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I. Définition et généralités
1. Définition
Les acides aminés sont des molécules organiques appartenant à la fois à la famille des
acides carboxyliques, des amines, des thiols et autres. Ils sont constitués d’au moins :
* une chaîne latérale (radical) qui peut comporter les familles précédentes ou d’autres.
2. Généralités
Le monde scientifique situe le nombre d’acides aminés existant dans la matière vivante
à environ 500 dont environ 149 se trouveraient dans les protéines. Leur identification a pris plus
d’un siècle et leur nom évoque une propriété physique, leur source ou un caractère analytique.
Ainsi la Leucine est extraite du froment (leucos qui signifie blanc). L’Asparagine a été isolée
initialement du champignon Asparagus et le Tryptophane a été isolé de la Trypsine (hydrolase
digestive des protéines).
Parmi ces acides aminés, on en dénombre plus de vingt (20), qui sont des acides -
aminés. Ils sont ainsi appelés parce que leur groupement amine est porté par le carbone (C).
On les appelle également acides aminés naturels (ou acides aminés constitutifs). Parmi eux,
21 acides -aminés L sont utilisés pour produire les protéines (il existe un 22ème, la pyrolysine,
chez les bactéries méthanogènes).
La plupart des acides aminés sont des molécules chirales car ils contiennent un carbone
asymétrique. Ce carbone, centre de la chiralité est lié à quatre substituants différents.
Cependant, seule la glycine ne comporte pas de carbone asymétrique et n'est donc pas une
molécule chirale.
Les molécules organiques peuvent être, comme des objets courants, symétriques ou non.
Une molécule symétrique est superposable à son image dans un miroir car elle possède un plan
de symétrie. A l’inverse, une molécule dissymétrique n’est pas superposable à son image dans
un miroir car elle ne possède aucun élément de symétrie (ni plan, ni centre de symétrie). On dit
dans ce cas que la molécule est chirale (du grec chirein qui signifie main). La main gauche et
la main droite sont l’une l’image de l’autre dans un miroir mais ne sont pas superposables.
Un carbone asymétrique est un carbone hybridé sp3 (ne possède pas de liaisons
multiples) qui possède quatre (4) substituants différents. La plupart des molécules organiques
dissymétriques possèdent un ou plusieurs carbones asymétriques. On parle alors de molécules
chirales lorsque celles-ci ne sont pas superposables à leurs propres images.
Les deux (2) représentations spatiales du butane-2-ol ci-dessus sont deux de ses
configurations spatiales (arrangement spatial différents des atomes). Elles sont images l’une de
l’autre dans un miroir et non superposables. Ces molécules ont la propriété physique de dévier
le plan de polarisation de la lumière polarisée dans un plan (mesure de l’angle effectuée grâce
au polarimètre ; on dit que ces molécules sont douées de pouvoir rotatoire ou optiquement
actives.
• Si le plan de polarisation est dévié à droite, la molécule est dite dextrogyre (du latin dexter :
à droite ; gyre : tourner). Par convention on la désigne par (d) ou (+).
• Si le plan de polarisation est dévié à gauche, la molécule est dite lévogyre (du latin laevus: à
gauche ; gyre : tourner). Par convention on la désigne par (l) ou (-).
Remarque : Un mélange racémique est le mélange formé de 50% de chacune des formes dextrogyre
et lévogyre. Il est inactif sur la lumière polarisée et est représenté par (dl) ou (±).
L'observateur étant placé de façon opposée à la liaison C*-4 (le plus petit substituant est
placé derrière le plan) :
➢ Si l’ordre de priorité des groupes 1 > 2 > 3 > 4 suit la rotation des aiguilles d’une montre, la
configuration est R (rectus, latin, droit).
➢ Si l’ordre de priorité suit la rotation inverse des aiguilles d’une montre, la configuration est
S (sinister, latin, gauche).
