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Résumé
La fin du xixe siècle, période d’intenses rivalités coloniales, a aussi été un moment de concertation et de coopé-
ration entre les différentes puissances impériales. L’internationalisation du débat sur les questions coloniales,
en tant que discours et pratiques sociales, constitue alors une stratégie au service des promoteurs de la colo-
© Armand Colin | Téléchargé le 21/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 185.199.101.131)
Abstract
The Internationalization Strategies of the Colonial Issue and the Transnational Shaping of a Colonial
Science at the end of the 19th Century
Though a period of intense colonial rivalries, the end of the nineteenth century was also a time for cooperation and
consultations between the various imperial powers. The internationalization of the debate on colonial issues, be it
present in expressed views or in social practices, constituted a strategy that served the interests of the colonialists
who were determined to take a stance in the national and European arenas at once. Such a strategy screened
the personal ambitions of King Leopold II. It lent legitimacy and gave vent to the reflections of the lawyers of
the Institute of International Law and the liberal experts of the International Colonial Institute. Belgium and the
Congo thus came to represent the privileged locus and object of these transnational debates.
Keywords: Colonization – Empires – International Law – Colonial Sciences – Belgian Congo.
L
a question de l’internationalisation du semble avoir constitué un moment privilé-
débat public sur la colonisation a été gié du développement des relations entre
largement abordée par des travaux les nations impériales : des modèles, dis-
qui se sont focalisés sur la seconde phase cours et pratiques circulent par le biais
de ce processus, le moment crucial des des congrès, instituts, musées coloniaux et
années 1920. Ces contributions décisives expositions coloniales qui se multiplient
négligent implicitement l’histoire longue dans toute l’Europe3.
des interconnexions et se concentrent sur
Le processus d’internationalisation du
les relations franco-britanniques1. Il appa-
débat sur les questions coloniales peut
raît nécessaire de revenir sur ce qui s’est
être appréhendé à la faveur de l’étude de la
joué à la fin du xixe siècle. Cette période de
circulation des savoirs et des experts colo-
« Grande dépression » économique et de
niaux en voie de professionnalisation à la fin
renouveau de l’expansion coloniale, tra-
du xixe siècle4. Ces circulations dessinent-
ditionnellement considérée comme peu
elles un espace transnational et transdisci-
propice aux échanges internationaux2,
plinaire cohérent ?5 Quels acteurs (savants,
hauts fonctionnaires, représentants poli-
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et quels liens entretiennent-ils avec les dès la seconde moitié du xixe siècle7. Nous
États et les administrations coloniales ? avons identifié des organismes transnatio-
Cet espace semble formé d’une nébuleuse naux (Association internationale africaine,
d’institutions qui tentent de le structurer Institut de droit international, Institut
et qu’il convient d’explorer : associations, colonial international, etc.) et des institu-
organisations, commissions, missions tions nationales (École libre des sciences
d’expertise, revues, expositions, congrès, politiques, London School of Economics)
échanges internationaux où se croisent les qui promeuvent inlassablement la liber-
spécialistes de la colonisation. Ces acteurs té des échanges et l’internationalisation
individuels et collectifs se sont consacrés à du débat colonial. Ces acteurs semblent
partir des années 1870 à l’institutionnali- engagés dans la construction d’un espace
sation de nouvelles formes de coopération transnational de l’expertise coloniale.
intellectuelle et de nouvelles disciplines L’internationalisation et l’importation de
(« droit international », « colonisation com- savoirs et savoir-faire étrangers contri-
parée ») dans le cadre d’organismes non buent-elles à renforcer leur position d’au-
gouvernementaux internationaux6. torité au sein du cadre national8 ? Il s’agit
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6
Akira Iriye, Cultural Internationalism and World Order
(Baltimore: Johns Hopkins University Press, 1997); 7
Pierre-Yves Saunier, « Circulations, connexions et espaces
John Boli, George M. Thomas, eds., Constructing World
transnationaux », Genèses, n° 57, décembre 2004.
Culture: International Nongovernmental Organizations
8
since 1875 (Stanford: Stanford University Press, 1999); Pierre Bourdieu, « Les conditions sociales de la circulation
Akira Iriye, Global Community: The Role of International internationale des idées », Romanistische Zeitschrift fur
Organizations in the Making of the Contemporary World Literaturgeschichte, vol. 14, n° 1-2, Heidelberg, 1990,
(Berkeley: University of California Press, 2002). p. 1-10.
