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Comptabilité sabriprof@hotmail.

be
nationale.
Pr. Karim SABRI.
Pr. Karim SABRI. 1 Pr. Karim SABRI. 2

SOMMAIRE DU COURS. Introduction.


 Le champ de la comptabilité nationale,
Introduction. l'activité économique:
• Définition de la comptabilité nationale - Les richesses créées par l'Homme,
- Les activités productives,
• Bref historique de la comptabilité nationale - La définition de la production,
– Les précurseurs (William Petty, Gregory King, - La référence au marché,
Vauban, Quesnay, Petty et King), - La référence au travail,
– La naissance de la comptabilité nationale, - Les ressources naturelles.
– La normalisation internationale.  L volutio de la comptabilité nationale
marocaine CNM.

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Chapitre 1 . Les opérations des agents Chapitre 2 . Le circuit économique et
économiques. la comptabilité nationale.

• Les grandes catégories d age ts économiques. • Le circuit économique simplifié (entreprises et


ménages),
• Les opérations des agents économiques. • Le circuit économique développé
• La représentation des opérations par le circuit (administrations publiques, sociétés financières),
économique. • L uili e du circuit économique (économie
• L i te p tatio de l uili e emplois- ouverte ou fermée),
ressources. • L utilit de la comptabilité nationale,
• L e egist e e t des opérations.

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Chapitre 3. Structure du système Chapitre 4. Consolidation des


marocain de comptabilité nationale. comptes sectoriels et élaboration des
• Les secteurs institutionnels et les branches agrégats économiques de la nation.
d a tivit s a hes et se teu s .
• Les opérations (sur biens et services, de • Les comptes consolidés,
répartition, financières). • Les agrégats de la comptabilité nationale,
• Les comptes des secteurs institutionnels • Les principaux ratios de la comptabilité
(présentation et interprétation des comptes nationale.
articulés, séquences articulées des comptes).

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Chapitre 5. Les tableaux synthétiques
de la comptabilité nationale.
• Le tableau entrées sorties (TES) : distingue les
branches et les secteurs. La valeur ajoutée par branche
est estimée dans le TES.
• Le tableau des opérations financières (TOF) : réunit
l'ensemble des statistiques financières relatives aux
INTRODUCTION
secteurs institutionnels (SI) et permet d'analyser les
aspects financiers de l'économie.
• Le tableau économique d’e se le (TEE) : donne une
présentation simultanée des comptes de flux, des
GENERALE.
secteurs institutionnels et des comptes d'opérations.
• Il décrit les transferts monétaires ou en nature entre
les agents, regroupés en six secteurs institutionnels.
• Conclusion générale.

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INTRODUCTION GENERALE. Définition de la CN.


• Un système nous donne une vision de ce qui • Selon B. Brunhes :
se passe dans une économie : est le système « La comptabilité nationale est une présentation
de comptabilité nationale. synthétique, suivant un cadre comptable
rigoureux, de l’ensemble des informations chiffrées
relatives à l’activité économique de la nation,
• La comptabilité nationale est une fournissant une description des phénomènes
représentation globale, détaillée et chiffrée fondamentaux de :
 la production,
de l’éco o ie nationale dans un cadre  de la distribution,
comptable.  de la répartition,
 et de l’accumulation des richesses ».

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Définition de la CN. Définition de la CN.
• « La comptabilité nationale est une • La comptabilité nationale prend en compte de
représentation schématique et quantifiée de nombreuses informations, contenues dans les
l'activité économique d'un pays. documents comptables des entreprises d'une
• …Elle consiste en une mesure des flux part, mais aussi dans les rapports des institutions
monétaires représentatifs de l'économie d'un pays administratives.
pendant une période donnée, en principe, une
année. • La comptabilité nationale classe ainsi les
• …Elle prend en compte de nombreux indicateurs différents agents économiques en catégories, les
macroéconomiques, dont le plus important est le secteurs institutionnels, afin de recenser au
PIB, …dans un pays donné au cours d'une mieux les différentes informations relatives à
année. » l'économie.

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Bref historique de la comptabilité


Objectifs de la CN.
nationale.
• La comptabilité nationale a deux vocations • Les précurseurs
principales : • Recensement des populations et des richesses
pour des raisons fiscales.
– Modéliser et étudier l'activité économique d'un • Relevés de prix et de statistiques sur le
pays donné pendant une durée précise (la plupart commerce ou la production de certains biens
du temps un an) d'une part, ayant une importance stratégique.
– Et prévoir l'évolution d'une conjoncture d'autre • 1660 : Premiers travaux pouvant réellement
part. être considérés comme des précurseurs de la
comptabilité nationale. On a :
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La naissance de la comptabilité
Les précurseurs.
nationale.
• 1665: William Petty réalisa les premières
• Dans les années 1930 et 1940, les travaux de Colin
estimations du revenu national et de la
Clark et de Simon Kuznets ont amélioré
richesse de l'Angleterre, (GB)
considérablement la mesure du revenu national.
• 1696: Gregory King réalisa un système intégré • 1936 : crise du chômage, menace des démocraties,
de statistiques qui peut être considéré comme échec de la main invisible…
un ancêtre de la comptabilité nationale, (GB)
• John Maynard Keynes critique la théorie
• Vauban a réalisé des études visant la mesure économique classique et met en évidence la
du revenu national, (F) responsabilité de l'Etat qui, par sa politique
• 1758: Grand précurseur F.Quesnay (F) et son budgétaire, pouvait ramener le pays au plein
Tableau Economique = comptes nationaux. emploi.
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La naissance de la comptabilité La naissance de la comptabilité


nationale. nationale.
• 1936: Wassily Leontief qui fut à l'origine des • 1941: R. Stone et J. Meade proposent dans un
tableaux entrées-sorties TES qui jouent un Livre Blanc, un système articulé de comptes,
rôle important en comptabilité nationale. • Le fondement du ce Livre Blanc est de relier le
revenu à la consommation. Ainsi, ses objets sont
• La fin de la seconde guerre mondiale se triples :
développent véritablement les premiers 1. Instrument de mesure et d'analyse du passée
systèmes de comptes nationaux avec la pour connaître les ressources,
2. Données pour alimenter les modèles
réunion de 3 conditions: empiriques de projections,
• Volonté politique pour dominer la vie économique, 3. Données pour alimenter les modèles
• Théorie économique dominante, théoriques afin de les (in)valider.
• Appareils statistiques performants.
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La naissance de la comptabilité La naissance de la comptabilité
nationale. nationale.
• 1941: J. Tinbergen réalise le premier système • Trois grandes écoles de comptes à la sortie des
années 50 :
pour les Pays-Bas. En France, A. Vincent les
1. Ecole anglo-saxonne, d'inspiration libérale qui
premiers travaux théoriques et les premiers se contentait de comptes légers,
comptes, 2. Ecole soviétique : un système de comptes très
• 1950 : ONU a adopté un système pour servir lourd adapté à son type très particulier de
planification centralisée,
de base aux comptes de tous les pays. 3. Ecole française qui, pour répondre aux besoins
(non adopté partout). de la planification, avait créé un système
original, intermédiaire entre le système anglo-
saxon et le système soviétique.
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La naissance de la comptabilité La normalisation internationale.


nationale. • Au niveau européen, l'instauration en 1989 d'une
nouvelle ressource propre pour la Commission
• 1970 : l'ONU publie le document Européenne : la quatrième ressource, (à côté des
méthodologique du Système de Comptabilité droits de douanes, ressources d o igi e agricole,
Nationale (SCN), TVA et avec la CN le PNB est remplacé par le RNB).
• La contribution des Etats membres à cette
• 1979 : Système Européen des Comptes (SEC) quatrième ressource était basée sur le produit
dérivé du SCN. national brut (PNB), important agrégat de
comptabilité nationale.
• Suite à une directive du Conseil Européen Un
 SCN et SEC sont une synthèse des systèmes comité « PNB » a été constitué de représentants
anglo-saxons et français. de l'ensemble des Etats membres.

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La normalisation internationale. Le champ de la comptabilité nationale
• Au niveau mondial, la publication du Système de : l'activité économique.
Comptabilité Nationale des Nations-Unies NU de
1993 (SCN 1993) : véritable harmonisation.
• SCN est sous la responsabilité du FMI, de l Eurostat, 1. Les richesses créées par l'Homme,
de l OCDE (Organisation de coopération et de
développement économiques), de la BM et des NU. 2. Les activités productives,
 Manuel révisé (André Vanoli et Peter Hill) 3. La définition de la production,
• 1995 : Système européen des comptes SEC a 4. La référence au marché,
adopté le SCN des NU, 5. La référence au travail,
• 1996 : SEC est devenu une obligation aux pays 6. Les ressources naturelles.
membres de l UE.
 Le comité PNB devint le comité RNB.
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Le champ de la comptabilité nationale 2- Les activités productives.


: l'activité économique. • La délimitation des activités productives a toujours été un
1. Les richesses créées par l'Homme. sujet difficile qui a suscité de manière récurrente des
controverses parmi les économistes.
• La CN s'intéresse avant tout à la création de
richesses par l'Homme, à leur répartition et à • Au XVII° siècle, par exemple, l'agriculture était considérée
leur utilisation. (le marché) par de nombreux économistes comme la seule activité
productive. A l'inverse, les services sont restés longtemps
• Le niveau ultime de l'agrégation des richesses considérés comme improductifs.
produites à l'occasion des opérations de
production est le produit intérieur brut (PIB), • L'emploi de personnel domestique par des particuliers était
considéré par les économistes comme l'exemple type de
La CN ne tient pas compte d'une multitude travail improductif.
d'activités qu'elle considère, malgré leur utilité
sociale incontestable, comme ne relevant pas du • Aujourd'hui, cette activité est intégrée dans les comptes
champ de l'économie. nationaux.

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3- La définition de la production. La définition de la production.
• Le Système de comptabilité nationale des Nations-Unies
• Pour les besoins de la comptabilité nationale, (SCN 1993) définit le domaine de la production (c'est-à-dire
celui des activités productives) de la manière suivante :
nous pouvons considérer que les activités « La production peut être définie comme une activité exercée
productives sont celles qui satisfont à trois sous le contrôle et la responsabilité d'une unité
critères : institutionnelle, qui met en œuvre des entrées (travail, capital,
biens et services) dans le but de produire des biens ou services.
Elles reposent sur le travail de l'Homme, Il doit exister une unité institutionnelle qui assume la
Elles représentent une utilité pour la collectivité responsabilité du processus et qui est propriétaire des biens
produits, ou qui a droit à être payée ou rémunérée d'une façon
considérée dans son ensemble, ou d'une autre pour les services fournis.
Elles peuvent être évaluées sur une base Un processus purement naturel, sans intervention ni contrôle
humain, ne constitue pas une production au sens économique.
monétaire. C'est ainsi que l'accroissement incontrôlé des stocks de poisson
dans les eaux internationales ne constitue pas une production,
au contraire de la pisciculture. »
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4- La référence au marché. 5- La référence au travail.


