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ARMEES ET BATAILLES

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ROMMEL LANCE LES OPERATI ONS
John Latimer . lllustrations :Jim Laur ter
GRANDES BATAILLES.9 Æ
ARMÉES ET BATAILLES. GRANDES BATAITLES

TOBROUK I94I
ROIYIYEL LANCE LES OPÉRAIONS
ARMÉES ET BATAILLES. GRAI{DES BATAILTES

TOBROUK I94I
ROMMEL LANCE LES OPÉRATIONS

John Latimer
. lllustrations : Jim Laurier

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PLAN DE LOUVRE
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p,tmtu runrc ù € pour Lls $iuns).
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SOMMAIRE

LES ORIGI ES DE LA CAMPAGI{E 7

CHRONOLOGIE 10

LES CHEFS EI{ PRÉSENCE 11

Les chêfs du côté de l'axe r Les chêrs du côlé alié

LES ARi'ÉES E PRÉSENCE 15

Les forces de l'axe . Les forces brtanniques ei d! Commonweath

LE§ PLAI{S ADVERSES


LA CAMPÀG1{E 30

Le " handicâp de Benghazi " . Tobrouk ass éSé . Les bata lles de mai .
Le porl r Opération « Brièveté » r Bombârdêment aérien . Opérat on
« Batai lê de I'axe » Été de sièSê.
'
LES CONSÉQUEI{CES 92

BIBLIOGRAPHIE 95
LES POSIT|ONS BR|TAi{]{|QUES EN MÉD|TERRA ÉE, MARS r 94t

MER NOIRE

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MER MEDIfERRANEE

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LIBYE I
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6
TOBROUK

LES ORIGINES DE LA CAMPAGNE


ès le débùt de la gueüe en Méditerranée, les Italiens demandèrent
l'aide matérielle des Allemands. Ceux{i furent réticeDts, persua-
dés que la meilleure aide serait l'envoi d\lnités allemandes. Dès
jùillet 1940, ils proposèrent I'auaque du cânâl de Sùez par des bombar
diels à lorg rayon d'action opérànt à parür de Rhodes. D'auûes projets
comprenaient la prise de Gibraltar. Cependânt, fait suryrenant, aùcun
plan ne concemait Malte, peut+tre parce qu'oû supposait que l'île tom-
bemir ü, ilemi nr une ,oi' ,es cngldi' s"rrirnr detais en Egypr". A m,-.ure
que l'été pasait et que les perspecti\es d'in\asioD de l'Angletere s'eÿ
tompaient, d'âutres fâçons de frnpper les Anglais turent enüsagées, y Les premleE Allêmând. .rivé. à
compns I'emploi de la Lufiwàtrc en Méditermnée ofien12le Berlin im,- lripoli compEn.iênl du pêEonnêl
gina ausi de rcnforcer f irÿasion de I E$?te par les Italiens en déployant dê Éviia lêment ên eau et autÉs
spécialistês. Romôel, qul tenall à
un corpsmécarisé. Ce proj et étâit soùtcnu par la KiegsmariDe, qui consi- res didgerÿe6 re lbnt dès quê
déEit le canal de Sùez comme un objectif d'importance \itale- Hitier possible, nê s'âttârdâ pæ.ur lês
envola le général Ulilhelm baron lon Thoma. directeur des Forces
qu'impliquêr.iênt dês opéÉtions
mobiles, étudier la siluation. En même temps, la 3" Panzerdivision était dêns 16 dé*rl. On voir ici dês
mise en étât d'alerte en préüsion d'un départ pour I'Afrique. Panzer lll du 5'Ésimentblindé de
Ir 4 octobre 1940. lors de la rencontre Hider-Mussolini âu co1 du Ia Idivision lésèe môtoriséê
défi|âni à nipôli âvant lêùr ênvoi à
Brenner, cette proposition n'enchanta pas le Duce. S'Qjoulânt âu mpport l'ê.1,1ê long dè 15 Vi. B.lbi..
négatifde von Thoma du 24 octobre dans lequel celui{i ÿétendait (com- (rM 33rGD
me le feront tous ses succeÿ
seur, sur les difiicultés de
raütâillement en Libye. cet-
te circonstance âmena Hit-
ler à renoncer au projet ct
la 3' diüsion ne fut plus en
état d'âlerte- Le 12 norem-
bre, Hitler écriüt que " les
forces allemandes seront
employées, si elles doivent
l'être, seulemeDt quand les
Italiens auront atteint Mer
sa Matrouh. " Le 20 novem
bre- il é.riüi en.ore à Mns-
solini pour lùi proposer qùe
la Lufnvafe fâsse âttaquer à
partir de bâses ilalienûes,
les nâ\,ires ânglais par des
bombârdiers à long rayon
d'action. Bien qu'il complât
employer ces appâreils pour
d'aukes opâarions en féwi-
et il espéraitqu'ils pour.àient infliger des dommages subsranriels à la flor-
te britannique. Le 10 décembre furent lancés les ordres de l'opéürion
Mittôlmeef, Les forces choisies étaientle Fliegerkorps X de NoNège com-
mandé par le génâ?l d'aüâtion HanÿFerdinand Ceissler, formarion indé
pendante comprenant tous les q?es d'âppa-reils spécialisés dans les opé
rations contre les trânsports maritimes. Elle raÿcrsa l'Italie \rN Noèl et,
le 6janvier 96 bombardiers étaienr disponibles, rejoints deuxjoùrs plus
tard par 25 bimoteurs de chasse. Les opéntiorls coDmencèrenr le 10jan-
üer et eurent immédialemenr un efler considérable sur la liberré de clr-
.ùlation maritime des Britanniques.
Cette arrivée ne tut pas une suryrise pour les Arglais, ùais leul.convoi
. Excess " tutsoumis àunepression énome le rtjânliererle précierü por-
te aüons 1ll6ltui, très endommagé, fur conüainr de gagner Malre. L'île fÙr
elle-même l objectifd'une attaque soutcnue, ce qui hniÉ âussi les câpâci-
tés des Britanniques à s'opposer au trznsports de l'Àxe \€rs Tripoli. L 7Uu,
,rû6 réusit à se réfugier à Alexandrie le 25 janüer, mâis il devait encore
sùbir des mois de réparâtions a\ânt d'être utilisable. Churchill déclam que
l'arivée du Fliegerkorps aEit " marqué le débur des événemenrs en Médi
tenmée. " En se mütâillant à Rhodes, l'ariarion allemànde pou\âir main
tcnant miner le canal de Suez, ce qui rchârgenir les défenscs toùr en
accmissant la durée de rotation des bâtimenrs apportâût renforB er maté
riel. Toute la défense aérienne de la région avalt désormâis besoin d'être
rcnforcée : I'importance stEtégique de Malte s'en trou\âir donc accrue.
Vers la même époque, le commandement nâ\âl allemand conrâinquit
Hitler que ia défaite italienne en Cyrénaique représentair un sérieux
échec stratégique et que. la menace sur l Ég.r.pte dispâMissânl, Ies Arglais
ne pouiâientpas être chassés de laMéditenanée, ce qui de\air êrre consi-
déré comme essentiel à une issue faÿonblc de la gùerre. De plus, les Bri-
Lranr.uê,,erajenr en me.urF d en'o'êr dÊ. tor.er .on\iJêrdble\ d Ëqyp-
te en Grèce, ce qui a!âit déjà commencé. A1o$ qùe ses aüons arrâqùaienr
le convoi . Excess ", Hitler lança sâ directi\r n'22 coDceDranr I'assisrân-
ce àâppoftersurle théâtre nédiremnéen, né.essaire, disair.il, . porlldes
raisons stratégiques, poliriques er ps\chotogiqùes ". La Tripoliraine de\âir
être cônsenée et ùn Slerz"rrand (unité spéciale de blocage) devair êrrc
eûqé soùs le nom de code de " Sonnenblume " (" Tourûesol ").
Après de nombreuses discussions entre les ditrâentes bEn.hes du
hâut commandement allemand, c€rtaines unnés de Ià 3, Panzer furenr
détzchées pour former le no),âu d'une nouvelle formâtior appelée 5 diü
sion légère motorisée, au ordres du généràl de brigadeJohannes Streich.
I1 y eut de longs débâÎ! avec le quartier-maire générâl au sujet des exi
gences des transporb et des tâches spéciales. Le 5 férier 1941, comme la
noùvelle division se fomâit, Hitter infoma Mussotini qu'il allair lâ ren-
forcer avec uûe Panzerdiüsion complère aussi longtemps que les Italiens
tiendmientla région de Syrte et ne se conrenreraieùr pa§ de se rerirersim-
plement sur Tnpoli. Mussolini donna son accord le I février annonçanr
en même tenps le remplacement deson commandanren Libye etl'en\oi
de deùx diüsions, une blindée et une motofsée. Le 6 février, le général
de diüsion Emin Rommel, alors en congé, était conloqué au QG dc Hir,
ler lequel luiùnonçaqu'il étairnommé àIatêre des nouvelles f'orces alle-
mândes, qui dmient bloquer rolue nouvelle avance brirannique et n'in-
tenenir en Clrénaique que lorsqu'elles seEienr en mesure de lc faire.
Rommel âril? à Tripoli 1e 12 férief, Le 19, le nom que Hitler cn per-
,-i

sonne â\âitdonné à Ia folnatiorl flri ollicicllcmeDt eDregisré : Deut§.hes La Viâ Bârbiâ qùê sùit cêttê
colonnê âllem.ndê él.it lâ seulê
Alrikakorps (DAI() . rcurê êmpiêréè dê lâ région. C'êst
Entre-temps, le Comité impérial dc défense de LoDdres avait décidé sur cetre rourè isoléê que devaiênt
qu'il fallail lenir la Cyrénaique â\cc le minimur de forces que le com Pâssertous les viÿrês, le
c.lt)uÉni rês munitiôns,lêau êt
mandani en chef. le généràl sir tuchibald üIavell, considérait comme le diveE m.téri.ux néæssâiBs
né,c\sdirc{fuur p(mr(rr( l-iùn,.nriùor en Fgwrc.le rorresle,ur,. aux opérâtions, La tâche pnncipale
tés terrestres disponibles âÿànt lcurcnloi eD soutieD en Grèce. En un bref du srcupe b.itannique de
laps de tcmps, la fbrcc qui a\"ait chassé les Itâliens hors de la province consisrâit à ob.êflêr êt à signâlêr
oricntale de Liblc tut réduite à Lu état squelerrique. Les preûtières unilés cêtiê circulâliôn qui âvâit liêu loin
de Rommel arnèrent ,i Tripoli le 14 février et il les dépêclrr à l cst, dans dèrnèiê lês lignes ênnêmie.
des positions de blocage.
George Clark, dù l King\ D!?goon Crlârds. éràit cn pax ouillc ù natiD
quand un étmngevéhicule blindé doubla le sien. Un râpport tut eD\qé au
QG: " Nous pouvons \oir quatre roues de notre côté et ne risqtLons pæ cte
nous tromper en supposantqu il ÿ er aquate de l'anùe côré. , L équilibrc
des forces s'était modifié. Le 24 fé\,rier rur petit déachemcnt allcmand de
véhicules blindés et de motocyclisres er)rra en cont.rcr a\rc une patroùille cle
dmgons appuyés par quelques canons anlichars âustnliens. N aueDdânt
pas les Allemands, le €hef de la petite troupc britannique desceDdir pour
voi. de quoi il lasissait. Résulat I il lùt capturé en mê»re temps qùe dellx
.oldars : I ennemi dcr ul.ir .lêux \.hi, uk* de re(orraissartre. ux Ldü-ron er
une voiture. Cela parut uû bon signe à RomDrel, Iequel écriïn à sa fernme
Lucie qu'en ce qui 1e concenuit lcs Anglais pou!âieDr rolùours venir quàrd
ça leur plaisan. Mais cornme Ulâ\cll était occupé à prépârer des forces à
envoler en Crèce, )'absence d'actiÿité su le front finit par inquiérer Rom-
mel. LoNque, à la fin ma§, il liit prêt à poùsser Ia po e de la Clrénâique,
il s'âperçut qu'elle pendait sur scs gonds. 9
CHRONOLOGIE

'19/«, 4 octobre HilêrêtMùssolin se.êncontrent au coldu BrenneL


'194i l0janvier Le F iegerkôrps X cômmênce les opérations en À4édteranée.
28 janvier - Les laliers abandonnenl la igneWad Derna.
5lévrier- La 7" dvisiôn bindée bloqLre a louie à Beda Fomm.
6 lévriêr Rômmd noûûé au commandement en Afrique.
7lévriêr La 10" armée tallenne se rend.
12lévriêr Rommel arrive à Thpo i.
19 iévrier - Le Delisohes AIr kakorps æi ofii. el ement formé.
24 ma6- Premier choc enlretroupes alemandes el brilânniques.
31 maE- Læ Allemands âtlâquênl Me6a Bega.
3 awil - Wavd ia t venir O'Connor d'Égyptê i les A.gla s re.ù ê.1.
ô avril- Neame er O'Con.or sont iâ ts pri$nnier§ i la 3" brigade motorisée
ndienne s arèle à Mechi i i Wavell décide detennTobrouk.
lOawil- lobo-h ê{.oupèo FgyÉrê pàrreûe.
fê 1" Kinq s Draqoon Guards était 10-14avril- Le premler assaut de Romme surl€ pédmèlre dê Tobmuk perce
équipé dê véhiculês blindés a " lsne rcuge ", mais e§t repoussè.
M.rmon-8ênington âsæhblés en
Alriquê du Sud, Lê châ$i. êl lê
30 avril-4 mai Le dernier assaul de Rommd sur le périmètre de Tobrouk
moleur étaienl fabriqués p.r Ford, pemet de prendre Ie Pt 209, mais il est arêié.
15mai fopératior Brevlty æt ancée.
Mamôn-Hênington êr f amemern
importé dê Grândê-BBlâgnê. Cê
9 juin Les iorcês a I ées envahissent la Syrle et le Llban conr.ôlés par Vichÿ.
véhicule élait appécié pou. sa 15juin Lancemenl de l'opéralon gatl ede.
sécurité, en déPit de son blindase 17juin Fn dê ôpéral on Baiileaxe.
mln@{12 mm maimum)er de so.
.rmêmênt légêr (un tusil .nlichâr
30-31 août Opérat on Treacle.
Bot§ €i un. milraill.us. légèrê 17-27 soptembre - Opération Supercharge.
BEn), Le3 Kinsb Own Husers 13-25 octobre OpéÉtion Cu tivate.
était ênco@ équipé du ohar léser
démodé vjcke§ qle l,on voit à {., Treacle ", " Supercharge " ei " Cu tivâre " remplâcent les unités austlallennes
rârièrê-plân. CIM 2021^33) de a garnson par des unilés polonaise et brilann quês).

to
LES GHEFS
EN PRESENCE

LES CHEFS DU CÔTÉ DE L'AXE


'homme dont le nom aUait domincr lâ campagne du désert peD-
danr les deux ânnées sui!ântes était né ]e 15 ûovembre 1891 à Hei-
denheim, peüte lille du ühftemberg proche d'Ulm. Fils d'uD
mftrc d écolc, ieù dans L origine d'EftinJohannes Romûcl ne polNait
laisscr pra\oir qu'il s nrchterâit ÿers une ca -Àre nilitairc, el encore
rnoins qu il cD dc\icrdrrit un des grânds modèles. EnfâDt, il était petit
pour son âge ei très calme,
jLlsqu'à ce qu'il atteignît
l'adolescence. Sa passion
fLu d'abord les alions et lcs
plânerrrs, et il ÿoulait de\€-
niringénieur Mais son pèrc
désapprouva ce projet et il
enùâ en 1910 au 124 régi
mcnt d hfanierie (6 $'ür
remberg) comme " élève
officier ". I1 pan'int d'âbord
2u gÉde de scrgent a\ânt
d'être nommé ofiicier en
1912.
quand la $errc éclâta
e)r 1914, il manifestâ un
naturel combatif et, cn jan-
vier 1915, il fut décoré de la
Croix de fer de 1" classe
après âvoir reçu la 2' classe
quâtre mois âuParà\'ant. ll
fùt alors transféré dans une
,rniré no,^îllemerr fômrée.
C'est sur une inslruclion dê le ujûrttembergische Cebirgs BataiUon (bataillon wurtembergeois de
19s4 qùê fut choisi lê ryp. MAN
montagne). oir il fut coûrmardant de compagDie pendant la càmpâgne
pour lê PzKpfw ll. Les l.ois
pEmièB vadantes (Ausr A-C) de Roumanie. En 1916, il épousa Lucie Maria Mollin, fille d'un propné-
étaient toutes bès sêmblâblês, taire terrieû prussien, etcelle-ci devint la " chère Lu " àqui il écri!âit tous
aveo des froteu6 êl un blind.gê lcsjours. Lannéc Nn"ante lc trou\â sur le ûonl italien où, dans une opé
âméliôrés, êl ùn milliêr él.iênt
dirponible. pour l. csmpâsnê dê ratioD qùi dùra lto heùres pour conquérir le mont Mâulur au sudnuest
Pologn.. Sâ vitèssè maximale su. de Câporetto, il gagna la ûédai],le Poù Iz Mtite et fùt noûrmé capitâine.
mdèétaitdê/n]knÙ,h.sÔn S'étant encorclé avec six autres hommes pour travcrscr à la nage les eaux
autoûomie dê 200 km, son
blindâgêdê 14,s mm minimum êr glacées de la Piaÿe et .apturer la gârnison italicnnc de Lognarcni. il fut
35 mm maximum, et son armemenl eDvo)é en coDgé etpassale resre de la guerre comme omcier d'érat-m4or
oomprenan un canon Kwk 30 ou à soD gÉnd déplaisir En dépit de quoi il n entlâ jâmais au grand état
3a dê 20 mm êt unê mih. lêBe
coâxiâlê MG34 de 7,92 mm. major ce que ses déracteu$ devaient \olonticrs üppelet et lâ méfiance
trM 1o1ÿD2) entre RoDmel er Ie QG fut réciproqùe. 'tt
,t§ e6
rk e9r,ilrr'
Ir f*àd-,\ _s"

cônte les ltaliens,les châB n empêcbe quc RomDrel, oficie. de talcnr reconnu (la croi\ P,zr à
D
Cruisêr britânniques se révétèrenr
efii.âces, nê rûl-cê que sràce à
étant mÉrneùt attlil,ùée à de jcuûcs officiers), fur gardé dans la
,:l4l)-ir,
leur équipemenl hdio, qui RciclNhce r .l',rprèÿilucrc er il a.quir àjustc ritre uDe borne répurârioD de
Pêrmettait une plus grânde théoi.ieD ra.rique pxr la pùbli.ario| de soD li\re h{ant.)i. GrciIt an (Lin
souprêssê tâôtique. rÿlais ,acê âux
Âlêmânds, un 13s1êlque celui-c à
l,t,ta;,-,t,,1,,.'.rr'Jt\tt;, ,,',r.r 1.,.É.c\p,,ien.e,.leld$rêrrê(rde\e
k ,rcnriàrê libyennê élâit lut,/, ., p..rr, ,,e.-. ru,\ d i,,n ,,,Érr ,, li,uê.1 irtdllrcrie de D,esde.
vulné.able aur lirs à longue pôrlée L'ouuage fiu non seulcneDt âdopré conmlc mâDuel par l'armée suisse,
des ôha.s etdes canons âniichârs
nrais cncore ilâuirâ l aucniion de Hi erl Eü 1935, Rornmelfurûommé ins
ennêmis, avânt même qu ils n!âiênt
à âfrbntêr rês redoutabbs aa. tru.teur à l',{..rdamie nrilinire de PoBd,rm. Lors de f inlision de la
{fM 27711É51 Pologne en 1939, il comrnàrd,r le FirhrerbegllenbaEillon (garde person-
nelle de Hi cr). Bien qLr'il rou\ât iDtotérable . l'armosphèrc d'inr.igues
",
il se ser\il dc ses relarious pour sc fan.e no»rmer à la têre de la 7 Panzer-
di\ision los cle f in\a,ion dc la France. C'esr là que le générâl de bügâde
Erlin R.oùrmcl fit la preÙle de sa nairrise complère dc la $eùe moderne
des blirdés, gagnânt pour sa lormrrion le sunlorn de . diüsion fanrôme ,
et s'ernpaÈDt.le Cherboury nraDt de foncer\€l§ lâ fronrière espagnole.
Hitlcr saisit l'utilité.lcs héros militaires er il eû créa délibérémen t .{eux
cholsi$aDt, pour(e iànc, dcs hoDrrnes dépoùrÿus des qualirés poliriques et
iotellcctuelles srNcepiiblcs rle 1es rendre gênans et iassurant de leur effÈ
cacita. Après lâ désignatior d'ldoualal Dicrl comme héros des neiges
" "
en Nonège pLris crt rnnancle. lolsqu il tàllut Lù1 chef pour le DAI! ce fur
RomDrel prornu géréralde dn.isiou lc I janlier 1941-qu'il choisir com-
mc " héros dÙ solcil ". Mais à ce s1âdc. lcs Anglais ne savaienr pæ bien à
quoi s auendre. Ici,.lit Romnrel, ce qui conpte, c'esrlavitesse ,, et il sem
"
bla liirc toLu en s. prcsant. Alanr rnêrtc d'avoir quirré Ia Sicile, il s'arran
gca pour qne le Fliqtcrkorys X bornbnrdc Bengh^zi (ce qui n'étair pas un
12 mirce exploit puisqùe cela supposair dbbtenir du QC de Hitler de passer
outre l'cmbargo décrété par lcs Iûli.ns dc r(nll honrbrrd.D!.ùr .hns lerù
domainc). ED théo c, Rorrùrel ctlcs Ii)rccs rlkùaD.l(s arânfl s(nrs.onr
maDdcmcnt italien cr la pcrsoùùc dù gaDaral .lxrr (, Irilo (liilnndi.
moniü pcu .l cnlkr$insnr. l)(rù lr\ i.l(i.s (nlcrsne\ .1(
N{ais Gariboldi
Rommel su la facon dc clalcD(Lrc la Tripoli'.tin.. l.l1r ré.1liré. (c llrl R(nn
mel qui ordoDra les oparatn,rs saDs sc Prtr(xcLrpcr (le scs !upériq,rs. L)ès
q ils se rencoDûèrert. Grribol.li .onlm lxlliludc a!..cssj\c dc ll('rnùrcl
parce qre celuiri re corlDaissair p$ le rerriLiû. ln»n,)rcl r(:t,,qur : " Il Ùc
me rardra pas loDgreDrps pon..oDnin.c le pl\s. le \ais \ jcrer ù| roup
d'æil du haut du cicl cct aprèÿDri.li er lèhi nr.,tr |rppoi I rL, QG ( c s,,i,: "
Sous la dircctior dula-
miqùe de Rommcl, lcs
jeùnes ne poùvaient s'at
teDdre qu'à de bràes car
rières. Certânrs furent écar
tés, tel Streich qui â\,âit osé
merre en câr.§e le juge
ment dLr commandanr en
chef pendânt l'atlâqLre srrr
Tobrouk. Qùand Süeich
pârtit, Rommel [ri clit :
" Voùs étiez beaucoup rr.p
soucieux du bien€tre de\os
hommes. " À qLrol Sl,eich
aurait parait-il répondu: " Ic
n imâgine p3 ur ncillcur
compliment pou un com-
mandant de dndsion. " Bcau-
coup d'autres y perdirent la
üe, tel le général .]e brigade
Heinrich \on P û{itz Lùrd
Gaffron, premier conimaD
dan! de la 15' Pan,erdi!'ision, châEé, de préIércrlcc à Sûcich, du prcrliicr Rommdavec le comnandant des
lorces aériennes locales, le qénéral
âssaut sur Tobrouk et qui. boùscrlé par Roûnnel qui lcicra lcrs le front
de bnsade Stetan Frôlich, Vu
dans unvéhicule d'eûrp[urt..lép.rssa lcs ligDcs allcDraDdes er fiLt iué Nec

pârliculiêr pôùr lâ recônnâissânce


el le souiien aux lorces terresùes,
les exisences dê Rommel
LES CHEFS DU CÔTÉ ALLIÉ êrcéd èrent souve nt les pôssibilités
lâcliquês. L$ supérieurs de
Frô ich durenl aussise conlenler
La position britanriqùe au Moyeü-OricDt éLlit précane. aillurchill conri
nuait à exercer une irühreucc dircclc .oDsi{téüble srLr la conduite des
diêct sùr rês probrèmês dê
opémtions soumettàlt les coùnùaDdaùts cD .hel, en parriculier \{hrell. à râvitâillêmênt de l'axe. (TM 345/Gl)
üne pression prcsque iütolérable. Rommel éiait un eÈnd âdmiateùr de
üIaÿell, et il av t toujor$ avec hi uD exenphire de ses éc rs da\anr-
guerre. ü'a\rll ét t, disrit-il. le seul chel milikire bitaùuique à ûroDtrL^r
" une toùche de génie ,. Lorsque. en »ars 19.1t, \\irrcll élail rncnacé dc
toN les côtés, son principal souci était I'expédition cn Grè.c. Lc.om'
mândementde Clranaique ûrtüéé au début de téÿricr ayec lc ijéDéral.lc
diüsion sir Henn Mritland \4ilsoD cômme gouÿcrucùr nrilitairc.
OD s'attend t à ce qn'nne gtnnde pârtie des f'ori.tn,rs .1. WilsoD k:
vainqueur de l'opérâtion ( compâs » (Palesiiùc) - .omPrornent I a.lmi 13
rrI

ûistration civile de la région, età qüe 1e général de diüsion nouvellement Siên qüê lhéôriquemént sous les
ôrdÉ6 dê Gânbobi là gâuché),
fait chelalier sir Richard O'Connor prenDe son posre comme commâÈ
Rommd pÈ toul êntE sê. mâin..
danr des.roupes briranniques d'E$pre. I-e qG du corps de O'Connor Ouênd il sê j.ta à lrêv.r.l.
de!âir être templâcé par le t '.orps âusrralien. Mais bieûrôr ce QC er UIil- Cyn:nalique, ce fut la constërnation
à Rônê. Mussorini ayant demandé
soD furentafectés à I'expéditioD dc Grèce er le générâl de di\.isioû Philip
dês êxplicâlion. à Gâriboldi, cêlri-
Neame, qui étâit en Palesdne, filt noDrmé au comùrandemenr .le lâ C\ ré- ci dut 6xDliquêr quê Rommd.v.ir
naique à Barce. Les qrlâliiés de NeaDre eD rÀDr qLre chef n ér,rienr pâs néslisé toute autorié èt illut
chargé de calôerso. inpétueux
connues. Bien que sa \icto;a Cross nrdiquair qu il ne nlàrquair pas de
subordonné. Rôhmd lê êçÙt rrès
combativiré, il n'euljarnâis raiDient l occâsiorl de fâire ses preules, er lcs lrcidèmênt, s'.ppuy.nt sur sôn
choses se compliquèreni encore lot§qrLe hri-mêrne er l excellenr O Con- succès pour juslifiêr son
indépêndanæ. [rM 427 E3)
nor furcnt faits prisonniers le 6 a\ril. De lâ rnêmc hçon, de Dombreùx
jeùes chefs a!âient été affectés à d auires fronts ei le professionnalisme
de laWeÿern Desert Fo,-ce s'en trou\â fort réduit.
Si Romrnel, bien que théoriquemcnt sous commandemelt italien,
aMit assez de liberté d'action et, ce qui est pllls importaDr, l'énergie per-
sonDelle de provoquerles événements et de les exploite! on pour.airà cer
égard lui comparer le commandant de la 9 diüsioD australienne, le génê
m] de diüsion læslie Morsheâd, qui allait bientôt cômmaDder lâ gamhon
de Tobrouk. Né en 1889, Morshead était un mairre d'école enrré dâns
l'armée de 1914, pour s'illusirer à Gallipoli ei en Fmnce où, à ntoins de
trente âDs. il commanda uû bataillon, fut cité six fois dâ s les communi
qués etdécoré du Disdnguished Sen'ice Orderer de lâ Légion d honncur
Entre les deuxguerres, il retoumaà Sydneyoir il diigea unc dcs branches
de l'Odenr Line et il rcsta en senice à la Cirizen Militarr-Force. Quand la
guerre éclata, il commnndait uD baraillon. En 1939 il rcçur le comman-
dernenr de lâ 18 brigâdc australienne er, en février 1941, il lilt nommé à
Ia tête de la 9"diïision.

14
LES ARM E ES
EN PRES E NCE

LES FORCES DE L'AXE


'incro)âb1e manqùe de préparation de l'armée italiennc à 1â guerre
moderne a\àii été démontrée par ses premières campâ$res et ses
énomes déliciences ne se trou\èrent pas corrigées par l'appnrition
des noù\clles fomatiorls blindées et motorisées. . On a les cheveu qui se
dresentsula tête, dit Rommcl, quand on voit le genre d'équipement alec
leqùel le Dme avait envo)é ses troupesalt combâL , Cependant, toute une
Lâ f,.xibililé de la dootrine des diüsion blindée et deux diüsions motorisées fiBurâient pami les renforts
Allêmands était un aube aspêct qui
envoyés en Tripolitaine après Beda Fomm. Ces unités restaient inférieures
dotnaii à ceùx-cl ùn âv.nl.gê.ur
lês anglâis. lly rvâii chêz l.s en équipement et €n formation à celles de leùs alliés et de leurs âdver
Àlêm.nds un c.rtain niveau de saires. Toutefois, les roupes italie.nes consenzicnt certaines qualités.
.oopéÉtion intei-amée incônnu à
Leur artillerie resÉit une ame p ssante et ils ù nvaillèrent activement aux
l'éPoqùe chÈ lês Brit nniquês.
lout âu long dê 5on êrislênce, fortifications et autl es tâches, libénnt d'autant leus âlliés âlleûards pour
l'Afrik.korp. sê réorganisa à la »anceuue dans laquelle cerNri excellaieDt. \4ais les déficiences fonda-
mâintês Eprises pou. fai@ race à
menmles de la machire (le gueffe de lvlNsolini ne pouraient p.ù être cor-
b siruarion. À l'invêrse, les
tEditions imPériales dê l'ârhéê igées \ite et facilemeni. D'auùe paf! le soldât iûlien se Drontrait bealL
brnannique s'avérèênt lrop coup moins enclin à combâtùe et à morrrir dans le désert que les Alle
lông êmps êlrê âut nt un
mands, arec leuE traditions militaires el leurs üisons poliiiqùes, etque les
incorvén iênt q u'un .va nlagê.
Britanriques et les hommes du Commonwealth, lesquels. bien qu'ils fus

't5
sett à dcs millicm de kilomètres de lcur pays,
a\.aiert ûé.rnmoins le seDtirneDr de le.léfèndte.
Bien qu'en prnrcipe sorls autoriré ialicnne, les
,{leùlaltds, sous l irfluence du d}narnisme de RoDl
rrr.l. t,rir, rrt .on'tamrrrer r ld dre, r:un d.r ôpêra
ùuI.. I :, {lu. .ir, .l,i B rr/k êg. .t,k Rom,,,el rË.,
na, rÿait été .ouronnée de succès pendanr deux
/,F.i'htL, r l9.ll.Vdr\lor..,rclJ5 dirr,inn légere
Il.r , ,i111.. Allêm/r ,1, n h\aieIr rJ.,Lê e\pêrien
cc pntique des opéËlions dans ]e désert ei leuls
L1êrndndi\ d, ul'pi ' !r\, i erF r o.,. d, .ompre
'
lrFn.ron di la lall dê' lL,liell. La , onduir" de" opê
ràtioN lut don. largemenr or'.qàniséc su des bases !
rlr,:,,ritu.'. . e'r i:nr. pdr cxÊmpl, . q,, il' dorere r
ccrLinN !éhicules de doubles pncus qui non seule,
mê,,r s e rfô,,\a e,jr Jars k mor: m
'u \' .di, nr
'i§
Epidemert. Leurs cha6 manqtrèrenr d abor.l dc
filfes à air r/ r,.et néccssitaient .les É\,isions dcux
rois plus lréquentes quc lcs charsanglais. Vêremcns
êr mro,,i eLârcnr .ortr.Ir inadeq,L,,§ er lê. bF,oinr
en ean rès srreÿimés.,\rc le temps. ces déficienccs
allaieDt êoe corrigées û s, en artendânr, les All.'
rnands devaieDl âpprendrc sur Ie ûs.
En revânche, ils maitrisaient une cx.elleDre
doctrine dcs ames et possédaienr un équipernerr
{rp.rn,r. TiLr' \er,r.,re. l,lrnd., (.:,ierl,rme.
d.,n,rrurrd, 20m,rd r rr"pid' ir..'\e, ld,ê,rc
252 dcs huitsroues, ils disposaielt d'une machine
,,.r, rn' Ir {.t,iri,,rê ; . B :r" Lrq,re,
ê .l rê l,-
pouvaicnt aligDe. Comme cerN-ci, lcs Alleman.ls
auicnt clôcloppé dileN spes de cha$ mais alol.s
quc lcs modèles anglais étaient conçus poLrr différer1§ coûbatr, les Le sénéral dâ division fæliê
Morshead, délenseur acharné dê
modèles allenan.is étâier)t dotés dc dilers ar»enrents pour rcmplir dilTé
Iôbrouk, fut sùrnommé « Ming
ren6 rôles dars une même batailie. Bien que ia 5, di\isiorl légère ftrr iDi l'impitoyâble par ses homm.s,
'
tialement équipée de nonbreùx panzem légers Mark I er II, seulemerlr âdouci ênsuitê en Mins à
" "
armés respectiÿement de nitr2illeuses ou d'un canon de 20 nlm, la diü- mêsuê quê lê liê n se déve loppait
êntE l!énêrgiquê générar êt ses
sioD arait, avec les Mark III er n/. un avnnttge qraliradf considéÉble sur compalriotês.uslr.lièns. Lâ
les blindés bûanniqucs. PILB on monrait cn gamme âu nileaù des blin- décision de wavell dê lenir
Tobrouk pêmir à Mô6head
dér, phrs cet a\aûtâgc croissait. I-e Mâr[ III av r un .anoD de 50 nùn quc
d'infliger à Bommêl lâ prêmièrê
reDlplaça une\'el§ion eùcore meilleure. Le Nlark IV étair cloré d'rLI canon déraite des rorcês lêrêslEs
de 75 nnn. lui aussi cn loie d'âméliorurion. Ces engnrs étâienr capables âllenandes de la suerE, A106quê
Âommd sê honrra b.ittant dans
d'âffronter 1es chàrs arglais à des disrânccs supérieures à la porrée .les
lès opér.tions ôffênsivês,
!éhicules britârntiqucs, .euxri é1anr obligés .le s'auncer phrs e1 de s'ex- tllorshêad fi prêuve d'un
poser âux cânois zrrtichal.s âllemands. tempéramênl plus.dâpté âux
risueurs d'un sièsê, (lWM E2A3S)
OD a beaucoup éc t au sujet du cuon de DCÀ de 88 unrt dans son rôle
antichar Pcndartla gueùe d'Espâg11e, oD iapel{ur qu'il pou\ait être nne
annc cxcellente si un char \enait à porrée. Les canons dc D(]{ .IoneDr
a\oir ur rir üpide à longue portéc, ue tEjecroire renduc ct ur inpacr !i.J
lent. Ccs dcDières caractérÀtiqucs, liées à la vjtesse du prcjcctjle, Cappli
quent padritcmeDt à une sâlÿe rirée sur rour objecriil d'où l efii.aciié du 88
contrc l€s.har§. Mais a)âût été coùçu comme une arme .le DCÀ (il arair
16 ue lourde plâte forme crucifànne er ur) conrôlc de rir central), il n'érair
pas aisé à déployer et à maneu\rc Quoi qu'il ert
soit. le 88 fit moDtre d'une réelle efiicàciiéen
Afique, puis, plùs Lard, pendart la campagne de

