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Le Signe et son Référent

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Une image = un ensemble de figures signifiantes et souvent avec un texte/mot

Un message = organisation complexe de plusieurs signes
L’interaction et la confrontation de ses deux sujets donnent un sens globale au
message véhiculé par l’image. Une image peut se réduire, a un minime d’un seul
signe (ex : pictogramme)

LE SIGNE_
Nous parle seulement lorsque nous sommes habilités (= avoir la capacité)/ habitués
à les décoder.

2 TYPES DE SIGNES :

Les signes non-intentionnels: je scrute le ciel, je vois qu’il va pleuvoir, je sens

que tu es nerveux

Les signes intentionnels (artificiels_artefacts): créés par les hommes pour

communiquer entre eux sur base d’un arrangement -> nous parlons ensemble,
je lis un magazine, tu regardes la façade…

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 Code commun (condition nécessaire et suffisante) entre l’émetteur et le
destinataire cad série de règles qui permet de donner un sens au signe.
Le contexte peut induire un code sans qu’il ne soit énoncé.

les signes codés de la signalisations routières_

L’artiste crée ainsi sa propre

sémiotique.
il ne reçoit pas un répertoire de signes
et la couleur comporte une variété
illimitée de nuances graduables, dont
aucune ne trouvera d’équivalence avec
un signe linguistique.

emile Benveniste_ L’art est donc essentiellement un

langage. Puisqu’il se donne pour
mission de communiquer.
il le fera par reproduction, par signes
ou par symboles.
et, dans la mesure où un langage parlé
a recours

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 aux mots, il lui faudra faire appel aux
images.

René huYGhes_
la puissance de l’image_

La sémiose = processus mise en place par les signes (première matière) grâce a
quoi tout système de communication est mis en œuvre.

La sémiotique (= discipline qui étudie la sémiose) : décrit le fonctionnement de la

communication/ des système d’interprétation/signification des signes.
processus sémiotique:

source > émetteur > canal > message > destinataire

message = signe → possibilités de rassembler l’organisations complexes de

nombreux signes
→Une chose n’est un signe que parce qu’elle est interprétée comme le signe de
quelque chose par un interprète.

Charles MorriS_

ROBERT ET SONIA DELAUNAY_

Robert et Sonia Delaunay étaient deux artistes français très influents du début du
XXe siècle, connus pour leur contribution à l'art abstrait et à l'art moderne.

Robert était déjà un peintre bien établi, et Sonia étudiait l'art. Ils sont tombés
amoureux et se sont mariés en 1910.

Robert était un artiste qui adorait jouer avec les couleurs et les formes
géométriques, créant des tableaux abstraits et dynamiques. Il est considéré
comme l'un des pionniers de l'art abstrait, ce qui signifie qu'il peignait des œuvres
qui ne ressemblaient pas nécessairement à des objets réels, mais plutôt à des
combinaisons de couleurs et de formes.

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 Sonia, de son côté, était également une artiste talentueuse. Elle est devenue célèbre
pour ses tissus et ses vêtements aux motifs colorés et géométriques. Elle croyait
que les couleurs pouvaient influencer nos émotions et notre humeur, et elle les
utilisait pour créer des designs vibrants.

→ créant une fusion unique entre l'art visuel et la mode. Leurs œuvres étaient
dynamiques, pleines de couleurs vives et d'énergie.

Leur contribution à l'art moderne a laissé une empreinte durable → une approche
novatrice à l'art en utilisant la couleur et la forme de manière radicalement
nouvelle, marquant ainsi l'histoire de l'art.

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 LE SIGNIFIANT ET LE SIGNIFIE_
signe = entités à deux faces
composées d’un signifiant et un
signifié

→facilite l’identifiaction

→présage
→signes exterieurs

→ signifiant ( la trace visible) cad “

quelque chose qui est là pour
représenter quelque chose d’autre”
→signifié, sens unique ou multiple
que rejette le signifiant (le signe est
polysémique)
→ une entité physique, matérielle ou
percevable (un son, une lettre, un mot,…)
= seimainon
→exprime le contenu, entité psychique =
semainomenon

→ le référent : objet auquel le signe se réfère, une entité physique, ou encore un

événement, une action, un expérience vécu, un concept (absent, incertain, multiple
ou un personnel)

LEE FRIEDLANDER
trajectoire

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 La photographie propose deux confrontations

la réalité et la représentation

deux typologie de femmes

une femme de scène et une femme de ménage.

Mais la femme de ménage n’est-elle pas sur scène?

Le texte et les signes dans l’image, c’est la superposition et

l’interaction de plusieurs codes en même temps et sur le même
plan, interférant sur la lecture et le sens perçu.

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 La pointe de l’avion peu ici est perçu comme un oeil

Les révoltés l’assiégèrent dans son palais...