• Le système de CN des Nations-Unies est bien obligé • Le travail est la base de toute activité
d'utiliser la notion de prix comme référence lorsqu'il économique, l'introduire dans la définition du
aborde les questions de valorisation. champ de la CN permet d'exclure des activités
• La CN est avant tout une comptabilité et, comme la productives,
comptabilité privée, elle repose sur des évaluations en
termes monétaires, ce qui limite de ce fait son champ d'une part toute création de richesse qui ne peut
aux activités créatrices de richesses considérées par la être attribuée à l'Homme (produits de la mer),
société comme mesurables en termes monétaires. d'autre part l'ensemble des opérations
• La CN se limite à l’a tivit économique u elle définit financières (prêt).
par rapport à l’usage de la monnaie et • Le point de vue de la CN est celui de la
 Exclut de son champ tout ce qui peut avoir une macroéconomie, la richesse doit correspondre à
importance sociale considérable mais que la société une utilité générale sociale pour la société (vol,
refuse de réduire à de la monnaie. (poignées de mains, vente de drogue, prostitution…).
sourire d u bébé…)

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6- Les ressources naturelles. L’ volutio de la o pta ilit
• La CN s'intéresse avant tout à la création de richesses nationale marocaine CNM.
par l Ho e, elle ne tient compte des ressources
naturelles (RN) que lorsque celles-ci sont la propriété • Le système de classement actuel au Maroc est le SCN
d'agents économiques et qu'elles ont un prix. en vigueur depuis 1993. Mais les travaux de
• Les RN apparaissent alors par leur valeur de marché comptabilité nationale ont réellement commencé au
dans les comptes de patrimoine et dans les comptes début des années soixante (les bases du système
qui permettent de passer du patrimoine de début de national d’i fo atio statistique).
période à celui de fin.
• Jus u e 1998, les données de CN diffusées au Maroc
• Mais le PIB, ne tient pas compte de la dégradation étaient de base 1980 en conformité avec le système
des RN car il n'y a pas réellement d'échange librement
consenti. international de 1968.
• Attribuer un prix à une destruction de richesses • En 1989, le changement de cette base, pour prendre en
naturelles revient à donner le droit à certains de compte les différentes réformes engagées par le
détruire des ressources en échange d'un paiement. Royaume depuis 1983, suite au PAS.

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L’ volutio de la comptabilité
nationale marocaine (CNM).
• 1998 : une réforme approfondie de la CN a été
décidée. Elle consiste à mettre en place le
Système de Comptabilité Nationale des Nations-
Chapitre 1 : Les
Unies SCN 1993 selon la nouvelle base 1998.
• Les comptables nationaux ont élaboré
opérations des agents
annuellement un ensemble complet de comptes
et de tableaux de synthèse relatifs à différentes économiques.
opérations économiques réalisées au terme de
chaque exercice.
• Ex : TES, la matrice de comptabilité sociale …
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Chapitre 1 : Les opérations des agents Chapitre 1 : Les opérations des agents
économiques. économiques.
Section 1. Les grandes catégories d age ts Se tio 1 : Les g a des at go ies d’age ts
économiques. économiques.
Section 2. Les opérations des agents • Un agent économique, ou unité institutionnelle
en CN, est un centre de décision économique
économiques. indépendant (un ménage, une entreprise, une
Section 3. La représentation des opérations par banque, une administration).
le circuit économique. • En CN, les unités institutionnelles qui ont un
Section 4. L i te p tatio de l uili e Emplois- comportement économique (ou fonction
économique) semblables sont regroupés en
Ressources. secteurs institutionnels comme suit :
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Section 1 : Les grandes catégories Section 2 : Les opérations des agents


d’age ts o o i ues. économiques.
• Les agents économiques entretiennent entre eux
des opérations économiques que l o peut
repérer par des flux économiques.
• Un flux économique est la variation d’u e
quantité de biens et services (flux réels) ou de
monnaie (flux monétaires) enregistrés entre deux
dates.
• Il désigne une grandeur économique en
mouvement, d’u agent économique vers un
autre.
• Les opérations des agents économiques sont
classées comme suit :
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Les opérations sur biens et services : Elles Les opérations de répartition :
indiquent la permanence et la destination des
Elles concernent la répartition, des revenus
biens et services.
créés, entre les différents agents.
Sources des biens et services : la production
nationale et les importations. P + M Exemple : répartition de la VA.
Leur utilisation : consommation , investissement Cette répartition des revenus prend différentes
et exportation. C + I + X formes :
 Les agents se répartissent entre offre et Rémunération du travail,
demande selon u ils souhaitent acquérir ou Dividendes,
proposer un bien ou un service. Les loyers et les intérêts…

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Les opérations financières :


Les op atio s ave l’e t ieu :
Elles recouvrent l e se le des relations
Elles indiquent l e se le des flux
entre agents à capacité de financement et
économiques entre les agents résidents sur le
agents à besoin de financement.
territoire économique et les agents non
Elles portent sur les créances et les dettes résidents appartenant au reste du monde.
entre agents, et montrent comment les
On distingue ainsi :
agents à besoin de financement ont couvert
les échanges de biens et services,
ce besoin et, symétriquement, comment les
les transferts de revenus et
agents à capacité de financement ont
employé cet excédent. les mouvements de capitaux.

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Section 3 : La représentation des
opérations par le circuit économique.
• Le repérage des flux économiques permet de
mettre en évidence un circuit économique.
• Il s agit d u e représentation simplifiée de
l’a tivit économique, faisant apparaître la
circulation des biens et de la monnaie entre
les agents.
• Le circuit économique en économie ouverte :

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Commentaires sur le schéma.


• Le point de départ de ce circuit est le PIB
(production nationale qui constitue
l'ensemble des richesses créées sur le
territoire national quelque soit la nationalité
du créateur), cette richesse constitue une
valeur ajoutée.
• Le revenu national constitue la contrepartie
de la participation à la création de la • Le revenu du travail, le revenu de
richesse. l'administration (impôts), le revenu des
• On distingue quatre catégories de revenus : capitaux, et le revenu de l'entreprise (profit).
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• Le revenu est destiné à être dépensé D = C + I. • La production nationale n'est pas forcément destinée à la
• La partie non consommée du revenu est destinés aux systèmes de demande intérieure car une partie peut être exportée.
financements (épargnes : S). R = C + I + S = D + S.
• La partie non épargnée et non dépensée peut être thésaurisée. • Tous les produits au niveau national et demandés au niveau
national ne sont pas forcément issus du territoire national.

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• Le financement et le revenu peuvent être


également issus du reste du monde. Si les exportations sont supérieures aux
• Il existe 2 moteurs de la croissance importations : il y a excédent du commerce
économique: extérieur. (X > M : Excédent de la B. Com)
1. Evolution du taux de croissance du PIB : il Si les exportations sont inférieures aux
s agit de la demande intérieure
(consommation, investissements). importations : il y a déficit du commerce
extérieur. (X<M : Déficit de la B. Com)
2. Et le commerce extérieur (différence des
exportations et des importations : balance Si les exportations sont égales aux
commerciale). importations : il y a équilibre du commerce
Trois cas de figure peuvent se présenter pour extérieur. (X = M : Equilibre de la B. Com)
cette balance commerciale:
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Se tio : L’i te p tatio de L’ uili e Emplois-Ressources :
l’ uili e Emplois-Ressources. 3. L’e po tatio (X) qui correspond à une consommation
• En considérant le cas d’u bien, les quantités ou à un investissement de la part d age ts du reste du
disponibles (Ressources) sur le marché ne peuvent monde.
provenir que de la production (P) et des importations 4. La variation des stocks (Var Stock) dans la mesure où
(M). le produit ne peut pas être totalement écoulé sur le
• Si l o s atta he aux utilisations possibles (Emplois) de marché et se retrouver dans les stocks des producteurs et
ce produit, on distingue : des distributeurs.
 Au total, l galit Emplois-Ressources donne :
1. La consommation (C) quelle résulte des entreprises,
des ménages ou des administrations. P + M = C + I + X + Var Stock.
• Il s agit d u e égalité fondamentale, au niveau macro-
2. L’i vestisse e t (I) dans la mesure où le produit peut économique qui traduit l galit entre l off e et la
être un bien durable, acquis pour être utilisé pendant demande globales de biens et services sur l e se le
plus d u an dans le cadre d u e activité de des marchés.
production.

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L’ uili e Emplois-Ressources : L’ uili e Emplois-Ressources :


Ressources (Offre) Emplois (Demande) Emplois (Demande) Ressources (Offre)

P. Production C. Consommation C. Consommation P. Production

M. Importation I. Investissement I. Investissement M. Importation

X. Exportation X. Exportation

Var Stock. Variation de stocks Var Stock. Variation de stocks

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L’ uili e su les a h s da s le i uit économique. Commentaires du schéma.
• Le circuit économique permet de décrire l’a tivit économique dans
son ensemble. Il met en évidence l’i te d pe da e entre les agents
économiques. En règle générale, les flux sont équilibrés.
• L’ uili e Emplois-Ressources des agents économiques est un équilibre
entre la demande globale et l’off e globale sur le marché des biens et
services : Offre globale = Demande globale
1. Offre globale = Production nationale + Importations.
2. Production Nationale = Offre globale – Importations.
3. Demande globale = Consommation + Investissement + Exportations
OU Offre globale = Consommation + Investissement + Exportations
• On peut en déduire une nouvelle égalité : (de 2 et 3)
• Production Nationale = Offre globale – Importations. (2)
• Offre Global = demande globale et Demande globale = (3)
(2) Production Nationale = Offre globale – Importations =
Consommation + Investissement + (Exportations – Importations).
• Ou encore :
 Production Nationale = Dépense interne + Solde externe.

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Commentaires du schéma. Commentaires du schéma.


• Lo s u o compare la production nationale et la dépense Production nationale PN =
interne, trois cas de figure peuvent se présenter : Dépense Interne (DI) + Solde Externe (SE)
1. Tout d a o d, lorsque la dépense interne est égale à la • Cas 1: DI = PN
production nationale, les échanges extérieurs sont en
équilibre. Exemple : PN = DI + SE  4 = 4 + ?
2. Ensuite, si la dépense interne est supérieure à la (X – M = 0) échanges externes en équilibre.
production nationale, cela signifie que l o o ie • Cas 2: DI > PN
nationale a du s app ovisio e à l e t ieu pour Exemple : PN = DI + SE  4 = 6 + ?
compenser l i suffisa e de la production interne. Il en
résulte un solde négatif des échanges extérieurs. (X – M = -2) X<M  Solde négatif des échanges externes.
3. Enfin, si la dépense interne est inférieure à la • Cas 3 : DI < PN
production nationale, l o o ie dégage un excédent Exemple : PN = DI + SE  6 = 4 + ?
de production u elle peut consacrer à l e po tatio . Il en
résulte un solde positif des échanges extérieurs. (X – M = 2) X>M  Solde positif des échanges externes.