Ce que l'on oublie sourent à propos des ta.


rrqles de. Âl e and\. , ei l êffi, â.irê eL I Jgre$i
\,né avec lesqùelles ils employâient leurs nom
breux petits cânons ânticha1§. Par contraste, le 88
exigeait un puissanl Lmcleur (hâbituellement ùn
halftEck) eI uD détachement de dix honuues.
Cela posait aux Àllemands beaucoup plus de pro
blèmes qu'on ne s'en rend compte habituelle
ment. L'introdùction du Pak 38 de 50 mm pour
rêmpla, e, le Pak Js J0 oc 37 mm Iu, lênrc. mar.
il y en eut de plus en plus à mesure que la câm-
pagne se déroulâit. Contràintes à un ôle de sou-
ricr. li5 longuc' pollii5 q,re pr'\clrrir lr.irr.a-
tion tactiqre en Clrénaique pemirert au 88 .le
s'imposex A grande distance, il pouvait facile
ment réduirc les chars anglais bien alant que
lcurs canoN anticham 2 Pdr qui D'avaicnt pas de
erândr! .ipd ir;\ .xPlu.i\.'. pu \enr pfTp.ri\.
ment répliquer Cela aumit été plus difficile sùr
Le généEl sir Archibald waÿell(à un telmill moins \'âste, ou en.ore si les BriranDiques a\aiert m,s au
drcile) èi cêlri qùi lê remplâçâ
cômmê commândânl ên chêf pour
poht de neilleures méthodes tactiques. Pendanr trop longtemps, les
lê Moyê n-Oriênl, lê gé.érêl sir fomràtions bliDdées aDglâises coDsistâieur uniquemenr en régimen1§ de
Cl.udê Auchinleck. De l'avis du chars, mal soutenus par I'infalrterie, I'arrillerie er le gé[ie. De fair, les
comnandant en ohei de la flotte
dê la MéditêrÉnéê, l'amiÉl sir
Angla; continuèrenr à attaquer dans le sÿe des charges de câÿalerie,
AndÉw Cunningh.m, Wavêll ét it alors quc ce geDre de tactique s'étâit depuis longtemps révélée inefiica-
. roid èt imperlurbablê cuand les ce. Il cn résulta une légende selon làquelle tout tank britanniqùe détruit
chosês a llaient ma I, et il retusait de
* lâissêrâqâcêr pâr lês mê.sâgês
l'auit été par uD 88.
impériêux, singulièEmênt pêu
srui.blê.trrès irritant dâns l.s
momènts de tênsion ,, " Auk ' éran
aussi un admiEteur de Wavell el il
,ur roi aûssi sùiêt âùx mêmês
pEssiôns dê lâ pârt dê Londês.

i:r:rfrrril-
,.::-Ë-".r*i-.siÈ
lentEe camoullée du OGdê l. S"
§. r.itl--ç -

division austElienne d'où


Môrshêâd dni§êâ râ défénse. Pour
cêlui-ci, lês bârâillês êr lês
"
camp.gnês sonl g. g næs p.r lâ
diEclion - dircction dèsjeunês
comme des plus vieux chefs -. Dsr
lâ disciplinê, par lês connaissancês
quê donnê l'êxpéhêncê, pâr lê fait
de sâvoû quê fâiE èl commênt lê
,âie, el par un tsavail achârné. El,
prus quê rôû re êste, par te
courâgê, pâr cê quê nôus âppelons
. d6s tnpês, dê l'hérolêmê êt lê
æns du devoir ". (AWM 020249) 17
LES FORCES BRITANNIOUES
ET DU COMMONWEALÏH
Àh différence de I'amée allemande, dans I'armée bdtaùnique,lâ coopé-
raLion entre les armes D'était ni instincrive ni automatiqùc. De nombreux
régiments de cavalerie n'avaient que récemmeDt abandoDré leurs che-
ux. Quant aux idées de supériorité sociale, fiuitd'une longue tRdition,
elies continuaient à empêcher l émergen.e de conceprions nou\e]les. Si
le système des régiDeDts offEir de Dombreux avaDtages, il tendait toute-
fois à entEver la flexibilité tactique. Et en même temps, dc plus cn plus
de soldats citolens remplissaienr les ÈDgs, beaucoup rcgardant d'un æi1
enüeux les soldats de métier dont la réputatioD de compétence aÿait
beaucoup souffert de la Première Guerre mondiale. Entre autres choses,
cela de\êi. se traduire par ùne prolifération des . armées prnées " er la
mise àl'éca.t de beaucoup de soldâts dpamiques, en même remps qu'un
regrettable mépds pour l'état-major et tor.u ce qu'il fâisait.
Cependant, une fois TobroukâssiéSé, ces défâua Àrrenr corltrebalancés
par la force des soldats ausmlieûs et britàrniques. Le moml des premieN
lêur pêrmir dedomine, lesa,ùon'depeureerrerqurequi,ard, reriçrerr
le siège. Les succès nâ\als des seconds (non seulementdans lel]l âppuiâux
défenseurs, mais fi rulement
en les remplaçani complè-
tement pâr dcs troupes
fraiches), combtués a\ec la
,.t fiabilité d'armes âussi irusi-
:. tées que I'artillefe de DC,\,

\ .': aidèreDi à résister à tout ce


que la Lnfr\ÿaffe pouÿait
leul infliger Là, l'âriillerie
fu! armée de I'ex.elleDr
caDon léger suédois Bofors
de 40 mm, sans oublier les
Breda de 20 mm pris aux
Italiens. L'artillerie britân-
nique disposait aussi alcc 1e
canor aDtiaérien de 3,7
Un Panær Mkl passe devant un pouces (ou 3,7) de l'équiÉleDt du 88 allemand. Le fait quc lcs Bitan-
tÉnsport ânglâis dâruit dêvânt El niquesn aientpàs ùtilisé cette ame exccllente de la mêùc làçon que le 88
Aghêi|.. Tout cê quiâvâir de l.
vêleur (y oompris les piècès a souvent été criiiqué, mais la comparaison n'estpô au$i simPlc que cela.
détachées) avait cêrtâinêmenr déjà La principale réticen.e à I'emploi dù 3,7 comme ame antichr décorÈ
élé pris sur cæ véhicùlês. Très le de sor manque de disponibilité. Comparé au développement dn 88, lc
Épidêmênt, l. c.mpàgnê du
dés.rt d.vint un . paEdis des rééquipement des forces armées britanDiques a commeDcé tardi\cncnt.
chiltonniêE ,, lês équipêmènts Et si la demande.était considéEble. les possibilités de la satisfaire se trolL
dive.s devênanl lâ popriéré de €ient limitées. A l'époqùe de Munich, en 1938. la production de 352
quicônquêmêtrâ È h.indêssùs.
Irès vilê, lês dêux c6té. fuEnl canons de 3,7 avait été approurée, mais il n'y en avait que 44 disponibles.
gràtuilêm.nr équipés de matériêl L'essentiel de l'artillede ântiaérienne au début de la guerre se limitait à
et de véhioules pDvenanr dè 298 canons de calibre 3 du t}?e de 1914, absolument inâdapté à l'emploi
rennemi.0w MHs54s)
contre des appareils modernes. Ir 3,7 était foLrnj soùs deux folmes, l\üre
statique, pollrladéfense territoriale, et l'autre, mobile, pour les arDrées eD
opération. Al'époque, cependant, régmit unevéritable obsessioD aù sujet
t8 du pouvoir destructeur des bombardleÉ, obsession que l'exagération des
comptcs-rcndus sur lcs bom-
bardcmenLs dc varsovie ct
dc Rottcrdam ûe lit qu'a.-
croîtrc. Le Comité impérial
dc défcnse cstimait quc lcs
bonbardemenls de Lon
.lrês lerâienl 60 000 môr1s
et 600 000 blessés au cours
des deux premiers mois.
Quand lc corys cxpéditioD
ùâirc britanniquc é\'acua
Dunkcrqu€, abandoDDaDt
î.n,r sôn nr2Îériel lô,, r.l
(doDt de précieux canons
antiaéienr, tôut était con
sacré à Ia défeDse du pays.
A\ec toui.juste 500 pièces pour réponà! aux exigeDces de l'Empne, Le canon de aa mm étair un€ ârmê
solide er iiable, bénéiicianr d'unê
alols qrLe la défense du pqs é&tit la prioüté ,rbsolue, les besoiDs des forces lônqùê mise au poi,rt PlssieuÉ
eD opération pa-§aienr au secoûd raù!a. Lcs nNhllations.le I a ère, ! com têchniciêns dê chêz Krupp
prh les bâses de lâ ÀAI et de lâ mâriüc, tout rcquérait rLDe plorecrioD. L ar travaillàrênt à Bolo6 ên Suêdê.u
mée ne possédanl rcursimplemenr p.ts les caDorls qlail hrifallair ier q(nnd cou6 des années 1920 pour éviter
res êstrictiôns impôsées par ra
enfir elle les obtirll )e besoir a\âit en gnùdc partie dispiur. Er il s a!éü
arssi que l'ârmée n a\âit t)âs Llne conccption exa.re cle lâ narLue de la $Ler, dé*rmêment. lls rentÈrent à
Esæn .n 1932.vêc lês pl.ns d'un
re des blindés. ll fâllLrt lo,rstcrllps pour qu o,r cô,nprenne qLre la ùâjoriré
ca.on dê 3a mm, Mis ên s.nicê ên
des pertes er châIs étâicnt infligées par des canons er norl par des ch.trs 1933 èn lanr que Flak 14, ilseruit
âdvcmcs. AtNi prcseit{D déjri le 2i, Pdr de rcmplir les \ides où ct quând ils ên Espasne en 1936 avec la lésion
Côndor - ôrt m sês pêùves - et ll
sc produisicnl En oùrc, pou fouDlir le no»rbre nécessan e dc 3,7 pou êx€
ên résull. quêlquê§ môdilicâlions
quidonnèEnl l. Fkk 36. D'.uirêg
aôéliorations s'ajoutèEnt avanr êr
Pêndant la gùeæ Pouraboutirau,
modèrês 37 êr 41. FM 50o/a3)

Ouelqu.s All€m.nds f.it


prison niors illu§rênt l'épu isêm.nl
dês oaptils, Lêur équipèmenl
Prôùÿe Gùr ôanque dierpérienæ
dê. condniôn. réqnant dans le
désêrl. Conlr.iBmênl aux bruits
très rép.ndB d.ns lê. forcês du
Côûûonweaûh sur les prctendus
camps d!ênlrâ1nêmênr tbpicaux èt
l6s régimæ spéci.ûx, lês
Allêmands n'avri..l subi .ucùnê
iornation pour lês opéElions d.ns
.t9
efficaces et garantir des résen,es, il auÉit fallu ùn

T lâsre programme de recyclage. Les ni\raux alle-

l- mands de formation étaient généralemert plus


éle\és etfondés sur des âppréciations plus réalistes
t de 1a natùre de la guerre que celles des sotdars
cito)€ns anglâis.Il faudra longtemps aux Britân
t" niqucs poù âcquérir lâ penpicaclté tacüque que
I lcs Allemands possédâient, renforcée encore pâr
\ Ieur expédence en PoIoFe ei en France.
En fin de compte, il y âvait des considérations
t: techniques. Les deux pièces élaient conçues com
me arnes d'un emploi donné, dans des positions
pÉparées. Le 3,7 était rm engin particulièrement
r\an.c a\c. \on .onrrô1. d( lfu, or,plÊ aux ren\c.
Lês demand* dê RoôôdPour gnements foumis par un \iseur automatique. cePerdant, eû certains
que lês bombardlêÉ âllêmands sê points du !éhicule, les artilleul.s n étaient pâs en position face à I'objectii
coûæ.rê sur Bêngh.2i pùi.
Modifier cette disposition aurait compromis son rôle essenriel antiaérien.
lobbuk signif.iènl quê lâ pEssion De plus, il manqùâit d'un riseur télescopique approprié. Contrairement
5ur M5li6 diminuait, aussi aù 88, le canoD de 3,7 ne pou\"it pas tirer aussirôt qu'il était détaché de
cunninsham éagiÈil râpldêmêni.
a! débui d'.v 1, iltran.féÉ à lâ son tràcteur. Il fâllâit déployer les pieds et enlever les deùx roùes arrière.
valêllê unê llottill. d. ænr.€- Il exigeait en plus un grand terrain plat. Pour autant, .es difiicùltés
lorpill6uE modêrnes rapides qui n'étaient pas insurmontâbles et. globalement, le 3.7 était le boD canon.
.oula 16 14 et 15 avril clnq navies
marchands italiêns êt lêuE Bien que deux fois plus 1oùrd, il tirait un projectile à seulement une fEc-
escortes- llâctiôn dê. contE- Éon de seconde de moiûs que le 88. (Un projectile perforànt un blinda
iorpillêùÉ lut êffic.cêm.nr ge serait moirs lourd et pIùs l?pide). Mais les commândants en chef
appùyéê p.r dæ sous-m.rins donr
lê HMS Uphordea qui ooula Ie à\nienr de.ide quc lc rulc d un .anon dnridériên êuI
25 mai lè q.and ûavnê dê llgnê d'abattre les alions. ODjugea irlus profitablc de protéger les installations
italien coraê Fæ$, h.ùl lait pour Dalales er les na\ires qui apportaicntà I almée scs châIs de remplacement
rêqùêr sôn c.pit.in., 16 cêpitainê
dê coruêttê Mêlooln wan*lyn (ici qùe de détruire .eux de l ennemi. De 1â mème façon. la R{E exigeait la
sêcond à partir de la qâuchê âvêc prote.tion de ses rerrahs etde ses instâllàtions. Il fallait prendre üne déci
sês olficieB),lut décôré dê l. sion et établir ies pliorirés. Les,{lemânds ani\èrent 1à à ule conclusion
ditrérente de celle des B ianDiqu€s.
En mal§ 19.11, Don seùlement le 3,7 était disponible en quântité insuÊ
fisanre, mais arânr expédié en Grèce 58 000 hommes avec tout leur maté-
riel.les Anglâis éiaient dramatiqùement à courtde toutce qui étaitnéces-
saire pour défendre la Clrénâiqùe. ll n'y â\âit pas de QC pour ÿoccupe.
des affàires purement militaires et dù contrôle des fomations : la 2' diü
sion blnldée et la 9" diüsion àustralienne se trouvaient sous les ordres
directs du QG de Neame, bien que celul-ci manqùât complètement de
penonnel et des trânsmissions nécessaircs pour contrôler des opérations
mobiles sur de grândes distânces. Oure le manque d'ùn QC de corps, les
communications dù comDandemeût de Cÿrénaique reposâient sur les
lignes réléphoniqùes aénennes italiennes du temps de palx, pour 1'entre
tien desquelles il était nécessaire d employer des Itâliens pdsoûniers ei
des tuabes. I2 radio était trop faible et nettement inadéqùate.
Les formations laissées en Clrénaique sous le commandement de Nea-
me étâient également faibles et mal équipées. L€s anciens !éhicules blin-
dés Rolls-Royce et Morris âvaient finalement été retirés et remplacés par
les Marmon-Herrington constmits en Afrique du Sud. Mais ceuxd, com-
me les chars légers Vickel§. n'étaient armés que d'une mitrailleuse et lar-
sement surclassés par les véhi.ù1es blindés allemands. Les chars Cruiser
20 ne pou\âient se compârer aux Mark III et ry et h 2" division blindée
n'étaiten fâitqu'une faible brigâdeblindéc. Elle a\ait ùn régimentdeVic
kers légers de force inférieure, un âutrc dc Ml3 italiens câpturés et un
troisième de Cruiser anglais. Ce régiment, lcnantd EIAdem, ne rejoignit
la brigade qu'à la fin de mars, non sars aloir perdu en route de nom-
breux véhicules en Èison de pannes mécaniques. Le groupe de soutien,
qui avan éÉ scindé pour lournir des unités au groupe de la brigâde blin-
dée envoyée en Crèce, ne comprenait qu\rn batâillon motorisé, un régi-
ment d'artillerie de campàgne, ùne bauerie antichâr er une compàgnie
de mitrailleùses. Les senices de soutien manqrnieni de \éhicules,
d'hommes et de pièces détachées. En câs de combat sérieux, toute la for-
mation risquaii lâ destruction.
Deux brigades de lâ 9' di\ision ausûâlienne âvaienr été enlo)ées en
Grèce et remplacées pâr des brigades moins bien équipées préle\'ées sur
la 7 di\ision austalicnre. La diüsion n'a\ait pâs de r6giment de recoD
ûaissance - le pcrsonnel du QG était incomplet et partiellement formé
et clle manquait de mitEilleuses légères Bren, de .anons antichars et de
matériel de tmnsmission. Qùanr à l'artillerie diüsionnaire, elle éraitenco-
re en Palestine. Cinq seulement sur ses huir bataillons (donr l'un incom-
pleo alaieDt leur transport de deuxièmc ligDe. La brigade mororlsée
indienne, qui arirâ le 29 mars en renfort, corlsistaiten régimenrs de cara-
lerie traDsportés eD camions etdestinés àcombatre à pied. EIle mâDquair
de véhicules tlindés, d'ariillerie etd'armes àntichaE er ne pou\airâligner
que la moitié de ses radios.
Le problème des llarlsporl§ rerrestres était.eDsé êüe résoln pâr l érâ- Un camion dô tÉnsmission
blissement d'une base à Benghazi. \'lais, dès le 4 féllie! le niegerkops X ind ispen sablê aux opérarions

avait commencé à miner le poft de Tobrouk où l'âmée mânquair à ce mobile' Ouand les lorces du
Commôn*êâtrh fu@nl @rourées
poinr de canons antiaériens que la \ille ne poulajr pas êrre défendùe de d.ns rohrouk, lês tÉnshissiôns dê
façon efiicace. Le 23 fé\rier, le nalire moniror ?iror érâit coulé par une la ? division blindéê élaiênt
attaque âérienne en essa)ânt d'atteindre Benghazi, ce qui nc semblair pas réduites à qualE hommes.lls
â.suÈêni les lra.smissions pou.
très judicieux. Le manqae de transpori-s allait avoir de séneNes consé 1.3 hrigâdê brhdéê êr cêtte
quences tâcdques.Après l'installation d'un dépôràBarce crd'ùn dépô! de lormâlion ,ut Bcon.üluéê dân6 lâ
fournitures de câmpâgne à El-Magrurl, il n'y a\âir plus de transporLs dis ,ortèEssè, assurant lâ tâchê qui
est no.malemenl .ellê dè lour un
poniblê\ pour le, mo,trem.nll de ,rôL,pc( ou pou, r ùmren, e, r àdcucr grôu pê de hansmissions.
les gàndes quantiiésde matérielspris arlx luliens. tf,s posirions défensives
les plus favorables à l ouest
d'ElAgheila ne pou\aieDt
plus être soutenues, et il fal
lut retirer complètement les
Ausl.âliens de la zone a\zD-
cée. La 2' division blindée
subit âussi plNieum pertes
matérielles, ce qui h pnva
de toute mobilité. La RÀF
étàit elle alssi atrectée. Le
$oupe 202 ne comprenait
plus que deux escadrilles de
Hunicane, une escadnlle de
Bienheim et une escadrille
de L)6ânder tandis que la
Royal Naly se consacrait
entièrement à l'opération
en Grèce. 21
LES FORCES DE L'AXE
Général d armée ialo Gar bold 1 compâgnie,8ÿ bâta lon médlcâ i4compagnies,
572.hôptalde base t63l"et 633'pelotons d ambulance
DEUTSCHES AFRIKAKORPS 531' compagn e de bolla.gerle
Général de dlvslon Eeln Fommel 309'ircupe de po ice de campagne
735'bu@a! de posle de campagne
5" rés menl b indé (2 bala lions)
Lbye b$dftôn 4èE mdoÈeiur lorce initiae de chars: 25 Pz I i45 Pz ;61 Pz lll
200. ré9 ment de iûs e§ (2nM el 8" batai ons
Corps de troupês I

475" balâil on de hansmissions


3" compagnie, 56' batail on de fE.smissions (inlercepl on
3 balailon de Econnaissnce
39 baia lon anlichar, 33' baiai on anticharrM (pièces
anllchars 37 mm et50 mm)
r,6_dèpô.desca es 8 el 12 Llle!m rldesqeooqqLôs
572' batai lon de râv tail ernent
605'balai on antichar (chasseurs birdés ls)@
606- batai on de DCA automotelr (piecês SP 20 mm)@
580" batailon de ravtai ement en eau
2"bâtailon, 115.régi.nêntd'artileie(obusiersde2l0mm)
l.batai on,75.régmentd'adilerê(ôb6lersde105mm)
1. batâi ôn,33.régmentdê DCA (Luftwaflê)
408" batailon d'art êie (piècesde 105 mûr)
(piècês AA 88 mm et 20 mm)
20G batailon du gén e, 1 cômpagnie du 39"baiallon
ll/241{, ll/25ÿ, lll/254n, lll/264ÿ lll/347", bata lors

523', 528', 529', 533" batailons d'arl llerie côlière 15'division blindée
tobusiê6 de I 55 mm (iI Géféra de brigade He nnch von Pritlwilz und G@lion
612. bata Llon de DÇA slallque h èces AA de 20 mnr) vor Esebeck à parrn dU 15
(Genera malor Kad baron avr I

598" et 5S9" bâlailons dê ôampagie de €mpacemenl l94l;généralde brgade Walher Neumann Sikôw
à parlir du 25 iuilet 1941)
5'dit ision légère moloriséê 33" batailon de transmissionsi 33" dépôt de carles
GénéÉ dê bngade Johannês Sle ch 33" batail ôn de râ! tai êmenr
{généE de bngade Johann von Ravenstein à pârtir e régimê.Iblndé (2 bâta llons)
du 23 jullet r941) Forcedechars iniriale:45 Pz lt71Pz ',20Pzlÿ',
Compagnie de lé éphone/bala llon de transm sslons " Libya "
532", 533"@, 3/39" bataii o.s de avila llement (molor sés) el I5' brigade de mitra lleuses
I 5-batai on de molocyc istes
797", 801., 803., 822" colonnes de Év lâilêmeôt ên eau (ûol.) 104. el r 15. régime.ts de ils 1e612 batallôis chacun)
êl ùne ron numérolæ 33. bata ôn de ræo.nalssânce
800"el804.colonn6deplhlicatonde'eau(mol.) 33. régiment d an lerie (2 bâtai ors d'obusieB de
641@ ei 64510 colonn6 lourdes de ravitallemenl en 105 mm. 1 batailon d'obusiers de 150 mm)

13@ ei 21û@ æclions de pneus i I 22' el 129" atel e6 3ÿ hôp 1a dê campagne | 33 compâgnie d'ambu ance
de iransporls mécaniqus

EL \] T,

I ) c,t
À Ânas !e 21 mai, la division de
Fommd eit été conbe-atiaquéê
par les Mâtildâ ânglai. êt âvâil sùbi
dê lourdês pêrls jEqu'à
Rommd ding. p.6onnêllêmênt
cê quê
ÿ:i'iiË
@mpEnant de nombéur oanons
dê aa mm, pôùr lês anêtêr Le
modèlê al.nd.rd dê piècê ânlichâr
rpéenla ici,l. PAK d. 37 mm
35/36, sè révéla complètèmenr
rn.rfrôâcê ænrrê æs monsrres de
puhs.næ. Toutêlois, ên 1941 leê
All.nands élaiènt êncoE
êssêntièllemênt éqùipés dê ces
22 pièæs résèes. Oil 2647/E3)
33" compagn e de bou an g ene, 33' compag nle de 304' regrcupement de gardes-lïont ères (Guardiâ alla

33" trcupe de poLice rni Un6 i 33" burealr de poste de


l7'division Pâvlâ
33" batailon de êmplacement dê campagnê Général dê brigade antônio Franceschini
27", 28" ég meit d'infaniêrle (brigade Pav a)
26. régimênt d'ard ene BLbiæne (3 batail ons de

ÔeâuiÉudêɧift6nne 77., 423. baftênes de DcA (p èce AA de 20 mm)


1 7" barail on mixie du gén e
ÿÈppdmslaircéqupée 207 section de lranspoft motor æ
21" secllon méd ca e (66" et 84"/94' hôpitau de campagne)
Ls r/,& bard roi de Dca 1p èæs dâ Dca 3a nm er 20 mm) ah€ d 679 seciion CCBR, 54. burea! de pôsle
turæ rôréâÿê. e/rs,pa, êi3té!mê deDcalÙMfle) 5" batailon de char éger (anæhé)
6r r 6âb ron dè oca atopoÉ sée lp èæs 20 mm aur@repu ss) 6" baiailon LancieriAosra (véhicul6 b iidés) (atiaché)
uiié sen ,33 13 comBsn 6 & ius
a e
da icrraG & Dca d du sén e)
303., 30+ bânâ à .tuà6 1ob6 ê6 de r 55 mm f)) 25'dlvision Bologna
Èaxÿ *
côriàês 4i4e 4 77, lp i$es de r70 mm) Gênér.l dê divisiôn Alêssând6 Glôr â
s b rndéë s r juid is{ d 39", 4û régimenrs d'inianrerie (brigade Bo ogn4
205. reg ment d'artil er e (2 baialllons d'obusiers I 00/1 7,
2 batailons de piècs 75127)
4", 437 balterles de DCA (p èces AA de 20 mm)
135'secton de iransport mécanisé
Dlvlslon zb V Afrikâ section médicale (96", 528" hÔptaux de campâgne, 66'
155" régiment d'lnfanle e (motorisé) (à pârtir des uté ch ruqicale,308" ambù aicê de empagne)
baial ons marqués' cidessus) 73, section CCFR 58" burea! de pGle
361" rés ment éqerd'Arrique (mototorisé) (2 balailons)
l/255", lll/347" balailons (non molor sés) (attachés)
27' division Brescia
361'balailon d'alrilerie (obusie6 de 105 mm) Géréra de d vson Bono o Zambon
2'régiment d'artllerie ia ief Celere (molorisé) I9,, 20" reg meits d' nfanierie (br gade Bescia)
55"réglmenld'ar ene (l baiailon d'obusleE de 100/17,
I 04. commandêmenl d'artillerie 1 bala lion de piæes 88/56, 2 batail ons de
Général de br gad6 Kâi Bôlichêr
État majo( 221. regimêrt d'ârtil êrle 27" batail on mixle du gén e
328" seciion dê lrânsport mé.an sé
401",404. ba&nes de DcA(piècesAAde20 mm)
34" sêct ôn méd ca ê (35. unilè chirurg ca e , 9ÿ hôpltal

902'batailon lourd (piècesde 170 mm) 127 æclion CFR, 96" bureau de posie

55. division Sâvone l02' division motorisée Trento


GénéElde brisade Fedele De Giorsis Gènéral de division Luigi N evelori
15', I 6' rcs ments d'inlanterle (brisade Savona) 61",62" réqimenrs d'inianrerie bnqade Sic lia)
12' regiment d'aiti lere Sla 46" réoimenl d'anlbrieTenio (2 baialllons d'obusiers
55" bâla llon du génie mixte I 00/l 7 ; 2 bala llons de piæes 75127)
i 5A bata: lon de mil6 lleùses (attâ.hé) 7" réglnrert de belsagliels (6., 10", i 1" er 70" bala llons)
4' bâtai or, réqimefl de cavaLer e Genoa (ataché) 51, batallon m xte dù génie (161. compâgn ê de
p ônniers, S6" compagnie de transmissiors)

xxtÈ coRPs
Génâa de corps d'armée Enæ Navarini 897 hôp tâux de campagne)
51" section médicale (57" et
412.,414" bailer es de DCA (pièces AA de 20 mm)
Corps de troüpês 160118ù sæi on CCFR (carab n e6), 109. bueau
a sroupe d'a,tileie de 'anrée (4 baiailons, piècê 149/35)
I 6" rég mêni d'adllleie d6 coIps (3 batail ons de pièces
105/28) xxÈ coRPs
24" ré9 ment d arl lle ê de corps (1 bâtailon d'obusiers Généa de corps d'amée Gælone Gambara
1 05/28, 1 batâi lon d'obusiers 1 00/1 7)

3" régiment d'a,til erle (mot.) Prlnoipe Amedeo Dùca Corps de troupes
d'Aosta (1 batailLon de p ècë 100/17, 2 baiaillons 1 batail on de pièc6s 105/28 (du 24" goupe d'artil er e

23
'101. diYision motorisée Trieste 1 32" req menl d'arii ler e (mot.) (2 balail ons
Géném de divisio,r a essaidro Piazoni
65", 66" rég ments d' rfantêr e (môt.) (br gade Va re lina) I bata llon (dé1ac hé de a d ivision Pavia) (p!èces 75l2I
9" rég ment de be6ag ie6 (8" er 1 1" barail ôns) ' odrd llo' àfl . èr 14 .o'ps d à-il èrei o e, es oe l0: 28,
32.balalon m xle du gén e (28. compaqn e de pionn ê6 31. baiallon de DCÀ Lôùde {piæes 88L56 et 90L53)
et I01' compagnie de transmissions) I61" bâtailôn d'ârtilêre aulopopulsé (p èces 75L18SP)
21" res ment d'aid er e (mot.) Pô (2 baiaiLons d'obusiers 132" bâtailon du oén e mixle {l32'compaqnie de pionnels,
100/17 ti
balallon de piæes 75127) 232..ompâgnie de rransmissions)
672" sæl on CCFB, 132' bureau de posle
I 7A seciior de ravitai lemênt i 80" secl on de iranspolr
Regroupement drexploraiion (RECAIiI)
66",214"ei242" hôpllaux de campagne ; 22" secllon 52.bâlâlon dê blndés môyens
CCRRde a 16"unilé chirurgicaLe 156'blEau de posle 3" compaqnie,32" baia llon de blndés éoe6
Compagn e expérimentale de chars légels et de
t32' division blindée Ariete
Général de dlv s on [4ario Balotta Compagn e de m trai leuses
32" résimenl de blndés(M13s) 2 batailons d'nlarterle Glovanni Fæ. st
132' rés menl de blindés (lü13s) 1 batâilo. de poLice (1 compagrie de véhicu es blindés,
8 régimentdebe.sagllers(3",5", 12'baiallonsûobiles 2 compagnies de molocyc istes)

LES FORCES BRITAI{NIQUES ET DU COMMONWEALTH


Généd sn Archiba d Wâvel 13",27 compaq. ês d are ier mobies, corps d'arl Llerie

coititat{DEMEt{T
DE I-A CYRÉ AÏOUE 2' division blindée
(OG Cyrcom, à partr dr 31 avrlL 1941) Généra de dvison [4. D GambierParry
Généra de divisior Phi ip Neâme VC
(Note : L6 unilés maquées 'seûient aussi pendanl tout Troupes divisionnanes
ôu pan e du siège de Tobrouk) l.dragons de lagârdê dù ôi'(véhlcues bllndés
1" barailon molorisé de la Flance ibê (2 cômpâgnies)
2. d vision b indée de transmissons. corps roya de
Un esadron, groupê du désêrl à ôngùe porlæ
l" batailon du Boyal Norlhùmber ând FusileB lransm ss ons. corps de a pol ce m lilâre
(milÉil euæs) (moins u.e compasn e)' 2. compagn e de pré!ôté de d v siôn bindæ, corps
51"régimenl de campagne iYæmanry de Westmo@laod et
deCumbenand), BoyalAdi ery (piæes 1B pdret obus els
Sêrviêes divisionnaires
37" régimenl de DCA légère, FA (p èces BoioÉ de DCA
1 4-, 1 5" el 346" ' compaSnies, Royal Amy Serylce Colps

295", 552" oompag.ies de câmpâgne, RôyalEnginærs


Généra de brigade F. G W Bimnglor
3. hussards du Kins's Own'(chars égêB)
Rejoints au cours dê la campâgne par I
5. balailon, régiûenl oyâ dê cha6 (cha6 Cru ser)
1 l' Hu$als (Pr n.e a ben's own)
6" batallon, régiment oyal de chars ([413s)
l" balailon dL K rg! Royal Flfle Corps

