial de l’automobile, Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion, Paris : Université Panthéon – Assas (Pa-
ris II).
3
PASCAL, Christophe, La communication événementielle, Dunod. 2017.
4

séduisants, il offre une foultitude de métiers touchant presque tous les domaines de la société,
il est par définition moderne car s’adaptant constamment à l’évolution de la société.4

Pour ce qui nous concerne, nous cherchons à savoir comment, la communication


événementielle peut contribuer à la promotion du site touristique Silantembo.

4. PROBLEMATIQUE

Qu’il soit sportif, culturel ou d’affaires, l’événementiel constitue, depuis longtemps,


l’une des options stratégiques auxquelles les décideurs font appel dans le but de redynamiser
les territoires touristiques. En effet, l’histoire des lieux touristiques, dans le monde entier, nous
confirme que la fréquentation d’un lieu précis augmente grâce aux événements et manifesta-
tions qui y sont organisés. Alors, les événements touristiques participent significativement à
l’attractivité et au rayonnement de la ville ainsi qu’à la construction de son identité et image.
En plus, l’événementiel a des répercussions positives sur le développement économique et tou-
ristique, l’environnement, l’aménagement urbain, les finances publiques, et notamment la co-
hésion sociale (PIRIOU et al, 2017).

Ce que nous constatons pour le site Silatembo est qu’il est porteur d’une histoire
qui a marqué la République Démocratique du Congo. Patrice Emeri Lumumba et ses compa-
gnons y avaient perdu leurs vies pour avoir demandé la libération du Congo. Mais, les événe-
ment qui y sont organisés ne sont pas dignes de l’histoire que porte le site et de ce qu’il peut
offrir au pays sur le plan économique. C’est seulement au mois de juin que quelques événements
sont organisés et cela sans que ceux qui y vont ne puissent avoir des amples explications sur
l’histoire. Ce qui veut dire que même les événements qui y sont organisés ne sont pas à la taille
de l’histoire que le site porte.

Ceci nous a amené à nous poser les questions suivantes :

1. Pourquoi les événements organisés sur le site Silatembo n’arrivent pas à pousser les lushois
à visiter de plus en plus le site ?
2. Quelle perception les lushois ont de ce site touristique ?

4
RAPEAUD, Mathias Lucien, La communication événementielle : De la stratégie à la pratique, 2 e édition, Vui-
bert.. 2016.
5

5. HYPOTHESES

Une offre touristique comprend, en général, l’ensemble des biens et des services
mis à la disposition du touriste depuis son arrivée jusqu’à son départ. D’abord, les prestations
dont bénéficie le touriste durant son séjour influence sa décision de revisite ou de recomman-
dation de la destination. Ceci se justifie dans n’importe quel domaine des organisations. Quand
une offre est intéressante, les consommateurs peuvent être satisfait et revenir ou demander à
leurs connaissances d’accéder au service offert.

Tous les congolais comme d’autres populations du monde sont informés de l’exis-
tence de l’histoire de Lumumba et ses compagnons. Et en considérant l’histoire actuelle du
pays, prendre Lumumba pour exemple devient une bonne chose. Nous pensons que du moment
où le site lui-même ne raconterait pas son histoire, ou du moment où les événements qui y sont
organisés ne seraient pas orientés vers la découverte de l’histoire du site, le site ne serait pas
intéressant au point d’amener les populations à le visiter.

Les lushois ne seraient pas encore marqués par ce site afin d’y aller et de le visiter
régulièrement. Car malgré son histoire, le site ne serait pas encore attractif.

6. METHODES ET TECHNIQUES

6.1. METHODES
En vue d’éviter toute contradiction et confusion probable dans le cadre d’une re-
cherche, le chercheur doit recourir à certains moyens pour mieux atteindre son objectif. Raison
pour laquelle, nous avons utilisé les méthodes et techniques qui ont permis d’élaborer ce travail.
On considèrera la méthode d’une recherche comme l’ensemble des opérations intellectuelles
permettant d’analyser, de comprendre et d’expliquer la réalité étudiée. Par-là, la méthode dé-
signe donc une démarche logique, indépendante du contenu particulier de la recherche, et qua-
lifie des processus et des formes de perception et de raisonnement destinés à rendre intelligible
la réalité à appréhender5. Dans le cadre de cette étude, voici les méthodes auxquelles nous fai-
sons recours pour cette étude.

a. Méthode analytique

« La méthode analytique procède par la décomposition du sujet en étude. Elle consiste à


décomposer un ensemble en ses éléments constitutifs et essentiels afin d’en saisir le rapport et

5
J. LOUBET DEL BAYLE, Op. Cit., p.98.
6

de donner un schéma général de l’ensemble. La méthode analytique vise donc la décomposition


d’un ensemble afin de déterminer la nature de ses constituants ainsi que leurs proportions.
L’analyse peut donc être qualitative (nature) ou quantitative (proportions de différents éléments
du tout). »6

Avec cette méthode, nous analyserons les différents événements organisés sur ce site tou-
ristique. Il s’agit de voir comment ces événements sont organisés et l’impact que cela peut avoir.

b. Méthode historique

« Pour étudier les faits, les phénomènes et autres rapports sociaux, on recourt également à
la méthode historique. Par ses procédés diachroniques et synchroniques, cette méthode permet
aux chercheurs de déterminer la causalité des faits en mettant en exergue les facteurs qui au-
raient le plus influencé le fait ou rapport social étudié. Cette méthode a mis au point un certain
nombre de procédés auxquels les chercheurs en sciences sociales recourent toujours. C’est le
cas des procédés de la critique d’authenticité des documents. »7

« Il existe un débat permanant entre l’histoire et la sociologie et ce débat est ancien. Pour
avoir été dominé par l’histoire, la sociologie s’est peut-être trop éloignée de celle-ci. On assiste
à une réconciliation, que la notion d’explication rend particulièrement indispensable, car l’his-
toire est la seule concurrente de la sociologie, dans l’étude des phénomènes sociaux. »8

Cette méthode va nous permettre à renter dans l’histoire du site Silantembo et celle de notre
cadre d’étude. Cela va nous permettre de montrer la valeur du site.

6.2. TECHNIQUES

Elles se définissent comme des procédés de recherche qui serviront à mettre en


œuvre et à réaliser les opérations correspondant aux différentes étapes de la méthode9.

Pour le cas échéant, nous avons fait recourt aux techniques suivantes :

a. L’observation directe

6
J.L. KALUNGA MAWAZO et T. KAZADI KIMBU, Les méthodes de recherche et d’analyse en sciences sociales et
humaines, Lubumbashi, EDUPC, 2013, p.67.
7
M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales IIème éd, Paris, Dalloz, 2001, p.38.
8
IDEM, pp. 421-422.
9
J.L. LOUBET DEL BAYLE, Op.cit., p.113
7

La technique définie comme une considération attentive des faits, afin de mieux les
connaître et de collecter des informations. Cette technique, nous a favorisé à faire les analyses
en observant comment les événements se sont organisés et comment la population perçoit cette
réalité.

b. L'interview

C’est un questionnement oral ou une discussion avec les enquêtés pour approfondir
certains aspects à travers les réponses de la personne interviewée. Cette technique nous a permis
d’avoir un contact direct et un échange avec les enquêtés afin de recueillir les informations au
sujet sous étude.

c. L’enquête

Elle consiste à poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatifs


d'une population, une série de questions relatives à leur situation sociale, professionnelle ou
familiale, à leurs opinions, à leur attitude à l'égard d'options ou d'enjeux humains et sociaux, à
leurs attentes, à leur niveau de connaissance, ou encore sur tout autre point qui intéresse les
chercheurs. Compte tenu du grand nombre de personnes concernées et du traitement quantitatif
des informations, les réponses aux questions ont été pré codées pour conduire les répondants à
choisir leurs réponses parmi celles que nous leur avons proposé.

7. DELIMITATION DU SUJET

Notre travail est délimité dans le temps et dans l’espace :

 Dans le temps : nous considérons la période allant de 2017 à 2020. Nous avons choisi
cette intervalle car 2017 est l’année pendant laquelle les travaux d’aménagement du site
Silatembo avaient commencés.
 Dans l’espace : nous avons choisi la ville de Lubumbashi comme cadre de vérification
de l’efficacité des événements organisés par les gestionnaires du site Silatembo afin
d’attirer ses visiteurs.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en trois chapitres hormis l’introduction générale et la


conclusion générale :
8

 Le premier chapitre, cadre théorique et conceptuel, définit différents concepts et diffé-


rentes théories qui nous aident à comprendre cette étude.
 Le deuxième chapitre, présentation du cadre d’étude, présente notre cadre d’étude qui
est le site Silantembo. Ici, nous ne nous focalisons pas sur l’organisation de ce site. Nous
parlons de l’histoire qu’il contient t qui lui donne une valeur touristique.
 Le troisième et dernier chapitre, interprétation des résultats, nous aide à analyser et in-
terpréter les données recueillies sur le terrain et à voir comment l’événementielle a un
impact sur la promotion du site Silatembo.
9

CHAPITRE I : CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE


Il est question dans ce chapitre de définir les concepts opératoires qui renferment
l’entité de notre sujet de recherche afin d’en faciliter la compréhension (cadre conceptuel), mais
de développer également les théories de référence, utiles pouvant nous permettre d’atteindre les
objectifs que nous nous sommes assignés en analysant le présent sujet, théories qui pourront
également être utilisées par ceux qui vont devoir recourir l’industrie touristique (théorie des
références).

SECTION 1. CADRE CONCEPTUEL

La précision des concepts dans une démarche scientifique est d’une importance ca-
pitale. Cette démarche n’est toutefois pas aisée en raison du contexte d’application et de la
bataille d’écoles auxquelles les chercheurs se livrent. Néanmoins nous en donnerons quelques-
unes pour rendre intelligibles, la réflexion scientifique présente.

Au nombre de ces concepts, nous parlons de la communication, évènement et le


tourisme.

§.1. COMMUNICATION
1.1. Notion

La communication est, selon le dictionnaire petit Robert, le fait d’être en relation


avec une idée, une correspondance, de liaison et de rapport etc.

Remarquons tout de suite que dans le souci d’éviter la polysémie dans un contexte
donné, le mot communication est rarement utilisé de façon isolée. Toujours accompagnée des
mots comme entreprise, des organisations interne et externe, interpersonnelle ou de masse, po-
litique publicitaire. Certains porte-paroles de journaux l’opposent à l’information bien que les
choses soient compliquées en réalité10.

La communication, comprend une portée à la fois technique, relationnelle et d’in-


fluence.

10
LE BOHEC, Dictionnaire du journalisme et des médias, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 142
10

La relation est mise en évidence par Alain LAMAREE et Bernard VALEE quand
ils affirment qu’elle est un lien établi entre deux partenaires par l’intermédiaire d’un moyen de
transmission qui permet l’échange d’information symbolique entre ces correspondants11.

Hervé COLLET pense quant à lui que la communication est un mode de relation
visant par la personne, à modifier les dispositions mentales d’autrui. Elle veut, en fait amener
ce dernier à adopter un comportement, à réaliser une action ou à s’en abstenir12.

Quand on parle de communication, mieux vaut tout de suite savoir à quel niveau on
se situe comme le souligne Philippe Breton et Serge Preloux 13. Ces auteurs cités distinguent
quatre réalités ou cas à savoir :

- Celui des pratiques effectives de communication ;


- Celui des techniques que l’on met en œuvre dans les cas pratiques ;
- Celui des théories sur lesquelles s’appuient ces techniques et, enfin
- Celui des enjeux qui sont associés à la communication
1.2. Intérêt de la communication

L’intérêt pour la communication dans une organisation a été précisé au début du


20ème siècle dans deux modèles d’organisation dans lesquels la communication était conçue
seulement comme élément de la structure. Il s’agit de :

- L’école classique
- L’étude des relations humaines

Tous ces modèles, malgré l’évolution qu’ils ont enregistrée en termes de considé-
ration des relations humaines, ils se focalisent seulement sur la dimension externe de l’organi-
sation sous toutes ces formes a été boosté par l’industrialisation et le développement des
moyens de transport.

La communication est d’une grande importance pour une industrie, entreprise ou


toute organisation qui veut vendre son image ou ses produits au public. C’est dans cette logique
que le secteur touristique peut y recourir chaque fois.

11
LAMARE A., VALEE B., La recherche en communication, Eléments de méthodologie, Presse Universitaire de
Québec, 1996, p. 77
12
COLLET H., Communiquez, pourquoi, comment ? Le liquide de la communication sociale, critie, Paris, 2004,
p.14
13
BRETON P., PROULX S., L’explosion de communication, introduction aux théories et aux pratiques de la com-
munication, 4ème éd., 2001, p.9
11

§.2. L’EVENEMENT
Organiser un évènement n’est pas une tâche facile, on ne s’improvise pas organisa-
teur d’évènement, cela nécessité une étude ou expérience et des connaissances spécifiques.

Qu’est-ce alors l’évènementiel ?

2.1. Appréhension

L’évènement est le fait d’organiser une manifestation de réunir dans un même lieu
des individus ciblés pour une occasion précise et à un moment déterminé14.

L’évènement représente un secteur d’activité du terrain. Il propose l’organisation


d’évènements par des professionnels, pour des particuliers ou d’autres professionnels. Cet évè-
nement est souvent conçu et réalisé par une agence de communication spécialisée, appelée
« agence évènementielle ». Il peut aussi être en interne par le service-communication d’une
entreprise ou encore par des bénévoles d’associations.

L’évènement est avant tout un moyen de communication hors média, interne ou


externe, utilisé par une entreprise, une institution ou une association dans le but de transmettre
un message précis de manière originale et impactant. Il s’agit d’informer, de rassembler, de
fédérer autour d’un évènement quelque qu’il soit, par le biais d’un évènement15.

