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Hémorragie digestive haute (HDH) :

- Les hémorragies digestives sont plus fréquentes chez les hommes (sex ratio = 3/2).
- La mortalité globale est de 5 à 10%.
R! Moins d’1/3 des décès sont directement liés au saignement. Les 2/3 restants sont en rapport avec une décompensation d’une
pathologie sous-jacente ou une complication secondaire.
- Les HDH sont plus fréquentes que les HDB (80 % > 20%).
- L’HDH est un saignement ayant pour origine le tractus digestif sup situé au-dessus de l’angle de Treitz (duodéno-jéjunal).
- Démarche rigoureuse en 3 étapes :
o Reconnaitre l’HDH.
o Apprécier la gravité et prendre les mesures thérapeutiques d’urgence.
o Rechercher son étiologie et instituer un trt spécifique.

Dg positif :
o Cas faciles -> HDH extériorisée (hématémèse, méléna et rectorragies AVEC état de choc).
R! Rectorragies SANS état de choc = HDB pas HDH (colo pas endo). Et qtité de sang extériorisé peu importante (souvent exagérée).
o Cas difficiles -> HDH non extériorisée (état de choc avec anémie aiguë -> SNG / saignement occulte avec anémie chronique ->
exploration complète du tube digestif).

- Prise en charge immédiate :


o Pose de 2 voies veineuses périphériques de bon calibre ou une voie centrale en cas d’état de choc initial avec impossibilité d’obtenir
une voie périphérique.
o Évaluation de la perte sanguine et du retentissement hémodynamique (Fc, TA, diurèse) -> si nécessaire remplissage (cristalloïdes,
colloïdes), transfusion et oxygénothérapie.
R! Critères de transfusion :
 Hb < 7 g/dl chez tout le monde
 Hb < 10 g/dl chez le sujet âgé ou en cas de pathologie associée notamment cardiaque.
o Pose d’une sonde nasogastrique -> n’a d’intérêt diagnostique qu’en cas de doute (hémorragie non extériorisée…), non CI par
l’existence de VO, permet la réalisation de lavage gastrique et prévient l’inhalation de sang en cas de vomissements incoercibles,
surtout en cas de troubles de la conscience.
R! Mais, il faut savoir qu’elle expose au risque de faux positifs (à l’origine de traumatismes de la muqueuse).
o Prise en charge des comorbidités.
o Corrections des troubles de la coagulation.
o Endoscopie dès que le patient est stabilisé.

- La MUGD est la cause la plus fréquente d’HDH. (Voir cours UGD)

- L’HTP (Voir cour HTP/Cirrhose)


est la 2ème cause la plus fréquente d’HDH. Elle peut être responsable d’hémorragie digestive par :
o Rupture de VO (+++) et/ou VG.
-*+Les signes qui témoignent d’une origine variqueuse oesophagienne du saignement sont :
- Hémorragie active à partir d’une varice
- Escarre blanc sur une varice
- Caillot adhérent à une varice
- Présence de varices sans autres sources potentielles du saignement
-*+Les moyens thérapeutiques pour le saignement d’origine variqueuse oesophagienne :
- sclérothérapie
- ligature élastique
- La poudre hémostasique
- Stent métallique couvert auto-expansible
- Sonde de Blackmore
o Gastropathies hypertensive (GHTP).
o Varices de siège ectopique (duodénale par exp).

- Il y a d’autres causes plus rares qui peuvent causer une HDH :


 Lésions aiguës gastro-duodénales suite à une prise de médicaments gastro-toxiques (aspirine, AINS, alcool) ou un stress
(défaillance polyviscérale grave, après chirurgie lourde, infections sévères…).
 Sd de Mallory Weiss -> hémorragie secondaire à une déchirure longitudinale située à cheval du cardia consécutive à des
efforts de vomissements, l’évolution est souvent favorable vers la guérison (trt endoscopique rarement nécessaire).
 Exulcération simplex de Dieulafoy -> ulcération muqueuse en regard d’une artère sous-muqueuse volumineuse et sinueuse.
 Autres lésions -> ulcère de l’oesophage, angiodysplasies, tumeurs malignes, wirsungorragie (PC+++), hémobilie (trauma+++)

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