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Section deuxième : les avancés

En parlant des avancés, ici nous sommes ceux qui se veulent une étude comparative entre la saisie d'une
certaine catégorie de biens en Droit Congolais avant son adhésion à l'espace ohada, comme dit
précédemment, le droit congolais prévoit deux catégories de biens, d'une part ceux appartenant aux
privés et Régis pas des règles particulières permettant réparation immédiate, le cas échéant paiement
de la dette.

Paragraphe premier: controvers des droits applicables

La pratique renseigne que comme dit qu'en cas d'indisponibilité du débiteur, le créancier peut lui forcer
la main afin de s'acquitter de son obligation passant par l'exécution forcée de l'engagement,bien sûr par
l'entremise de l'autorité compétente, la justice.

Cette façon de faire n'a toujours pas été consentie lors que, c'est l'Etat qui se trouve débiteur insolvable,
la controverse subsiste dans le fait que le code portant régime foncier congolais protège dans un régime
particulier les biens du domaine public de l'Etat, en épargnant ces biens du commerce juridique c'est-à-
dire ces biens sont inaliénables, imprescriptibles et enfin insaisissables ; par ailleurs nous ne devons
exclure le fait que le régime des biens des entreprises publiques se trouvent également dans le
collimateur de grands débats dans le sens où l'on aimerait savoir si les biens des entreprises publiques
sont telles assimilées au régime de biens de l'Etat ou qu'elles sont considérées comme tout autres biens.

À cette hypothèse quand bien même la doctrine reste partager, Kifwabala donne sa position consistant
les biens des entreprises publiques comme insaisissables,en vertu des finalités poursuivies pas elles, se
résumant à la satisfaction de l'intérêt général ; 1 il renchérit soutenant sa position avec l'article 30 de
l'acte uniforme portant procédures simplifiées de recouvrement des créances qui pose les principales
bases:

 Il y'a pas d'exécution forcée contre les entreprises publiques, c'est-à-dire les biens des ces
entreprises sont insaisissables ;
 Il y'a pas de compasation possible entre un particulier et une entreprise publique sauf s'il est
établi se manière non équivoque à moins qu'il s'agisse des dettes liquides et certaines. 2

Consécutivement de ce que dit ci-haut, il n'en ressort pas moins que l'Etat et les entreprises publiques
jouissent d'un privilège énorme dans le sens de ne subir aucune contrainte bien que débiteur insolvable,
conséquence l'endettement des entreprises publiques arrive à échelon ultime dont les répercussions au
futur n'ont jamais été envisageables.

Paragraphe deuxième : La novation par l'ohada

Bien d'années passées les entreprises publiques ne cessent de respirer bon vent malgré les multiples
dettes qu'elles peuvent avoir, en raison de la non application sur elles l'exécution forcée, nous l'avions

1
Kifwabala tekilazaya, cours de Droit civil2: les biens, unilu, 2021-2022, Inédit.

2
Art 30 de l'acte uniforme portant procédures simplifiées de recouvrement des créances.( Avant révision).
insinuer au premier rivage de cette section, que la doctrine n'avait jamais été unanime face à cette
question, les nouvelles idées et réflexions du Droit ont conduit au législateur OHADA à veiller à
l'établissement de l'ordre et de la responsabilité de s'acquitter de dettes consenties librement par les
entreprises publiques, c'est un ainsi que l'acte uniforme révisé portant procédures de recouvrement des
créances devient en voque actuellement parceque garantissant l'exécution forcée des entreprises
publiques.

Le revirement de cette question se conçoit sous deux hypothèses:

 arrêt majeur du 26 avril 2018 marqué ce tournant en affirmant que le simple fait qu'une société
ait une mission de service public et des participations publiques dans son capital ne suffit pas à
la qualifier d'entité publique bénéficiant de l'immunité d'exécution. Dans cette affaire, un
créancier a entrepris des saisies-attributions de créances sur divers comptes bancaires de son
débiteur, une société anonyme, appartenant à parts égales à des personnes privées et à l’Etat
ainsi qu’à ses démembrements. Le débiteur saisi a sollicité et obtenu, en première instance puis
en appel, l’annulation et la mainlevée desdites mesures, en se prévalant de l’immunité
d’exécution. Sur recours en cassation du créancier, qui reproche aux juges du fond d’avoir
accordé à tort l’immunité d’exécution à une société privée, violant ainsi l’article 30 de
l’AUPSRVE, la CCJA casse l’arrêt d’appel et, sur évocation, déclare valables les saisies-attributions
pratiquées au motif « qu’une société d’économie mixte demeure une entité de droit privé
soumise comme telle aux voies d’exécution sur ses biens propres »3
 L'arrêt du 3 mars 2022, la CCJA a souligné que toute entité, même appartenant à l’Etat, qui
opère sous la forme d’une personne morale de droit privé au sens de l’article 1er de l’Acte
uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique,
reste régie par les règles de droit privé et, à ce titre, est susceptible d’exécution forcée. 4