Plus généralement, il fait partie de l’univers de la communication et permet de se


rencontrer de manière plus humaine. Cette action de communication ponctuelle est destinée à
marquer les esprits dans un but précis et déterminé par le commanditaire (personne morale ou
physique).

Il est possible de différencier la communication évènentielle des autres formes de


communication grâce à sa capacité à réunir les individus et de créer un réel espace de commu-
nication. De plus, contrairement aux autres « médias », la communication évènementielle est
pluri sensorielle16.

La communication évènementielle correspond à une « technique de communication


consistant pour toute organisation à associer ses noms, ou celui de sa marque, à un évènement
à caractère culturel, étranger à son activité habituelle, avec l’objet de transférer à son projet

14
MAX MARA Hourgomalala Viviane, « Conception d’un évènement : le tour de Madrid en 24h, Mémoire de
Master en Gestion ; Marketing évènementiels et touristique, université d’Antananarivo, 2018, P.10, inédit.
15
Ibidem
16
Ibidem
12

dans l’esprit des récepteurs de la communication, l’attitude de ces derniers à l’égard de l’évè-
nement et de ses diverses composantes »17.

Il s’agit dans cette définition des actions du sponsoring, parrainage ou mécénat aux-
quelles les entreprises les entreprises participent d’une participent d’une manière massive. En
outre, la communication par le biais d’évènement « sert de la création, du montagne et de la
valorisation d’évènements pour atteindre un objectif de communication »18.

2.2. Naissance et évolution de l’évènement

Les évènements ont toujours existé et ponctué l’histoire des civilisations. Le besoin
de rupture du quotidien, de rencontre et de fête reste important, voire vital pour mieux vivre au
sein d’une société de plus en plus virtuelle.

Il est difficile de dater précisément la naissance de l’évènement. Dans l’Egypte


antique, le sacre d’un nouveau pharaon était une véritable cérémonie, grandiose et démesurée,
qui devait marquer les esprits et asseoir la puissance du Pharaon. Cela doit être assimilé aux
prémices de l’organisation d’évènements car chacun des évènements qui le composent est réu-
nis : le lieu du sacre, le public (servants et disciples), le moment, le message transmis et son
émetteur l’intronisation et signe de pouvoir).

De grands évènements viendront marquer le monde de l’évènement. A travers les


expositions universelles tout d’abord, avec la première édition qui a vu s’édifier le crystal Pa-
lace dans Hyde perte à Londres en 1881. Par les évènements sportifs ensuite, et les jeux olym-
piques instaurés par Pierre de coubertin en 1892 l’inspirées des jeux d’Athènes dans l’antiquité
grecque si puis de la coupe du monde de football créée en 1928. Ce ne sens qu’à partir des
années 1970 avec l’arrivée de grandes entreprises américaines que l’évènement sera considérée
comme un outil de communication19.

17
BARTIKOWSKI, B., MERUKA D., et Violette-Florence , R., « L’attitude vis-à-vis des destinations touristiques : le
rôles de la personnalité des villes, Revue Management et Avenir, 18, 2008, p.p. 72-87
18
FROCHOT I., LEGOHEREL, P., Le marketing du tourisme, Dunod, 2007, p. 234
19
Mme MARA HAINGO MALALA VIVIANE, Op.cit., p.11
13

2.3. Démarche et importance de l’évènementiel

a. Démarche en évènementiel20

Pour que l’évènement soit réussi il faut partir de quelques éléments que voici :

- Définir les objectifs

A ce niveau l’on se poserait les questions telles que : pourquoi créer l’évènement ?
Quel type d’évènement souhaitez-vous réaliser ? Quels objectifs souhaitez-vous atteindre ?

- Déterminez votre public

Professionnels, particuliers, grand public ? Interne ou externe ? Equipe, cadres, em-


ployés ou clients ? Plus votre cible est précise, plus le message à transmettre sera clair et lieu
de l’évènement facile à définir.

- Choisissez la date la plus propice

En fonction du type d’évènements, il faut prendre en compte les vacances scolaires,


les week-ends. Pour réunir tous vos salariés, privilégiez par exemple les heures de travail en
journée. A l’inverse, pour les évènements publics et externes, misez sur les moments de temps
libre et jetez un coup d’œil sur les grands évènements prévus le même jour (en d’autres termes :
vos concurrents).

- Réservez le lieu le plus approprié

Le cadre de l’évènement est essentiel pour sa réussite : la beauté, l’originalité mais


aussi la facilité d’accès, l’accueil, la restauration, l’hébergement ou encore la capacité de récep-
tion sont autant d’éléments à prendre en compte avant de valider le lieu.

- Pilotez avec les bonnes personnes

Il est important de n’avoir qu’un seul interlocuteur afin d’éviter tout ce qui pro-
voque ou mauvaise interprétation. Définissez un briefing de l’évènement, gardez des fores
d’échanges.

20
Idem, Pp. 12-13
14

- Maîtrisez votre budget

Il faut garder en tête que les locations les plus chères ne sont pas forcements les
meilleurs. Comme tout acheteur, examiner au mieux le rapport qualité/prix des salles.

- Soyez vigilants

Certains lieux n’incluent par le mobilier, l’entretien, le service annexe dans leurs
prix. Renseignez-vous et n’hésitez pas à peser un maximum de questions aux loueurs.

b. Importance de l’évènementiel

L’évènementiel offre aux entreprises l’occasion de développer des liens d’attente


avec leurs clients et collaborateurs. C’est un outil relationnel du fait qu’il privilégié la commu-
nication de proximité. Il peut être également employé pour développer le sentiment d’apparte-
nance à un groupe.

En d’autres termes, la communication évènementiel le transmet un message qui in-


fluence les participent dans leurs inspirations d’appartenir à une communauté sociales, profes-
sionnelle, sportive ou artistique. Elle favorise l’implication émotionnelle des récepteurs et la
mémorisation du message transmis.

Du point de vue des décideurs territoriaux, la communication évènementielle repré-


sente l’un des facteurs les plus efficaces pour promouvoir l’image des destinations touristiques.

En effet, des nombreuses collectivités ont fait le choix d’instaurer une politique
évènementielle basée sur l’organisation de plusieurs évènements d’envergure nationale ou in-
ternationale, de différents types (festival, salon, exposition, foire, etc.) et d’ordre culturel, spor-
tif ou économique. Donc, la communication évènementielle représente l’une des voies les plus
opportunes pour créer du dynamisme aux territoires et par conséquent, accroître l’attractivité
touristique de leurs villes21.

21
LAGESTE J., (dir.)., L’empreinte du tourisme, l’identité du fait touristique, l’Harmattan, 2006, p.p. 45-161
15

§.3. TOURISME
3.1. NOTION

Le mot tourisme désigne le fait de voyager pour son plaisir hors de ses lieux de vie
habituels, et d'y résider de façon temporaire, mais aussi un secteur économique qui comprend
en plus de l'hôtellerie l'ensemble des activités liées à la satisfaction et aux déplacements des tou-
ristes. L'origine du mot est anglaise, tourist, qui trouve son étymologie dans le mot fran-
çais tour (voyage circulaire). Il désigne au xviiie siècle le voyage que font les jeunes de l'aristo-
cratie britannique sur le continent européen pour rejoindre la ville de Rome. Il est tout d'abord
un adjectif, puis devient un substantif. Le mot tourist apparaît en Angleterre en 1800. « Le
« tourisme » comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et
de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période
consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs
non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité »22

3.2. EVOLUTION HISTORIQUE DU TOURISME

1. Genèse

Bien que la notion de « tourisme » soit récente, le sociologue du tourisme Rachid


Amirou note des analogies de comportements plus anciens, par exemple l'attrait de la mer pour
les Romains ou encore avec les pèlerinages médiévaux. Il étudie également comment, depuis
le xixe siècle s'est opposée la notion méliorative du « voyageur » à celle, péjorative, du tourisme
de masse et de quelle manière s'est construit un imaginaire touristique (par exemple l'île et le
fantasme construit culturellement du « paradis perdu ») avec les dérives que cela peut engendrer
(comme la mise en valeur d'une authenticité qui serait surtout une assignation identitaire à l'im-
muabilité des peuples visités23.

Des spécialistes de sciences historiques comme Korstange et Saidi dénoncent l'eth-


nocentrisme de la vision officielle des origines historiques du tourisme. Bien avant le Grand
Tour, les voyages culturels sont pratiqués ailleurs qu'en Europe. La tradition de l'hospitalité est
présente chez la plupart, voire tous les peuples, mais est peu mise en valeur. C'est pourtant cette
valeur de l'hospitalité qui est un des principaux leviers du tourisme et de la découverte culturelle
d'autrefois, et elle garde une importance relative aujourd'hui.24

22
Marc BOYER, Histoire générale du tourisme du XVIe au XXIe siècle, Paris, Éditions L'Harmattan, 2005, 327 p
23
Rachid AMIROU, L'imaginaitre du tourisme, Paris, CNRS éditions, 2012, pages 97
24
Idem, p. 102.
16

Ce trait social explique bien le désir de mobilité à travers les continents et les
époques. Cette soif d'exploration, d'apprentissage et de repos laisse de nombreuses traces ar-
chéologiques, telles les routes et cités de pèlerinage. D'autres traces du développement de l'ac-
tivité touristiques sont restées : des graffitis remontant à il y a plus de 3500 ans sur des pyra-
mides égyptiennes, des vestiges d'hôtels en Crète en 1500 av. J.-C., etc.

2. GRANS TOURS25

Les termes « tourisme » et « touriste » furent utilisés officiellement pour la pre-


mière fois par la Société des Nations pour dénommer les gens qui voyageaient à l'étranger pour
des périodes de plus de 24 heures. Mais l'industrie du tourisme est bien plus ancienne que cela.
Le tourisme moderne apparaît avec ce que l'on appelait le Grand Tour, un voyage traditionnel
en Europe (en particulier en Allemagne et en Italie), entrepris principalement par des jeunes
hommes nobles européens. En 1624, le jeune prince de Pologne, Ladislas Sigismond Vasa, fils
aîné et héritier de Sigismond III, entreprit un voyage à travers l'Europe, comme c'était le cas
chez la noblesse polonaise. Il a parcouru les territoires de l'Allemagne d'aujourd'hui, de la Bel-
gique, des Pays-Bas, où il a admiré le siège de Breda par les forces espagnoles, il a visité la
France, la Suisse, l'Italie, l'Autriche et la Bohême. C'était un voyage éducatif dont l'un des ré-
sultats a été l'introduction de l'opéra italien dans la République polono-lituanien.

Le terme de « tour » devint populaire en Grande-Bretagne au xviiie siècle, quand le


« Grand Tour of Europe » (Grand Tour de l'Europe) devint une part de l'éducation des jeunes
et riches gentilshommes britanniques. Pour parachever leur éducation et fuir le mauvais temps
de leur île natale (bien que cela s'explique également politiquement par le recul du pouvoir de
caste des nobles anglais après la révolution anglaise de 1641 qui se replient sur leur domaine
tout en se tournant vers l'extérieur et donc d'autres horizons), nombre de jeunes gens allaient
partout en Europe, mais surtout en des lieux d'intérêt culturel et esthétique comme Rome,
la Toscane ou les Alpes, et les capitales européennes.

Dès le xvie siècle, nombre d'artistes britanniques et européens faisaient le « voyage


en Italie », comme Claude Lorrain. Si Rome, Naples et Florence attiraient depuis longtemps
les visiteurs étrangers, c'est l'influence des poètes romantiques comme Lord Byron et William
Blake qui rendit la campagne, les Alpes, les torrents et les gorges de montagnes, populaires…

25
Rachid AMIROU, L'imaginaire du tourisme, CNRS éditions, 2012, pages 225-226
17

Les aristocrates britanniques du xviiie siècle raffolaient particulièrement du


« Grand Tour », profitant de l'occasion pour découvrir les richesses artistiques et archéolo-
giques de l'Italie en particulier, et accumuler des trésors artistiques de toute l'Europe. Ils jouè-
rent un rôle prépondérant dans la naissance de l'archéologie, avec la découverte de Pom-
péi et Herculanum, notamment. Ils ont ramené ainsi des œuvres d'art dans des quantités jamais
égalées ailleurs en Europe, c'est ce qui explique la richesse actuelle de nombreuses collections
tant publiques que privées britanniques. Le tourisme de cette époque était fondamentalement
élitiste, voyage d'agrément et de formation qui permettait de rencontrer ses homologues dans
toute l'Europe.

Le tourisme, au sens moderne du terme, s'est développé au xixe siècle ; il représente


de nos jours la majeure partie de l'industrie touristique. Le début de cette industrialisation du
tourisme fut une invention britannique durant ce siècle, avec notamment la création de la pre-
mière agence de voyage par Thomas Cook. Cette activité répondait aux besoins croissants de
déplacement des Britanniques, dont le pays fut le premier État européen à s'industrialiser. Dans
un premier temps, ce sont essentiellement les nobles, bientôt suivis par la bourgeoisie formée
par les propriétaires des moyens de production - les usines -, les commerçants et progressive-
ment la nouvelle classe moyenne qui bénéficièrent de temps libre. Mais pour cela, encore fallait-
il avoir l'idée et l'envie de voyager. Dans ce contexte, les expositions universelles jouèrent un
rôle considérable dans le développement de l'activité touristique. Elles constituèrent des buts
de voyage fort appréciés et prisés, à commencer par la première exposition universelle
de Londres, en 1851, qui attira plus de six millions de visiteurs22, fascinés par l'attrait et l'éclat
des expositions mais aussi du bâtiment qui les accueillait, le Crystal Palace.