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crée le Comité d’études du Haut-Congo, recommande aussi d’établir des barrières doua-
véritable groupement économique, qui nières sur les tronçons de route que vous avez
ouverts. Il n’est que juste, et en accord avec la
signe un contrat de cinq ans avec Henry coutume de tout pays, que ceux qui utilisent nos
Morton Stanley, prévoyant l’exploration routes nous paient quelque chose »24.
du bassin du Congo. Il s’agit de créer une
L’équipe d’experts internationaux au ser-
liaison commerciale entre le Bas et le Haut-
vice du roi parvient progressivement à faire
Congo, séparés par une série de chutes et
reconnaître les possessions de l’AIC par
de rapides infranchissables, et de signer
les différentes puissances européennes en
discrètement des traités avec les chefs
jouant sur les rivalités inter-impériales et
« indigènes » afin d’accroître les droits de
en faisant valoir le caractère inoffensif de la
souveraineté de l’Association sur le bas-
Belgique. Les États-Unis reconnaissent les
sin fluvial. Léopold II doit toutefois faire
« stations et territoires libres de l’Associa-
face aux revendications territoriales de la
tion » (22 avril 1884), puis la France prend
France et du Portugal sur les deux rives
l’engagement de les respecter (24 avril),
du fleuve Congo. Il décide alors de créer, le
après que Léopold II lui aie accordé un
17 novembre 1879, une nouvelle organisa-
droit de préemption sur ses territoires.
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Gerhard Rohlfs, dans un article de l’Allge- Ce revirement total par rapport aux instruc-
meine Zeitung, demande aux puissances tions envoyées à Stanley le 31 décembre
coloniales d’« internationaliser » le Congo 1881 conduit le roi des Belges à « inter-
en reconnaissant sa neutralité. nationaliser » une route qu’il considérait
Léopold II opère alors un changement de un an auparavant comme une propriété
stratégie. Initialement favorable à l’instau- personnelle, susceptible de lui rapporter
ration de monopoles et de barrières doua- des revenus substantiels. Léopold parvient
nières au Congo, il décide, en avril 1883, ainsi à séduire les élites libérales en inven-
d’opter en faveur de la liberté du commerce, tant la colonisation sans impôt et « l’État
plus conforme aux exigences des élites sans douanes » financés par l’Association
européennes – notamment britanniques – internationale du Congo dont il est l’unique
et états-uniennes. Le souverain belge s’ap- actionnaire. Il reste maintenant à obtenir
plique dès lors à rassurer les partisans du l’assentiment des juristes et la reconnais-
libre-échange inquiétés par l’expansion de sance des droits de souveraineté de son
la France et du Portugal dont ils craignent Association sur les territoires africains.
la politique douanière. Pour ce faire, il pro- La question est longuement débattue par
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Lettre de Léopold II à Marcel Luwel, 4 mai 1883, in Marcel La liberté de navigation sur le Danube est garantie par
Luwel, « Gerson von Bleichröder, l’ami commun de une commission internationale, prévue dans le traité de
Léopold II et de Bismarck », Africa-Tervuren, vol. XI, 1965, Paris de 1856 et s’appuyant sur les accords du congrès de
p. 96-97. Vienne (1815).
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dialectique appropriation/exclusion, carac- droits des nations européennes sur les ter-
téristique du droit international : il s’agit ritoires de l’Afrique ». Le baron Léopold
d’assurer l’inclusion des colonisés dans le de Neumann, juriste autrichien, engage
champ d’application du droit international l’assemblée à se garder des « utopies »
en leur conférant une personnalité juri- et rappelle que les discussions de l’Insti-
dique tout en les écartant des débats de la tut doivent, selon ses statuts, conserver
société internationale. Le droit de colonisa- un « caractère pratique »39. Outre ces cri-
tion repose en effet sur le principe contra- tiques, il faut noter, au cours des débats de
dictoire selon lequel le droit international l’Institut de droit international, l’absence
n’est pas applicable à tout le genre humain. des Français et des Portugais, présents
Sur ce paradoxe s’est fondé le droit inter- sur le terrain colonial, qui s’opposent fer-
national moderne dont le développement mement au contrôle international de ces
résulte en grande partie de l’expansion territoires. En dépit de ces réticences, le
coloniale des puissances européennes37. principe de la libre circulation dans le bas-
La proposition de résolution défendue par sin du Congo proposé par Gustave Moynier
Moynier suscite les réactions négatives emporte l’adhésion d’une large majorité
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Art. 6. La traite des esclaves sera interdite dans le suffisante pour faire respecter les droits
bassin du Congo, et l’esclavage lui-même y sera acquis et, le cas échéant, la liberté du com-
aboli. […]
merce et du transit ». L’internationalisation
Art. 8. Une commission internationale, formée
d’un représentant de chacune des Hautes par- de la question coloniale impose l’instaura-
ties contractantes, sera chargée de réglementer tion d’une nouvelle procédure : pour être
tout ce qui concerne l’usage du fleuve et de ses avalisés, conquêtes et traités doivent être
affluents, et de veiller à l’observation de la pré- notifiés aux puissances colonisatrices voi-
sente convention. Elle aura la police du fleuve, et
une force armée convenable sera mise pour cela sines (art. 34).