Le symbole R ou S est ajouté sous forme de préfixe au nom de la molécule.
Remarque :
a. Si le substituant le plus petit est dans le plan, on le place en arrière du plan et l’autre prend
sa place. On détermine la configuration et on considère l’inverse.
b. Si le substituant le plus petit est en avant du plan, on le place en arrière du plan et on compte
du plus petit au plus grand pour déterminer la configuration absolue R ou S.
Les règles qui permettent de déterminer l'ordre de priorité des quatre substituants sont
les suivantes :
➢ la priorité des atomes diminue avec leur numéro atomique Z (Br > F > C > H) ;
1er cas : 4 se trouve en position verticale, le sens de rotation 1 > 2 > 3 donne directement la
configuration absolue.
2ème cas : 4 se trouve en position horizontale, la séquence 1 > 2 > 3 indique l'inverse de la
configuration absolue.
Cette nomenclature a été proposée par Fischer. Elle se base sur la position du
groupement OH (cas des sucres) ou NH2 (cas des acides aminés) porté par le carbone
asymétrique (C*) le plus bas (sur la chaîne verticale) sur la représentation de Fischer : le
carbone asymétrique le plus éloigné de la fonction aldéhyde ou cétone. Elle est donc très
utilisée pour les glucides et les acides aminés.
Remarque : une molécule contenant plus d’un carbone asymétrique n’est pas nécessairement
chirale.
Les diastéréoisomères sont des stéréoisomères de configuration qui ne sont pas image
l'un de l'autre dans un miroir. Pour une structure donnée, il n’existe qu’une molécule image
dans un miroir ; les autres structures possibles sont des diastéréoisomères.
Les acides α-aminés sont des molécules constitutives des protéines (notamment
humaines). Les protéines sont quant à elles des molécules organiques dotées d’activité
biologique. Nous pouvons citer :
Par ailleurs, quelques L-acides -aminés sont glucoformateurs c'est-à-dire utilisés pour
la néoglucogenèse (synthèse de novo du glucose à partir des substrats non glucidiques).
D’autres sont impliqués dans la synthèse des messagers chimiques tels que les hormones
Thyroïdiennes (Phénylalanine, Tyrosine), des cathécholamines (Phénylalanine, Tyrosine) ou
neurotransmetteurs (Acide aspartique, Glycine).
Ces acides -aminés ne se retrouvent pas dans les protéines. Toutefois, on peut les
retrouver dans certains peptides constitutifs de la paroi des bactéries ou dans les polypeptides à
pouvoir antibiotique comme l’Actinomycine ; la Gramicidine ; la Trocidine, etc.).
Les acides aminés protéinogènes sont les unités de base de construction des protéines.
Ils polymérisent en formant des polypeptides linéaires dans lesquels les résidus d'acides aminés
sont unis par des liaisons peptidiques. On les retrouve dans le tableau suivant :
Dans le but de simplifier leurs noms en vue de leur utilisation, deux codages ont été
proposés : le premier consiste à n’utiliser que les trois premières lettres de chaque AαA pour le
nommer (exemple : Ala pour Alanine, Val pour Valine…), et le second consiste à ne prendre
que la première lettre de chaque AαA pour le désigner (Exemples : V pour Valine, C pour
Cystéine…). Le tableau ci-dessous présente ce codage :
Ce sont le AαA dont la chaîne latérale est une chaîne aliphatique (hydrocarbonée). Elle
n’est ni acide ni basique. Ce sont : G – A – V – L – I
ii. Acides -aminés alcools
Il s’agit des acides aminés dont la chaîne latérale porte une fonction alcool. Ce sont :
S–T
Dans ce cas, la chaîne latérale R de l’acide α-aminé contient une fonction acide
carboxylique. On range dans ce groupe, les amides correspondants : D – E – (N – Q)
La chaîne latérale d’un tel acide aminé porte une fonction basique. Elle possède plus de
fonctions amines que de fonctions acides : H – K – R
v. Les acides -aminés soufrés
Parmi les 20 L-acides -aminés, neuf (9) d’entre eux ne peuvent être synthétisés par
l’organisme humain ou le sont à très faible vitesse. Ils doivent donc être apportés par
l’alimentation. Ces acides -aminés sont dits indispensables ou essentiels. Il s’agit de :
Grace aux fonctions acide carboxylique et amine qu’ils renferment, les acides aminés
peuvent participer à plusieurs types de réactions comme l’estérification, l’amidation…
C’est la réaction entre la fonction acide carboxylique (ou amine) d’un AA et la fonction
amine (ou acide carboxylique) d’un autre AA. Elle conduit à la formation d’un amide.
