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Le travail doit avoir une page de garde !!!!!!

ELIZA MWANGAZA

L3, Gestion

Matricule 16723

Sujet : les DDIFFICULTES D'ACCES AU FINANCEMENT BANCAIRE


PAR LESDE FEMMES ENTREPRENEURES DANS LA VILLE DE GOMA
INTRODUCTION GENERALE

0.1 Problématique

L’entrepreneuriat féminin joue un rôle prépondérant dans le financement de l’activité


économique dans bon nombre de pays en développement. Non seulement il contribue au produit
intérieur brut, à la réduction de la pauvreté et à la création d’emplois, l’entrepreneuriat féminin a
démontré sa capacité à briser les formes d’inégalités sociales au travers l’autonomisation de la
femme (Akouwerabou, 2020 ; Kouevi, 2018 ; Obada& Alliou, 2015).

Cependant, au-delà de ce mérite, les femmes rencontrent des problèmes chroniques relatifs à
l’accès aux sources adéquates de financement pour appuyer leur initiative entrepreneuriale. En
effet, la faible inclusion financière des femmes a fait l’objet de beaucoup de débats dans la
mesure où elles ont moins d’opportunités économiques que les hommes (OCDE, 2017).

Selon des études, les femmes et les hommes financent différemment les entreprises. Les femmes
entrepreneures utilisent plus souvent leurs propres ressources personnelles pour financer leurs
entreprises et ont peu recours au financement externe (Coleman et Robb, 2009). Elles éprouvent
de sérieuses difficultés quant à l’accès aux sources de financements externes (Marlow et Patton,
2005).

De ce qui précède, plusieurs facteurs expliquent les difficultés d’accès au financement par les
femmes. Par ordre de grandeur, l’on peut noter l’absence de garanties (Byrne&Fayolle, 2010 ;
Carrier&Menvielle, 2006), le défaut de d’information sur les possibilités de financement ainsi
que le niveau d’éducation (Bekhtaoui&Bentouati, 2015) ; le défaut de transparence dans la
procédure de sélection des bénéficiaires et la lourdeur des procédures de demande de
financement (Badia&Kertudo, 2013 ; Leclair&Akouwerabou, 2017).

Partant du constat évoqué ci-haut, le financement de femmes entrepreneures est devenu un fait
économique et social prodigieux, un sujet d’attention ainsi qu’un domaine d’éducation et
d’enseignement dans la quasi-totalité des pays. Selon certainesles études, l’accès au financement
est très difficile pour les femmes entrepreneures car elles sont moins favorisées par la société. En
effet, les femmes sont logées dans la catégorie la plus défavorisée et la plus pauvre.
De plus, les femmes ne sont exclues des systèmes de financement classiques. Les outils habituels
de la finance ne sont pas adaptés à leurs situations, cCar très souvent pour accéder au crédit
auprès des institutions financières, il faut nécessairement avoir des hypothèques or très peu de
femmes disposent de biens mobiliers et immobiliers.
Compte tenu du statut social qui leur est accordé par la tradition, les femmes n’ont pas accès à la
propriété des biens familiaux et des moyens de production. Les titres de propriété au sein d’un
ménage sont le plus souvent au nom de l’homme ».
Mais, pour le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre (2012) les conditions d’octroi
sont plus difficiles pour les femmes parce qu’elles ont un niveau d’instruction et de revenus
faibles, une faible qualification professionnelle et font face à des pesanteurs socioculturelles et
aux contraintes familiales. A cela s’ajoute le fait que leurs activités ont une faible productivité,
une faible rentabilité et qu’elles exercent très souvent dans le secteur informel. De plus, les
femmes préfèrent toujours des emprunts auprès du cercle familial et sollicitent très peu les
institutions financières classiques.
Egalement sSelon Cornet et Constantinidis (2004) lorsque les femmes font des emprunts en
dehors du cercle familial, c'est toujours par nécessité et le plus souvent ce sont des petits
montants. Car elles essaient de faire des efforts pour réduire le niveau d'endettement de leurs
micros entreprisesl'entreprise pour ne pas exposer leurs familles à une situation de précarité.

