Vous êtes sur la page 1sur 8

LES POMPIERS DANS LES COMBATS POUR LA LIBÉRATION DE PARIS

Didier Sapaut

Armée de terre | « Inflexions »

2020/1 N° 43 | pages 205 à 211


ISSN 1772-3760
DOI 10.3917/infle.043.0205
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-inflexions-2020-1-page-205.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Distribution électronique Cairn.info pour Armée de terre.


© Armée de terre. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)


DIDIER SAPAUT
LES POMPIERS DANS LES COMBATS
POUR LA LIBÉRATION DE PARIS

« Paris brûle-t-il ? » On connaît cette phrase qu’Hitler aurait


prononcée pour s’enquérir de l’état des destructions de Paris qu’il avait
ordonnées. Une interrogation reprise dans le titre d’un livre et d’un
film célèbres relatant l’épopée de la libération de la capitale. Depuis,
la cause est entendue : Paris n’a été ni brûlé ni détruit, et ce grâce
au soulèvement de ses habitants qui ont empêché les Allemands de
miner les ponts et les principaux monuments. La rapidité de l’arrivée
de la 2e division blindée (2e DB), qui a foncé sur la ville dès qu’elle a
été informée du déclenchement de l’insurrection, a été décisive. Le
25 août 1944, le général de Gaulle entrait dans une capitale libérée et
intacte.
Ce tableau mérite d’être complété. Dès que fut prise la décision
d’évacuer les services administratifs et policiers du comman-
dement allemand, les troupes restantes, aux ordres du général
von Choltitz, ont lancé à partir du 17 août une série d’incendies
volontaires pour détruire matériels et locaux. Ces destructions
ont pris de l’ampleur lors des combats entre les Forces françaises
de l’intérieur ( FFI) et les Allemands, puis entre les soldats de la
2e DB et les Allemands, du 19 au 25 août. Certains grands édifices
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


– Chambre des députés, Sénat, Grand Palais, Quai d’Orsay, Cour
des comptes – ont été gravement endommagés. Ils n’ont été
sauvés que grâce aux courageuses et périlleuses interventions des
pompiers de Paris.
Le régiment des sapeurs-pompiers de Paris a en effet pris une part
déterminante dans la libération de la capitale 1. Le rôle de ses hommes
a été double : poursuivre leur mission de lutte contre les incendies
et les effets des bombardements ainsi que de secours à victimes, et
participer de façon active à l’insurrection et à de nombreuses actions
de résistance qui avaient été préparées des semaines à l’avance par un
groupe d’officiers, sous-officiers et sapeurs regroupés dans un réseau
de résistance spécifique au régiment. Nombre d’entre eux sont morts
pendant les combats.

1. À l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la libération de la capitale, la brigade des sapeurs-pompiers de


Paris (bspp) a édité une brochure intitulée « Les Pompiers de Paris dans les combats de la libération (août 1944) »,
co-écrite par le capitaine (esr) Emmanuel Ranvoisy et l’auteur de cet article.
206 POUR NOURRIR LE DÉBAT

A Résistance
Depuis le début de l’occupation de la capitale, en juin 1940, le
régiment de sapeurs-pompiers de Paris se trouve dans une position
singulière. Toujours sous l’autorité du préfet de police, il est placé
sous le contrôle étroit de la Feuerschutzpolizei (police de protection
incendie allemande), un service spécialisé du commandement de
l’armée d’occupation, qui surveille de près ses opérations, contrôle
les nominations d’officiers et observe l’état d’esprit dans les casernes.
C’est la confiscation des armes détenues dans les casernes, en juillet
1940 , qui suscite les premiers actes de résistance. Des officiers
constituent des dépôts d’armes clandestins. Suivent des engagements
individuels dans des réseaux de résistance ou de renseignement. Un
groupe se forme sous l’égide du mouvement Organisation civile et
militaire (OCM) à partir de 1942. Arrestations ou déportations pour
détention d’armes, falsification de pièces d’identité, fourniture de
renseignements à Londres, sabotages et « sabotages d’extinction »,
une manœuvre risquée consistant à retarder l’extinction d’incendies
lorsqu’il s’agit d’établissements travaillant pour les Allemands, se
multiplient.
Au printemps 1944, le capitaine Fréderic Curie, qui commande
la 22e compagnie (Vitry/Choisy), lance une opération originale : la
création d’un réseau propre au régiment, dont la vocation est de
regrouper tous les pompiers de Paris résistants dans une organi-
sation unique. Cette organisation est baptisée Sécurité Parisienne ;
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