Remarque : c’est la réaction d’amidation qui permet d’obtenir les peptides et les protéines.
Les acides aminés sont solubles dans l’eau, mais très faiblement à un pH autour de leur
pHi et plus fortement en milieu alcalin (formation de sels). Ils sont plus faiblement solubles
dans l’alcool. La solubilité dans les solvants apolaires dépend de leur chaine latérale.
CHAPITRE 2 : PEPTIDES ET
PROTEINES
I. Les peptides
1. Définition
Les peptides sont des composés organiques azotés et oxygénés de la matière vivante
comprenant au moins une fonction amine (-NH2) et une fonction acide carboxylique (-COOH).
Ils sont constitués d'acides aminés enchaînés par un lien peptidique (amide).
C’est l’union de deux acides aminés par liaison covalente entre le groupe α
carboxylique d’un acide aminé et le groupement α aminé d’un autre acide aminé pour former
un amide secondaire avec élimination d’une molécule d’eau.
C’est une liaison intermédiaire entre une simple et une double liaison (double liaison
partielle) qui implique quelques propriétés importantes. La liaison peptidique est
▪ Stable ;
▪ Rigide. Cette rigidité empêche la libre rotation autour de la liaison C-N (important pour
la conformation des protéines). Toutefois, les rotations des groupes des liaisons Cα-N
et Cα-C sont libres et seulement limitées par l'encombrement stérique.
▪ Plane. Les 6 atomes (Cα-C-O-N-H-Cα) qui participent à cette liaison sont coplanaires
(Se trouvent dans un même plan avec une disposition trans).
Les chaînes peptidiques sont vectorisées : les liaisons peptidiques attachent les acides
aminés dans un ordre spécifique. Les conventions sont les suivantes :
i. Le nom du peptide commence toujours par celui de l’acide aminé dont la fonction amine
(-NH2) est libre ;
ii. On remplace la terminaison « ine » de chaque acide aminé du peptide par le suffixe « yl » ;
iii. Le dernier acide aminé de la chaine dont la fonction acide (-COOH) est libre garde son nom
intact.
Exemple : Pour un peptide composé de la Valine, l’Alanine et la Glycine dans cet ordre, nous
aurons : Valyl-alanyl-glycine.
Exercice : De quels acides aminés est composé le peptide suivant : eucyl-glycyl-alanine
Il s’agit d’une hydrolyse acide à chaud (HCl 6 N à 105°C pendant 24 à 72 heures) pour
séparer et déterminer les différents types d’acides aminés constitutifs des polypeptides.
L’hydrolyse acide coupe les liaisons peptidiques, détruit totalement le tryptophane (Trp). Les
amides formés par Asparagine et la Glutamine sont transformés en acide aspartique « Asp » et
en acide glutamique « Glu » avec libération d’ammoniac (NH3).
Certains réactifs hydrolysent une liaison peptidique avec une spécificité sur un des
aminoacides participant à la liaison. Il s’agit de :
Le DNFB se fixe sur l’acide aminé N-terminal (extrême gauche) qui porte une fonction
NH2 libre. Après hydrolyse au HCl, tous les AA sont libres, et l’acide aminé N-terminal est
sous forme de DNP-AA (dinitrophényl-AA) :
L’hydrazine à 100°C permet de rompre les liaisons peptidiques ; tous les résidus sont
transformés en hydrazides sauf le résidu C-terminal reste sous forme d’AA libre.
