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Module 1
L’EMBAUCHE DU SALARIE
L’embauche d’un salarié ne peut intervenir qu’après déclaration nominative accomplie par
l’employeur auprès des organismes de protection sociale désignés à cet effet (Urssaf ou MSA
pour les salariés agricoles), et ce, quelles que soient la durée et la nature du contrat de
travail envisagé.
Les employeurs qui ont recours au titre emploi-service simplifié (TESE) ou au chèque emploi
associatif (CEA), dans les conditions fixées par la réglementation, sont réputés satisfaire à
l’ensemble des formalités liées à l’embauche et à l’emploi de leurs salariés, notamment la
déclaration préalable à l’embauche.
La DPAE est réalisée avant la mise au travail effective du salarié. Elle est adressée au plus
tôt dans les huit jours précédant la date prévisible de l’embauche.
Elle est souvent effectuée par voie électronique (obligation pour les entreprises ayant
effectuées plus de 50 déclarations).
Lorsque le salarié est de nationalité étrangère, l’employeur doit vérifier avant l’embauche
que l’intéressé possède une autorisation de travail en cours de validité.
Lors de l’embauche du salarié, l’employeur lui fournit une copie de la déclaration préalable à
l’embauche (DPAE) ou de l’accusé de réception délivré par l’organisme destinataire de cette
déclaration (Urssaf ou caisse de MSA pour les salariés agricoles). Cette obligation de remise
est considérée comme satisfaite dès lors que le salarié dispose d’un contrat de travail écrit,
accompagné de la mention de l’organisme destinataire de la déclaration (selon le cas
URSSAF ou Caisse MSA).
Depuis le 1er janvier 2017, la visite médicale d'embauche a été remplacée par la visite
d'information et de prévention (Vip).
Pour être dispensé de Vip, le salarié nouvellement embauché doit précédemment en avoir
bénéficié.
Ainsi, l'organisation d'une nouvelle Vip n'est pas requise quand l'ensemble des conditions
suivantes sont réunies :
Enfin, certains affichages destinés à informer les salariés doivent être effectués dans
l’établissement. Ils concernent principalement :
l’horaire de travail des salariés et la durée des repos. Cet horaire est transmis à l’inspection
du travail ; l’adresse et le numéro d’appel de l’inspection du travail, du service de santé au
travail et des services de secours d’urgence ;
le règlement intérieur, les consignes en cas d’incendie et les textes de loi relatifs à l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations
L’employeur peut toujours fixer un salaire supérieur mais il n’est pas en droit de
verser un salaire inférieur à ce minimum conventionnel.
Ainsi, les fonctions du salarié vont permettre de déterminer une position dans la
classification conventionnelle. Cette classification va indiquer le coefficient
applicable au salarié et par conséquent le salaire minimum dont il doit bénéficier.
Soit :
Il s’agit d’une durée de référence, et non d’un maximum ou d’un minimum. Les salariés
peuvent travailler moins (temps partiel) ou plus (heures supplémentaires).
TRAVAIL EFFECTIF
La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de son
employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer à ses occupations personnelles.
Elle est fixée à 35 heures par semaine (ou 1607 heures par an) pour toutes les entreprises, quelque
soit leur effectif.
Remarque :
Ces 1607 heures légales sont issues de :
365 jours – 52 samedis – 52 dimanches – 8 jours fériés* – 25 congés payés = 228 jours x 7 heures =
1596 heures arrondies par le législateur à 1600 heures + 7 heures de la journée de solidarité
*Jour de l’an, Lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, Jeudi de l’Ascension, Lundi de la Pentecôte 14 juillet,
15 août, 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre
Dans certains secteurs – tel le commerce de détail des fruits et légumes, épicerie et produits
laitiers - s’applique une durée dite d’équivalence. Une durée de travail supérieure (par
exemple : 38 heures) est considérée comme équivalente à la durée légale (35 heures). Dans
ce cas, le calcul des heures supplémentaires se déclenche après la 38ème heure de travail et
non la 35ème heure.
La durée légale du travail peut être dépassée dans le cadre de la réglementation sur les
heures supplémentaires.