Le tourisme se diversifie au cours du xixe siècleavec d’autres pratiques telles que le


voyage d'agrément, le voyage d'affaires, le thermalisme (qui connaît un très fort développe-
ment), tandis que progressivement on recherche d'une part la mer, mais aussi bientôt la douceur
du soleil méditerranéen durant la froide saison. Plus tard, au tournant du xxe siècle, les cures de
soleil pour soigner la tuberculose - un des fléaux de l'époque- amènent le développement des sa-
natoriums.

L'origine britannique de cette nouvelle industrie est attestée par de nombreux


noms :
18

 à Nice, la longue esplanade le long de la mer est encore connue comme


la « promenade des Anglais » ;

 dans de nombreuses stations touristiques de l'Europe continentale, les pa-


laces ont des noms comme Hôtel Bristol, Hôtel Carlton ou Hôtel Majestic.

Ce sont également des hôteliers du village de St Moritz, en Suisse, et des touristes


britanniques qui inventèrent les sports d'hiver, en 1865. Un hôtelier de la station réussit à con-
vaincre des touristes anglais de revenir durant l'hiver, leur promettant un climat ensoleillé, aux
antipodes des hivers britanniques. Dans le cas contraire, ils seraient remboursés. Cet événement
marque le début des sports d'hiver et de ce que l'on appelle la « saison hivernale ».

3. EVOLUTIONS RECENTES26

La seconde moitié du xxe siècle est marquée par les fameux quatre S du modèle
touristique, Sea, Sun, Sand, Sex (la Mer, le Soleil, le Sable, le Sexe), idée qui a été popularisée
de façon satirique par le film Les Bronzés.

Des évolutions se manifestent dans cette seconde moitié du xxe siècle. Le touriste
n'est plus seulement « toute personne en déplacement hors de son environnement habituel pour
une durée d'au moins une nuitée et d'un an au plus» (définition de l'Organisation mondiale du
tourisme) ; c'est un ensemble beaucoup plus vaste d'activités, de pratiques extrêmement variées.
Si en France jusqu'en 1936 il était l'apanage de classes sociales aisées, avec l'instauration
des congés payés, il a connu un essor tout autre ; la masse des travailleurs et de leurs familles
pouvant ainsi enfin se déplacer pour leur agrément. Le développement du tourisme de masse en
France a lieu après la mise en place de la troisième, puis de la quatrième semaine de congés
payés, en 1956 et 1969. Cependant, à bien des égards, le tourisme (en tant que voyage) reste un
luxe seulement accessible aux classes aisées et moyennes de la population des pays développés.

Quelques tendances émergent ces dernières années. Tout d'abord, on observe un


émiettement de la durée des vacances, avec pour corollaire un étalement de la « saison ». Cette
tendance à l'émiettement contribue aussi à développer un tourisme de proximité. On observe
également un goût plus prononcé pour l'itinérance : la mobilité s'accroît en fonction de la météo,
des besoins familiaux, des envies du moment, des fêtes ou événements divers. Cette diversité

26
Gilles FERREOL et Anne-Marie Mamontoff, Tourisme & sociétés, Paris, EME éditions, p. 26.
19

des goûts et des pratiques contribue également au développement des séjours à thèmes. Ces
facteurs impliquent une bonne connaissance des flux touristiques.

Ces dernières années, en raison d'une diminution du temps de travail offrant à cha-
cun plus de temps de loisirs mais aussi en fonction du coût de la vie qui, en augmentation
constante, limite les dépenses, s'est créé le « tourisme d'un jour » qui prend de plus en plus
d'extension. Une nouvelle forme de tourisme se développe depuis quelques années: le tourisme
créatif qui offre aux visiteurs une participation active à la culture d'un pays ou d'une

3.3. DIVERSES FORMES DE TOURISMES27

Le tourisme se présente sous diverses formes avec notamment le tourisme bal-


néaire, sports d'hiver ou encore tourisme vert, voire selon des thématiques comme le tourisme
d'affaires, culturel, sexuel, de mémoire, de naissance ou encore l'écotourisme.

1. TOURISME CREATIF

Le tourisme créatif existe, comme forme de tourisme culturel, depuis les origines
mêmes du tourisme. Ses racines européennes renvoient au Grand Tour qu'effectuaient les jeunes
aristocrates européens dans le but de découvrir d'autres cultures en réalisant des voyages basés
sur l'expérience. Plus récemment le tourisme créatif a été reconnu comme tel par Crispin Ray-
mond et Greg Richards, qui, en tant que membre de ATLAS - Association for Tourism and
Leisure Education ont dirigé un grand nombre de projets et études pour la Commission Euro-
péenne.

Le tourisme créatif réunit de plus en plus d’adeptes dans le monde, désireux de


réaliser une activité artistique et créative qui leur permette de découvrir la culture de leur lieu
de séjour en vivant des moments privilégiés avec ses habitants. L’engouement croissant des
touristes pour cette nouvelle façon de découvrir une culture intéresse particulièrement les res-
ponsables territoriaux et les opérateurs, sensibles à la possibilité d’attirer un tourisme de qualité
tout en mettant en valeur le patrimoine immatériel (ateliers d’artisanat, stages de cuisine, etc.)
et en optimisant l’utilisation des infrastructures existantes (via par exemple la location de salles
et auditorium).

27
François BOST, Laurent CARROUE, Sébastien COLIN, Christian GIRAULT, Anne-Lise HUMAIN-Lamoure, Olivier
SANMARTIN, David TEURTRIE, Images économiques du monde 2017. Le tourisme : nouveau secteur straté-
gique ?, Armand Colin, 2016, p. 21
20

2. TOURISME D’AFFAIRES

Le tourisme est également lié au monde du travail par le biais du tourisme d'af-
faires et par celui des pratiques appelées en anglais « incentive ». Le premier concerne toute
l'offre touristique (divertissement, découverte) qui entoure les voyages d'affaires, les congrès,
les séminaires, les salons - et la France est encore pour quelques années la première destination
mondiale des salons et congrès. Le second (« incentive ») consiste en des voyages organisés
pour le personnel d'une entreprise (en français : voyage de stimulation). Il peut comprendre des
épreuves sportives ou ludiques, mais aussi des activités culturelles, en complément de sémi-
naires ou de réunions.

On observe que les pratiques se diversifient, s'entrecroisent, créant autant de niches


pour les producteurs du tourisme. Une clientèle ne se définit plus par une pratique unique, une
pratique ne définit plus un seul profil de clientèle.

En République populaire de Chine, le tourisme et la consommation touristique ont


fortement augmenté : en 2003, on estime que plus de 100 millions de Chinois ont parcouru et
visité leur pays, en dehors des voyages pour motif familial. Ce nombre a atteint 130 millions en
2008, alors que 46 millions de Chinois sont allés à l'étranger.

3. TOURISME SCIENTIFIQUE

La notion de tourisme scientifique reste évolutive. Certaines propositions de défi-


nitions ont été proposées. Cette forme de tourisme particulière est pensée pour constituer une
passerelle entre le tourisme et le monde scientifique. Il est possible de distinguer différentes
formes de pratiques :

 le tourisme d’exploration ou d’aventure à dimension scientifique;

 l’écotourisme via les études réalisées au sein des parcs nationaux ou ré-
serves;

 l’écovolontariat scientifique;
21

4. E-TOURISME

L'avènement de l'e-tourisme est à l'origine de la désintermédiation et la consolida-


tion du secteur du tourisme (dématérialisation du billet papier en billet électronique, dévelop-
pement de grandes plateformes de distribution, etc.)39. Internet offrant de nouvelles sources
d'informations sur les destinations, cela favorise le développement du tourisme participatif tel
que le mouvement greeter, une offre de tourisme non marchand qui permet au touristes de ren-
contrer les habitants et qui aide à réinventer les rapports entre visiteurs et populations visitées40.

SECTION 2. CADRE THEORQUE

Tout fait observable peut être clairement expliqué en se basant sur les lignes théo-
riques. Comme nous l’avons dit ci-haut, ces dernières (lignes théoriques), sont en quelque sorte
des balises entre lesquelles le fait s’inscrit. Ainsi pour ce cas précis, l’évènement est du domaine
de la création, de la décoration expresse de la réalité ; bref, de la mise en scène.

Il sera ainsi question dans cette partie d’analyser la communication évènementielle


touristique mais en se basant sur les éléments de sa réussite.

§.1. LE MODELE SITUATIONNEL


Ce nouveau modèle de la communication persuasive permet de comprendre les mé-
canismes intimes de la communication persuasive ainsi que d’en faire apparaître les différents
contextes présents.

En fait, il s’agit d’une forme de grille de lecture qui se penche sur le phénomène
communicationnel de la persuasion.

Pour ce faire, l’analyse situationnelle va s’intéresser à la fois aux éléments essen-


tiels d’une situation (soit les acteurs, le lieu, le contexte, etc.) et aux éléments cachés qui sont
principalement les normes sociales28.

Cette approche situationnelle de Muchielli a été mise sur pied afin d’offrir une nou-
velle façon de considérer la communication persuasion. Afin de bien ancrer sa réflexion dans
le champ conceptuel des sciences de l’information et de la communication, l’auteur s’est basé
sur deux principaux référentiels du domaine, soit le référentiel des « processus de la communi-
cation et de la cognition distribuée ».

28
MUCCHIELLI A., Communication et influence : Approche situationnelle, Paris, éd., Ovadia, 2008, p.15
22

Si l’on s’attèle sur le premier référentiel, l’in peut en retenir que la communication
humaine comme une activité signifiante, c’est-à-dire que l’activité veut dire quelque chose et
toujours en situation.

Cela reviendrait à dire que c’est la situation dans laquelle l’activité se déroule qui
est essentielle, car c’est dans celle-ci que l’activité se déroule ou trouve son sens.

En ce qui concerne le second référentiel, la « cognition distribuée », consiste à ce


que la réflexion et les pensées ne reviennent pas seulement de l’entretien de l’être humain. Elles
peuvent très certainement surgir lorsque l’on est en action, on est en relation avec son projet
d’action et les éléments de son environnement. C’est ainsi que les acteurs doivent être attentifs
à l’attitude du public sur le lieu de l’évènement.

§.2. APERÇU SUR L’EVENEMENTIEL


Comme nous l’avons décrit précédemment, il découle un objectif secrété par ceux
qui se trouvent dans le camp des émetteurs, c’est-à-dire, ceux qui portent ce souci de transmettre
un message. Il leur importe par ce fait, de pouvoir aménager un espace donné, un temps donné,
une situation donnée et, donc un contexte bien déterminé afin d’atteindre l’objectif qu’ils se
sont fixés au départ.

1.1. L’approche sémio-contextuelle


1.1.1. Notion

La théorie sémio-contextuelle repose sur une conception élargie de la définition des


phénomènes communicationnels. Cette théorie s’intéresse à la construction des significations
pour les acteurs. Cette construction se fait sous un type particulier de communication, soit « la
communication-processus ».

Ce type de communication se consacre à l’étude de la communication qui est entrain


des faire dans une zone d’échange, entre deux ou plusieurs participants, contrairement à
d’autres types de communication qui se penchent sur des segments déjà réalisés de la commu-
nication.

Elle considère, entre autre choses, que la communication n’est pas à distinguer
d’une conduite. Une conduite est une communication et vice-versa29.

29
MUCOHIELLI, Alex, la nouvelle communication : épistémologie des sciences de l’information-communication,
Paris, Armand collin, 2000, p. 146
23

La communication processus perçoit la communication comme « une action entrain


de se faire » qui va intervenir sur des contextes de la situation de la communication, pour trans-
former ce contexte et faire surgir du sens.

La théorie sémiologique contextuelle débouche sur l’étude de transformations ini-


tialisées des communications, dans des contextes dans lesquels cette communication prend
sens.

Une situation aurait ainsi plusieurs contextes que la théorie sous analyse dénombre
au total de sept. Plus généralement ces différents contextes en fait, autant de dimensions de
référence de toute situation de communication.

Ces contextes qui organisent la construction du sens lors d’une situation quelconque
d’échange interindividuel ou non et dont nous devons aussi l’identification à Carbolan et Fer-
nandez30.

a. Contexte expressif des identités des acteurs

Les processus d’expression identitaires induisent que c’est par rapport aux inten-
tions plus ou moins affichées des parties prenantes d’un échange que ce qui est communiqué
prend un sens.

Ainsi, pour Goffman, nous communiquons pour avoir l’identité voulue dans la si-
tuation de communication dans laquelle nous nous trouvons. C’est ainsi que pour MUC-
CHIELU, il n’y a pas de communication hors contexte, et par conséquent, l’observation de ces
processus constitue pour l’auteur une grille de lecture systémique opératoire et pertinente de
tout phénomène communicationnel.

b. Contexte des positions respectives

Le processus de positionnement des individus indiquant que c’est par rapport au


positionnement des acteurs sociaux entre eux que ce qui est communiqué ou non prend un sens.

Ce positionnement peut lui-même découler des statuts ou rôles des acteurs comme
il peut émerger de la place donnée ou prise de positionnement puisque le simple fait de partici-
per ou non à un échange, d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose correspond à une propo-
sition de définition d’une place occupé dans cet échange.

30
Sylvie HERTRICH, Contribution à la communication évènementielle : une analyse sémio-contextuelle du Mon-
dial de l’automobile, 2006, En ligne sur http// wwww.theses.fr. consulté le 12/09/2021
24

Toute communication, que ce soit dans son contenu dans la manière dont elle est
faite, est porteuse d’une proposition de définition des places interlocuteurs.