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Chapitre 2 : Le circuit économique et
Chapitre 2 : Le la CN.
Section 1 : Le circuit économique simplifié
circuit économique I - Les entreprises
• 1 -La variété des entreprises
et la comptabilité • 2 -La fonction et les ressources des entreprises
II - Les ménages
nationale. • 1 -Les fonctions des ménages
• 2 -Les ressources des ménages

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Chapitre 2 : Le circuit économique et la CN. Section 1 : Le circuit économique simplifié


Section 1 : Le circuit économique simplifié. I - Les entreprises.
• Sur ce circuit apparaissent des marchés. 1 - La variété des entreprises :
• Un marché est le lieu de confrontation de l’off e et de
la demande. • Les entreprises diffèrent selon leur statut juridique :
1. Marché des biens de consommation (et service): les entreprises de capitaux, entreprises de personnes.
entreprises vendent les biens de consommation (et (cours E.O.E).
services) aux ménages et à d’aut es entreprises, elles
constituent l’off e. • En CN, on sépare les entreprises qui produisent des
2. Marché des biens de production (équipements et biens et services en deux catégories :
bâtiments), ce sont essentiellement les entreprises
qui achètent ces biens qui constituent des Les sociétés non financières.
investissements matériels. Les entreprises individuelles qui sont intégrées
• Les intervenants dans ce circuit économique sont : dans les ménages (confusion de leurs patrimoines).
I- Les entreprises et II - Les ménages.
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I - Les entreprises. II -Les ménages.
2 - La fonction et les ressources des entreprises : • Le ménage est un ensemble de personnes
• Fonction principale : produire des biens et des vivant ensemble dans un logement séparé ou
services qui sont vendus sur un marché.(CN : indépendant.
production marchande  Prix > 50% des coûts).
• En CN, on s i t esse à la richesse créée par les • Un ménage peut être monoparental.
entreprises pendant une année : est la valeur • Un ménage ne comprend pas uniquement des
ajoutée VA.
• Cette valeur ajoutée à laquelle on rajoute les membres d u e même famille. (asile, caserne)
impôts à la production et on soustrait les • On va voir :
subventions constitue le produit intérieur brut
(PIB) marchand. 1. Les fonctions des ménages,
 PIB Marchand = VA + Impôts P – Subventions. 2. Les ressources des ménages.

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1 - Les fonctions des ménages. 2 - Les ressources des ménages.


• Fonction principale : consommer pour satisfaire • La participation à l a tivit productive donne lieu à la
des besoins individuels (produits alimentaires, distribution de revenus appelés revenus primaires :
biens durables, services de loisir…). 1. Les revenus du travail des salariés.
• Pour les comptables nationaux, on va parler de 2. Les revenus du capital ou de la propriété, qui
la consommation finale. rémunèrent un apport de patrimoine.
3. Les revenus mixtes qui rémunèrent, pour
• Toujours pour eux, les ménages produisent l e t ep e eu individuel, à la fois le travail et le capital
également, est une production pour emploi fourni, sans u il soit vraiment possible de dissocier les
final. deux parts et les EBE excédents bruts d e ploitatio
 Fonction principale : consommation finale et des sociétés.
production pour emploi final. (EBE = VA - charges de personnel - impôts et taxes). Ce
sont les profits des entreprises selon la CN.

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2 - Les ressources des ménages. Section 2 : Le circuit économique
• De ce revenu primaire, il convient de déduire les développé.
impôts et cotisations sociales appelés
prélèvements obligatoires.
• Les ménages perçoivent des prestations sociales. I - Les administrations publiques AP.
Apparaît donc ici une troisième catégorie de
revenus dont l o igi e ne provient ni du travail, ni • 1 - La production des AP.
du capital : les revenus de transfert ou sociaux. • 2 - Les opérations de redistribution.
Il s agit des revenus attribués aux agents en vue
de prendre en charge certains risques
déterminés, sans contrepartie équivalente et II - Les sociétés financières (et IPSBL).
simultanée.
• En espèce : pension de retraite ou
• En nature : soins de santé.
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Section 2 : Le circuit économique développé. 1 - La production des AP.


I - Les administrations publiques AP.
• L’Etat est une composante des administrations publiques • Les administrations réalisent une production non
qui comprennent également toutes les administrations
locales (régions, provinces, communes…) et les marchande, qui ne fait pas l o jet d ha ges sur
administrations de sécurité sociale. un marché.
• L Etat joue un rôle déterminant car il fixe les règles de • Cette production est fournie à d aut es unités
fonctionnement de toutes les autres administrations institutionnelles soit gratuitement, soit à un prix
publiques. qui ne couvre pas la moitié des coûts de
• Les administrations publiques recrutent leur personnel production.
sur le marché du travail. Elles investissent et, pour ce • Ces services ne sont pas vendus sur un marché car
faire, elles achètent des biens de production, elles ils sont :
achètent des biens de consommation et des services sur
le marché de biens et services.  indivisibles (défense, police, éclairage public…)
• Enfin, elles se financent en faisant appel au marché des ou ils provoquent des externalités positives
capitaux. (éducation, santé).
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1 - La production des AP. 2 - Les opérations de redistribution.
• Tous ces services sont évalués à leurs coûts de • Les AP versent des prestations sociales.
production (rémunération des agents, consommations L esse tiel de ces prestations de protection
de biens et services, impôts sur la production, sociale couvre :
amortissement du matériel et des bâtiments…).
1. Les risques de santé (maladie, invalidité,
• En CN, ces services sont considérés être:
accidents du travail),
 Consommés par les ménages s ils sont individualisables
(on sait qui a consommé quoi : éducation, santé) 2. Les risques de maternité famille (allocations
 Consommés par les administrations s’ils sont collectifs familiales),
(police, défense). 3. Les risques de vieillesse (retraite) ou d’e ploi
 Toute cette production constitue : Le produit intérieur (chômage ou préretraite).
brut non marchand. (PIB nm). • Les ressources des AP sont les prélèvements
Donc  PIB = PIB Marchand + PIB nm. obligatoires (taxes et impôts).
Pr. Karim SABRI. 73 Pr. Karim SABRI. 74

II - Les sociétés financières.


• Elles incluent les banques et autres institutions
financières.
• Ces sociétés aident les autres acteurs économiques à
financer leurs projets.
• Elles proposent aux ménages (et à quelques entreprises)
des conditions de placement de leur épargne adaptées à
leurs besoins de liquidité et de sécurité.
• Les institutions d’assu a e sont classées dans ce secteur
institutionnel car elles réalisent de plus en plus
d op atio s sur le marché des capitaux comme le font les
banques. (banque assurance)
 Le secteur des IPSBL (institutions privées sans but
lucratif) qui fournit des services qui ne sont plus produits
directement par les administrations publiques à ne pas
négliger.
Pr. Karim SABRI. 75 Pr. Karim SABRI. 76
Se tio : L’ uili e du i uit
économique.

I - Economie fermée à deux secteurs (ménages


Merci pour votre et entreprises).
II - Epargne des ménages et investissement des
attention. entreprises.
III - Introduction de l Etat.
IV - Economie ouverte (Reste du monde).

Pr. Karim SABRI. 77 Pr. Karim SABRI. 78

Se tio : L’ uili e du i uit économique. Se tio : L’ uili e du i uit économique.


• L’ uili e comptable reflète l uili e du circuit • L uili e du circuit économique exprime que tout ce
économique, est-à-dire l’ galit entre les qui a été produit sur le territoire économique et
ressources et les emplois d u e économie au importé du reste du monde au cours d u e année, a
été :
cours d u e année. 1. Consommé, à titre de consommation finale des
• Cet équilibre constitue une identité statistique ménages et des administrations, (C)
qui est toujours vérifiée ex post, c-à-d, après que 2. Consommé en achats de biens intermédiaires
(consommation intermédiaire), (C)
les agrégats macroéconomiques ont été
3. Investi en achats de biens d uipe e t (I)
observés. (formation de capital), ou en constitution de stocks
• Le circuit économique décrit l’e se le de (Var Stock).
toutes les opérations qui s ta lisse t entre tous 4. Ou Exporté vers le reste du monde. (X)
les acteurs de la vie économique. P + M = C + I + X + Var Stock.

Pr. Karim SABRI. 79 Pr. Karim SABRI. 80


I - Economie fermée à deux secteurs : I - Economie fermée à deux secteurs :
ménages et entreprises. ménages et entreprises.
• Les entreprises (SQSNF) utilisent les facteurs de
production fournis par les ménages pour produire
les biens de consommation destinés à la
consommation finale des ménages.
• Les ménages procurent aux entreprises un service
productif sous la forme de travail et reçoivent en
contrepartie, un revenu qui est entièrement
dépensé pour acheter les biens de consommation.
• La figure 1 représente le circuit économique
élémentaire :
Pr. Karim SABRI. 81 Pr. Karim SABRI. 82

I - Economie fermée à deux secteurs : I - Economie fermée à deux secteurs.


ménages et entreprises. ménages et entreprises :
• Les flux physiques ou réels sont caractéristiques
des échanges permettant de créer et d’a u i
le produit national Y. • A partir du produit constitué de biens de
• Les flux monétaires représentent la contrepartie consommation, on fait correspondre un flux monétaire
de revenus (salaires, profits) qui alimente la dépense
monétaire de la production, est-à-dire : permettant de se procurer le produit.
1. Les revenus monétaires distribués R. • D u point de vue comptable, le produit national Y
coïncide avec le PIB (en économie fermée).
2. Les dépenses monétaires de consommation C. • Les revenus distribués R sont équivalents au RNB
Revenu national brut, contrepartie de la production,
• Dans ces conditions, il y a identité entre le déduction faite des consommations intermédiaires qui
produit Y, le revenu R et la dépense C. s li i e t dans le processus de production.
Pr. Karim SABRI. 83 Pr. Karim SABRI. 84
II - Epargne des ménages et II - Epargne des ménages et
investissement des entreprises. investissement des entreprises.
• Supposons ue plus des biens de
consommation destinés aux ménages, les • La production constitue l’off e globale (mesurée par
entreprises produisent également des biens le PIB, est-à-dire Y) dont les emplois sont destinés à
d’i vestisse e t (biens d uipe e t ou FBCF) satisfaire la demande globale, est-à-dire :
servant à accroître leurs capacités de production. 1. Les besoins de consommation (C) des ménages
• Pour financer leur formation de capital, les 2. Et les besoins d’i vestisse e t (I) des entreprises.
entreprises peuvent emprunter les fonds
nécessaires sur le marché financier (VMP dont les • On peut donc écrire la relation comptable
intérêts et dividendes sont versés aux détenteurs d uili e entre l off e et la demande globale
de ces titres financiers (les ménages).)
en économie fermée comme suit :
• Les ménages vont pouvoir acheter des actions et
des obligations grâce à l’ pa g e u ils auront
constituée.
Pr. Karim SABRI. 85 Pr. Karim SABRI. 86

II - Epargne des ménages et II - Epargne des ménages et


investissement des entreprises. investissement des entreprises.
• Le revenu national R est identique au produit Y et il se • Les relations 2 et 3 (Y=R et R=C+S) permettent d i e:
décompose en revenus du travail (salaires) et revenus
du capital (profits : intérêts et dividendes) : • En rapprochant les égalités 1 et 4, il s e suit que
l pa g e S est nécessairement égale à l i vestisse e t
I. En effet, nous avons :
• Enfin, sur le plan de l’utilisatio du revenu, les
ménages affectent une partie de leur revenu R à la
consommation C et l aut e partie, à l’ pa g e S. On
obtient donc:
• L’ uili e de l’off e et de la demande globale veut
que l’ pa g e soit égale à l’i vestisse e t (relation 5).