2.5. Détermination de la séquence en acides aminés : Méthode
d’EDMAN au PITC (phénylisothiocyanate)
L'hydrolyse des liaisons peptidiques peut être réalisée par des enzymes protéolytiques
(protéases ou encore peptidases).
2.6.1. Exopeptidase
2.6.2. Endopeptidase
L'enzyme hydrolyse des liaisons peptidiques internes entre deux aminoacides i, (i+1). Il
peut être spécifique du résidu en position i ou (i+1). L'hydrolyse d'un peptide par une
endopeptidase donnera plusieurs fragments peptidiques.
Il est important de savoir que D’une manière générale, à partir de n acides aminés on peut
former n! polypeptides (permutations) : ceci permet une grande diversité génétique.
Les protéines (n > 100 AA) peuvent être classées en deux groupes principaux :
Les hétéroprotéines : ce sont des protéines formées d’une chaîne polypeptidique associée à :
Dans cette structure, les acides -aminés sont successivement enchainés de manière
linéaire et reliés entre eux par des liaisons peptidiques dans la protéine.
2.2. Structure secondaire
On voit que la chaîne peptidique est maintenue dans cette configuration hélicoïdale
grâce à des liaisons hydrogènes intrachaînes. L’hélice comporte 3,7 résidus d’aminoacide par
tour de spire. Les liaisons peptidiques forment entre eux un angle de 80° environ. Les chaines
latérales sont dirigées vers l’extérieur et peuvent réagir entre elles ou avec le milieu.
2.3. Structure tertiaire
Dans cette structure, les chaînes latérales polaires des acides aminés se trouveront à la
surface et hydratées, alors que les chaînes latérales non polaires (hydrophobes) seront dirigées
vers l’intérieur, protégées du contact de l’eau. La figure ci-dessous schématise la structure
tridimensionnelle de la myoglobine d’après des études effectuées par diffraction aux rayons X.
2.4. Structure quaternaire
Les protéines sont, avec les lipides, les principaux constituants des membranes
cellulaires (membranes plasmique, nucléaire, endoplasmique, mitochondriale, ribosomale,
etc.). Elles forment également la structure du cytosquelette ; de certains tissus tels que le
muscle, la peau (cas des protéines telles que le collagène, la kératine, l’élastine, etc.).
Ce rôle est porté par les molécules appelées enzymes. A ce jour, plus de 2000 enzymes
ont été identifiées. Les enzymes sont des protéines dotées d’activité catalytique hautement
spécifique. Elles sont regroupées en plusieurs classes en fonction de la réaction spécifique
qu’elles catalysent. Les enzymes sont désignées en utilisant le préfixe de la molécule qui subit
la catalyse appelée substrat, suivi du suffixe « ase ».
Par exemple :
• Protéase : enzyme catalysant l’hydrolyse des protéines ;
Certaines protéines synthétisées par des organes appelés glandes sont libérées dans le
sang et agissent à distance sur un organe cible possédant un récepteur spécifique. Ces protéines
sont appelées Hormones. Elles ont pour rôle de réguler le fonctionnement des organes.
3.1.2.4. Transport
Le rôle des transporteurs est essentiellement joué par les protéines plasmatiques. Parmi
les protéines remplissant ce rôle, l’Albumine (unique protéine non glycosylée du sang) est un
transporteur non spécifique, c’est-à-dire qu’elle fixe plusieurs autres molécules (protéines,
lipides, etc.) et les transporte jusqu’au lieu de leur action (organes spécifiques) ou de leur
dégradation (généralement le foie).
