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(Pr. M. JAROULLAH)
Mednval
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Chapitre 1 : Hémorragies digestives
I. DEFINITION :
C’est un saignement dû à une lésion provenant du tractus digestif. L’hémorragie est dite haute lorsque
la lésion responsable est au-dessus de l’angle duodéno - jéjunal appelé également l’angle de TREITZ,
elle est basse lorsque la lésion est aval de l’angle de TREITZ.
L’hémorragie haute constitue souvent une urgence médicochirurgicale. Elle représente environ
des hémorragies digestives alors que l’hémorragie b asse touche rarement le pronostic vital elle
ne représente que 20% des hémorragies digestives.
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4. Enquête étiologique :
a. Interrogatoire : recherche
Les antécédents de maladie ulcéreuse, de maladies chronique du foie, d’épigastralgies, de
prise d’anti inflammatoires non stéroïdiens (AlNS), d’anticoagulants etc.
Les facteurs de risque de cirrhose, de pathologie pancréatique
La présence de pathologie associée
Pour l’hémorragie digestive basse : il faut voir le terrain, les troubles de transit etc…
b. Examen physique : recherche des signes d’hépatopathie chronique, la recherche de masse
abdominale battante, le toucher rectal recherche du méléna, une tumeur rectale etc…
c. L’endoscopie oeso-gastro-duodénale permet :
Le diagnostic de la lésion responsable, mais également le pronostic et le traitement. Elle se
fait après avoir stabilisé le patient et après intubation si l’hémorragie est abondante et le
patient non conscient.
Si on est devant une hémorragie digestive basse avec troubles hémodynamiques, il faut
faire une FOGD en première intention puis une coloscopie en urgence, si elle donne rien on
fait une artériographie digestive et si tout est négatif on fait une laparotomie exploratrice
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2. HDH liée à l’hypertension portale (HTP) :
Rupture des varices œsophagiennes la plus fréquente, elle est responsable de 37% de mortalité en
France pour le premier épisode, 30% en cas de récidive.
Les facteurs de risque de rupture des VO sont la taille de la varice, la présence de signes
rouges et la sévérité de l’atteinte hépatique mesurée par la classification de CHILD (voir
cours de cirrhose du foie).
Rupture des varices gastriques : moins fréquente que les VO et de traitement plus difficile.
La gastropathie hypertensive qui rarement responsable d’hémorragie grave.
Traitement
Traitement médical : Les drogues vasoactives : ce sont des vasoconstricteurs qui sont la
terlipressine, la somatostatine et l’octréotide
Le traitement endoscopique : la ligature des VO, Ia sclérose des VO et l’obturation par des
colles.
Les deux méthodes peuvent être associées.
La sonde de BLAMORE qui est devenue exceptionnelle.
Le traitement chirurgical : gel est exceptionnel, il s’agit de dérivations portales ou de Trans
section œsophagienne
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VI. HEMORRAGIES DIGESTIVES NON DIAGNOSTIQUEES PAR L’ENDOSCOPIE :
1. STRATEGIE DIAGNOSTIQUE :
Si l’hémorragie est massive il faut faire une artériographie coelio mésentérique supérieure, si
l’artériographie est négative il faut faire une laparotomie exploratrice
Si l’hémorragie est modérée avec des arguments en faveur d’une pathologie pancréatique dans ce cas
il faut faire une tomodensitométrie abdominale (TDM) ou une échoendoscopie, si négatif faire une
cholangio pancréatographie rétrograde endoscopique(CPRE) ou une artériographie.
Si pas de signes pancréatiques il faut faire une entéroscopie.
2. ETIOLOGIES
a. Affections de la grêle :
Anomalies vasculaires : Angiodysplasie
Tumeurs bénignes ou malignes
Diverticule de Meckel
b. Affections bilio pancréatiques : qui entrainent une
Hémobilie qui est du sang mélangé à la bile. L’étiologie est hépatique dans 53% des cas, biliaire dans
22% des cas et vésiculaire dans 23% des cas. La lésion responsable est souvent traumatique.
Wirsungorragie qui complique souvent une pancréatite chronique, c’est l’extériorisation du sang par le
canal de wirsung.
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Chapitre 2 : Diarrhées chroniques
DEFINITION :
Poids sup à 200 – 300 g/j
Selles nombreuses (sup ou égale à 3/J)
Selles abondantes et/ou liquidiennes
Soit diarrhée par malabsorption ou diarrhée hydro électrolytique
Facteurs épidémiologiques :
‒ Voyages en zones de risque
‒ Symptômes identiques à l’entourage
‒ Facteurs aggravants
‒ Facteurs sédatifs
Antécédents particuliers : Diabète, HyperT4, MICI, HIV, chirurgie
Maladies associées : surtt AI
Antécédents familiaux : maladie digestive (cœliaque …)
2. Examens physique :
Retentissement de la diarrhée, nutritionnel, hydratation, poids, IMC …)
Exam digestif : HMG, SPM, masse …
‒ Examen proctologique
‒ Lésions ano périnéales
‒ Toucher rectal
Extra digestif :
‒ Cut-muq : dermatite, erytheme, aphtose…
‒ Palpation thyroïdienne : goitre, nodule
‒ ADP périphériques : troisier
‒ Articulaire : arthralgie, arthrite
‒ Neurologique : neuropathie periph, sd dysautonomique
‒ Card-vas : athérome
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EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
1. Examens biologiques :
a. Examens sanguins :
NFS, (anémie, hyperleuco) ionogramme sanguin, calcémie, ferritinémie, albuminémie,
cholestérolémie, TP, TSHus, magnésemie, sérologie HIV, Ac Anti transglutaminase
Ultérieurement : folatémie, vit B12
b. Examens permettant de mieux caractériser la diarrhée :
Examens des selles :
‒ Poids des selles, KOP,
‒ Coproculture chez l’immunodéprimé
‒ Mesure du transit colorectalrouge carmin)
‒ Début des graisses fécalesinf à 6g/24h)
‒ Trou osmotique
Autres examens des selles :
Clairance fécale de l’alpha1 antitrypsine (entéropathie), PH fécal (acide : malabsorption)
etc
Tests fonctionnels :
Test au D Xylose (sucre)
Test de schilling (vit B12)
Test respiratoire au glucose
Exploration fonctionnelle pancréatique
c. Dosages hormonaux :
Gastrinemie, sérotonine + 5HIAA urinaires
VIP, thyrocalcitonine
2. Examens morphologiques :
FOGD + biopsie
Iléo coloscopie + biopsie étagée
Transit du grêle si besoin
Entéroscopie en 2ème intention
ASP, Echographie abdominale
TDM abdominale
Echo endoscopie, CPRE
IV. ETIOLOGIES :
IV.1. Diarrhée par malabsorption et mal digestion :
A. Orientation diagnostique :
a. Interrogatoire et examen clinique : Diarrhée chronique + Sd carentiel
Diarrhée :
Selles fétides molles et graisseuses (stéatorrhée sup à 6-14 g/24h)
Selles abondantes jaunâtres ou grisâtres
Sd carentiel :
Amaigrssmt, asthénie, Sd anémique, Sd ostéomalacique, Sd hémrrg
OMI/ascite, Myélopathie ou neuropathie / vit B12, B1
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b. Examens biologiques :
Anémie macro ou micro, hypo calcémie
Hypo protidémie albuminémie, hypo cholestérolémie
Baisse du TP facteur V normal
Stéatorrhée sup à 6 voire 14 g/24h
Enquête étiologique : FOGD + biopsie, TG, examens explorant le pancréas
B. Principales causes de malabsorption :
1. Colonisation bactérienne chronique du grêle (sup à 100000/ml, anaérobies)
Méc : déconjuguaison des sels biliaires donc stéatorrhée
Facteurs anatomiques favorisants :
Sténose partielle du grêle
Diverticule du grêle
Facteurs favorisants fonctionnels : Pseudo obstruction grelique chronique
Autres :
Reflux colo grelique
Diminution des défenses anti-bact : gastrectomie, déficit immunitaire
Diagnostic : Test respiratoire au glucose
Traitement : ATB : amoxiclave pdt 10 jrs
2. Maladie cœliaque (voir cours)
3. Résection de la grêle :
Syndrome du grêle court
Syndrome de résection iléale
4. Maladie de Whipple (arthralgie + DC + amgrssmt)
Rare, Tropheiyma whiplei, gram positif
Infiltration macrophagique des tissus PAS +
Sexe masculin (9/1), âge : 40 ans
Diagnostic :
‒ Clinique : sd de malabsorption ± entéropathie exsudative + ascite exsudative ou chyleuse,
manifestations extra digestifs (polyarthrite, fièvre)
‒ PC : Endoscopie + biopsie, PCR,
Tt : Bactrim pendant un an
5. Maladie des chaines alfa : lymphome méditerranéen :
Lymphome de MALT de l’intestin grêle
Synthèse d’IG A monoclonales anormales
Diagnostic : immunoélectrophorèse
Traitement :
Bas grade : cyclines + imidazoles
Haut grade : pollychimiothérapie (CHOP)
6. Lymphome intestinal primitif B :
Prolifération monoclonale lymphocytaire
Diagnostic : biopsie (endoscopie, laparotomie, entéroscopie)
7. Entéropathies exsudatives :
Augmentation des pertes digestives des protéines secondaires à un obstacle sur les voies
lymphatiques ou hypopression veineuse
Hypo albuminémie, Diarrhée
Dg : clairance d’alpha 1 anti trypsine
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8. Mal digestion d’origine pancréatique et biliaire :
Interrogatoire
Insuffisance pancréatique exocrine :
Pancréatite chronique calcifiante
Cancer du pancréas
Mucoviscidose
Insuffisance en sels biliaires : Cholestase prolongée, prise de chélateurs, maladies de l’iléon
Dg : examens morphologiques
Pas de diagnostic :
Graisses fécales, tests fonctionnels
Malabsorption et/ou D hydro électro
Entéropathie exsudative ionog, PH, jeun
D motrice D osmotique D sécrétoire
H lés
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CHAPITRE 3 : REFLUX GASTRO
OESOPHAGIEN
l. GENERALITES :
Le RGO se définit comme le passage à travers le cardia d’une partie du contenu gastrique dans
l’oesophage. Il existe 2 types de RGO :
RGO acide physiologique
RGO pathologique
Le diagnostic est facile s’il y a des signes typiques, sinon c’est la FOGD qui donne le diagnostic
L’évolution du RGO est chronique avec parfois des complications
Le traitement est surtout médical
II. EPIDÉMIOLOGIE :
La prévalence des symplômes : 20 à 40% de la population générale
10% des patients ont des signes 1 fois/semaine
5% des patients ont des signes 1 fois/j
L’œsophagite est retrouvée chez 25% des endoscopies faites il y a :
- RGO sans œsophagite : sujet jeune surtout femme
- RGO avec œsophagite
L’incidence et la sévérité augmentent avec l’age
III. PHYSIOPATHOLOGIE
La maladie reliée au RGO dépend de la fréquence, de la durée, de l’extension et de la sévérité du RGO. Elle
dépend également de la résistance et de la protection de la muqueuse.