Toutefois, il existe des durées maximales au-delà desquelles aucun travail effectif ne peut
être demandé. Ces durées maximales de travail s'imposent également au salarié qui cumule
plusieurs emplois.
En outre, les salariés doivent bénéficier d'un repos quotidien de 11 heures au minimum et
d'un repos hebdomadaire de 24 heures auquel s'ajoutent les heures de repos quotidien.
L'employeur est tenu d'accorder au moins 20 minutes de pause lorsque le temps de travail
quotidien atteint 6 heures.
La ou les heures supplémentaires sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée
légale du travail fixée à 35 heures hebdomadaire (ou de la durée considérée comme
équivalente dans certaines professions), à la demande de l'employeur ou avec son accord
même implicite.
En cas de réduction du temps de travail par l'attribution de jours de repos sur l'année
«RTT», constituent des heures supplémentaires, celles effectuées au-delà de 39 heures par
semaine (ou d'un plafond inférieur fixé par l'accord) ainsi que, à l'exclusion de ces
dernières, les heures effectuées au-delà de 1 607 heures.
Un certain nombre d’heures supplémentaires (le contingent annuel) peuvent être effectuées
après une simple information du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du
personnel, s’il en existe.
Au-delà du contingent annuel applicable dans l’entreprise, les heures supplémentaires sont
accomplies après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, s’il en
existe.
Le contingent annuel d’heures supplémentaires est défini par une convention ou un accord
collectif d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, par une convention ou un accord de
branche. A défaut d’accord collectif, le contingent annuel d’heures supplémentaires est fixé à
Les heures supplémentaires effectuées afin de faire face à des travaux urgents, destinés à
prévenir ou à réparer un accident ou intégralement compensées par un repos
compensateur de remplacement n'entrent pas dans le contingent d'heures supplémentaires.
En contrepartie des heures supplémentaires effectuées par les salariés, l'entreprise est tenue
de leur accorder une majoration de salaire et, sous condition, un repos compensateur. La
majoration de salaire est fixée :
Un taux de majoration différent, qui ne peut être inférieur à 10 %, peut être prévu par convention ou accord collectif.
Ainsi, par exemple, le paiement d'une heure supplémentaire rémunérée à 150 % peut être
remplacé par un repos d'une durée d'une heure et 30 minutes. Les heures supplémentaires
intégralement compensées par le repos de remplacement ne sont pas comptabilisées dans le
contingent annuel.
Dans les entreprises non soumises à un accord étendu prévoyant un repos compensateur de
remplacement et dans lesquelles, faute de délégué syndical, un accord d'entreprise ne peut
être conclu, l'employeur peut mettre en place ce type de repos si le comité d'entreprise - ou
en son absence les délégués du personnel - ne s'y opposent pas.
En plus des majorations prévues en contrepartie des heures supplémentaires, les salariés ont
droit à un repos compensateur selon les critères suivants :
L'ensemble de ces informations peut être produit sur support dématérialisé. Elles sont mises à
disposition en cas de contrôle seulement. Il n'est pas prévu de transmission systématique à l'URSSAF.
Semaine 11 44,5
Semaine 12 39,5
Semaine 13 36
Total
La semaine 10 commence le lundi 02/03.
Exemples :
Un salarié qui perçoit une rémunération mensuelle de 1820 € a effectué les heures suivantes en
novembre dans une entreprise qui applique la mensualisation.
L1 8h L8 8h L 15 8h L 22 7h L 29 8h
M2 8h M9 8h M 16 8h M 23 7h M 30 8
M3 8h M 10 8h M 17 8h M 24 7h
8h
J4 9h J 11 J 18 7h J 25 7h
férié
V5 8h V 12 8h V 19 7h V 26 7h
S6 S 13 S 20 S 27
D7 D 14 D 21 D 28
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Un salarié a effectué les heures suivantes en Septembre dans une entreprise qui applique la loi sur les
35 heures
L1 7h L8 8h L 15 7h L 22 7h L 29 8h
M2 7h M9 8h M 16 7h M 23 7h M 30 8h
M3 8h M 10 8h M 17 7h M 24 7h
J4 9h J 11 8h J 18 7h J 25 7h
V5 9h V 12 8h V 19 7h V 26 7h
S6 6h S 13 S 20 S 27
D7 D 14 D 21 D 28
Calculez le salaire brut de ce salarié, sachant qu’il est rémunéré au taux de 10 € brut de
l’heure et qu’il perçoit chaque mois une prime d’ancienneté de 50 € et une indemnité de
salissure de 20 €.