3" brigade motorisée indiennê


Généralde bngade H. B. Lâtham
Gènéralde brlgade E, W D. Vaughn
l' bala llon, Tower Hamlels  l es
QG de la3 bngade motoriséê indienne et s.adrcn de
I compagnie, 1" balailon motorisé de iôrcês de iont èrc
1Énsmissions du Boya lndian Corps oi Signals
compagniec,l" bata llon, iusllê6 royaux
2" lanciers royal (Gardners Ho6ê)
du Norrhumbe ând (m trai Lêùsês)"
Cavaleie du Pnnce A bêrr Mctor's own (1 1" iorce
1" régime.l, art llerie oyale môntée'(obusiers 25-pdr)
104" régimenl (Yæmânry Essex), RHA' (25-pd6)
18" dê câvâlerie Klng Edward Vll'
Bâtrerie J FHA (piæes anr cha§ 2-pd,
3"régimenl d'ari llerie royale moriée' kttaché saul Là
balter e J) (pièces aniichar BôioG dê 37 mm)
35. es@dron de campâgne, sapeuB et m neu6 9' division australienne*
3 compagn ê motorisée, corps de serulce de l'amée roya e Général de div sion L, J lr,,lorshead

24 3. ambL dce de campagne, corps médicâlde 'arnrée


Troupes divisionnairês Zone défendue du périEètre
2/12. eg ment dê campaqne (25-pd6), 2/3 rég mênt {sous contrôledu généra dê b gade L. F. Thompson, CÊ4,
antichar (2 pd§), 2/3' régimenl de Dca égèê, {Brêdas), I divls on auslêliennel
âft leie oÿâle austraienôe OGdu14"égmênldeDCA égère:38/13,39/13,57/14
^3'.2- d? J coapdglɧdê.à_ôàgrô 24,o^pao'i" batteres égèês dê DCA, an brie royale
dê parc de caûpâgne, génie oÿalausiralen Atêiê6 êt sectior de lransm sslons 13"régmentde DCA
2/1'baiailon de piônn ers legère arti ler e roya e
9. divisior de ravilalement compag.ies de muritions el de (tôtâùx:24 3 7-pouces (16 mobiles,2 inuliisâb es) i
carburanlj 7! compagn e de ravtailemenl d vsonnare 2102 mm {laiens);2149 mm (talêis) 18pècesde
compagnê composite co.ps de serulce del'âméê r0 m ' 6 aoor es) 42 pR"(d"'0 -m fta e'- loLle)
es baiteries de DCA égèê ûl isa enl !n mé ange de
9.d! son de transm ssiôns, corps de trânsmissions royal 40 mm 20 mm el de m trâi lelses égères 10 p/ôiêcteu6
(8 S0 cm plus 2 iia ens) i 2 systèmes ada6 à or erlâi on
2/4"hôpitâ générâ|,2/2'posre d'évacual on des bessés, dê pièces [lk I (en posilion d'aertê)
.J..r8".ô-l,Idnb.talesoè d-pàq -.2 t" +-o. 107" régimeni (hussards du Sôlth Notlnghamshire),
d hyg ère de campagne, corps médcâ de armée
1"bata lon, régiment oyâl de chârs.
9" compagn e du prévôté divisiônnâie, côrps austra ien Éémenls, + baiâllôn, régimênt royalde chars
Escadron D,7"batallon rég ment oyal de chars
9dépôls de avita lement 48 dépôisde pièces d ètac héês,
20' brigade d'inlânrêriê australienne 115 déoôls de carburanl,I compaoniede srand stôck de
Général de brigâdêJ. J. Muûay câlbùrant,25 compagn es d'ambuances môtor séês 61,
20 QG de a brgâdeei compagne detGnsmissions, r,'.5'0 compasres .orp5 old o-q <Ê1cècoè lo'mpe
colps austra ien de transmlssions 1.,2"eI4'batai ons de pô.nie6 lbyêns
20'compagnieanticha(2/13'i2l15"et2ll7"batalons
FORCES ENGÀGÉES DAI{S
24. bri9aded'infanterieaustralienne
GénûaLdê brqade A.H. L Godfrey UOPÉRATION BATTLEÀXE
24. QG de lâ brigade et compagn e de llansm ssons.
côlps austra en de lransmissons FORCE OCCIDENTALE DU DÉSERT
24 compagn e annchai 2/28' r 2/23' et 2/43' batai lons Généralde d! s on sr N. JM. Beresiôrd Pêirse

26' brigade d'iniantêrie ausiralienne 7'division blindée


Généra de bngadê Hon. B. w. Tove I Généra de d vis on si. M. O'[loore Creaqh
QG de a 26" brgade el compagnie de lransm $lons
corps aûslrâlen de lransm sslons Troupes divisionnairès
26" cômpagnie anl char, 2/24" et 2/28'batai ô.s 0e 2/32' 1r" hussards (Prnce Alberr's Owi) (véhicules bl.dés
baralon arve par la nêr âprès le déblt du s ège)
4.escadron de câmpagnê êt 143. escadron de parc
autres troupês ayant servi dan§ de campâgnê, génie roya
la garnison dê lobrouk 7 divisiôn bl ndée dê lrânsmiss ons, corps rcÿa

18" br gade d'iriantere austraienne 270.sêctôn de sé.urlédecampagne, corps des


Générâ dê bngade G. F Woolen
18" QG dê la brigade el compâgniê de trânsm sslôns T"compagnie de prévôlé de dvson b indée, corps de
corps alstral en de lrânsm ss ons
t6.compagnleânlcha(2/9,2/10"erzl2'bata lons
2/4. cômpâgnê de campagne, génie royalauslra er Serlicês divisionnaires
2/5.ambu ance decampagne, corps rnédlca de améê 5.,58..65.cômpâgnies du corps deserylce de Iarmæ

Ate ers divislonnaires parc d v s onna re d'arll ere de

4. brigade de DCA campagne, seclion d aleier dvsonnare avancé 1!,2!el


cénéra de bngâdê J N. slater 3'sectons de répaElons égèresicorps d'ad llerie royall
2/3' el 3/3' am bu a nce de cam pag ne de cavaleriê, côrps
Zone délênd!ê dù port médicalde l'armæ roya e.
QG dù 13.ré9ment de DCA léqère:152/51,153/51,235/89
DCA|olrde,40/14 baiteries de DCAIégè@, arl llerie oyale
Arelierc el secllon de transmiss ôns, 51' rfu mênt dê DCA Généralde brqâde H. E. Fussel
ourde, aft I ene royale QG de a T"brqade blndée el compagn e de transm $ ons
QG el détachemênts, Royald! Witshirê Yeomâfry corps royal de tE nsmission s
tégiment dê pojæteurs, ari I ehe royale)
2'batai on, rés ment roya de chars (Cruisers)
6" batai on, rés ment roya de chals (Crusader§)
25
11' brigade d'inf antêrie indiennê
Généralde brgadê J. C. Campbe I Généralde bnoade F. A. Salorv
QG dL qoLoe d" soJ_ie1 "_ cô- pàgr de lalsmssio q QG el compagnie de lransmlssiofs de â 1 1" bngadê
corps oyal des kansm $ ôns indienre, corps oyal des transm $ ons
l" bala llon du Royal F ile Corps Cômpagnie antichardela ll. bigade indienne
2. bâla llon, brlsade deiusileB (Princê Côisort's Owf) 2"balallon, Qùe€n's Own Cameon Hlqhlanders
1" égiment de DCA lésè€, ai( I eie oyale {p ècês de DCA 1. Bâtâilôn, (de Wêlêsley) 6.lus liers Fajputana
2" bata llon, 5. lnfante e légèrc de [4ahratla

GéiéEL dê division F W l\,!esserÿ/ Généra de brigade A. E Gatêhôuse


OG et escadon detransmissions de â4"brgâdeb rdéê,
Unités divisionnaires corps rôÿa des trânsmissions
Le Ceitallidia Ho6e (21. Kng Ceoqe V's Own Ho6e) 4" bâ1ailôn, rég ment roya de chars (À4atildas)
(l€nspod dê troupes el cha6 ése6) 7. balailôn, ré9 ment rcya de chars (À,latildas)
8", 2A êt 31. régimenls d'art llerie de campagnê (25 pdÆ) escadon A,3.hussards du Kinss Own (Crulsers)
7" régimenl moyen d'artilere royale
65" reg ment antichar d'arli ler e roya e GROITPE 2O2, BOYAL AtB FOBCE
7" compagnie antichar de a brigade d'inianlerê indienne (Ie qu' éiaii le 31 mare 1941)
4" baiterie de DCA légèê, arl ller e oyale Capitaine degroupe L. O. Bbwn
9" baiterie ausiralienne de DCA légèe Escadrcn 73 et escadon 3, Foÿa Austrâl ân A r Fôrce
12 LomGor e de cd^ pàgr" dê 1.9 bdhe. e oê DUA e9ê.ê
austE ienne, gén e rcya Escadron 55 (bombard e6) {Blenhe m) : 'escadron
4" co.irpagrie de campagne, sapeùrs êt mineurs du Benga e 45 (bombadiels) le reloisn t peu de lemps après)
du King George's Own Escadrôn 6 (coôpérâtiôn de 'armée) (Lrsander)
l" comôàgn"d" pâr de campêq p. sapeL.s èr arle-E
du Benga e du Kng George§ Own GROUPE 2O4, ROYAL AIR FORCE
Compagnie de lroupes divisionnares, 5",7. el1l. bngâdê (Sulvanl a réorsanisation som rormê dL goùpe 204 e
d'infanterle ind erne. Compagniês, corps de seru ce de l9 avi 1941)
l'amée roya e indiennê Air Commodore Raÿmond Collshaw
4"divislonindiennedeiransmissôns, 14", 1reil9" Escadron 73 (Hur cane) - Tobouk
ambu arce de campaqne du coDs de transm $ons Esôadron 274 (Huricane)- Gerawia
royal indien, corps medical de l'armæ rôya e nd erne Escadrôn 14 {Blenlreim Vs)- Burg E-Arab
4. compagnê dê pévôté deladvision lndênne Délachement êscadrôn 39 (G enn Marrn)- Maaten Baggush
Déiachement escadrôn 24 An Fôrce sud alricaine
22" Brisade (9arde)
Généralde brlgade l. D. E6kine Escadron 45 (Blenheim Vs)- Flka
QG ei oompagnie de lransm ssions de a 22.bngade (galde). Escadrôn 55 (Blenheim Vs) - Zim a
corps oyalde lransm $ ons Escadron 6 (Hun cane et Lysander) - Tobrcuk
Compagnie ant char de la 22. brigade (gardê)
3" bâtalllôn. côldstrêâm GLards Fl plJc " '57 Wro -a.rler ar. ir OG aÿd ce d -L"a oôrr
2" bâtalllon. sôôts GLâds contrôler sês escadrcns Welinglon (siatiofnés à Chaôufa
1" batalLlon, Buffs (réOiment rcvaldu East Kênl el Kabrit dans la 2one du cana) orsqu'lls étaient en
Escadon A, câva er e du Pr nce opérâtion dans Le déserl.

Lês insutfisances des piæês


ântichârs dê pelit calibre avai.nt
été rêmârquéês pâr les Allemands
dès 19€a êt unê .mê nouvelle, le
PÀK dè 50 mm 34, .v.it été
corçue. cette pièce rrès êfiic.cê,
âvêc suspension de barê à torsion
.t fEin sur la houchê, sêruit
pêndant toure k guêrE. on râ vôit
ici lractée par un Krauss-M.ltêl
SdKr,ll. Ellê rul dlsponible èn
p.riiês qu.dnés d'âbord, en plus
26 sÉnd nombE ênsuitê. FM 557/E5)
LES PLANS ADVERSES

endant tour le mois de mars, \{âvell et son état-major se concen


trèrent sur lâ Crèce. Bien que coDscient de la formation des forces
rllcrnindê' d lflpoli. tl ,,oyJr qle (el es.i |e \c Jii nr oâ\ opel?
rionnelles avànt mai. époque à laquelle üral,ell espéEit êtrc er esure de
rrouver des renfôrts. Très peu de te»ps a\ânt sa pri§e de fonctiorx, Nea-
me commença à attirer l'auention dr.r GQG du Nloyen OrieDtsu les dé|ts
ciences de sa situation. ll estimait comme é1ant le strict minnlum de dis-
poser d'une diüsion blindéc et de deùx divislons d'infanterie (toutes
complètes) phs une . quantité appropriée " de soûtien aérien. mais il fut
tufonné qu'il ne pourrait receroir que pcu dc reûforts. $Iavell et le chef
dc l'état-major impéial, le général sir.lohn Dill. \inrett \,oir NeaDre et
donnèrent leur accord pou quc, au cas où il scüii âttitqué. il puisse lilrer
dcs combas de reBrdernent entrc ses positions â\.tncées e1 Benghazi. Ils
approuÿèrent aussi le retmit dc h zoDc âlaûcée de l utle des brigades auÿ
traliennes pràtiquerneDt inmobilcs. Dill télégüphia au Uar Office qdil
n y aÿ.rit pas de positions d'infanteie entrc El-Aghcila et Beigluzi et que,
toutes choses étânl égales pâr ÀilleuN, ce serail . la florte la Plus forte "
qui l'emportcraii. Les confirmadons éc les des instrucrions données à
Neame reçues le 26 mal§ disâient bien qu'il impoûait plus q il présen€
ses rorces que d essaler de consener du tenain. Benghui étant considé-
Ée comme une position de prestige, les priorités se trouvaient ailleurs.
Le plan tactiqucde Neame se londait sur ses conve$ations avec Wâvel1
eL les confirmarions reçues de 26 mars n'avâient pas besoin de commcn-
taires. Il clécidâ q il ûe poùvait pas soutenir de troupes en a%nt d'El-
Agheila et De déployrque quelques é1éments de couverture fondéssurles

Les 5 RTR en roltê Pour lê lrcnl


sont débarqu&. ApBE.voir sêdi
en Frâncê ên 1§tO,l€ 5 RTB nii
êrvoyé .vêc 1.2 division blindéê
.u Moyên-o.i.nr, où il rcôplaça
l.s véhicules a bândonnés aPè.
l'èpédition ên GÈæ. §ê. chârs
étaiênl en conséquêne ên lràs
mâuv.i. &.i néc.sshant une
ÉvÈion complète quand ils
n'étaiênt Pa§ complètêmênl
dépassés. 116 nê pouv.iênt pâs

ialre ghnd-cho.ê pour êEôtèr


l'âtLquê d€ Rohmè|. OM277ilE2) 27
Lê mânquê dê môbiné du AA lè
cantonn.il d.n. un rôlê délensir.
Son emploi commê c.non ântichar
â[ât à l'e.oo rcdès dési6dês
chêls dê la DCA qui n,aimaiênt p.s
von l6uE préciêusês pièces
déploFê. .illêuE. Dê fait, unètois
conveni 6n c.non .ntich.r, il avâit
très Pêu dè chanc.s dê Elbuvêr
.on .ffêcraftr initialê âanr donné
qu. so n équlpê ment de contrôlo
du tir anti.ériên ét it6upprimé. De
Plus, l'aiout de boucliêE

sé.éÉlêmênt inutillebre à sa

King s Dragoon Guards. Ces élémenrs ne deraient pas nsquer la desrruc-


tior ct deraieDr se replier sur Benghazi en cas de pression rrop fofte. Lâ
brigadc blindée opérerait dans la région d'Antclat er renrerair de distin-
gucr si l'effort principâl de I enDemi allait porter vers Benghazi ou âù
nord<st, \rrs Tobrouk, erd'opérer coDre son ftanc ou son arrière si l'oc-
casion sc présenbit. Elle de\"air aussi se rerirer si I ennemi se ré\élâir trop
lbrt, en essaFnt d'atraquer son flanc, quelque direcrion qu'il prenne. En
I'absence de moyens dc transport. elle dépeDdrair de nombrcux dépôr§
de ra'!itâjllement dont l'importânce ét r dans l'ordre suivant : Msous, Tec
nis, Nlartourba. Nlechili etTmimi. Lorsque lâ 3,brigade moro sée indielr
ne arrila, Neame lâ plaça à MÀ(ourbâ. prête à laire mouremenhers Der
ma ou Mechili.
Entre-temps. Gariboldi alair reçu l ordre de fâire fiont à S\rre eD arri
Érr ea I il,vF. Ér ( Ê{ l; q e Ro.. r,lou,,rJ .,.e. rro,rpê. tur.l,p,te .e
concentrer. llâmit l intcnrion de fairc dcs raids de reconûaissance pour
que les BriEnniques .onpreDnenr que les,lllemands énient là er prépa
ràient une défense rnobile er agressi\e.,\u Drêrre momcnr, des élémen6
du Fliegerkorps X co»prenaùr 50 Sûkas er 20 lle 110 aux ordres du
généml de brigade Srefan Frôlich, Dommé à lâ rôte de lâ . Fliegerführcr
Afrika ". QùelqnesJu 88 et He tIl basés en Sicile éraient égaiemenr dis-
poniblcs et Rommel ne rarda pas à demander que leurarrenrion passe de
Malte nux positions et instâllarions anglaises en Clrénaique. Les étâts-
mâjors se débauaien! conrre un manque de moyens de transporr (le com-
plément promis n'alait pas été aûribué en misorl des opérarions en Ruÿ
sie et ils se plaignaienr de la médio$e qualiré de l'essence ilâlienne). Les
élals-màjos de l'At|ikakorps er de la 5. dilision légère se quercllèrcnt, le
prcmier voulant prendre les docks de Tripoli, le second désimnt coDsri
tuer des stocks dans les zones arâncées.
Le 1 ' mars, Rommcl consiata a\€c sàrisfaction que les Anglais ne pré
paraieDt auclln mou\cnent en a\ant er qu'il pou!âit occuper la bande
côtière eD son pointlc plus ravoÊble, autourdes marais satan6, àquelque
30 kn à I'ouest d'El-Agheila. Le 13 ûars, on consratâ qu'il n'y avair pâs
d Anglais à I'oasis de Marada er on l'occupa ; 1e fronr maintenant conso-
lidé, la Drenace britânnique sur h Tnpoliraine érair écarrée. Rommel sug-
2A géla alors à Cariboldi que les opérarions commencenr en mai, avanr les
grosses chaleurs, âvec l'obje.tifde prendre la C)Énaiquc d abord, puis le
nord-ouest de I'Egpte, et ensuite cl'a\âncer en direction du caral de
Suez. Câriboldi approu\a ce prcjet audacicux et Rommel ]e soumit à
l'oberkommando des Heeres (OKH, haut commandement dc l'armée de
terre). Pour ces opéEtions, il aurait besoin de renforts terrcsùes et
aériens considérables et lorsque. le l9 mars, il alla à Berlin pour présen-
ter personncllement le projet. oD l'informa sans ambages qu'il ne pour-
Éit compter sü rien de plus que la 15' P rzerdi\ision. Le commardùt
en chel le maréchal \tàlter von Brauchitsch,l'informa q il De représcn-
tait qu'une force de blocage et que, s'il pouvait attaquer lorsque là 15'
Panzerdirision semir au complet (ce qui ne serait p6 le cas alant la fin
mâi), 1l ne pounait pâ! âller audelà de BeDghzi. En fait, Rommel avaii
déjà pris des dispositions pour que la 5' di!'ision légère se prépare à ât1a-
quer El-Agheila à la fin mars.
Le 2l mars, il .eçut des instructions catégoriques: sa tâche était, eù
accord avec les directives du haut commandement italien. la défense de la
Tripolitaine etla préparÀtion de la repdse de laCrrénaTque. Cela signifiait
que lorsque la l5'Panzer arileràit aù ftont au milieu de mai, l'Afrikakorps
er les forces italicnnes qui lui éuient adjointes de!âient s'emparer de la
région d'Agedabin a\aût de pâsser à d'autres opérations. L'hsue de .ette
bataille pemeuràit de décider si les opérâtions allaieDt se dérelopper cD
direction de Tobrouk ou s'il fallait attendre d'âutles reDforts- RieD De prcÿ
sait er Rommel de\ràii rerldre comple au bout d\ur mois en exposant ses
intentions en détail après âccord a\,ec le commandànt er chetilalierl.
De retour en Aftqùe lc 23 mals, Rommel appdt, grâce â l'interception
de messâges ladio, que les Anglâis se repliâieût de ]a région située au srld
oùest d'Agedabia. On aÿait décou\rrt qu'El-,C.gheila n'était que légère
ment occupé et Strei.h prépaEit une reconnaissance eù force à Mersa Bre Qùêlqu6-un. dês nonbreux
ul.s dê tra nspôrt britâ. n iq! ês
véh ic
ga. Rommel donna immédiatement son accord et El-Agheila, a\€c sa gl?n détruits lo6qu'ôn dut lé évâcuêr
de #sene d'eau, fut pris le lendemain. Il y .rut un moment de calme de MeÉâ srêgâ. Rommd étail à
jusqü'au 30 mars,laüelle dùiour oir Streich rccutl'ordrc de s'emparcrde sôn âffânê d.ns c.ttê acrion,
.riv.nt âu c@u. du cômbâl où,
Mersa Brega. Gariboldi approuva le mouvement su Mersâ Brcga. mais avêc un aide dê câmp êt.on chêf
inrerdir quon,ile pl,.' loin. Rommêl ordonni ,rri r,lonnJ:'can,c er, d'état-ûaiôr, il âll. Econnaîlrê la
dnection mênâni âu nord de la
direction deJalo pourprémunirses flancs €ontre tout moùvement des Bri-
6utê côlièrê. à D.rtir dè laquelle
tanniques \€nâni de ce côté. Si à ce sÉde RoDrmel enüsageait d'outrepâs- lês Allêm.nds poursuivEient lêur
ser les ordres reçus,1l n'en don)râ aucuDe hdication à son étatmajor

29
LA CAMPAGNE

LE « HANDICAP DE BENGHAZI »

e 31 mars. Ia 2' dnbion blindée tut déployée, aÿcc un làiblc groupe


de soutien tenant un front de 12 km à Melaâ Bregâ, tandis que lâ 3'
brigâde blindée à enüron 8 km au nordoucst couuait son flnnc.
Vers l0 hetres. les ,Allemands âpparurcnr ct firent ùne reconDaissance
prolongée sunie d'une âuâquc délibéréc mais prùdente, qui fut coDte
nuc. L'après-midi, le général dc b ga.le lI.B. Latham, cômmaD(lant le
groupc dc so(tien, demanda quc la briga.le bliDdée âtÉque Ie flâDc droit

MËB MËDITÈnBANÉE

O 1

ÈsdeàM{hr dturrebtu?eeuious

0 40 milks

,M Bommê irmmemdÿ48

ækûênflr $ib MùÉ 1!i re Mb roi)

30
allemand. Le chefcle la dilision,le généml de dilision M.D. Gambier Par-
ry, refLNa, en alaDçani qu'il D'y arait pas âssez de temps ârant Ia tombée
dc la nuir. Puis, après la secordc dc deux atuques de bombardiem en
piqué dc lajournée,les Allemands laDcèrcntuDc lbrte atlâque surladroi
te britânnique. Le 1 batailloD ries Toilcr Hanlcts Rifles, soulenu par le
5 bataillor du Royal Tank Regiment, coDtiDt les chars àllemânds du 5'
Panzerappu)é pârqùelques Ml3 italieDs. Rommel dépêcha lc 8'b.rlâillon
de mitEillcuses à tralers les duDes. et les Britanniques fùrcnt contrainb
de se replicr après avoil. perdu six chars et de nombreux camions. Le 5'
Panzer pcrdir deùr Mark III et ù Mark IV.
Le leùdemain. il n',! e r pas de conract au sol mais lcs Anglais s'étant
repliés bcaucoùp plùs tôt er phB râpideneDt que pra'\u, Rommel étair
pressé de rctrou\€r le conÉct et de poursui\re en direction d'Agedabia,
en clépii des instruclions qu'il a\dt reçues précédeDment. Il partàgea ses
torces er deux coloùres, l'ure comprenant le 5' PaDzer le S batailloù de
mitrailleüses al€. un soùtieû tichars de I'artillerie, qni de\âit suirre la
route principale, tandis quc le 2'bâlaillon de mitrâilleùses faisait un moù-
ÿement tounlaDtveN le sud ct s'embourbâit dans ùn mâtrâis terranr. L€
2 2\,ri1. les AUemands arancèrcDt des deux côtés de la Via Bâlbia. a\ec
d'importân15 reDforrs italicns. L'âprèÿrnidi, ton seulement ils s'eDrparè-
renr d'Àgedabia, mais cDcorc s'eùloùcèrerlt üpidernenr dans Ia zone de
Zuetinà. RoDmel nc tirt pas coù»te des proteslations de Gaiboldi et
envoya rln déta.hement r'L tr.t\er le flaùc süd afin .le salon si les ADglais
aieût \,ràiment l'iDieDiioD .le tcDir la C\raDaique. Il pl,rça tln bamilloD
d'infanterie ilalienne arec quelques élémcnts .lc transmissioùs et des
moyens antichâN âlle»âDds sou§ le§ ordres .lu lieurenant-.olonel comple
von Schi{cin et les er\o},â \,ers Nlaâten Ercrara.
.Jusquelà, Nearne âlait confié la 3'bigâde bhrdée ân command t
diüsionnairc, mnis cet âprèÿmidi-là, il eDroya un Dessage à Gambier-Par-
ry lui demandantde ne pas l'engagersans son âutorisation. tf, groùpe de
soutieD delait continùer à garder la route de Benghazi et la 3 brigade
blnldée de\"ait être pÉte à faire morNement vers Sceleidima, de façon à
s'opposer à ur a'\'eûttrel rnoùlenteDr ennemi dans le dése& tandis qùe ]e
ravitaillemeDt continuerâit à arrner pâr l,lsus. Bien que ce retrait firt fon
dé eu égâxl aùx corditioüs rétiarani sur le ien'ânr, il ne laissa pas d'iD
qùiéter $à\,eU, lequel prit l alion pour allcr teDir conscil à Barce.

En *minânt lê Pânzor ldétruit,


cêl Auslralien pouvair Esilimemed
se d ema nder poumu oi on iâisair
tant dihi§oiÉs au sujel dù dângêr
des forces blindéês âllêhândês.

mâssê ên 1S34, ilél.ii obsolète


qu.nd l. pbduclion s'arêta deur
ans plus tad. Àvec son équipagê
de deùx hôômês êt sn uniquê
milrâillêùsê, sês insuffisâncès ne
l'êmpâchèEnl pâs d'être
lârg6menl employé sur lè tonr
jusqu'en 1941, [M133ÿ85) 3t
Poùr tÉnspôrtêr rês riquides
êssênliêls à lê sudiêdês hommes
dans le désen d à la conduitêdê
la sue@ - carburânt, huilemotêur
êt êâu -, lês Srirânniquês élaieht
singu lièE mênl sou s-éq uipé..
Leu6 bidons de 4,5 gallons- lès
dimsies, - sePaienl à tout,lci. ils
sont marqués d un w indiquanr dè
II
l'êâù ÿ.rêr (êâu) êr chârsés sur un
1s-cwt pourgâgnêr b nont lls
étaientlabriqués dans une ùsinê
pbchê d'arêxândriê êt rêùrlâux de
plomb ét it phénomén.|. En
etna.lt leur fond êr en arosant lê
sâbrê dê pétbre, irs faisaient
d'èxcêllêntês câssêrôlês.

Pendant ce temps, les Allemàrds àccentuaieDt leur pression. Ayànt di!i-


sé ses forces en trois colonnes et écarté les objections de Gàiboldi, Rom-
mel allait de l'alant sâns désernpârer. ll se dép]àcait la plupart du temps
dans un ,slar, Fiesler ".jel.1nt » ses instntctions du haùt dcs àift, ou mena-
çant de descendrc si ceux qui étaicnt en bas ne se methient pæ en braDle
immédiatement. Agnuchci progrcssant \eN Benghazi p2rla route côtière,
se Lot§ait l,t 27 diüsioD Bm.u cordùite par le : bataiilon allemand de
recon'raissance. Au centre, u1c inportante force bhldée coDiprenaDt
e§§endellement le 5' Paûzer Regiment et sourcmrc p,rr des élémcDts de la
l32 dnisioD itâlieuDe bliirdée l)i./e prcgrcssciLit sur \Isus plrissùN{echi-
li- A l e\oênre droire se trou\"ir le bâtâillon dc rcconnai$aDce cle la difi-
sioD .l)r/r er des élémenls de la 5 di\ision légèrc. L otrcnsive de Rommel
préseDÉir un coullâste ûappânt a\€c le manqùc d'agressifité des BritaD'
niques. Dans une gnnde mesurc, üIa\rll était prêtà céder du temnr pour
préserler ses ûàig1es forces, et il cro)âit connaître les ordres de Ronrmel
grâce à l iûtcrcepiioD des tnDsmissions par « ùltra » (non de code dù
décnpiàilc dcs commùications allemander. Mais " ullla " ne porr"it pa§
plus ré\'éler lcs moùlements de Romlnel à$hvellqu'il De pou\Eit les ré\é'
ler atlx supéieum à l'étatmajor du.ommandant du DAL
Sur le terràin, lcs choses r'allaient pas très bieD pour la 2 di\ision blin
dée. Le 1'To$€r Hmlets avait du mal à se désengager et perdir l'essentiel
d'une compa$ic, n'éütant de plus ga\es peûes que par une énergique
conile{ttlâque- Au cours de l'apÈsmidi, toute la dnision se replia. courer-
te par ü escâdron du 5 bataillon du Roÿal Tank Regimenr qùi ftrr auaqué
par lc 2'bataillon du 5' Pân?-er Les Anglais perdirent cinq chars - contre
rois lcs All€maDds alant de reculer. Lorsque Wavell arrila au QG de Nen-
mc, GambierParry\€nait toutjùste d'âccrÉer réception des instructions de
Ncame. Il estimait pouvoir metre en æu\re 22 chalT Cruiser et 25 blindés
légcN, mais aù rythme des pannes. il perdait ùn char tous les 15 km. L état
de la lbrcc blirdée bnhnnique cal§a un choc brutal à WâÿelI.
Neame pensait passer par le désert quand U/alell l'infonna que la rou-
32 te dc BcDglÉzi de\qit encore être coulerte. C'éLrit suprcnant à la lluniè-
re de ses instructions pré.édentes con.ernant Ia préserution de ses blin-
dés et du fait qlfon ac.eptait de céder du termin. On aulait dit qu'il pen-
sait autant aux problèmes de Rommel qu'aux siens. Sachant que Rommel
disposait de peu de temps arânt d'attaquer, il semblait qu'il derâit se bor
ner à.des objectifs limités, à savoir Bengbâzi. En tout cas. bien que l'ordre
fût lâncé à 21 h, il ne fut recu qù'à 2 h 25 dâns la nuir Durant lasoirée dù
2 alTil, Walell envo)â chercher O'Connor, qui ârri\â le leûdemain avec le
généralde b.i9deJohn Coombe (ex{olonel du lt'hussard) qùi étâit ün
spécialiste du déserl Après consultations, ü/aÿell décida de ]âisser le com-
mandement à Neame a\ec O'Connor pour I'aicler et le conseille.
Rommel pâssa cesjournées à pousser ses hommes en âvânt. Quand
Streich se plaignit, disant qu'il arâit besoin d'Lme halte de quatrejours
pour se raütailler en câùrrranr eL en munitions, Rommel lit décharger
tous les camions disponibles et les envoyâ à l'arière avec des équipes sup
plémentaires âIin d'improliser tule opérntion dejour et de nuit de ràü-
tâillement cn carbunnt âu dépôt d'Ar.o dei Fileni. Benghazi tomba aux
mains de la colonne de gâùche le 4 awil, et Rommel torma partout des L.s Allèmânds arivèrênt en
colonnes ad hoc âvec toutes les troùpes qu'il put trouver er lerr fixa des Atrique du Nord âvec un réclplênt à
riqùides éminemmênt prâriquê êr
objectifs éloignés. Maintenant, l'apdirde des Àllemands à impro\iser supénêùr âùx " hido ns "
dcvenait éüdente. Rommel enro)â l',4r?& vels Mechili pendantque Streich brit nniquês. Bi.nrôt bêptisé
marchait sur Tobrouk avcc le S bataillon de mitrailleuses, une compagnie . jerrycan ,, il était très rechêrché
pâr rês tôupês du commônwêâlrh
du 5'Panzer ct une compâgrie antichaN. L'essenliel du 5' Panzer, aÿec Ie êt son nom ênrrâ dans l.l.nguê
2"bâtàillon dc ûitrâiller6es ct un bataillon de l',.{)ida firenr dirigés sur' .nglâisê. L* cæquê. æloniâux
Msus, et le générâl de brigâde Hein ch Kircheirn, en risire en ,Afrique. quê poÉenr cês honmês du DAK
étâiênt moins êflicacês quê lès
fut requis poùr conduire la diÿisior ,)"r.i.idâns le Djebel Akhda. N{ais, casquettês lésèÉs qui les
malsré l'énergie et le dynamis»re de Rommel, les troupes nc purent @mdacèÉni trM 557/Ea)

33
I "i,,.S

') É4.

