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3 Emploi du temps De manière générale, l’emploi du temps d’un enseignant-chercheur est


très chargé, et va bien au-delà des 35 heures. En effet, en plus des heures de cours à
dispenser, la préparation des cours ainsi que la correction des copies, en plus du travail
administratif est un processus très gourmand en temps. Cependant, l’avantage des horaires
de recherche est qu’ils sont adaptables aux besoins de chaque chercheur. Cela permet aux
enseignants-chercheurs de mieux gérer leur temps et de se consacrer plus efficacement à
leurs travaux de recherche. Selon Mads Weber, la période la plus chargée en termes
d’enseignement s’étend de janvier à mars, où il doit fournir environ 120 heures
d’enseignement. Pendant cette période, il doit se concentrer principalement sur l’élaboration
des cours et la correction des copies, ce qui lui laisse peu de temps pour se consacrer à la
recherche. Àpartir de mai et jusqu’aux vacances d’été, la plupart des étudiants ont terminé
leurs cours et les laboratoires accueillent des stagiaires. C’est le moment de l’année où il
peut le plus se consacrer à la recherche. Pendant le premier semestre, de septembre à
décembre, les enseignants-chercheurs alternent entre l’enseignement et la recherche de
manière équitable. Cela leur permet de dispenser leurs cours tout en avançant dans leurs
travaux de recherche. Les enseignants-chercheurs profitent difficilement des périodes de
vacances, car elles sont souvent suivies des deadlines de leurs travaux/comptes-rendus à
rendre.

3.4 Salaire D’après le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le


traitement moyen pour un enseignant-chercheur dans le domaine public est de 4200 € bruts
par mois, auxquels peuvent viennent s’ajouter des primes, pour un salaire moyen total
d’environ 4840 €.[4] En France, le salaire évolue progressivement en fonction de
l’ancienneté, c’est la “reconstitution de carrière”. Le salaire mensuel pour un
enseignant-chercheur venant de finir sa thèse est ainsi de 2169 € bruts par mois en tant que
maître de conférence puis de 3102 € lorsqu’il débute en tant que professeur des
universités.[5] Ces chiffres restent inférieurs à ceux de nos confrères européens :
l’Allemagne par exemple propose des salaires variant entre 3525 et 3924 € brut pour les
débutants[6]. Mads Weber nous confie que, de par son expérience personnelle, les salaires
sont de 2300 € bruts par mois en tant que doctorant au Luxembourg et varient de 86 à 100
000 € brut en Suisse après avoir terminé sa thèse.

Grâce à ce projet, j’ai pu en apprendre plus sur la recherche d’un emploi en tant
qu’enseignantchercheur après avoir terminé sa thèse. J’ai également approfondi mes
connaissances sur l’exercice de ce métier, et en particulier sur la répartition des heures de
recherche et d’enseignement tout au long de l’année. Après cette expérience, j’ai décidé de
conserver mon projet de recherche initial. Je souhaite donc toujours exercer en tant
qu’enseignant-chercheur, malgré les points négatifs qui auraient pu remonter lors de ces
recherches. Je considère en effet que les côtés positifs les compensent largement, et
m’incitent à continuer dans cette voie. Cette expérience m’a incité à obtenir une expérience
professionnelle au cours de mes années d’études, afin de faciliter le processus de recherche
d’emploi. Pour poursuivre l’élaboration de mon projet professionnel, je vais chercher le
domaine dans lequel me spécialiser, pour pouvoir choisir dans quelle université je souhaite
effectuer mon Master. Je remercie énormément Mads Weber et Catherine Gaulon-nourry
d’avoir pris de leur temps libre pour nous avoir accordé ces interviews.

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