La revendication de la position de serviteurs dont fait preuve les entreprises spon-


sors d’évènements et les organisations par rapport aux participants justifie même l’intention
d’installer une sorte de relation au cours de la célébration d’un évènement en vue de faire passer
des messages, messages qui, du reste, ne peuvent avoir toute leur pertinence que dans ces con-
ditions.

c. Contexte relationnel social immédiat

La nécessité de la « qualité de la relation » souligne le fait que c’est par rapport à la


qualité de la relation et à l’ensemble du système interactionnel créé par les acteurs que ce qui
est communiqué prend du sens.

En effet, quelle que soit la situation d’échange examinée, le phénomène premier qui
se manifeste lors des premiers instants de l’échange est celui des sympathie-antipathie entre les
acteurs. Du reste, les psychologues ont bien montré que communiquer revenait en partie à éta-
blir et spécifier les relations établies avec nos semblables.

C’est dans cette logique que les organisateurs d’évènements, dans le souci de pré-
parer le terrain d’une communication réussie, s’efforcent à intégrer certains éléments comme
un orateur très professionnel qui sait comment transférer un sentiment de confiance, de convi-
vialité et de détente.

Les responsables de communication souvent se tenir dans ces genres d’environne-


ment. Ils s’informent bien avant de tous les petits contours de l’évènement, adoptent leurs in-
terventions par rapport aux participants en utilisant des tournures correspondant à l’humeur
générale de l’environnement.

d. Contexte normatif ou culturel de référence


25

Nous avons tous combien le contexte normatif (ensemble de règles sociales plus ou
moins implicites et collectivement partages réglant les conduites et les jugements) est essentiel
à la compréhension des actions et communications.

En effet, celui-ci forme un système de références une certaine mesure contraindre


l’échange ; il correspond aux ressources de sens ou aux incidences invisibles, c’est-à-dire glo-
balement à une sorte d’arrière-plan de sens commun.

Aucune communication ne peut se produire hors d’une ensemble normatif qu’il soit
déjà préexistant ou qu’il émerge lors de l’échange.

e. Contexte spatial ou l’organisation de l’espace

Ce contexte renvoie au fait que ce qi est communiqué est accompli ou non, prend
un sens, au moins en partie par rapport à la disposition et l’organisation du lieu.

Par exemple, le sens a convivialité » est créé, au moins, en partie par une mise en
scène spatiale reposant sur la disposition du lieu, l’attribution des places dans l’espace, ou
l’autorisation plus ou moins grande des mouvements ou déplacements.

Ainsi, dans une célébration ou alors dans une soirée de récolte des fonds, par
exemple, tous les participants appartenant à différentes branches ou fonctions de l’entreprise
organisatrice seront rassemblés dans un lieu unique modifie le contexte spatial de la localisation
habituelle de ses membres.

Ce faisant, par le biais de cette procédure managériale, la direction ou les organisa-


tions neutralisent, en quelque sort, les séparations habituelles éloignant matériellement ses em-
ployés (participants) dans une communication processus de type spatial.

f. Contexte temporel

Les données temporelles signifient que c’est par rapport à ce qui a été communiqué
auparavant que ce qui est dit (ou non) ou fait (ou non) prend un sens à un moment donné.

En effet, sur le plan historique, la communication s’inscrit dans le contexte de ce


que nous avons déjà communiqué et de ce qui a déjà été communiqué. Ainsi, nous pouvons
innover ou nous répéter, évoluer ou nous déjuger mais, dans tous les cas, ce n’est que par rapport
aux communications précédentes que celle actuelle prendra un sens ; elle s’inscrira nécessaire-
ment dans un contexte historique et dynamique particulier.
26

Un processus lié au contexte temporel se déclenchera parfois avant ou après la ma-


nifestation à ce sujet. En effet, le public qui était exposé aux images ou aux interventions de
l’entreprise au moment où l’évènement s’est vécu, parvient dans la plupart des cas, à changer
d’attitude par rapport soit à l’image qu’il avait du lieu (entreprise) si le ou tout simplement de
ce qui se fait là.

g. Physique et sensoriel

Dans toute action de communication, les partis prenants sont immergés dans un
univers physique et sensoriel qui constitue au sens de l’échange. Combinés à un contexte spatial
organisé et à des acteurs prédisposés, des impacts sensoriels multiples (visuels, sonores) peu-
vent transformer les modalités de la perception et la signification des communications.

Les évènements qui sont généralement vécus dans des endroits quelconques portent
les couleurs de ces dernières. Les participants qui se conforment généralement à ces disposi-
tions spatiales (par leur habillement et leurs prédispositions psychologiques, prêtes à écouter, à
être éblouis, à se concentrer ou encore, à être détendus) se retrouvent, enfin de compte, immer-
gés par cet environnement et baisse en quelque sorte leur garde par rapport à certains habituels.

Ces dernies (participants) et les organisations accordent ainsi à l’évènement de


toutes nouvelles configurations, c’est d’ailleurs cela l’objectif des organisations.

§.3. L’APPROCHE SYSTEMIQUE DU TOURISME


Si le tourisme présente des enjeux économiques forts (richesses créées, emplois gé-
nérés et devises collectés)31, il constitue également la source de nombreux problèmes en termes
de développement durable.

La problématique actuelle du tourisme revient à réussir à présenter non seulement


l’environnement mais également le patrimoine et la diversité culturelle.

L’analyse systémique a l’avantage de fournir un cadre théorique permettant d’ana-


lyser le secteur touristique comme un système social complexe et d’appréhender ainsi les enjeux
spécifiques du tourisme durable. En effet, le secteur touristique s’apparente à une structure

31
Sandra CAMUS, Tourisme durable : une approche systémique, journée scientifique du tourisme durable, uni-
versité de Nantes, le 16 avril 2010, P. 1, inédit.
27

complexe, car il est composé de multiples éléments (entreprises, offices du tourisme, collecti-
vités locales, etc.) impliqués dans toutes sortes d’interaction mutuelles, et en lien avec leur en-
vironnement.

C’est ici qu’il revient aux pouvoirs publics de définir des modalités pour réduire les
effets négatifs du tourisme, car même si la préservation du patrimoine et de la diversité cultu-
relle sont assurées, l’impact écologique demeure. Cet impact est généralement mesuré par deux
indicateurs, les gaz à effet de serre (GES) et l’empreinte écologique32.

32
Idem, p.3.
28

CHAPITRE II : PRESENTATION DES CHAMPS D’ETUDES


Il est nécessaire de présenter le champ ou le cadre d’études en vue de rendre notre
réflexion souple et situer nos lecteurs dans l’espace.

SECTION 1. PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

§.1. CADRE HISTORIQUE


Deux décisions, l’une économique, l’autre politique, ont présidé à la création et à
la localisation de la ville de Lubumbashi sur un site inhabité. Lubumbashi, fille de l’industrie
minière, est une ville coloniale créée en 191033.

Ses multiples fonctions (économique, politique, culturelle) lui ont permis de s’at-
tirer des nombreuses populations déverses origines et races (congolais, zambiens, Angolais,
Burundi, Rwandais, Belges, Anglais, Allemands, Italiens, Portugais, Tures, Sud-Africains,
Grecs, Français, Libanais, etc. très vite, cette ville est devenue une métropole et a vu sa popu-
lation augmenter et sa superficie (747 Km²) s’étendre davantage dans toutes les directions.

Le 25 juin 1941, par l’ordonnance N°298/AIMO de Monsieur le vice-gouverneur


général de l’époque, l’agglomération fut érigée anciennement appelée Elisabeth en honneur de
la Reine Elisabeth, épouse du Roi Albert 1er de la Belgique. Elle fut aussi la capitale de l’éphé-
mère Etat auto-proclamé du Katanga (1960-1963), né sous l’impulsion de Moïse Tshombe.

En 1910, il y avait 300 européens et 100 africains à Elisabethville. Désormais, la


ville s’organise, prend de l’ampleur. La société minière du Katanga (UMHK) a besoin de beau-
coup de main d’œuvre c’est ainsi que des travailleurs forcés sont déportés de Rhodésie, d’An-
gola et du Kasaï (Baluba). Ce rail apporte une force d’aventurier venu de Rhodésie et d’Afrique
du sud. Australiens, Grecs, italiens, Portugais, Asiatiques, Anglais arrivent : la population
s’agrandit. Elle atteignit plus de 30.000 en 1980.

La population grecque est l’une des plus importantes, avec notamment des com-
munautés juives s’éparade italo-grecques ayant fui.

Le régime de Mussolini entre les deux guerres mondiales (voir notamment olivier
strelli et Moïse Katumbi Chapwe).

33
Dibwe dia Mwembu D., Lubumbashi, ville industrielle, Attractive et répulsive (1910-200), coopération ciadad
de Madrid, 2009, p.1
29

Le 25 juin 1941 Lubumbashi obtint le statut de ville. En 1946 il y eut l’ouverture


de l’Athénée royal de l’Elisabethville (futur Lycée Kiwele) conçu par l’architecte Claude
Strelle. Le 26 octobre 1955, fut ouverte l’Université officielle du Congo belge et du Rwanda-
urundi. L’actuelle université de Lubumbashi (Unilu).

Après la première guerre mondiale, Elisabethville se développer rapidement grâce


aux investissements dans l’industrie minière et les chemins de fer. Les missions et l’Eglise di-
rigée par l’imposant Monseigneur Jean Felix de HEMPTINE (1876-1958), aussi étaient très
actives. La population européenne habitait alors le centre-ville, tandis que les travailleurs con-
golais étaient logés soit dans la cité indigène (quartier Albert), l’actuelle commune Kamalondo,
qui était séparé de la ville par une zone neutre inhabitée de 700 mètres34.

Seuls les domestiques, travaillent dans les maisons des Européens, habitaient ou
étaient autorisés de demeurer dans le centre-ville (en général, ils habitaient les « loyeries », au
fond des jardins des habitations européennes).

§.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE


2.1. Superficie

Situé à 1230m d’altitude, la ville de Lubumbashi s’étend sur une superficie de 747
km². Elle est constituée d’un plateau légèrement vallonné et limité par une altitude de 1230m
la latitude, la latitude est de 11°26’-11°55’ sud, les congolais est de 27°15’ Est.

La ville de Lubumbashi est centrée par le territoire de Kipushi à tous les points
cardinaux.

2.2. Climat

A Lubumbashi, la saison plusieurs est humide et couvert, la saison sèche est dé-
gagé dans l’ensemble et, le climat est chaud tout au long de l’année. Au cours de l’année, la
température varie généralement de 9°C à 34°C et est rarement inférieur à 7°C ou supérieur à
36°C.

En fonction du score touristique, le meilleur moment de l’année pour visiter Lu-


bumbashi et les sites touristiques qui s’y trouvent est situé à ces fins avril à mi-septembre.

34
www.congo-outrement, Op.cit. p.3.
30

La saison très chaude dure du 10 septembre au 6 novembre, avec une température


quotidienne moyenne maximale supérieure à 32°C. Le jour le plus chaud de l’année est le 7
octobre, avec une température moyenne maximale de 34° minimale du 18°c.

La saison fraîche dure 7,3 mois, du 18 décembre au 27 juillet, avec une tempéra-
ture quotidienne moyenne maximale inférieure à 27°C. Le jour le plus froid de l’année est le 3
juillet, avec une température quotidienne moyenne maximale inférieure à 27°C. Le jour le plus
de l’année est le 3 juillet, avec une température moyenne minimale de 9°C et maximale de
25°C35.

2.3. HYDROGRAPHIE

Du Nord au Nord-Ouest vers le sud-Est, la ville de Lubumbashi est traversée par


deux grandes rivières : Kafubu et Lubumbashi, son bassin hydrographique est composé de
quatre ruisseaux qui sont : Kahiba, Kimilolo, Kiswishi et Naviundu.

2.4. RELIEF

Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par : le plateau incliné au Nord


vers le Sud-Est :

- Plusieurs veillons où sont plantées des termes agro-pastorales ;


- Un sol alluvionnaire et sablo-argileux

2.5. PLUIE

Pour montrer les variations au cours des mois et pas seulement les totaux men-
suels, nous montrons l’accumulation de pluie au cours d’une période glissante de 31 jours cen-
trés sur chaque jour de l’année. Lubumbashi connaît des variations saisonnières.

La période pluvieuse de l’année dure 7,0 mois, du 3 octobre au 4 mai, avec une
chute de pluie d’au moins 13 millimètres.

Sur une période glissant de 31 jours. La plus grande accumulation de pluie a lieu
au cours des 31 jours centrés aux alentours du 30 décembre, avec une accumulation totale
moyenne de 229 millimètres.

35
Dibwe des Mwembu D., Op.cit., P.10, Lire également sur www.congo-autrement.com, op.cit., p.5
31

La période sèche de l’année dure 5,0 mois, du 4 mai au 3 octobre. La plus petite
accumulation de pluie a lieu aux alentours du 1 juillet, avec une accumulation totale moyenne
de 0 millimètre.

§.3. PARTICULARITES ET RICHESSES


Lubumbashi, ville érigée en gisement minier contenue à garder sa vocation origi-
nale, son sous-sol est constitué d’une variété des minerais : cuivre, cabinet, zinc, or, fer, etc.

Elle est le siège de plusieurs grandes sociétés congolaises, ou à capitaux étrangers,


dont la SNCC, en Gécamines, Ruashi Mining, Anvil Mining, etc. La ville de Lubumbashi con-
tient également une diversité de valeurs traditionnelles qui en constitue un riche potentiel cul-
turel et artistique pour la ville dont la qualité pourrait induire une activité touristique certain.