I
t
Pôu. ôbtenir d6 Bnsdgrenênts, 15 chniquê dê Eoonnsiss.næ dæ Anglêis @nsist il à
aglr à la dérobée tandls quê les allemands étaiê touiouE prêts à se batte si néc6sale
poùr y p. ênii lous lêù6 ÿéhlcùles blhdés étalent amé6 drun @non de 20 mn (callbre
aughênû, par la.uitê) êl cêlâ lêurdonn.n un.v.nt gê éndn sur æu dê. Bdt nniqu*.
On @it ièi un sdKfz 232 .t un sdKfz 222 du 3 bll.illon dê Econnâi*anc6 enÉnr v.r5
Sanghazl. l l n'y eut pas dè résistan ce orsa n is6c pour lour hsEer la Eut€, l6s Brit nniquês
ay.nt préclphamment abandonné la ville et sês vastes quantités dô mâténel pris aur

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t._ l*'
\ ÿ-
--\? !§

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fi"'{§* ,.$
Læ insultb.nce du châr léger
Vickè6 s'éraient manifêstéæ dâns
lê. €ôpag.es pnéoédents .t il
nê pouvait sênlrqu,à uû rôlê dô
Econ n. i...ncê pour lêq uel il êst
utilis6 ici. M.lh.ureusêmênt pôur
Ies un ités anslâiæs blindéês, il
lêùr tâudÉit âttendrc longrêmp.
un châr sarisrai$nt pour lê
Empl.cêi En âttêndânt, ellês
dev€iênt s contêntêr d'unê série

Pa§ avancer sans e§sence. Dc fait, certaines de ces unité§ se trouvèrent


temporairement immobilisées, les Italiens en particulier.
En face,la prédiction de Gambier Parry sur l'échec mécanique se révé,
lait tristementjustifiée. Ce dernier signalâ que la 3"brigade blindée étan
dispenée et à court de câùurant, ce qui rendait dimcile le suli des nÉ-
tmctions de Wavell. Le l"Torver Hamlels Regimenl mainrenanr réduir à
la moitié de son elTectif, serâit dépassé s'il étair en\,o!é srlr la route côtiè-
re. Il fallâit donc replier toute la dnisiôn par Sce)eidnna pour la réorga-
nher. Le message pan'int à Neame le 3 avil à 6 heLrrcs (hr marin : avec lui
disparâissait tout espoir de coulrir BeDghaz i. II n',v al?ir phrs d'aurre choix
que d'exécuier le plan de démolirion, qui portait entre autres choses sur
.l 000 tonnes de munitiorls italienDes capturées. Gambier,Parry reçur de
noulelles instructions Ie libérant de toute responsabilité au suier de la rou-
te côtière, hi confiant le soin d'empêcher l'enûemi d'accédcr âux hârL
teurs, la tâche de coulrir le flanc gauche des Australiens ct dc protéger le
centre de Eütaillement de tt{sus. Juste âprès l0 heures, cet ordr. ayant
été envoye, Wavell partitpour le Câire. Dans l'après-midi, la combinaison
de nouvelles instructions reçues par certâines unités et les faux btuitl sur
de prétendus mouvements ennemls arâient conribué à créer une confu-
sion coûplète au sein de la 2' division blindée. Diverses unités commen-
càent à se diriger vers El-Abiar, pùis la 3' brigade blindée entendit ausi
cet ordre. Le généEl tumington essaya d'yvoir plus clair mâis, n'y paNe-
nant pa§, décida de continuer vers Msus. Màlheurelrsement, recevant les
fausses informations concemant l'approchc d'une prétendue colonne
ennemie, la compasnie du batâilloû motorisé des Français libres qui s'y
trourâir détruisit presque toute lressencc et quelques dépôts avant de se
replier laissant au matin du 4 avril lâ 3' lrrigade blindée à peu près isolée.
Neame, qui avaitaussi f impression que Msus étairtombé, n'étaitpas du
tôut sûr de la situation de la 2" diüsion blirdée. Le soir il aEit annoncé son
intention de se replier sùr la ligne générâre Derna-Mechili. La 3.brigade
36 motorisée indienne de!àit occüper Mechili et empêcher l'ennemi d'avan-
cer eD parant de Mslrsi et la 2'diüsion blindée de\âirs'y rendre au$i üre
quc possible. La 9 division ausraliennc deuit reculer sur la principale
haùteur à l'est de Barce. Le 3. bâraillon de reconnaissârce er l€s Iraliens
sortant de Benghaai livrèrent un üolent combat conrre le 2/I3" batâillon
austElien soutenu par le 51'régimeDt d'artillerie de campagDe (Yeoman,
ry de \4lestmoreland et Cumberland)- Les troùpes dc l'd{e subirenr un
sérieux reveN mais âu prix de 98 mori-s du côté ar6rElien. Neame décida
que, étantdonné le manque dc noyens de transporr,le rcpli delrait s'opê
rer cefte nuiGtà. La 3'brigadc blindée reçur l'o rc en fin d'aprèÿmidi le
4 awil, et les neuf chars arrivèrcnt à aueindre Chamba üngrquarre
heùres plus tard- La force blindéc que les chefs briranniques renaienr ranr
à préseNer avait foDdu sans être câpable de porler un coup sérieux.
Le 5 awil,les Britânniques continuantà reculer Rommel décida de se
concen trer autoùr de Mechili. Prenant personnclleDerli Ie 8"bârâillon de
mitEilleuses en mains dâns la soirée, il le conduisit duranr roure tâ nuit
vers son objectifoù il tut rcjoint le )natin pâr dive$ aurres délachemenrs,
dont celui de Streich. In S"brigade indienne mororisée ayanr annoncé
Un SdKfz 251/1 passê dêv.nr lê
qu'elle essù)âit unc auaque à Mechili. O Connor (Neame érâit parri loir lort dê Mêchrrr. Noter te dEpê.u
Gâmbier-Parry) lutconÿahcu que le large mouvemenr rournânr à rràvers iiré sur lê câpot dê tâço. à êtE w
le désertque lesAnglais redontaient avair commencé. er qu'un repli s'im- d'âvion, Le rud. climâl du dé*rt
Endâir r'êntretien dês véhiculê3
posait. Il donna donc immédiatenenr l'ordre à la 2,di!.ision blindée de se plus êxiqêant qu'en EuEpe du
dn iger sur Mechili, bien qu il soit peu probâble que cer ordre air éré reçu Nord, C.pènd.nr, lê 251 était un
par Gambier-Parryi qui était de roure façon déjà en roure. le général de ÿéhicu lê tBs .d.pt blê êt de
brigade R. Rimington conduisanr à sa place la 3. brigade blindée à .êrulce duranl tout€ lâ guêrê dù
Maraua poûr chercher du carburanl. Il en rrourâ, mais décida d'aller en

I
,l

-,5.i -.
-ff4''

37
chercher davantage à Derna. en passant par Govanni Berta. En cheûin,
alors qu'ilfaisandes plâns a\€cson adjoint, savoiture se rcnversà et il tom-
ba aux mains de l'ennemi. La brigâde se bauit du mieux q elle put, non
sans coùper la route de lâ 9" division australienne qui ÿefforçait d'éüter
lâ pente âbtupte polr entrer et sortir de Derna.
Ia retrâite des Austràliens s'eflectùa en dépit de gâ,es lacunes au
nileau du tEnsport et des commuûications. Chaque véhicule fut mis à
contribution et,ÿeN t7 heures le 6 a\ail, ils étaient en roule. t-es démolitions
turent réalisées-par le 1 'bataillon motorisé, ie King\ Ro)àl Rifle Corps,juÿ
te derctoud E$ptc. A il h 30,le leûdemain matin,les unités austEliennes
de tête éràient à Tmimi, otr la 26" brigade australienne prir une position
défensiE. A ]t h30. des élémenrs du 8'batâillon de miûailleuses. sous le
commandement du lieutenantrolonel Gustâv Ponaû, s'engâgeâ avec cinq
régimenls de chars dans une âction rapide au sud de Dema au cours de
laquelle deux attaques allemandes turent repousées. Toutefois, les quatre
dernieN chal§ britanniques turcnt détruits. Cela fut néanmoins suffisant
poùr permenre âu reste des forces britanniques de se retirer
Cene nuit-là, le chefdu commandement de la Clrénaique, le général
de brigadeJohn Harding, ne trou\â pas tlace de Neame ùi de o'Connor
lorsqu'il arri\a à Tmimi. Pensant qu'ils s'étaient peut-être fait prendre et
sachanr que les troupes ennemies étaient daD§ la zone, il décida d'instal-
ler l'éBGm:lor général à Tobrouk et en avertit \ Iavell à 6 heures et demie.
Sessoupcons éâientjùstifiés. Neame et O'Connor étaient reÿés à Marâua
jusqu'à 20 heures le 6 a\ril, partant ensemble dans la même voiture que
le généml de brigâde Coombe. A Ciovanni Berra, ils prirent la piste du
désert, mais obliquèrent ensùite vels le nord en direction de Derna au
lieu de continuervers l'est ctvels Tmimi comme i1s en a€ient l'intention.
Après minuit, Coombe ct o Connor s'é1ant endorm[ à l'arrière, ]e véhi
cule s'aûêtà. Coombe sortit et s'aperçut tout de suite que les cris qu'il
â\'air enrendus n'étaieûr pâs de i ânglais. Quand il demânda âu chauffeur
ce qui se p,rssâir, celuiri répondir | . Ce doir êû.e ces fourus chauffeum
cl»priotês, mon général : ". Mais il n'en était rien : c'étaient des hommes
qui fâisâi€nt paûie des troùp€s de Ponâth.

Coombê, O'Connor.t Nêâm6 (de


gauche à dEite) e. route vers
I'ltalie apÈs lelr câPtùê. Dês mois
plus rard, l'hi.toiE (probâblêmênt
âpocryphê) courul ên Ésyprê quê
O'ConnoréLit êrivé âu OG
.noé dê Aommd pendant lê
petit-déieuner . Esr-cê quê
quelqu'un panê ânglak ici ?,
âuÉiÈil dêm.ndé ên les rêg.rd.nt
lês uns apès les autÿes. " Oui,
moi ,, épondit un pêtlt ôrficiêr à
lunêttæ, cl.qù.nr dæ r.lorc,
( A106, pour commênær, êll€z
vous lâiE voir l" aurait rusi
3A O'Connoi (lWM MHsss/l)
Les forces de Harding et de N{orshead corlstiluaienr maintenaDt la Avec sa voilurc èn , M , et ses
base sur laqueue ladéfense de Tobrouk allait se fonder Ure ligne fut for- stènês ên plqùé, le Jùnker
Ju37 él.it un bomb.rdiêr
mée entreAcromâ et Cazâla. er les l8'et 2.1'brigades austÉlieDnes entrè (Stuzkâmpllusæus), ou sr/,.â, êt
rent dans la forteresse por.r commerccr le tm\?il sur les défenses, rândis dêvint vitê synonymê dê cê typê. ll
qù'alrirêrent, d'abord Lrn à ün, puis en masse. des pelororN. des secrions, vola pour lâ pEnièr6 fois ên
1935 et lut mis ên sêdico deux ans
des demi-compagûies et quantité de soldats aUiés épuisés er assoifés. Le p!ùs rard. Le JuaTB-2, qui portait
matin du 6 â\ril. 1es Allemands commeùcèrert à bombarder les posnions unê tonnê dê bômbêê, lut lôurnl
iûdiennes à Mechili et, ven 18 heures, tln oflicier d'étatmajor se présen- âur h.li.n. soB lê nom dê
. Piochiatèllo ", Une veEion
ta âvec un dràpcau blânc, disant qu'ils étaient encerclés erqu'ils delaient Ju37B-rrrep nisê au point pôur
se rendre. Càmbier-Parry ari\â peu de temps après que lâ redditioû fut l'Alriqùê du Nôrd étâit équlpéê dê
catégoriquement refusée et prit le commandemenr de 1a 3. bdgade fihres à sâblê êl d'un p.ck dê

indiennc motorisée ct de plusieurs petitesunirés. Pendanrce temps, Rom-


mel âÿàit lâ feme intention d'attaquer le lendemain marin bien qu'il ne
se trouÿât pas en.ore en mesure de réunir des tmùpes sufiisante§. I-e soir
du 7 auil,le grorpe de Streich était alri\'é accompagné de petits élénents
de l'A,zrc, tous constamment harcelés pâr les Blenheim des escadrons 45
et55 de Ia R{F ainsi que parun où derN Hurricane encore opérarionneis
de I'escadron 3 de l'Àir Force austrâlienne. L escadron Adu Long Rânge
Desert Group. qui arEit été locâlisé àJa1o, restâit de\znt le flaDc ennemi,
attendant l'occasion de faire dilersion.
À deux reprnes au coun de lajournée, Gambier Pana fut sommé de
se rendre et, à deux reprises. il refusa. A 17 h 30, la seconde note étâit
signée de la main de Rommel etapportée par ù messager qui 4outa que
le màê, hal êra pre$é d obrerir Lne À 2j hjo. GdmbreÊParn
'êpon.e.
reçur 1'oldrc de se rcplier à El-Adem avec le génénl de brigade Vâughn
qui commandan h 3" brigadc hdienne motorisée. prenanr Câmbier-Par-
ry et le QG de la 2' diüsion blindée sous sa prorecrion. Pour cou\rir la
retraite.les canons de l'À\e banantla route seraient arrâqués à I aube par
un escadron du 18' King Edward VII'S OM Ca!àlry après quoi les véhi-
cules non blindés \u1nérables dcs deN QG er leur di\€rses unités auxi-
liaires qùltieràient rapidement le défiIé du fofi tandis qùe 1es deux autres
régiments de la b.igade couwiraieDt les flancs er 1'arrière. 39
Pourune ranon quelconque,le QG de diüsion n'étâitpas prêt lorsque
l'auaque commença à 6 h 15 et. après â\,oir aitendu encore,Vaughn déci-
da de partir sans lui. Le qG de brigade se retrouÿà immédiatement sous
un feu norrri d'ârtillerie etd'ames mécaniques, des.hars ennemis étanr
visibles à proximné. Ils stoppèrent et Vnughn fit demi tour pour aller pro
poser à Câmbier-Pa..y un détour par le sùd et l'est. En chemin, il trourê
l'arièrc€àrde, le 2'régiment rq"al de larlciers, soumis à une âttaque ma-ç
si\e de chars allemands ct lc quartier-géDéral de djüsion n'étâir roujours Post tênu pârdês f.nl.ssins
pd au point de dépàrtmais quelque part à l'ouesÎ. C'est là qu'ils se firent ausrraliêns sur le Érimèire de
Tobroùk. Le caPitaine Fea Leakey
capturer avec la PluPàrt dcs unités dc sourien de la brigade. du 1. régimênt byâl dê châ6 étâir
Le gros de 1a cavalerie réussitàs échapper Le 2 régimentroyalde lan .n pêmission dsns l. pon
ciers, ayànt perdu un escàdron complet, paniDt à atieiDdre ElAdem d'AlexandneloÉqu' vnsonuniùâ
ôonter à bod d'un navire dê
après avoir fait 300 prisonniem. Rommel a\âit plis LD retard léger mâis cômmêrcê. Le cômmandânt lul
fatal. car il aÉit laissé aux Ausraliens le temps d'ertrer dans TobroLrk. donnâ l'ordB dê rejoindE lê Cânê
Lorsque Mechili finit enfin par tomber Rommel éIâit à der.x doigb de où un câmion l'âttêndâil : il
conduisir toule la nuit avec des
tomber aussi. Ayant connu un grand nombre d'accrochâges râpprochés exercioes oonsistant à pa.taser lè
dans la confusion des derniersjours, il s'assir à nouÿeau aux commândcs vorant. À la lrontière é§yptiennêi il
de son S,o/.n, suNolant à basse âltitude un bataillon dc bcrsagtic$ dc lut inlôrmé pâr un MP qùê lâ routê
dê Tobrcùk élâil coupéê, m.is il
l',4nel, qui ne le reconnurent pâs comme étânt un allié. Sous un feu rour- attêisnit l'êntr':€ dè la fortêEsse
ri. à 1 000 mètres d'altitùde, l'aüon ne tut toutelois ps touché. Poussant ,u ste avant quelq ues Yéh ic ulês
une fois encore ses colonnes en avant, Romrnel aueignir Dcrrà, où il féli- blindé. âllêm.nds, accuêilli âur
cds dê . Vênêz p5r ici, êspèc€sdê
citâ Pona.h pour sa récente réussite, remercia Kircheim pour son âidc ct salauds d'Ànglich6 I {lWM
'
accueilllt le général von Prittwitz, commândant la 15'difision de parze$, E4792)

40
qui était arrivé avant sâ formation. Puis il mit le 3"bataillon de reconnâis-
sance, le 8'balaillon d'ârmes automatiques et le 605'bataillon antichârs
sous les ordres de von Pritii'itz à qui il demanda de poùrsuiwe les Aùs-
traliens pour les sortir de Tobrouk.

TOBRUK ASSIÉGÉ
Neuljorrrs avânt la datc prévue pourqu il envoie au haut commandement
un rapport sur ses plaûs de reconquête de 1a Crrénaique, Rommel âmit
repris le contrôle de l'ensemble de la région à l'exception d'une petite,
mais néanmoins importânte poche comprenanr le poû de Tobrouk. Dès
lors qu'elle pou\ait s'appüyer sür un port disposant de déIenses, la Ro,âl
Na\T se sentàit en meure de man.Êu\rer et de se porter au secours de l'ar
mée de terre, unc doctrine strntégique qui ad'ailleul§ guidé les opérations
militaires bntanniqucs dcs siècles durànt. tr 6 alril, Dill et Anlhony Eden,
le sccrétaire dù Foreign Office (aù Caire sur le chemin du retouen Gran-
deBretagne) et les trois commaDdants en cheftenaient une conlérence au
sommct sur les molcns dc stabiliser lc frort du désert. Cela impliquâir de

Lê p.ys.g. d6nudé èt plat du


désert n'empêchat Pas lâ
d issimùlatio n, ên Pârticuliêr dês
pêrsonnês, commê lè prcuvê cê
pêlolon bfitànniquê, La brume
céé. Dar 15 chalêur de laiournée,
combinéê aveo de lréquentês
tempêtes de sable et lê khâmsêe,
{veit de l'intériêur increyâSlêmênl
brolant), tour pêmêfl.it dê sê
c.chêr, æ quilêcilila la tàche des
d6f6nsêurs de Tobrcuk et entrava
res attaques de r'Àrê. ad yêux dês
âtr.qu.nrs, læ postês du
périmèlB €t leuE positjons dê

particulièÉhentdifriôiresà repé@É
41
Un $ldat du sénie allêmand
(Pio,Ère, Ésâdê sa mônre avanr
d. montêr à l'â.*ut du périmètê
de Tobbuk. Ls lâchæ du géniê
étaiënt réparties êntE lês Proriàê
et re6 Eaurtuppe, {rôupês de
con*tuction). L* PrMiérc élaient
d.. ing6ni.uE d'æ3.ut,
lourd.m.nr .rmtu êt ênF.înés
Pou.le combat comne pour l.
réâlisarior de bavaux d'insénièn.
dê @mb.i nécæ..iEE pour
percêr unè brècho dâns l€3
Posniôns déleGives adre66.
Bommd s'.ppuy.tt $r lês ltaliens
pour l. m.iorit6 dæ lrâvâur dê
oonstrùoton, o. pour quoi il3
s'avéêÉnt tÈs effi@cs., g.gn.nt
arnsison eslime, (lwM HU516624).

détourner l'etrort de guerre de la Grèce, mais il y âÿàit urgence et la situa


tion exigeâit de mener les opérations le plus loin po$ible à l ouest. Des
renforû a\âient déjà été e,oÿés à Tobrouk : la ls brigade de la 7" dnision
austrâli€nne, une brieade britannique étànt déployée à Bardia. Forr des
âssurances p,odiguées par l'amirnl sir Ardre$' Cunningham selon les-
quelles la garnison sl:rtionnée à Tobroùk pouràit bénéficier d'un appui
nàÿ,rl pour faire face aux ûrenaces aéricnnes er nalales (il érair manifesre,
mentsou.ieux de mâintenir les lolces aériennes ennemies Ie plus loin poÿ
sible d'AlexaDdrie), \4â\el ne doutait pil que le port pourmir êtIe déîendu.
du moirc pelrlanr uniêruin rimp(, r qJ i poln"i, mêmF,on\fi|lrF rn
42 î1ot de résistance alors qLre là tendan.e était à un reflux \€^ lâ fronrière.
Depuis lâ dispârition dô
Neâme ei .le O'Connor. il
fatlait impéntivemeDt réor-
ga ser le commaDdemert
et\ Iavel ÿenvolera dans .ct
objectif poùr Tobrouk le 8
awil, accompagné du géDé-
d de dn'isionjohn Larâack
dela7 diüsionaustmlienne,
auquel it avait confié tempc
niremenr le commande-
ment de l'ensemble des
rroupes déploÉes dans la
C)rénaique. MoI§head s'éta
it \u quant à lui col]fier le
coDmandement de la viLle
et de sa défeDse cn ces ter-
mes | " Eh bien, si lous pen-
sez poul,oir le faire, allez-Y et
faitesle I " üIalel donnera aux deuxAùstÈlieDs des iNtructions conches Un MG 34 ensasé dans ùnê âclion
de $ulien. Lê MG 34 ét.il unê
er claires en vue de défendre lâ \ille pendant huit scmaires et de me!t,€
ainsi des bâtons dans les )oues de Ronmcl. pêrformânr. qui, mont'ée sùr un
Alors que lcs forces ennemies s'élânçaient derant le péùrèùe, ces diÿ tÉDiêd pou. exécdêr lês objêctif.
d'une mitEitleuæ légère moyênnê,
positions ser ort alrandornées. Le généEl de corys d arDrée sir Noel Beres" élail en mesu@ dê liBr sur dês
ford-Peirse se veùâ àinsi ûommé comnrarclânt de la for.e dr désert de lisnes rires. CônlrâiEmênt êur
l'Ouest, et les troupes se rassembleront pour se plâcer sotB son comnlân' mirrâillêrsês moyênn6s dè ÿpe
dement. LavaEck rentrerà pour reprendre le comnrandement de sa di\i- Brii.nniquês, c'était une ârmê à
sion. Quant à Rommel, il faisait activer ses rroupes tout autou poùr fàirc Elruidissêûent pâr .ir qui
alzncer le plus posible hommes etmatériel.ll informa sèchement Streich pré*ntân dês âv.nl.gês cèrtains
que, quand il exigeaitqùe Ia 5'division de Panzer soit déployée au sud de
Tobrouk dâns les 24 heùres, ccla si$ifiaitque ses hommes ne disposaient
pas de deuxjouN pôu se reposcr et vérifier les équipements. mais q ils
ddâient coùper la roùte de Bardia ct assiéger la gamison le 11 arril au
matin - Ie ÿeûdredi saint au pILs tard. Mais l'ânnonce de Rommet du 10
arril, qui tombait au moment même où le dernier bataillon aüsralien
pénétrait dans la zone, selon laquelle les Bnhnniques, en déroùte, poùr-
raient être refoulés jusqu'aù canal de Suez, était dénuée de tout fbnde-
ment. La campàpe a\âit changé radicaleùent cle lisagc. Aucune oftèllsi'
!e n'étant auendue sur Tobrouk alant le 10 a\Til, lcs Australieûs dispo-
saient d'æscz de temps poùr conlorter leus posiriors a\rc des mines. La
décision de Wa\€l de tenir lâ forteresse impliquait que la mpidité et f im-
proüsation dàns 1â confusion, ùne m rière de faire chère à Rommel.
devaient céder le pâs à uûe guerre de positioD qlriélait à I opposé du s§,le
du maréchal allemand et qui allait mettre à rude épreu\e soD nnpatience.
MoNhead, quartà lui, se sertâit dans son élément. Eloluant pami ses
hommes, qui parlaient dc lui avec le respect que l'on peut atlendre des
Australiens, il devait déclarer qu' " il n'y aula pas de nou\eau Dunkerque
ici. Si nous devons sortir, ce serà en combattant. ll ne devra y avoir ni capi-
tularion ni retEite ". Nul re doutaitqüe châcune de ses paroles fût pesée.
Ayant pris la décision de rcste! \{'a\€1 élait décirlé à appuyer Morshead.
Outre l'infanterie aùstralienne, il pouÿâit compter sur les hommes du 18'
régimenr indien de cavaleric qui combauaient à pied, et sur les 43
Ditraillelrses Vickers du 1'
bataillon, les fusiliers royaux
du Northùmberland soÙre-
nus par 1es canons antichan
du 3 Égiment, l'a lene
montée ro)âle (Roya1 Horse
ArtiUery R}lA) et les 2' ct 3'
régiments ântichars âustra-
liens. Lâ batterie d'artillc-
e .les 1'et 10+ régimenl§
(régiment de cavalerie de
l'Essex), Ie RHÀ et le 5t'
Field régiment et l'arrillerie
rc)ale étaient âppuyés pr lc
107 Égiment (hussàrds du
Sud Nottilgltaûshirc) et le
Le pÉmiêr Panær MKlll captunt RIfÀ, qui ne rejoindront le reste dcs eflectifs que ûrd dâns lâ iournée du
Par les fo6es du Commonwêâlth
pésêntait dês qualités évidêntês
I a\Il. dfrn' une êprou\dnr/
'1
perillê,he,rdrer,êc.l,r.lÊ./ d.puis F
p.r ràpport âux chârs briramiquês gypte. D'autres unitésüendront par la mer Àinsides uuirés anriaériennes
de lypê Cruisei Lè. pÉmiêê furent déployees sur les lieux a\€c un état m{or de brigade pour les com
PrôtôtYPê. dê ce blindé fêbnt lêùr mander en même temps qùe deux cscadrilles er I'étar-major dc I RTR
.pp.nrion ên i936 êt DaimlèFBênz
en sêra l. princip.l lôurnisseui La composé de 22 Cruiser À9, A 10, A tS et 4 Matilda de 4 RIR. Ils vcnaienr
pBmièrc version dê cê châr renlorcer lcs etrectits de 1a 3. brig'àde blindée et les équipages (moins non
pôduite en masse était lê ausl E,
dont 350 âvâient p.is pan à
breux) des blindés légeis rcstanls et des autres ÿéhicules blindés qui
l'invâsion dê lâ France. Lècanon avnient sunécu à la reü'âite, torls placés alors sous lc commandemenr du
d6 37 mm, quiâvâir éré ihtésé lieutcnantrolonel Hcnry Drew, âDciennemenr commandaDr du 5 RIR.
oriqinèllèmenl da ns lê câdB dê la
preductiôn à sEnde échêllê, s!êsl
A cc stade des opératioDs, Rommel é1air penuàdé qdil avâir gagné la
lrèr vitê évélé hadéquat et lè pârtic cr que les horùncs ræsemblés deùière ]e périnèùe délimiré pardes
Âusl E-H sêr. biêntôt éqùipé d'un barbclés (il De sê\"it pas qu ils étaienr au Dontbre de 30 000) s apprêrâienr
oanon dê 50 mm KwK 3SU42, jLrste à solLteDir rin sièee. Bicn que ses unirés. déploÉes le long des pisres
coûmè on le voit sur l'illustr.tion.
de lâC.\rcDaique. aieùr urâqué des signesé\ide ts d épuisenenr, Rommel
ne soûgcait pas un insrarlr à lcur a.corder du repos ni à entretenir le mare-
el. Il \oulait lancer l ofiènsile aussitôr, quelles que fussenr les forces qu'il
â\11it soLrs la Drairr. eD I occu»ence un dérâchemenr commandé pâr von
Prithliÿ appu\é par l artiUerie de la diüsion B/fr.rr Enrre les deux ofii
cieN,la discussion porterasurle fair quc, si rùl bataillon süfilsair pourDer
Da.les forces dc von PritMirz seiaienrbieD assez srûisanres poùTobrouk.
RoDrmelvoùl tun soutier blindé ct, sùrmonranrles Éricences de Streich.
il ordonnerà nu 5 régnnenr de panzcs conrmandé p Friedrich Olbrich
d'a'!âncer. Von Pri($itz avancerâ, mais épuné pâr son long trajer, il ne
pounà se pdrcr d'une nuir de sommeil écourée par Rommel, qùi de!âir
le ré\,eiller à l'aube, l'âccusanr dc laisser aux Brirân qucs la possibitiré
d\m aLrtrc Dunkerque eLle sommanrd alancel Il n,vÀàitlàbien sûr rien
de vitâI, sauf que vor Pdtrwitz paieE de sa üe l'impatience de Rommel.
Lattaque précipitée rcn.ontreB un dr nouûi du 51, régimenr de l'âr-
tillerie ro,âle et du t'bataillon, âinsi que des tusiliers )olaux du Nor-
thumberlâDd, et 1e \éhicule à boKI duquel sc trouvair von Prilrwitz sera
fi?ppé de plein fbuct par un tir d'affre andchd En gulse d'oraison
funèbrc, RoDmel se contcntera de déclârer: . Nous aloDs sans doute üsé
trop hàut avec trop peudc moyens " àl'annoncc du décès devon Priuwitz,
qjouànt : . Quoi qu il en soir, nors occupoDs désormais une m€ilteure
44 position. , Il tentera de presser le mouvemenr des unirés en a!ânr l€rs la
fiontière puis eUectueE uDe éqluatioD persoDDelle du périmètle (les Ita
liens n'â\àient pas été capables de hri fourDir les plans de la forteresse
qu'ils a\aient (onsruite) avaDt de donner I'ordre à la 5'diüsion légère de
Streich de refaire uDe teDtative le lendemâin. Lancée âloÉ qu'une tempê
æ de sable a\euglante empêchait une coopémtion efficace erltre les lanks
etl'âflilLerie de la division ,?J,ii.r, I'allâque qui se heurtail aux homntes de
lâ 20 brigade arlstrâlie,me se déroulem de pârt et d'autre de là roule d'Ei-
Adem. Ponath lânceü les hornmes du 8' baiâillon de mitràilleurs contre
ceur dû 2/17 bataillon, donr c'éian le véritâble bâptème du feu. Mâis ce
sont les hommes de Ponath qui seront co,rtmints de reculer, paru\§és par
les tirs précis des aùnes à feu souteDùes pâ.la mitËille de l'artillerie. Les Un obusier de 105 mm enaction
oontre Tobouk. Dès 106 que
panzeN feront mouvement pou|venir en rerforl, mais ils Lrouveront en Rôhmd *râ côntÉinl dê prêndê
face d'erx 1 RTR âvec des baueries d'ardllerie. Celles-ci a\àient été posilion êtdê stâlionnêr ên vùê
déployées de telle sorte que 40 câûons pou\âient délèndrc lc moindrc d'un long sièg ê, l'ârtillêriê de
campagn6 d.s divisions
pouce du pérnnère sâns qdor ân à les déplacer Plus important cncorc, allem a.des se révé lera insufiisante
il'.li{pusai, Ir d imlurtnnres ré.rr\,5d( r,.rniùùns. pour oene mission, et une
La bataillc durerà ure demi-hcurc après qrci le 5 régiment .le pan- imponântêfôrmâtiôni rê
Kommândo d'ârlillêiê 1o4,.êra
zers d'Olb ch, qui s'était cmbourbé daDs rLn fossé anticlÉr clont il ne constituéê à cêr êfiêt, llcontr6lâit
connaisait pàs l'cxistcnce ct qui nc souhaitaitpas tmr'nersous un tel d6hÈ un larqe évenrail diuniùâsi doni
ge de f€u, choisiÈ dc sc retircr Lc régimcnt blirclé alleùand a\ait perdu cèllês de l ârtillerie dê sièqê,
éqlipéês dê grossês piècês phsês
un Mark III, trois Ml3 ct un pctii char dc t\?e L3, ruis le I RIR. qui
n était passorti indemrte de la bâtâillc, déploüith perte de deur Cruiser

45
Plus àl'ouest.lcs hommes de Ponath tentaientun retranchement. mais le
temin n'était guèrc làvorable à une telle opérarion. Ils doaient creuser
des sillons et s y tenir du mieux qu'ils porùâient. Ils y passeront une nuit
pour le moins inconforlable etI resteront le lendemai)r aussi, tarldis que
Rommel passera scs nerfs surSt eich er Olbrich, vertement tancés.IIinsiÿ
tait sur la nécessité de renou!,eler 1'orensir,e lejour suivant, expliquant à
Streich : .J'exige que certe attaque soit menée avec la plus grânde déter-
mination, sous votre commande)nent. »
Ponath de it s'extirper de sa position très exposée pour recevoir de
nouveaux ordres, qui se limitâient à tenter de faire exéclrieràses hommes
exténués ce que les pan,eE d'Olbrich n'aiâient pu fâire. tls devaient
Le caporal J.a. Edmo.$n vC, qul
mettre à profit l'obscunÉ pour traverser le fossé et ouvrir une brèche pourchassêrâ d aftontêrâ
dans laquelle s'engourreraient les panzel§. A),ant remârqué lâ présence l'ênnêmi mâlgré dê prelondê.
de troupes à quelque 3 000 mètres au sud dc la position du 2/17' blêssurê. au vênirè êl âu cou. Lê
liêutênânt F.A. Mack€ll, décnra
balaillon, MoNheâd s'aitendail à une au.rque dans cc sect€ur et n!âit conmênt, alors qu'ilsê touvait en
déployé ses chals et canons en conséqucncc. Les batteries de .ampagne .ditfi.ulüt, Iuttant au solavec un
et les pièces antichan turent alors plâcées er position de tir. Le 13 alril, à allêmând, ù. âùlrê.ùrglssânr ên lê
hênâçânr de êon rêvôlvêb, il
partir de 17 h 00, un pùissùt barage d'artille e s abatdt sur les postes .ppêllêÉ.à l. Escouss. J.ck qui,
R3t ctR32. Après unc hcurc de combat,les hommes de Ponath, soutenus biên qu'à ênvircn 15 mètEs dès
parle 200'bataillon dù génie, avaientatteint le périmère et tenraient d'y lieu^ * pnécipiteÉ êi nêdaliseÉ
percer une brèche. Prenant connaissance de cette tentative, une partie
dê $ balônnêtrê lê6 dêux
Allêm.nd.. D.rc l. louléê, il d
des Ausüaliens se précipitentsur les lieùx, où se déroule un riolent corps éliminêra dê la mêmè manière au
àcorps au couft duquel Ie .aporal{hefJohn Edmonson remportera laVC moins un autre'. TraNDorté à leur
poste pâr ses câmahdês,ll
(Victory Cross). Ailleurs, les hommes de Ponath pâNiendront à se faufiler décédêÉ lê lêndêmâin mâtin.
derrièrele R33 etàou\rirune brèche. À5 heurcs,le l4arril, Olbrich élâit
en mesure de donner l'ordre à son 2'bataillon, 5"
régimentde paDzeN, de s'élancer\€rs lalo eresse.
Réalisant qu'une brèche a!?it éIé percée. Mor'
shead et le commandant de ]a brigade. Nlura!
prendront les dispositions nécessanes pour lâ col'
mater si bien qu'à l'aube les panzes qui connnen'
\aient à dvdîl:er.e-on. pir rLrr'errr larForl' ur rr
d anne\ dnùchar. dlor. qI il',e dir rgeârêr,r ilroi .ur
delrx batteries de I'arrillerie nontée ro\.àle (Roial
Horse Artillery). Streich n'â\âii pas été câpàble de
'uiqe lc mou\cmênr Êr quand il prrürr à r.ôrùr
de ce boubier lâ batâille était déjà finie- Selon les
chroniques officielles de I artillerie rc)ale, " le pre
mier tir du canon n" t meurà le fcù au char de tête.
k prcmier coup du n"2 fèm sautcr là tourelle d'un
autre tânk. . . bientôt il y aura turc quinzaine de tanks
àu moins qui lèront feu su nous avec des caDons de
75 mm et des ûitrailleGcs ". ks panzers a.!ânceron t
de 500 mètrcs, mais la résistance farouche qu'ils ren-
contreront les contmiDdn à s'éloigner. Ils élaient
désomais imbriqués avec le 1' bataillon qui les
aEient contoùrnés par l'arrière, tous se diigeant
dms une gEnde conlusion \€I§ le 2/3' régiment
anù.hàr er lp I RTR qui reb-ou$em en'uIc, hêmin.
I e lieurenan,Jod.h:m S(l-or- de, nra lâ ÿ ènê
relle qu Flle.e.r deroulee; I âur.e l,our . MainrÈ
46 nant, nous nous heurtons de plein fouet âu 1"
bataillon, qui nous suit- Certaiüs dc nos Lrnk sont déjà en flammcs dans
cet enfer... Mor chautreur dit que les moteurs ne sont plus en bon étât de
marche,Ies freins ne répondent plus, lâ transmission est défectlrcuse... on
loit la rcute. Tout le moûde s'y précipite. Lcs canons antichaN de I'ennc'
mi rirent daN le tas..- Maintenant. le fossé... le \éhicule a failli s'embour-
ber et n'est pancnu à s extirper qu a\ec difficulté. Faisant appel à leus
demières ressources en énergie, les troupes se so(iroDr de Ia mêlée pour
regagDer lelr campement. " L'atLaque s'est soldée par la perte de l7 pan
zel§ en 20 minutes de.ombat. L'infanteie n'alait pâs gagné un pouce de
temiD. Dès lors qu'ils tentaient une progression! les AustBliens (qui
avaient laissé passcr les panzem) faisaienteDtrer en action leurs pièces d'ar
tillerie et tiBient sùr tout ce qui boryeait. l-a compagnie B, du 2/17 ba
taillon,lancera une contre attaqùe sur Ie 8"bataitlon de miûailleu§, encer
clé. Ponath figurera au nombre des morts, et son bataillon, qui comptait
1 400 hommes au débùt de la carlpagne, n'en complan plus que 300.