De commun accord il est évident que l'arrêt sus évoqué donne une certaine confirmation de
l'amélioration de l'efficacité de la justice en matière d'exécution forcée, dont l'illustration que voici : une
saisie-attribution de créances a été pratiquée sur les comptes bancaires d’une société nationale
d’électricité par une société créancière. Cette saisie avait été contestée par la débitrice qui croyait
bénéficier de l’immunité d’exécution. Le recours avait été rejeté par le juge de l’exécution. Sur appel de
la débitrice, la cour d’appel a rendu un arrêtavant dire droit accordant des défenses à exécution. Sur
recours de la créancière, la CCJA a cassé l’arrêt querellé en retenant que le fait qu’une société ayant la
forme de société anonyme soit investie d’une mission de service public et que l’Etat soit son associé
unique ne confère pas à celle-ci le statut de personne morale de droit public ni celui d’entreprise
publique, et ne lui reconnaît pas par conséquent l’immunité d’exécution. 5

3
Ae Jean Bruno MINIME :Magistrat Hors Hiérarchie Juge à la CCJA,Exécution forcée sur les biens des entités publiques, inédit.

4
Idem.

5
Ibidem.
Ces idées nous présentent une vue panoramique des avancés significative, de l'idée de la saisie non
seulement dans l'espace OHADA, mais aussi dans le ressort de la république démocratique du Congo,
cela étant peut-être que nous devons espérer mieux encore pour l'avenir afin que dans le domaine
judiciaire qu'il n'aillent pas de bénéficiaires des privilèges à outrance.
CONCLUSION

La saisie entant que moyen de recouvrement des créances, est comme découvert toutau long du
parcours rédacteur, l'une des procédures, la plus utilisée et la plus vieille, cependant nous réitérons que
cette notion a évolué à travers le temps avec des idées plus rationnelles, c'est ainsi qu'il eût abondon de
plusieurs pratiques cruelles sur la personne du débiteur insolvable et de sa famille, jusqu'à ce que le
Droit positif prit de l'empleur dans l'organisation de la saisie qui a cessé d'être l'apanage des particuliers
pour se concentrer entre les mains de la puissance publique par l'entremise de l'appareil judiciaire.

Soulignons également que les différentes formes et modalités de la saisie prévues par le Droit congolais
avant son adhésion dans l'espace OHADA ne sont pas restées intactes avec son l'adhésion à l'OHADA,
qui puis est la question sur l'exécution n'avait toujours pas eu une suite favorable en ce qui concernait la
saisie des biens des entreprises publiques qui étaient toujours dispensées de cette procédure en raison
de la finalité d'intérêt général qu'elles poursuivent parallèlement avec l'Etat.

Grande est l'avancée que la révision de l'acte uniforme portant procédures de recouvrement des
créances apporte à cette question qui dans le temps a fait couler tant d'encres que de salives, si
aujourd'hui on peut concevoir une execution forcée des entreprises publiques, ce que l'équilibre et
l'égalité dans le domaine de la justice s'installent bien qu'à quelques exceptions pré.

Ces décisions de la CCJA ont été cruciales dans la redéfinition de l'article 30 du nouvel acte uniforme. Le
nouvel acte uniforme, promulgué le 17 octobre 2023, prévoit désormais de manière explicite que "sauf
renonciation expresse, il n'y a pas d'exécution forcée ni de mesures conservatoires contre les personnes
morales de droit public, notamment l'État, les collectivités territoriales et les établissements publics."
Cette évolution marque un changement majeur dans la compréhension et l'application de l'immunité
d'exécution des entités publiques, mettant fin à l'incertitude qui régnait auparavant. Elle écarte
désormais les entreprises publiques du champ de l’immunité d’exécution. 6

Cette modification législative, avec son énoncé clair sur l'immunité́ des personnes morales de droit
public, apporte une stabilité́ bienvenue et clarifie les contours de cette question complexe, établissant
un équilibre entre les besoins de recouvrement et la protection des intérêts publics. Elle instaure une
démarche plus transparente et prévisible, favorisant ainsi la confiance dans le système juridique et
contribuant à une meilleure compréhension des droits et obligations des parties prenantes. En
définitive, cette évolution marque une avancée significative vers une justice plus équitable et efficiente
dans le domaine de l'immunité d'exécution des entités publiques.7

Comme les lignes précédentes de Bruno Minime l'affirme, la révision de l'acte uniforme portant
procédures simplifiées de recouvrement des créances est une véritable avancée de l'idée de la saisie
dans non seulement l'appel à la prise de responsabilité des sociétés publiques dans le paiement des
créances qui s'acquittaient difficilement et souvent de mauvaise foi à raison but poursuivi qui est
l'intérêt général, mais aussi comme nous l'avions dit et redit c'est aussi un symbole et manifestation du

6
Jean Bruno MINIME, opcit.

7
Idem.
souci de l'organisation sous régionale d'harmoniser véritablement les affaires au sein des États parties.

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