ses initiales, SP, font écho au diminutif des sapeurs-pompiers et à
la devise du corps : « Sauver ou périr ». Une forme particulière de
résistance qui mérite d’être soulignée. Les pompiers de Paris peuvent
désormais agir collectivement et conserver la cohésion du corps
auquels ils appartiennent. C’est un réseau « régimentaire ». Toutefois
cette organisation comporte des risques : l’arrestation ou la défection
d’un seul membre aurait pu faire tomber tout le réseau.
Les semaines qui suivent le débarquement du 6 juin 1944 présagent
de l’imminence de la libération de l’ensemble du territoire. Il faut
donc accélérer les préparatifs pour être prêts aux combats, mais
aussi pour se substituer aux autorités nommées par l’État français.
En juin et juillet, les responsables de Sécurité Parisienne organisent
donc le réseau autour d’un noyau actif de six officiers et en recrutant
quatre cent quatre-vingt-dix-huit sapeurs-pompiers disséminés
dans les différentes compagnies d’incendie. Six compagnies de
combat clandestines sont ainsi formées, prêtes à intervenir. Elles se
greffent sur la structure officielle des compagnies du régiment. Les
sapeurs-pompiers volontaires pour les intégrer restent assujettis aux
LES POMPIERS DANS LES COMBATS POUR LA LIBÉRATION DE PARIS 207

obligations de leur service. Le réseau est ordonné, hiérarchisé et


commandé de façon militaire. Le 15 août, la consigne n° 1 est diffusée
au sein de chaque compagnie d’incendie. Elle indique que « certains
groupements [il faut entendre ici de résistance] étrangers au régiment
essayent de s’adjoindre des gradés et sapeurs pour remplir diverses
missions. […] Le régiment a les siennes et elles lui suffisent » et
qu’« aucune formation [autre que SP] n’a autorité pour donner un
ordre quelconque aux gradés et sapeurs du régiment ». La consigne
n° 2 précise même que « toute désertion au profit d’un groupe
quelconque sera considérée comme un abandon de poste ». Toujours
le souci de conserver la cohésion du corps.
Fin juillet, les armées alliées percent le front allemand et se
dirigent à vive allure vers Paris. La Wehrmacht décide de commencer
l’évacuation de ses services et de ne laisser dans la capitale que des
troupes de défense, placées le 9 août sous le commandement du
général von Choltitz. À partir du 10 août, les cheminots sont en grève.
Le 15, le métro arrête de fonctionner et la police se met en grève.
L’électricité n’est distribuée qu’une heure par jour. Le ravitaillement
devient difficile.
À la veille de l’insurrection, le gouvernement du général de Gaulle
décide de créer une force de maintien de l’ordre dans la capitale
baptisée Forces gouvernementales. Avec les Gardes de Paris (futurs
Gardes républicains) et les Groupes mobiles de réserve (GMR), le
régiment de sapeurs-pompiers devient l’une des composantes de cette
entité placée sous le commandement du général Hary. Le dispositif se
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


met en place sous les auspices du délégué général du gouvernement
provisoire en France occupée, Alexandre Parodi, en liaison avec le
colonel Rol (Rol-Tanguy), chef régional des FFI. Tout est en place
pour passer à l’action.

A Libération
Le 19 août, le nouveau préfet de police, Charles Luizet, en accord
avec le général Hary, ordonne aux responsables de la résistance au sein
de la Garde de Paris et du régiment des sapeurs-pompiers de prendre
le commandement de leurs unités. Le même jour, des policiers
s’emparent de la Préfecture de police et la transforment en fortin d’où
ils font le coup de feu contre l’ennemi.
Le lendemain, 20 août, les chefs de Sécurité Parisienne, le
lieutenant-colonel Aimé Camus, commandant le bataillon sud du
régiment, et le capitaine Frédéric Curie, rassemblent les compagnies
clandestines à la caserne Dupleix, siège du centre d’instruction du
208 POUR NOURRIR LE DÉBAT