L'ATTAOUE ALLEN,ANDE DES I3.I4 AVRIL

I * I1,iiX**'

lâi.p,e2l3ré9imdênl.hÛ33hiên

d!du!ddiins]igèr'simnûsre

, Àr3ie!É kstnh*z emaesùs r


mrbisd ê p6re 33 iêmr 'djerd ûe

slr.rro ârn üuûi213dzr

47
ên m.i 1941. Lê c.pit inê Rê.
Leck.y s dærit l'enfêr vécu p.r un
équipase de char lo6qu'il est
IrâPPé : dl êst ên rêu, sid criâit
Ad.ms.... S.urê|, Jê hurlâi quând
jê vis Ad.ms sodns.in èt.âuf êt
nous nous r€sroupâmès d.v.nl le
char pour voir oi' en étaienr lès
âutês. un dês ârrirrêù6 dê ra
tourêllê inlériêurê &ân mort... un
âutE élait étêndu à c6té dü châr êt
he resardait en sôuriânr; sa iambê
â€it été sêcrionnéê jlsrê âu-
dêssoùs du g.nou .t lê mêmhrê
inerle n'élait plus rclié au 6tê dê
la ianbe quê pa. un lambeau de
ôhan.-. Côùpêz-là, sii elle nê me
"
æ lÉ plE à hên!Cêquêjêfis...
" FM 2254æ)

Rommel étâitfùrieux.If, 15 ruil,I infmtene iE ienne, appuÉe par les


tanls de la diüsn» ,,1^tz.lancera une otrensire dans la région sur les posi
tions Sl3 et Sl7, mais sela üte repoussée. l.e lendemain, Rom»rel en per
sorne sùpendsel? une autre tentative du 62'régiment d'infanterie italien à
Râs El-Madaùrt mais quand les chan italiens seroDt pris soùs le feù de l'en'
nemi, ils battroDt en retmite e! Rommel, malgÉ toute sâ force de peNua-
sion, ne porna coD\ânlcre leur coDrmandaDt de retourner au combat. Les
Itâliens cssiieroDr eDsnite ue .ontrearllque des ÀL§tËliens de lâ section
trânspoft drL 2/.lS bataillon quiferonl9T prisorlrliersjusqu'àce qu'un véhi-
cule blindé allenand lieDDe su. les lieui er ou.lre le feu, contràignant le
bàtaillon italien touteDtier (26 omciel§ et777 soldats) àse réÀrgier dans le
périmètre et à se )€ndre. On les découlrirà dans un état piro)âble, aflamés
et assoifés. La phrpart ne cachercnr pâs leur animosité à l'égârd des Alle-
Dands. I-a gamison déplorcra, quânt à elle, 26 tués et &l blcssés.
AilleùN. les Allernands seront plus chanccux. Mêmesi les forces moto-
risées britannjques opéraient tout ]e lonB de la frontière, la 22' bng'àde
des Guards sera repoussée du col de Halfâyn le 27 a!ri1, 1â ligne de front
s'étirant désomais de Sofafi à Sidi Barrâni. Néanmoins, Rommel se rési-
gDera à admertre qu'il ûe pounait plus progresser sans renforts, repos ct
entretien dù mâtériel. La diüsion âu'els étàit réduite à ses dix derniers
blindés. Il fallâit remplacer 1e mâtériel et relever lcs soldats et les officiem
supérieurs. Ceuxd â\âient subi des pertes: de plN, Rommel a!?itdécidé
de se passer des serices de Strei.h et d'Olbrich.

LES BATAILLES DE MAI


Le lendemâin de sa première défaite, Rommel é$irâit à son épouse :
" Rien dc bien important en A6ique. " Pourtanr. il arâit bien subi une
48 défaite. Sa charge en roue libre, effrénée, à traves l'Afrique du Nord avait
été arrêtée à la pointe des bâionnetres des Arslralicns er con!âriée par
leur combatiüté, une expérience rclarivemerr nouvcne pour hri. [,a\€ll
avait lui au$i subi une défâite, non seulemenr ert AIdque du Nord, mais
aussi dans les Balkans, où la siruatioD s'érâir rapidcmeni dérérioÉe. les
Allemands prenant rapidemeûr le conrÉle de là Grèce. Une fois encore,
une force expéditionnaire britanrl;que avair dû être élacuée pâr lâ Rol"al
Nary,laissant derière elle la plus grande parrie de soD éqùipemcnt lourd.
Ce qùi restait de ceue folce avait été raparrié dans Ie phrs gand déso(ire
en Crète, où l'attendâit rn sortà peine mcilleur BienrôL, \\iâvc1l de\ra fai
re face àune révolte en Irak, ets'occupe.des projeLs d'invasion dc la S),Iie
etdu Liban, toujours sorN 1e contrôle dÙ gou\cmemeDt françâis dcVichl Panout, lê5 po.ilions dê dérênse
Peu de généraux ont saft doute eu à résoudre en même remps dcs pro éraienr équipéês dr,.rtillêriê dê
brôusse,, dont les piàcê. .v.iênt
blèmes aussi diveN et apparemnenr insolubles, qui phN est soN la pres été prises aux lraliens .t éis iênt
sion de Churchill qLd exigeait des résulrats Bpides er se plaignair de I'iD- sêtuiês pâr des Ausl.aliêns zélés,
adéqMtion entre le " üüer d'effectifs , de Uàyell et le lohùne des comme cêux du 217. bataillor
après âvon rêçù unê rormation tres
folces qu'il pouÿait déployer sur Ie remin, sans colnprendre nranifeste-
sommairê dê l. pârt dês artilleu.s,
ment que le désert compliquair 1;r narure des opérârions mitinires. Un subahernê dirâ plus târd à son
$âveli disait volontiers que son expérie,rce dc la gueùe modeùe lc côrônelquei iquand ils voulâiênt
relêvêr lê ôanon, ils disaiont:
confirmait toujoum plus dans 1â.onliction qu'elle dépendair a\ânr rour . Redrês* ùn pêu cet entoiré | et
"
de la logistique. Quant à Rommel, il érait conrniût de fan.e marche aùiè- habiruellèmênt, l'ordE dê rir æ
re et d'attendre la 15" division dc paDzel§. La torrcresse elle mêure s';ns- résumait à un Va lê5 bâiærl ,
d
Pour poinler la cible, on s.
talla mpidement dans la rourine des joul§ de siège. On délimiren tcs contêntêra d abord dobæruer
lignes de délènse autoul dÙ périmètre, successilenent la Ligne rouse er l'.lignêmêrn dù rût du canon par
la LiglrÊbl.ue.,,neligne.e,ondnireporr I're( d, po,rê.q ri\, n,ir tear",r rapport à |objêctir, lês ltaliens
a!€nr Etiré lês lunêtiês dê viste,
force. Les Australiens s'occuperonr des rrâvaux d'âméügcmenr de ces quand cê n'éiâit pâ3 âutre ôhôse,
deùx lignes de défense, méritânt ainsi leur surDom de . Diggers (. rer-
" âvânt diabandonnêr lêürs piècês,
nssiers "). Ils étâienr harcelés pâr les trois . F omniprésenrs : .I,76 mais âu rirdu sièsê, on doterâ lê5
"
(môucher, Fr.r§ (puce, et fl,r,:' (aüateum). tâ Lufrlvnffe s,érair monlrée c.nons d'inshunenls de poinl.gê
,abriqùé. o! pns âur ênnemis.
très active audessus du port depuis le débùr er les attaques aériennes sur

49
Ile adal@a d. la 5. dlvÈion l&è€ w.lEtrt pénibl.nont Dôw lo@lÈêr ros mlnê6, 3oB l.
lêud.. p@tæ déLN'fs vôirriG loÊ dê I'a$aùt d{ 1. nal .ur lê pérlmàtÈ dê ÏohEuk. Le
c.houfl.g6 hâbilô <!.. pod6 au6iEllêr. êndrn l. mÈslon parriculièEmênr difficilè et,
dæ que lês lnhés bllndéB.v.|ênl êlfêctlé unè ch.rg6 à Fèvê6los délenses du
pérlmèlrc,le écl.lEUE Bêbnl livr& à êux-môm.s, sans lê sourièn nécessaire. sêxpéhêncê
avah âppri. .ur Al.hânds què dès lors qu'une bÈche ryair éÉ ôwêrtê dans les défênsès
êxrêmæ, lout l. siio tohbeEit, Mais lès AustÉliens dê Môêhêâd nê lêur donnêbni p.s
r.kon. M6mo si les afiaquès d! 30 avril âu 3 mâi alaiêni pêmis dê créer un saillânl
@EidéÉblo,les délên*u6 &âlênt néânmôins réussi à sl.hilisêr lâ plâæ.

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Lê. su iv.nrÉ d! e b.taillon
mnr.illêur c.pluÉs après 16
cohbêls épEuvants des premières
batailles. L'une dês pârriculâdtés
frâinlês rorê.ignâléê dê l. guêrE
dù dé.êrt consbt itên l'âbsênc.

bôlli96ranrs par Epport à d'aulres


théàrÉs d'op,é.ations militaires.
ciétait !nê q!êæ rêrârlvêmênt
i propre " êl mêmê 3i êllê èul.on
lot d'drocités, lès prisonniers et
blessés des deux câmps powaient

convên.blêmênr. {AwM 007475)

1es installations portuaires allaient ell s'intensifiant. Le 17 a\ril, qùe1que


50 Stuka 1ançaient une attaque sùiüs le lende raiD par des bombardieN
qui sillonneront le ciel de 3 heur€s du atin à l'aube. Opérart dePùis El-
Cubbi, les Hurricane de l'escadrille 73 se limitâient à cinq apPareils en
état de fonctionner et. le 25 avril, l'escadrille 258 avait dû se retirer, laiÿ
sant les restes de 15 Hurricane éparpillés aùtour de la forteresse et la scu-
le escadrille 6 à I intérieùr chargée d'exécrter les missions de reconnais-
sance ta.tiques dans la mesurc de ses possibilités, très diminùées.
Morshead n'en rcstcra pas pour autant inactif. Rcmarquant I'intérêt
éüdent des puissaD.cs dc l'-d\e pour )e secteurde Ras El-Nladauur, ildéci-
da un raid dans la nuit du 22 a\.ril, qui se soldera par lâ caplu:e de 350 pri'
sonniers, 87 aùtres éLùt captLrÉs lol§ d'uD raid dc dilersion, ces oPéra-
tions faisant toùtefois 24 tués etdispaNseI22 blessés. Quelquesjours plus
tard, les Italiens lanceront ùne noulelle attaque sur Râs ElMadauur, qui
sera repoussée non sâns leur inÎigerde lourdes pertes. Le Point209 sem
blant focaliser l'altention d€ Rommel, Morshead réüsera ses Plans en
conséquence. À Ia fi" du mois d'a\ril, les raids aériens sur le port se mul-
tipliaient, le plus souvent accompagnés d'une préparation d'artillerie
Une fois de plus, on s'auendait à un crescendo. mais malgré I intérêt
témoigné pour le poin.209, MoEhead ne pouvait être sûr que ce serâi la
cible de l'attaque. Il a\air néanmoins obtenu quelques renforts, dont six
Mâiildâ de I'esca.lrille D. 7 RTR.
Entre-temps, les succès de Rommet ne deiàient pas rencontrer l'écho
qu'il espérait en Allemagne. Pour avoir négligé les ordres et les avoir Par-
Lê liêstênant AltEd .PedlaD, (le fois outrepassés, il arâit suscité de la colèrc et peut+tre aussi de I'en\ne
Cêm6lol) PalmerDSC RNB, Attié
dans un piège surla côtê par une
parmi ses supédeurs. trs relations étaient tout pafticulièrement tendùes
lausse balisê luminêu6ê âllêm.ndê, avec le Generalobent Franz Halder le .hef d'étât-major que Rommel
Palmêr oppo$râ unê rési.l.ncê aÉit traité de " paurre con " lors de sa dernière üsite à Berlin et qui ne
pêndant huil hêuF5 êvênt d'ètE
cessait de pester conre les " demandes insensées " de Rommel. Halder
c.Dturé. P.ndant sa @plMté, il
,eÉ Plusieu6 iêntâllv* d'évâêion, décidem d'envoyer en Afrique . le seul homne peut+tre qui âuÈ assez
dom lâ dêrnièE, lê 10 spl.mbE d'iûfluence pour maîûiser ce soldat devenù fou furieu ",le général Frie
v.udra unè balle dans le
1943, lui
brâs, Anpulé, il æra Épatrié en
dn.h Pàrrl,f. Arivé sur les lieùx Ie 27 auil. il refusera d'abord d€ donner
Angleieæ e. septembê 1944. son ael à l'attâquô qüe Rommel arait progmmmée troisjoùrs après. Il se
52 laisseE ensùite fléchir et attendrà de le voir se débrouiller
Le 30 aÿril à tg heures, les Australiens observenr les mouvemenLs de
l'ennemi qui se regroupe à quelque 3 000 mères à l'ouest de Râi El
Madauu Au crépuscùle, les unités adverses âvancent, couvertes par le tir
nourri des canons qùi leur permer d'enfoncer les dispositifs de défense
autour des postes 53 et 55. Des élémenrs dù génie er de l'infanrerie infil-
trânt les déferses à droite er à gâuche,les posres seronrpris un à un. Mor-
sheâd seraseùlement infomé que 1à ligne de défense faisair l'obj et d'une
auaque sérieuse, d'autanr que toutes les lignes de réléphone avaient été
coupées par le tir de barrage. La ligne reliant le 51. régiment de cam-
pâgne à son poste d'obseNarior au poinr 209 a!ai. éré coupée à 19 h t5
et rétablie à 20 h 45,Ie temps pourl'opérâreùr de dire nous allons bien
" "
avant d'être à noùr€au coupée. À miruir, le posre avair été conquis et il
éuit difiicile de déteminer jùsqu'oir s'étaient enfoncés les Allemands.
Pourtant, tout ne se déroulait p6 pour l'assaillant comme il l'aÉirpréru.
Les pôstes 513, 57 er S8 éaienr toujours tenus par ces Aùstnlicns enrêtés,
et la pllrparr des arraques lan.ées par la divisior B6aa aEienr échoué
lobblk essuyant une attaque
dans la tentative d'opérer ùne percée à la droite du 104" régiment d'in-
modili.iênt régulièEmênt lêùrs fantefe légère. arrivé en Afriqùe deuxjoun plùs rôr.
plans d'attâquê.r ptus r.rd lès
. L'ennenti combatLtit a\e. une surprenanre rénacité. Même les blessés
râads nôcturnes se évéleont
indi.pênsblês pôur lês mérhodes continuaientà se délèndrc ", éclir Rommel. Sor emploi du remps étair en
.udimênt ics d. n.vigârion dê vcilleuse. En outre. Monhead eDtendait bien 1ui meure des bârons dans les
qui se dûiseait
"PêdlaD Palmer, roues. Le 7 batâillon,les Matilda du régimenr ro)âl de ianki, seront a.!ân-
sur mêr ên fônctiôn des éohns
câu.és pâr lês bombês êt lês fts cés à Pilastrino, prèls à nten€Dir, rolÙ comme les véhicules blindés du t..
ânli-.énêns. Unê nuit, il Bviêndrâ, régimentde dragons de lagarde rorale erles blindés léges du 3. régimenr
s'exclamânt luriêusêmênt :
.Comîênt vêul6nÈils cu. jê m'ên
de hrssards du roi. La 1ÿ brigade ausrrâlienne érair prête à lancer un
sôrtê quand iln'y a ni lunè nicês batâillon pour une cortre-auaque ou, si la siruation s'âvérair plus sérieuse,
lout!ê Érds âériêns r, (rwM E5127) à combler les éventuelles brèches. Les ditrérentes opérârions de diversion

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du 7 kra rù dê FE, blôr9nd ræ

r.iÈl.roÜdæloft3dueénmàhv*
renbrivss ,srcnr lobjer d'une conrÉ ônensiÿe

Iank Bèsimênr (érimênr dê Ènk rôyâr. FrR),

L'ATTAQUE DE ROMIUIEL SUR RAS EL.MADAUUR


La bataille du 30 avril-2 mai 1941, vue du sud ; le plan montre les premières attaques des forces de
l'Axe pendant la nuit du 30 avril et les combats persistants le 1. mai. 55
:,,}
,: .,

tËi
,'?..
r-- *1e-
I
f-.-

de RoDrmel a!âieDr appris à Morshcad à ne pas se fier âux appârences. unê parrie des bâliôènts occupés
Mais l'aube lieDdrà à soD aide, cn cnÿeloppant de brume le point 209. pâ r lê 2/4. hôpitâl géné6 | après un
Eid aéri... c€ttê foi.,l. bombê
Rommel aËirdécl € qLre la phasc sunanie De poul.lairêrre lancéequ'une . avait iait au.une victimê, lêB
lôis neutmlisés rous les posles r est,1ùts et réorgâDisés ses Lrnirés de combat. ôccupânrs du pavillon se tEuvant
Il n'a\âit d'âutre choi! que dc ditrérer les opéÈrionsjusqu à 8 heures. à l'.drê bôùr pêndant lattaqùê.
Tous n'.uront toutêlob pâs etrê
À 7 h 15. .e l,ro rilld,o ,c di.srp, r:, e le. Br r?nr,rt e\ rr J\rnr-pu\rs chanæ : un êurB r.id fêE
d'obserution leroûtétât d'un déploiemenr cle lanks. d abord 30à 40, pÙis 30 morts pami les malad6s €t l€
60, autour dc Ra El-Madauur UD phls grând nombre cn.o.e érairsignalé DeÉonnel sôi§nant, {Awlÿt 0221201
appro.haDt cle la brè.he après reconrunsancc aérieDne. Rommel lâncera
ses panzeN À 8 henres précises. Ils se sciDderont en deux groupes. l'un
arânçant l,el§ Uhdi Ciâidâ et les positions dù 51' régimenr de carnpagle,
l'âutre se fralant un chemin eû coniournaDt l'arrière des posres du péri-
mê rê \er. lr d.ôrc d'r ,ire dÊ la n.r, ia si le prêmie. groupê pancnair a
opérer sa percée.la!ille lisquaitde tomb€rà midi. Schorm avâir noré dâns
soDjournâl lâ r€ille au son : ".le bois un l€ne de chianti avec le commân-
daDt. notre demiè,e goùtle.,{ Tobrouk, il y eD â en quanriré et nous pour-
roDs nous y réapprovisionncl Déplolée sur son cheûin nvec I'appùi de
"
lâ compâgnie ântichar dc la brigade, la compagnie dc résene du 2/24,
batâillon alait d àutrcs projeis. Tirânt au denier moment, les canons
ennemis ûrettr'ont lc fcu à un pânzer eLen rouchcronr d'aurres, pour êrre
finâlcmcnt écrsés pâr les tanks. L'infanteric assistair à la scèDe. arrendanr
d'agil Un iutrc âDk allemaDd de\âil rnlentir avant de ÿarrêter, crachanr
Ildmm,:,1 Il.rn(i. : un J,rue rrl'Da lÉ mem..un. p,,is un JL re er eni ore
un autre, âÿec lcs chcDilles déchiquerées, qui re mtuera sa course dans une
explosior. Morshead alair décidément fàit preuve de savoir faire dâns l'inÿ
56 tallation de son nou\€au champ de mincs...
La batâille se poùrsuivE pendant deux heurcs en.ore, mâis son issue
avait été scellée. Lcs panzere stationrés à lâ lisièrc du clump de mines
étaient désormais pilonnés par le 51. régnnenr de.anrpagne er par la
cornpagnie nntichnr dc lâ trigade 26: ils tournaient afin de quiter les
Iieux. ks postes du périmètre profirerorr de l'évohrion de la siruaüon
pour combattrc à\cc une farouche dérerrnharion. Les efforts foumis par
les Austràliens pour creuser le disposirif de défense rour âurour du sitc
étaientpryes de retour Les tâDks alle aDds et italie ns âvàienr beau renter
des approches en lue d'occuper les défcnseuN er de penneLrre à leur
infânteriede lanccrure otreDsive, ces combats, qri dureront roure lajour-
née, n'âpporterort rien ou presque aux fbrces de l'Axe. Toure Ia marinée
leursel? nécessaire pour s'emparer des posres 55, 56 er 57. mais les posres
58, Sg et Sl0 résistaient encoie. [æs tanks appartenant à la garnison
étâient en mesure d'inteNenir. mais le combat fur rude er deux Ctuiser
seront frappés. Les Matilda étâienr redéplo,!és tandh que MoNheâd pré-
pârâit une .ontre{ffensive ; roure lajourrée,les ùs mêlés des cânons des
déf€nseurs rxineront les eforts des assaillaDts en lxe d'amener des rcn-
forts etd'agrandir la brèche. trs Stuka tenteront de neurraliser certaines
de ces positions, mais en vain, les artilleurs ne faisanr raire lcurs canoDs
que losqu'ils aEient trop châutré.
Au débùt de l'aprèÿmidi. Morsheâd salair qre Rommei alailefiècrué
une percée et qu'il tenaii la collire, mais il appamissair aussi ctue le pr(>
gramme de Ronmel al?it dû être ditréré. Les forces de l'Àie de\aienr
nécessairement lancer une contre-offensile poul consolider leur sâillanr-
On ai?it pré\î d'utiliserles Matiida du 7 RTRjusqu'à ce quc des rapports
sur des attaques âLrx points Rtl et R12 i»posenr ü1 report daDs cete
action. En attendânt, i1s seront déployés pour faire fàce à cerre nouvelle
menace concenue par les Cruiser du 1 RTR. lls se rrouvaienr eux mêmes
en ddngêreusc posrure. alo q,,e le' pdn7e6 aruquii.nr ,ur rrois,ôres.

un cânon de ocÀen acrion d.ns


lê port.loutês les iôupes
s'équip.iênt dê toutês les arnes
automaliquê. disponiblês âlin dê
renforcêr les tiÉ dê défênsê. Sêpt
n.viEs ên iout sercnl coulés dans
lê port, m.i. cêrùr-cr ne cesseE
jamais d'AB ên rctivité. Cêrtâlns
comme lê Lâybi.d continuêbnl à
êlre ôan@uvrés, mém. .n
s'.pDùyânt sur le foûd (lWM E4977) 57
détruisaDt bientôt deux Matilda. DeN artres Matildaainsi que deux Cmi
scr seront ensuite frappés. mai§ lesAllemand§ ne §erontpâs en mesure de
soutenir le rythme etl'interuention de la petite force blindée bntannique
se révéleraun succès tactique. ksAuemands avaient largement surérBllré
sa puissance et ils se rerirerontalorc que lejour se meuait à décliner.
L'anéantissement de deux Matilda câusera néânmoins un choc pro-
fond. ll estprcbable qü'ils âieni éié les üctimes du cânor de 88, mais, quoi
qu'il en soit, cela meuâit fin au règne de la " reine du désert ". Alors qùe
les Marilda se désensageaieni. 1e bâtaillon 2/48' se meura en aiàm pour
En 1935, forls dê lour êIpéd.ncê
Iancer une contreauaque, mnis les rôles seront inÿersés, et il sem rcpouÿ
acquise sur les petits.haE qui
érâiênr à lêùr dbpô.ilion, lês sé au prix de lorrdes pertes. ks Australiens n'ayant pas été capables d'ap
Àlêm.nd. commêncêbnl unê procher à plus de 250 mètres de leurs objectifs et se voyant infliger des
production spéciâ|. do chê6
pertes sévères en chemin, Morshead sem contraint de suspendre l'opém-
d'assaut lobjècti, était dè dor.r
16 unités blind'éês dê deux tion à 2l h 30. Màis une lôis de p1us, celâ a\"àit sufii à sortir l'Afrikakorps
modèles de chars: l'ùn, amé de de ses Èils et à câsser sâ cadcnce. Ala fin du t' mni, arL lieu de câmper dâns
cânons antichaE lMKlll), érâh
Tobrouk commc it l'amit escompté a1E tant de cerritude, RomDel aeit
complélé pâr un .ulB .mé d'un
enon lourd à gEs calibE ep.blê essuyé unc nouvelle défaite. Et même s il coDtrôlait désomais 4,5 kD du
dè tiÉr des obus eplosils tEs péimètrc et une quinzaine de postes, son asaut de panzeN amit été
d*hû.têurs. cê sêrâ lê Mk rv doté repoussé et s'était soldé par de terriblcs pertes. Un rapport indique ainsi
d'un KwK U24 dê 75 mm, dont ôn
voit ici lê pBmiêr ercmplsiE pris combien « les troupes auient subi de pertes, siDgùlièrement pami tes otrÈ
par les Alliés- [rM 22$/DA cien üctimcs dcs tirs de l'infanterie et des batteries antiaérienres des nom-

