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Introduction :
¤ Présentation (Moodle)
¤ Structure : 2 mouvements
Développement
1e phrase :
L’anaphore en pour introduit les buts des praticiens, à savoir gagner en réputation, en
choisissant ses malades ce qui va à l’encontre du serment d’Hippocrate.
¤Le médecin semble très imbu de sa personne : insistance sur le pronom personnel "je"
et les déterminants possessifs à la P1 et mise en valeur de son autosatisfaction avec
l’emploi d’adjectifs mélioratifs.
La courte réplique d’Argan à la ligne 12 montre sa crédulité. Non seulement, il n’a pas
reconnu Toinette mais en plus il a confiance dans le médecin et il lui est reconnaissant
de ses « bontés » ; il n’a pas compris que le médecin le manipule.
→ Le déguisement de Toinette donne ainsi l’occasion à Molière de faire une satire des
médecins. A travers cet autoportrait, apparaissent le charlatanisme, le pédantisme, la
cruauté et l’absurdité de ce type de médecin. Un comique de mœurs est donc visible.
R3 : Toinette donne des ordres avec l’impératif. Elle domine et rudoie son patient. « Ah »
« ouais » sont des interjections comiques + personnification du pouls peu médicale qui
détonnent avec le sérieux du personnage du médecin On entend Toinette, la servante
derrière la voix du médecin, le public rit de ce comique de situation !
Toinette médecin va poser des questions de plus en plus fermées. Et à chaque réponse
d’Argan, elle va insister sur son diagnostic qui n’est pas logique avec les symptômes
décrits par Argan : comique de mots/ de situation via les stichomythies.
A la ligne 37, Toinette ironise via l’antiphrase et le paradoxe car elle souligne
l’hypocondrie de son maître qui se porte très bien : la bonne santé devient
paradoxalement une maladie du poumon.
→Le diagnostic absurde mené par Toinette aboutit à un paradoxe : il est malade de se
porter bien. Molière critique ici les pratiques absurdes de ceux-ci illustrées par les actions
de Toinette mais aussi confronte au paradoxe de l’état hypocondriaque.
Conclusion :
La critique de Molière, à travers cette scène de théâtre dans le théâtre, est double. D’une
part, il pointe l’autosatisfaction vaniteuse des médecins, d’autre part, il s’agit de dénoncer
l’absurdité des diagnostics qui n’ont rien de scientifique ni de logique.
Par la suite, la surenchère des traitements effrayants va finir par terrifier Argan qui va
perdre de sa crédulité et revenir à la raison.