Mensualisé Non mensualisé
Pour rappel, la loi TEPA (du 21 Août 2007) prévoyait l’exonération de l’impôt sur le revenu des heures
supplémentaires effectuées à partir du 1er Octobre 2007 et allégeait les cotisations sociales pour les
salariés et les employeurs.
Les allègements dits TEPA sont fondamentalement modifiés par la loi de Finances rectificative 2012 au
16 Août 2012.
L’exonération fiscale (au titre de l’impôt sur le revenu) est supprimée pour les heures
supplémentaires et complémentaires effectuées depuis le 1er Août 2012.
Aujourd’hui
De la loi TEPA initiale, seule subsiste la déduction des cotisations patronales dans
les entreprises dont l’effectif au 31 décembre est inférieur à 20 salariés.
Exemple :
Mensualisé
Horaires effectués par : Yannick blot : 130 h
salaire horaire : 17 €
Heures heures sup
heures totales HN
Compl. 25%
Semaine 32 32 30 2
Semaine 33 34 30 3 1
Semaine 34 30 30
Semaine 35 33 30 3
LES PRIMES
Les primes représentent un complément de salaire versé aux salariés en vertu du contrat de travail
et/ou des conventions collectives. Les primes sont soumises aux cotisations sociales. Elles peuvent se
répartir selon les catégories professionnelles (primes de sujétion, primes destinées à récompenser le
travail fourni ou bien liées à l'ancienneté du salarié). Les primes peuvent être versées mensuellement
ou annuellement.
La prime d'assiduité
Cette prime est liée à la présence du salarié dans l'entreprise. Si le salarié est absent, la prime
sera réduite, voire supprimée. Elle entre dans le calcul de l'indemnité des congés payés et
est soumise aux cotisations sociales et à l'impôt sur le revenu. La prime est attribuée
mensuellement.
La prime d'ancienneté
Une prime peut être versée en fonction de l'ancienneté du salarié dans l'entreprise. Ce sont
les accords collectifs qui sont à l'origine de cette prime. Mais elle peut être mise en place par
les employeurs.
Son calcul se fait en fonction de la durée écoulée depuis la date d'entrée du salarié dans
l'entreprise. Elle est calculée soit forfaitairement, soit en fonction d'un pourcentage du
salaire de base. La prime d'ancienneté entre dans le calcul de l'indemnité des congés payés si
elle est payée annuellement. En revanche, elle n'entre pas dans le calcul des majorations
pour les heures supplémentaires.
Pour que le droit aux congés soit ouvert, le salarié doit avoir été occupé pendant un mois de
travail effectif au cours de la période de référence.
Il s'agit de la période au cours de laquelle le salarié acquiert ses droits à congés. La période
de référence est en principe fixée du 1er juin au 31 mai de l'année qui suit.
A noter : il existe une exception. Pour les professions qui adhérent obligatoirement à une
caisse de congés payés la période de référence est fixée du 1er avril au 31 mars.
Les salariés sous contrat à durée déterminée ont droit à une indemnité de congés payés
quelle que soit la durée de leur contrat.
Les salariés acquièrent 2,5 jours ouvrables de congés par mois de travail effectif. Il s'agit
toujours d'un nombre entier de jours. Le cas échéant, il convient d'arrondir le nombre ainsi
déterminé au nombre entier immédiatement supérieur. Pour une année complète, ils
disposent donc de 30 jours ouvrables, soit 5 semaines de congés payés.
Le fractionnement du congé, dont une partie est prise en dehors de la période légale, peut
donner droit à des congés supplémentaires.
une première fois sous la forme d'un congé principal de 24 jours au maximum et 12 jours
au minimum, entre le 1er mai et le 31 octobre ;
une seconde fois, pour la cinquième semaine qui est en principe toujours prise isolément.