5a
DISPOSITIFS DANS LE AU MAÏIN DU 5 MAI I94I

N
f 7 -n..
1 §lâ","*]
§1 /, MER MÉDIlERBANÉE

"-,tr**\,,;^;;h

/^.1§§"
§ ,!
.ti/§ -§
..1

breù{ bunkeÉ qui n'â\aient pas été repérés er des ril§ rès destructeLm de
l'artillerie loùrde. Les pen€s s'éle\âient à 50 7, des etrecrifs, r'oirc plus dans
certâines unités ". ks tirs des fanbssins ausûaliens causercnr plus de dom-
mages dans les rangs des Allemmds qu'ils D'en araienr.jâmals sùbijusque-
là, I'adversaire étant pârticr ièrement tenace. Le biian des peftes en maré-
riel étâit tout âussi lourd, puisque sur les 85 panzers qui avaienr éré enga-
gés dans la bâtâille àu débùt de lajournée, seuls 35 éraient en étar de
.ombaruc er pourrâienr èLe dligné\ le lendemain mdün.
Quand suFint ce fameu matin, une violenre tempête de sable fems'en
voler tou I€s espois de relancer I'otrensive hors du saillant, en empêchant
l'ùtilisation coôrdonnée des blindés. Monheàd en profirem pour déployer
dâDs les fossés des rcnforts de la 18' brigâde austnrienne et du 1.. baraillon :
les tusi1ie6 rc),au du Northumberland. Lâjoumée sel? marquée par de
violents combals d'infmrene entre le 2/1ù bataillon er des tusilieN alle,
mands cherchant à agmndir la brèche, mais le sourien des canons du régi,
ment rolul donnem l'alantage aux défenseurs. Même si les déIenseuN n'en
a!âient p6 pris pleinement conscience, lâ seconde gmnde teniarive de 59
Le HMAS !ÿâlért â, êt lê n&nê- Rommcl en \ue de s'emparer de la forteresse \€naii d échoue. MoNhead,
hôpitalWta, Dèu heuEs apràs
l'ârivéê du rrâ à Tobrou*, te port
qui àvait cependant pour objectif de chasser les intrus de son périmètle,
æ3uiêrâ d* bombârdêmênts en enüMgeait de prendre en élau le saillant dès le tcùdemù1. L athque, qui
piqué de plus d. ,l! âvions. seraitmenée par la 18'brigade australienne soùtenue par les blindés légeN
vlolêmmènt âttaqué par une
du 3"régimentdes hussards du roi. delan aloirlieu de nuit. Màis ilne par-
diz.inê dê cês âppârêlls, le Y,la
sérâ contrsint dê s'échouêr, mârs viendra malheureusement pas à préseNer l'e{fer de suryIbe. Un liolent tir
le Waterâe, avait pns êntE-têmps de mitràilleuses empêchem les assaillanls d€ se mâintenir nu niÿeau du bar-
à soû bord les 437 malades, l.s six
râge. Aussi, I'opération du 2,/11batâillon àtr nord et du 2/t0 balzillon au
hédæins, res sit infirmiè.ês èt l.s
47 hômmês d'équipâgê, quj sercnt ccntre de'!âit bientôL être âniêtéc. Bicn que le 2/l2 bataillon au sud eût
repns Ie poste R8, les eflectili r.stânis étaient à tel point désorganisés qu'ils
avaieni dû être retirés \€Ij 0 h 45, donnant le signal d'uDe rerraite géném,
lc à 3 h 30- l.'âuâque a!âit coirté à la bigacle la peüe de 150 soldars, mais
elle a\ait DéarDroirs nre fois encore rtrc.té proforldémer1r le Dror?lde l'en,
nemi. S.hom écirà àce siùet: " Les BitaDDiqlres [sic] ar!âqueDravec leur
infaDterie. Cesr désoùnais le càs... " Lcs AlleDiands espélaienr que 1es
défcDseurs se ctécolrposeùt. cornme cela iéûit passé eD Clrénaique, mais
ils D aÉieDt pas compris qu ils se troulâient certe fois dans leur élémenl
Comrre se plâisaii à le dire llorshead, " nous ne sommes pàs 1à pour rcce
loir mais pour donDer ,,. Et il en . dorulera " : 1e bilan dcs tués dans les
Èngs de l',dxe s élàem à 53 officieN er I 187 soldats.
A\.ànt la bataille du 1"'mai.les habiL1ûa dc Tobrouk D'alâien t pas eDcc!
re plenrement ressenti les effels dù siège. Nlais il r'a\ait poumnt pas fÀlllr
longtemps pour que les défenseuN de la lortcrcsc sc fæsent tmiter de
" Iàls , Par le traitre \,{illiamJoyce. luimême connu sous le nom de . lord
Oua-Orra , hez le. \llemân.I. Mâh le, rJrr . .l'ü,, J eL\ preniier, ,ê
sumom comme un coùrpliment. Après la ÿenue de Panlus, Rommel devrâ
s'eû tcnir à des procédés plus onhodoxes pour s enlparer de la fofieresse,
en 1 æph)xiant et en I'aÎàmâni, cn créant tout autour une ceinrure de
po'te' Lerus par .e. lrumm.,l,uu' prn\eni, o e enllce ou
'orù. cr , n r.ù-
lisant ses forces aénennes pou empê€her l'approüsionnemenr de là lille
par la Royal Nâry. Un autre prcblème nnporL:rni éLrir lié à 1â \ria Balbia, seu
le route carossable trnÿeNant la Crénaique : celle.ci parcourait cn effet tout
le pénrnètrejusqu'à ln üllc, et les propres loùres de Rornmel n'a\aienrd'autre
choi\ que d'empruntcr la nEtiqùe piste d'Acronta conroumânt El-Adem
a'!âDt de faire un laryc détour pour rejoindre à nouveau ln \ta Balbia en
60 direction de Bàrdiâ. Ce détou merrâit à rude éûreuve ses mo\ens de rrans
polt déjà sollicités. sans compter q il les exposait aux sorties que la gar-
n ès
risoD poùvait laDccr conrr-e eux à tout instant. Dâns la mesure où la seule
autrc route possible consislait en unc Piste appelée Trigh El-Abd. qui S'en-
fonçai! plus profordément encore dans l'anière-pals désertique, la ceintu-
re de postes a\ait autaût vocâtion à protéger ses propres lignes d'approri-
sionnement qu'à contcnir les Atsûaliens.
Cônlbnlé. à des attaquæ
âériênn.s de sEndê intênsilé,les Érant donné 1a Jongucur dù périDètre, la ceinttrre de Postes ne PoÙ-
.rtilleurs de la DCA risquaiênt vâit être continue, à I'exception du saillaDt, qui était tenu de façon Per_
d'Are débôrdés. En adoprant lâ
iacrrquê du porc-épic {côùvrânl un
manente pâr les Allemands. Là. les Australicns se mirent à la tâche Pour
.rc d.35O! et lançânl dês le réduire Ie plus possible, si bieD qùe bicntôt, 1es deux camps se fai-
prcjècliles à colrr r.yon d'aorioD), saient face en deux lignes de traDchées, entêÛânr lês.,nons .ômme
ils cônlrâig nâ ient l'ennemi à sê
malntênû à unealtitudê élêvéê, Lê
dans les FIaDdres fingt-cinq âns auparalant, saufque le sable et la pous
sière remplaçaient la boue. Parout ailleu$, le théâtre cles oPéniions
ânti{énenne fêÉ étâl dê 74 militaircs éiait maillé par dneIS t)-pes de positions, allant du Petit Poste
apparcils nêut-àlisés (vus èn train
de s écrâ*r),5s autres ayanr
d'écoùte âù sile défendu pâr ùn baÉillon. L instàllation de ce disPositif
pbbâbrêmênt subi le nêmê sort êt alâit été confiée en gEDde partie âux Italiens, comme d'ailleurs l'amé-
14!t ây.nt été endoFmâgés. Lês nagemeni d'une nourelle rolrtc cncLrlâire reliarlt les troùPes à la Péri-
documenls pris à l'ênnêmi
montrcrctt quê cê bil.n dait élé
phérie ct celles stationDées pllLs à 1'est. Tandis que .es disPositifs étaient
sous-évalùé- (lWM MH5591) mis en place. l'olTensile sera conduite par le Fliegerkorys x (corps des
lohigeurs). Au cours du mois
.i'a!ril. Rommcl avait conceD-
tré toure son atiention sur le
poù e)l lare d'empêcher l'érâ
cLntiorl à lâquelle il s'âttendait !
il se préoccupait désormais sur'
tout d'empêcher que des ren-
forts et des approlisionne-
ments ne Parviennent dans Iâ
!'ille.
Chargé justement de cette
mission, Cun ngham étâit dans
le même temps pressé par
l',miri,rté de bombarder Tri-
poli, une opération dont il
maintenait qu'elle n'aurait que
peu d'impact (et il avait sans
doure raison). Peù après, il
serâ chargé d organiser l'éra
cuation des BEF de Crèce vers
la Crète et l'Éÿpte, ce qui per
mettra de sauver, malgré de
lourdes pe.rtes, plus de 50 000
hommes. A la fin mai. il sera
enco.e requis poDr fane évâ-
cuer 18 000 hommes de Crète,
une mission remplie une fois
.f. encore âlec brâvoure et alr prix
#\*t de lourdes pertes. Sans l'appui
# de la Royal Naiy,l'armée aùEit
été incâpable de mener la
moindre de ses opérations en
Méditerranée. 5t
LE PORT
Ir couloir maridme entre Mel§a Matrouh et Tobrouk a vire mériré les sur-
noms de « coune du sarcloir
". " parcours du suicide " ou encore " allée
des bombes La délicate mission d'âpproüsionner la garnison r«enair
".
aux destroyers, dont ceux de la Royâl Ausrralian Naly (Mârine rolEl€ au-+
tralienne) : ,È/MS Sluar,, Vamhin, Umd".tta, Vqûgt et Watùhen (baprisée
. flottille de ferraille " pâr lord Ouaoua), sous te commandement du
capitaine H.M.L.Waller. ks pertes subies par cene flotre au cours des 242
Un tu.ilBEn sur un dispositi,
jours de sièee aEient l?lu le sumom de cellule des condamnés à la
" "
antiaériên mên@uvré dêpuis une jetée de son port d'atrache d'Alexandrie d'où elle panair approüsionner
Pôsition dans les .uinæ dê Tobrouk. Iæs HMS Lrna et Crark deu perir,, naüres de ù-ansporr de paÿ
anli.âiênnê. impliquent lout€g sagers originàires d'Inde, #quisirionnés par la RoyâlNâ!) et donr les équi-
sortê. d'.mêmêrrs et, conL€ dê3 pages étâient composés par des ofiiciers de Éserve de ta Royal Naq er âuÿ
appaæils volant à bææ allitudo, si pâr des Indiens, alaienr éré coulés en avril. Outle ces naüres. Cunnin-
les grcs ca non s s!.vèEnt a ussi
vulnéÉbles quiinefiic.æ.. Même gham â\ait réquisitionné deux goéleues caprurées aux lraliens, de üeux
si l$ amês dê plus petits c.libBs naüres ma.chands grecs. Le matin du dimanche pascal, âprès la premiè-
commê lê Bên peuvent smblêr re tentative avortée de Rommei de " bouter " les Ausrrâ1iens hors de
inoÉr.nræ, la æmbhaison
adôitê du pâs êl dê l'ânglê dê iir Tobrouk, cinq curieux naüres menés par un chalurier er escorrés par un
êt des arh* utiliséæ poum sloop antiaérien fàisaient leur entrée dâns le porr de Tobrouk. Ceux qui
oppoær un banaqe dè fêu assistèrent à ceue cntrée insolite n'âvaienrpa-s idée de l'usage qu'on allair
pèrrormsnr .ux inrrus dioù que
viennent lèuE an.quê.. fàire de cette f'lotte, qui n'aula pourtanrpl6 de secretpour rous ceu qui,
plus tard. prendront part à des opérârions amphibies.
Il s'agissair de LCT (Za?d,4g
Crall :rank), des péniches de
débarquement, dont 18 avâient
été déployés au Mo,ven-Orienr er
regroupés daDs la zone du
canal. Ils de\âient, à I'origine,
pa.ticiper à des opémÉons
amphibies dans l€ Dodécânèse,
mâis ils âllaient se révéler très
utiles dans la mission qui leur
serà dévolue pâr Cunningham
d'approüsionner le port assié-
gé. Leur arm€ment sommaire
consistait en deu canons dispG
sés de chaque côté du poni, que
les mateiots complèteront avec
les armes capturées aux Italiens
quand il étâit possible de les
adapter et de les fixer à l'embar-
cation. Ils aqient reçu le nom
de code de chalands " A " et
ârboÉient sur leur coqùe tes
lettres $DLF pour \{esrern
Deset Lighter Flotilla (Florille
de chalands du désert oues.),
un sigle que leuls équipages
déclineront plus volontiers . We
Die Like Flies " (Nous mourons
62 comme des mouches).
Le port représentait ce
lien vital sans lequel Tobrouk
auràit été üte exsangue.
Monhead amit ordonné la
constitution d'une réserÿe
de 60jours qui ferait pâr lâ
suitc l'objet d'une mainie-
nance quotidienne. Lâ conÿ
titution des stock durera
jNqu'enjuillet et les nâüres
d'âpproüsionnement livre-
ront une léritabie course
contre la montre Pcndant
ce§ premiers mois. Les na!i-
re§ étâient progmmmés en
fonction des rytlmes de i.,ù
lement. l-â première priori
té consistait à commencer
1'évacuation des blessés
graves et des Prisonnie§.
Aussi, deux navires'hôpi
taux ont été ulilisés à cet
etret. le Vita et le Deu onshtre,
mais après le trâgique bombardement en piqué des nalireshôPitaux,le Le siège de Îôbrouk constituê un
modèle d'impbviràtion nililaie.
trânsport des blessés sera Pris en charge Par des dcÿroÿers. Les sôldât 5ont pâr essênce dê.
Aù cours du mois de mai. la Nar1, aura ainsi délrarqué quelque bricolêuE êl lês Ausbalens
I 688 hommes et 2 593 tonnes de vivres et évacué 5 918 hommes dont dcÉll.i.nl dans l'art dê lâ
les prisonniers et ceux dônt la présence ne s'avérâit pas indisPensable ÉcupéÉtion:ilssâub fêne
llèche dê iôü hoi., rrouvanl üne
pour les opérations de défense. Le 18 mai. un autre naüre-hôpitâl. le ltlihé à tout cê quilëurpa*ait p.r
Ààa a\ait été bombardé en piqué : des navires de guerre s'étaienl por- lâ mâin. lci, lâ partie aiilèêd'un
cockpit de stuka abatlu .vêc son
tés à son secours lors de cette àttaqüe qui a valu au second maître
Mc13de7,92 mm. étê adaplé aùr
A.E. Shepton du HMS C,zsnlry lâ victoria Cross à titre posrhume. Le besoins dê l. défênse êt
12 mai, le HMS /-d.l)r,d, une lieille canonDière de Ia China Stâtion. tÉnslomé ên un disposlûf
ântiaériên. (AWM 07973)
arâit été bombardé et a'?it coùlé sous les yeux de centaines de soldâts
de la garnison. Il se trouvait à l'extrémité ouest dù port quand un raid
âérien suNint pcu avant 15 helrres. Certains des a\ions s'en prendront
2lôrs âùx batteries antiaériennes. d'autres à la canonnière. Celle-ci sera
très vite touchée à la poupe et l équipage au scrvice du canon
mirBilleur arrière sera tué sur le coup, tandis que les ser\ânts de la
micrailleuse seront blessés. Une autre bombe exPlosera dans la chauf
ferie.jetant par-dessùs bord certains des marins au senice du Breda de
20 mm situé au milieu du bâtiment. Alors que l in.endie fàisait rage,
menacant de se Propager au magasin au contact des réserves d'essen
ce, le bateau gîtant dângereusement à tribord, l'ordre fut donné
d'alrandonner le naüre.
T.W. Pulsford, du 2/l5 batâillon, qui ÿétait trouvé près des dock,
écrira plus tard : " Le Zadràifll était presque une vieille amie. Ses allées ct
venues le long de la côte lui avaient \"âlu une gratde popularité dans nos
troupes, er nous entendions souvent silfler par{essus nos têtes les obus
qu'il envo'âit sur les posirions des " Boches " au{elà du périmètre. Mais
plus rien, aùjourd'hui, sa fin est proche ... Noùs avons courujusqu à la
plage poù voir débarquer les rescapés du Zadlàird, dont certains étaient 63
tEnsportés, des grands lambeaùx de peaù et de
clEir b(llée pendant de leurs poit iûes er de leul§
meDrbres ... Ure sorte de géant se renair debour,
a\ec un baûdâge âùtour de latâille, qui ca.haitmal
Ie grând trou qui lui avair percé le flanc et d'où
s'échâppaient des flots de sang coulanr le long de
son corps et de ses.jâmbes er se répandanr sur le
sol. D'ur1c loix claire et calme, il se tournâ verc les
autres pour dire : "Ne vous inquiétez pas les gars.
not§ aurons un autre foutu bateau (r1,,.1) rÀ,ê qùi
'ignrfiê au.\i brreau,arrglanr .n irglai", l,5emdi
ne prochaine ..."Je me détournai de ce perir grou-
pe d'hommes anéaniis er brûlés par l'explosion de
leü bâteau, mâis qui éLticnt to{ours habités par
, e c llamme e, , cr csprir qu iucure bombe ni
aucun incendie ne pouraieDt déÛu]re. Et pour
moi, ces hommes incameroDt loqjours l'imâge des
homnes de lâ Mârine de Sa Mdesré. animés de cer
te force ranqùille qui est auielà des mots
".
Si les attaques âériennes permaneûres prole
quaient une grardc tension panni les hommes au
5pin de la gdrni.on ,.,s .Iri lê§ rpproü5iunndiênl
la ressentaieni tout alr12r1t. Anthony Hecktallsmirh
ê.rird J , ê,ui'1 : lpnê.ollnâAri,ndcpl,hrflri
fiânt et de plùs démoralisant que d'êrre la cible de
Un âspêcl dê l. guêrê tbp bombardements en piqué - pafticulièremenr en r»er Sur terre, on ne se
souvêrt oublié,lê lrâvâil dês
seDt pâs âussi directemenr\isé que sur mer, oir il ne fait au.ùn doure qtte
éqoipes chaE,é€s de dtu.morcêr
1.. homhei qu'e[es aient l'on esr lâ cible. BieD pis, oû n'a aucun môrelt de se meure à courerr ,.
Une foh daùs le por. lâ mission n érait pÀs finie pour autant, il fallair
odonnanés dê l!.rméê royâle ou eDcore déchârger les nalires. Le responsable de cerre opéErion érait le
âù géniê du Roi, ou.n@E à lâ
Boyâl tlâvy ôu à ta BAF, C.rt.inê. preDrie. officier de bord, le lieurenanr (plus urd lieuienanrcolonel) J.
d6 és bomhe n'â@leni pas O'Shaughness\: qui a\air gagné la nédaille »rilirâire pendanr la Premiè.e
êplosé ou .v.iênl élé utlllsées Guere ntondiale. Lui er son homologue, le câpitaine F.M. Smirh, tout
comme des .min€.,, .vêc des
délonaiêuE à Et rd.mênr êr arssi redoutable er couràg€ux, marqueroni les trauux du po.( de leùrs
âurrês dlspositifs. Tandis quê lê fortes pe$onnalirés.
Fliêgêrkorps X dévêrsit sès
Hecktâllsmith raconte commentles ofEcien réagirenr quând un cha
bombæ sur Tobreut, le Royaum€-
Uûi était lrapÉ p.r lê «Mâyblitz", lând, après avoir déchargé son pétrole à côté dîn navire marchand,
d b r6Eil de désmorç.gê dês explosera alr milieù d une mer enflâmmée. o Shaughressv desccndÉ à
bombê. E.tait pérrrtelx el "
toute litesse les marches conduisant au quai, tandis que le lieux Smirh se
al'é€loiE, où qu'êll* æ tus*nt
précipitâit hors de son bureau. Tous derx sâureronr daDs un cânot et se
diriBeront vers le nâr,ire en flammes. Je n'oublieEi jamais commenr les
deux officiersse démènerontcette nuitlà. Deux des hommes les plus âgés
de Tobrouk et pourhnt, its étaient 1es premie$ à bord er les demiel§ à
quitter le navire. Insouciants poÙr leùr propre sécuriré, er du fair que le
bateâu poulait à tout monrent saurer sous leurs pieds, ils maniaienr les
lances à incendie et dirigeâient les opérarions depuis ie ponr incandeÿ
cent ». O'Shaughnessy sun'i\ra àu siège nais Smith pâira héla§ ! dans le
feu de l'action en ces mêmes lieu l'année sui\ânte. Là où il repose, on
peut sentir la mer ; la lanterne qu il ùrilisair pour guider les bateaux sur-

Enjuin, Monhead pâssa une commande presanre de pérrote. Le 3


64 jûn,le Pd$ oî Balmûha, rrânsporrznr 750 tonnes de pérrole, de l'huite er
des lubriliaûts, fir1 dépêché \€rs Tobrouk. l-'opératioD sera répétée
quclqucs semaines phls tàd, sous l'escorte des sloops antiâériens HMS
Âuùland et I'ananaua. Ils â\,aienr quitté Alexandrie l€ 22 juin et le par-
cours sc déroula sans problèmejusqu'à ce qu'ils soient la cible, Ie 24juh,
d ulc atiâque de bombardieN ilaliens SavoiaSMTg.Ils paniendrontà les
repousset mais en fin (l'aprèÿmnli, ils essuieront l'attaque d'une nom
breuse flotte aélienne allemande, comprenaût des Stukâ. L'Àu.*lanlserà
frappé par une lrombe qui lèra voler en éclaa sa poupe au{essus de la
met réduisant au silence ses canons à l'arrière ei bloqüânison gouvemail
à 30 dcgrés. ÉviEnt dejustesse la collision a\ec le t'aûanotta, il pa1ier,dra
à tirer une puissarte sah,e avec ses canonssiurés à l'avanl avanl d'être fina
lement fiappé presqne simultanément par trois autres bombes.
ln première s'écraseraaprès avoir traversé l'épaisse soute.lâ deuxième
anéantiH le pont, Luant ses occupana, la troisièrne tenfoûcera dans les Lê brig.diêrWilliâm Henry Ewart
.SrrafeD (le MitEilleur) Gott cui
eDtraillcs du bateâü. Alo1§ que Le naÿire donnan de la bande sur bâbord.
commandait lâ Fo.oe mobile
l ordre sem donné dc l'nbandorncr quand une éüonnc cxplosion lèIâ britânniqùê pêndânt rôpérâtiôn
sauter le petit sbop à .inq picds audcssus dc ln surfà.e dc l'cau. Il conti "Bêvity". un officiêr très doué êr
nuera ainsi pendant unc üngtaine de sc.ondes iise déûaDtcler i son ârri.:- âyânt onê grandê êxpériêncê dê l.
queiie dans le désert qui, rout en
re étant brhé, nombre des honmcs d'équipagc a\zieDt éré prcjetés à la séou.isant la passe de Halfaya, a
mer, les alrtres étant déià morB ou blcssés, tândis que les mdeau, les ôblênù qùêlquês succès âvêc lês
canoLs et autres lolcs a\âicnl été rctournés-,{ t8 h 29, dégageant dcs moyêns du bord. Lês pêrtês
allemandês s'élevaienl à tois
flammes et dc la liùnée noirc, le nâ\,ire sombrà. A1o$ qne le Pdnnatta panzers anéantis, 12 mo.ls,
aùivait sur lcs licrLx polLr récrLpércr les suliunLs, uDe noulelle attaque 61 bre*ési rs5dispârus (ùn
aérienne se profilait à l honzon. Le capitaine du Po, natl.r se'a alots ærrâin nombê d'lrâliêns âvâiênt
âussi été râits prÈônniêrs), le6
confronté au choix cruel d abandoDDer ceux qui se trorrâient à l'eau ou dommâgæ subk pâr lès
de se porler à leur secolrl§ et de preDdre le risque d'en tuer phsieurs en Bril.ffiqüês él.nt du môme ordre
loüloyanr sul la mer afin d'évirer les bombes et les rorpilles qul û'âllaierr {mêmê sile l. bataillon d'infantêrie
lésère de Du.han, violemment
pâ. tardcr â romber i\4dr\ \â mr\\ion nrcrnrètc i on\ntâir ; er uflêr êr pro- fÉppé, âvâir pêrdû 160 hommês),
téger 1e uûker ûènspoftânt dù pét.ole et il s'y atiela, non snns donner âvêc cinq M.tild. détruils et
I ordre à ses hommes dejeter des cano§, des gilets de snuletâge et des 13 endommasés, OM 2256/E3)

bouées .rux naulmgés vels lesquels les alions se diigenicnt cn ÿue de les
les mitrâilleuses et leuN canons. Peûdnnt près d'une derni-
\ant..lc l) aùnttkr conbârrri le,ns issâi1lâûrs:,rn drdir..r.l. sc§.â,rons
d'angle touchen sé\èrement ùn Stukâ. A\lrnt que I engageDenr ne pren-
ne fin, deux apparcils s'abimcrcnt daDS h Drer et.leLN autres au noins
seroDt touchés. FiDalemeùt,le crépuscùle neilra fiD à leul-s tourmenls.
Seul dans Ia mer en.ombrée de débds d épales et de corys. l'équipa-
ge di Pas aI Babnaha, gui avait embarqùé clans les câno$ de cràinle que

Des t'rklll faisant mouvement sur le


châmp dê bâtâillê dêSôlluh. Le
blindâgê originâl du Mkrrrs'érânl
Évélé inc.p.blê d'ofirir unê
pbrection ôrficacê contB lès 2-pdr
duranr h campagne de France, il
se.a .enforcé, lant sur sa
pùlssance de feu (portée à un
mâximum dê s0 mm), qùêsûrsâ
mobililé sur le têrâin, âvêc dês
aména qeme nls § ur l6s chên illês.
Le oanon U42 éraft une armê peu
râpidê, mâis ênê ênvôyâit des obus
hâutêhêntêxplosns qui

65
o.Égh.nid.Flumâd[àsÈt

lol o*
@-
9ÈghânldêpâugBlâncêunêconh

ouDée9n3oui€nbiindé,

!b'bonduÉglhdd]tr€dêlé9àè

2hâuê,16ma-cotonlonn.à1.2âkiEad. lSJlu Entæe auroEc


l!rdæ) d. * atÉr d6 po.itôÈ rurn r.br.t

caD'l4'cnDrc.Ee,'t,.ll$cÙebl.

OPERATION « BRIEVETE »
15-'16 mai 1941, vue du sud, monùant les attaques des trois colonnes de Gott et la riposte
66 des forces de I'Axe.
B2.bùillondusÉgimsdàpaæÉ
c2l.baeoÔdu3.Égmêntdepâ,væ
ep@..Àpl&untolêntcÔmbât,b6næl

,!edbnd,âddâlé!àêdèDUôm
d4edoidulé!]menidêlankrcF|

.àbqbllon.bôgadad,inf4b'ialégàG
delÉgimâdd6câmpâqnô,.denâ'byâ6

+
x3âî,1""'

l=Z 2 GRouPE oE u
L JBRTUDE DEs dRDB
xGOTT

dlnhfuê[ledb&éoimdd6
H.[aFin.fulop.Éüoi3,ô.1.01dé.pa.la empasn. ds liadirl.tis @rs (FrA dmnr
DedgsplM'Ùb, m jour pou. 3imFE. d.' pGrG au Di.d d€

67
T

lc cârgo ûe soit louché pâr unc bombe, remonta à bord lorsque le l/.n un canion de rai.iemnce er
d.tta ctlc lyat ùen scront cD \nc, mais il ne pourrâ faire démârer les plêlnê actvrté. outrê la mlsslôn
d'ênlrêliên dé6 réhiculê., lê corps
machines. Le lyai.,n.,le rtmorqrLera penclant quele P.tnûntuttuse dépê- dê l'ordonn.ncê dê l'.rmé. roy.lê
chem de tEnsportcr I60 .les res.apés de l',.1xr*1dlà l'hôpital soulelrain
de NIeNâ Nlatrouh. Le IIzl.)n., réussim à conchrirc le I16s oJ lhbùûttdj\\s-
-dê câmpâgne êt ânliâériêns - qui
.lI à Tolro,,k. r,,, ..c s.,., I | ,lêra:À c,le ,F., ôIr\ê\ e., | , r q,r'e\ or reUrl nslilu âiênl lês élémênts mâjêurs
c o
Le 29juin, Ie i;ÿal,)à,n et le HN{S ,,y',1oseronr pi! dans ùùe ar(âqÙe de de la détense (.haquê résiment
bombardieN à l'approche de TobrorLk. t.a salle (les ]roleul§ du il;re,rrn
d'âm!rêriê). Lês cânôns dê Dca
.erd pêr' êF à el p.r,r q,," lc, dô,,,r, ge\ r.c pur o r èl|F rêtrdre\ en .êbnt duEmênt rrâppés pêndânt
lê gbs.6 v.gu. dê Éi& âériêru,
rnonrent orj un sous-rnâ r
ennerni âûirait sur lcs licux. Le ,{fud"/ ren- mais .ucun nè sêÉ réduit êü
silênce plus que qu6lques h6urês,
rera I intrus sous la surface de l eau, rnais qlLand il \orlu remorquer Ie
ürzl.,'ia, il ùc pou\ait plus cn faire pour le Dâ\ire eù dénesse qùirejoin
dla hélas I l',{!.ÀL,ù/ar ford de " l all-;e des bo»rbes '.
Au débutdu mois de juillct, bier que la réserae de 60.joumvoulue pâr
Morshead fût coDÿituéc, il était cleleùu irop dargereux d'utiliser le por
dejouL La pluparl dcs appro\isiolnement-s étaient désornâis acheminés
p le- .l,Jli,,d. \ . ,u f rhqe ,le ,l",r\ .lIr Frrier' . er,§e\ a. êr er
'r
décharger leur carsaiÿ,r de 200 toDDes tc,ures les 48 heures. N{âis (er
objecrifne tut pratiquemeDtjamais âfteint, er parde en ràisorl de lâ mau-
vaise terue de nrer des châlands " A ,, peÙ râpides ûrêùrc s,r la plus câl-
me des mers. Des destro)_eN eLqualre 1rèsùeillcs goélcltcs .apttrrées aux
Italiens devaiert fâire le resre. Dâns l'nDcicnnc ltotte d approlisioDne-
mcnt.le ÿùa,laÿait effectué alcc succès 22 courscs alant d êrre contEiDt
de sc retirer en raison de problèmcs tcchniques, le llndrlla eD ayant
eff'ccrué 28.
La plLrs célèbre des goéle cs,la ùIoin Ci.1nnnt, était manæu\rée pâr
le lieutcnaù t Alfied " Pcdlar , (Camclot) PalDer un AustralieD à la torte
6A caNre. Ccr ancicn cle lâ marine marchâode, qui a\êit eu I'occasion de
commander une compagnie de lancicrs chinois dcs \oloDtaires dc ShaD-
ghai, s'était juré d'aider ses compâtriotes, cc qtr il fit rrc rDc incro\zblc
éncrgic.ll lèra 20 courses ctseflâttcm d avoir abâtt trois a!'ioDs eDncmis
àlcc son proprc ârsenal a!ar:tdc tombcrdans le piège des Itâliens qlri l'at-
tiretunt vers le rnâge â\'ec de làux phùes cr 1e.apnùeron1. Ainsi,la Nâ\a
n'a\ait.essé d appuvcr I aù1ée à Tobrouk et en remps ïouhr. eUe â été
capable de releler lcs etrectifs.le la garnison a\€c des ooupes frâiches,
bien que CunDiDgham ait écril phls tard : " Si j'alais été doté d une
seconde ne et câpable de pré.]ire la longue liste des na\,ires disp,lrus et
des dommages subis par la forteresse,je doure Ià,r qnej'aL',ài pÙ âûinner
r\c. autant dc confian.c que celâ pouvail êo-e fail ".

oPÉRATtoN ( BRtÈvETÉ »

Paulus désigneË I'auâque sur le potut 209 comrnc uD " imporantsuccès ",
peut+tle parce qu'il l'avaitlui-rnêrrc catLtionnéc, mais il préciser:i par la sui
te qlre l'Alrikâkor?s se troulait dans uDc situatiorl Lltique délica(e, désé
quilibrée, très exposée eL intenable sur lc plm l(,gistiqne (il érair informé
des prépâmtifs d'invasiorl de l'URSS, contràireneDr à Rommel). Ce deùier
s'était une fois encole lâncé peÉonncllcmcnt et pÉmanrrément à l assaui
de la toreresse. Seule dispotrible, l'iùfintcnc de la l5 chision de panTeN
arêit été taillée en pièces. Soû nnpâticrcc légen.lane peul seule erpliqrLer
qu'il n'ait pa!jugé utilc d'attcndre te régimeDr de la dnision blindée. anrsi Pour pallier le laible amemell des
véhicules blindés britanniques, on
peut+trc que lesiàilles danssor éÿàhEtion persorùelle de l.r siruârion. Pâu-
lus a\ait le scntimcnt qu il ne falrdran pas faire une nou\cllc tcnàti\c pour
s cmparcrde Tobrouk, à moins que les occLrpants ne I aicnt élacuéc \olon- ce Mârmon-Hêtrington. Lâ tourellê
t/i,cmc,,r er q,,, l \Îriluko?' derrdr .e limirêr J sJ jni\\iurj pr, mii., q,r:
consistait à prenàr le coDtrôle de lâ C),rénaique, sans sc préoccuper dc
Tobrouk, BardiaouSollum. Mais lateleurde ce itpport, quc. Ultra " a\âir
20 mm. Dans les dêux camps, on
dirul$ée aux BihDDiques, atll? d'âulres iùcidcDccs. Il an.rcÈ Chrùrhill uiilisera à volonlé les armês p.ises
dans la coDlicrioD que la moirdre poulsée pouDaii sufïirc ponr.lesserer
l'étleinte su Tobrouk. \\lùell sem rlne fois eucorc prcssé d igir, l,ieD qu il PrôPres à lâ suere dâns
rimmênsitèdL d-§ert sê prêtânt à
estimâtqu'il était tr.)p tôI pour cela. ces véhicuês insôritês, créés dê
A Tobrouk mê»e, or iiuÿallcrn très \ite dâDs la rôuiine cles villes loutes plè.æ. (lWM E2373)
âsslégées. marquée par des
patrouilLes, des làids aâieus
el des opâ?tions de petitc
envergure. Manquant crrcl-
lemenr d'infanrerie. Mor-
shead détacheÈ des hornmcs
du corps d'armée ausûalicn
d'entretien en r'enfirrl, trrl-
dis que l'achemincmcDt des
vivres et les opérations de
trânsport scront confiés
aux uités du .orps d'ar
mée royal d cntrctien. Sou
cieux dc mcttrc en pla.e {ie
nouvelles ligncs à rcveN
âfiû de contenir le saillant
dc tclle sorte q il puisse 69
fes @stes d,!n SiuLa Jua7, abattu être pis pâr deu batâillons, il s'était Àxé pour priorité de reEnir le plus
pâr ùn lir de DCÀ Au couE du
grand ûombre posible d'enûemis en face de lùi. Des patrouilles et des
.ièqê, lêE défêmêuE utiliæront
des m illiers d'obus. ll ,allait feintes diverses femnt crcire âu Allemânds qu'il préparàit une auaque
compter dê 1 0oo à 4 0oo ii6 m4jeure sur lâ colline, où ces demien renforceront donc leurs positions,
d'obu. dê 3,7 pouæ6 êr dê 10O0 à
si bien que les etrectifs tenant la section se montâient désormais à quelque
9 00O lir. d'obus dê 20 êt 40 mm
rour un êDpâÉil abâttu. À l. dàr. huit batâillons, comprenant des unités des 104" et 115' régiments d'inian-
du 9 ootobÉ, /o ârtilleurs de Dc^ t€rie légère, du 33 régiment d',rillerie et du 2' bâtâillon de mitrâilleùIs.
avaiqrt été t{és el 124 aùircs Ainsi, même si Morshead était pawenu à mccourcir son alignement en
juin, il n'ajamais pù chasser l'ennemi des hauteurs qu'il occupait.
À lâ suite des opérâtions menées par le brigadier W.H.f,. " Sftfeh
(" mitrailleur ") Gott avec lâ force mobile britannique le long de la rron-
lière en aÿril. \^ârel était préoccupé par l'état de son matéri€l, durement
afiecté par les pertes subies en Grèce. Son éEluarion de la situation Ie 21
auil condùil? le comité de défense à lrndres à approuver l'€nvoi du
conloi . Tiger " (Tigre) de tanks et de Hurricane par Ia Méditerranée, la
\oie maritime, quoique plus périlleuse, étant la plus directe. Ces renfort§
en matériel fourniraient à Wavell lâ puissânce de feu don. il a\ait besoin
pour menerà bien l'otrensive de lâ " batâillô de 1'é.(e " qu'il a!àit en tête.
A\ânt même d'en prendre liuaison poùrtânt, Wavell enüsageait dô Êâp
per l'enDemi dans la zone de Sollum, et, dans cette perspective, il se pré-
paEit à utiliser tous les armements qui recommençaient à sortir des ate
lien. Cette opération, surnommée . " Breüÿ " (Briè!eré), sera connée à
Gott qui aura pour mission de chasserl'ennemi de Sollum et de Câpuzo,
en lui infligeant le plui de pertes possible et en a!?nçant vel§ Tobrouk,
§ans metÛe les forces en danger ".
Depuis que la passe de Hâfâya était occupée par le détachement
Hertr, ll y avan des escârmouches continuelles entre les deux camps, et
l'on pou\âit se fâire une idée de la puissance des forces de l'A!e. k plan
de Gott pÉvo)âit d'â'âncer sur trois routes parallèIes avec le groupe de la
7 brigâde blindée, comp.enant 2 RTR avec 29 croiseurs et trois colonnes
d'Ecossnis (Jo.lG) constituées à partir dù gloupe d'appui à lâ 7 diüsion
bliûdéc, qni aÉnçait de quelque 45 km entre Bir El-Khireigat et Sidi
Azzeiz, neutÉlisant les ennemis croisés en chemin (les colonnes de
"Jocks " étaientdes petits groupes, mobiles et improvisés, à l'ârmementle
plus diver, . Au centre, la 22' bngade (garde, (dont la { diüsion indien-
70 ne aeit assuré l'essentiel des moyens de transporr) av€c 4 RTR (deux esca-
drons totalisant 24 Matildâ) derâit nettoyer le sommet de la pâsse de Hâl-
farâ et le fort Câpuzzo er progresser vem le nord, tandis qùe Ie ùoisième
groùpe (groupe côtier), composé essentiellement du 2" bataillon, de la
brigâde d'infanterie légère et du 8' régiment de campagne, de l'artillerie
royale, auit pour mission prioriraire d'empêcher toute sortie ennemie de
Sollum et de s'emparer de la pâ.rtie basse de la passe et du üllage de SoL
lum. Le soutien aérien üsait pnodtairement à empêcher tout approü-
sionnement des colonn€s ennemies.
Malheureuæment, Iâ très efficâce ünité âllemande de cransmisrions,
sous le commandement du lieutenant AlÈed Seebôhm, préüendra de
l'imminence de l'âuâque, teûue pour le début d'une gmnde opération
üsant à faire leÿer Ie siège de Tobrouk. Aussi, Rommel s'attachera à conso-
lider la partie est du codon afin d'empêch€r une sortie de 1â gamison.
Commençantles opéEtions tôt dans lajoumée du 15 mai,le groupe de la
7' armée blindée repoussem les forces légères en face de lui vel§ Sidi
Azzeiz. La 22' brigade (gardes) rencontreË une faiouche Ésistance des

TOBROUK - PRINCIPALES ET PRINCIPALES CIBLES


DES BOMBARDEMENTS
L2.
LitodÜmnfêûmJèbt6m@!r!dsrhnsed sns
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birm Lii. uq* ù.*l daft alé è,r!ae.Îi de !d4s
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r sritu eFmFs ewdialdr