1. RGO physiologique
a. Facteurs s’opposant au RGO :
SIO : c’est une zone de haute pression manométrique à cheval entre l’abdomen et le
thorax et constitue une barrière anti-reflux. Ll est sous contrôle nerveux et hormonal.
Facteurs de fixation de la région cardio tubérositaire :
- Œsophage intra abdominal
- Pilier droit du diaphragme
- Structure de fixation de l’œsophage aux organes de voisinage
b. Facteurs s’opposant aux effets du RGO :
Clairance oesophagienne : mouvements périststaltiques du corps de l’œsophage, évacuant
le contenu de l’œsophage .
Résistance de la muqueuse oesophagienne : qui constitue une barrière de défense par
l’intermédiaire du mucus et des jonctions inter cellulaire
Malgré ces fauteurs il y’a toujours un RGO physiologique qui est Modéré et fugace.
2. RGO pathologie : Surtout quant il y’a une défaillance du sphincter inférieur de l’œsophage( SIO).
Deux types de RGO :
- RGO acide : 95%(PH=1)
- RGO alcalin : 5%
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IV CLINIQUE :
1. FORME TYPE : RGO chez l’adulte
a. Signes spécifiques : dans 1/3 des cas
- Pyrosis : brûlures retrostérnales, ascendantes post prandiales
- Regurgitations : remontées acides ou alimentaires qui provoquent des brülures dans le bouche
- Syndrome postural : pyrosis et régurgiations favorisés par l’antéflexion (signe de LACET), et par le
décubitus.
b. Signes digestifs : éructations, hoquet, hypersalivation odynophagie
c. Signes en faveur de complication :
Hématémèse ou méléna
Anémie, Dysphagie, amaigrissement
d. Manifestations extra digestives : fréquentes et trompeuses
Manifestations ORL : sont les plus fréquentes et diverses il peut s’agir de pharyngite,
d’enrouement, de laryngite, d‘apnée nocturne, laryngospasme, otalgies, hypersalovation etc…”
Manifestations respiratoires : asthme, toux chronique nocturne en décubits, broncho-
pneumopathies à répétition
Manifestations Cardiaques : douleur qui doit faire craindre un angor, le RGO peut également
aggraver une ischémie myocardique
2. FORMES CLINIQUES :
a. RGO chez la femme enceinte : Plus fréquent, favorisé par les oestro-progestatifs qui entrainent
une diminution transitoire du SIO et également par augmentation de la pression abdominale au
cours du 3éme trimestre
b. RGO au cours de la sclérodermie : il est sévère avec hypotonie pemanente du SIO et absence du
péristaltisme
c. RGO et hernie hiatale : c’est l’hernie par glissement qui donne le RGO, elle est la plus fréquente
(95%), caractérisée par la montée du cardia dans le thorax. L’hernie par roulement est rare et n’est
pas responsable de RGO
V. Examens COMPLEMENTAIRES
1. FOGD :
a. Indication : patient âgé de plus de 50ans, et RGO atypique
b. But :
- préciser la sévérité
- Recherche des complications, Recherche d’hernie hiatale
- Éliminer une autre pathologie, Faire des biopsies
c. Résultat : peut-être.
Normale dans 50% des cas
Hernie hiatale
Œsophagite par reflux : elle est fréquente, plusieurs classifications dont la plus utilisée est la
classification de SAVARY MÛLLER en 4 stades :
Stade I : érosion et ulcération non confluente
Stade Il : érosion et ulcération confluentes non circonférentielles
Stade III : érosion et ulcération confluentes et circonférentielles non sténosante
Stade IV : sténose et /ou ulcère
Endobrachy œsophage (EBO) : œsophage de BARRET
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2. PH METRlE OESOPHAGIENNE :
C’est l’enregistrement de l’exposition acide de l’œsophage, se fait en ambulatoire (électrode
introduite jusqu’à 5cm au-dessus du SIO reliée à un boîtier qui enregistre le PH).
Indiquée si : Signes non spécifiques et endoscopie normale, Avant chirurgie
Elle enregistre le PH inférieur à 4 et précise leur durée et leur fréquence
3. AUTRES EXAMENS :
a. Transit oeso gastro duodénal TOGO : si sténose
b. Manométrie oesophagienne : C’est l’enregistrement des pressions au niveau du SlO. Indiquée s’il
y’a une oesophagite sévère à répétition
c. Test de perfusion acide : test de BERNSTEIN : peu utilisé
d. Scintigraphie oesophagienne : mesure de la vidange gastrique ,si gastroparésie
e. ECG
VI. COMPLICATION
1. Œsophagite
2. Hémorragie : hématemèse, méléna, anémie
3. Ulcérations œsophagiennes : qui peuvent se compliquer d’hémorragie ou de perforation
4. EBO : complique 8 à 20% de RGO. C’est le remplacement de l’épithélium malpighien par un
épithélium metaplasique cylindrique souvent intestinal, Cliniquement on peut avoir une dysphagie
ou odynophagie, le diagnostic se fait par la FOGD plus la biopsie, les complications sont surtout
adénocarcinome
5. Sténose
VII. TRAITEMENT
1. But : diminuer les symptômes, cicatriser l’œsophagite, prévenir les récidives et les complications
2. Moyen :
a. Règles hygièno_diététique
b. Médicaments :
Alginates : gaviscon, topaal : 1càs 3fois/j
Antisécretoires : surtout inhibiteurs de la pompe à proton IPP (omeprazol, lanzoprazol,
pentaprazol, ésomeprazol etc)
Les anti h2 : ranitidine, famotidine etc …
Prokinetiques
c. Chirurgie : permet de rétablir une continence cardial en créant une procédé anti reflux, 2 types :
- Fundoplicacture complète : NISSEN
- Hémi fundoplicature
d. traitement endoscopique :
Injection des produits sclérosants au niveau du SIO
radio fréquence au niveau du SIO
cardioplicature endoscopique
dilatation endoscopique par les bougies en cas de Sténose
3. Indications : RGO :
Symptômes typiques espacés : tt à la demande (algmates ou anti H2 à faible dose)
Symptômes typiques rapprochés : tt continue (H2 et IPP à ½ dose pendant 4 sem) si succès =
arrêt de tt, si récidive précoce = FOGD si échec = FOGD
Symptômes d’alarme ou âge sup à 50 ans = FOGD
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Chapitre 4 : SYNDROME DE MAL
ABSORPTION
I. Généralités :
Ce sont les manifestations secondaires à la non ou à la diminution de l'absorption par l'intestin des
différents éléments nécessaires au fonctionnement de l'organisme :
Electrolytes : Ca2+ Magnésium etc.