Pour Lightstone (1998) les femmes ne font pas très souvent recours aux institutions financières
pour éviter l'humiliation d'être obligées de recourir au cautionnement du conjoint pour le prêt.
Quant à Hisrich et Brush (1984), elles pensent que les femmes sont prudentes et évitent le
surendettement pour mieux protéger leur famille. Une prudence due à une prise de conscience
des risques ou par peur que les institutions financières refusent les prêts.
Le débat ainsi convoqué dans les paragraphes précédents prouvent à suffisance que le principal
goulot d’étranglement à l’éclosion de l’entrepreneuriat féminin demeure un accès limité aux
sources de financement disponibles sur le marché formel. Il en va de soi qu’on assiste à une
stagnation des activités génératrices des revenus des femmes, voire leur mort précoce.
Les femmes éprouvent beaucoup plus de difficultés lorsqu’elles s'orientent vers les institutions
financières. Elles s'aperçoivent que leur gestionnaire de compte leur prête peu d'attention, ne leur
fait pas confiance et parfois leur manque du respect. Selon les résultats d’une étude réalisée par
le réseau Entreprendre au Féminin (1997) les institutions financières ne disposent pas de services
personnalisés qui répondent aux besoins des femmes, puis le taux de rotation des gestionnaires
de compte est élevé. A cela s’ajoute le fait que les gestionnaires ne sont pas sensibles non
seulement aux projets des femmes mais aussi à leurs besoins propres. En tout état de cause, le
taux de refus des emprunts aux femmes est largement supérieur à celui des hommes et pour
avoir un taux de succès égal à celui des hommes, les femmes entrepreneures sont obligées de
multiplier les démarches. En dépit de toutes ces difficultés que les femmes rencontrent pour
accéder au financement lorsque les banques acceptent de les financer, c'est le plus souvent à des
conditions moins avantageuses que celles des hommes. Pourtant, rien ne justifie le fait que les
femmes aient moins d'avis favorables auprès des institutions financières comparativement aux
hommes puisqu’ elles ont le même niveau de capital au départ, autant inexpérimentées en gestion
au démarrage, plus jeunes et plus scolarisées que les hommes. De plus il n'y a manifestement
pas de différence en termes d'expérience de travail, de connaissance du secteur d'activité ou en
gestion entre les hommes et les femmes.

Même lorsqu’elles obtiennent un crédit les conditions sont très souvent moins favorables par
rapport à celles des hommes (Riding et Swift, 1990). D’après Dina (2004) les femmes ne sont
pas toujours discriminées par les banques mais elles considèrent qu’elles sont moins fiables, ce
qui fait qu'elles s'orientent prioritairement vers les micro-crédits limitant ainsi leurs capacités à
bâtir des projets plus grands, plus ambitieux qui leurs permettraient de s'affirmer davantage.

Il n'existe pas de différences d'accès au financement entre les entreprises détenues par les
hommes et celles gérées par les femmes lorsqu'elles ont les mêmes caractéristiques en termes
d'âge, de taille et de secteur d'activité

A cette insuffisance financière s’ajoute le manque de niveau d’éducation et de formation


professionnelle des femmes qui de ce fait les excluent du processus de développement. Elles
cherchent à se promouvoir et à s’auto occuper en créant au minimum une Activité Génératrice de
Revenus ou d’utilité sociale malgré leurs moyens en capital très limité. La femme en général, la
Congolaise en particulier, se retrouve dans la catégorie d’individus systématiquement exclus du
système financier bancaire ; simplement parce qu’elle fait partie des mauvais risque pour les
banques ; ses activités sont peu rentables, elle ne dispose pas de garanties matérielles à fournir
aux banquiers et enfin le crédit qu’elle sollicite est de faible montant ; ce qui occasionne des
coûts importants pour les banques. De ce fait, un accès au micro crédit, à la micro assurance, au
transfert d’argent ainsi qu’une formation appropriée aux femmes pourraient permettre
l’amélioration des attitudes et aptitudes des femmes entrepreneures d'entreprendre davantage :
c’est-à-dire à créer, à produire, à vendre, à gérer et à dégager un meilleur profit de leurs activités.

La problématique du financement de l’entrepreneuriat féminin en RD Congo est présente dans


beaucoup de débats aussi bien des pouvoirs publics que des organisations en charge de la
promotion du genre. A ce titre, pour le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre
(2012), les conditions d’octroi sont plus difficiles pour les femmes parce qu’elles ont un niveau
d’instruction et de revenus faibles, une faible qualification professionnelle et font face à des
pesanteurs socioculturelles et aux contraintes familiales.