3.1. ATOUTS ATTRACTIFS

 Parc – non
 Jardin botanique oui
 Jardin zoologique oui
 Chutes d’eaux non
 Sites touristiques oui
 Sites sacrés non

La ville de Lubumbashi dispose des sites touristiques naturels, historiques et cul-


turels, et parlant des sites historiques, il faut mentionner le site de Shilantembo à une distance
de 50 km de la ville de Lubumbashi, Lieu où furent assassinés Patrice Emery Lumumba, Okito
et Mpolo, combattants de la lutte de l’indépendance du Congo (RDC).

Mais avant de nus y atteler, il sied de parler brièvement de l’organisation admi-


nistrative de la ville de Lubumbashi.

SECTION 2 : ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE DE LA


VILLE DE LUBUMBASHI

Les compétences étant d’attribution, il faut passer en revue l’organisation politico-


administrative de cette ville afin de nous situer par rapport à la dépense de l’intérêt général.

La politique de la ville de Lubumbashi est dirigée par la mairie.


32

§.1. LA MAIRIE
La mairie comme organe de gestion de la ville, cette dernière qui est une entité
territoriale décentralisée36 est organisée de manière à répondre aux attentes du peuple ou des
administrés. C’est dans cette optique que le constituant congolais au travers de la constitution
du 18 février 2006 confié de la ville administrative et de l’autonomie de gestion de leurs res-
sources économiques, humaines, financières et techniques.

La composition, l’organisation, le fonctionnement des entités décentralisées ainsi


que leurs rapports avec l’Etat et les provinces sont fixées par une organique.

La composition, l’organisation, le fonctionnement des entités territoriales décen-


tralisées ainsi que leurs rapports avec l’Etat et les provinces fixées par une loi organique.

La ville est subdivisée en 7 communes dirigées par les bourgmestres suivis des
bourgmestres adjoints. Il s’agit des communes ci-dessous repris :

- Katuba ;
- Kampemba
- Kenya
- Lubumbashi
- Ruashi
- Annexe

Au regard des données géographiques analysées précédemment, il nous revient de


faire une étude minutieuse sur le site Shilantembo, ce qui nous permettra de proposer des postes
de solutions pour un tourisme durable et adopté.

SECTION 3 : PRESENTATION DU SITE SHILANTEMBO

§.1. HISTORIQUE
Il faut noter qu’avant l’assassinat de Patrice Lumumba et ses deux compagnons,
nous avons cités Okito et Mpolo, Shilantembo n’avait jamais constitué un lieu touristique. Il
s’agissait tout simplement d’un village habité par les individus dont l’activité était l’agriculture.

Shilantembo est un village situé à 50 km de la ville de Lubumbashi, sur la route


Likasi-Lubumbashi. Les raisons qui ont poussées les Belges et certains soldats congolais à y
conduire Lumumba qui d’aucun considéraient comme une menace pour leurs intérêts privés

36
Art 3 de la Constitution du 18 février 2006
33

(intérêt de la Belgique). Voilà qui explique le fait même que ses bureaux l’on conduit à 1km du
village Shilantembo, un coin qui serait difficile à découvrir par le public.

Si aujourd’hui, cet endroit est connu c’est grâce à un vieux chasseur du coin qui,
tard la soirée revenait de la chasse a entendu des coups de feu et des torches allumées. Il s’est
caché et, après que la mission soit acompte par les bourreaux et leur départ, ce chasseur est
arrivé sur le lieu où il a vu les pieds de gens dans un puit. Il s’est retourné pour avertir un prêtre
qui est à 7km de l’endroit de supplice et, malheureusement à leur retour avec le prêtre, ils n’ont
rien retrouvé, car Lumumba et compagnons furent submergés dans l’acide pour effacer toute
trace37.

L’histoire du Congo RDC étant liée à la vie des hommes qui en constituent, Lu-
bumbashi en et un. C’est ainsi que l’endroit de son assassinat est devenu un site touristique,
mais qui malheureusement est peu connu du public.

§.2. ORGANISATION DU SITE SHILANTEMBO

Le Dictionnaire Larousse définit le terme organisation » comme « manière dont


un Etat, une entité, un service, sont constitués ».Ici, il est question de savoir comment est or-
ganisé l’accueil sur le site Shilantembo, car tout devrait commencer par là. Y-a-t-il d’accueil
sur terrain pour conduire les visiteurs ?

Aperçu du site Shilantembo avant l’aménagement

37
Cette histoire nous a été racontée sur place à Shilantembo, par les jeunes du village descendant du vieux
chasseur qui avait vécu l’histoire (témoin oculaire).
34

Aperçu du site Shilantembo en cours d’aménagement

2.1. L’accueil sur le site Shilantembo

Le dictionnaire Larousse définit le terme accueillir par « être présent, venir pour
recevoir quelqu’un à son arrivée quelque part ».

Pourtant, résumer l’accueil au premier contrat avec le client, à la bienvenue, est


restrictif38. L’accueil, écrit Keneth HUDSON39 a pour but de créer une atmosphère dans la-
quelle le visiteur se sont attendu et désiré.

38
CINOTTI, Hospitalisation touristique : Conceptualisation et études de l’hospitalité des destinations et des
maisons d’hôtels. Thèse en sciences du tourisme, Perpignon, Université de Perpignon via Domitia, 2011, p.88
39
Kenneth Hudson, cité par VERA HOOGENBERG, La qualité de l’accueil dans les hébergements touristiques,
mémoire de Master en Tourisme, Université Toulouse, 2016-2017, p.14, inédit
35

Cette destination de l’accueil proposée par Kenneth Hudson suggère également


que nous ne pouvons parler d’accueil si le visiteur ne se sent pas attendu au désiré. En ce sens,
lorsqu’une situation d’accueil n’est pas maîtrisée et que le client ne ressent pas les éléments de
cette atmosphère, nous ne pouvons en réalité parler d’accueil, seulement de contrat avec le
client40.

Autrement dit la notion d’accueil suggère nécessairement une prestation de ser-


vice réussie. Nous retenons alors comme définition de l’accueil qu’il ne restreint pas seulement
à une simple bienvenue mais qu’il correspond à toute situation de contrat entre au moins deux
individus, qui sont l’accueillant et l’accueilli, durant laquelle le premier rend un service au se-
cond, lui prête une attention particulière. Cette action entreprise par le personnel en con-
tact permet de créer une atmosphère dans laquelle le client se sent écouté et désiré et qui favo-
risera possiblement l’achat41.

Il ne suffit qu’une personne se mette à la porte d’un supermarché, magasin, ou


site, en l’occurrence Shilantembo pour que l’on en déduise qu’il y a l’accueil, encore faut-il que
ce servie soit réussi en se basant sur les éléments de la bonne qualité d’accueil. Pour ce faire,
ce service qui est le premier rendu lorsqu’un visiteur arrive dans un milieu où il a besoin d’être
informé, doit être fait par les professionnels.

Malheureusement, pour le site Shilantembo, ce sont les jeunes volontaires du vil-


lage avec leur petites informations réussies de leur grand-père qui se chargent d’accueillir les
visiteurs et de leur expliquer tant bien que mal la situation telle qu’elle s’était déroulée sur le
lieu de l’assassinat du P.E. Lumumba et ses deux compagnons qui est aujourd’hui un site tou-
ristique.

a) Qualité des informations

Avant d’aborder quels sont les avantages procurés par la qualité des informations
réussies, il est nécessaire de différencier la qualité interne de la non-qualité externe.

La première correspond à l’ensemble des actions permettant d’améliorer le fonc-


tionnement interne d’une entreprise ou service. Celle-ci est souvent associée au concept de la
démarche qualité et bénéfice aux membres du personnel d’une entreprise.

40
VERA HOOGENBER, Op.cit., p.14
41
Idem p, 15.
36

S’agissant de la qualité interne du site de Shilantembo, il faut noter que beaucoup


reste à fuir. Jusqu’à ce jour, il n’a aucune organisation arrêtée par l’Etat congolais. Quelques
petits travaux de construction de mausolée de Lumumba, ont été entrepris par le pouvoir pro-
vincial sous l’égide du gouverneur honoraire Jean-Claude KAZEMBE MUSONDA d’heureuse
mémoire.

Les travaux ont été stoppés après son départ et ont recommencé avec lenteur sous
l’égide du Gouverneur Jacques KYABULA KATWE. Nous estimons qu’une organisation soit
arrêtée après les travaux sur le site sous examen.

En ce qui concerne la qualité interne, il faut souligner que, celle-ci correspond à


la satisfaction des clients et aux démarches permettant de satisfaire les besoins et les attentes
des clients.

En ce qui concerne la qualité interne, il faut souligner que, celle-ci correspond à


la satisfaction des clients et aux démarches permettant de satisfaire les besoins et attentes des
clients.

Il est à noter qu’en vue d’une bonne amélioration de la qualité, la mise en place
d’une démarche qualité est essentielle car elle permet d’atteindre certaines compétences exigées
à l’ensemble des actions à réaliser par une entreprise en vu d’accroître la qualité de son offre42.

Pour BURHIN et VANDALE43, les démarches qualité entrainement des gains


pour les prestations de service : grâce à une rigueur plus importante dans le mode de fonction-
nement de l’entreprise, le nombre d’erreurs diminue et performance augmente. Le client a alors
une meilleure image à l’entreprise ainsi qu’une plus grande confiance, particulièrement lorsque
cette qualité s’affiche par un signe de distinction comme un label. Ceci entrainait une plus
grande satisfaction des clients ainsi qu‘une hausse corrélative de la fréquentation, voire une
fidélisation de la clientèle.

Au regard de ce qui vient d’être relaté, il faut noter que le site Shilantembo, non
seulement qu’il est inconnu du grand public suite à la mauvaise communication et de la mau-
vaise politique de l’Etat congolais qui, plusieurs années après ne sait pas accorder de la valeur
à ce lieu historique, mais qu’également, aucune organisation externe n’est à la taille.

42
Décision achat. Démarche qualité [en ligne], disponible sur http//google/vz2564 », consulté le 08/08/2021
43
BURHIN et VANDALLE, BURHIN, VANDALLE Georges, Les démarches qualité en tourisme, Villoreuse d’Ascq :
Presse universitaire dus septembre, 2014, p.39
37

Ses difficultés sont énormes et nous pouvons en citer quelques-unes liées au


manque d’infrastructure routière, car la voie qui mène à ce site est mal entretenue, et pendant
la saison de pluie, l’impraticabilité rende difficile à ce site. Manque de moyen de transport pour
se rendre à Shilantembo, les visiteurs sont appelés à se rechercher un transport personnel alors
qu’en réalité, l’industrie touristique devrait pour des sites comme Shilantembo être dotées du
charroi automobile.

S’agissant des infrastructures sur le site, nous l’avons dit précédemment, il n’y a
pas que peu de construction sur terrain, aucun restaurant ou cafetier n’a été jusque-là érigé sur
terrain.

Pour faire bref, il y a encore beaucoup à faire pour valoriser ce lieu historique pour
la RDC. C’est ici que nous lançons un appel patriotique aux autorités politico-administrative de
valoriser ce site qui non seulement est lié à l’histoire de notre pays, mais peut apporter des
moyens financiers tant pour l’Etat que pour les populations locale qui pourra bénéficier de cer-
tains avantages liés au tourisme.
38

CHAPITRE III : LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE


A LUBUMBASHI, CAS DU SITE SHILANTEMBO
SECTION 1. APERÇU SUR L’EVENEMENT A SHILANTEMBO

Dans ce chapitre, nous allons démontrer le bien-fondé de l’évènement dans la va-


lorisation du site Shilantembo.

§.1. DE L’AMENAGEMENT DU SITE SHILANTEMBO


Comme nous l’avons dit précédemment, il ne suffit pas pour un territoire d’avoir
des sites touristiques pour en faire une cité touristique. Encore faut-il valoriser lesdites cités.
D’où la nécessité de parler de l’aménagement du site Shilantembo.

En effet, le site Shilantembo a été comme notre site touristique de la RDC, long-
temps resté dans un état de mine délaissée. Plusieurs années se sont écoulées sans qu’une
seule pierre de construction y soit déposée.
Il a fallu attendre l’arrivée du gouvernement Jean-Claude KAZEMBE MU-
LONDA d’heureuse mémoire à la tête de la province du Haut-Katanga en 2016 pour voir le
site Shilantembo connaître un peu d’aménagement.
Quelques petits travaux de mausolée y sont entrepris, l’espace de ce petit porteur
qui avait amené Lumumba et ses deux compagnons y est acheminé.
Malheureusement ces travaux n’ont pas pu poursuivre leur bonne ombre de che-
min suite à la suspension du gouvernement KAZEMBE, laquelle était suivie de sa déchéance.
C’est en 2018 que le nouveau patron de la province du Haut-Katanga, nous avons
cité Jacques KYABULA KATWE met la main à la patte pour valoriser le site Shilantembo
dont les travaux avaient été lancés par le gouvernement KAZEMBE et stoppés pour des rai-
sons ci-haut décrites.
Cependant, le travaux avancent à pas de caméléon, qu’il faudrait encore attendre
un temps assez long pour voir lesdits sites être revêtus d’une nouvelle robe et attire du public.
Interrogés quant à ce, les travailleurs trouvés sur place pour la construction de ce
mausolée qui a pris des années de construction, ceci nous ont révélé que cet avancé à reculons
est dû à la mobilisation modique, mais également au manque de la prise de conscience des
autorités qui décident sur l’avancement des travaux.
Malgré l’état actuel du site Shilantembo qui ne peut attirer du grand public,
quelques personnes y vont pour se rappeler l’histoire de ce grand homme de la politique con-
golaise, les maillots jaunes de l’indépendance de la RDC à la personne de Patrice Emery Lu-
mumba sauvagement assassiné par les colonialistes belges, aidés par certains fils naïfs du
pays.
Ces visiteurs ont besoin d’être informés, conduit pour bien apprendre l’histoire
qui s’y été passée. Cela nécessite une organisation interne du site.
39

§.2. ORGANISATION DU SITE SHILANTEMBO


Toute entreprise, petite soit-elle et quel que soit le domaine d’activité a besoin d’une
organisation interne et externe. Pour ce qui est du site Shilantembo, c’est premièrement l’orga-
nisation interne qui nous intéresse le plus, car l’organisation externe s’analyse par rapport à
l’image que l’entreprise a du public ou inversement.