Exemple :
Sur le plan médical, l’étude des protéines plasmatiques (entre autres) permet
l’exploration fonctionnelle de certains organes (foie, rein, cœur, etc.) et d’établir un diagnostic
biologique. Ainsi l’électrophorèse des protéines sériques peut permettre de diagnostiquer :
Les glucides ou encore appelés hydrates de carbone à cause de leur formule brute
générale Cn(H2O)n (n ≥ 3), sont des molécules organiques caractérisées par la présence de
chaînons carbonés porteurs de groupements hydroxyles, et de fonctions aldéhydes ou
cétoniques, et éventuellement de fonctions carboxyle ou aminé. Ils existent aussi bien dans le
monde végétal qu’animal.
1. Les oses
Aussi appelés aussi sucres simples ou monosaccharides, les oses sont des molécules qui
possèdent un squelette carboné linéaire, comportant 3 à 6 atomes de carbone (quelquefois 7,
voire 8 carbones). Ils sont non hydrolysables. Ce sont des polyols qui portent au moins deux
fonctions alcools dont l'une au moins est une fonction alcool primaire, et une fonction réductrice
carbonylée : Aldéhyde ou Cétone.
Par ailleurs, les deux classifications peuvent être combinées pour donner ce que nous
observons dans le tableau ci-dessous :
Les plus petites molécules répondant à la formule brute des sont les molécules à trois
atomes de carbone (trioses) :
- l’aldotriose (glycéraldéhyde, aldéhyde glycérique) ;
- cétotriose (dihydroxyacétone).
1.2. Chiralité
Tout objet qui ne peut pas être superposé à son image dans un miroir est un objet chiral.
Cette définition s'applique aux molécules d’oses.
Cas du glycéraldéhyde :
Le carbone 2 est lié à quatre substituants différents : C'est un carbone asymétrique (noté
C*) et le centre de chiralité de cette molécule. Elle ne possède aucun élément de symétrie. La
molécule est dite chirale (non superposable à sa propre image dans un miroir). Elle présente
une activité optique.
Exemple : Le D-glucose et le D-gulose sont diastéréoisomères car ils diffèrent par les
configurations de 2 sur 4 de leurs C*.
De façon générale pour n carbones asymétriques, nous aurons 2n stéréoisomères et 2n-1
couples d'énantiomères.
Les épimères sont des isomères les oses qui ne diffèrent que par la configuration spatiale
d’un seul centre d’asymétrie (carbone asymétrique), c’est-à-dire par la position d’un seul
groupe hydroxyle (-OH).
La convention et les règles suivantes ont été définies pour un carbone asymétrique :
i. Les quatre substituants sont classés dans un ordre de priorité (a > b > c > d). On vise l'atome
suivant l'axe C -> d (projection de Newman). Si la séquence a, b, c se présente dans le sens des
aiguilles d'une montre, la configuration de l'atome de carbone est R (rectus), dans le cas
contraire elle est S (sinister).
ii. Le classement se fait selon l'ordre décroissant du numéro atomique de l'atome lié du
substituant. Dans le cas d'égalité, le numéro atomique de l'atome voisin est alors utilisé.
iii. Lorsque l'atome est impliqué dans des liaisons multiples, celles-ci sont considérées comme
"ouvertes" : on lui attribue comme substituant fictif son partenaire dans la liaison multiple.
Pour les oses comportant une plus longue chaîne carbonée et donc un plus grand nombre
de carbones asymétriques, l'usage a consacré la représentation de Fisher qui est plus aisée à
manipuler et à la place de la nomenclature absolue R/S, la nomenclature D et L. La molécule
est représentée dans un plan, par projection en respectant les règles suivantes :
3- l'atome de carbone placé en haut de la chaîne verticale est celui qui est engagé dans le
groupement fonctionnel dont l'état d'oxydation est le plus élevé. Si les atomes de carbone aux
extrémités sont dans le même état d'oxydation, celui qui porte le numéro 1 dans la nomenclature
internationale est placé en haut.