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^i'§ §

71
cânonniers italiens au<lessrs de Halta)â qui pà1iendront à fmpper 7
N{atilda avant d'être eux mêmes submergés par les gardes écossais du 2'
bauillon, tandis que le 1" baEillon d'infânterie légère de Dürhàn, alec le
deuxième es.adron de Matilda. se dirigeanlcrs le fort Caprzzo. Ce demier
sera pris, mais le 1" bâtâillon d'infanterie légère de Durhàrn, à)ânt pcrdu
le coDtact avec les tânks en soutien, sera rcpoussé à Mùsaid par unc coDtrc-
zttaque menée par le 2 lràLrillon du 5 régiment de panzers, qlri hi infli
gera de lourdes pertes. Peüdint.e tcmps, le gronpe côtier ne sera pas en
Dresue de progresser sur le tcrmiD heùrté au pied de Flâlfayajusqu'à ce
qù'il teûrpâ.e de 1a position dans la soiréc, faisant 124 pisonniers.
Rommel délachera ]e 1' bâiâillon du 8'régineDt de panzers en ren-
fort et, pendant la nùit, Cou, cstimani quc scs positioDs à l ouest du pro
montoire étaient exposées, décidcra dc sc retirer de Halfaya- Les renforLs
âllemânds àTi\cront à Sidi Azzeiz à 3 helùes Drais seront ensuite ir:rmo
bilisés pour cause de pénu.ie de carburaDrjrsqu à 17 heur€s, ceux qui
restaient sc p1açant en positioD de défense.
L'arrivée dr convoi " Tiger " Ie 12 mai, arec ses . cLrbes ,. sumorn don-
né p Chùrchill aux 82 Crujser. aux 135 Nlatilda etâLlx 2t bhldés légels.
permettn ]a reconstitution de la 7' dnision blhrdée. dnsi, Gott recelra
l'ordre de s'accrocher à Halfala afin de pelrneure le déclenchemenr de
ln. baLiille de I'Axe " Ie plus à l'ouest possible. Les gardes de Coldstream
du 3' bataillon auront pour mission de soutenir les détachemens de
Matilda,les batteries d'artillerie antichâr et nntiâérienne. mais â1ors qu'ils
nsqmient d'être submergés pâr une ÿiolente attaquc allcmàDdc lc 26 mai,
Gott orclonneÈ une retrnite peu avnnt I aubc, lcs opérations s'étant sol-
dées par lâ perte dc 173 hommes, quatre caDons de campagne. huit
canons ar)tichars et cinq Matildâ. Lc mômcjorq Romnel se loÉit infli
ger un norL\€aLr caritouflet par Bcrhr. sous la foù1e d ùe nombreuse
équipe de I'Oberkommâùdo de la \\thnucht (connnandemenr pé
rieùr des forces anùées) dirig.le par le général-naior -Xfre.l Gause eD
clulge des.liaiso s " ei qui n était pas plncaesous les ordres de Rommel.
Àprès beaucoup de gesticulâtiorls ct dc marchandages, GaNe sera finale
ment nommé chefd'étât-û{or dc Rommel et se montrera très efllcace à
ce posie, mâis Rommel confieE à son époNe que toùr ceci I'a\âit rendu
( tacilumc » et l alait poussé à ne s'occuper que ,, du strict nécessaire ,.
La 15 difision de panzeN était enfin arri\ée et la zone de Hâlfi\a pou-
ÿàit désomaisjouer le rôle de charnière d'une puissânte ligne de délèûse
dessinant un ârc à travers lâ chaine de Ha{idjusqLià Sidi Àzzeiz. Halfàya
Tour ên c€ânt dês insrâll.rion. mêmc aÿait été confié au Hauptmann. le révérend \4lilhetm Bach, ancien-
pour mettE à li€bril'êviêtion dê nement pæteur à Baden dont Rommel appréciâit au phN haut point les
l'esoadrille 6, la æciion de
qualités militaires. Deux batâillons de panzers étaient tout près, aÿec un
€môuflagê dü GHO avan ris ên
pl.cê dê f.ùx hângârs êt de laut
app.Eils consrruits à p.Én dê
maiériêl détruir, d6 l.urês qui sê
n:vèlerott tès èflicaæs. L6
HuÈicanê pourod pouEuire
lêlE mi*iôns quârE mois durant
jGqu'à l.lêvæ du.iègê. Dês
photos âéd.nnês Drisês à l'ênnêmi
powent que oelui-ciavan éré
réêllêmênt indufi ên êrEurpar les
lourEs êr n'ét it âucunêmênt
informé de la posirion dês
véritables hans a.s n i dês aüon s,
72
b.uâillon anti.har un brtaillon de uànsport et uD
bauillorl d inlanreric moto.,\,clislc et ur) balâilloD
icr\inr .les.anons de 83 Drn- ûrcuânler aftioD Lù1
\âste bâùàge de leu. Ronnncl écrira P['s târd | ".Je
ùrcltâis de $Ànds espoirs dâns cc disPosilil ". TouI
laissait cmire à u e opé|ation btitanniquc de gmn-
de cnlcrgurc, qui comprendr:rit notamncnt une
rentati\r dc pcrcéc de TobroLrk eI Roùlmcl l attcn'

BOMBARDEMENT ÀÉRIEil
Dès le 6 mai, Roùnrel écri!âit à sa lemme quc
" TobrorLk nânquâit crùellemert d'eau,1es soldats
b tanniqùes D"ant droit clu'à uü demi lire.J'eÿ
père qu'a\ec nos bombârclcments en piqué Dous
Un q.oùpe d'Austrâliên s ên réduiroùs da\'. tâge encore lerLrs ratioDs ". Il y arait unc station de pom
Patmuillê êrrêctu.nl unê sorli.. page âu nord-onest de laville capable de puiscr 600 gatons d'eau de puiLs
D.ns unê lêtlB .dEssée depuis
Tobbuk à sa mèrê, un jeune artésiens, deux stations (l'épuration construites par lcs ltâliens poùvant
artilleur ausrrâliên écrit : "Jê.uis pârailleurs assurer I'équnalentde 100galons, une réscne eûeaLr qu'iltâl
6êrdê ranê partiê d€s Au§raliens, lait complérer pâr des approvisionnemenLs par tankcrs. Il r arait bieD aus
qui onl un p.tit quêlquè ohose dê
difiérent. Lês Boches se bâttênt si Ùn réseNoir de 13 000 tornes censé capter ei sto.kcr lcs eâùx de phrie
avêc unè volonté i lêtiblê,|ês ct de ruissellemeût. mnis il lâllait ensuite les sÎéiliser Tout cc dont la gar-
Anslais oomprêd sùr lâ forcê du nisor alait bcsotu par ailicurs de\ait êû€ acheminé par\oie naritime, er
nonbê, mâis læ À!§s,bs
(aGtrâliêns) s'âgirenr comme des Romnel ayaDt exigé que Tobrouk ct loùtes ses irfrastr-Lrctures soient iDÿ
.nt.nrs à un pique-nique. iuÉnt êt cites sùr la liste des cibles prio t rcs. âu même tilre que yalte,les apprc
riant tour le remps." {lwM Esas8) üsionnemenl-s eD eau et la na\ifation de\iendîort les cibles piülégiécs
du Fliegerkorps X (corys d a\iâtioû).
Ils avaient eD face d'cux la 4 briga.le aûtiâérieDne sous le conman-
demeDt dù b gadierl.N. Slatcr qui se déploiem srLr clerx secterus : le prc-
Dier .léfeDdanr le port,la fortcrcssc HQ les dépôls.ie li\res ei les ateliers,

Lê tânk Cruisêr Mârk Vl À15 de


ryD. crusâdêr pesait 19 tonnes et
transponait un équiPâgê dê cinq
hoûmes. rrétân Épidê êr âvâii
lièrê allù8, m.is il âvail néênnoins
dê nombrêur défauts. ll était
équipé dê deu mitÉilleùses Besa
dè 7,92 mm, ûais ll n'âvâil qù'un
sèul canon 2-pdi dont lês obu§, dê
râiblê capacilé êxplosivé av.iênt
mont é lêur in.fricacité oontre les
blindés allema nds. S il afiiôh âil ùnê
vitesse de pôinrê dê 39 *m/h, il
élâit dêssêni Dâr un blindaqe
fEntâl d€ 40 mm d'épaisseur
vulnérable aux canons ântichâE
alêmânds, sâns complêr qù'il étâit

mécâniquês. [rM 2226lcl) 73


r
.T

F
-..

.{-
Læ bomb€dômils, têb qü'il. onl élé vé.us pâr un arüll4( qul lê. décrlt .n æ3 LlrÉ :
i CÈÉshl Lês bomhB 3'5b.ttonr, évoqunr lêbEq@m.m dê milli.B d.rbê s'6@sa.rt
er lê $1, ât cêu, d'.nùE no6 qli nrértlênQ€6 déjà .llongés sur lê sol smln pé.lphé. à
rom. cFEshl wuFmp! cFÉ6h lonl læ bôîib6 .n@B êt 6ncoê, NoG 3@@. mugl&,
..phFié$ alo6 q@ la l{E .ê .o!lèvè .utour d€ nôG, n@. aM. L eu è
d. nousi lê mondê .êmbl. 3t€fiondEr èt nou. ons4dt dan..€ .mbÈ.
Eu $[ à06 pdoB. Rièn n. pet {nlvE à un lol drl!{. ll .!r pæ d. trn... r

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t '*

I
Le niveau qualitarifên viguêur chêz le secoûd (qui a\âit été doré du riers dr! rotâl des Bolorc de 40 mm er de
lês âllemands conærnant lês
équipêmênts niétait ni univèEèl! ni tÉs nombreux Breda de 20 mm) défendâit le site ct les ligDes de canons
antichân. Le port ne pouruit être défeûdu à 100 %. mais il .onstituair la
.omparaison d6s d.üx véhic! rês priorité dcs opéEtiolls antiaériennes. Mais Slatcr, homme énergique et
ÉpDduits ci-dessus le l.is.ê à
pênsêr Lê Pânzêr n érait un de boû scns, saula faire face. Il élair décidé à ne pas laisser l'iniriari\€ aux
véhiculê blindé râpidê êr nâniabrè, aviâteurs ct il obtiendra soùvent gâin de causc. La prenière grande déci
nais son canon d.20 mm étâil sion de Slatcr sem d'opposer à la Luft\taffè un bamge d artillefe au<Ies
inelfioace ,aoe au Matildâ
britânniquê. Lês ârremands sus du port, qùe l'on désignen tolr naturellemcnt sous le nom de « bâr
êxællâiênt dans réùr capacité à râgc dù pori "- Ce principe de bâse connaîim quelques !'ariarions. noram-
mênêr dê. opéÉtio.s cômbinées rncnt pour ce qLri concemc la position des canons, afin que les
et à fournir læ supporls
indispensblês à leur action. En bombardieN ne sachcnt jamais a\e. .errihrde or'r ils rencorrreront lc
ôutre, ils appEnaient beaucouD ridcaù aDdâérien prolégcant le port-
plus vnê sur lê lêrâin que les llône s il n é(ait p.rs fàcilc d obéir aux ordres. a\ec les borr:bes explo-
sant tout aLrtoul d eux ct lcs ballcs sifilant nù les sa.s de s.bl.. Slrr.r
ordonnem à ses hsiliers dc r.stcr à rout pri\ à IeuN posles pendant lcs
raids, ils se rendrort cornpte que de tels ordres leur saweronr la üe- 51â-
tcr feÈ aussi irlstâller.le làusscs positions a\€c de faux dépôts de muni-
tions et de laux farltâssirls (cD r ajoùtanr de \,ériL:rbles fusils afin de faire
plL§ \rai) er disposeü un large éventâil de moyens de défcnse en enrer
raDtphN protôrd6nentles canons. QuaDdcelâ n étaitpas possible. il lera
rabiquer des saDgars (murels de pierret à parrir de boîres de munirioDs
italiennes rcmplies de cailloux ou des bidors de Diesel bourrés de sable.
'lo,I. ,1-Ie ,x ri\irê proloq,rair r.rrr inr.nq r(,,,ior
farigue qu nccroissaient la chaleur torride et l'cffort physique éprouvant
qu'il fallait dépenser pour recharger les câr1ons aussi lite que possible et
Ies débarrasser des douilles des obus utilisés, parmi les.!?peurs narséa-
bondes dc cordite et les vibmtions proroquées parles bombes er les obus.
Mais.jusqù en septembre. i1r'ÿaurâ pâs de repos. Comme l'écrn l'ofiicier
cornmaDdâDtla batterie 152 après a\oir redéplolé du mieux qu'il pourait
ses tusiliers à bout de lbrces : Lrnc chose est sirre, 1es Allemands noùs
"
détcstent peut-être plus en.ore que nous les déresrons
". Tanr d arioDs
av ent été abarus que lcs bombardements en piqué dcjoùr a!âienr dû
êtrc suspendus en mai ct, en jùiller, Morshead étair en mesure de
reprcndre les opérations de chargement de jorr dâns le porr. Malheu
reuscment, la NÙa\y n'a pu récllemeDt en profirer. la Lulrsâffc préféEnt
désomais concenLrer ses nttaques sur les navires duranr leu rrajet plutôr
76 que dans le pori si bien défendù-
LesÂlsiliem n'étaieDtpaslcssculs,lirecouriràdesleuüe5. l.aseulefor-
ce aét.ienDe opéFnt daDs lcs limites de Tobroùk se réduisait à trois I-Iur-
ricane appartenânt à I escadrille 6 (coopémtiorl de l'armée) de Ia RAI, à
El-Cubbi, à portée dc tir dc l'artillerie ennernie et cible de fréquentes
aruqùes. Pour protégcr dcux dc ccs appareils, des hangars alajentdû êlre
construils derrière les nrrs d'ru1 ù?di voish dont lcs cntÉes é1âient dis
simulées derriè)e des Dattes tissées. Le troisième était trardé dnns une pro-
fonde rarlchée aménagée à côté de la piste qui amit la môme lorrne que
l'aüon et qui le recou\rait d'une plate-fome manæu\réc à l'aide d'r.rn
treuil. Les holnmes de la 9 diüsion austüliennc du ,{énie, dirigés par des
omcier§ de Ia section .amoülagc GHQ, étaient aussi afièctés â la protec
rion de la trÈs \ulDérable station de pompâge de lvndi Auda. Celle-ci arant
éié construite par les Italiens, eD é\idence à l'écart de ln !il1e, il était
impossible de lâ dissimuler Les défeDseurs préfèreroDt donc cù sinnrler
la desruction en Ia nanquânr d\rne aile en ruines, afir quc lcs entemis
renorcent à la prendre pou. cible. Après lm rakl âérien qui la maDquen
de peu, ils trufièront le sol environnânt d'auires " cratères " de bombes,
qui se \erront doûner de la prolèndeur eD eD saupouclmnt le ford de
poussière de chaÉor et d'hùile de vidang€, pâ$emânt des débis tout
autour, pratiquânt à la peintr.ue et au ciDent uD laux effoDdremcnt du
toit ct faisaût même sauler r.rne lour cle reûnidisseDeDt clésatrectéc. Ces
leùrrcs s a!èreronL assez conlaincanls sur ler photos aérieDres pises pnr
les forces dc l'À\e pour qu eues laissent la statiorl de pompage tmDqùillc
pendaDi quelque te'nps.
En aoûi, les Smkr refèront leur âpparilion daûs Le ciel erl pleinjour
mais ils trou\eront cctte fois en làcc d cux rure inÿerdon de la Rolal
Na\), baptisée " UDrotating Projectii€s " (projcctilcs Dorl tounaûts) oLr
. UP ".ll s'agissaitde laDce-roquettes à plusieu$ coups qui propulsaient
de petits parachutes aùxquels étaient suspeDducs dc pctitcs bombes.
C'élait l'une des inlentions préférées de Chùrchill, mais I amiraùté
nyaûtjugé que certe arme se.rète était trop impré\isible pour ôtre utili-
sée au ltoÿaume Uni, après Lne .]émorstrâtion plutôt inqùiétàrtc, il â
été décidé que Tobrouk seEir le site idéal pour la Dettre en a.tion. Tard
dans lajournée du 10 aoit,le ùlu1« Cial)aùru êtait à quai le lo.g de la
capitaherie quand 18 SrLrkas l'âttaquercnr en piqué. Les tiIS de
roqueue§ proÿoqucrorlt lâ Paniqùe pânrti l'escâdrille ennemie. les
avions en piqùé chcrch t désespérérnenl à lirir le théâûe des opém-
tions poùr regâgner lcur base. L un des âppâreils sera âperçLr s'écrasânt
Stan Chee.s était iankislê dâns lê
6 RrR:,,[Nôus] n'âvioru p.sêu de
,ormarion §ur æ5 t nks, mème

déclênchêmenl [de la bataille dê


l'Arc], nous avions 51 tânks, êt
apnès trcisro!Ë dê combâi, nous
n'en aÿiôns plus qùê rix, el sêul un
tânk du régimê nt n'.vâ it .ssuyé
âucun tii" rhumilialion vênait
s'sjoutêr à ces épreuves, quand le
sêBice de maintenance des
Àlle mands ÿêna it récùpérêr lê5
dépouillês dês blindés, même si lê
SdKfz 9 quê l'on von i.ilraotanr
un crusadêr a été manrestêmênl
pris par le oolps d'ordônnâncê dê
rarûéè royarê. FM 1§1s/C1) 77
e h.!8, 15 juin - L. 7. bne.i,. brintr.. .Eqm
A|fuloi,lq.é!fldd,fu61é9è6 bceeHddâipouEh16op6l.don.
Beéemddful*sdni
c&'ég]mslde@iæè1sdÉoidoI,',æ ju.qu'à ui. conÉrbqu Fr ld.d
D$éghmtdô@uâè'dfuÈgàE
1@,égimdhladâ]igèEd@@!Ôi

6lrfuBd.@Ée..bblbd!Égim
2neloid'd,hlâfuiè6ge
éoe êlpoub, d à æF6 d! 4.tu im d! ffi

@ orx

16luin-berésrhô d.,âeÉ i.nr. uD

6hêuE, i 7lùh - k p'râ6 rrndnr o.


eqk coniorô 3ur b nânc ou{! dârbn,
d..Bdbniq[qlæcfti.mdàung

polr oourir, l.u, eh.. À 16 h.uÉ., ir n,

78
Malh, I 5 iuin - b + M.rds brndéê sr l. 2 b,isads (qadæl évib l.

6hecs l6iuh-eÊursnbérére
mai'il'..rcnr31ô!pé3vgB
3 p.e. À mrdr, ks an.m.nds

7 h 30, r5 iu i-k cûrrê PdnêrFrdê lz

+
tvt::r"".r.

6 hau6, 15 luin - L. , ùabillon d.. cân.rcn

oPÉRAltOit ( BATATLLE DE L'AXE » (BATTLEAXEI


15-17 juin 1941, vue du sud, montrant le déroulemênt de l'attaque avortée
de Wavell et la riposte de l'Axe. 79
daris ]c dé!cr1, dcux rùtrcs scrort loucl(ls par dcs rirs .k BolôN el l oD
\cr rx ùu autrc âPP,ùcil tcùtcr d avitcr un LrP Aucrùl. hoùrb. nii s écm
scrâ ir proxnDitÉ rle ià ijoélctre. Er xPras quclqucs uin.s i.Ilrrncs pour
pcr(cr (c noù\el a.üù (l(lfcusif,lcs Sruka ahiù.LoD11.ronr h pa ie pour
s rtuqucr ri (l xùtrrs ciblcs.

OPÉRATION « BATAILLE DE L'AXE »

Les premièrcs instractii»s rle $ra\,e11 concemant la . balaille de l'd\e "


(Batdcaxc) ot1t été connues le 1 ' nai. Dans le côumnt du mois, la Crète
d.'vâit être abàndonnéc pour cause d'aitaqùe aéroporée de_s ÀUeDraDds,
I Irâk était en proie à unc ré\'olte, la $rerre faisair rage etr Ethiopie er ta
S)ric, touioun sous lc contrôle dL1 golrlerneDrent fmnçais de Vichy, susci
tait les plus grandcs préoccùpalions front de\ânt ,v êLre
ouÿert- Lc l9 mai,le commandant en chetde l'ârmée de l'âjr er premier
maréclul d'a\iation sn Arthur l,ongmo.e, qùi se trou\âit à Londres pour
consultâtioùs, apprendü qu'jl r'éuit plus quesiion pou lui de repârti.
Nommé inspecteur général de la P,AI. etremplacé parlc mâréclul d a\ia-
rior Arthur Tedder, I-oûg,nore paÿait le prix lort pour avoir tcnu une
ligne arec des lnol,ens qni étaient pour le moins insuffrsants ct r1c pàs S'cn
être caché- Le DrêDrejou Churchill inlormait Dill qu'il projctaii de rcm-
placerWalell par Auchinleck. co)nmandalt en chefdcs Indcs. Churchill
etles chefs d état rnajorâlaienr rejeré les objeciions dc \\ia\cll conccmant
sa capâcité à âssu»rer une aùue rnissioû, à sayoir l inÿrsion de la Sy e, qui
débuten le 8 jLrh. Dill écrira dcaxjou$ pl$ tard à üIdeU pour le pré\'e
ni.dc ce qrd se prépâüit. La disPe6;o1.les fôrces se poursuivaitdonc âu
delii du seuil critique, aloB qu il fau.lla phrs d\Ln Drois aLr lieLueDàDt
général üilsoû pour a\oir f,dsoD de la puissanle iùrée llançâhe eD Svrie.

Ir

dispositiL défên6ns dê To6bùk.


Au cou6 dê l'été, lês torcês dè
l'Arê seront en mêsurê dê mener
des opéEtions plus précises de
reoonnaissance et d'obseruation
dês dérênsês dê Tobbuk, ê1
choi.nonl lâ position lâ plus
fâvoÉblê à unê ofiênsivê,
Pourlanl, apès avoir renË à dêux
FEgTUNC Bpnæs ùn assaul oontre la
fortêressê, lês allêmands dêvront
TOEPUT .dmêtlB qu'il f.udr.il org.ni*r êt
pÉpârer les opérations en
aslomne pour en sarantir lè
ao
À terain décôuvêrt, sâns Positions
ü'alell était déso.mais soumis aux foûes pressions de Ctlurchill, à qui stÈtégiq!ês, rou. læ BcouE
il devait fairc comprendre pourquoi cela posait tant dc problèmes de élàienl nécêssaûês, lci, un oflioier
repousser les Allcrnùrds de Tobrouk tlne mission d'aut.ùt plLN difiicile itâliên ch ars é de !'obseBation êst
per.hé sur une éohelle poùr
pourüI eU qnc Chùrchill, meuanl en â\'anl les chiffres.lui rappcl tsans constater les ésultâts dês tts
cesse qu'il arâit un dcm;millioù d'hoùtmes sous ses ordres. alors que les d,anirlede- Lês pôsitiôn§ dês
Allernands n'en auicnt quc 25 000. Churcltill ne loùlâit .ier) entendre et postes d ôbsêtuârion (oP) él.iênt
pânic! lièê mênt vulnérables a ux
le fâir qu'il fallâit reDlo)cr lcs " pctits " dâns les ateliers pour les adaprer p.tbuillês dê l'âdvêEaire êt
aux opérations dans le désert oDtammcnt pour les peintùres de camou dêvaient soit êr.e bien prôtégéês,
flage) er que les tanks " Crusadcr " dc spc Mark vI C riser étanr tout
nouveaux, leurs équipages néccssitaicnt un cnrntucmeût spécial, n')
chans€H rien. Il enrerra un nressâse à üIavell lui rlotiliart 1c détail du
plan dê ,lrâ'gemerr er I.i rl.r, r.n PiuqrJmm'' tr;,; oo r 'oI
'rdJnr
déploiement. Dès loN, rien de ce qlre \4laycll poulair fiirc ou ûc pâs làire
ne trou\rn gûce à ses leux.
C'est dans ce contexte rendu que $h\ell donnera ses or.lres .lét llés
en vue de lâ " batâil1c de l'A\e " le 28 ntai. L.r + dnhion indienne, arec
sous soD commandcrrcrrl, la .l biga.le blindée équipée de Matilda,
devaient clétr ire lcs lbrces eûùernies dans la zone HâUà\a-Sollum Batdia
Câpnzzo, tandis qùc lâ 7 di\rsion blindée, cou\ràDt rn terriroire pll[ lâr
ge, avanccra vcrs la chaîre de Hafid, en \ne de cou\îir Ie nanc et cle tor
nrer un écran à l'irdère, en s'occLrpant des bliûdés erremis lenant du
nord. La répartition taclique des bhtdés britânniques limitait en fait les
capacités opérationücllcs de üiarel. Romûtel lLri-mêrne écrlaque " Ura\€ll
étâit très désaMntagé par la lcDlcur de scs [Mâtilda] qui l'empèchail de
Éâgir alec la rapidiré Décessairc aux mou\emenB dc nos ÿéhiculcs bieu
phls làpides. Ainsi, Ia lenrcu .lc l crscmblc dc sr forcc blindéc constituail
sorl pointfaible, doDt nous poùlions profitersnrle plan tactiqne ". C était
comrne sil'oD a!?itdemâDdé à LD aduhe età LD enfaDr, aitachés pou fai-
re une course sur troisjambes,.le faire nD sprint de 100 mètres. Et cc
n'éûit pâs tour : les véhicules hlirdés britanDiqnes se réÿèleroDt très \ad-
néÊbles face aux âtBques aédenDes et impuissanLs à soutenir lâ compa
r son. pour les missions de reconnaisance. a\€c les puissants blindésalle a1
cêttê lilê d'.trênrê pour l.s Etions mands à hun roues. Arrant
d'ê.u illust € la srande vari,énâ de de problèmes qui semaient
récipie s dilisés à cet effet. rêâ!
éiait toujou6 Éé êl Préciêu.ê Ie doute dans I'espit de
dâns lê dé6ên, mâÈ Tobbuk él.it Wavell, qui s'eD confiera
.rêlâlivêm.nl biên.ppFvisionné. d'aillerrs à Dill.
Ell. ét it.n Evanohê d'u.e quané
dout6usè. Le thé prépaé avêc unè Le générâl de co+s d'âr-
têlle eau était imbùvâblê, êi rê ôâré mée sir Noel Beresfo -l'eiÈ
piÉ êncôé. un Àllêm.nd écrirâ se,.tui de\àit assumer le com-
ahsl : « Nê têmbâmssê pæ à
f.iE du câfé. Fais juste bouillir de mândement de la Force du
I'eau, tu auras qùêlquê chôsê dé désert de l'Ouest (\4lestem
ês*mblânl à du c.lé êl qui.ur. Desert Force), reconstituée,
lê goût du .ouflE, connê tout ioi."
inslallerâ son quârtier géné
ral de campagne à Sidi Barra-
ni, lc plus près posiblc du
champ d€ bâtâille distant toutefois de plus de 90 kiloDèoes. N{ais en s'inÿ
tallant près dù QG du groupe 201, Tedder de la RAF étâit en utesure d'oÈ
poser 105 bo)nbardien opéEtionDcls moleüs ct ku.ds et 98 chasseul.s,
face aux Allemands qti en alignaiert 60 de chaqLrc et arx kâliens qui dis-
posaientde 25 bonrbardiers et de 70 chasscrùs. Pcndâüt ce teùrps,la Na\T
pou\Eit se concentrer sursa mission consistant à appro\isionner Tobrouk.
Bien que lâ phase prelimiq,irr àêrierle ,1" I up;rrriuri Jit eré i u,rorréc
de succès. les laids nocturnes sur Benghazi et l'appui aérien âùx moLr€-
menlr sur la froDtière ta nuit du 14 au l5juin alant prouÿé lcur cfiicacné,
Rommel disposân désomais d'ùn temps largenent sùlfisant pour prépa-
rer l'âttâque et i1 àÿàit enterré à cet effet ses 88 (lans lâ chaîDe de HaIid,
seùl le bout de leurs canons trâhissaùt leur presence, sig[e incoDtesBble
dc leu donination sur lc !6tc teniloir'e à po ée de lerr liri
L'attaque lancéc à l àulrc au hâut de lâ passe de Halfa\a à\ail phrtôt
mat commcn.é. les canoùs de soutien s'étant eurboLrbé§. l.e 2 bâGilloD
des Highlardes Camcror dc l.t Rehe alec l escârlille C. .l RTR. étâienr
en tEir de se déploler pour attaquer quâud se rlirent à .répiter les 88.
On pouvait enteDdre le coûmandant de l'escâdron s'éporrNoDer à la
làdio : " IIs clétruisent mes tank | " C'était là sorl deùier ràppoft. en ure
miDule, tous les chaN, sauf un, étaieDt eD feu. Les Camcrcn a\ân(âienl
cependant avec résohrtion entre les carcasses fuDrâDles, IrriaDt pour que
l'artillerie les cou\re dans la distance qui les sépâr?ir.te leur ohjeciil, ùais
Ies \éhicules blindés et l'infaûterie motoisée allemalrds ]es repousseronl,
prenànt le contrôIe d'une compagûie et poLrs§âDl les Àurrrs le$ les Nadi,
où ils n'auront d'autre choix que de pâsser le resre de la jouDée à assis-
ter au dérouicmcnt dc la bâtaille à leùrs pieds. Vers 7 h 30, le reste de la
brig'ade, soutenue par l'escadille A, 4 RIR. s'âpprochait du posre de
Ba.h en haut de la passe. Quatre des six Mâti1da deuienr saLuer sur des
miDes, les autres étani bloqués âlors que l'oftènsne stlt la passe marquait
une pause et ne poNait aller plus loin.
Sur le llanL du de.err rlc ld dni.io,,. la .r,ri i,,r' ÿ p,,\i ri, r.r lF,,
mieux alors que le 7 RTR, contournaDt le pôint 206, d'âùiaDt phrs rcdou-
té qu'on sa\âitqu'il était bien défendu, panenait à clrasser les dÉfcDscurs
du foar Capuzzo. Le capitaine H. Jan,h a décir cônrlnent les \'Iatildâ
" s'élârceront en désordre dans la bÈche ouverie dans l'enceiDtc du fort
Capuzzo. 11 n'y aÿait pas beaucoup de soldats eDrlemis. Battant eD retüi
te, quelques chârs allemands serÿant d'appâts progresser.nt lenternent
a2 su la crête à queiquc 600 mètres. Le Égirneut se dniserâ alol.s en plÈ
sieurs groupes qui prendront part à de petites escarmouches ". BieD qu'ils
dussert faire lace à une üolente contre attaquei qui leur coûtera cinq
Matilda, les ho)rmes de la 22 brigade (g2rde, réussn on t à consolider la
position et repousreront une ügoureuse coDtre-flensive vers l8 h 30,
arânt d'installer des dispositifs de détense tout âutour pour la nuit, bien
de, ,de, r ê{ploi,êr leu, avdnuge lê leDdcrnd,n ,,,ari,,.
Ptus loin au sud, le groupe de la 7 brigade bhdée semlrlait progresser
sâns encombre en direction de la crête de HaJid sous la conduite de \neùx
cruisers Ag et AI0 du 2 RIR. Atteigrant, dans ure brume de chnleür, ce
qu'ils croyaient êûe leur objectif, il se trou\ait en fail sur la première des
trois peütes lignes de crête qui les sépâmient des positions âllenundes
enrerrées. Là, il sem tâillé en pièces par un ennemi inlisible. Deux Ag
seront réduits en bouillie. les autres retournant sans demarder leur reste
pârlà où ils étâient \€nus. lls ne devrort qu'au fèu dc lcurartillcdc dc cam-
pagnc dc pouvoir nvancet âÿec le groùpc dc soritien. Après conceftations,
deux escadrons lanccront, pcu a\ant midi, une attaque latérale qui réNsi-
ra àse positionner entrc les {ieùx crêtes. utilisantla mitEilleuse àvolonté,
de telle sorte qu'ils pouroDt fiDaleneDt aueiDdre l'extrémiré de lâ ligne
en a)ânt perdu q un seùl tank. Réalisant qù'il y a!âiÎ encore uDe crête
derrière. le comDaDdant ordoDDerâ ùe halre. mais lordre sera Dral
réper.uté, les üoupes disposaDt de radios en Dombre tÈs linité, si bien
q,,e.inq unls di\pa,aiu onr dd, \ h ,,a.,,,c pô,,, ,,e j ,m.,i, F\e,':,.
Dans les nou\Eaux CNsa.ter 6 RTR arri\aient deDière 2 RTR. l.e bri
gad,er H.E. Russel, coùmandant la bfgade. or{lorneÈ à la première
vague de rettoyer la c!€Ie des forces eDnernies. atiu de pouÿoir dégnger
le terrâin à la bataille blindée planifiée par lcs génénux. Malhcurcusc-
ment. les Allemands n'â\,âlent aucurerneni I intcntion de se corformer
aux plàns des Britânniques, et une lois qu ils auront atteint le sommet de
1â seconde crête,les Cnrsaderseront t.rillés cn pièccs, seuls deux tanks de
l'cscadron B pâniendroût à s'cn sortir Lcs chroDiques clu régiment.lécri
ront comment . les Al]eûtnnds lanccront LDe coDtre attaqùe digne .le
leur répùtation, l'escadroû C signalùtque 35 tanks a\ânçaient sur le régi
mentdcpuis le sud-est. Bicü quc i ruité n eûi plùs qne 29 lanls eD étâ! de