A cela s’ajoute le fait que leurs activités ont une faible productivité, une faible rentabilité et
qu’elles exercent très souvent dans le secteur informel. De plus, les femmes préfèrent toujours
des emprunts auprès du cercle familial et sollicitent très peu les institutions financières
classiques. Autant de facteurs, qui conjugués aux difficultés d’accès au financement bancaire
démotivent les femmes à se mettre à leur propre compte.

Ce paysage peint, est une réalité présente dans le contexte de la dynamique entrepreneuriale dans
la ville de Goma. De ce fait, mettre en lumière les déterminants à la base du non accès au
financement par les femmes entrepreneures dans la ville de Goma d’une part, et d’autre part, de
proposer des pistes de solution, serait prometteur de beaucoup d’espoir tant sur le plan théorique
et pratique.

En fin les difficultés d’accès au financement des femmes entrepreneures dans la ville de Goma
sont difficiles à cause de leur faible maîtrise des mécanismes de crédit ; leurs faibles capacités
managériales et de gestion ; l’offre de produits inadaptés à leurs besoins causant des difficultés
de remboursement ; leur faible productivité et la faible rentabilité de leurs activités.

0.2. QUESTIONNAIRE DU SUJET

Ainsi, pPour mener cette étude nous sommes partis des questions suivantes :de l’interrogation
principale suivante : « Quelles sont les difficultés d’accès au financement bancaire de femmes
entrepreneures dans la ville de Goma »?

DeFace à la réalité de la ville, de cette question principale, découlent des questions spécifiques
ci-après :

1) Quels sont les facteurs explicatifs des difficultés d’accès au financement de l’entrepreneuriat
féminin dans la ville de Goma ?

2) Lesquels de ces facteurs expliquent le plus ce problème de non accès au financement ?

Pourquoi à Goma, les femmes entrepreneures n’ont pas accès facile au financement bancaire ?
Quelles sont les conditions à remplir pour qu’elles soient financées par les institutions
bancaires ?

0.3. Hypotèheses de recherche

Les hypothèses sont considérées comme des réponses provisoires auxquelles répond le chercheur
au regard des questions qu’il s’est posées à la problématique.

Pour répondre aux questions précédentes, lesprécédentes, les réponses provisoires sont les
suivantes :

* Les conditions à remplir pour être financé par les institutions bancaires sont l’introduction du
dossier et le projet d’investissement qui serait 6suivie d’une étude de l’institution bancaire pour
comparer le risque de non remboursement et la capacité de remboursement du futur emprunteur,
avoir une garantie ou présenter une garantie au sein de cette structure bancaire

* le non accès facile des femmes entrepreneures au financement bancaire est dû au manque
d’informations sur les conditions à remplir ; au manque de confiance de la part des institutions
de crédit suite à l'insolvabilité des femmes entrepreneures ; les taux d’intérêts élevés et une
valeur importante de garantie ; au manque du minimum d’argent dans le compte bancaire des
femmes entrepreneures au niveau de la banque ; au manque des ressources et au faible chiffre
d’affaires…

0.4. Objectifs de recherche

OBJECTIF GLOBAL

l’objectif est de faciliter l'accès au crédit bancaire des femmes pour financer la création, la
reprise ou le développement de leur entreprise ,de proposer des stratégies d’intervention visant
surtout à sensibiliser les institutions financières sur le bien-fondé de l’accès de la femme
entrepreneure au crédit , de faire connaitre aux femmes entrepreneures les préoccupations des
institutions financières et de terminer les inégalités des sexes lors de l’octroi du crédit

OBJECTIF SPECIFIQUE
Les objectifs spécifiques que nous poursuivons au terme de notre travail sont :

-Identifier les problèmes qui font que les femmes entrepreneures ne trouvent pas financement

-Déterminer l’impact de la non accessibilité de femmes entrepreneures sur le financement


bancaire

Méthodes et techniques utilisées

Nous allons mener notre étude en recourant aux méthodes analytique et descriptive

- la méthode analytique : Cette méthode va nous servir a analyser les informations collectées et
interprétations des résultats

- la méthode descriptive consiste à résumer sous forme de tableaux, les distributions des effectifs
ou des caractéristiques étudiées. Cette méthode va nous permettre de condenser l’information
sous forme de nombres, de représenter les données traitées sous forme d’image, de diagramme
ou de graphique.