Couché sur un lit superbe, au sommet d’un immense bûcher,

Sardanapale donne l’ordre à ses eunuques et aux officiers du
palais d’égorger ses femmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux et

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 ses chiens favoris; aucun des objets qui avaient servi à ses
plaisirs ne devait lui survivre.

Drame de Lord BYRon_1821_inspiré de la vie de Assurbanipal,

dernier grand roi d’Assyrie (Vll av J-C)

LE RAPPORT AU REFERENT_

La trahison des images

l’image → représentation de “quelque

chose”

référent → sujet de ce quelque chose,

souvent emprunté a la réalité

→ lien réalité-représentation

la croyance simple de prendre l’apparence de l’objet pour l’objet lui-même.

(René Magritte)
RENE MAGRITTE questionne ce rapport d’entre la tangibilité et sa représentation

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 ◊ supposée sujet, bien réel apparait
sous le pinceau du peintre en même
temps naît sa représentation,
référent et image ne faisant qu’un

→ amplifie le paradoxe

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 → paradox repris par l’image de la communication dans les affiches de Savignac

LE REFERENT ET PHOTOGRAPHIE_
La photographie elle-même, dont le lien à la réalité est fort, nous fait parfois douter
de l’évidence du référent.
L’idôlatrie et les différents iconoclasmes interrogent la force du lien entre la vérité
d’une répresentation et de son référent, si étroitement associés et, dans l’esprit de
certain, ne faisant que qu’un.

exemple:

une représentation de Jésus, nous allons facilement la décrire tel que “c’est
Jésus”, or ce n’est pas Jésus, cela est seulement un représentation.

ou encore Magritte avec sa peinture “ceci n’est pas un ne pipe“

Les indiens Mandans pensaient qu’ils mourraient si quelqu’un s’emparait de leur

image (...) d’autant plus sûrement que la ressemblance perçue est exacte.
(David FREEDBERG)

L’HYPER-REALISME de la photo a installé un doute sur la distinction entre la

réalité et l’image , mais a même temps libéré la peinture des codes naturalistes de
la représentation. Et a ouvert des voies nouvelles à la création d’images.

Le photographe attitré de Le Corbusier,

Lucien
Hervé, se détache de la simple
représentation
réaliste de l’architecture.
Le référent, l’immeuble, devient
prétexte à un
travail de composition, proche de
l’abstraction,
à la fois nourrie par cette réalité tangible
et à la
fois singulièrement éloignée d’elle.

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 La photographie n’est pas
systématiquement
la trace la plus proche du référent et du
réel.

La figure doit parler aux sens (...)Par

elle, l’extraversion qu’elle représente
redevient, réalité intérieure, c’est-à-dire
incarnation.

Alphonse DUPRONT_ L’image de religion dans l’occident chrétien_

Luther se méfia des images car il voyait

en elles de nouvelles idoles.

Luther prône la prédication par les

images: il prend position pour leur
maintien, à condition que l’on cesse de
les adorer.

Jérôme Cottin_
De la réforme à la réforme de l’image_

QUEL REFERENT ?_
La place de la photographie dans la démarche artistique reste une question
d’actualité pour les plasticiens. dans les années ‘60 s’ajoutent la vidéo et la
performance déplaçant la dualité intiale peinture-photographie sur un terrain
plus large de la représentation.

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 Je crois que le sentiment qu’on a de l’apparence subit constamment l’atteinte de la
photographie et du cinéma.

Francis BACON_

Le peintre Gerhard Richter est soulagé

d’utiliser
le medium objectif ? de la photographie,
Francis
Bacon en fait une source mais s’en
éloigne très
rapidement car ‘la peinture ne saisira le
mystère de la réalité que si le peintre ne
sait pas comment s’y prendre’.
S’engage pour lui un combat entre le
sujet, la matière
et le peintre, qui doit saisir ce qui ne
cesse de se
transformer. S’éloigner du référent pour
Bacon est
salvateur (qui sauve) et lui permet de
se rapprocher de la vérité, en
paraphrasant en quelque sorte Pablo
Picasso :

Qui voit la figure humaine correctement? La photographie, le miroir ou le peintre?

Pablo PICASSO _
L’ABSENCE DE REFERENT_

CONTEXTE: L’art du début du xxème siècle a considérablement

malmené les codes de la représentation, libérés en europe par la photographie,
ébranlés par les arts premiers et leur puissant graphisme, portés par les révolutions
sociétales et animés par les recherches plastiques des artistes.

L’acte de création commence par la destruction.

Pablo Picasso_

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 Les demoiselles d’Avignon, tableau
emblématique, crée le
désapointement, juxtaposant des
esthétiques différentes,
marquant une rupture nette avec la
peinture naturaliste,
fusse-t’elle post impressionniste.