Pr. Karim SABRI. 87 Pr. Karim SABRI. 88


II - Epargne des ménages et II - Epargne des ménages et
investissement des entreprises. investissement des entreprises.
• La relation d uili es (S = I) reste valable même si on 2. Dans le paragraphe précédent, on a supposé que le
lève un certain nombre d h poth ses plus ou moins financement de l’i vestisse e t des entreprises se réalise
uniquement sur le marché financier.
restrictives.
Or, on peut considérer u à côté de ce mode de financement
1. Tout d a o d, on peut imaginer que les entreprises direct (actions, obligations, VMP…), les entreprises pouvaient :
soient amenées à constituer des stocks de produits • S’autofi a e les entreprises dégagent un certain montant
finis à la suite d u e baisse de la consommation des d pa g e (leur revenu disponible). Dans ces conditions,
ménages et, par conséquent, d u e hausse de l’ pa g e totale S dans l o o ie englobe celle des ménages
l’ pa g e. et celle des entreprises, l galit (S = I) reste toujours vraie.
• Ou faire l’o jet d’u financement indirect sur le marché
Ce surcroît d’ pa g e aura pour contrepartie une hausse bancaire : le système bancaire ne joue u u rôle
de l’i vestisse e t évaluée justement par d i te diai e entre les entreprises et les ménages. On
l’aug e tatio des stocks : l uili e entre l pa g e et retrouve encore l galit entre l pa g e et l i vestisse e t.
l i vestisse e t est donc toujours vérifié. (S = I).

Pr. Karim SABRI. 89 Pr. Karim SABRI. 90

II - Epargne des ménages et III - Introduction de l’Etat.


investissement des entreprises. • Son rôle est spécifique en tant que décideur de la politique
3. L’ pa g e totale (ménages et entreprises) économique (notamment, la politique budgétaire) consiste à
intervenir dans le circuit économique par l i te diai e de
représente, par définition, la partie non dépensée du ses dépenses et de ses recettes.
revenu (pour les entreprises, elle coïncide avec leur • Les dépenses publiques G comprennent :
revenu) et s i te p te comme une fuite de monnaie 1. La consommation finale, est-à-dire les dépenses de
dans le circuit économique. fonctionnement de l Etat (essentiellement, les salaires des
fonctionnaires).
L’i vestisse e t correspond au contraire à une 2. Les investissements publics (la FBCF des administrations
injection de monnaie dans le circuit économique. publiques concerne les grands travaux publics, ou la
construction d u ive sit s, par exemple).
• Aussi, l uili e (S = I) s i te p te également 3. Les transferts versés par l’Etat au secteur privé (par
comme une égalité entre les fuites et les injections : exemple, les subventions d e ploitatio versées à certaines
entreprises).
 Les dépenses publiques G constituent une injection de
monnaie dans le circuit économique.
Pr. Karim SABRI. 91 Pr. Karim SABRI. 92
III - I t odu tio de l’Etat. III - I t odu tio de l’Etat.
• Les recettes publiques T sont constituées par • L’off e globale Y est constituée par la somme des
les impôts (directs et indirects) et les diverses valeurs ajoutées (Y = PIB) par les trois secteurs:
taxes prélevées auprès des autres secteurs Ménages, Entreprises et Etat.
(ménages et entreprises). • La demande globale comprend :
Les recettes publiques sont soustraites du 1. La consommation C(Demande des ménages),
système économique privé (ménages et 2. L’i vestisse e t I(Demande des entreprises),
entreprises) au seul bénéfice de l Etat et sont
3. Et les dépenses publiques G(Demande de
donc considérées comme une fuite hors du l Etat).
circuit (même si les recettes vont servir ensuite
• L uili e s it 
à financer une partie des dépenses).
Pr. Karim SABRI. 93 Pr. Karim SABRI. 94

III - I t odu tio de l’Etat. III - I t odu tio de l’Etat.


• D aut e part, le revenu national R est la • Les identités 6, 7 et 8 conduisent à formuler
contrepartie monétaire de l’off e globale Y, est- l uili e o pta le sous la fo e suiva te :
à-dire :
=> • =>
• Enfin, les ressources monétaires R de l o o ie • =>
sont affectées :
1. soit à la consommation C des ménages.
• =>
2. soit à l’ pa g e globale S. 
3. soit aux recettes publiques T. • Soit, après simplification par C dans les deux
• Autrement dit, on peut écrire : membres :
=>

Pr. Karim SABRI. 95 Pr. Karim SABRI. 96
III - I t odu tio de l’Etat. III - I t odu tio de l’Etat.
• Il est gale e t possi le d i e la elatio 9 :

• =>
• L’ uili e comptable est donc réalisé lorsque la
somme de l’ pa g e et des impôts est égale à la • On constate que l’ uili e globale d u e économie
somme de l’i vestisse e t et des dépenses fermée (avec Etat) s’o tie t lorsque l’ a t entre
publiques. l’ pa g e et l’i vestisse e t (S-I) égalise le déficit (ou
• Nous avons déjà remarqué que l’ pa g e et les impôts excédent) budgétaire (G-T).
constituent une fuite dans le circuit économique tandis • La différence (S - I) peut s i te p te comme la capacité
que l’i vestisse e t privé et les dépenses publiques (ou le besoin) de financement des agents privés.
sont, au contraire, une injection dans le circuit. • Le solde budgétaire (T - G) représente la capacité (ou le
Total des fuites = Total des injections. besoin) de financement des agents publics.

Pr. Karim SABRI. 97 Pr. Karim SABRI. 98

IV - Economie ouverte (Reste du monde)


• L o o ie nationale entretient maintenant des
échanges commerciaux avec le reste du monde.
• Cette ouverture au commerce international se
Merci pour votre matérialise par les importations M et les
exportations X de l o o ie considérée qui
attention. comprend donc :
 Les ménages, les entreprises, l’Etat et le reste
du monde.

Pr. Karim SABRI. 99 Pr. Karim SABRI. 100


IV - Economie ouverte (Reste du monde) IV - Economie ouverte (Reste du monde)
• Les importations, qui sont une composante de • L galit d uili e entre l off e globale et la
l’off e globale, donnent lieu à des paiements en demande globale s it donc :
monnaie (surtout en devises) de la part de 
l o o ie nationale et constituent une fuite du
circuit économique national.
• Les exportations, qui constituent la demande • Le montant du revenu national R, identique au
extérieure, se concrétisent par des versements produit intérieur Y (relation 7), se décompose
du reste du monde à l o o ie nationale et en : consommation finale C, épargne S et
représentent donc une injection de monnaie impôts T (relation 8).
dans le circuit économique nationale. 
Pr. Karim SABRI. 101 Pr. Karim SABRI. 102

IV - Economie ouverte (Reste du monde) IV - Economie ouverte (Reste du monde)


• Le rapprochement des égalités (7), (8) et (11) 
conduit à la nouvelle condition d uili e • Soit, en simplifiant par C :
comptable. En effet, on a : 
 • L’ uili e comptable est donc obtenu lorsque la
somme de l’ pa g e, des impôts et des
importations est égale à la somme de

l’i vestisse e t, des dépenses publiques et des
 exportations.
• Dans l galit (11), on remplace Y par R du (8), 
il en résulte que :
Pr. Karim SABRI. 103 Pr. Karim SABRI. 104
IV - Economie ouverte (Reste du monde) IV - Economie ouverte (Reste du monde)
• La condition (12) peut s i e également de la façon • Supposons u u e année donnée, l o o ie
suivante :
nationale présente un excédent extérieur :

( (X – M) présente un solde positif).
 • Cet excédent commercial est dû :
1. soit à une capacité de financement du
• Les trois termes de la relation (13) s i te p te t secteur privé (S – I > 0).
comme suit :
1. (S - I) = Capacité (ou besoin) de financement du 2. soit à un excédent budgétaire (T – G > 0).
secteur privé. 3. soit à toute combinaison de (S – I) et (T – G)
2. (T – G) = Capacité (ou besoin) de financement du pour laquelle la somme (S – I) + (T – G) est
secteur public = Solde budgétaire.
3. (X – M) = Solde extérieur.  (1 + 2 = 3).
positive.
Pr. Karim SABRI. 105 Pr. Karim SABRI. 106

IV - Economie ouverte (Reste du monde) IV - Economie ouverte (Reste du monde)


• L’ uili e du circuit économique, que nous venons • C est ainsi que l’ uili e macroéconomique
d tudie , se traduit par une identité qui est correspond à une situation dans laquelle les
nécessairement vraie ex post, il s e p i e par une
relation comptable qui permet de déterminer le
agrégats économiques réalisés ex post
niveau du revenu national (ou PIB) d’ uili e, noté Y coïncident avec les agrégats économiques
ex post. prévus ex ante.
• Mais cette identité comptable est insuffisante pour • Exemple: une économie fermée sans Etat, avec
répondre à la question de savoir si les niveaux les deux seuls secteurs ménages et entreprises,
d’ uili e atteints par les agrégats d’off e et de nous avons vu que la condition d uili e
demande au bout d’u e année, correspondent comptable est que : (S = I), il s agit d u équilibre
effectivement aux souhaits que l’e se le des agents ex post qui s it :
économiques avaient anticipés ex ante, ’est-à-dire
avant u’ils ne soient réalisés. 

Pr. Karim SABRI. 107 Pr. Karim SABRI. 108


Se tio : L’utilit de la CN. Se tio : L’e egist e e t des opérations.
• La CN enregistre l’e se le des opérations effectuées
par les agents économiques se trouvant sur le • On distingue trois catégories d’op atio s qui
territoire national durant une année civile. Elle a un sont enregistrées selon le principe de la
rôle double:
comptabilité en partie double, en ressources
1. Rassembler des données économiques quantifiables et en emplois, avec l o ligatio d attei d e un
(salaires, crédits, investissements…). équilibre final.
2. Analyser le circuit économique, c-à-d les I - Les opérations :
conséquences des décisions prises par les différents
agents (ex. une hausse des salaires implique 1. Op. sur biens et services,
généralement une augmentation des prix).
2. Op. de répartition,
 La CN enregistre principalement les flux engendrés 3. Op. financières.
par les opérations des agents économiques.
Pr. Karim SABRI. 109 Pr. Karim SABRI. 110

I - Les opérations : II - L’e egist e e t su des o ptes :


• Les opérations résultant de l’a tivit des agents
économiques sont enregistrées sur des comptes.
• On utilise deux catégories de comptes. Les comptes
d op atio s et ceux de secteurs.
1. Les comptes d’op atio s :
• Ils reprennent les opérations précédentes et
débouchent sur des équilibres comptables.
• Concernant les opérations sur biens et services, on
a l uili e (Emplois = Ressources) suivant :

Pr. Karim SABRI. 111 Pr. Karim SABRI. 112


II - L’e egist e e t su des o ptes : II - L’e egist e e t su des o ptes :
2. Les comptes de secteurs : • Les comptes de secteurs s’a ti ule t entre eux au
moyen de chacun des soldes dégagés.
• Ainsi, la valeur ajoutée du compte de production
sera répartie par le compte d e ploitatio , dont
l’e de t brut détermine l i po ta e du
compte de revenu, lui-même donnant naissance
par l i te diai e du revenu disponible à la
consommation et à l’ pa g e, cette dernière
finance les besoins de financement des agents.
• L’ uili e final sera assuré par le compte
financier, qui fait apparaître les créances et les
dettes des agents économiques nationaux.
Pr. Karim SABRI. 113 Pr. Karim SABRI. 114

Exemple du secteur « Ménage » en France en 1989.


source http://michel.barot.pagesperso-orange.fr/ecodidac/eg05.htm
II - L’e egist e e t su des o ptes :
• La synthèse de ces flux est représentée par un
document général : le tableau économique
d e se le (TEE), qui reprend les opérations
enregistrées par les comptes des secteurs
institutionnels.
• Le TES décrit la manière dont se réalise l’ uili e
entre les ressources et les emplois.
• Il traduit les échanges respectifs entre les
branches d'activité. (5 « sous-tableaux » ).
• Le TOF, lui, détaille, en flux et en encours, les
opérations financières.