Quant aux techniques :

La documentation : elle va nous permettre de recueillir toute la littérature en rapport avec notre
travail ;

La technique d'enquête par questionnaire : Elle va nous permettre de récolter les données
relatives aux difficultés de financement de l’entrepreneuriat féminin dans la ville de Goma, au
travers un questionnaire qui sera adressé aux femmes entrepreneures.

0.5. Choix et interetintérêt du sujet

le choix de ce sujet de recherche a été motivé par le soucis de mettre en évidencesavoir les
facteurs à la base de non difficultés d'accès au financement bancaire par lesde femmes
entrepreneures dans la ville de Goma. et de déterminer les causes de la non accessibilité de
femmes entrepreneures sur les financement bancaire

Quant à l’intérêt, il se décline en ces termes :


a) Sur le plan personnel : S’agissant de l’intérêt, personnellement, ce travail va nous permettre
d’approfondir nos connaissances dans le domaine de financement de l’entrepreneuriat
féminin.des femmes entrepreneures.

b) Sur le plan pratique :

Sur le plan pratique, nous estimons constituer un support pour les femmes entrepreneures en
apportant une contribution à l’amélioration de leur gestion en formulant des recommandations
qui peuvent les aider à améliorer leur croissance et de s’imprégner de la forme de financement
ainsi que d’autres facteurs qui leur permettent d’accroître leurs activités économiques.de
s’agrandir.

c) Sur le plan scientifique : , ce travail vient compléter les travaux antérieurs ayant traité de la
problématique dula littérature sur les modes de financement de l’entrepreneuriat féminin et la
croissance des femmes africaines et donc, constitue un document qui pourra servir d’autres
chercheurs dans le même domaine.

0.6. DelimitationDélimitation du sujet

Notre travail se limite à l'identification des facteursvraies causes de la non accessibilité des
Femmes entrepreneures de la ville de Goma au financement auprès des institutions financières.
Les données ayant servi à l’élaboration de la partie empirique de cette étude ont été collectées au
cours du mois de XXXXX 2023. pendant la période de temps de 2021 à 2022

0.7. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ET TECHNIQUE UTILISEE

Nous allons mener notre étude en recourant aux méthodes analytique et descriptive

- la méthode analytique : Cette méthode va nous servir a analyser les informations collectées et
interprétations des résultats

- la méthode descriptive consiste à résumer sous forme de tableaux, les distributions des effectifs
ou des caractéristiques étudiées. Cette méthode va nous permettre de condenser l’information
sous forme de nombres, de représenter les données traitées sous forme d’image, de diagramme
ou de graphique

Les techniques étant des instruments, des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur
de rassembler des informations originales ou de seconde main sur un sujet donné, nous avons
choisi:
La technique documentaire : elle va nous permettre de recueillir toute la littérature en rapport
avec notre travail ;

La technique d'enquête : La technique d’enquête par questionnaire va nous permettre de


récolter les différentes données en rapport avec le thème de recherche en interrogeant les femmes
entrepreneures à Goma

Bibliographie

1. Levratto, N. (1990). Le financement des PME par les banques : contraintes des firmes et
limites. Revue internationale P.M.E., 3(2), 193–213.https://doi.org/10.7202/100799

2. DEVELOPPEMENT DE L'ENTREPRENARIAT FEMININ DANS LE SECTEUR AGRO-


ALIMENTAIRE AU MALI US/MLI/96/106

3. S., Auclair, I. & Tremblay, M. (2017). Soutenir les femmes entrepreneures en contexte
africain : vers une nouvelle approche dynamique et collective. Revue internationale P.M.E.,
30(3-4), 69–97.https://doi.org/10.7202/1042661ar

4. Les bénéfices de la parité, libérons le potentiel de l'entrepreneuriat féminin en Afrique

5.Alexandre-Leclair, L., & Akouwerabou, L. (2017). Les caractéristiques des femmes


entrepreneurs au Burkina Faso, une approche par le genre. In Colloque de L’Académie de
l’Entrepreneuriat et de l’Innovation AEI, (p. 30).9
6 . Ilboudo, E., & Ouedraogo, Y. (2000). Etude critique sur : les femmes chefs d’entreprises.

7. Education financière et difficultés d’accès au financement des femmes entrepreneures au Bénin Jesse
Akitola ERIOLA1, Joress AGBOVOEDO2, Emmanuel C. HOUNKOU3

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