Actuellement, il n’y a aucune organisation sur le site Shilantembo, étant donné qu’il
est en état d’une maison ou d’un chantier en cours.

C’est quand les travaux seront achevés qu’une organisation sera mise sur pied.

Les peu d’informations qu’on peut avoir sur place sont données par les fils du coin
qui sont des volontaires qui restent là, la journée pour conduire les visiteurs moyennant une
petite somme de 1000Fc ou 1500Fc selon la volonté du visiteur.

Ces jeunes volontaires son de la famille de ce vieux chasseur qui, revenant de la


chasse, accompagné de son fils a vécu la scène. Pour la petite histoire, il sied de noter tel qu’elle
nous a été relaté que « le vieux homme habitant du village Shilantembo, revenant de la chasse
accompagné de son fils lorsqu’il a vu une lumière de torche et véhicule en pleine brousse. Pre-
nant peur, il a du se cacher avec son fils, quand il verra le véhicule sortir de la brousse vers la
petite route. C’est ainsi qu’après le départ du véhicule avec son chien, il a dû découvrir l’endroit
où les gens avaient été enterrés, les pieds dehors, il va sortir pour avertir un prêtre qui vivait à
7 kilomètres du lieu de supplication, le sang et les traces des balles étaient visibles sur un arbre
contre lequel Lumumba était lié. Suite aux coups de balles, son chien aboya, c’est ainsi que les
bourreaux avaient compris que quelqu’un les avaient vus. Ainsi pour effacer les traces, ils ont
dû retirer le corps de la tombe de circonstances pour les plonger dans un fut contenant l’acide
et les diluées. Pour dire que toute la scène a été vécu par ce vieux homme ».

Ce sont des jeunes gens qui font le rôle de guide touristique sur le site à l’absence
d’une organisation qui serait peut être mis en place après les travaux de valorisation dudit site.

Patrice Emery Lumumba et ses compagnons étaient assassinés en 1961, et la mise


en valeur du lieu de leur assassinat intervient 55 ans après, cela nous a amené à se demander
si les autorités politico administratives donnaient de l’importance à l’histoire de notre pays, et
si le tourisme les intéressait.

Voilà qui explique le choix du point relatif à la communication évènementielle du


site Shilantembo.
40

§.3. LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE A SHILANTEMBO


Point besoin de douter de peu de valeur que notre politique accorde au tourisme et
à l’histoire de notre pays. Preuve à l’appui, nous avons l’état du site Shilantembo qui, plusieurs
années après semble attirer moins les autorités politiques.

Aucune communication évènementielle n’est faite pour ce qui concerne le site. Il


sied de noter que Shilantembo n’est pas le seul site qui souffre d’une telle politique. Il y en a
bien plusieurs en RDC. Le Ministère de culture et art n’est que l’ombre de lui-même. Les divi-
sions du tourisme souffrent de manque de moyens matériels dans la matérialisation des objectifs
et au missions de leur assignés.

Valoriser le patrimoine culturel, c’est aussi développer sa capacité d’attirer le public


et développer le tourisme y relatif. Or, le site Shilantembo malgré son histoire riche en couleur
n’est pas attractif.

Faire de la communication évènementiel sur le site Shilantembo dans son état actuel
est peut être important pour la population locale qui doit en connaître l’histoire et s’en appro-
prié, mais inopportun pour les touristes étrangers au regard des évènements évoqués précédem-
ment, à savoir : territoire, non aménagement pas une organisation arrêtée, aucune sécurité, pas
de guide touristique formé de ses jeunes volontaires qui ne maîtrisent pas les langues commu-
nicationnelles, mauvais état de la route qui mène sur le site.

Faire de la communication évènementielle à Shilantembo, viserait à porter à la con-


naissance du grand public, l’existence d’une richesse que plus d’une personne ignore. Le tou-
risme, pilier de développement économique nécessite premièrement plus que le peuple s’ap-
proprie de son patrimoine et en connaisse.

Nous estimons qu’il est avant tout nécessaire de valoriser Shilantembo comme
site touristique avant de s’atteler à la communication évènentielle, bien que tourisme et évè-
nentielle, rien ne va sans l’autre. Valoriser Shilantembo, puis en parler à tout, au travers de la
communication évènementielle nous parait meilleur que l’inverse.

3.1. Faiblesses de la communication évènentielle à Shilantembo.

Parlant de faiblesses, il faut noter qu’un côté, la dévalorisation du site, ou mieux la


non mise en valeur de celui par l’Etat est, l’inappropriation par le peuple.
41

A Lubumbashi, le seul évènement culturel auquel s’intéressent les gens c’est le


foot et un peu la musique. Pas d’évènement organisé à Shilantembo, ni moins une communi-
cation y relatif, il y a donc lieu d’associer les médias dans toutes ses formes pour faire de la
communication évènementielle réussie à Shilantembo.

Autant des faiblesses qu’accuse le site Shilantembo au niveau évènementiel. Cela


nous amène à analyser la place de l’évènement dans la communication sur un site touristique.
Ce qui nous permettrait de proposer les solutions sur le site Shilantembo.

§.4. PLACE DE L’EVENEMENT DANS LA COMMUNICATION SUR UN


SITE TOURISTIQUE

Quand un événement (festival, salon, faire-expo, convention, etc.) génère une de-
mande touristique, on peut parler de tourisme évènementiel. Découvrir et voyager tout en par-
ticipant à un évènement : voilà une nouvelle tendance à l’avenir certain.

Connecter les gens, créer du lien et de la communication : voilà le principal objectif


de n’importe quel évènement organisé aujourd’hui dans le monde44. Les mentalités changent et
les festivals ressentent de plus en plus le besoin de donner du sens à leurs actes.

Le choix d’un évènement se fait désormais en prenant en considération le lieu où il


se déroulera. Un phénomène que les organisateurs connaissent bien et depuis quelque temps
déjà.

4.1. Evénement et tourisme : l’un ne va plus sans l’autre

Aujourd’hui, il est donc inévitable de lier événementiel et tourisme. Et nous dirons


même plus. C’est profitable pour tout le monde ! Cependant, un bon équilibre entre qualité de
l’évènement et choix de la destination est une condition sine qua non à la réussite de cette
synergie.

Trop miser sur le lieu et négliger la logistique de l’évènement conclut à coup sûr à
l’échec. Cela a été le cas à l’été 2018 avec un festival de Rock en seine (Paris) très décevant en
termes de fréquentation : programmation et organisation (achat de billets, logistique sur place)
ont été largement critiquées par les festivals qui lui ont préféré d’autres festivals européens pour
se divertir.

44
www.evenement.com, consulté le 05/10/2021
42

Travailler en bonne intelligence : c’est ce qui tant les organisations du festival


d’Angoulème avec les offices de tourisme en ce qui concerne la vente des billets. Un exemple,
parmi tant d’autres, de collaboration vertueuse à développer largement, quel que soit le lieu.

Mise en place d’activités touristiques pendant le temps d’un évènement, facilitation


des recherches et réservations d’hébergement et des billets, sont autant d’actions qui boosteront
la fréquentation et la satisfaction des participants45.

4.2. Quand l’évènementiel participe au développement du tourisme

Quand un évènement participe directement et largement au développement touris-


tique d’une région, on peut dire que les organisateurs ont fait du bon travail. Ils doivent faire la
bonne promotion de l’offre.

Il faut noter que cette promotion de l’offre culturelle locale a pour but, le dévelop-
pement d’initiation communautaires visant à connaître, à faire connaître et à valoriser un pa-
trimoine propre à susciter plus d’intérêt de la part des populations pour leurs richesses cultu-
relles et leur environnement le plus immédiat.

Il s’agit aussi, pour elles, de voir reconnaître la valeur de leurs connaissances tradi-
tionnelles et de les exploiter pour un développement local harmonieux. Ce développement vise
des retombées économiques liées au renforcement des activités touristiques. Sur ce point, les
retombées sont multiples.

Du point de vue économique, les avantages peuvent être considérable proposant un


modèle de qualité (tourisme durable et éthique), il est possible de créer des emplois sur les sites
visés, de revitaliser l’artisanat, ou encore de dynamiser l’hôtellerie et la restauration et faire
bénéficier aux populations des retombées économiques, directes et indirectes, générées par le
tourisme46.

Du point de vue cultuel et social, faire connaître le patrimoine au travers de l’évè-


nementiel permet de valoriser les cultures locales et de renforcer le sentiment de « bien vivre
son patrimoine », c’est-à-dire de se rendre compte importance et de son utilité. D’importants
messages peuvent en effet être véhiculés à un public qui prend conscience de la richesse de ses

45
Cratère-ENSAG/Convention France-UNESCO, 2006, p. 67
46
UCRICH KIANGUEBENI, Op.cit., p. 391
43

traditions, de son histoire, de sa culture. C’est l’occasion de faire du patrimoine en facteur de


cohésion sociale et d’identité commune47.

D’autre part, la promotion de l’offre culturelle locale, en ce qu’elle suppose la con-


naissance de son patrimoine par la population locale, permet de la sensibiliser sur les éventuels
dangers pouvant menacer son patrimoine dans son authenticité et son intégrité. Elle permet
aussi de prendre conscience de ce que chaque groupe éthique peut représenter des spécificités
culturelles.

Une manière de responsabiliser chaque groupe dans la conservation des richesses


culturelles et patrimoniales locales dont il est titulaire. Il convient donc de faire des initiatives
communauté un facteur porteur d’une démarche forte en faveur de développement touristique
local avec pour ambition de maintenir une vitalité et une richesse permettant d’affirmer une
identité et un dynamisme facteur d’attractivité (rayonnement national, voire international du
territoire).

SECTION 2. LES DEFIS DU TOURISME EN RDC

§.1. LE TOURISME EST UNE MINE D’OR INEXPLOITEE EN RDC


Le tourisme est considéré aujourd’hui comme l’une des industries les plus impor-
tantes dans le monde. Beaucoup de pays l’utilisent à des fins de diversification économique,
particulièrement dans les régions rurales.

Celui-ci est aussi un outil de mise en valeur du patrimoine naturel et culturel c’est
la raison pour laquelle le processeur de patrimonialisation fait également partie de la probléma-
tique.

En 1963, l’ONU déclare que : « le tourisme peut apporter et apporte effectivement


une contribution vitale à la croissance économique des pays en voie de développement »48.Dès
lors, le tourisme fut rapidement soumis à cette idéologie qui suppose qu’aucun pays ne doit
échapper au progrès, à la réussite et à la richesse économique.

Quelques décennies ont passé et l’essor spectaculaire qu’on a connu le tourisme


international n’a pas été sans conséquence sur le destin sur les plans politiques, sociale et envi-
ronnement.

47
MICHAUD, J., « Anthropologie, tourisme et société locale », au fil des tests, Anthropologie et société, 2001,
p.15
48
Michel, F., Tourisme et Anthropologie, pour des voyages pluriels ? 2011, P.5, ONT, 2015, p.3
44

Le tourisme, cette « importante activité post moderne », génère aujourd’hui à lui


seul sur le plan international des recettes de 1,245 milliards de dollars 49, ce qui le place au
premier rang des activités économiques mondiales.

Selon l’organisation mondiale du Tourisme (OMT) : « les arrivées de touristes in-


ternationaux sont passées de 25 millions dans le monde en 1950, à 278 millions en 1980, puis
à 257 millions en 1995, avant d’atteindre 1 milliard 138 millions en 2014 »50.

Un récent rapport de l’OMT, tourism towards 2030 (Le tourisme à l’horizon 2030),
prévoit que le nombre d’arrivées de touristes internationaux dans le monde atteindra 1,4 mil-
liard en 2020 et 1,3 milliards en 2030, l’OMT, 2015 : 14).

Comme nous l’avons dit précédemment, il ne suffit pas d’avoir des sites touristiques
culturels et/ou historique, encore faut-il les valoriser et les rendre publics.

Pour ce faire, deux grandes orientations doivent être développées :

- Présenter et valoriser le patrimoine existant ;


- Encourager l’offre culturelle local.
a) La préservation et valorisation du patrimoine existant pour le premier point, il s’agit
pour les communautés locales d’apporter un soutien dans les réhabilitation des sites
culturels qui se trouvent sur le territoire. En effet, la plupart des sites culturels congolais
sont presque à l’abandon. Ils connaissent une dégradation soit du fait de l’homme, soit
du fait de la nature. L’histoire congolaise est presque mal connu ou inconnu du plus
grand nombre des citoyens.

En ce sens, il appartient à l’Etat d’encourager et apporter un soutien aux initia-


tives communautaires. Ce soutien peut consister en la formation d’une main d’œuvre locale
concernant la réalisation des travaux de restauration et de réhabilitation ou la concernant la
réalisation des travaux de restauration et de réhabilitation ou la formation des guides touris-
tiques.

Au-delà, il vise un renforcement des communautés locales sous tous les aspects
économique, sociaux, cultuels, identitaires, environnementaux) avec une prédominance so-
ciale et l’intégration des notions du développement durable.