régiment devenu le poste de commandement des compagnies clandes-


tines, et se rendent à l’état-major. Camus se présente au colonel
Cornet, à la tête du régiment depuis février 1943. L’entretien est bref
et sans aménité. Camus annonce au colonel qu’il est destitué et qu’il
le remplace. Désormais chef de corps, il s’entoure du capitaine Curie,
nommé chef de bataillon et adjoint, et d’officiers issus de SP. Dans son
ordre du jour n° 1, il annonce sa prise de fonctions puis rappelle que
la mission essentielle du régiment est le service incendie. Il précise
que les hommes qui ont des missions de résistance ou de combat
« doivent obéir à des chefs mandatés spécialement à cet effet et connus
d’eux ». À partir du 21 août, les compagnies clandestines ne le sont
plus, mais constituent des corps francs de combat sous les ordres du
commandement du régiment et du commandement FFI. Les respon-
sables de Sécurité Parisienne posent le principe suivant : les pompiers
des compagnies clandestines d’intervention doivent combattre en civil
aux côtés des FFI ; ceux qui assurent les missions traditionnelles (lutte
contre l’incendie, secours aux populations…) restent en uniforme. La
cohésion du corps et l’organisation mise en place depuis le printemps
vont permettre aux pompiers de Paris d’assurer au mieux ces deux
missions simultanées.
Du 18 au 25 août, les hommes des compagnies clandestines
s’engagent dans les combats aux côtés des insurgés. Dans de nombreux
arrondissements, notamment les Ve, VIe, XIIIe et XVe, ils participent
à l’édification des barricades, et enseignent aux civils la fabrication
et l’usage des cocktails Molotov. D’autres rejoignent les policiers à la
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


Préfecture pour défendre celle-ci ou prennent part à l’assaut contre la
caserne Clignancourt avec les FFI et à des combats dans les banlieues
nord et est. La, relative, liberté de circulation des pompiers pour
leurs missions de secours, obtenue grâce à la négociation menée par
le consul de Suède, Raoul Nordling, avec le général von Choltitz,
leur permet de renseigner les FFI sur l’emplacement des positions
allemandes, d’apporter des armes aux policiers retranchés dans la
caserne de la Cité et d’assurer des liaisons entre les divers éléments de
la Résistance. Ce sont eux qui, le 21 août, distribuent à la population
les premiers journaux issus de la Résistance.
En même temps, les pompiers vont assurer plus d’un millier
d’interventions dans des conditions périlleuses, sous la menace des
balles, au milieu des combats, entravées par les obstacles à la circu-
lation des engins (barricades ou barrages allemands). La lutte contre
plusieurs grands incendies montre toute la difficulté de ces missions :
le 19 août au soir, ils interviennent pour feu de wagons à la gare de
Javel ; ils sont repoussés à coups de rafales de mitraillettes par les
Allemands, auteurs du sinistre. Même chose lors de l’incendie du
LES POMPIERS DANS LES COMBATS POUR LA LIBÉRATION DE PARIS 209

central téléphonique Saint-Amand (XVe arrondissement), le 24 août ;


les Allemands retiennent même prisonniers quelques pompiers
durant plusieurs heures.
Le 23 août, le Grand Palais brûle suite à un accrochage entre des FFI
retranchés dans l’édifice et une colonne allemande. Les Allemands
entravent l’action des secours en sectionnant les tuyaux des lances à
eau. Il faut négocier. Pendant l’intervention, les pompiers parviennent
à évacuer les FFI en leur prêtant vestes et casques. Le lendemain, sous
couvert d’une surveillance du feu, ils récupéreront le stock d’armes et
de munitions entreposé dans le bâtiment et le livreront aux résistants.
Le régiment apporte également son concours aux missions de liaison
avec les armées alliées. Des missions dangereuses qui consistent à
quitter Paris pour aller vers le sud en traversant les lignes allemandes,
à entrer en contact avec les armées alliées et à remettre les messages
de renseignement ou d’appel à l’aide avant de revenir par le même
chemin. Beaucoup y ont perdu la vie. Ainsi, le matin du 23 août, c’est
à bord d’un véhicule du régiment, conduit par le sergent-chef Lemaire,
que le docteur Pierre Favreau, chef d’un mouvement de résistance,
quitte la capitale pour remettre au général Leclerc un message du
préfet Luizet. Arrivé à Rambouillet, il se trouve en présence de De
Gaulle à qui il remet le message. Celui-ci le charge d’annoncer sa
prochaine arrivée à Luizet. Ce qui fut fait dès le lendemain. Un
épisode que relatera le Général dans ses Mémoires de guerre.
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


A Les combats du 25 août
Le matin du 25 août, les chars de la 2e db entrent dans Paris avec
pour mission de réduire les points de résistance allemands : le Sénat,
la Chambre des députés, la caserne de la place de la République
(actuelle caserne Vérines) ainsi que les hôtels Majestic, avenue Kléber,
et Meurice, rue de Rivoli. Pendant cette journée décisive, les opérations
des pompiers « collent » à la progression des hommes de Leclerc, que
ce soit pour éteindre les incendies ou pour participer aux combats.
En fin de matinée, les chars attaquent l’hôtel Majestic, siège du
commandement militaire allemand. Les pompiers, positionnés
au sommet de l’Arc de Triomphe, poste d’observation des attaques
aériennes et de signalement des points d’impact des bombes, rensei-
gnent les soldats sur les emplacements des positions ennemies. Une
section de sapeurs-pompiers participe à l’assaut, puis, l’hôtel pris,
emmène les prisonniers à l’état-major Champerret. En même temps,
plusieurs débuts d’incendie signalés place de l’Étoile et dans les
avenues avoisinantes sont maîtrisés.
210 POUR NOURRIR LE DÉBAT