4- les 2 autres substituants non carbonés du carbone asymétrique sont en avant du plan de
projection.
Les carbones C1, C2 et C3 sont dans le plan vertical et l’angle (C1 C2 C3) a le sommet pointé
vers l’observateur.
- Quand le groupement hydroxyle (-OH) porté par le carbone asymétrique Cn-1 est situé à droite
de l’axe formé par la chaîne carbonée, l’ose est de configuration D ou appartient à la série D ;
- Quand le groupement hydroxyle (-OH) porté par le carbone asymétrique Cn-1 est situé à
gauche de l’axe formé par la chaîne carbonée, l’ose est de configuration L ou appartient à la
série L.
NB : Pour un ose donné, les formes D et L sont appelées énantiomères Ils ont les mêmes
propriétés chimiques mais le pouvoir rotatoire est différent.
1.2.6. L’érythrose
L’érythrose est un aldotétrose dont les carbones C2 et C3 sont asymétriques : c’est donc
une molécule chirale qui possède deux centres de chiralité.
1.2.7. L’érythrulose
L’érythrulose est une cétotétrose dont le carbone C 3 est asymétrique : c’est donc une
molécule chirale qui possède un centre de chiralité.
La filiation des oses est l’obtention des oses à nombres de carbone n+1 à partir d’un ose
de nombre de carbones n. L’ajout d’un nouveau carbone s’effectue au niveau de la fonction
réductrice.
Synthèse cyanhydrique de Kiliani Ficher :
En solution, les oses sont essentiellement présents sous forme cyclique. La fonction
carbonyle (C=O) réagit avec une fonction hydroxyle (-OH) pour former un hémiacétal.
Par ailleurs, l’angle des liaisons C-C du squelette du sucre rapprochent la fonction
carbonyle (C=O) des carbones 4 et 5. On pourra donc former un cycle à 6 côtés (pyranose) ou
à 5 côtés (furanose).
1.4.1. Forme ou Représentation de Haworth
Ces transformations entre cycles pyranes et furane et entre l’anomère α et β se font dans
des conditions de douce acidité.
1.5. Importance biologique des oses
1.5.1. Rôle énergétique
A peu près 40 à 50 % des calories (énergie) apportées par l’alimentation humaine sont
des glucides. Ils ont un rôle de réserve énergétique dans le foie et les muscles (glycogène).
- Ils représentent un fort pourcentage de la biomasse car la plus grande partie de la matière
organique sur la Terre est glucidique.
Les formes D et L du glycéraldéhyde sont présentes dans la nature. Les formes les plus
importantes des trioses sont des dérivés phosphorylés que l'on trouve dans les premières étapes
de la glycolyse (catabolisme oxydatif) : glycéraldéhyde 3-phosphate et dihydroxyacétone-
phosphate obtenus à partir de la dégradation du fructose 1-6 bisphosphate. Cette réaction est
catalysée par l'enzyme aldolase.
1.5.4.3.1. Le D-xylose
1.5.4.3.3. Le D-ribose
1.5.4.3.4. Le D-ribulose
Les hexoses importants, isomères de la série D, sont le glucose, deux de ses épimères le
galactose et le mannose ainsi qu'un cétose, le fructose et des dérivés aminés :
1.5.4.4.1. Le D-glucose
C'est le principal carburant (fournisseur d’énergie) du monde vivant (le seul carburant
du fœtus) et par là le prototype des études de structure et propriétés des oses. Il est abondant à
l'état libre dans le miel, les fruits. Il est hydrosoluble dans les liquides biologiques. Sous forme
polymérisée à partir de l'α-D-glucopyranose, il constitue les réserves énergétiques (amidon
végétal, glycogène animal) de la plupart des organismes supérieurs. Le polymère formé à partir
de l'anomère β donne un polyoside aux propriétés physiques et biologiques radicalement
différentes des polymères α : la cellulose.