L’art abstrait qui s’en suit est une

coupure plus radicale encore en
marquant l’absence totale de référent.
Subsistent sur la toile, composition,
couleurs et formes. abstraction
géométrique ou lyrique, l’absence de
lien avec
la réalité libère la création plastique
pure . L’abstraction ouvre la voie aux
nouvelles recherches en
psychologie de la perception :
comment l’oeil perçoit-il ces
images sans réel sujet et sans figures
signifiantes?
Les théories de la Gestalt (de la
forme) tâchent d’organiser
un classement des lois en jeu lors d’une
lecture d’image.

La toile ne peut plus renvoyer à rien d’autre qu’ à elle-même.

Elle est désormais sans objet, sans référence iconique.
Georges ROQUE_
qu’est-ce que l’art abstrait?

KASIMIR MALEVITCH_
Le parcours du russe Kasimir Malévitch est exemplaire.
Passé rapidement par les divers courants esthétiques du début du xxe siècle, sa
radicalité l’a conduit à devenir le chef de file du mouvement esthétique
‘suprématiste’.

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 CONTEXTE: Le suprémacisme est une idéologie de la droite identitaire, apparue au
XXIe siècle, qui développe une vision de l’Histoire dans laquelle la race occupe une
place centrale. Le suprémacisme prétend protéger les Blancs, dont il affirme qu’ils
sont menacés par l’immigration d’autres groupes)

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 Traitez la nature par le cylindre, la
sphère, le cône, le tout mis en
perspective.
Paul Cézanne_ au sujet de sa pratique
du cubisme
Tout s’enchaîne très vite pour Kasimir
Malévitch.
Sa collaboration pour l’opéra de
Matiouchine ‘Victoire
sur le soleil’ à St Petersbourg accélère
sa prise de position
esthétique et le conduit vers une
abstraction radicale et
tout à fait inédite. Il entraîne derrière lui
d’autres artistes
et alimente le style du futur mouvement
constructiviste,
né après la révolution bolchévique, dont
il sera absent.

PABLO PICASSO_
Le parcours de Pablo Picasso démarre sa carrière par une peinture réaliste, puis
cubiste, mouvement qu’il crée aux cotés de Braque et Gris, pour, infine, s’en
affranchir et façonner une oeuvre personnelle, forte et créative. Picasso, peintre et
sculpteur en réinvention constante, cherche avec excès et générosité sa propre
vérité.

Artiste prolifique et protéiforme , Picasso n’a pourtant jamais franchi réellement le

cap de la non-figuration. Le référent est malmené avec le découpage cubiste et la
superposition des points de vue de la réalité, l’artiste oubliant la représentation
naturaliste du monde.

Faut-il peindre ce qu’il y a sur un visage Son art est d’une expressivité et
? inventivité plastiques
Ce qu’il y a dans un visage? sans égal, par son éloignement
Ou ce qui se cache derrière un visage? volontaire au référent,
L’art est un mensonge sa schématisation des figures et sa
qui nous permet de dévoiler la vérité. liberté formelle.

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 Pablo PiCaSSo_

Ce très beau tableau,au titre

singulièrement surréaliste,
illustre la grande liberté formelle que
permet la schématisation de la figure.
Du cubisme, Picasso a préservé son
idée d’angles multiples, le visâge de la
femme étant vu à la fois de profil et
de face.

Le corps nous parait assemblé de

différentes formes, aux couleurs
variées, douces, parfois certies d’un
trait irrégulier.Du fond, surgit une
pattern,
saturée de motifs ...
La chevelure se confond avec
l’acoudoir du fauteil ...

Notre vision reconstruit ce puzzle, en

douceur pour ne pas réveiller la
rêveuse endormie.
Pablo PiCaSSo_le rêve endormi_1933

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 Au-delà de la liberté formelle de sa peinture.
Pablo Picasso démontre qu’une image schématisée,
simplifiée, gagne en force communicative.

L’EXPRESSION DU REFERENT_

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 En peinture, le référent est souvent le point de départ d’un travail de figuration
plus personnelle, expressive et affranchie de la réalité. Cette liberté par rapport au
modèle se traduit dans des styles différents, au sein de groupes d’artistes, selon des
canons esthétiques définis.
Le mouvement expressionniste au début du XXe siècle illustre la distance prise
par les artistes face au référent, rejettant la vision naturaliste et la pure beauté
plastique.

J’exagère certaines formes, en violation de la proportion scientifique mais en accord

avec l’équilibre de leurs relations
spirituelles les unes avec les autres.
Karl SChMIDT-ROTTLUFF_

En Allemagne deux mouvements

distinct,Die Brücke (1905) et Der Blaue
Reiter (1909), développent une peinture
plus instinctive,
aux coloris intenses et à la figuration
très libre ou impulsive, qui traduit des
états d’âmes tourmentés, oppressés,
inquiets. Le mouvement se prolonge

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 avec Otto Dix
pendant les heures sombres de la
dépression
des années 1920.

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