Au même moment, la 2e db attaque le quadrilatère formé par le


ministère des Affaires étrangères et le Palais-Bourbon. Le feu prend
dans les deux édifices, mais l’intervention des secours est retardée
de plusieurs heures pour permettre la poursuite des combats. C’est
alors qu’un acte héroïque est accompli par un officier des sapeurs-
pompiers : le sous-lieutenant Bureau, chef du char Saint-Cyr, est abattu
par les Allemands alors qu’il tire sur l’aile du ministère longeant la
rue de Constantine ; le sous-lieutenant Pollingue, de la 4e compagnie
des sapeurs-pompiers, se précipite alors pour le remplacer, tire
à la mitrailleuse sur la fenêtre d’où partaient les balles et parvient
à mettre hors d’état de nuire l’ennemi. Dans la soirée, après la fin
des combats, les pompiers parviendront à sauver la bibliothèque et
la salle des séances de la Chambre des députés ainsi que les archives
diplomatiques.
Un détachement de quarante sapeurs-pompiers, sous le comman-
dement du capitaine Sarniguet, participe également à la prise de
l’École militaire aux côtés des soldats de Leclerc. Au moment de la
reddition, le lieutenant Mouchonnet (6e compagnie) fait prisonnier
cent vingt-deux soldats et six officiers allemands, conduits ensuite
au quartier Dupleix. D’autres détachements de sapeurs-pompiers
participent à la prise du Sénat, à l’attaque contre la caserne du Prince
Eugène, place de la République, et, enfin, au dernier acte : la prise de
l’hôtel Meurice où von Choltitz est fait prisonnier.
Ce sont des pompiers de Paris qui vont ensuite hisser le drapeau
tricolore sur deux édifices majeurs de la capitale. Le capitaine
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)


Sarniguet, commandant le centre d’instruction régimentaire, gagne
le sommet de la Tour Eiffel par les escaliers avec cinq de ses hommes,
portant un drapeau confectionné clandestinement par les femmes
des officiers et sous-officiers de la caserne à l’aide de draps teints. Il
est déployé à midi ce 25 août, indiquant aux Parisiens le succès de
l’insurrection. Au même moment, un autre détachement, sous le
commandement du capitaine Bernard, déplie un immense drapeau
français de vingt-deux mètres sous la balustrade de l’Arc de Triomphe.
Le 25 puis le 26 août, jour de la descente des Champs-Élysées par
le général de Gaulle, les pompiers participent au service d’ordre et se
voient confier par le général Leclerc, gouverneur militaire par intérim,
la garde des édifices publics.
Quinze pompiers de Paris sont morts pour la France durant cette
semaine de combats dans la capitale. Citons, parmi eux, le sapeur
Année, tué le 21 en combattant aux côtés des ffi boulevard Magenta,
le lieutenant Hahn, tombé lors de l’assaut du fort de la Briche à Saint-
Denis le 25, et l’adjudant Mouchet, fauché par une mitrailleuse rue
de Rivoli devant l’hôtel Meurice. Ils font partie des quatre-vingt-douze
LES POMPIERS DANS LES COMBATS POUR LA LIBÉRATION DE PARIS 211

pompiers de Paris morts pour la France durant la Seconde Guerre


mondiale, dans les maquis, en déportation ou, après s’être engagés,
dans les combats de l’hiver 1944-1945.
Le 14 novembre 1944, le général de Gaulle fait parvenir un message
manuscrit au régiment : « Paris, libéré de l’ennemi, sait ce qu’il doit
au régiment de sapeurs-pompiers. À tant de dévouement prodigué
au cours des années par le régiment, la guerre a ajouté les épreuves
dignement subies pendant l’odieuse invasion et l’honneur des combats
victorieux de la Libération. » Ce message est aujourd’hui gravé sur une
plaque de marbre apposée à l’entrée de l’état-major de la Brigade des
sapeurs-pompiers de Paris. C
© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

© Armée de terre | Téléchargé le 25/02/2022 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.108)

Vous aimerez peut-être aussi