Les congés payés doivent en principe être pris chaque année par les salariés et ne peuvent
être reportés.
En principe, le calcul des jours de congés payés s'effectue en jours ouvrables, c'est-à-dire
tous les jours de la semaine susceptibles d'être travaillés par les salariés.
Pour le calcul des jours pris, seuls sont donc à exclure le dimanche, jour de repos
hebdomadaire légal, et les jours fériés légaux non travaillés dans l'entreprise.
Le calcul des congés payés peut aussi être effectué en jours ouvrés, c'est-à-dire les jours
effectivement travaillés dans votre entreprise (du lundi au vendredi en règle générale).
Dans ce cas, on considère qu'une semaine correspond à 5 jours ouvrés, soit 6 jours
ouvrables. Cette méthode ne doit jamais être défavorable aux salariés.
Les salariés ne doivent subir aucune diminution de salaire du fait de leur départ en congés.
Pour déterminer l'indemnité de congés à laquelle ils ont droit, il existe deux méthodes :
La règle du 10ème : selon cette méthode une indemnité égale au 10e de la rémunération
perçue entre le 1er juin de l'année précédente et le 31 mai de l'année en cours doit être
accordée aux salariés.
Tous les éléments de cette rémunération brute n'entrent pas dans le calcul.
Toutes les sommes ayant le caractère de salaire ou d'accessoire du salaire sont à inclure :
Toutes les sommes n'ayant pas le caractère de salaire ou liées à un risque ou un évènement
exceptionnel sont à exclure :
Précisions
Proratiser cette somme en fonction du nombre de jours pris dans le mois et du nombre de jours total
acquis sur cette période.
L’employeur peut n’indiquer que les dates des congés et le nombre de jours correspondants.
Salaire de la période proratisé par le nombre de jours pris et par le nombre de jours ouvrables (ou
ouvrés).
Les textes ne précisent pas le moment de la comparaison des deux méthodes. L'employeur
peut opter pour la comparaison annuelle ou mensuelle. Avec la méthode annuelle, l'employeur
a la possibilité de maintenir le salaire jusqu'à la prise de la 5ème semaine de congé payé ou en
fin de période (mois de juin). En revanche, avec la comparaison systématique, l'employeur
procèdera à un comparatif au mois le mois.
Cette rémunération est calculée en fonction du salaire perçu pendant la période précédant le
congé et la durée du travail effectif. Dans tous les cas, elle ne peut être inférieure à la
rémunération que le salarié aurait perçue s'il avait continué à travailler.
- Un salarié a une rémunération de base de 2300 € du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 ;
- Du 24 au 31 décembre 2017 ;
- Du 13 au 19 février 2017.
La période d'acquisition pour lesdits congés est du 1er juin 2016 au 31 mai 2017, le 1/10 de la
rémunération totale du salarié au cours de cette période est de :
30850/10 =3085€.
La méthode du maintien de salaire : (le salaire de référence est celui au moment de la prise
du congé)
- Maintien de salaire pour le mois d'août (mois où il y a 26 jours ouvrables et les périodes de
congés se traduit par 18 jours ouvrables) 2350*(18/26) = 1626.92 €
Le total des maintiens de salaire (2823.68 €) est inférieur au montant obtenu avec la règle du
dixième (3085 €), ainsi un rappel, représentant le différentiel sera fait, soit 261.32€.
Dire qu'un salarié à temps partiel acquiert autant de jours de congés qu'un temps plein peut
surprendre dans un premier temps, mais cette règle est applicable dans la mesure où la durée
des congés se calcule comme pour les salariés temps plein.
Il faut avoir en tête que lorsque le salarié part en congés, le premier jour décompté est le
premier jour où il aurait dû travailler. Ensuite, sont considérés comme jours de congés tous les
jours ouvrables compris dans la période d'absence même s'il s'agit de jours habituellement non
travaillés par le salarié du fait de son horaire à temps partiel.
Exemple :
- Jour du départ en congé vendredi soir, on lui décompte 6 jours ouvrables s'il revient la
semaine suivante
- Jour du départ mardi soir, avec retour à la même date, on lui décomptera 3 jours ouvrables.