49
O.N.T, 2015, p.2
50
UNIESCO, Valoriser le patrimoine local, UNESCO 2009, p. 149
45

b) Encourager l’offre culturelle locale

L’Etat doit pouvoir encourager les évènements festifs qu’ils soient entrepris par les
organisations privées ou par lui-même. L’autre objectif du développement des initiatives com-
munautaires porte sur la prise en charge locale du développement patrimoine.

Gardons à l’esprit qu’un œil doit être porté sur le cadre normatif et institutionnel du
tourisme. Cela nécessite l’accompagnement budgétaire considérable de l’Etat ou ministère du
tourisme.

§.2. LES CONTRAINTES DU TOURISME EN RDC


Le secteur touristique congolais comme tant d’autres souffrent de manque d’une
bonne politique managériale. Les contraintes auxquelles sont confrontés divers secteurs touris-
tiques sont d’ordre politique (insécurité), économique (la pauvreté), d’ordre social et culturel
(‘inappropriation des valeurs culturelles par la population, la perte d’identité), infrastructurel
(manque des infrastructures, voies et moyens de communication) etc.

Ces facteurs empêchent l’exposition du tourisme en République Démocratique du


Congo de manière générale. Il revient donc de développement. Pour ce faire, une évaluation du
potentiel touristique local (doit être faite en premier lieu et, cette évolution suppose l’analyse
de la situation.

a) L’Analyse de la situation

Cette première étape de l’évaluation consiste à procéder à un « état des lieux » du


secteur touristique local :

L’offre, la demande, la concurrence et les tendances (les dettes du consommateur).


L’analyse de l’offre doit notamment concerner :

- L’organisation de l’activité ;
- La commercialisation du tourisme ;
- La formation initiale et continue dans le domaine du tourisme.
- Les coopérations existantes et les partenaires potentiels
- Les dispositions d’appui disponibles

Il est en outre très utile d’identifier, pour le territoire concerné, certains indicateurs
économiques : le chiffre d’affaire global du secteur touristique local, la valeur ajoutée générée
par cette activité et le nombre d’emplois liés au tourisme.
46

Ces paramètres chiffrés, à réactualiser chaque année, fournissent également aux


responsables locaux les éléments essentiels pour piloter la stratégie de développement du tou-
risme.

Si ces informations internes permettent déjà d’identifier les forces et les faiblesses
du territoire, il est tout aussi nécessaire de dresser un tableau des conditions générales externes :
les opérateurs touristiques locaux doivent en effet pouvoir disposer d’informations sur les ca-
ractéristiques du marché dans son ensemble, en particulier sur la demande et la concurrence.
L’évolution prévisible des tendances à court et moyen terme conditionne également le dévelop-
pement du tourisme51.

b. Diagnostic

La confrontation des résultats des analyses de l’offre, de la demande, de la concur-


rence et des tendances permet d’identifier les forces et les faiblesses du territoire.

Cette première étape ou diagnostic permet de déterminer les opportunités et les


risques liés à un éventuel développement touristique. La dernière phase de diagnostic : les
forces et les faiblesses du territoire confrontés aux opportunités et aux risques de son secteur
touristique sur le marché, permettra de définir une « position stratégique du succès ».

Ce conflit recoure les principaux atouts susceptibles de procurer à long terme une
supériorité par rapport aux concurrents.

Un outre point également important est de pouvoir déterminer si le territoire dispose


« d’un positionnement unique » (unique selling position (USP), un argument de vente excep-
tionnel (un site unique par exemple) qui procure au territoire un avantage comparatif absolu
reconnu par le client.

Partant de site strictement qui fait l’objet de notre analyse scientifique, il faut noter
que, de par son histoire, il est unique, cependant moins connu par le grand public.

51
Observation européenne, évaluer le potentiel touristique d’un territoire, 1996, p.1
47

TABLE DE L’EVALUATION DU POTENTIEL TOURISTIQUE LOCAL

Analyse de la de- Analyse de la con-


mande currence

Analyse de
l’offre
Situation du sec-
teur touristique

Analyse forces faiblesses

Analyse opportunité/Risques

Analyse opportunité/Risques

Analyse des ten-


dances

= Condition générale interne = Condition générale de


microenvironnement
= Condition générale externe du micro externe environne-
ment = diagonal
Source : Observation européenne, Op.cit, p.2
48

Pour parvenir à développer un tourisme durable et attractif, quelques éléments in-


dispensables méritent d’être évoqués :

- Facteur naturel ;
- Situation géographique et taille du territoire ;
- Situation géographique et conditions climatiques
- Plan d’eau (mer, rivière, lacs, etc.)
 Offre : Hébergement

- Capacité globale ;

Ventilation de l’offre des lits et des établissements d’hébergement suivant la taille ;

- Ventilation de l’offre de lits et des établissements d’hébergement suivant le type de lo-


gement ;
- Répartition locale des établissements d’hébergement ;
- Qualité et tarif ;
- Développement de l’offre d’hébergement ;
 Offre et restauration
- Capacité globale
- Répartition locale des restaurants
- Qualité et prix
 Possibilité d’organisation de conférence et de séminaire
- Centre de congrès et d’exposition ;
- Hôtels offrant des salles pour séminaire et les équipements techniques correspondants

Mais dans la perspective d’un développement locale s’appuyant sur le tourisme,


l’analyse de l’offre doit aller au-delà de ces éléments et considérer également les facteurs sui-
vants :

 Population locale
- la population est-elle sensibilisée au tourisme ?
- quelles sont ces attentes ?
- comment peut-elle contribuer à ce développement ?
- Existe-t-il déjà un plan de développement touristique ?
 Organisation touristique locale
- Quelles sont les organisations touristiques déjà actives localement ?
49

- Quelles sont leurs compétences et champs d’activité ?


- Quel est le budget dont elle dispose ?
- Quelles sont les activités prévues ?
 Commercialisation touristique
- Quelle est la politique poursuivie en matière d’offre et de prix ?
- Quelles sont les canaux de distribution utilisés ?
- Quels sont les instruments de communication utilisés (publicité, relation publique,
vente) ? Quelles sont leurs qualités et leurs défauts ?
- Quelles sont les stratégies de commercialisation prévues ?
 FORMATION EN TOURISME
- Quel est le niveau de qualification de personne travaillant dans le tourisme ?
- Quels sont les déficits en matière de formation ?
- Quelles sont les possibilités de formation professionnelle initiales et continues, au ni-
veau local et régional ? Etc.

Au regard de tout ce qui vient d’être dit, il importe d’analyser l’importance de la communication
évènementielle à Lubumbashi et particulièrement pour site Shilantembo.

SECTION 3. DE L’APPORT DE LA COMMUNICATION EVENEMEN-


TIELLE SUR LE SITE SHILANTEMBO

§.1. LUBUMBASHI : UNE VILLE TOURISTIQUE NON AMENAGEE

Les touristes sont souvent à la recherche des nouveaux endroits à visiter, car il y a
pour eux une notion de désir dans ce secteur. Cela nécessite la promotion de la destination par
les organisateurs d’évènements.

La promotion de la destination passe notamment par les relations presses qui cons-
tituent un des outils de communication puissants, et efficace. La presse écrite voit ses diffusions
se réduire années après années. C’est pourquoi devant ce constat, Lozère Tourisme a dû faire
évoluer sur stratégie de démarche auprès de la presse en s’appuyant sur les médias sociaux
(bloc, facebook, twitter, etc.). Toutefois, une transversalité s’opère entre ces différents médias,
l’objectif étant de gérer des accueils sur le territoire et des retombées sur les destinations.
50

Au travers de l’évènementielle, l’on peut faire connaître la ville de Lubumbashi et


ses différents sites touristiques, en l’occurrence le site Shilantembo, qui a une histoire impor-
tante sur la politique congolaise. Malheureusement le site lui-même est longtemps resté dans
les oubliettes, à tel enseigne qu’on en parle presque pas.

Si la province du Haut-Katanga et, la ville de Lubumbashi sont connues pour leurs


minerais dont le cuivre, cobalt etc., elle contient également des lieux touristiques mais qui sont
demeurés négligés par l’Etat qui n’arrive pas à développer une politique touristique.

Les petites organisations touristiques privées ne relèvent pas leurs têtes. Le minis-
tère de la culture et art de la RDC n’est que l’ombre de lui-même. La ville de Lubumbashi
n’organise pas d’évènement qui puisse attirer du grand public dans le domaine touristique.

Les seuls évènements culturels sont les matchs de football qui attire un nombre
élevé de la population locale et un peu de la musique qui attire pour la plupart des jeunes gens.
Il est alors nécessaire de penser à l’organisation des évènements dans la ville de Lubumbashi,
notamment des cérémonies festivals à des périodes bien déterminées. Pour ce qui est du site
Shilantembo, le 17 janvier à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Patrice Emery
Lumumba, organiser une cérémonie au lieu de son assassinat (Shilantembo) pourrait attirer
l’attention de plus d’une personne. Ces personnes à leur tour, puisqu’elles connaîtront l’histoire
liée à ce site pourront en transférer aux autres.

C’est de cette manière que la Lozère Tourisme avait procédé à la création d’un
« pass découverte Lozérien » à destination des habitants et de touristes.

En effet, des nombreux visiteurs de la Lozère logent chez des membres de la famille ou chez
des amis. Ce sont donc ces derniers qui sont les plus à même de vendre les offres touristiques
et qui, à l’occasion, emmènent leurs hôtes découvrir le patrimoine culturel de la région.

Cette opération, vise à promouvoir le tourisme et le site touristique de la Lozère en


proposant à ses habitants de découvrir et faire découvrir les patrimoines départementaux. L’idée
c’est que chaque détenteur « du pass » puisse orienter son entourage vers la découverte des sites
touristiques du département. Voilà qui manque à des sites touristiques en République Démo-
cratique du Congo.
51

§.2. LA VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX ET CIRCUITS COURTS

Le tourisme offre des opportunités économiques aux agriculteurs à travers les or-
ganisations de vente directe aux consommateurs et à la restauration. De plus, les touristes, et de
manière générale les consommateurs sont des plus en plus attachés à la qualité de la nourriture
que l’on retrouve dans nos assiettes.

L’économie bio se développe énormément, mais plus généralement, le « manger lo-


cal» et le « manger sainement » sont des changements de comportement et d’Etat d’esprit qui
dominent notre société aujourd’hui.

L’objectif de cette action vise à :

- Valoriser les produits locaux et le savoir-faire des restaurants ;


- Créer des nouvelles opportunités commerciales pour les producteurs ;
- Favoriser les produits issues des terroirs dans les restaurants ;
- Accompagner les restaurateurs qui proposent et transforment les produits locaux.

Eu égard à ce qui précède, l’on peut noter que le tourisme est une activité écono-
mique à part entière dont il faut comprendre le mécanisme afin de pouvoir le mesurer. A Lu-
bumbashi, les mécanismes relatifs au tourisme ne sont pas maîtriser comme partout en RDC.
Autant de sites inconnus, le peuple ne s’intéresse pas à la découverte des valeurs naturelles dont
dispose leur territoire, et le tourisme semble pour les lushois en particulier, un concept propre
à l’homme blanc.

Ainsi, nous proposons l’intégration du patrimoine dans les politiques publiques


d’éducation afin de faire connaitre aux jeunes nos valeurs culturelles, eux à leur tour en feront
un pilier de développement touristique et l’intégration du patrimoine culturel dans une politique
touristique durable.

§.3. L’INTEGRATION DU PATRIMOINE DANS LES POLITIQUES PU-


BLIQUES D’EDUCATION

La RDC, dispose d’un patrimoine culturel riche qui nécessite une valorisation dans
le cadre d’une promotion adéquate. Cependant, ce patrimoine est menacé, soit du fait de
l’homme, soit du fait de la nature. C’est dans ce sens qu’il convient de mettre au centre du
renforcement des mesures de sauvegarde du patrimoine un ensemble de politiques et mesures
52

culturelles en rapport étroit avec les réalités socioculturelles congolaises. Les habitudes des
populations détentrices de ce patrimoine et son environnement le plus immédiat.

a) Développement d’une culture patrimoniale

Les nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC) et la sen-


sibilisation constituent des outils efficaces de vulgarisation du patrimoine par leur capacité d’at-
teindre un large public.

C’est pourquoi, il convient de mettre en place des outils de formation et de sensibi-


lisation au patrimoine. Cette culture patrimoniale peut être transmise à l’heure actuelle au tra-
vers les sites internet qui peuvent être gérés par les ministères ayant dans ses attributions le
tourisme.

La culture est un facteur d’attractivité touristique. Certains festivals ou offres cul-


turelles spécialisées ont des retombées économiques fortes localement

Ainsi, la mise en place des projets et évènements peuvent attirer les touristiques
locaux et étrangers à découvrir le site touristique, en l’occurrence, Shilantembo qui, plusieurs
années après l’assassinat de Patrice Emery Lumumba n’est toujours pas mis en valeur.

Nous devons tous penser à la transmission pérenne de l’histoire de notre pays la


RDC , en passant par la vie politique des homme d’Etat en la personne de Lumumba qui a été
assassiné à Shilantembo, lieu qui est devenu site touristique pour ceux qui veulent apprendre
l’histoire politique congolaise.

C’est ici lieu de comprendre l’importance de la communication évènementielle.


Pour cela, il est nécessaire d’opter pour des mesures durables et non provisoires.

Il convient donc d’y perpétuer l’enseignement du patrimoine à l’école avec des pro-
grammes adaptés, renforcer les médias qui doivent jouer un grand rôle dans la transmission de
nos valeurs patrimoniales.

Comme le site Shilantembo, son emplacement et son utilité pour l’histoire politique
et économique de la RDC en général et de la population locale en particulier.