Pr. Karim SABRI. 115 Pr. Karim SABRI. 116


Source. http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/RD/SES/..%5CSES%5CHBOU%5CHBou24%5CHBou24.pdf

Interprétation du TEE.
• Dans le TEE, les différentes opérations sur biens et
services, de répartition et financières sont
présentées en lignes, alors que les différents
secteurs institutionnels figurent en colonnes.
• Chaque case intérieure du tableau indique, donc,
une opération donnée effectuée par un secteur
institutionnel donné.
• La partie droite du TEE est réservée,
conventionnellement, aux ressources des secteurs
institutionnels et la partie gauche est destinée à
leurs emplois.
Pr. Karim SABRI. 117 Pr. Karim SABRI. 118

TES (présentation simplifiée).


Source : http://coursdugead1.free.fr/Contenu/Cours_Macro/Macro%20II%20-%20La%20comptabilite%20Nationale.pdf
TES (présentation simplifiée).
http://www.comptanat.fr/principe/tesx.htm#a1

Pr. Karim SABRI. 119 Pr. Karim SABRI. 120


TES p se tatio si plifi e d’u
exemple chiffré).

• Dans ce tableau les colonnes correspondent aux branches


et les lignes aux produits. Ainsi, si nous considérons la
colonne "Agriculture" :
• 100 représente la consommation intermédiaire de la
branche agriculture en produits de l'agriculture,
• 200 la consommation intermédiaire de la branche
agriculture en produits de l'industrie,
• 100 la consommation intermédiaire de la branche
agriculture en produits des services,
• 400 est le total de la consommation intermédiaire de la
branche agriculture.
Pr. Karim SABRI. 121 Pr. Karim SABRI. 122

TOF (présentation simplifiée).

• Si nous considérons la ligne "Industrie", 200 est la


consommation intermédiaire en produits de l'industrie par
la branche agriculture,
• 500 la consommation intermédiaire en produits de
l'industrie par la branche industrie,
• 300 la consommation intermédiaire en produits de
l'industrie par la branche des services,
• 1000 le total de la consommation intermédiaire en produits
de l'industrie de l'ensemble de l'économie.

Pr. Karim SABRI. 123 Pr. Karim SABRI. 124


Chapitre 3 : Structure du système marocain
de la comptabilité nationale.
Chapitre 3 : Structure • Pour simplifier, la CNM procède par deux sortes
de classifications :
du système marocain 1. Une classification par opérations effectuée
lorsque l o s i t esse au type d’a tivit s
de la comptabilité économiques. (Op sur Biens et services, Op de
répartition et Op Financières). (Section 2)

nationale. 2. Une classification par unités de production


débouchant, suivant l o jet d a al se, sur un
regroupement en termes de secteurs
institutionnels ou en termes de branches.
(Section 1)
Pr. Karim SABRI. 125 Pr. Karim SABRI. 126

Section 1 : Les secteurs institutionnels


I - Les a hes d’a tivit s économiques.
et les branches d’a tivit s.
• Une branche se définit par un ensemble
• Pour regrouper les unités économiques d’ ta lisse e ts.
élémentaires, la CN adopte deux critères de
• Un établissement est une unité économique
regroupement :
élémentaire exerçant un seul type d’a tivit
1. Le critère institutionnel donnant naissance
en un seul lieu géographique.
aux secteurs institutionnels, (II - Les secteurs
institutionnels (SI)). • Cependant sur le plan pratique, cette
2. Et le critère fonctionnel faisant apparaître les définition de la branche sur la base de
branches. (I - Les branches d’a tivit s l ta lisse e t souffre de plusieurs difficultés
économiques). parce que :

Pr. Karim SABRI. 127 Pr. Karim SABRI. 128


I - Les a hes d’a tivit s économiques. I - Les a hes d’a tivit s économiques.
1. Une entité juridique peut exercer une seule • La CN a remplacé donc cette définition de la branche
par une autre unité qui fait abstraction des lieux de
activité mais à des endroits différents sans tenir production et qui s’appelle l’u it de production
une comptabilité propre dans chaque endroit. homogène.
Par exemple : transport, communication, • C est-à-dire la branche est un ensemble d u it s qui
produisent à partir d’i puts similaires, des outputs
banques … similaires.
2. Une entité juridique peut exercer dans un • Donc chaque branche correspond à un seul produit.
lieu unique plusieurs activités, à l e e ple • Mais dans la réalité la production effective d u e
d u e entreprise produisant à la fois des voitures branche est différente de sa production distribuée car
la production effective compote les produits fatals et
et des réfrigérateurs. les produits voisins.

Pr. Karim SABRI. 129 Pr. Karim SABRI. 130

I - Les a hes d’a tivit s économiques. I - Les a hes d’a tivit s économiques.
• Les produits voisins (de substitution) sont des produits
• Un produit fatal est celui qui ne peut être fabriqués par des branches différentes à l aide des
dissocié de la fabrication du produit principal techniques et des inputs différents mais répondant à
un même usage.
de la branche en question.
• Ces produits doivent être rangés dans leurs branches
• Par exemple, la branche de l i dust ie appropriées.
métallique de base (19) produit fatalement du • Par exemple, la branche 26 « Articles en caoutchouc ou
gaz de hauts fourneaux u elle vend à la en plastique » produit des chaussures en plastique.
Dans ce cas, les chaussures en plastique qui sont des
branche correspondante (07 pétrole raffiné et produits voisins doivent être transférées dans leur
dérivés du pétrole et du charbon). branche appropriée qui est celle du « cuir et
chaussures en cuir ».

Pr. Karim SABRI. 131 Pr. Karim SABRI. 132


I - Les a hes d’a tivit s économiques. I - Les a hes d’a tivit s économiques.
P odu tio dist i u e d’u e a he = • La notion de branche ne traduit pas une réalité
économique concrète mais il s agit tout
production effective – valeur des produits fatals simplement d u e construction statistique
et voisins. consistant à regrouper des produits identiques
dans des ensembles homogènes.
• Dans le nouveau système de CN, deux
• La notion de branche est à l’o igi e de la
grandes catégories de branches sont à construction du TES (analyser les relations
distinguer : les branches marchandes et les d’o d e technico-économiques au sein de
branches non marchandes. l’appa eil productif national).
• L a al se des comportements économiques est
• La CN Marocaine (CNM) retient 49 branches fondée sur un autre type de regroupement des
homogènes qui sont subdivisées en 204 sous unités économiques élémentaires. Il s agit de
branches. secteurs institutionnels.

Pr. Karim SABRI. 133 Pr. Karim SABRI. 134

II - Les secteurs institutionnels (SI). II - Les secteurs institutionnels (SI).


• La CNM distingue cinq secteurs institutionnels et le 3-Les administrations publiques (AP).
reste du monde.
1-Sociétés et quasi, sociétés non financières (S.Q.S.N.F). a-Les administrations publiques centrales.
a- S.Q.S. publiques. b-Les administrations publiques locales.
b- S.Q.S. privées. c-Les administrations de la sécurité sociale.
2-Les institutions financières (IF).
a-Les institutions de crédit.
4-Les institutions privées sans but lucratif (IPSBL).
b-Les organismes de placement collectifs en 5-Les ménages.
valeurs mobilières (OPCVM). 6-Le reste du monde.
c-Les compagnies d assu a es et les caisses de
retraite.

Pr. Karim SABRI. 135 Pr. Karim SABRI. 136


II - Les secteurs institutionnels (SI). 1- S.Q.S.N.F
1- S.Q.S.N.F • La quasi-société est une entreprise qui ne satisfait
• Entreprises non financières résidentes pas aux critères de la constitution de la société.
constituées en sociétés ou quasi-sociétés dont la (compta et personnalité juridique).
fonction économique principale est la production • Par exemple certaines unités économiques
des biens et services destinés aux marchés.
peuvent avoir une comptabilité complète sans
• Le produit du CA doit constituer au moins 50 % de pour autant jouir d’u e personnalité morale. Ex :
leurs ressources.
certains grands hôpitaux, succursales d e t ep ises
• La société est une entreprise qui répond étrangères situées au Maroc…etc.
simultanément à deux critères suivants :
1. Disposition d u e comptabilité propre et • En considérant la propriété juridique du capital
complète. on peut diviser ce secteur en deux sous-secteurs :
2. Jouissance de la personnalité juridique. (SQS publiques et SQS privées).

Pr. Karim SABRI. 137 Pr. Karim SABRI. 138

1- S.Q.S.N.F 2- Les institutions financières (IF).


a- S.Q.S. publiques :
• Qui sont contrôlées par l’Etat ou les collectivités • Le secteur des IF se décompose en trois sous-
locales (OCP, ONE, ONCF…etc). secteurs :
b- S.Q.S. privées : 1. Les institutions de crédit,
• Ce sont des sociétés et quasi sociétés contrôlées et
gérées par le privé. 2. Les organismes de placement collectifs en
• Il est à remarquer que les entreprises individuelles valeurs mobilières (OPCVM),
dans lesquelles on ne peut pas dissocier entre l a tivit 3. Les compagnies d assu a e et les caisses de
domestique et l a tivit professionnelle de
l e t ep e eu , ne font pas parties de ce secteur et retraite.
elles sont classées dans le secteur des ménages
(exploitation agricole, artisans, professions libérales...).