1.5.4.4.2. Le D-galactose
1.5.4.4.3. Le D-mannose
1.5.4.4.4. Le D-fructose
Ce sont des oses dans lesquels une fonction alcool a été substituée par une amine. Les
plus importantes sont des hexosamines, dérivés du glucose ou du galactose par substitution sur
le C2. Les osamines ont les mêmes propriétés que les oses (propriétés réductrices, formes
cycliques,…) et les propriétés des amines (basique : fixation d'un proton). On les trouve
essentiellement :
* sous forme polymérisée, par exemple dans la chitine (squelette des arthropodes) ;
Les oses sont solubles dans l’eau car présentent plusieurs groupes OH. En plus, les oses
sont solubles dans le méthanol mais insolubles dans l’éther. Par ailleurs, les solutions aqueuses
concentrées sont visqueuses, ce sont des sirop (cristallisation difficile).
La cristallisation des oses est facilitée par ajout d’alcool (méthanol ou éthanol) où ils
sont peu solubles.
2) Leur richesse en groupement hydroxyle leur confère des propriétés polaires capables de
multiples liaisons hydrogène :
Les aldoses et les cétoses sont irréversiblement réduits en alditols par addition
d'hydrure. Agents alcalins : Borohydrures alcalins (NaBH4, LiBH4).
Les noms des alditols s'obtiennent en remplaçant le suffixe -ose par le suffixe -itol. Par
exemple le D-glucose donne le D-glucitol (D-sorbitol) et le D-mannose donne le D-mannitol,
etc...
La présence des groupements hydroxy et du carbonyle sur les oses leur confères la
capacité de subir des réactions d’oxydation pour conduire aux acides carboxyliques
correspondants.
L'aldose R-CHO s'oxyde en acide aldonique R-COOH. Les cétoses ne sont pas oxydés.
Les agents oxydants capables de réaliser de telles réactions sont : I2, Br2, HNO3 dilué.
Réaction d'oxydation des aldoses par la liqueur de Fehling : à chaud en milieu alcalin,
l'oxyde cuivrique (bleu) est réduit en oxyde cuivreux (rouge brique) insoluble, tandis que
l'aldose s'oxyde en acide aldonique.
Exemple : Action de la liqueur de Fehling avec les sels cuivriques (à chaud en présence d’un
ose réducteur)
L'oxydation forte d'un aldose conduit à l'attaque simultanée de l'alcool primaire terminal
et de l'aldéhyde. On obtient un diacide carboxylique appelé acide aldarique.
Il existe beaucoup d’autres types de réactions dans lesquelles sont impliqués les oses.
Chaque étudiant est invité à faire des recherches à ce sujet afin d’enrichir ces connaissances.
2. Les osides
Certains oses existent à l’état libre dans la nature (glucose, fructose) mais beaucoup plus
fréquemment les structures glucidiques correspondantes se trouvent associées dans les produits
naturels, soit entre elles (holosides), soit avec des substances diverses de nature non glucidique
(hétérosides).
Ce sont des molécules dont l’hydrolyse fournit deux ou plusieurs molécules d’oses. Ces
oses peuvent être identiques ou différents.
Hétérosides : son hydrolyse libère des oses et des composés non glucidiques (aglycone).
Des chaînes glucidiques peuvent être fixées, par voie chimique ou enzymatique, sur des lipides
ou des protéines : ces dérivés sont regroupés sous le terme de glycoconjugués.
2.1. Liaison osidique
2.2. Holosides
2.2.1. Oligoholosides
2.2.2. Polyholosides
2.3. Hétérosides
2.4.
2.5. Nomenclature
2.6. SD
2.7. D
Exercice 1
Parmi les formules suivantes, quelle est celle qui correspond à un ose ? C6H10O7 C6H10O8
C6H12O6 C6H12O7 C6H13O6
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
Exercice 5 (QCM)
Exercice 6