L’on ne peut cependant parler de la pérennisation de cette valeur (Shilantembo)


sans parler de la politique d’aménagement du territoire.
53

Le lien entre patrimoine touristique, développement économique et aménagement


du territoire sont étroitement liés. L’Etat doit à cet effet penser à construire les routes qui mènent
au site Shilantembo, qui est jusqu’à ce jour sablonneuse.

Il doit penser à la construction des restaurants, cafétérias, hôtels et autres lieux de


repos sur le site pour permettre aux visiteurs de se reposer après visite ou pendant l’évènement
organisé sur le lieu.
54

LISTE DES PERSONNES INTERVIEWEES, QUESTIONS ET REPONSES

1. Personnes enquêtées
a. Division provinciale du tourisme
Mr. Gilbert Mwenda, Agent de Bureau

Q/ Mr Gilbert, pouvez-vous nous dire pourquoi le tourisme ne se développe pas en RDC et à


Lubumbashi particulièrement ?

R/ Le tourisme est un système, un tout, son développement nécessite de la part, un œil regardant.
Il penser à la sécurité, la valorisation des sites existant, équiper les ministères et divisions de
tourisme par la paie régulière, charroi automobile pour leur déplacement sur le site.

Q/ Quel est selon vous, le meilleur plan à adopter pour développer le tourisme localement ?

R/ il faut commencer par répertorier tous les sites touristiques, il faut allouer un budget consé-
quent tenant compte de la valeur de chaque site en nombre de visiteur par an. Ce qui nécessite
un travail de statistique.

Q/ Pourquoi la population locale ne s’intéresse pas au tourisme ?

R/ Car elle n’en est pas informée.

Q/ Combien de fois notre division a déjà organisé des évènements sur la nécessité des sites
touristiques ?

R/ Je ne pense pas qu’il y a déjà eu des évènements du genre, sauf quelques réflexions à l’interne
proposées au ministère mais dont la réalisation n’a pu être faite sauf de moyens financiers car
comme moi, vous savez que faire de la communication évènementielle n’est pas affaire d’un
jour. Il faut des moyens conséquents.

Q/ Le tourisme, peut-il contribue au développement local ?

R/ il faut se référer aux journaux et aux rapports mondial établi par l’organisation mondiale du
tourisme (O.M.T, UNESCO, etc.), pour se rendre compte de l’apport économique du tourisme
dans un pays ? Donc, le tourisme est un pilier du développement économique.

Q/ Le tourisme peut détruire les richesses ou valeurs locales ? Autrement dit, quelles en sont
les conséquences ?
55

R/ Le tourisme mal exploité peut créer autant d’ennuis. C’est ainsi qu’il faut penser à la sécurité,
car au travers de celles-ci, les rebelles peuvent entrer, risque de maladies sexuellement trans-
missibles, Corona virus actuellement, et j’en passe.

Q/ Pensez-vous à un tourisme durable un jour en RDC ?

R/ Oui, il suffit juste de la volonté de la part des gouvernants, qu’ils se rendent compte de ce
que peut apporter le tourisme. Exemple : création de l’emploi.

Q/ Qu’est-ce que nous pouvons retenir en conclusion ?

R/Il faut retenir que le tourisme est un grand pilier de développement, car certains pays ne
vivent mieux que de cela. La RDC contient plusieurs sites touristiques mais non valorisés. Lan-
çons de ce fait un SOS aux autorités politico administratives pour la valorisation desdits sites
comme Shilantembo ici à Lubumbashi et la prise en compte des revendications des agents de
l’Etat que nous sommes pour un tourisme utile.

b. Les volontaires du site Shilantembo

André BANZE, Jean NKULU et Benoit MUKAZ, les deux premiers sont habitants du village
Shilantembo, les derniers maçons sur le site.

Q/ Mr ANDRE pouvez-vous nous dire dans quel village nous nous retrouvons présentement ?

R/ C’est le village Shilantembo

Q/ Pourquoi ce site porte le nom de Shilantembo au lieu de site Lumumba ?

R/ Le sire porte le nom du village bien que Lumumba y ait été assassiné

Q/ Qui vous a dit que Lumumba a été tué ici ?

R/ C’est notre grand père

Q/ Comment est-il informé de cette histoire ?

R/ « le vieux homme habitant du village Shilantembo, revenant de la chasse accompagné de


son fils lorsqu’il a vu une lumière de torche et véhicule en pleine brousse. Prenant peur, il a du
se cacher avec son fils, quand il verra le véhicule sortir de la brousse vers la petite route. C’est
ainsi qu’après le départ du véhicule avec son chien, il a dû découvrir l’endroit où les gens
avaient été enterrés, les pieds dehors, il va sortir pour avertir un prêtre qui vivait à 7 kilomètres
du lieu ».
56

Q/ Qui est le responsable sur le site Shilantembo

R/ Il n’y en a pas

Q/ Qui vous a engagé pour ce travail ?

R/ Nous avons été intéressés par le ministère de tourisme pendant que KAZEMBE était gou-
verneur

Q/ Etes-vous payés ?

R/ Oui mais pas assez. Il nous avait été promis de la prime, malheureusement, elle n’est jamais
venue. Nous nous débrouillons avec le peu que les visiteurs nous donnent.

Q/ Y a-t-il un service de sécurité ici ?

R/Non, comme le constatez

Q/ Quel message pouvez-vous lancer au gouvernement provincial?

R/ De valoriser ce site touristique

C. Monsieur BENOIT MUKAZ, Maçon

Q/ Pourquoi les travaux n’évoluent pas ?

R/ Il y a juste manque de volonté

Q/ Que peut faire le gouvernement ?

R/ Mettre les moyens nécessaire

Q/ Combien de fois le gouverneur est passé ici ?

R/ KAZEMBE y venait régulièrement, et KYABULA une fois.


57

CONCLUSION GENERALE
Nous voici à la fin de notre travail scientifique qui a porté sur « la communication
évènementielle à Lubumbashi, cas du site Shilantembo ».

Le tourisme étant un pilier de développement économique, est placé au premier


rang mondial de l’activité économique, la ville de Lubumbashi contient d’importants sites tou-
ristiques liés à son histoire politique, parmi ces sites figurent Shilantembo, lieu d’assassinat de
Patrice Emery Lumumba avec ces deux compagnons Okito et Mpolo.

Lieu de souffrance pour les uns, site touristique pour les congolais qui doivent re-
mémorer son histoire et pour les touristiques étrangers qui peuvent apprendre cette tragédie, le
site est resté longtemps dans les oubliettes. Faisant état de son importance, nous avons compris
qu’il manquait quelque chose pour en faire un lieu touristique attractif : la communication.

En effet, c’est travers la communication des évènements culturels que Shilantembo


serait vendu localement et internationalement.

D’où, la nécessité d’avoir choisi la communication évènementielle à Lubumbashi,


cas du site Shilantembo.

Tout au long de cette réflexion scientifique, il a été question de savoir comment se


fait la communication évènementielle à Lubumbashi, son apport et ce qu’elle peut apporter si
elle est utilisée sur le site Shilantembo.

Cela nous a poussés à nous poser quelques questions que nous résumons ici en ces
termes :

- Quelle perception les lushois ont des sites touristiques et pourquoi les évènements tou-
ristiques ne les attirent pas ?

En guise d’hypothèse, nous avons noté la faiblesse dont sont caractérisés les sites
touristiques congolais qui pour la plupart sont inconnus, et la communication qui n’est pas
orientée à des objectifs touristiques rendent la population locale insensible au tourisme. Aucun
évènement n’est jusqu’alors organisé sur le site Shilantembo qui pusse attirer la population.

Pour arriver à ce résultat, nous avons utilisé les méthodes et techniques. En ce qui
concerne les méthodes, nous avons utilisé ces deux que voici : analytique et historique.
58

S’agissant des techniques, nous avons opté pour l’observation directe, l’enquête et
l’interview.

Eu égard à ce qui précède, nous avons subdivisé le présent travail en trois chapitres
portant respectivement sur : les cadres conceptuels et théoriques ; présentation des champs
d’étude et ; la communication évènementielle à Lubumbashi, cas du site Shilantembo.

Dans le premier chapitre, il a été question de présenter les concepts de base sur
lesquels porte notre étude, mais également analysé quelques théories de référence sans les-
quelles l’étude n’aurait pas d’appui.

Le deuxième chapitre quant à lui, était axé sur la présentation du site Shilantembo,
son histoire, évolution récente et, aussi la ville de Lubumbashi qui est une référence pour tout
celui qui viendra visiter Shilantembo.

Enfin, le troisième chapitre avait pour mission de présenter l’importance de la com-


munication évènementielle pour un site touristique. Nous avons à l’issue de cette analyse relevé
les points forts et les points faibles du tourisme de manière générale en RDC et particulièrement
à Lubumbashi, qui sont notamment la diversité des sites (point fort), manque d’une bonne po-
litique touristique, l’inappropriation par le peuple de son patrimoine, manque de politique de
valorisation ; manque de communication et/ou vente de ce patrimoine…(points faibles).

Analyse faite et proposition données, il nous revient de clore en ces termes : il ne


suffit pas d’avoir des sites touristiques pour être compté parmi les pays riches en tourisme,
mais encore faut-il valoriser ces sites, par la vente de ses images à l’interne comme à l’externe.

C’est ainsi que pour un tourisme à long terme, nous disons que l’Etat devrait com-
mencer par intégrer la politique patrimoniale à l’éducation nationale, soutenir les médias (com-
munication), les évènements relatifs aux sites dont le territoire national dispose et, ici précisé-
ment Shilantembo.

Il revient de former la population locale au travers des festivals, conférences, évè-


nements sur l’importance de sites touristiques sur le facteur développement économique. Lutter
contre l’insécurité.

Quant aux communicateurs et/ou organisateurs d’évènements, ils doivent être ou-
tillés et formés pour sensibiliser la population locale sur l’appropriation des valeurs culturelles.
59

Ainsi fait, le tourisme aura sa place de pilier de développement économique pour


la population locale et jouer un rôle d’intégration sociale.
60

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES

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Droit, Université Orléan, 2016
II. WEBOGRAPHIE
1. www.congo-outrement
2. www.evenement.com
3. www.evenement.com
63

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 1


1. PRESENTATION DU SUJET ................................................................................................................ 1
2. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL ....................................................................................................... 1
3. ETAT DE LA QUESTION..................................................................................................................... 2
4. PROBLEMATIQUE ............................................................................................................................ 4
5. HYPOTHESES .................................................................................................................................... 5
6. METHODES ET TECHNIQUES ........................................................................................................... 5
6.1. METHODES ........................................................................................................................... 5
6.2. TECHNIQUES ................................................................................................................................. 6
7. DELIMITATION DU SUJET ................................................................................................................. 7
CHAPITRE I : CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE ................................................................................ 9
SECTION 1. CADRE CONCEPTUEL ........................................................................................................ 9
§.1. COMMUNICATION ............................................................................................................. 9
§.2. L’EVENEMENT .................................................................................................................. 11
§.3. TOURISME .......................................................................................................................... 15
SECTION 2. CADRE THEORQUE .......................................................................................... 21
§.1. LE MODELE SITUATIONNEL ........................................................................................ 21
§.2. APERÇU SUR L’EVENEMENTIEL ................................................................................. 22
§.3. L’APPROCHE SYSTEMIQUE DU TOURISME............................................................. 26
CHAPITRE II : PRESENTATION DES CHAMPS D’ETUDES ......................................................................... 28
SECTION 1. PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI ............................................................... 28
§.1. CADRE HISTORIQUE ....................................................................................................... 28
§.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ....................................................................................... 29
§.3. PARTICULARITES ET RICHESSES............................................................................... 31
SECTION 2 : ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE DE LA VILLE DE LUBUMBASHI ................ 31
§.1. LA MAIRIE .......................................................................................................................... 32
SECTION 3 : PRESENTATION DU SITE SHILANTEMBO ........................................................................ 32
§.1. HISTORIQUE ...................................................................................................................... 32
§.2. ORGANISATION DU SITE SHILANTEMBO ................................................................ 33
CHAPITRE III : LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE A LUBUMBASHI, CAS DU SITE SHILANTEMBO
............................................................................................................................................................... 38
SECTION 1. APERÇU SUR L’EVENEMENT A SHILANTEMBO ..................................... 38
§.1. DE L’AMENAGEMENT DU SITE SHILANTEMBO ..................................................... 38
64

Comme nous l’avons dit précédemment, il ne suffit pas pour un territoire d’avoir des sites
touristiques pour en faire une cité touristique. Encore faut-il valoriser lesdites cités. D’où la
nécessité de parler de l’aménagement du site Shilantembo.......................................................... 38
§.2. ORGANISATION DU SITE SHILANTEMBO ................................................................ 39
§.3. LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE A SHILANTEMBO ........................... 40
§.4. PLACE DE L’EVENEMENT DANS LA COMMUNICATION SUR UN SITE
TOURISTIQUE ........................................................................................................................... 41
SECTION 2. LES DEFIS DU TOURISME EN RDC ................................................................................... 43
§.1. LE TOURISME EST UNE MINE D’OR INEXPLOITEE EN RDC .............................. 43
§.2. LES CONTRAINTES DU TOURISME EN RDC............................................................. 45
SECTION 3. DE L’APPORT DE LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE SUR LE SITE SHILANTEMBO 49
§.1. LUBUMBASHI : UNE VILLE TOURISTIQUE NON AMENAGEE ............................ 49
§.2. LA VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX ET CIRCUITS COURTS ............. 51
§.3. L’INTEGRATION DU PATRIMOINE DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES
D’EDUCATION .......................................................................................................................... 51
CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 57
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 60

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