Pr. Karim SABRI. 139 Pr. Karim SABRI. 140


a- Les institutions de crédit. b- Les OPCVM.
• Parmi les OPCVM, on peut distinguer entre:
• C est l e se le des unités institutionnelles
résidentes dont la fonction principale consiste à • Les sociétés d i vestisse e t à capital variable
financer, est-à-dire collecter, transformer et (SICAV), (SA)
distribuer les disponibilités financières. • Et les fonds communs de placement (FCP).
• Leurs principales ressources proviennent des (copropriété de VMP et pas une société).
dépôts à vue et à terme u’elles gèrent. Dans ce • Leur principal rôle consiste à gérer efficacement
sous-secteur, on peut distinguer entre autres : l’ pa g e des unités économiques et simplifier
1. La banque centrale (Bank Al-Maghrib). l’a s au marché boursier.
2. Les banques commerciales et les banques • En outre, les OPCVM offrent, aux petits
d affai es. épargnants non initiés aux mécanismes de
fonctionnement des marchés financiers, l ava tage
3. Les autres organismes de crédit assimilés. de profiter des opportunités offertes par les
marchés de capitaux.
Pr. Karim SABRI. 141 Pr. Karim SABRI. 142

c- Les o pag ies d’assu a es et les 3-Les administrations publiques (AP).


caisses de retraite. • Ce secteur comporte toutes les unités
• C est l e se le des unités institutionnelles institutionnelles dont la fonction principale
résidentes dont la fonction principale est consiste à :
d assurer, est-à-dire transformer les risques 1. Produire des services non marchands destinés à
individuels en risques collectifs, tout en la collectivité,
garantissant des indemnités dans le cas où un 2. Ou à effectuer des opérations de redistribution
sinistre se réaliserait.
des revenus et des richesses nationales.
• Les caisses de retraite sont des caisses qui
effectuent des opérations financières sur le • Leurs ressources principales proviennent des
marché des capitaux et ne doivent pas relever du prélèvements obligatoires (impôts, taxes,
régime de la sécurité sociale. cotisations sociales … etc).

Pr. Karim SABRI. 143 Pr. Karim SABRI. 144


3-Les administrations publiques (AP). 4- Les institutions privées sans but
lucratif (IPSBL).
• Le secteur des administrations publiques se
décompose en trois composantes : • Ce sont des unités privées dont la fonction principale
a- Les administrations publiques centrales : est de fournir des services non marchands à des
Ministères, Directions, Divisions …etc. catégories particulières des ménages.
b- Les administrations publiques locales : • Elles ne sont contrôlées ni par l’Etat, ni par les S.Q.S.
comprennent les préfectures, les provinces, les • Elles obtiennent leurs ressources principalement des
municipalités, les communes rurales … etc. contributions volontaires des ménages.
c- Les administrations de la sécurité sociale : qui • Pour ne pas être assimilées à des ménages, les IPSBL
fournissent des services non marchands de santé, doivent employer au moins deux personnes à plein
de vieillesse, de maternité, de famille … temps.
• Leurs ressources proviennent des cotisations • Concrètement, il s agit de syndicats, de partis
sociales obligatoires. politiques, de clubs et des associations …etc.
Pr. Karim SABRI. 145 Pr. Karim SABRI. 146

5- Les ménages. 6- Le reste du monde.


• Un ménage est une personne ou un ensemble de personnes
liées ou non par des liens de parenté vivant sous un même • Il ne s agit pas d’u vrai secteur institutionnel
toit et mettant en commun leurs ressources. parce u il ad et ni fonction principale, ni
• La consommation étant la fonction principale des ménages. ressources principales.
Mais ils peuvent éventuellement produire des biens et
services marchands, en tant u e t ep e eu s individuels à • Le reste du monde est tout simplement une
condition que leurs activités professionnelles ne soient pas construction statistique qui rend compte des
séparées de leurs activités domestiques.
opérations effectuées entre les unités résidentes
• Les ménages procurent leurs ressources :
1. De la rémunération des facteurs : travail, capital, terre,
et les unités non résidentes.
2. Des revenus des entreprises individuelles, • Ces opérations y sont enregistrées du point de
3. Des transferts en provenance d’aut es secteurs vue des unités non résidentes sauf pour la
institutionnels ou du reste du monde. capacité (ou le besoin) de financement qui est
inscrite du point de vue de la nation.

Pr. Karim SABRI. 147 Pr. Karim SABRI. 148


Section 2 : Les opérations. I - Les opérations sur biens et services.
• Les opérations sont des actes qui traduisent • Ce sont des opérations qui portent sur la
l’a tivit économique des unités élémentaires. création, la transformation et l’utilisatio des
• Elles reflètent les mouvements d’o jets biens et services par les agents économiques.
économiques tels que les actifs réels, les actifs • Elles comprennent les opérations de production
monétaires et les actifs financiers entre les (P), de consommation (CI & CF), de formation
unités. brute de capital fixe (FBCF) et les opérations
• Les opérations peuvent être regroupées en trois d’i po tatio (M) et d’e po tatio (X).
catégories homogènes de point de vue de leur • Il est à noter que pour tout bien et service issus
nature économique : de ce type d op atio s, il existe un équilibre
• Les opérations sur biens et services (I), les fondamental donné par l’ uatio d’ uili e
opérations de répartition (II), les opérations ressources et emplois.
financières (III). P + M = CI + CF + FBCF + V.ST + X.

Pr. Karim SABRI. 149 Pr. Karim SABRI. 150

1. La production (P). a- Le prix départ usine PDU.


• Nous allons nous concentrer sur les modalités de • Il compte le coût des consommations intermédiaires
valorisation de la production. CI, la rémunération des facteurs de production (travail
S, capital EBE), augmenté des impôts liés à la
• En effet, plusieurs types de prix exprimant la production et à l i po tatio ILP nets de subvention
d e ploitatio SUB. EXP.
valeur de la production peuvent être distingués :
• P.D.U = CI + SAL + EBE + (ILP – SUB. EXP)
a- Le prix départ usine PDU, • La valorisation de la production de biens et services
b- Le prix d’acquisitio , marchands se fait en général au P.D.U. Mais lo s u il
a pas d ha ge (autoconsommation), la
c- Le coût des facteurs, production est évaluée au P.D.U. des produits
identiques écoulés sur le marché.
d-Evaluation de certaines productions (Cas des biens produits pour l usage propre du
spécifiques. (instituts de crédit, compagnie producteur en tant que consommation intermédiaire,
d assu a e, services non marchands…). finale ou investissement).
Pr. Karim SABRI. 151 Pr. Karim SABRI. 152
b- Le prix d’a uisitio . c- Le coût des facteurs.
• Il est équivalent au P.D.U. augmenté des coûts de • C est le prix qui permet de rémunérer juste les
distribution en particulier, les marges facteurs de production et couvrir le coût des
commerciales et les frais de transport : MC. consommations intermédiaires.
P i d’a uisitio = P.D.U + M.C Coût des facteurs = CI + SAL + EBE = PDU – (ILP –
• Le prix départ usine et le prix d a uisitio SUB. EXP)
représentent les deux variantes du prix du • La valorisation de la production au coût des
marché. facteurs présente l’ava tage de neutraliser
• Le premier P.D.U, est le prix qui revient au l’i pa t de la fiscalité.
producteur lorsque les produits quittent l usi e, • Elle est par conséquent la plus appropriée en
le deuxième est le prix payé par l a u eu des matière de comparaison inter–branches et inter-
produits sur le marché. temporelle.

Pr. Karim SABRI. 153 Pr. Karim SABRI. 154

d- Evaluation de certaines productions


c- Le coût des facteurs. spécifiques.
• Parmi les productions des services marchands
• La production de la branche « commerce » dont l valuatio pose des problèmes spécifiques,
qui ne correspond réellement à aucun produit on peut citer le cas des institutions de crédits et
de compagnies d’assu a es. ( + Autres…)
est évaluée par les marges commerciales.
• Les institutions de crédits:
• Les marges commerciales étant la différence • On peut décomposer leur production en deux
entre prix d’a uisitio des produits catégories :
commercialisés et leur prix départ usine. 1. Les services bancaires destinés à une clientèle
identifiable. (clientèle identifiable)
M.C = p i d’a uisitio – P.D.U. 2. La production imputée de services bancaires
(PISB). (clientèle non identifiable)

Pr. Karim SABRI. 155 Pr. Karim SABRI. 156


Les institutions de crédits. Les institutions de crédits.
1. Les services bancaires destinés à une clientèle
identifiable et dont la facturation ne pose aucun
problème. Il s agit notamment de location de coffres • La PISB ne peut pas être ventilée en termes de
forts, services de cartes de guichet automatique, branches clientes parce u il est très difficile de
vente de cartes de crédit … etc.
2. Les services d’i te diatio financière fournis par connaître qui a consommé quoi.
les banques lo s u elles collectent, transforment et • En CN on suppose que cette production est
distribuent les disponibilités financières.
destinée à la consommation intermédiaire d u e
• On parle à ce propos de « production imputée de
services bancaires » (PISB). branche fictive dont la production est nulle.
• Elle est mesurée par l e de t des intérêts et • Par conséquent la valeur ajoutée de cette
dividendes reçus, à l e eptio de ceux acquis sur les branche est négative, elle est égale et de signe
capitaux propres, sur les intérêts versés :
PISB = Intérêts et dividendes reçus – intérêts versés. contraire à la valeur de la PISB.
Pr. Karim SABRI. 157 Pr. Karim SABRI. 158

Les compagnies d’assu a e. Les compagnies d’assu a e.


• Pour les compagnies d assu a e on peut 2 - Assurances vie – capitalisation.
distinguer entre : les assurances dommage et • La production des assurances vie–
les assurances vie–capitalisation. capitalisation s value de la manière suivante :
1- Services d’assu a es dommages. Production = (primes acquises + revenus des
• Concernant la production de services placements) – i de it s ve s es + Δ se ves
d assu a es dommages, elle est évaluée par mathématiques).
la différence entre le montant des primes • Les réserves mathématiques sont des fonds
brutes acquises et le montant des indemnités placés par les compagnies d assu a es sous
dues sur sinistres. formes d’a tifs physiques ou financiers en vue
Production = primes brutes – indemnités dues. de couvrir les risques assurés à long terme.

Pr. Karim SABRI. 159 Pr. Karim SABRI. 160


Mutuelles et caisses de retraite. Les a hes d’a tivit s o marchandes.
• Dans le cadre des mutuelles et caisses de • Dans les branches d’a tivit s non
retraite, la production des services est évaluée marchandes, la production de services non
par la différence entre les coûts de gestion et marchands est évaluée au coût de production.
les subventions d e ploitatio . Production des SNM = coût de production
• Trois secteurs institutionnels sont intéressés :
Production = Coût de gestion – subventions 1. Les administrations publiques (AP),
d’e ploitatio . 2. Les IPSBL,
3. Et les ménages.

Pr. Karim SABRI. 161 Pr. Karim SABRI. 162

1 - Les AP et 2 - Les IPSBL. 3 - Les ménages.