Vitamines : vit liposolubles (A, D, E, K), folates, vit B12
Oligo éléments : zinc sélénium etc.
Ces différents déficits peuvent être responsables de plusieurs manifestations en rapport avec ces
carences (manifestations osseuses crise de tétanie, hémorragie etc.)
Plusieurs maladies peuvent être responsables de syndrome de mal absorption.
B. Épidémiologie :
a. Fréquence : fréquente Surtout les formes asymptomatiques (1/100 à 1/200) aux USA et
Europe)
b. Age : 2 pics : enfance (6mois à 2ans) : 20 à40 ans
c. Sexe : 2 à-3 femmes pour 1 homme
d. Facteurs génétiques : le risque augmente chez les parents de premier degrés (10%) :
Maladies auto immunes (dermatite herpétiforme, diabète, thyroïdite, cholangite
sclérosante primitive, vitiligo)
C. Physiopathologie :
La maladie cœliaque est une maladie auto immune avec prédisposition génétique et un
antigène alimentaire : la gliadine qui est la fraction toxique de l'amidon.
La présence du Complexe HLADQ2, DQ8 chez les patients avec maladie cœliaque (95%) cette
présence est nécessaire mais non suffisante pour induire une maladie cœliaque (1/4).
Autres facteurs :
Génétiques : surtout gènes associés au développement du diabète type I
Certaines viroses intestinales qui agissent en altérant la perméabilité intestinale
D. CLINIQUE :
1. FORME CLASSIQUE
a. Clinique :
Diarrhée chronique, Vomissements, Douleurs abdominales, Dyspepsie, parfois
constipation, Asthénie, Amaigrissement
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b. Biologie :
Anémie qui peut être macrocytaire ou microcytaire
Hypoferritinémie, Carence en vitamine K et facteurs Vit k dépendants
Hypoprotidémie, thrombocytose, hypocalcémie, hypomagnesémie, déficit en zinc, déficit
en vit D, Augmentation des transaminases
Stéatorrhée
Test d'absorption : test D xylose, test de schilling ne sont plus de pratique courante
2. FORMES ASYMPTOMATIQUES :
a. Asymptomatique cliniquement : avec troubles biologiques
b. Asymptomatique cliniquement et biologiquement : découverte par biopsie lors d'un
dépistage sérologique dans un groupe à risque
c. Latente : asymptomatique cliniquement, biologiquement et histologiquement.
3. FORMES EVOLUEES : 5%
Diarrhée majeure, malnutrition proteinocalorique
Amaigrissement, Asthénie
Syndromes carentiels : hémorragie, anémie, ascite et OMI, ostéoporose, Stéatorrhée etc...
Augmentation des transaminases
4. Formes avec manifestations extradigestives :
a. Ostéoporose : due à la diminution de la densité minérale osseuse, avec augmentation du risque
de fracture
b. Troubles de fécondité :
Retard pubertaire, Ménopause précoce, Aménorrhée secondaire
Fausses couches spontanées, Hypotrophie fœtale, Diminution de la fertilité
c. Accidents vasculaires : multipliés par deux (thrombeuses veineuses)
d. Autres signes :
Aphtose buccale récidivante, glossite, alopécie
Hippocratisme digital
Manifestations neurologiques neuropathie
Périphérique, ataxie, épilepsie, anxiété, troubles de comportement, démence
DIAGNOSTIC POSITIF
1. Interrogatoire et examen clinique minutieux
2. Critères diagnostiques :
a. FOGD plus biopsie duodénale : indispensable au diagnostic, peut-être :
Normale, Aspect en mosaïque, Effacement des plis
Anapath : classification de MARSH
b. Sérologie : permet le dg, le dépistage des formes latentes et le suivi du Traitement. Ce sont :
AC anti gliadines IgA et IgG
AC anti transglutaminases IgA et IgG
AC anti endimyosiums IgA et IgG
Ce sont les deux derniers qui sont les plus spécifiques et les plus utilisés
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DIAGNOSTIC DIFFERNTIEI :
- Basé surtout sur la classification histologique de MARSH
- Plusieurs pathologies peuvent donner des lésions histologiques semblables à la maladie cœliaque
COMPLICATIONS :
1. SPRUE Réfractaire : elle se définit par :
Absence d'amélioration clinique et biologique
Persistance de l'atrophie villositaire
Absence d’affection maligne macroscopique
Tout ceci après un an de RSG bien suivi
Dg : FOGD plus biopsie, iléo coloscopie plus biopsie, TDM abdominale, entéroscopie,
vidéocapsule
2. Lymphome : lymphome T, lymphome non hodgkinien B
Dg : Transit de grêle, entéroscopie plus biopsie, TDM,
Tt : poly chimiothérapie
3. Cancers digestifs :
Carcinome de l'œsophage, Adénocarcinome du grêle, Cancer du colon
CHC, Adénocarcinome du pancréas'
Traitement
1. Régime sans gluten : RSG
C'est un régime à vie, il faut supprimer les aliments contenant céréales toxiques comme le blé, le
seigle, l'orge.
Le maïs, le riz sont autorisés
2. Supplémentation : en vit D et calcium etc...
3. Evaluation de l'efficacité du RSG : il faut :
Une amélioration clinique et biologique franche dans les 3mois de RSG
Une négativation d'anticorps spécifiques et une amélioration histologique avec repousse villositaire
sur biopsie au bout de 12 à24 mois
II. MALADIE DE CROHN DU GRELE :
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CHAPITRE 5 : COLOPATHIE
FONCTIONNELLE
I. INTRODUCTION :
Trouble fonctionnel intestinal (TFI) : syndrome de l’intestin irritable (SII)
Se définit par :
Douleur abdominale chronique
Troubles du transit qui se majorent lors des poussées douloureuses fréquente, altère la qualité
de vie
II. EPIDEMIOLOGIE :
Prévalence : 15% de la population générale
Prépondérance féminine : 3/1
Age moyen : 30à 40 ans
Au niveau du colon :
Perturbations motrices surtout post prandiales
Stress peut déclencher ces troubles.
B. TROUBLES DE LA SENSIBILITE
Hypersensibilité viscérale (diarrheique)
C. INFLAMMATION :
La flore intestinale joue un role dans la motricité et la sensibilité digestives
Elle a une activité catabolique et favorise la production des gaz
D. TROUBLES PSYCHIQUES :
Névrose d’angoisse ou phobique
Etat dépressif
Evénement de vie douloureuse
Evénements stressants
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III. CLINIQUE
Douleur : principal motif de consultation
Chronique à type de spasme
FID et/ ou surtout gauche ou hypogastre, parfois épigastrique ou des 2 hypochondres ou
dessiner le cadre colique
Matinale ou post prandiale
Intermittente, soulagée par l’émission des gaz et/ou des selles
Augmentée par le stress ou l’anxiété
Parfois douleur diffuse à type de brulure
Ballonnement abdominal :
- Simple gène
- Tension permanente, difficilement supportable
- Amélioré transitoirement par l’émission des gaz et/ ou selles
Troubles du transit :
Constipation
Diarrhée : diurne souvent matinale , post prandiale
Alternance diarrhée-constipation
Autres signes digestifs : pyrosis, pesanteur épigastrique, satiété précoce
Signes extra digestifs: céphalées, myalgies , asthénie, bouffées de chaleur, pollakiurie….
B. EXAMENTS COMPLEMENTAIRES
Diagnostic d’élimination
Examens biologiques : NFS, CRP, KOP, TSH, AC anti transglutaminase, anti endomysium
(diarrhée)
Coloscopie :
- si ATCD F de cancer ou adénome
- Age sup à 50 ans
- Symptomes récents ou modifiés Signes d’alarme
Autres explorations :
FOGD : dyspepsie, diarrhée
Echographie abdominale : affection biliaires, pancréatiques, rénales.
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V. TRAITEMENT
A. BUT :
Améliorer le confort somatique
Psychologique
C. REGIME :
pas de régime,
parfois enrichissement en fibres
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Chapitre 6 : CIRRHOSE DU FOIE
I. GENERALITES : Architecture normale du foie comprend : Travées régulières d’hépatocytes, Des
espaces portes, Une veine centrolobulaire
Définition : la cirrhose se définit comme une désorganisation diffuse de l’architecture hépatique avec :
Une fibrose mutilante du foie
Des nodulations de régénérations :
Inf à 3mm (cirrhose micronodulaires),
Si nodule sup à 3mm (cirrhose macronodulaires)
Un bouleversement architectural
La cirrhose constitue l’évolution terminale des hépatopathies chroniques.
