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Introduction
En 1965, dans son introduction historique à la chimie des océans, J.P. Riley soulignait
l’importance des travaux du XIXe siècle relatifs à la composition chimique des eaux de mer. Les
observations et résultats qui en résultèrent sont en grande partie à l’origine des connaissances et
des concepts contemporains de « l’hydrologie des écosystèmes marins ». Ce terme souvent
employé pour désigner une approche physique du milieu marin, prend cependant en compte les
propriétés physico-chimiques et chimiques des masses d’eau. L’étude des écosystèmes marins
se fonde sur des descripteurs complémentaires, caractérisés par des analyses physico-chimiques
et chimiques satisfaisant à des critères analytiques objectifs. Le suivi rigoureux des procédures
analytiques est d’autant plus important que l’analyse des eaux de mer est soumise à de nombreux
pièges.
Comme pour l’analyse des eaux douces, l’hydrologie marine consiste à mesurer des descripteurs
caractéristiques de la masse d’eau, soit directement dans le milieu ou bien en laboratoire, à partir
de prélèvements. Cependant, en milieu marin, il est essentiel de prendre en compte l’effet
du déplacement des masses d’eau et la salinité du milieu. Les courants marins, dus à la
circulation générale, au phénomène de marée et au vent, sont à l’origine d’une circulation des
masses d’eau dans toutes les directions et à grande échelle. Ces trois variables dépendant
des régions géographiques, il sera important de les appréhender selon la situation locale pour la
mise en place des études et pour la pertinente de l’interprétation des résultats.
L’eau de mer est salée ! Cette propriété fondamentale doit être prise en compte dans la stratégie
d’étude du milieu ainsi qu’au niveau analytique. Ainsi, la densité des eaux marines est accrue par
la présence de sel, il en résulte des gradients salins verticaux et horizontaux dont la formation est
fonction du débit des fleuves, de la forme des estuaires, de l’amplitude des marées (marnage).
Les gradients salins verticaux vont influencer la distribution des nombreuses particules,
minérales, organiques, vivantes (microorganismes) et détritiques, véhiculées par les eaux en
ralentissant plus ou moins leur chute vers le fond. La salinité s’avère être un bon indicateur du
mélange des proportions d’eau douce et d’eau de mer. Au niveau analytique, le sel peut perturber,
les analyses par effet ionique, ou par l’interférence d’un de ces constituants au cours d’une
réaction chimique particulière. La mesure précise de la salinité doit donc être connue afin
d’éviter les erreurs analytiques.
Université Abdelmalek Essaâdi
Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Al-Hoceima
Filière : Cycle Ingénieur Génie Civil Option : Hydraulique
I- L’eau de mer
L'eau de mer contient 3.5 de sels et
contient des traces de presque toutes les
substances chimiques sur la terre (compris
l'or et l'argent). La détermination de la
teneur en sel de l'eau de mer est un
domaine de recherche important depuis les
courants océaniques et le climat mondial
sont affectés par la teneur en sel. Les
composants ioniques primaires de l'eau de Fig1 : Sels minéraux présents dans une eau de mer
mer sont présentés dans le tableau ci-dessous. Ceux-ci comprennent de grandes quantités de
chlorure (Cl-) et des ions sodium (Na+). Plusieurs méthodes sont utilisées pour mesurer les
concentrations des ions dans l'eau. Une méthode consiste à mesurer la conductivité électrique. La
conductivité électrique dépend de la concentration ionique étant donné que les ions sont des
électrolytes. La mesure de la conductivité peut donc donner des informations sur les
concentrations de sel dissous. Un autre procédé pour mesurer la concentration en sel est de
mesurer simplement la densité ou la gravité spécifique, d'un échantillon d'eau. La densité de l'eau
augmente avec des quantités croissantes de sels dissous, donnant ainsi des informations de
concentration.
Les moles de chlorure de sodium dans la solution d'eau de mer peut être déterminée parce que
les moles de AgNO3 est égal au nombre de moles de NaCl au point d'équivalence :
La masse d'ions chlorure dans l'eau de mer peut être trouvé à partir du nombre de moles et la
masse atomique du chlore:
Masse de chlorure =
La masse de l'eau de mer utilisée se trouve de la densité et le volume utilisé. On peut supposer
que la densité de l'eau de mer est de 1,02 g / ml.
Masse d'eau de mer = (densité de l'eau de mer)( volume d'eau de mer)
Notez qu'il n'y a pas besoin de convertir le volume en litres, car la densité est exprimée en g / mL.
Il est traditionnel en océanographie à faire rapport des concentrations en pour cent de masse.
pour cent de masse est défini comme suit:
% en masse =
Radiance : l’énergie reçue par la surface de la mer par seconde forme certaine direction.
Irradiance : l’énergie reçue par la surface de la mer par seconde forme dans toutes les directions.
Chaleur latente : l’énergie absorbée ou libérée lorsque l'eau change d'état.
Nature de l'eau :
La mer ouverte la plus salée est la mer Rouge, où des taux d’évaporation élevés, de faibles
précipitations, un faible débit d’eau, et une circulation confinée entraînent une eau
exceptionnellement salée.
Les variations annuelles de la salinité des océans sont faibles, sauf localement, dans les régions
ayant un climat alternant de fortes précipitations et une période sèche.
(Exemple des moussons de l'océan Indien).
N.B : Avec l'évaporation de l'eau, qui est plus importante au tropique, la salinité
augmente mais avec les apports d'eau douce des pluies et des rivières elle
diminue.
Front
hydrologique
?
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Origine des courants marins sont généralement provoqués par le vent ; ils sont
typiquement orientés dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère
nord et dans le sens anti-horaire dans l’hémisphère sud.
Ce courant est de loin le plus puissant du monde. Par exemple, la branche du courant
circumpolaire antarctique qui tourne d’ouest en est autour de l’Antarctique a un débit plus
important que celui de tous les fleuves du monde.
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Circulation profonde-surfacique
Les courants de surface sont surtout générés par la force des vents. Ils influencent une colonne
d’eau d’une épaisseur d’environ 300 mètres. Cela correspond à environ 10% de l’eau totale de
l’océan mondial. Très instables, leurs localisations peuvent changer au gré des vents dominants et
des saisons.
Des courants de surface et des courants profonds forment un grand cycle de circulation de l’eau,
la circulation thermohaline. Dans certaines zones de l’océan, l’eau monte vers la surface, alors
qu’à d’autres endroits, elle s’enfonce vers les profondeurs.