• Pour ce qui est des AP et des IPSBL, le coût de
production comporte les éléments suivants : • Concernant les ménages en tant que
producteurs de services domestiques non
1. la consommation intermédiaire CI,
marchands, leurs coûts de production se
2. la rémunération des salariés SAL,
limitent à la rémunération du personnel
3. les amortissements CCF (consommation du domestique :
capital fixe),
Coût de production = salaires payés.
4. et les impôts liés à la production ILP nets de
subventions d e ploitatio SUB.EXP.
Coût de production = CI + SAL + CCF + (ILP –
SUB. EXP)
Pr. Karim SABRI. 163 Pr. Karim SABRI. 164
2- Les importations (M). 2- Les importations (M).
• A côté de la production, l i po tatio constitue le • Les M sont évaluées CAF (coût, assurances, frets)
deuxième élément des ressources. est-à-dire à leur valeur à la frontière du pays
• Elle concerne : exportateur, augmentée des frais de transport de
1. La valeur de tous les biens venant du reste du cette frontière jus u à la frontière marocaine plus
monde (RM) et entrant définitivement sur le le coût d assu a es dommages.
territoire économique national,
(Ex : CAF de la France pour le Maroc)
2. La valeur des services fournis par des unités non
résidentes aux unités résidentes. M = Valeur à la frontière France + frais de
• Certaines opérations provisoires se trouvent elles transport jusqu'au Maroc + Assurances dommages
exclues (Ex : biens en transit, des marchandises • Les services importés, quant à eux, ils sont
en admission temporaire…etc.) évalués au prix du marché.
Pr. Karim SABRI. 165 Pr. Karim SABRI. 166

3- La consommation intermédiaire (CI). 3- La consommation intermédiaire (CI).


• Elément d e ploi, la CI correspond à la valeur • La CI externe est évaluée au prix d’a uisitio ,
des biens et services marchands consommés alors que l’i t a-consommation est valorisée au
dans le processus de production de la période,
PDU ou CAF. Selon que les biens consommés sont
en vue de produire d’aut es biens et services.
produits par la branche elle-même ou importés.
• Deux types de CI peuvent être relevés :
• La CI ne comporte pas l’usu e « CCF » ou la
1. La CI externe, qui signifie la consommation par
une branche des produits d aut es branches. dépréciation du capital fixe (amortissements).
(Prix d’acquisitio ), • La consommation des services bancaires par
2. Intra-consommation, est la consommation toutes les branches est considérée comme la CI
d u e branche de ses propres produits (PDU) ou d’u e branche fictive dont la valeur ajoutée est
des produits similaires importés (CAF). équivalente et de signe contraire, à la « production
imputée de services bancaires » P.I.S.B. (S 149)
Pr. Karim SABRI. 167 Pr. Karim SABRI. 168
4- La consommation finale (CF). 4- La consommation finale (CF).
• Elle représente la valeur des biens et services • La CF des biens et services marchands concerne
marchands et des services non marchands utilisés pour essentiellement les ménages.
la satisfaction directe des besoins des ménages et des
administrations. • Elle peut porter sur l e se le des biens durables
• Par contre, les S.Q.S.N.F. et les institutions financière
et non durables et les services marchands acquis
’o t pas, par convention, de consommation finale. par les ménages pour la satisfaction de leurs
besoins, à l’e eptio du logement qui est
• Deux variantes de CF peuvent être relevées :
considéré comme une F.B.C.F.
La CF intérieure et la CF nationale.
• Cette CF des ménages est comptabilisée
1. Pour la CF intérieure, il s agit de la CF des résidents et
des non-résidents sur le territoire économique généralement au prix d’a uisitio TTC (toutes
national. (Critère de territorialité) taxes comprises).
2. La CF nationale, quant à elle, comprend la CF des • La consommation des services non marchands
institutions nationales résidentes sur le territoire (SNM) fournis par les AP et les IPSBL concerne en
économique national et dans le reste du monde. réalité tous les secteurs institutionnels. On a 2 cas :
(Critère de nationalité)
Pr. Karim SABRI. 169 Pr. Karim SABRI. 170

4- La consommation finale (CF). 4- La consommation finale (CF).


Si les SNM sont consommés par les S.Q.S.N.F et
les IF, on les considère comme une CI. La CF non marchande des ménages comporte :
Au contraire, s ils sont consommés par les 1. Les services domestiques produits par les
ménages on les comptabilise sous-titre de CF. ménages et qui sont évalués par la
• Cependant, devant l i possi ilit de connaître « rémunération salariale du personnel
qui a consommé quoi » de ces SNM, la CN les domestique,
considèrent comme étant consommés à titre final
par les administrations qui les ont produits en les 2. Les services non marchands des AP et des
comptabilisant à leur coût de production CP qui IPSBL acquis contre payements partiels.
est égal à :
CP=(CI + salaire + CCF + {ILP – Sub. D’e ploitatio }

Pr. Karim SABRI. 171 Pr. Karim SABRI. 172


5- La formation brute de capital fixe. 5- La formation brute de capital fixe.
• La FBCF comporte les éléments du capital fixe, càd la (FBCF)
valeur des biens durables et reproductibles, utilisés • L a uisitio des terrains, d’a tifs incorporels et
sans disparaître par les unités institutionnelles
résidentes au cours de leurs processus de production d’a tifs financiers e t e pas dans la FBCF.
tels que : les constructions, le matériel d uipe e t, • L a uisitio des éléments durables par les
le matériel de transport, matériel et mobilier de ménages et les administrations militaires, à
bureau …etc.
l e eptio de logements, ne fait pas partie de la
• Elle concerne, en outre :
FBCF. (Exemple : voiture, ordinateurs…)
1. Les frais de mutations de la propriété de ces
éléments, Pour les ménages cette acquisition est une
2. La valeur des biens et services qui leur sont consommation finale.
incorporés dans l o je tif : Pour les administrations militaires, elle est
 d a oît e leurs durées de vie, considérée comme une consommation
 d aug e te leurs capacités de production, intermédiaire des administrations publiques.
 ou d a lio e leurs productivités.
Pr. Karim SABRI. 173 Pr. Karim SABRI. 174

5- La formation brute de capital fixe. 6- Variation des stocks (V.St).


(FBCF) • Les stocks représentent tous les biens non
• La FBCF des ménages, en tant que durables conservés par les unités productives en
consommateurs ne comporte que l’a uisitio vue de les utiliser ou de les vendre tels que : les
matières premières, matières consommables,
de leurs logements. marchandises, produits finis, produits
• Les biens et services entrant dans la FBCF sont résiduels…etc.
évalués : • La CN, étant une comptabilité de flux, ne tient
pas compte de la valeur des stocks, elle enregistre
1. Au prix d’a uisitio s ils sont acquis à titre seulement sa variation entre le début et la fin de
onéreux, la période.
• On peut nuancer entre les stocks chez les
2. Et au P.D.U. dans le cas de production pour le producteurs et les stocks chez les utilisateurs et
compte propre du producteur. (Autoproduction) les commerçants :

Pr. Karim SABRI. 175 Pr. Karim SABRI. 176


6- Variation des stocks (V.St). 7- Les exportations (X).
Chez les producteurs, ils sont évalués au prix • C est l e se le de biens neufs ou d’o asio
de production. quittant définitivement le territoire
économique national marocain à destination
Chez les utilisateurs et les commerçants, ils du reste du monde.
sont valorisés au prix d’a uisitio .
• Les exportations sont évaluées FOB (free on
• Par convention, les ménages en tant que board : Sans frais à bord), est-à-dire au PDU
consommateurs ne possèdent pas de stocks. augmenté des frais de transport et d’aut es
• Les ménages sont considérés consommer à frais jus u’à la frontière marocaine.
titre final tous les biens u ils achètent à • Les exportations comportent aussi les services
l’e eptio des logements qui sont considérés fournis par les unités résidentes aux unités non
comme une F.B.C.F. des ménages. résidentes évalués au prix du marché.
Pr. Karim SABRI. 177 Pr. Karim SABRI. 178

7- Les exportations (X). Section 2 : Les opérations.


• Entre les différentes opérations de biens et Rappel:
services, il y a un équilibre fondamental aussi
bien en volume u e valeur. • Les opérations peuvent être regroupées en trois
catégories homogènes de point de vue de leur nature
• L uili e en valeur se traduit par l uatio
économique :
suivante :
• Les opérations sur biens et services (I), (déjà vu)
P + M + DTM + MC + TVA = CI + CF + FBCF + VS + X
• DTM : Droits et taxes à l i po tatio . • Les opérations financières (III).
• La ventilation de ces opérations de biens et • Les opérations de répartition (II), Dans cette
services par type de produits homogènes fera catégorie, on peut distinguer entre les opérations qui
l o jet du TES. portent sur la répartition du revenu (1) et celles qui
se rattachent à la répartition du capital (2).
Pr. Karim SABRI. 179 Pr. Karim SABRI. 180
II -Les opérations de répartition.
II -Les opérations de répartition.
1- Les opérations de répartition de revenus (O.R)
a- La répartition primaire
2- Les transferts en capital.
La rémunération salariale (RS)
Les eve us de la p op i t et de l e t ep ise
a- Les subventions d’i vestisse e t.
b- La redistribution
b- Les impôts en capital.
Les impôts liés à la production et à l M
c- Les autres transferts en capital.
Les su ve tio s d e ploitatio
Les op atio s d assu a e – dommages
Les transferts courants non contractuels
Pr. Karim SABRI. 181 Pr. Karim SABRI. 182

1- Les opérations de répartition de revenus (O.R).  La rémunération salariale (RS).


• Les salaires et traitement bruts : ils comprennent
a- La répartition primaire. les salaires effectivement reçus par les salariés
• Il s agit de répartir la valeur ajouté (VA) dégagée dans plus les primes et les cotisations sociales à la
le processus de production entre les différents facteurs charge des employés qui sont retenues à la
qui ont participé directement à ce processus source. Cet élément comprend aussi les
notamment le travail RS et le capital. avantages en nature fournis par les employeurs à
 La rémunération salariale (RS). leurs employés.
• Elle représente la somme des versements en espèces • Les cotisations sociales effectives à la charge des
et avantages en nature fournis par les employeurs au employeurs (CESP) : Ce sont des versements
bénéfice de leurs employés à titre de la rémunération effectués par les employeurs aux organismes de
du travail u ils ont accompli au cours de la période. la sécurité sociale pour couvrir certains risques
• Cette rémunération se décompose en plusieurs que leurs salariés peuvent encourir (accidents,
éléments (3): maladies, chômage…etc).

Pr. Karim SABRI. 183 Pr. Karim SABRI. 184


 La rémunération salariale (RS).  Les revenus de la propriété et de
l’e t ep ise.
• Les cotisations sociales fictives (CSF) : Les • Ce sont des revenus issus de la répartition d’u e partie
employeurs peuvent octroyer à leurs salariés de la valeur ajoutée (VA) à savoir l E de t Net
directement un certain nombre d ava tages d E ploitatio (ENE) ou des bénéfices. Ils peuvent
sociaux sans passer par le circuit de la sécurité revêtir plusieurs formes (4):
sociale. (La consommation du capital fixe ta t pas un revenu)
• Ce sont des prestations sociales directes (PSD) 1. Revenus de la propriété u o peut décomposer en
effectuées par les employeurs à leurs employés. deux éléments :
• Les cotisations sociales fictives correspondent,  Revenus de la propriété foncière tels que le fermage,
donc aux versements fictifs effectués par le métayage etc.
l’e plo eu à un organisme social fictif qui, lui-
même, va pouvoir les donner aux salariés sous  Les revenus de la propriété industrielle et
forme de prestations sociales directes. intellectuelle tels que les redevances de licences
d e ploitatio , les royalties, les droits d auteu s… etc.