Les lésions sont irréversibles. C’est une pathologie fréquente d’étiologies multiples
II. Physiopathologie
1. Formation de la fibrose : La fibrose hépatique est due au dépôt des constituants matériels au
niveau des espaces intercellulaires, elle est le résultat :
a. Fibrogégnèse : cellules étoilées activées → acquisition d’un aspect myofibroblastique
2. Conséquence de la cirrhose
a. Insuffisance hépatocellulaire :
Diminution de la masse fonctionnelle hépatique
Modification de la vascularisation intrahépatique = diminution des échanges entre le système
vasculaire et espaces intercellulaires
IHC associe :
Diminution de la fonction de synthèse
Diminution de la fonction d’épuration
Diminution des fonctions biliaires
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b. Hypertension portale : HTP
Augmentation de la pression dans la veine porte > 15 mmhg ou un gradient entre territoire
porte et cave > 5mmhg
Modification de la vascularisation du fait des changements architecturaux
Contractions des cellules étoilées = modification de l‘élasticité des sinusoïdes = participation au
développement de HTP
Ces deux phénomènes => diminution du début sanguins dans le parenchyme hépatique
B. BIOLOGIE :
1. Examens explorant HTP et IHC :
NFS : anémie, hypersplénisme
Transaminases : normales ou légèrement augmentées
Biluribine : normale ou augmentée surtout bilirubine conjuguée
Gammaglutamyl transpeptidase : augmentée si cholestase
Phosphatases alcalines : augmentée si cholestase
Taux de prothrombine : souvent diminué
Facteurs de coagulation : souvent diminués surtout facteur 5
Electrophorèse des protides : bloc b-gamma caractéristique
Cholestérol : souvent diminué
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4. Maladie de Wilson
Maladie autosomique récessive due à une accumulation du cuivre dans les tissus
Gène responsable au chromosome 13
Cliniquement :
Atteinte hépatique, atteinte hématologique
Atteinte oculaire (anneau KAYSER FLESCHER)
Atteinte neurologique : SNC.
Diagnostic : cuprémie, cuprirue, ceruloplasmine, PHB
TT : D PENICILAMINE 1 à 2g/l
5. Cirrhose auto immune
Type 1 : 85% chez l’adulte, auto anticorps anti muscle lisse, antinucléaire
Type 2 : 10%, auto anticorps anti microsome de foie et de rein LKM1
Clinique : hépatomégalie, association à d’autres maladies auto immunes
Diagnostic : auto anticorps, transaminases, PHB
TT : corticoïdes, immunosuppresseurs
7. CIRRHOSE CRYPTOGENETIQUE
3% des cas
Probablement en rapport avec stéatose hépatique non alcoolique.
Les étiologies les plus fréquentes : Diabète, obésité, Dyslipidémies
VIII. Complications
1. Ascite :
La plus fréquente
Tournant évolutif : 50% décèdent 2-3 ans
Diagnostic :
Matité déclive
Origine d’ascite cirrhotique : signe d’HTP, signe d’IHC, ponction d’ascite, écho
abdominale
Cause déclenchante : décompensation de la cirrhose, HD, CHC, infection urinaire, pulmonaire,
hépatite surajoutée, septicémie.
Complications : infections, complication mécanique.
Traitement : Diurétique, ATB, ponction évacuatrice
2. Hémorragie digestive
Fréquence : 14% des causes de HDD en France
Facteurs de risque : tailles des varices, présence de signes rouges, CHILD PUGH
Évolution parfois mortelle
Traitement :
HDH active : ligature, sclérose, coll.
Prévention récidive : ligature, bloquants (avlocardyl LP 160 1cp/j a vie)
Prévention primaire : bêta bloquant, ligature
25
3. Encéphalopathie hépatique : IHC
Clinique : 4 stades
Stade 1 : asterixis
Stade 2 : désorientations temporo spatial
Stade 3 : coma léger
Stade 4 : coma profond
Signes d’accompagnements : foetor hepaticus, Hypertonie extra pyramidale
Facteurs déclenchants : infection, hémorragie digestive, CHC, troubles hydro-électrolytiques
(hyponatrémie)
Traitement : non spécifique
4. HEPATOCARCINOME CHC
Risque : 3 à 5% par an
Se développe à partir des hépatocytes
Clinique : Signes de cirrhose, HMG douloureuse, Anorexie, Amaigrissement
Diagnostic : écho, alpha fœtoprotéine, scanner, PBH écho guidée
Traitement : chirurgie, alcoolisation, radiofréquence
5. SYNDROME HÉPATORÉNAL :
Critères majeurs : 4
Créatinine sup à 130 mmoles/l
Absence de cause d’IR
Protéinurie de 24h inf à 0,5
Pas d’amélioration après expansion sanguine
Critères mineurs : 3
Natrémie inf à 130,
Diurèse inf à 1 Litre,
Natriurèse inf à 10 mmoles/l
6. COMPLICATIONS PULMONAIRES :
Hydrothorax
Hypertension porto-pulmonaire
Syndrome hépato pulmonaire
IX. TRAITEMENT
Vaccination des HVB
Traitements étiologiques
Place de la transplantation hépatique : c’est le seul TTT durable et radical, les indications sont :
Insuffisance hépatique avec TP inf à 50%
Ictère
Ascite réfractaire
Encéphalopathie hépatique à répétition ou chronique
26
CHAP 7 : CAT DEVANT UN ICTÈRE
I. DEFINITION – INTRODUCTION :
Coloration jaunâtre des muqueuses et des téguments à la lumière du jour
BIL normale : 5-17 micromole/L (bil non conj)
Ictère si : BIL dépasse 50 micro mol/L
Mécanismes :
Hyper production : (hématologiques : hémolyse ou dysérythropoèse)
Trouble de l’élimination : défaut héréditaire de conjugaison (GILBERT), déficit héréd de transport de la
bil par les hépatocytes (DJ,RATOR), reflux de la bile conj dans le milieu intérieur (obstruction bil ou
dysfonctionnement hépatocytaire)
2. Biologique :
NFS, transaminases, facteurs de coagulation, bilirubine, gamma GT, phosphatases alcalines, EPP,
lipasémie
27
III. STRATEGIE DIAGNOSTIQUE
ICTERE
NFS
Ictère héréditaire
Hémolyse
Sd de GILBERT
BSP+- biop
Cholestase
Mdie de Dubin-Jonhnson
Sd de Rotor
Cholestase recurrente Echo
benigne
clin et biologique
b. Cholestase intrahépatique :
Cholestase hépatocellulaire :
Hépatites
Cirrhose
Maladie de de WILSON
Infection bacterien sevères, foie cardiaque etc…
Cholestase par obstruction des VBIH :
Cholangiocarcinome, CHC, Hémopathie maligne, amylose, granulome
Cholestase par obstruction des petits canaux biliaires :
Cirrhose biliaire primitive(CBP)
29
Chapitre 8 : maladies inflammatoires
chroniques de l’intestin
I. GENERALITES :
Ce sont des maladies inflammatoires chroniques évoluant par poussées entrecoupées par de périodes
de rémission.
Ces MICI comprennent surtout la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH).
L’étiologie des MICI est inconnue, leur physiopathologie fait intervenir plusieurs facteurs.
II. PHYSIOPATHOLOGIE :
Plusieurs facteurs sont incriminés dont les plus importants :
1. Facteurs immunologiques : il existe une dysrégulation du système immunitaire muqueux mise en
évidence par l'étude des cytokines. Schématiquement il existe 3types de cytokines :
Cytokines inflammatoires : Interleukines IL1 ,6,8 et tumor necrosis factor alfa (TNFa)
Cytokines anti inflammatoires : ILRa, IL10
Cytokines immuno-régulatrices de type1 II2, interféron gamma. De type2 : IL4, 5, 3
L’équilibre entre cytokines inflammatoires et anti inflammatoires génère l’intensité et la durée de la
réaction inflammatoire. Les lésions sont dues à une augmentation de la synthèse des cytokines
inflammatoires. Dans la maladie de Crohn l’inflammation est réglée par les cytokines de type 1, alors
que dans la RCH elle régulée par les cytokines de type 2.
En conclusion ; Les lésions intestinales des MICI sont dues à une augmentation des cytokines
inflammatoires et un déficit en cytokines anti-inflammatoires.
