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La technologie : source de progrès ou de stress ?

Les outils technologiques actuels nous rendent sans doute plus efficaces et
disponibles. Corollaire à ce progrès, nous sommes censés être joignables à tout
moment et en tout lieu. Bonne ou mauvaise chose ?

Aujourd’hui, via le téléphone, la tablette, les réseaux sociaux, nous sommes en théorie
accessibles en permanence pour nos amis, notre famille, mais aussi notre employeur, nos
collègues et nos clients. Alors, notre vie professionnelle a-t-elle encore des limites ? Notre
temps de travail ne s’en voit-il pas allongé ? A-t-on encore des moments réellement privés,
rien que pour nous ? Comment vit-on ce phénomène ? Cela dépend de notre âge, montrent
les études.
Donne-moi ton âge, je te dirai si tu es victime du
’technostress’
La sensibilité au ‘technostress’, une affliction liée l’accessibilité à tout moment et en tout
lieu qui nous semble imposée par les technologies mises à notre disposition aujourd’hui
(smartphone, media sociaux…) est fortement liée à l’âge, si l’on en croit les conclusions de
différentes études. Alors, est-ce un réel progrès source d’une plus grande efficacité au
travail ou plutôt une calamité qui atteint notre qualité de vie ?
Une enquête auprès de 529 jeunes âgés de 17 à 30 ans nous apprend que 75% de la
nouvelle génération ne s’en offusque pas, parfaitement consciente et capable pour 50%
d’entre eux, de pouvoir débrayer leurs outils afin de se mettre en mode ‘off’. Pour 15% des
jeunes, c’est très pratique d’être joignable en permanence. Quelques exceptions : les
niveaux universitaires qui vivraient plus mal de ne pas pourvoir être disponibles comme ils
le voudraient. Et les 7% de jeunes qui n’ont ni smartphone ni profil Facebook ou Twitter.
A l'occasion de la Journée internationale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril,
1760 travailleurs - plutôt des membres ou des sympathisants du syndicat socialiste, mais
répartis de manière large - ont répondu aux questions de la FGTB. Les conclusions ne sont
pas aussi positives qu’auprès de nos jeunes, puisque la plupart voient dans ces outils de
connectivité une source accrue de pression et de stress, portant atteinte à leur qualité de vie
et aux relations du travail.
Plus accessibles mais plus stressés et inquiets
pour leur santé
92% des travailleurs sont concernés par ces outils dans le cadre de leur travail. 7 répondants
sur 10 les voient comme un moyen permettant à leur employeur de contrôler leur vie
privée. Plus d’un sur deux voit son rythme de travail influencé par ces appareils et les
considère comme une source de stress accru, pendant les heures de bureau mais aussi en
dehors de celles-ci. La majorité se sentent obligés de rester joignables à tout moment et de
devoir vérifier leurs mails professionnels. 7 sur 10 se plaignent de maux physiques liés à
l’usage de ces outils (douleurs aux épaules, bras, mains, poignets…) et pour 8 répondants
sur 10, les ondes émises seraient nocives à leur santé.
Que faire ?
L’utilisation d’une oreillette pour le GSM et l’extinction de ces appareils à certains
moments de la journée seraient des mesures envisageables mais qui ne semblent pas être
adoptées dans la moitié des cas.
Pour la FGTB, il va de soi que les organes chargés de la sécurité et du bien-être au travail
prennent la question en main. Le syndicat souligne également que "que tout temps pendant
lequel le travailleur est à disposition de son employeur doit être considéré comme du temps
de travail".
Mais il ne faudrait tout de même pas que l’employeur nous reprenne nos gsm, n’est-ce pas
?
Sources : Managersonline.nl, fgtb, rtbf

28 mai 2013

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