Un salarié qui travaille 2.5 jours par semaine, lundi, mardi et mercredi matin, part en congés
le mercredi après-midi pour revenir le mercredi suivant. Les jours de congés se décomptent en
journée entière et dans son cas 2 jours de congé ouvrables vont lui être décomptés.
Le salarié qui n'a pas pu bénéficier de la totalité de ses congés, a droit, lors de la rupture de
son contrat de travail, à une indemnité compensatrice. Cette indemnité a la nature d'un salaire,
mais ne correspond pas à une période d'emploi effectif.
Exemple :
- Congés restant au titre de la période 1er juin 2016-31 mai 2017 à 14 jours ouvrables ;
La méthode du maintien de salaire (attention : toujours faire période par période pour le
comparatif et prendre constamment le salaire au moment du départ pour cette méthode)
La méthode du dixième (même précaution, toujours faire période par période, et prendre le
salaire afférent à chaque période de référence)
Pour la première période, la méthode du maintien de salaire est plus favorable, donc c'est celle
à retenir. En revanche, pour la seconde période, la méthode du dixième sera celle retenue.
Ainsi le salarié partira avec une indemnité compensatrice de 1876.92 €.
Exemple :
Sur une année, un salarié travaillant 5 jours par semaine a été absent 14 semaines
consécutives sur 4 mois et 11 jours sur 3 semaines dans le même mois.
- Décompte par mois : présence sur 7 mois entiers, donc 17.5 arrondi à 18 ;
- Décompte par période de 4 semaines, présence 35 semaines pleines, soit 8 mois entiers, ainsi
20 jours de congés avec cette méthode ;
- Décompte par période de 20 jours (travaillés 5j/sem) 179 jours ont été travaillés 260 -
[(14*5) +11], soit 8 périodes complètes de 20 jours 8*2.5=20 jours.
Cette indemnité est due au salarié dont le contrat est rompu avant qu'il ait pu bénéficier de la totalité
des congés auxquels il avait droit.
Attention : l'indemnité n'est pas due en cas de licenciement pour faute «lourde» pour les congés en
cours d'acquisition.
Elle obéit aux mêmes règles de calcul que l'indemnité de congés payés. Concrètement, le calcul du
maintien du salaire sur une période qui n'est pas forcément identifiable n'étant pas aisé, la règle du
dixième est souvent retenue.
L’employeur doit, quant à lui, conserver les bulletins pendant un délai de 5 ans à compter de
leur émission.
le non-paiement des heures de grève est traduit par l’intitulé « absence non
rémunérée » ;
les heures de délégation sont incluses dans le temps de travail normal.
Les cotisations et contributions sont regroupées par risques (santé, accidents du travail-
maladies professionnelles, retraite, famille, assurance chômage).
La rubrique intitulée « Autres contributions dues par l'employeur » agrège les contributions
dues uniquement par l'employeur, notamment :
le versement transport,
la contribution au Fonds national d'aide au logement (Fnal),
la contribution solidarité autonomie,
le forfait social,
la taxe d'apprentissage,
la contribution patronale au financement des organisations syndicales.
Les libellés et l'ordre des mentions obligatoires diffèrent selon le statut du salarié, cadre ou
non-cadre.
CADRE
COTISATIONS AGFF
Non Cadres Tranche 1 0.80 1.20
Tranche 2 0.90 1.30
Cadres Tranche A 0.80 1.20
Tranche B 0.90 1.30
Versement Transport (+ 9 salariés) +10.000 Hab Totalité Variable
Participation construction (20 sal et +) Totalité 0.45
Forfait Social (10 salariés et +) Part Pat. Prévoy 8.00
Taxe d’apprentissage Totalité 0.68
Formation Continue (- 10 Salariés) (5) Totalité 0.55
Formation Continue (au moins 10 Salariés) Totalité 1.00
Reproduction Interdite - Propriété de ACF : Accompagnement Conseil & Formation
32
(1)
Base CSG-CRDS : 98,25 % du salaire brut (l'abattement de 1,75 % ne s'applique que pour
un montant de rémunération n'excédant pas 4 plafonds annuels de la Sécurité sociale) soit
156 912 euros pour l’année 2017
Pour les employeurs éligibles à la réduction générale, le taux de la cotisation patronale « allocations
(2)
familiales » est fixé à 3,45 % au titre de leurs salariés dont la rémunération n’excède pas 3,5 fois le
montant du Smic calculé sur un an. Dans les autres cas, le taux de la cotisation allocations familiales
reste fixé à 5,25 %
(3)
Un nouveau code type de personnel est créé afin de déclarer cette contribution :
CTP 027 : Contribution organisations syndicales au taux de 0,016%.