2. Facteurs génétiques :
a. Maladie de Crohn : 8 à 40% de forme familiale. Le risque relatif d’être atteint de maladie de
Crohn pour un parent de premier degré est de 10. Le risque pour une RCH est de 8. Le risque de
développer une RCH chez un parent atteint de maladie de Crohn est encore élevé
b. Facteurs ethniques : Les MICI sont plus fréquents chez les caucasiens, rares chez les noirs
c. Données génétiques : IL existe un gène de susceptibilité de la maladie de Crohn, découvert
récemment, situé en position 16q12 du chromosome 16 : c’est le nucléotide oligomérisation
Domain (NOD2)
3. Facteurs environnementaux : Tabac, très nocif pour la maladie de Crohn
4. Facteurs infectieux : La participation des agents infectieux à la physiopathologie des MICI peut se
faire de trois manières :
Implication d’un agent infectieux persistant (Mycobacterium paratuberculosis, le virus de
la rougeole, saccharomyces cervisiae, etc.…)
Rôle d’un agent infectieux non spécifique initiant l’inflammation intestinale
Participation de la flore endogène saprophyte du TD
30
III. MALADIE DE CROHN
A. Définition : C’est une maladie inflammatoire chronique qui peut toucher n’importe quel segment du
tube digestif de la bouche à l’anus. L’atteinte est transmurale, elle est discontinue laissant un intervalle
de muqueuse saine, La localisation iléale terminale et ou colique droite est la plus fréquente.
B. Épidémiologie :
La maladie de Crohn est relativement fréquente, en France : 1/1000, le gradient géographique nord
sud est décroissant (plus fréquente dans les pays scandinaves et l'Amérique du nord).
IL existe une légère prédominance féminine.
Le pic de fréquence : 20 – 30 ans.
C. Manifestations cliniques
1. Manifestations digestives et générales
a. Douleur abdominale : fréquente, surtout au cours des poussées, on distingue :
Douleur obstructive liée à une sténose de l’intestin, souvent à droite, pouvant réaliser un
syndrome pseudo appendiculaire, ou un syndrome de Koenig. Parfois la douleur est au
niveau de l’hypogastre ou de la fosse iliaque gauche associée à des épreintes.
Douleur inflammatoire : plus ou moins continue, parfois lancinante, non liée au transit, elle
doit faire rechercher un phlegmon ou un abcès.
b. Diarrhée : glairo-sanglante, intense, souvent plus de 4 fois/j. IL peut s’agir d’exsudats,
mucopurulente, associés ou non à un syndrome rectal témoignant d’une atteinte distale
c. Rectorragie : rarement massive
d. Atteinte ano – périnéale : présente un tiers. Il peut s’agir de fissure de fistule ou d'abcès
périanaux
e. Manifestations générales : asthénie, fièvre, amaigrissement
f. Complications intestinales :
Sténose surtout de la dernière anse iléale
Occlusion
Fistules entéro cutanées, entéro entériques, entéro vésicales avec infection urinaire à
répétition, fécalurie, pneumaturie on peut également avoir des fistules entéro coliques
ou entérovaginales
Abcès intra abdominaux
Perforation entrainant une péritonite
Méga colon toxique surtout pour RCH
Cancer colique après évolution de 20 ans
31
e. Autres manifestations : rares
Pulmonaires : bronchite chronique, dilatation des bronches, pneumonie
Pancréatiques : pancréatite chronique associée à un CSP
Neurologiques : thrombose
Systémiques : amylose
Index de sévérité :
Permet de quantifier l'activité de la maladie, dont le plus utilisé est le CDAI Ou index de Best :
Nombre des selles J1 j2 j3 j4 j5 j6 j7 somme
D. Biologie :
NFS : hyperleucocytose à PNN, Anémie macro ou microcytaire
VS ; CRP sont augmentés (syndrome inflammatoire)
Microalbuminurie
Hypo albuminémie, hypo cholestérolémie, déficit en vit B12 et folates
Présence d’anticorps anti saccharomyces cerevisiae ASCA : 50 à 60%
32
E. Examens morphologiques :
1. Endoscopie basse plus biopsie :
Permet le diagnostic positif et différentiel, ainsi que l’aspect et la topographie des lésions. Le
score endoscopique de sévérité de la lésion : On peut avoir :
- Des ulcérations cicatrisées et profondes,
- Des pseudopolypes,
- Un érythème muqueux,
- Une sténose musculeuse ou ulcérée,
- Un œdème muqueux franc
2. Endoscopie haute : si les signes suggèrent une atteinte haute
3. Radiologie :
a. ASP :
b. Transit du grêle (TG) : peut montrer : fistules, sténose, masse inflammatoire
c. TDM abdominale : surtout quand il y’a des complications
d. IRM ano-périnéale : pour évaluer les fistules et les abcès ano-périnéaux
F. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1. Première poussée :
a. Colites aigues microbiennes : amibiase, salmonellose, schiguellose, campylobacter, yersinia,
cytomégalovirus. Le diagnostic se fait par KOP et Coproculture
b. Colites ischémiques : interrogatoire et terrain qui orientent vers ce diagnostic
c. Colites radiques
d. Colites médicamenteuses
2. En dehors de la première poussée :
a. Tuberculose iléocæcale : le diagnostic est difficile. Il faut rechercher d’autres localisations
tuberculeuses(pulmonaire), biopsie montre un granulome épithélioïde giganto cellulaire avec
nécrose caséeuse
b. RCH : diagnostic difficile, parfois il se fait au cours de l’évolution, l’atteinte est continue,
muqueuse, l’atteinte rectale est constante, et elle est ascendante
G. TRAITEMENT
1. Traitement médical
a. Dérivés salicylés
Sulfasalazine (salazopyrine) : beaucoup d'effets secondaires
5ASA : 5 aminosalicylés (mésalazine) : dose 4g/j au cours des poussées légères à modérée
(4g/Pendant 2 à 4mois)
Tt d’entretien : 3 à 4 g/j
b. Corticoïdes classiques oraux :
Poussée modérée réfractaire aux 5ASA et poussée sévère (CDAI sup à 300), dose :
1mg/kg/J 3 à 7 semaines, la décroissance de la posologie par palier 1Omg/semaine,
1semaine après l’obtention de la rémission jusqu’à demi dose, puis 5mg/sem.
c. Corticoïdes par voie rectale : Bethamethasone (betnésol) : surtout en cas d’atteinte distale
(colofoam, proctort)
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d. Corticoïdes oraux à action topique :
Budénsonide (entocort) : réservé aux lésions iléo coliques droites actives.
Il a l’avantage d’avoir une meilleure tolérance.
Dose : d’attaque : 9 mg/j, inefficace dans le tt d’entretien
e. Immunosuppresseurs
Azathiopprine (Immurel) : 2mg/kg/j
6 mercaptopurine (purinéthol) : 1 à 1,5mg/j
Méthotrexate : si intolérance à l’imurel : 25mg/semaine en IM ou SS cutané.
- Indiqué quand : corticodependance, corticoresistance et tt d’entretien.
- Effets indésirables : immunoallergique, hépatite etc...
f. Immunoregulateurs :
Infliximab (Remicade) : Anticorps monoclonal chimérique
Anti TNF alpha : maladie de Crohn active résistante
2. Traitement chirurgical : voir cours chirurgie
A. EPIDEMIOLOGIE
Fréquence : 6/100000 ; Pic : 20 à 50 ANS
Sexe ratio : 1 homme pour 3 femmes
B. CLINIQUE :
1. Manifestations digestives et générales
a. Rectorragie : constitue le symptôme essentiel, parfois associée à un syndrome rectal
b. Anomalies des selles :
Diarrhée glairo sanglante purulente, fétide surtout dans les formes étendues
Parfois constipation surtout dans les formes distales
c. Douleurs abdominales : Souvent modérées, siégeant dans la FIG et I’hypogastre, parfois diffuses
d. Signes généraux : Asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre modérée
e. Complications intestinales :
Colectasie : mégacôlon toxique : au cours des poussées sévères.
- Il se définit par une dilatation gazeuse du colon transverse (diamètre sup à 6cm), dont
les haustrations ont disparu à l’ASP.
- L’examen trouve un météorisme abdominal, les bruits sont peu nombreux.
