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N08 Acte III Scène 3 Le malade imaginaire.

Introduction
Le Classicisme mit en avant le théâtre. La tragédie, en tant que genre noble, majeur,
occupa le devant de la scène avec les pièces de Corneille ou de racine. Néanmoins, la
comédie avec Molière alla au-delà de la farce, pour interroger la société de son temps, et
présenter des satires féroces des bourgeois. (Accroche)

Le Malade imaginaire (1673), dernière pièce du maître, ne déroge pas à la règle. Il cherche
de nouveau à plaire par le comique, et à instruire par le propos. A travers une comédie
ballet, aux intermèdes dansés et chantés entre les actes, Molière critique la médecine et
les médecins de son temps par la caricature d'un hypocondriaque, le personnage
principal, Argan. L'auteur rend sa pièce plus légère en y incorporant une intrigue
sentimentale typique de la farce, avec la fille d'Argan, Angélique, que le père souhaite
marier au fils de son pharmacien, Thomas Diafoirus, alors qu'elle est amoureuse d'un
autre jeune homme prénommé Cléante. (Présentation de l'œuvre)

Le passage étudié se situe à l'intérieur de la troisième scène de l'Acte III. Le frère d'Argan,
Béralde, est apparu à la fin de l'Acte II. Après avoir analysé la situation, notamment en
discutant avec Toinette, il va chercher à défaire son frère Argan de l'emprise des médecins.
Dans l'extrait proposé, il débat donc avec son frère en exposant de manière argumentée
son opinion sur la médecine. La scène paraît principalement centrée sur l'argumentation,
mais nous réserve aussi la surprise de l'implication personnelle de Molière. (Présentation
générale du passage)

Comment Molière à travers cette scène règle-t-il ses comptes avec les médecins?
(Problématique)

Dans un premier mouvement allant de « C'est que vous avez » à « rabaisser votre caquet »,
nous étudierons la position de Béralde sur la médecine et les médecins, ainsi que la
réaction d'Argan. Ensuite (de << Moi, mon frère » à « ces messieurs-là »), nous mettrons en
avant la mise en abîme de la pièce qui expose l'opinion de Molière sur les médecins.
(Annonce du plan).

Mouvement 1:La critique des médecins et de la médecine(De << c'est que vous avez>> à
<<rabaisser votre caquet>>.

• la première réplique du passage voit Argan ouvrir les débat. Il rappelle la méfiance
de son frère Béralde contre son médecin M. Purgon : « C'est que vous avez, mon
frère, une dent de lait contre lui». Cependant, il élargit sur toute la médecine :
<Que faire donc quand on est malade? »

• Il cherche à convaincre son frère par deux arguments. Tout d'abord, pour lui la
maladie est un désordre », et seule « la nature » peut y remédier. Ensuite, c'est
l'anxiété qui accélère la gravité de la maladie: « c'est notre inquiétude, c'est notre
impatience qui gâte tout ». La maladie paraît donc pour Béralde autant physique
que psychologique.

Argan ne réplique pas vraiment, il suit le raisonnement de son frère sur l'utilité de
la nature, et dans une phrase affirmative pose une nouvelle question: << qu'on
peut aider cette nature par certaines choses. >>
Béralde débute sa réponse par Mon Dieu », et marque ainsi sa désapprobation
de manière expressive. Il poursuit par un raisonnement philosophique, proche de
Descartes, qui pointe une erreur, une illusion: de belles imaginations ». Pour lui
la medecine s'apparente à une croyance, et non à une science, non à une vérité:
que nous venons à croire>>.
La longue phrase suivante est composée de deux accumulations enchaînées par
une anaphore (lorsqu' »). Ces procédés réthorique ses visent à persuader Argan.
La première accumulation est une hyperbole du discours des médecins ce qu'est
soigner, c'est à dire « aider la nature ». La seconde accumulation est davantage
comique puisqu'elle énumère de manière anarchique des organes: « sang.
entrailles, cerveau... »
Il termine enfin sa démonstration en sousehtendant que la médecine ressemble à
du charlatanisme.

. Ici, Argan commence à changer de ton vis-à-vis de son frère. Il se moque de lui en
exagérant son propos « toute la science du monde est renfermée dans votre
tête...». Le débat devient polémique
• Béralde oppose les paroles et les actes pour dépeindre les médecins comme des
imposteurs dans le parallélisme suivant: < entendez-les parler, les plus habiles du
monde, voyez-les faire, les plus ignorants de tous les hommes. » Il oppose le faire-
savoir au savoir-faire, une nouvelle fois l'illusion à la vérité.
• Argan devient de plus en plus en colère. Il n'argumente pas, et se réfugie dans une
tonalité fortement polémique comme l'indique l'apparition d'un langage familier

Béralde souhaite convaincre par la raison, et persuader par des procedes son
frère de remettre en cause la médecine. Argan semblait au départ enclin au débat,
ou tout du moins à écouter son frère, mais finalement se réfugie dans la colère.
De délibératif, ce passage argumentatif devient polémique.

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malade-imaginaire-acte-iii-3-scene-iii-3-de-cest-que-vous-avez-mon-frere-une-dent-de-lait-contre-
lui

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