Pour les CDD conclus pour accroissement temporaire d’activité et les CDD d’usage, la part
(4)
L’embauche en CDI d’un jeune de moins de 26 ans ouvre droit, après confirmation de la
période d’essai, à une exonération temporaire de la contribution patronale chômage.
(5)
Participation spécifique de 1 % sur la rémunération des salariés sous contrat à durée
déterminée.
Le compte personnel de prévention de la pénibilité, créé à compter du 1er janvier 2015, doit
permettre aux salariés exposés à des conditions de travail pénibles d’acquérir des points.
Ces points cumulés sur le compte serviront à réduire, voire supprimer, les conditions de
travail pénibles par le biais de formations, d’un passage à temps partiel indemnisé ou d’un
départ à la retraite anticipé.
une cotisation de base égale à 0,01 % des rémunérations et qui s’appliquera à partir
de 2017
une cotisation additionnelle, due par les employeurs ayant exposé au moins un de
leurs salariés à la pénibilité, égale à 0,10 % des rémunérations des salariés exposés
pour les années 2015 et 2016, puis portée à 0,20 % à compter de 2017. Cette
cotisation est doublée pour les salariés en situation de poly exposition.
Le paiement de la cotisation additionnelle due par les employeurs au titre de la pénibilité est
effectué au plus tard le 31 janvier de l'année suivante.
Exercice intermédiaire
Vrai Faux
Il est fixé à € pour 2017, il permet de calculer les différentes tranches et peut-
être minoré si le salarié n’effectue pas un mois entier. Le prorata s’effectue en 30ème.
Soit
Soit
Soit
Tranche 1 : Tranche A
Soit
Soit
12 950
10 500
2 400
22 900
Le résultat obtenu est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.
A compter du 1er janvier 2017, la valeur maximale du coefficient (T) est fixée par décret
dans la limite des taux de cotisations et contributions visées.
Exemple :
- Pour les employeurs de moins de 20 salariés, redevables du Fnal au taux de 0,10% sur
les rémunérations plafonnées, la formule de calcul pour 2017 est la suivante :
Rémunération annuelle x
((………….. / 0,6) x (1,6 x Smic calculé sur un an / rémunération annuelle brute – 1))
- Pour les employeurs de 20 salariés et plus, redevables du Fnal au taux de 0,50% sur la
totalité des rémunérations, la formule de calcul de la réduction pour 2017 est la suivante :
Rémunération annuelle x
((……..…… / 0,6) x (1,6 x Smic calculé sur un an / rémunération annuelle brute – 1)
Cas des salariés à temps partiel ou dont la rémunération est calculée sur une base ne
correspondant pas à la durée de 35 h hebdomadaire ou 1607 h par an ; ou n'entrant pas dans le
champ de la mensualisation (c'est-à-dire : les travailleurs saisonniers, intermittents, temporaires, et
les travailleurs à domicile).
Dans ces cas, le montant du Smic ainsi déterminé est corrigé par l’application du rapport suivant :
Si dans le cadre d’une régularisation progressive ou faite une seule fois en fin de période, le
calcul effectué donne lieu à une restitution de cotisations pour déclarer l’éventuel trop perçu.
Ces codes types positifs et négatifs sont utilisés alternativement. Ils ne peuvent pas être
utilisés concomitamment sur une même déclaration.
La DSN – Déclaration Sociale Nominative est une démarche de simplification des employeurs vis-
à-vis de la Protection Sociale et de l’Administration. Elle vise à remplacer l’ensemble des
déclarations périodiques ou événementielles et diverses formalités administratives
adressées jusqu’à aujourd’hui par les employeurs à une diversité d’acteurs (CPAM, Urssaf, Pôle
emploi, Centre des impôts, Caisses régimes spéciaux, etc.).