- La colectasie constitue un état préperforatif
Perforation en péritoine libre : rare entraînant une péritonite
Cancer colorectal : dépend de l’ancienneté, l’étendue et le jeune âge au moment du
diagnostic, le risque est de 21 à 33% à 35 ans dans les colites étendues, Dépistage par
coloscopie plus biopsie : tous les 2 ans pour pan colite après 10 ans
C. EXAMENS BIOLOGIQUES :
NFS : anémie inflammatoire ou hyposidérémie
Syndrome inflammatoire
Hypoalbuminémie
PANCA : anticorps anti cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (PNN) : 60 à 90%
D. EXAMENS MORPHOLOGIQUES
1. Endoscopie basse : coloscopie plus biopsie : permet de faire le diagnostic, de voir extension de
la maladie, la sévérité de la poussée et de faire les biopsies. Les aspects endoscopiques évocateurs :
Muqueuse œdématiée ou granitée saignant ou non au contact, parfois muqueuse recouverte
de pus, ulcérée par endroit, saignant spontanément en nappe. Les lésions sont diffuses sans
intervalle de muqueuse saine
Pseudo polypes surtout dans les formes anciennes
Ampoule rectale de volume réduit dans les formes graves
Ulcérations creusantes et étendues
2. Radiologies :
ASP : mégacôlon toxique : dilatation
Lavement baryté : peut montrer les lésions vues à l’endoscopie
E. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Le même que pour la maladie de Crohn, sauf pour la TBC Iléo-caecale, remplacée par la TBC
colique
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F. TRAITEMENT
1. Traitement médical :
a. Traitement de la poussée :
RCH étendue :
1- Formes légère ou modérée :
5 ASA 2 à 4 g/j pendant 4 à 8 semaines.
Corticoïdes classiques : 1mg/kg/j, dégression comme pour la maladie de Crohn
2- Forme sévère :
Alimentation parentérale, plus corticoïdes par voie parentérale : 1mg/kg/j, si
échec en 3 à 5j : ciclosporine IV à la seringue électrique, ou chirurgie, parfois
immun régulateurs (AC anti TNF alfa, remicade)
3- Forme cortico dépendante : immurel 1mg/kg/j ou bien chirurgie
RCH distale :
Forme légère ou modérée :
- 5 ASA en suppo ou lavement (pentasa, rowasa,) 1 g/j
- Corticoïde topique par voie rectale : betamethazone (betnésol). Parfois association
des 2.
- On peut également utiliser 5 ASA : 1g pendant 4 à 8 semaines + ou - 5 ASA par voie
orale, si échec = on peut associer corticoïdes rectaux, si échec = corticoïdes oraux
ou chirurgie
b. Prévention des récidives : 5 ASA : 2 g/j
2. Traitement chirurgical :
C’est le seul traitement qui peut guérir définitivement la maladie. Il est indiqué si :
Colite aigue grave, résistante au tt médical
Cancer ou dysplasie
Formes compliquées
La technique est une coloprotectomie totale plus mucosectomie et anastomose iléo-anale sur
réservoir en j.
36
Chapitre 9 : Ulcère gastro duodénal
I. GÉNÉRALITÉS :
C’est une perte de substance atteignant la musculature reposant sur un socle scléreux. Cette
définition élimine :
- L’érosion qui ne dépasse pas la muqueuse
- Ulcération qua ne dépasse pas la sous muqueuse
- Ulcère aigu qui n'a pas de socle Scléreux
C’est une pathologie fréquente dont l‘histoire a été bouleversée par la découverte de l’Helicobacter
pylori (HP).
Son diagnostic est surtout endoscopique.
Son évolution est caractérisée par des poussées entrecoupées par des remissions.
Le traitement est surtout médical.
II. ÉPIDÉMIOLOGIE :
- UGO a régressé dans les pays développés au cours des trois dernières décennies du fait du recul de
l'infection d'HP.
- La prédominance ancienne de l'ulcère duodénal (UD) sur l’ulcère gastrique (UG) et du sexe
masculin sur le sexe féminin est diminué et le sexe ratio est proche de 1
- L’âge : UD duodénal est plus fréquent que l’UG chez les sujets jeunes ; le pic de fréquence 25 à 35
ans pour l’UD alors qu’il est de 40ans pour l’UG.
III. PHYSIOPATHOLOGIE :
- L’ulcère est dû à un déséquilibre en point entre les facteurs d'agression (la sécrétion acide), et
les facteurs de défense (mucus, prostaglandines, cellules épithéliales).
- UD est du surtout à augmentation des facteurs d'agression.
- UG est dû une altération de la muqueuse gastrique.
- IL existe des facteurs qui peuvent rompre cet équilibre entre les facteurs d'agression et les
facteurs de défense.
1. Helicobacter pylori : (HP)
- Constitue un cofacteur de l’ulcérogenèse. C’est un bacille gram négatif acido-résistant
grâce à son activité uréasique, qui colonise la surface de la muqueuse.
- IL est présent dans 95% des UD et 85% des UG surtout dans les pays sous-développés.
- Il a une transmission oro-oral ou oro – fécale souvent contracté l'enfance.
- Pour l'UD : HP agit en entrainant une zone de métaplasie antrale au niveau du duodénum
ce qui entraîne une hypersécrétion acide.
- Pour I'UG : HP agit en entrainant une gastrite chronique puis un UG.
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IV. DIAGNOSTIC POSITIF
A. TYPE DE DESCRIPTION : UGD CHEZ L’ADULTE
1. Circonstance de découverte
a. Syndrome ulcéreux : douleur épigastrique, sans irradiation à type de crampe ou de faim
douloureuse calmée par les repas et la prise d’anti acide, rythmée par les repas avec un
intervalle libre de 1 à 3 heures, évoluant par poussés de quelques semaines séparées par des
périodes asymptotiques de quelques mois ou quelques années
b. Syndrome ulcéreux atypique plus fréquent : Douleur sous costale droite ou gauche ou
postérieure, non rythmée par l’alimentation.
c. Découverte par endoscopie faite pour autre chose
d. Complication inaugurale : hémorragie, perforation, sténose
2. EXAMEN CLINIQUE
a. Interrogatoire : permet de préciser :
‒ Existence des poussées douloureuses antérieures, prise d’AINS+++
‒ ATCD d’ulcère, Intoxication tabagique
b. Examen physique : normal sauf complications, parfois une sensibilité épigastrique dans
les formes hyper algiques
3. EXAMEN COMPLÉMENTAIRE
a. Endoscopie digestive haute :
Elle permet d’avoir l’ulcère comme une perte de substance creusant, de forme
généralement ronde ou ovalaire à fond pseudomembraneux (blanchâtre), parfois
nécrotique (noirâtre) à bords réguliers légèrement surélevés et Érythémateux.
UG siège souvent au niveau de l’antre et la petite courbure, la biopsie es obligatoire (6 à 12
biopsies)
UD siège en plein bulbe au niveau de la face ou post, ou al pointé du bulbe, rarement post
bulbaire, Biopsie est inutile.
Quelques soit la localisation de l’ulcère, il faut faire de biopsies de l’antre et du fundus pour
rechercher le HP (Helicobacter pylori).
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B. Les formes cliniques :
1. Les formes symptomatiques :
a. Dlr atypique par son siège, type de brûlure, sans rythmicité
b. Les formes hyperalgiques : dlr intense et brutale, à l’examen : défense épigastrique,
absence de pneumopéritoine à l’ASP.
2. Formes topographiques :
a. Ulcère du cardia ou de la poche herniée se complique souvent d’hémorragie.
b. Ulcère pylorique ou pré pylorique a les mêmes caractéristiques que l’UD
c. UD post biliaires : fréquence de sténose.
3. Formes étiologiques :
a. Sd de ZOLLINGER ELLISSON :
C’est une tumeur ou une hyperplasie des cellules A1 des îlots de Langerhans due à
un gastrinome.
Cliniquement : hypersécrétion acide, diarrhée ulcérée multiples.
Dg : dosage de la gastrine par tubage gastrique et recherche de la tumeur
pancréatique par échographie, TDM, échoendoscopie
b. Hyperparathyroïdie primaire : due souvent à un adénome avec hyper calcémie, et
hypophosphoremie, ce qui entraîne une stimulation de sécrétion acide.
Dg : augmentation de la parathormone (PTH) et échographie.