à sa disposition »40. La stratégie d’internationalisation fictive
Les propositions élaborées par l’Institut de Léopold II fonctionne parfaitement. Le
de droit international ont fortement ins- paravent international que forment l’AIA
piré les rédacteurs de l’Acte du Congo, le puis l’AIC permet au roi de fonder un nou-
26 février 1885, lors de la Conférence de vel État. Les dirigeants européens et étasu-
Berlin41. L’option libérale de Moynier séduit niens voient dans la petite nation belge un
les représentants des puissances euro- instrument efficace de neutralisation des
péennes qui suivent les recommandations ambitions des grandes puissances impé-
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fautes, même grossières. Toutes les métropoles faut les poursuivre, sous des latitudes voisines et
se sont montrées imprévoyantes, ignorantes, dans des conditions comparables : à Hong Kong,
injustes ; tous les gouvernements insouciants, par exemple, et en Birmanie »44.
indifférents, maladroits. L’Angleterre elle-même
a, tout le long de son histoire, commis des erreurs Chailley explique pourquoi la « colonisa-
monstrueuses. Elle possède toutefois deux biens tion comparée » est née et doit se dévelop-
dont elle pourra nous faire part : le premier, une per en France : en dépit de leur glorieuse
expérience trois fois séculaire, ininterrompue et
histoire, les Français sont des « nouveaux
contemporaine, dont on pourrait, après des tâton-
nements, dégager certaines règles de conduite venus de la colonisation »45. Ils doivent en
aujourd’hui peu contestables ; et le second, une conséquence se mettre à l’école de leurs
juste défiance de l’improvisation et le sentiment, brillants devanciers, les Britanniques et
cent fois confirmé, que, dans la conduite des
les Hollandais qui n’ont pas besoin d’une
affaires coloniales, rien ne peut suppléer l’expé-
rience ou même seulement l’étude. Voilà peut- science de la « colonisation étrangère ». Au
être tout ce que la première puissance coloniale cours d’un voyage d’études aux Pays-Bas
du monde aura à nous apprendre. Si peu que ce en 1892, Joseph Chailley, familier du com-
soit, tâchons du moins de bien l’entendre. Ce n’est
paratisme international46, est frappé par
déjà pas si aisé. Les études comparées, en géné-
ral si fécondes, sont en même temps grosses de la difficulté d’obtenir des renseignements
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science »48 : il fonde l’année suivante l’Union Léopold II et directeur des Sociétés belges
coloniale française (UCF) – principale orga- au Congo, et Camille Janssen, gouverneur
nisation du patronat impérial – à Paris et général honoraire de l’État indépendant
élabore le projet d’une institution interna- du Congo et ancien secrétaire d’État des
tionale d’études coloniales au moment où Finances. La création d’un Institut colonial
Marseille se dote du premier Institut colo- international qui doit ouvrir ses portes en
nial français. Dans les locaux de l’UCF, il janvier 1894 à Bruxelles est alors décidée.
réunit le 6 octobre 1893 les sept membres L’ICI est financé à l’origine par la Compagnie
fondateurs, éminents représentants des du Congo pour le commerce et l’industrie
élites libérales européennes : son ami Léon fondée à Bruxelles en 1887 et sa filiale, la
Say, économiste et ancien ministre des Compagnie de chemin de fer du Congo grâce
Finances, le Britannique Lord Reay, ancien à l’intervention bienveillante du major
gouverneur de Bombay et « sous-secrétaire Albert Thys, responsable des travaux de
d’État pour les Indes », les Néerlandais construction de la ligne entre Matadi et le
Isaac Fransen van de Putte, ancien ministre Stanley Pool, et de Camille Janssen, ancien
des Colonies, et Pieter van der Lith, pro- gouverneur général du Congo et secrétaire
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tant qu’elle peut intéresser, soit plusieurs colo- « Bibliothèque coloniale internationale »53.