Pr. Karim SABRI. 185 Pr. Karim SABRI. 186

 Les revenus de la propriété et de  Les revenus de la propriété et de


l’e t ep ise. l’e t ep ise.
2. Revenus de l’a tif financier : Il s agit notamment 4. Revenus prélevés par les entrepreneurs de
des intérêts rémunérant certaines créances telles quasi-sociétés pour leurs propres besoins sur les
que les obligations, les bons de trésor, les dépôts bénéfices réalisés par leurs entreprises.
bancaires à terme, les bons de caisse… etc. Par exemple : les prélèvements effectués par l Etat
sur les bénéfices de l e ONPT l offi e national des
3. Revenus de l’e t ep ise : Ce sont des revenus postes et télécommunications) (actuel Barid Al
versés par les S.Q.S au titre de rémunérations des Maghrib) et qui sont destinés à alimenter le budget
actionnaires, associés ou entrepreneurs. général de l Etat. Ainsi, l Etat en tant
On peut distinguer entre dividendes et parts des u e t ep e eu de la quasi-société des postes et
bénéfices rémunérant les actionnaires et les télécommunications prélève des revenus sur les
bénéfices de sa quasi-société pour son besoin
associés et qui sont déterminés en fonction des propre en sa qualité d ad i ist atio publique.
résultats distribués des sociétés.

Pr. Karim SABRI. 187 Pr. Karim SABRI. 188


b- La redistribution. 1. Les impôts liés à la production et à
l’i po tatio .
1. Les impôts liés à la production et à l i po tatio • Il s agit des prélèvements obligatoires effectués
2. Les subventions d e ploitatio par les administrations publiques sur la
production ou l’i po tatio des biens et
3. Les opérations d assu a e – dommages services et sur l’utilisatio des facteurs de
4. Les transferts courants non contractuels production.
*Prestations sociales, • Exemple : la TVA, les autres impôts liés à la
*Transferts courants aux AP, production, les droits de douane… etc.
• Les droits de douane sont ajoutés à la valeur CAF
*Transferts courants au bénéfice des IPSBL,
(coût, assurances, frets) des importations pour
*Etc. donner le prix départ douane des produits
importés.
Pr. Karim SABRI. 189 Pr. Karim SABRI. 190

3. Les opérations d’assu a e –


2. Les subventions d’e ploitatio .
dommages.
• Ce sont des transferts courants versés par les
AP à certaines entreprises dont les activités • Elles correspondent à la couverture de
sont jugées importantes pour l o o ie certains risques tels que les accidents,
nationale. incendie, vol… etc.
• Ces transferts visent : • Les assurés versent annuellement des primes
1. La réduction des prix de vente de certains aux assureurs et ne reçoivent des indemnités
produits de base (farine, lait, sucre, huile… que dans le cas de réalisation d u risque
etc.), (sinistre).
2. Mais aussi une rémunération suffisante des
facteurs de production.
Pr. Karim SABRI. 191 Pr. Karim SABRI. 192
4. Les transferts courants non contractuels. 4. Les transferts courants non contractuels.
• Cette catégorie regroupe plusieurs types
d op atio s de transferts qui ne sont pas la Transferts courants aux AP.
contrepartie d’u e obligation contractuelle et
ta t pas liés à la production. Il s agit notamment : Transferts courants au bénéfice des IPSBL.
 Des impôts sur le revenu et le patrimoine tels que Transferts privés internationaux effectués par
l i pôt sur les bénéfices des sociétés et impôt sur
les revenus des personnes physiques. (IS, IGR …) les ménages migrants au profit de leurs
 Prestations sociales : Ce sont des transferts versés familles dans leur pays d o igi e.
par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) Transferts courants divers (bourses,
aux ménages. Leur montant est largement supérieur
aux cotisations sociales accumulées parce que l’Etat amendes… etc).
contribue pour une grande part à la couverture de
ces prestations.
Pr. Karim SABRI. 193 Pr. Karim SABRI. 194

II - Les opérations de répartition. 2- Les transferts en capital.


a- Les subventions d’i vestisse e t.
1- Les opérations de répartition de revenus (O.R).
• Il s agit des transferts effectués par les AP au
2- Les transferts en capital. profit de certaines entreprises en vue de financer
• Ce sont des opérations qui portent sur la leurs projets d’i vestisse e t (achats de
bâtiments, de matériel…etc).
répartition du patrimoine et qui sont de nature à
b- Les impôts en capital.
influencer les décisions d’i vestisse e t des
• Ils constituent des prélèvements obligatoires des
unités institutionnelles : AP à l o asio des cessions et des mutations des
• On a 3 groupes : éléments du capital ( occasionnellement tels que
les droits d e egist e e t, de cession…etc).
a- Les subventions d’i vestisse e t,
• Ce caractère occasionnel constitue le critère de
b- Les impôts en capital, démarcation entre les impôts en capital et les
c- Les autres transferts en capital. impôts sur le capital.
Pr. Karim SABRI. 195 Pr. Karim SABRI. 196
2- Les transferts en capital. III - Les opérations financières (OF).
1- Les instruments de règlements.
c- Les autres transferts en capital. a- Les moyens de paiement internationaux.
• Dans ce cas on peut citer les transferts b- La monnaie nationale.
effectués par les AP à titre de dommages de c- La monnaie scripturale.
guerre, indemnités de catastrophes
2- Les instruments de placement.
naturelles…etc.
a- Dépôts non monétaires et titres à court terme.
b- Obligations et bons négociables.
c- Actions et autres participations.

Pr. Karim SABRI. 197 Pr. Karim SABRI. 198

III - Les opérations financières (OF). 1- Les instruments de règlements.


• Ce sont les créances utilisées pour régler les
3- Les instruments de financement. transactions au niveau national ou international d'une
façon immédiate et sans transformation préalable.
a- Crédits à court terme.
a- Les moyens de paiement internationaux
b- Crédits à moyen et long terme. • Il s'agit de liquidités utilisées dans les règlements
4- Les réserves techniques d'assurance. directs à l'extérieur du territoire national telles que
l'or financier, devises, droits de tirage spéciaux (DTS)
a- Les réserves primes et les réserves sinistres. (sorte de monnaie scripturale internationale émise par le
b- Les réserves mathématiques. Fonds Monétaire International FMI).
• Ces moyens de paiement sont détenus essentiellement
par la Banque Centrale pour laquelle ils représentent
des créances sur le reste du monde.

Pr. Karim SABRI. 199 Pr. Karim SABRI. 200


1- Les instruments de règlements. 2- Les instruments de placement.
b- La monnaie nationale. • Les unités institutionnelles peuvent décider de
• Ce sont des créances liquides, utilisées dans les mettre en réserve, pour une période plus ou
règlements immédiats au niveau national telles moins longue, une partie de leurs liquidités. On
que la monnaie fiduciaire (billets et monnaie parle, alors, d'opérations de placement.
divisionnaire). • Plusieurs formes de moyens de placement
c- La monnaie scripturale. peuvent être distinguées et classées en fonction
• Ce sont des dépôts bancaires transférables par de leur liquidité décroissante.
chèques et virements. a- Dépôts non monétaires et titres à court terme.
• La monnaie scripturale constitue un flux net de
dettes pour la banque émettrice et un flux de • Ce groupe renferme les dépôts à terme, dépôts
créances pour l'unité institutionnelle qui la sur livrets, bons de caisse, bons de trésor dont
détient. l'échéance, est inférieure à une année.

Pr. Karim SABRI. 201 Pr. Karim SABRI. 202

2- Les instruments de placement. 2- Les instruments de placement.


c- Actions et autres participations.
b- Obligations et bons négociables.
• Juridiquement, les actions sont des titres
• Les obligations sont des titres représentant des représentatifs des droits de propriété. Càd que
créances à long terme. leur détenteur est considéré propriétaire d'une
partie du capital social de la société émettrice.
• Elles sont rémunérées par intérêts annuels
• Il a droit à une fraction de bénéfices de la société
calculés en fonction de leurs valeurs nominales. distribués sous forme de dividendes.
• Le détenteur de l'obligation n'a aucun droit de • Les actions des grandes sociétés sont
regard sur l'actif de la société émettrice. généralement cotées en bourse d'où elles tirent
leurs valeurs boursières en fonction de
• Les bons négociables sont des titres de créances l'importance de l'activité des sociétés qui les ont
qui peuvent circuler sur un marché financier émises.
(bons de trésor, bons de caisse ... etc.)
Pr. Karim SABRI. 203 Pr. Karim SABRI. 204
3- Les instruments de financement. 3- Les instruments de financement.
• Ce sont les créances issues d'un accord bilatéral b- Crédits à moyen et long terme.
entre le créancier (ex: banque) et le débiteur et • Les crédits à moyen terme sont offerts pour une
concernant le transfert par le premier, des période allant de deux ans jusqu'à cinq ans.
moyens de paiement au second pour une durée • Les crédits à long terme ont un délai supérieur à
bien déterminée. cinq ans.
• Le créancier étant le plus souvent un • Ce type de crédits est destiné à financer
intermédiaire financier. généralement les projets d'investissement des
a- Crédits à court terme. entreprises.
• Il s'agit d'une avance de fonds pour une durée • Par ailleurs, il est à noter que dans les opérations
inférieure à deux ans, destinés à financer les de financement, la relation entre le débiteur et
stocks ou les besoins de trésorerie des unités son créancier joue un rôle fondamental. Ce qui
institutionnelles. (BFR) n'est pas le cas pour les opérations de placement.
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4- Les réserves techniques d'assurance. 4- Les réserves techniques d'assurance.


• C'est le montant des primes mis en réserve a- Les réserves primes et les réserves sinistres.
par les compagnies d'assurance en vue de • L'encaissement des primes par les compagnies
garantir les versements éventuels des d'assurance ne coïncide pas forcément avec le
début de leurs exercices comptables.
indemnités aux assurés sinistrés. • Elles sont, par conséquent, obligées de constituer,
• Elles sont considérées comme une sorte de à la date de l'inventaire, des réserves pour
créances des assurés sur leurs assureurs. couvrir les risques restant à courir pendant
l'exercice suivant.
• Deux types de réserves techniques peuvent • Les réserves sinistres correspondent aux sommes
être distingués : mises en réserve à la date de l'inventaire en vue
d'indemniser, au cours des exercices suivants,
les sinistres réalisés pendant l'année
précédente.
Pr. Karim SABRI. 207 Pr. Karim SABRI. 208
4- Les réserves techniques d'assurance.
b- Les réserves mathématiques.
• Ce sont des réserves liées aux contrats
d'assurance vie-capitalisation.
• Elles sont constituées par les compagnies
Merci pour votre
d'assurance et caisses de retraite en vue de
couvrir les risques assurés à long terme et de
garantir le versement des indemnités dont le
attention.
montant est déterminé par un calcul de
probabilité.
• C'est pour cette raison, d'ailleurs, qu'elles sont
appelées" Réserves mathématiques".
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