4. Formes compliquées :
a. Hémorragie fréquente : 34%, 30-40% des UGD révélés par hémorragie
Facteurs favorisants : Prise de médicaments, présence d'HP, âge sup à 65ans
Pronostic dépend du siège et de la taille et classification de FORREST :
Stade I : Hémorragie en cours :
- Ia : saignement artériel en jet
- Ib : suintement
Stade II : signes d'hémorragie récente :
- IIa : vaisseau visible
- IIb : caillot adhérent
- IIc : base noire
Stade III : aucun saignement
b. Perforation : voir complication UGD
c. Sténose : voir complication UGD
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
A. Avant l'endoscopie : Douleur : B. Après endoscopie
1. Adénocarcinome ou lymphome gastrique 1. Adénocarcinome gastrique ulcériforme
2. Douleur pancréatique ou biliaire 2. Ulcère gastrique lymphomateux
3. Insuffisance coronarienne ; péricardite 3. Maladie de Crohn gastrique ou duodénale
4. Ischémie mésentérique
5. Douleur vertébrale
6. Dyspepsie non ulcéreuse
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TRAITEMENT
A. BUT : Suppression rapide des signes, Cicatrisation et prévention des récidives et des complications
B. MOYENS
1. Mesures hygiéno diététiques : tabac
2. Médicaments :
a.Protecteurs de la muqueuse : sucralfat : (ulcar) 4g/J
b.Prostaglandines : misoprosol 800mg
c.Anti sécrétoires H2 : ranitidine 300mg/j, famotidine 40mg/j, cimétidine 800mg/j
d.Anti sécrétoires type IPP : omeprazole 20mg/j, lanzoprazole 30mg/j, pantoprazole
40mg/j, rabeprazole 40mg/j, esomeprazole 40mg/j
e. Antibiotique : amoxicilline 2g/j, clarythromycine 1g/j, métronidazole 1,5g/j
3. Traitement endoscopique : surtout pour les complications
4. Chirurgie : pour les complications
C. INDICATIONS :
1. Ulcère en poussée :
a. UD avec HP positif :
Éradication de le HP : amoxicilline 2g/j plus clarythromycine 1g/j pendant 7j plus IPP á double
dose pendant 7j
Le TTT supplémentaire par IPP á pleine dose pdt 3 á 7 semaines se fait seulement si :
Prise d'AINS ou anti aggregants plaquettaires
Persistance de douleur après TTT initial
UD compliqué :
‒ Test respiratoire si UD non compliqué,
‒ Biopsie gastrique si UD compliqué
b. UG avec HP positif :
Même éradication plus IPP á double dose pendant 7j plus TTT systématique par IPP pendant
3 á 7 semaines,
Biopsie gastrique avant et après TTT
c. Pour UG et UD : si échec de ttt faire une deuxième tentative avec amoxicilline et Flagyl
d. UD avec HP négatif et AINS : IPP à dose pleine pendant 4 semaines plus ttt préventif pendant le
ttt AINS pour prévenir les complications
e. UG avec HP négatif : IPP pendant 6 semaines plus contrôle endoscopique avec biopsie si AINS IPP
pendant 8 semaines plus biopsie
f. UGD avec HP négatif et pas d'AINS :
UD : IPP pendant 4 semaines
UG : IPP pendant 4 semaines plus contrôle endoscopique avec biopsie
2. TT DE L'ulcère compliqué :
a. Hémorragie : selon classification FORREST
FORREST I – IIa : électrocoagulation, sonde thermique, lazer yag, sonde microonde
(méthodes thermiques), injection d'adrénaline,
TT chirurgical si hémorragie massive
b. Perforation : voir cours chirurgie
c. Sténose : voir cours chirurgie
3. UGD réfractaire : augmenter la dose 90 mg/j Ianzor ou 60 mg/j mopral si échec : tt chirurgical
40
Chap 10 : Pancréatite chronique
l. GÉNÉRALITÉS :
La pancréatite chronique se définit comme une inflammation chronique associée à une fibrose du
pancréas et des anomalies canalaires. Ces anomalies morphologiques sont irréversibles.
Le diagnostic est clinique et surtout morphologique et biologique.
Les étiologies sont multiples dominés par l’alcoolisme Elle touche 4 hommes pour femme
Le pic d’incidence : 36 à 40 ans
II. PHYSIOPATHOLOGIE :
Maladie inflammatoire caractérisée par :
‒ Dégénérescence lente et inéluctable du parenchyme pancréatique
‒ Agression des cellules acineuses ce qui entraine leur disparition et leur remplacement par de la
fibrose
Deux théories essentielles :
1. Théorie de l’anomalie intracellulaire : Anomalies intracellulaires structurales ou métaboliques ?
mort cellulaire apparition des calculs
2. Théorie sécrétoire :
‒ Augmentation de la sécrétion pancréatique des protéines
‒ => Augmentation des protéines dans le suc pancréatique
‒ => précipités qui entraînent des agglomérats qui vont boucher les petits canaux et dilatation
‒ => dédifférenciation pseudo canalaire des acini qui entraîne une fibrose d’emblée ou
formation de kystes qui donnent secondairement une fibrose et par la suite une pancréatite
chronique.
2. BIOLOGIE :
a. Enzymes pancréatiques : Amylasémie augmentée, Amylasurie augmentée, Lipasémie
augmentée. Ces enzymes sont surtout augmentées au cours des PA et des pseudo kystes
b. Glycémie : augmentée
c. Cholestase biologique
d. Calcémie, ionogramme sanguin, NFS, VS, CRP
e. Test fonctionnels avec tubage duodénal et stimulation par la sécrétine
f. Stéatorrhée, dosage de l’élastine fécale
3. EXAMENS MORPHOLOGIQUES :
a. Radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) : montre des calcifications pancréatiques qui
sont présents dans 85% après 15 ans
b. Echographie abdominale : peut montrer : Augmentation ou diminution du volume du pancréas,
avec structure hétérogène, irrégulière, Dilatation de wirsung, calcifications, pseudo kystes et
enfin une compression de la VBP
c. Scanner abdominal : plus sensible que l’échographie
d. Echoendoscopie biliopancréatique :
Signes parenchymateux :
Hétérogénicité localisée ou diffuse
Alternance des plages hyper et hypo échogènes
Spots hyperéchogènes avec ou sans cône d’ombre
Cavité hypoechogène inf à mm correspondant à des pseudo kystes
Signes canalaires :
Dilatation du canal de wirsung sup à 3 mm, Dilatation des canaux secondaires
Irrégularité du calibre du canal de wirsung avec des foyers hyperéchogènes intra
canalaires
e. Opacification rétrograde per endoscopique pancréatique : CPRE :
Faite surtout quand il y’a un doute diagnostique ou un but thérapeutique, car c’est un
examen invasif
CLASSIFICATION DE CAMBRIDGE (étude des canaux pancréatique)
f. Cholangio pancréatographie par IRM : non invasif, explore les canaux non ou mal opacifiés au
cours de la CPRE ; moins sensibles que CPRE pour les lésions débutantes
4. CRITÈRES DIAGNOSTIQUES :
+ Dg certain : si : calculs pancréatiques Lésions au minimum modérées sur CPRE Stéatorrhée sup à 7
g/24h corrigée ou diminuée par les extraits pancréatiques
42
B. FORMES ETIOLOGIQUES :
1) P. Chronique Par hypercalcémie chronique :
Due à une hyperparathyroïdie secondaire à un adénome parathyroïdien.
Le diagnostic se fait par le bilan phosphocalcique et échographie.
Tt : correction de l’hypercalcémie.
2) P. CH. Obstructive :
Due à un obstacle chronique sur le canal de wirsung.
Le diagnostic se fait par les examens morphologiques.
Toutes les pathologies qui peuvent entrainer cette obstruction : cancer pancréatique,
cicatrice fibreuse (PA) ou traumatisme.
3) P. CH. Tropical: P. CH. Calcifiante d’étiologie inconnue, elle semble secondaire à une carence
protéique, fréquente surtout en inde.
4) P. CH. Héréditaire : 5% des P.CH. Les signes souvent avant l’âge de 30 ans, parfois dans l’enfance.
Le risque d’adénocarcinome est élevé.
5) P.CH. Après radiothérapie : après un long délai entre l’irradiation et les signes cliniques, absence de
calcifications et insuffisance pancréatique marquée.
6) P.CH. Lors de la mucoviscidose : C’est une affection autosomique récessive, la P. CH. Survient à
l’âge adulte surtout moins de 40 ans, avec des atcd de symptômes pneumologiques ou ORL ou
stérilité.
7) P.CH. Associées aux MICI.
8) P.CH. AUTO_IMMUNES : rare, peut être isolée ou associées à d’autres maladies auto-immunes
9) P.CH a éosinophiles : très rare, terrain allergique, à l’échoendo : masse hypoechogène hétérogène
10) P.CH. IDIOPATHIQUES
IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
1. Cancer du pancréas : peut être responsable de pancréatite obstructive peut se compliquer de
cancer. Le diagnostic se fait par les examens morphologiques
2. Tumeurs intra canalaires papillaires mucineuses (TIPMP) : rares
3. Affections douloureuses abdominales : UGD, Angor mésentérique, Lithiase biliaire
TRAITEMENT
1. BUT : Supprimer la cause, Tt symptomatique, Tt de l’insuffisance pancréatique
2. MOYENS :
Mesures hygiéno diététiques, Antalgiques, Morphiniques
Tt interventionnel : dilatation, prothèse, lithotritie, neurolyse cœliaque sous écho
endoscopie
Chirurgie, Tt du diabète, Enzymes pancréatiques : alipase, Créon
3. INDUCATIONS
a. De la douleur : association américaine de gastro-entérologues :
Premier palier : régime sans alcool, pauvre en graisse plus antalgiques
Deuxième palier : enzymes pancréatiques pendant 8 semaines, anti sécrétoires
Troisième palier : tt interventionnel, morphiniques
Quatrième palier : chirurgie
b. Traitement du diabète :
Régime normo calorique, normo glucidique, pauvre en sucre rapide
Sulfamides, Insuline
c. Traitement de l’insuffisance pancréatique exocrine : alipase, créon 25000u en 3 prises
d. Traitement du pseudo kystes : ponction évacuatrice et drainage, endoscopique, tt
chirurgicale
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Chap 10 : Tuberculose digestive
I. GENERALITES
La TBC est une pathologie fréquente en Mauritanie, elle est due au Mycobacterium tuberculoses (Bacille
de KOCH). C’est un bacille alcoolo acido résistant (BAAR).