La DSN repose sur la transmission unique, mensuelle et dématérialisée des données issues
de la paie et sur des signalements d’événements.
le 5 M+1 midi pour les entreprises mensualisées soumises aujourd’hui à cette échéance
le 15 M+1 midi pour les autres
L’attestation employeur
La DMMO/l’EMMO
La radiation des contrats complémentaires
La DUCS Urssaf
Le relevé mensuel de mission (Intérim)
Les autres DUCS (retraite complémentaire, prévoyance…) et les bordereaux de cotisation des
mutuelles et sociétés d’assurance
Les déclarations de cotisations MSA (BVM, DTS)
Lorsqu’un an de DSN phase 3 auront été transmises (année civile complète), la DADSU
(campagne 2018 pour les entreprises en phase 3 en janvier 2017)
Courant janvier 2017 : le recouvrement des régimes spéciaux ou particuliers
La phase 3 alimentera par ailleurs le compte personnel de formation et le compte pénibilité.
Afin de s’assurer de la substitution de la DADSU en 2018, les entreprises doivent commencer la DSN
phase 3 à partir de la paie de janvier à échéance le 5 ou 15 février.
Principe
Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) est un avantage fiscal qui concerne les
entreprises employant des salariés et équivaut à une baisse de leurs charges sociales. Le CICE
s'impute en priorité sur l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année au
cours de laquelle les rémunérations prises en compte pour le calcul du CICE ont été versées. Il peut
ensuite être imputé sur les 3 années suivantes. Il est restitué au-delà de ce délai.
Entreprises bénéficiaires
soumises à un régime réel d'imposition (ce qui exclut les entreprises au forfait, les micro-
entreprises et les auto-entrepreneurs),
quelle que soit leur forme : entreprise individuelle, société de personnes, société de
capitaux...
pour tout secteur d'activité : agricole, artisanal, commercial, industriel, de services...
pour tout régime d'imposition de leur résultat : impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés,
Calcul
L'assiette de ce crédit d'impôt est constituée par les rémunérations brutes soumises aux cotisations
sociales, versées au cours d'une année civile, sur la base de la durée légale du travail (soit
151,67 heures pour un mois, ou 1 820 heures annuelles).
Les rémunérations prises en compte sont celles qui servent au calcul des cotisations patronales de
sécurité sociale : salaires de base, paiement des heures supplémentaires ou complémentaires,
primes, indemnités de congés payés, avantages en nature...
À noter : seuls les salaires ne dépassant pas 2,5 fois le Smic sont retenus. Dès lors que la
rémunération annuelle d'un salarié dépasse ce plafond, elle est exclue, pour sa totalité, de l'assiette
du crédit d'impôt.
Revalorisé de seulement 0,93% en janvier 2017, la hausse du SMIC s'est faite sans "coup de pouce"
du Gouvernement conformément aux recommandations du groupe d'expert SMIC. Cela représente
une hausse de seulement 13 euros pour l'année entière par rapport à l’année 2016.
Le salaire horaire du SMIC devrait passer de 9,76 euros en 2017, à 9,88 EUR en 2018. Ce seuil
minimum de rémunération prévu par toute convention collective ne peut être inférieur à ce
montant. Pour vérifier qu'un salarié est bien payé au moins au SMIC, il faut tenir compte du salaire
de base ainsi que des éléments constituant des "compléments de rémunération", c'est-à-dire par
exemple des primes de vente basées sur les résultats du salarié (article D3231-6 du code du travail).
primes d'ancienneté,
primes de 13ème mois,
gratifications exceptionnelles,
primes générales (ex : prime conventionnelle de vacances),
sommes versées à titre de remboursement de frais,
majorations pour heures supplémentaires prévues par la loi
prime de transport.
Définition du SMIC brut
Le SMIC brut ou salaire minimum interprofessionnel de croissance est le salaire horaire en dessous
duquel l'employeur n'a pas le droit de descendre pour rémunérer un salarié et ce, quelle que soit la
forme de sa rémunération (travail à la durée, au rendement, à la tâche, à la pièce, à la commission ou
au pourboire). Le SMIC assure à près de 10,5% des salariés français dont les salaires sont les plus
faibles, la garantie de leur pouvoir d'achat (source Dares - novembre 2016).