nies déterminées par des mesures arrêtées en Dès 1895, certains, comme Fransen van de
commun, soit toutes les colonies par l’impor-
tance des problèmes résolus ; des ressources des Putte, adoptent une acception plus large de
diverses colonies ; de leur régime économique et la « colonisation comparée » en insérant
commercial, etc., etc. »51. dans ce nouveau champ d’études l’analyse
L’Institut bruxellois affirme dès l’article 2 des sociétés « indigènes » : « On peut et on
sa fonction d’expertise au service des doit pouvoir trouver les conséquences pra-
administrations coloniales : il doit favo- tiques qui se dégagent de l’étude comparée
riser les échanges transnationaux entre des usages, des coutumes, de la vie enfin
savants, hommes politiques et hauts fonc- des divers peuples indigènes et des lois qui
tionnaires. La compagnie savante souhaite les régissent »54.
cependant prévenir de possibles affron- Les dirigeants de l’ICI instaurent de nou-
tements en se cantonnant dans le traite- velles méthodes de travail : des commis-
ment des questions techniques : « L’Institut sions internationales sont créées et des
s’interdit l’examen de toute question pou- questionnaires sont envoyés dans toute
vant donner lieu à un débat irritant entre l’Europe et dans les différents empires.
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inappréciable. Or, si les hommes de ces pays ne Comité de l’Afrique française, Félix Faure,
viennent pas à nous, il faut que nous allions à eux. ministre de la Marine, Paul Cambon, ambas-
Il y a en Angleterre des hommes jeunes, actifs,
d’un très grand savoir. Je propose que l’Institut sadeur de France à Constantinople. Les éco-
inscrive au budget une certaine somme que le nomistes de l’ICI (Leroy-Beaulieu, Chailley,
Secrétaire général devra dépenser en voyages qui Say), pionniers du comparatisme colonial,
auront pour but de recruter et d’attirer à nous ces se définissent par leur forte polyvalence :
éléments de travail »56.
leur carrière complexe mêle bien souvent
L’absence britannique affaiblit la légitimité enseignement, administration, expertise et
de l’institution internationale mais sied aux parfois fonction politique et entrepreneu-
rivaux français. En effet, en dépit de cette riale58. À l’image de Joseph Chailley, qui a
déclaration d’intention, Joseph Chailley été chef de cabinet de son beau-père, Paul
attend dix ans avant de tenir une session de Bert, à la résidence générale du Tonkin et
l’ICI à Londres, capitale impériale par excel- de l’Annam (1885-1886), secrétaire géné-
lence57. Les libéraux français utilisent l’ICI ral de l’Union coloniale (1893), enseignant
comme un moyen international de s’impo- à « Sciences Po » (1896-1927), administra-
ser dans le champ national. Ainsi, au cours teur de sociétés coloniales et député-maire
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pour mettre en commun les fruits de leur expé- méthodologique »64. L’internationalisation
rience et en tirer des conclusions utiles à toutes : à d’un phénomène peut précéder son déve-
beaucoup d’égards, les questions coloniales sont
entrées dans une phase où leur intérêt dépasse loppement dans le cadre national, c’est
celui des affaires purement nationales »63. précisément le cas pour l’essor du « droit
international » et de la « colonisation com-
Ainsi la fin du xixe siècle, période d’intenses
parée ». Cela pose la question de la perti-
rivalités coloniales, a aussi été un moment
nence du terme d’« internationalisation »
de concertation et de coopération transim-
dans ce cas particulier. Sans doute, s’agit-il
périales. L’internationalisation, en tant que
plutôt d’un phénomène de « transnationa-
discours et pratiques sociales, constitue
lisation », échappant aux cadres étatiques
alors une stratégie au service des promo-
et disciplinaires. Toutefois, il ne faut pas
teurs de la colonisation pour s’imposer dans
mésestimer les effets de « reterritoriali-
le cadre national et/ou sur la scène euro-
sation ». La Belgique, et plus précisément
péenne. Elle peut à la fois servir de paravent
Bruxelles, siège de l’Institut de droit inter-
aux ambitions personnelles de Léopold II,
national (à partir de 1878), de l’Institut
de source de légitimité et de réflexion aux
colonial international, de l’Association
juristes internationalistes et aux experts
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Joseph Tramond, « Des conclusions sur la colonisation
64
comparée », Paris, Société de l’histoire des colonies Ulrich Beck, Pouvoir et contre-pouvoir à l’heure de la
françaises, Revue d’histoire des colonies, n° 6, 1932, mondialisation, Paris, Flammarion, coll. « Champs »,
p. 527-528. 2005, p. 11.
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