La TBC est fréquente dans les pays sous-développés. L’avènement du SIDA a augmenté la fréquence de la
TBC en occident. La TBC peut toucher tous les organes, l’atteinte digestive est secondaire ; la localisation
péritonéale est la plus fréquente, puis l’atteinte iléo caecale.
C. ETUDE CLINIQUE
1. Type de description : TBC iléo-caecale chronique chez l’adulte :
Clinique :
Interrogatoire :
‒ Antécédents bacillaires
‒ Couverture vaccinale
‒ Niveau socioéconomique
Signes fonctionnels :
Signes d’imprégnation bacillaire : amaigrissement, anorexie, fièvre modérée, asthénie,
sueurs nocturnes, aménorrhée.
Signes intestinaux :
Douleur dans 60% des cas à type de crampe ou d’endolorissement, ou un simple malaise post
prandiale soulagée par les vomissements, siégeant au niveau de la fosse iliaque droite, parfois
péri ombilicale ou hypogastrique.
Diarrhée de 2 à 6 selles/jour, pâteuse ou liquidienne sans glaire ni sang
Vomissements
Parfois constipation et/ou alternance diarrhée – constipation
Lésions anales : fissures, fistules
Rectorragie : rare
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Signes extra intestinaux : Hémoptysie, Détresse respiratoire, Ascite, Adénopathies
périphériques, Arthrite du genou, sacro iléite
Examen physique :
Palpation : normale, endolorissement, masse de la fosse iliaque droite, masse abdominale
(ADP)
Examen des aires ganglionnaires
Toucher rectal et examen proctologique
2. Formes cliniques :
a. Formes compliquées :
Occlusion avec un syndrome occlusif
Perforation avec péritonite
Fistules cutanées, coliques, iléales, urinaires, génitales.
Sténose, Hémorragie
b. Formes selon le terrain : Forme de l’enfant, Forme de la femme enceinte
c. TBC et SIDA :
Forme classique : survient précocement au cours du SIDA par réveil des BK latents alors
que le taux de CD4 : 200/ ml
Forme tardive : TBC atypique et disséminée avec localisation hépatique et CD4 < à
150/ml
D. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1. Biologie :
a. Signes non spécifiques : Anémie, hyperleucocytose, syndrome inflammatoire (VS,CRP)
augmentées, hypo albuminémie.
b. Signes biologiques spécifiques :
Intradermoréaction à la tuberculine (IDR) positive (supérieure à 8mm)
Recherche des BAAR par examen direct des crachats, culture, culture par PCR.
2. Iléo coloscopie :
Lésions endoscopiques : congestion, ulcérations, micro abcès, pseudo polypes.
Biopsies : il faut 4 à 6 biopsies, souvent négatives car le développement est sous muqueux,
parfois on trouve un granulome avec nécrose caséeuse.
3. Radiologie :
Radiologie de thorax : peut-être normale, parfois peut montrer une caverne, ou une pleurésie.
ASP : s’il y’ a des complications (occlusion) : montre des niveaux hydro aériques.
Lavement baryté et surtout transit de la grêle : on peut avoir une rétraction caecale, une
sténose de la dernière anse iléale, un rétrécissement, des troubles de motricité, des ulcérations
superficielles ou profondes….
Echographie abdominale : peut montrer une masse abdominale, des adénopathies profondes,
une ascite, une atteinte hépatique….
TDM abdominale montre les mêmes lésions qu’à l’échographie.
Laparotomie diagnostique : montre les lésions et permet des macro biopsies.
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E. STRATEGIE DIAGNOSTIQUE :
Interrogatoire et signes cliniques et
biologiques en faveur d’une TBC
F. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1. Maladie de CROHN : absence d’antécédents tuberculeux, présence de gène de susceptibilité
CARD 15, granulome sans nécrose caséeuse.
2. Cancer de cœcum : âge élevé, pas d’antécédents tuberculeux, il existe des facteurs prédisposant,
le diagnostic se fait par la coloscopie + biopsie, La TDM abdominale, colo scanner….
3. Abcès péri appendiculaire : contexte clinique, diagnostic se fait par l’échographie abdominale, la
TDM abdominale.
4. Iléo colites infectieuses : bactériennes (yersinose et le diagnostic se fait par la coproculture),
parasitaire (amoebose et le diagnostic se fait par l’examen parasitologue des selles : KOP).
5. Iléocolites radiques : le diagnostic se fait par l’interrogatoire.
6. Iléocolites ischémiques : terrain athéromateux
G. COMPLICATIONS :
1. Occlusion intestinale : peut-être inaugurale ou au cours de l’évolution
Cliniquement : syndrome occlusif
Biologiquement : troubles hydro électrolytiques
Diagnostic : ASP, TDM abdominale
Traitement : chirurgie en urgence
2. Perforation : inaugurale ou au cours de l’évolution
Cliniquement : péritonite généralisée souvent grave
Traitement : chirurgie en urgence
3. Fistule : iléo-iléale, iléo-colique, iléo-génitale, iléo-urinaire, iléo-cutanée, borgne.
4. Stéatose hépatique : rare, le diagnostic se fait par l’échographie abdominale.
5. Amylose
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III. AUTRES ATTEINTES RARES
1. TBC hépatique : rare, souvent découverte à l’autopsie, rarement elle peut être diagnostiquée lors
d’une masse hépatique, et la ponction biopsie hépatique donne le diagnostic. La TBC est souvent
due à une dissémination par voie hématogène d’une TBC pulmonaire.
2. TBC splénique : très rare, due à une dissémination hématogène ;
3. TBC ganglionnaire : mésentérique, ou péri splénique, souvent découverte à l’échographie
abdominale. 6. TBC colique : rare en dehors du cœcum
4. TBC œsophagienne : très rare 7. TBC jéjunaux iléale : exceptionnelle
5. TBC gastro duodénale : exceptionnelle 8. TBC recto sigmoïdienne : exceptionnelle
9. TBC anale : rare
IV. TRAITEMENT :
1. BUT : guérir la maladie
2. MOYENS :
a. Anti tuberculeux :
Isoniazide (INH, H) : il est bactéricide, agit sur les bactéries extra cellulaires à action rapide,
utilisé dans la phase initiale, à la dose de 5mg/Kg/J ; ses effets secondaires les plus importants
sont une toxicité hépatique, des troubles neuro psychiques, poly névrites.
Rifampicine (R) : bactéricide, agit sur les bactéries intra et extra cellulaires, utilisé dans la phase
initiale, à la dose de 8 à 12 mg/ kg/ les effets secondaires les plus importants sont les hépatites,
l’état de choc, l’insuffisance rénale, purpura, anorexie, nausées, douleurs abdominales.
Pyrozinamide (Z) : il est stérilisant à la dose de 20 à 39 mg/kg/j, les principaux effets
secondaires sont les hépatites des troubles neuro psychiques, une anorexie, des nausées, des
douleurs abdominales et articulaires.
Ethambutol (E) : bactériostatique, dose de 15 à 20mg/kg/J , les principaux effets secondaires
sont des troubles neuro psychiques, des troubles visuels.
Streptomycine (S) : ampoule de 1g, bactéricide, agit sur les germes extra cellulaires, posologie
de 12 à 18 mg/kg/J, les principaux effets secondaires sont la surdité et les vertiges.
Thioacetazine (T) : 3 mg/kg/J, principaux effets secondaires : prurit, rash cutanés.
Ethionamide (ETH) : comprimés de 400 mg
Ofloxacine : 400 à 600 mg/j
Ciprofloxacine : 1000 à 1500 mg/j
Kanamycine : 15 m
b. Corticothérapie : 1 mg /kg/j
c. Chirurgie :
3. INDICATIONS : selon le programme de lutte anti tuberculeuse, la TBC digestive est dans la catégorie
a. Phase intensive initiale : 2mois : RHZE
Rifampicine (R) : 12 mg/kg/j.
Isoniazide (H) : 5mg/ kg /j.
Pyrazinamide (Z) : 20 à 30 mg /kg/j.
Etambutol (E) : 15 mg à 20 mg/j.
Il faut une prise quotidienne de préférence à jeun.
b. Phase de contamination : 6 mois : EH
Etambutol à la même dose
Isoniazide à la même dose.
c. Cortico thérapie au début en cas de TBC iléo caecale avec adhérences inflammatoires : 1 mg.kg/j.
d. Chirurgie : en cas de complication ou en de laparotomie diagnostique.
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Mednval