Sous réserve de confirmation par décret publié au journal officiel en décembre prochain, la hausse du
SMIC en janvier 2018 devrait avoisiner les +1,2% pour atteindre près de 1.163 euros net, ce qui reste
une faible augmentation. Cela équivaut à 9,88 EUR/H.
La hausse du SMIC en janvier 2017 s'est limitée à 0,9%, pour atteindre près de 1.149,07 euros net, ce
qui reste une faible augmentation. Cela équivaut à 9,76 EUR/H.
SMIC NET
Du 01/01 au 31/12/2017 SMIC brut
(environ*)
SMIC ANNUEL Brut temps complet 17.763,20 EUR soit 17,7 K 13.788,86
La prime d'activité est une nouvelle aide sociale mise en place depuis 2016 afin d'inciter à la reprise
d'activité professionnelle en complément des ressources des travailleurs aux revenus modestes. Les
salariés et travailleurs indépendant peuvent en bénéficier sous condition de ressources du foyer.
Contrairement à la prime pour l'emploi, qui est actuellement calculée et versée par personne, la prime
d'activité est calculée pour partie en fonction de la composition et des ressources du foyer.
Grâce à la prime d'activité, les travailleurs rémunérés autour du SMIC vont bénéficier d'une
amélioration de leur pouvoir d'achat. Son montant dépend des revenus d'activité des bénéficiaires, et
le bonus est particulièrement important pour les travailleurs percevant entre 0,8 et 1,2 Smic.
Par exemple, un couple avec deux enfants dont les revenus mensuels sont au SMIC (touchant 1.135
euros nets par mois) perçoit une prime d'activité d'environ 243 euros par mois (soit 2.916 par an).
Vous touchez le SMIC soit près de 1.140 euros par mois au cours de l'année 2017. Votre revenu
professionnel imposable sera donc légèrement supérieur à ce montant, car le salaire imposable
comprend le salaire de base (rémunération stable versée par votre employeur) qui peut être majoré
pour exécution d'heures supplémentaires, et les rémunérations accessoires, telles que les primes et
indemnités. En revanche, vous pouvez déduire certains frais, bénéficier d'abattements ou de
réductions d'impôt.
Par exemple, pour un célibataire ayant perçu en 2017 un revenu annuel imposable de 14.000 euros,
après déduction de 10% pour frais professionnel, il pourrait environ payer 405 euros d'impôt s'il ne
bénéficie pas d'avantages fiscaux (barème IR 2017 dans le cadre de la loi de Finances pour 2017).
Montant de l'aide
Bénéficiaires
Précision : l'employeur peut toutefois refuser cette prise en charge s'il verse déjà aux
salariés concernés une indemnité pour leur trajet domicile-travail au moins égale au
minimum légal, ou s'il organise leur transport.
Abonnements concernés
L'employeur doit participer aux « abonnements » souscrits par les salariés. Les billets
achetés à l'unité sont donc exclus de la prise en charge obligatoire.
Par contre, peuvent être concernés :
- les abonnements à la SNCF, la RATP, le métro, le tramway ou encore au bus, qu'ils soient
annuels, mensuels ou hebdomadaires, à nombre de voyages limité ou illimité ;
- et les abonnements à un service public de location de vélos comme (vélibs à Paris).
Modalités de remboursement
Dans les faits, le salarié achète ses titres de transport puis les remet, ou, à défaut, les
présente à son employeur. Ce dernier doit alors le rembourser, sur la base des tarifs de 2e
classe, au plus tard à la fin du mois qui suit l'utilisation du titre de transport (sauf dans le cas
d'un abonnement annuel, la participation étant alors répartie chaque mois).
Le montant des frais de transports collectifs pris en charge par l'employeur doit être
mentionné sur le bulletin de paie des salariés concernés. À défaut, à compter du 1er avril
2009, une amende d'un montant de 450 € (employeurs individuels) ou de 2 250 € (sociétés
et associations) pourra être infligée aux contrevenants
Exercices :