Les lla liêûs ava ient ceusé un


v..tê résêau de souterains dans
lê périmèlrê qui procuÉront âur
Au§râliêns un âbripênd.nt lâ
chalêurrotride d.l'étê êt l.ur
donûeDnt I occasion dê sè livrer à
lêur passe-têôps favori. FEnk
Hânisn Epperre ainsi que les
.AultÉliêns panâient slr ioùt ce
qui bougê.i! rampâil, volâil êl plus
particuliàrêmênt sur læ dêux
pièces dê un Donnv au'ils lâi*iênl
ÿolêi lls auEiènt parié leuE
chêmiss ôù lêùrs lemûes el
mêmê lèure vaêusês, s'ils avaiênt
pu, sur la façon dont læ dêux
pennies retombaiênt sur lê sol
dans ce ieu de pile ou lace qu'ils
âftêclionnaiènt . ltwM E4314) a3
Lê lélês cope Ze iss Scissors sl.1 4.2 .ôDbârrre. les ordres
étâit le modèle stândard qli furent de stopper ccttc
éqüipait les postes d'obsewation
allemânds, où ilâvait prcuvé sa torce à lout prix. Un
grândê êfiicâcilé. La lonsueur du dLrel à longue portée
péinètre rendait so. ,lilÉation s engâgerâ alor§ eDtre
imiossibre sur unê lisne conlinuê
er des postes d ôbsên.tion (oP)
les Allenunds et le régi
éraienl indis pem. bles tanr pour mcnl, mais les ernemis
suBêirrêr lês fossés ei les iutunt hélas I l'avantage
posirions comme les sâillânls, qui
abritaient une rôrlê dênsilé dê alec leur 75 mnt. si bien
roupes, qùê pour obseruer sans qu'il ne restait p]ùs que
dângêr lês tranohées ennemiês qui 15 unks le soir tombé ".
pouvaae.r êlrc très pôchês. Mâis
un tel équipênênt constitu.it une
L'olxcurité sunena)lt,
cible tenrânrê pour lês tireurs lcs Bntnnniques se retirc-
ront, abandonnani sur le
.hamp de bataille plus
de la moitié dc leur
Dratériel, §oit détruit, soit
pire encore. susceptible d ôtrc remis en élat. Ce rclers illLrtt?n un défaut
consÉnt dans lâ .uirNc des lorces blindées bitanniques, qui delêient
rorùoul§ se retirer dù champ de bataille pour se re$ouPet fàute d'avoir
sors lâ Drah l'infanteic qui tiendmit Ia plâce tandis que les équipes de
maintenâDce s'actnent. Lc lerdemain. 2 RIR doDnent le coup d'enïoi
â\€c 26 CNiser et 6 RIRave.26 Crusader, et rien n'auÈit été Possible sans
I'cscâdron A, 4 RTR au ponlt 206, rcnlorcé plus tard par I'escadron B, qui
sécruiserâ finâlement la position après qu'elle ait changé de mains pàr
.lcux fàis, cr peldantan pâssâge huitantrcs Nlaiilda. La+ brigade bhdée
rrait\n lc rombre de ses Matilda chuterdc I00 à 37. malgré les erorL, des
DécaDicicns. qui réus$imnt à resùscitcr lI autrcs llarildâ aünt l'aube.
,\loB qu apprcchâi( le (ieuxiènejou de la bataille, la force bliDdée bri-
t nlique a\ait été âmputée de plus de la noitié, l enuemi derant engager
pour sa part L gos de ses forces blindées ct, ce que les Britanniques ne
sâ\ aicnt p:§, la 5 dnision légère éIait eD chemin a\€c 96 blindés et des élé-
meDls .le la di\isioD lnsk en soutien. Les défenses allemandes alêient été
copieusenrenr pÉpaÉes par l'artillerie. mais à I'excePtion du Point
206, elles éÉien r intactes. Des documenB pris à l'eD nemi et des appels radio
i ,,.r, Êt rci indiqrârcr,, que le' Br it-rrrrriqrt '.talerrr exPor'; , ,.rr" JrL,qr.e
cr\isâgée par Rommel sur leur aüèrc gauche. Le ÿ régiDent dc panzen
arancerait *r Capuzzo,le 5'régimentdc Pan/ers delâDt resseù€r l'étâu.
A Capuzzo, le 8' régimeni .le panzers se trouvera face à un site lrien
détèndu et piélineÈ de\aDr. L'arrillcrie du 3l' régimeDt de camPagne,
avec lcs caùons antichars et les Matildà disparaissani désormâis sous lâ
ligDe d horizon, étân en positioD .le forcc ct les ga.des écossais du 2 ba-
taillon étaicnt en mesure d'occuper les bamques de Sollum. La l1 brig'a-
de d nlfante e indicnnc 1èÉ deux autfes \âires tcntatives pou. nettoyer
Halraya. Drais les rôlcs étaient ici irl\€l.sés et les hommcs de Bach déployés
drrls des positions bien délèndues. Romnrel étaii préo.cupé de ce qtte
ceue gàmison était à court dc prolisions et les tentatiles de là 5'division
légère d'é\'iter la T brigade bhdée seront à chaque fois contrecârrées,
1es Britanniques reDrportart quelqùes succès. Une charge pan'iendra à
chasser qLrelques !éhicules de trànsport dars le déseû, et les tentâtives
dcs Allemands pour se placer crtrc les 2 et 6 tlTR bien que vouées à
84 lé.h.. .,hrih,,eronr à laminer leurs f'orces. Le lendemain matin
Creagh, qui commandait là 7'diïision blirdéc, de\ait sigDalcr à uja!€ll
que sa fonnation n'a\âit que 22 Crriset tous modèles confondus. et 17
Matikla. Alors que les Allcmands lançaient unc attâque coordonnée d'en
viron 80 tanLs sur Sidi Suleimàn, le géDéral de corps d'âmrée Franck xles-
sent, commândant la 4 dilision indienne, décidcm de retirer la 22 bi-
Jaàde (garde, avant qu'eUe ne soit prise de court et couPée du restc dcs
iroupes. À h nun tombée, le l7juin, toutes les troùpes de la Force du
désert de l'Ouest éraient repliées sur 1â ligne Sidi Barraüi-Sofafi et la
" bahille de l'A{e " élait termiDée.
Les chroniques du RTR notent avec ùne certaiDe amcrtÙme que la
" bâtâille de l'Axe " était delenue sltonyme de . maladrcsse ". t-es Bri-
tanniqucs dép1orâient 122 tués, 588 blcssés et 259 dnpaNs, le bilan des
peftes mâtériôlles s'éle\ant à ,1 canons, 3 bornbârdieE. 33 chàsseurs, 27
Cruise. 45 Crusâder et 64 Matildâ. Par ailtculs. lâ bâEille avâit coûlnmé
un autre fa.telrr récurrent,lâ supériorité des scnices d'erfetien dcs Alle-
mânds, quirécupéÉient ct metlrierLen état lcs pièces.l'aflneDrent Prises
aux BritanDiques. Dans les ün!§ allemands,le hil,n aélÉ!,ir à q3 hrés 355
blessés et 253 disparus, les pcftcs en mâtériel se linitant à 10 aïioDs et 25
panze§. Décevant les espoila des Britarlniqùes qui irttendaienr à unc
batâille de tanb dé.isi\c. iesAllemands arâient été capables de tmpPer lcs
chan britanniqnes à longue distance et de coDtre-rttaquer â leur gré.
ChurclliU sera ulcéré par lâ perte de ce qu il appelair rfièctrretserneDt scs
. Tiger cubs " (petiLs tigrer. Le 22jun), üIalell éLrit en tnin de se raser
quand son général d'étât-major l'informerâ qu'il était rcûtPlacé Par
Auchideck. Réâgissant sans Danifestcr la monrdre émotioD, il sc cottlen-
tcrâ de dire : " k Premier minisre a sans douie r',tison. Ce o?\âil rcquier
ùn regard neufet des bra§ nouveâux ", termirànt ensuite de se üscr Cct_
te décision devait avolr des incidences sùr la suite des é!éDemcrts au
Moyen-Orient âlola que, le même jour, la gucûc lout enrière prenait un
nouvcau toumant avec I'in\âsion de I'URSS par les forres âlleùaDdes.

ETE DE SIÈGE
SaDs le personnel supplédl, lâ gâ.ùison .omptâir quelquc l5 000,{rsrm-
liens. 500 InrtieDs et 7 500 BritâIrtiqùes. Ces deIIiem rasenbl ctrt des

Une patouille êntÊnt à l. b$q


âvæ ùn blêsé. PénIê86,los
mlsêions d$ p.t Duilles lerent
hê.ucoup d€ blessés dans lês
d.ur oâmps êt donnêrônl
beaucoup dê Ùâvâil âùr 5êruiæ5
médrcaux i m.iê MoEhê.d lês
conridér.il comm..bsolumênt
indi.pêns.blos pour pésewêr Iâ
conbarivité des nô!Pêt, tlin quê
la délênsê re æ 1.i..ê p.. .ll.r à
lâ bulinê du 3ià96. Paraillèu6, de
lêllæ missionsllaltaientlrôrguêll
des Au§râliens, dont lê6 PàB
aÿaiênt éié dê. pâlrouill.uÉ
émérnê6 pênd.nt là PEmièrc
Güêm mondi.l.. (lWM E55O4 a5
I
Un. patrouirlê dê combât a!.lÊllenn. soulèE Ià dôtue dü périmàÉ en @uB d'un
raid. Lês æürros nuits dété ér.iênr DorctuéB pâr lê bruil d6 bataillês qui æ
déroul.iênt un peu parloü âurour du pédmèrÉ, lê plus souvent à !'inlti.tiv. d€s
hômmàs dê I'idânrêriê êusLalienne, mai. âusi dos corÈs des sêruiæs dè I'amée
6t€lê èt aùsrbliênnè .t des hômmæ dês corDs dê @valeiê brit nnique èt lndloE,
opéranons qui n'étalent nomdêmênl pas inscfl6 dân. lêuE ordÉ de nE.im. F.uiê
de cdhbâr. dè srande envetguE. lês faits d ames ém lant lês hisslonÊ dæ
pârrouilles doviendrenl un morü de fier!â et seront êxâhés oomne tel.. lJim Lauriè4

:',il *
Ht
';,.§

etl

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artilleurs, des mirrailleu)s, des raùkistes et différentes urités dont plu-
sieuls seraieDt ârec uue telle et]lmciré daDs l'infarteric au ftoni, qu'ils
alaient gagné le droitde conseNer les baioDnettes dontils s,ét cntéqui-
pés.l-es posres insGllés sur lesâncier)nes ligDes de défense it,rlienrcs, qui
constiunient désormais la Ligne rouge. avaient été nettoÿés des diffé
rents détritus qui les encombrâient et défendr§, génémlemeDt pâr urle
dizaine d'hommcs équipés rotânlment d'armes âutomatiques Tstémati
quemcnt priscs ri l cùncni et cnhctcnues â\,ec soin. Trois kilomètres en
arière, la Ligne blcuc consistâ;t eû uue série de positions tenues par des
sections châcune crtoluée d ur fossé antichâr et de rouleaux de barbe-
lés. ârmées de morders et iutres arrnes lourdes a),antvocâtioD à protéger
lâ ligne d'ârtillc c situéc dcrrière elle. Toot aù lons du siège, ces dispo
sitili dc défcnsc scront rcüforcés pâr des ctr.rmps de mines sans cesse

À partir rtu moment oir ils se Durcront dans lc périrnèlre, les Aùstra'
liens ren\€[ont des patrouilles pour maneu\rcr dans le " no man's
land ". NloNhead écrim phts lard : . J'étâis décidé à faire du ro mân's
land notre reDiroire. ' Les paÛouilles !îriaienl pour cc qui concente le
Dombre de leurs efectits comme pour la teneurde leu mission; ce poù-
vait être des patrouilles fixes censées décrire les mon\Ements de l'cnne-
mi et recueillir des informations sùr ses habitùdes, des pctitcs pàtrouilles
mobiles de reconnaissance épiâDt I apparitioD d un nouveau « sângar ».
ou encore des patroùilles de combat a'!?rlt pour mission de fairc des ràids
et de capurrer un prisonnier, parfois âve( ur soutien blindé- Fmnck Har-
rison, afecté âux trânsmissions dn s la 3' brisâde blinclée. rapporc sa
'rn \rFIr.'li,'n. llalqrr. d..on pri'ô,,r, e .,,,$t \er
.lIe
s.,n rnilbrrne. L'Australien lui à racotlté que . les loLuus enneDris étaient
au rombre de 16. Les 15 aùires essarâienr de se rirel alols il lallait bien
quotl leùr règle leûr compte. Pa5 \1.tli : ". Râmper dans Iobscurité,
c'énir le ponrl crlmnrânt de l expérierce de fâ:rtassir, et les Australiens
I prenaieut un ulalin plaisir Il faul aussi mentionner les fameuses
parrouilles baprisées " lole and kisses " (arnour er baisers), qui opéDient
tous les jouft entre les posies de la Ligne rouge pour prévenir les tenta
tives d infiltEtion, lâ se.tion, panenue à ûi{hemin du posle suivant, or.:r
les atteDdaient deux piquets plantés parallèlement qu ils deÿaiert meure
en croix pour marquer leur pâ§sage. Venant en sens in\alse, l'.tutre
patrouille replacerâit les pique6 à leur position initiale. et si elle constâ-
tait que les piquets n'avaient pas changé de position, alon clle effecxnit
une mission d'enquête sur la totalité .]u par.ours.

!e "Badia Bill,' était I'un des


nombBux cânôns dê siègê utilisés
par rês allêm.nd. pour.ttaquêr êr
h.rêêlêr læ défên..uE. Un duêl
d'àrrillêriês'engagæirèntsE"Bill"
er les artilleurs de la sarnison dès
qùe cêtiê plèêê lÉnçakê dê

Il
lso mm déclênchsit lês hoslilitês,
lês délenæuE rétant toujouE prëls
à riposter, lui laissant à peine le
temps de llEr quêlqùê. ohu6.
aa
ou.nd wfldl âvân cÉé la FoÉe
"4, ce.sée âppon.r un soutlên
tactique qüi 3. Évélera plG l.td
décêv.ir sur le plat ôpérâlionnel,
ilâvâil donné à son comn.ndani
Dudl.y clarke l'in.rrucrion de nê
iâmais ce.sùBr lâ corespondancê
de æs homm* ni d'inlêrtéer
d'uûe qùêlconqu. manièrc. Biên
n 6t plu. péciêux aut Yêux d'ur
$ld.ti loin dës siên., quê son
courier, quê l'on voit ici déposé à
un buêâù dê Dosle de camp.sn.

dæün.taires. Cê sont lês lèttÉ


àdEssé6 depùk Tobbuk à leürs
preches par lês soldats alslrâliêns
qui serent l. c.uso du relÊit dê3
rorcê. âù.rrâliênnes dê lâ
tortêEssè, paÉdoxâlêmênt, Parce
quê l€s eldats nê .ê Plàisnaieni
pês âsæz dê lêuE condnions dê
vie dans lêur êourièr, do.t la
crédlbililé s.r5 ainsi sujêtlê à

Lcs prépamtifs des pârrouilles, qui s équipâient elles-mêmes. fâi


saient l'objet d'un soin tout particulier Ceux qui en faisaient parrie
étaienr chaüssés de chaussüres à semeltes souPles ou recou!€rtes de
chaussettes afin d'amortir te b it de leurs pas. Lo^ d'une mis§ior de
rccônn^issânce, ils étaient seulement armés de baionnefts et de gre_
nades, dc revolver de seNice et parfois, d'une mitrâillette oü deùx. Pour
des missions plus offensives, ils de!âient réduire leur équipement au
strict minimum. emportant leurs seules aDnes et tout ce qùi constituc la
panoplie nécessaire à .c genre d'opérations, comme les pinces .ott-
pantes. Ils pourâient dé.ider de s'embusquer dejoùt pour surÿeiller les
opérations de l'ennemi, et il arrilera qdils soientPris Par des pâtrouilles
al1emândes cffècunnt le mêmc genre de missions. Des mines étaient
soüvenr pla.ées à l'arrière des Postes âllemand5 et italiens âlin de sur
prerdre les \éhicules de transport arrilant lejour §uiYant. L'une de ces
pârrouilles comprenaitrD importànt corps de saPeurs qui retireront500
minF\ rl un .hrmp dllemrnd qu ils urilrieror,r erct,ire Puur m:ner ur,
fossé daDS leur propre secteuL On prendra aussi des mines italiennes,
mais on préfèrera obsen€r de joùr l'instâllation de nouveaux champs
de mines parlcs Itaiiens pourensnite etrectuer des raids en ne de s'em-
parer des piles de mine posées, s'évitant ainsi I effort de

La carâlerie se joindrà aussi ârlx patrou;lles de fântâssins. Le 1 ré8i-


mcnt des gardes des dràBons du Roi (King's Dragoon Cuards, KDG), qui
âÿait lâ responsabilité d üIre portion de la ligne en quâlité de corps d'in-
fanterie. s'adaptera très üte à cette mhsion non môntée ks hommes du
KDC, qui ÿéBient fàit traiter de " tremblotants " (wincly), a\aient à cæur
de démenrir cette réputation. Ils en auront l'occâsion le 29 mai, lorÿ
q une patrouille de ûeuf hommes, conduite Par le câPitaine Palmer
amé d'une mitraillettc, ses hommes étant armés de baionnettes et de gre a9
nadcs, tEvemera pour la un greupê dê.ôrdât hârdis
Empl.ç.nI dæ hommê. toutâu*i
Prcmièrc fois la Iigne de bEv6, c'6t ainsi quê l'on pour.il
bârbclés. T:udis que quâtre qualilier la Élève par æs Polonais
des hommes s'âctivaient d6 aù5t6rlens. Nombe
d'Aüslrâliêm éLiênt déçu. dê re
face aù poste S25, Ies paB pouvoir .llêr jù§qu'.u boùt dê
autres chargeront à la @ qü'ils .v.i.nl commêno' mâis
manière austmlienne. Ils ils pouEi.nt 6t € sirE quê lê
brisadè des Carpatës re laisseÉit
tueront au moins quaLre aucun épn au allemands. Dê
de leurs ennemis et en mêmê, lè. BdLnnique dê la
blesseront plusieurs âu- 70 dMsion composéê dâ sld.ts
de métier, venant de néliments qui
tres, déplorant quant à s'érâlênr ltu.hés comme tê Btact
eux un blessé, et démen- wârch, tiêndÉiênt src .ùcun
tant ainsi leur sumom de doure l.u6 posiliom. llWM E55g)

" danseuses du Roi ".


Le couteâù n'àrâitjamais été très prisé pâr les Ausràliens, mais lcs
IndiFns du l8 d. lr l:a!"Iêne pcnonnêlle du rui Ldouar.l \41 cuienr
experts dans le maniernent de l'arme blânche. Ils allaient en patrouille
pieds nus ou chausés de sandales fabriquécs à partir de üeux pneur, fon
dæt sur leur proie prise de court. Deùx d'entre eu s'approchaientà pa§
de loùp derière ùnesentinelle assise ou debout, et tandis que l'un lui reti
rait son ame, l'autre le prenait à la gorgc. Une nùit, les Indiens suryri
rent trois Italiens æsoupis près de leurcanon.Ils égorgèrent deux d'enre
eu, résemnt aù troisième un réveil cauchcnardesque-
Les mouches, les puces et lâ poussière étaient le lo. quotidien. Tous
les quatrejoul§ au moins,le ventbalayait lapoussière, qui arâi déjà roùt
envahi, pour ne pas parler du Ààaa'.,fl. le vent chaud du déserr qui
charriait le sable de l'intéÉeur des terres. On manquâir toujours d'eau,
t ois quarts de gallon (4,5 litres) par homme er par.jour pour rous les
usages. ce qui ne signifiait pas qu elle était bù!âble, âlec §on aspecr sâu-
mâtre et son goût fortement chloré. Le correspondanr de guerre aùs,
tmlien Chester Wilmot a\ait rencôntré qùelqu'un qui lenâir d',Alexan-
drie, avec une précieuse bouteille d'eau " douce ". Tous ceux qüi en
burent savourèrert le breu!€e dans toute sa pureré. Sur la ligne de
front, le corned-lreefet des biscuits secs assurâienr l'ordinairc des repas.
Les repa chaùds (habituellement des râgoûts) étaient senis le soir.
Pour ceux qui étaient stâdonnés le loûg des côres, la pêche (à la grenâ,
de) pouvai. améliorer l'ordinaire, mais d'une manière générale, le cor-
ned beef constituàit l'essentiel de l'aliDentation. L'ironie de I'hisroire
veut que les Allemands appréciaient tout particulièrement le corned,
beef, qu'ils prenaient à I'ennemi tel un trophé€ venant améliorer l'or,
diDaire des rations des aorces de I',{!e, composées de conserves ila-
liennes appelées . AM ", dont ils se plaindront d'ailleurs rrès vite. Une
fois que la faim avan été trompée, Ia monoronie de ce régime imporrair
peu PouI la PluPàrt des soldai-s. Le courrier et les cigàrettcs consti-
tuâient la priorité. On prévolait 50 cigâreues par semaine er pâr hom-
me, et une autre râtion hebdomadâire de 50 était disponible à lâ canti
ne. À cet égard,le Fonds ausralien pour le confort (Australian Conforts
Funds) revêtait une importance telle que depuis Ic débur du siège, rout
le monde se disàit australien à Tobrouk.
Vers le milieu de l'été,les Italiens faisaient l'objer d'une cerraine déri
sion, presque àmicale, et leurs sections éraienr laissées généralement en
90 pâix, sauf lorsqu'elles s'approchâient rrop près, auquel cas elles éraient
repoussées P un I'iolent tir de mitrailleùsc. Leurs postes les phrs
proches avaiert été tant de fois visités qu'ils ,rÿaicnt éLé aba)rdonnés et le
sâng n'était vclsé que lorsquc l'on voulait des Prisonniers ou si les Aus-
rraliens s'estimaient provoqués. Les AllemaDds étaicnt néanmoins tou-
.jorLl§ traités al,ec ie respect dû à lelrrs capacités militaires, et, tandis
que
ics soldats aùstraliens gagnaient en Professionnalisme, cc resPect de!'int
réciproque. Les Allemands seront tout Particulièrement gêrés par les tirs
des snipers. L'un d'eux derait écrire Plus tard qùe " les sniPers enneDis
aÿaicnt obtenu dcs résultate suryrenants. Ils tiraient à \ùe sur toùte cible
idendfiée. Plusieurs sors officiers du batâillon arâient été abattus de la
première balle qui les avait frappés àIa tête aloN qu'ils étaicnt en mission
d obsenarioD surla ligne de front. Tous les éléments saillants des canoDs
aÿaienr été üsés. toutes ies tranchées d observation et les mcurtrière§
a!âient été visées pùis liappées. dès lors que l'etnemi alâit rePéré leur

tâ hargnc et Ia )anceur éûient moins manifestes ici qùe sr'lr d'autres


lignes de frônt. On asignâlé ainsi Plusieus cas d'arrangement§ ponctùels
entrc les dcuxcamps en ne de récuPérer des blessés et les difllcultés Par-
Egées de partetd'autre de la li8ne de front de\âient susciter une sorte dc
sentiment de camamderie. Sur ccrtâines §ections de la ligtte de fronr, ct
plus particulièrernent à l'est de la route de ELAdcm, cela se traduiü
même par ùnc trêve non déclarée de deux heùrcs châque nuit, eD \trtlr
d'un accord tacite qui pemettIâ d'approvisionner les hom les eD !'i\r€s
et en eau, en l'absence de Patrouilles et de couP§ de feu, généraleDreDt
imprécis et non ciblés.Vers minuit, un rir lerticâl de baUes traçnntes signa
lait Ia fin de la trê\€, qui alâit quelque Peu soulagé la dure \ie du com-
bauanr. On ne sait pas si Rommel était informé de telles pmtiques, mais
il est peu probable qu'il les auEit approuvées. Tobrouk releuit pour lui
de l'obsession et, aloft que l'été touchait à sa fin. il concentrait tous ses
etrorts pour en réduire 1â résistâr€e.
Dàns cet objectif, iI àdjoindraà ses forces unc unité d'artillerie dc siè-
ge, composée essenticllement de pièces prises aux F.âncais. qui s'ajou-
teront âùx dimcl rés de lâ garnison. De lâ mijùin jusqlr'à la fin du siè-
ge. le " Bardia Bill " et le " Saillnnt Sùe " tireront des obus sur la stâtion
de pompagc de \4ladi Auda ct sur les bateaux du Port, où l'85Àim, Nr[
mérite uDe mention particulièrc. Il s'agissait de l'un des six petits
bateaux de pêcheurs d'éponges réquisitionnés peu alant et urilisés pâr
la Nary, qui les avâitbaptisés Cldsc " F ". poùr toures sortes d oPérâtions
de traDsport aùtoul du port. Les Allemands règleront leùr coûpte à
cinq d'eDtre cux pendant qu'ils étaient en mission n)âis I'E'Ànzo À'zI sur-
vivm au siègc. Pour riposter aux canons allemànds, le 2,/12' régiment de
campagne et ic t04 RH-A. araient déPloye un grand nombre de canons
60-pdr et 2+pdr ainsi que deux canons côtiers dc 149 mm pris à I'en-
nemi, faisant office de contre-batterie. Ils avaient ciblé la Plupart des
posirions dù canon . Badia Bill " etélaient en mesure de tirer Lrne bon
nc dizaine de coups aÿant d'être visés à leur tour. Le commàndant de
I'artilierie .oyale, le brigadier L.E. Thomson, était tout aùssi désireux
d'auaquer les autres positions de cânons de Rommel, qui dcüendront
donc les cibles fâvorites dcs pâtrouilles. ll élait bien sûr impossible de
réduire au silence l'artilleric des forces de l'. A\e ' tant elle était nom-
breuse. De fait, elle dévesera toùt au long de l'été une véritable Plùie
d'obus sur toüt le périmètre- 9t
LES CONSEQUENCES

n âoût, lâ routinc du siège s étair nnpôsée âux soldârs. nrscitanr un


etlnùi et ùue lassiiudc dont témoigne leur courrier de façon de
plus en phrs mârifèstc. Au fil des mois. leuI§ lerrres LradLrironr une
sore de résignation, tciùtéc parfois d\ùre ironie porrânr Lrn regard
stoique elârùusé sur lclLr sintation. Dars une lerrre à sa mère, un.jeuûe
ârtillcur àustnlicn éc ra ainsi : .Je me sens t.ès heureux ici ; et je ne sais
Pas pourquoi. Il n ! a pas d'ôiseâux qui chântent, pas de fleùrs, ni de ver-
dure, ni d arbres, ni eDcore de û,ières à regardct maisje suis tout sim-
pleDent heureux... Je suppose que j'apprécie lâ compÀgnie et Ie formi
dable sens de la camamde e à Tobrouk. Nous sommes plus ou moins
corpés.]u moDde et Dorls n'ayons qu unc chose à fâire et une seule, tenir
la place. C est une expérience que je nirblieÉijamais. Ce sera un hon
neùr plùs tarcl que .Le pouloir dire :j ÿ étais ... " Nlais les mères, épouses
et Iiancées des soldâts arNtr?liens éproulricnt Lrne raD..eur croissante
concernallt le sôü iDfligé à leùrs proches, ri\arlt conrDre des sau\ages
dans uD coin de désert crasseux, sans noùrriture conlenable er passant
lerrr temps à d'intemrinâblcs partics de câ[es, en nâgeânr, en se bagar-
r'ânt et etl dorrùant. Dans qucl étar âllaient-ih reDtr'er à la maison, si
jarnais ils reùraielt un jour ? Nouri par les louangel presque exccssnes
senies aux Austràliens pàr la prcsse briraDnique (la propagânde alle,
mande ) allant de sorl couplcr). lc senrnneD! cr'.,issair selon lequel l es-
sentiel des combats reposait sur les épaules des soldars dLr DoDir)ion,
perdànr q.rê lc. B|irJnlitre: r .pp..,re,,r.
Il en résulterâ dc gHrs prohlènres polirique§. Les p.ornesses arra-
chées p le Prcûicr niDisrre ausrmlien Rober Ienzies, eu ÿue de faire
combattre les Austmliens dans uD corys d amrée unifia, ne seront pas
tenues ; ik alaient été erno!és eD Grèce ct en S\nc, araient été précipités
en Cyrénaique pour \'enir en aide à uùe armée tritannique en déroure,
et ils étaient manifestement râlitâiilés par des desrol,e)s de la marine
royale austmlienne plutôtque parles ralircs de la Rô\al Na\T. Une ereur
d'appré.iaû» qui pré\?u.lm pendanl tout l été 1941. Le gouÿernement
de Men?ies serâ remplacé par ûn âutrc, lui-même reDplacé pâr un gou- . chacln dês « Éts , dê Tobrcuk
!€rnement trâ\'aillhte. chacur insistùt sous la pressioD de l'électorat co nnâlssâ( pe rtnemment les
êrp bns . ccomplis pâr la Nâvy
pour que les troupes soient reiirées dc Tobrouk. Ces exigeDces seronr por, pênd.nt lê. huil mois. lls onl
tées devart Churchill et provoqucront la démission immédiare deAuchin- évacué nos msladBs êr nos
leck, accnsé de ne pas ()ir la confiaDce (hr goÙrememenr âùstralien. Il blessés, laisnt des allêrs-BrouE
incessants poù. .amener dês
s'éÉit aussi 1,u reprochcr pù Churchill d'aloir déplo\é lâ 50. dnision munitiôns, dês pbvlsions êt des
(^-orthumbriaü ) réccmnen r arrn ée, à Chlpre aù lieu dc la déploycr dars rênlort . " c'$t ên êê. rêrnês
le désert, fàisant atusi l'objet.les mêmes pressions que cclles subies par qu'un AEts.liên êxprimê s
reconnai$an@ à la mann6.lci,.u
\4lârell. Mâis rutc solution seÉ finalemenl rrou!ée. Les Polonais rcmpla- millêü des sacs de vivres qu,ils ort
cerâient les turstraliens. Alos qùe lâ nrmeur de cc rcmplàccmcnr se .chêminéê,1ê. mârins sê lâls*nl
répandan à Tobrouk à la fin du mois de.juiller, I'npparirion d ofiiciers êllèr à un. pâusê, proft.nt dê l'un
dès raEs momènts d6 dér.nb què
polonâis au qu.uticr généml de la di\ision en âpporteÉ là confirmation. lêùr autonsient leurs mi$ions
92 A la mi-aoirt, la t8'brigade austràlienne de\ait êtrc rcmplacée. épbuvantes, (lu/M E6 195)
Celâ donnait le coup d'en!'oi d unc série d oPéüriou§ (. Treaclc '.
. Supercharge , et " Culù'ate ") qùi dureront.jLrsqu',i la ftt dtL ùrois d'oc-
tobre et qui \€Ira la bIiti.ade poloùaisc des tlarPnres ct la T0 dilisn» bÈ
tannique rcmplacer la 9'dilision austÈlic ne. La PluPart de ces imPor'
rants.mourements de troltpes seront âssurés pâr des dcsl.oÿeN oParunt
par paires pendânt les DuiLs sâns hrne. C était un \éritablc tou. de lorcc :
I opéÊtion Cultilate à elle scule amènera 7 l38 h.,mùres etévacuera 7 234
hornmes \alides et 727 blessés, loLrs tBnsPortés aÿec Lùre güDde eflicacité
Iogistique,les tavir es avant à Peine 30 miDutcs pour les DaDcu\re§ d'eù
barquement afin d'éliter Ie Plus possible la luuière duJour
MoNhead voulait qùc les unités britan ques I'âccomPlgtert. mais il
n'obtiendrà pâs gain de cause. La PlùPart des unité§ britanniques rcste-
raient dans la garnison pendànt toute la durée du siège, dc mêr]re qu'un
bàuillon austràlien. le 2/13 ,,rfin de mainterir Lrne Pré§encc âusûâlieD-
rcjusqu'à la fin. ô,ânt tmnsmis leur autorité au 2'bataillon du régiment
York et Lancastcr, ils â\'aieDt paticrrment attendu su le quai la Duit du 25
octobre, mais leurs bateaux n étaient pa§ ârri\'és. CeLx'ci a\aieni snbi à
rois reprises de violenres attaqucs aériennes, le PoseLlr de Dincs H\'lS
I-alo,a â),ant été coulé et le destroyer HMS 1L), aÿattt été endonl:ragé
Pourtânl, cette rclère a\tsit son importânce Pour ùIle antre nison. lllle
marquanles premières éBPes dcs préPantifs dcs opér:tions Planifiée§ P:ir
Aùchinleck eD \ue de lever le sièse de Tobroùk ct de chasser les fôres de
l'Àxc de (irénaique. Ce sem I opéràtion Cru§nrlci

I
l
+

93
BIBLIOGRAPHIE

Chêsr€r Wilmol décfit l'ânivée d!


3 bataillon du Égimênl dê
LêlcêstêÉhie, à boid d'un

britanniquès s. lrâinêiênt lê long


Gourmen (P), la Campagne de Libye, in " Dictionnaire de la Seconde
de létoite allée, irarersnl l. Guerre À,4ondiale ", Larousse, 1980
râriot pour gâgnêr râ Frée, on Prime (Chri§ophe), la Guerre du désert, Édition du À/émorial de Caen
n'êntêndâit p* lê cliquêlis des
lêE dês t lons sùr l. so, Leuschner (Bernard), Rommel, Bouquinede Jacques Chenal, Verdun
hétalliquê parcê qu'ils pon.iênt Bedarida (François), Churchill, Fâyard, 1999
rous des bottes de déærr à Hafiner (Sébastian), Churchill, un guerrier en politique, Altvik
æmêllês dê Goutchoùc, lls ên
rvâiênr hæoin. fê pa$agê éiait
Bourdier (Jean), les Commandos du désert, Presses de la Cité, 1976
,érrcit €t ib A.iênr plùs ch.rgès André (Jean-Patri6k) et Scipion (Jacques), l'Afrikakorps dans la bataillê
qu'un baudêi (mul..Eb.). de Tobrouk, in " Gazette des uniformes ,, n' 206, nov. 2002
Touiou6 est-il que 30o avaiênr plié
bâgâgê ên di! mlnutes, " Lannoy (François de), Tobrouk, défaites et victoire,
in * 39-45 l\4agazine ", n' 188, mars 2002

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