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MEMOIRE
Présenté par
Emilie BELUCHE
Nicolas COSTESEQUE
Antonio GIL
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L'efficience des marchés financiers
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SOMMAIRE
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Résumé
Mise en évidence au début des années 60, particulièrement par Eugène Fama, la
théorie des marchés financiers peut s’énoncer comme suit : « Un marché financier est
dit efficient si et seulement si l’ensemble des informations disponibles concernant
chaque actif financier coté sur ce marché est immédiatement intégré dans le prix de cet
actif. »
Pour être vérifiée, la théorie de l’efficience nécessite la validation d’un certain
nombre de conditions : la rationalité des investisseurs, sa gratuité, sa fiabilité, l’absence
de coût de transaction, l’atomicité des investisseurs et l’absence de problèmes liés à un
manque de liquidité.
Cette notion d’efficience peut se scinder en trois dimensions : la forme faible
indique, qu’il n’est pas possible de tirer parti des séries des cours et des informations
passées, la forme semi-forte, qu’il n’est pas possible de tirer parti d’informations
publiques au moment de leur révélation et la forme forte, qu’il n’est pas possible de tirer
parti d’informations non publiques pour réaliser un profit spécifique sur les marchés
financiers.
Ces trois formes d’efficience ont fait l’objet de nombreux tests empiriques. Les
tests d’auto-corrélation, d’auto-covariance et les tests robustes de marche aléatoire et de
quasi-marche aléatoire effectués sur la forme faible semblent valider cette forme
d’efficience. Concernant l’efficience semi-forte : l’ensemble des études d’événements
effectuées établissent que les titres s’ajustent à la nouvelle information de manière
suffisamment rapide pour qu’aucun investisseur ne soit en mesure d’en tirer parti. En
revanche, l’ajustement, s’il est bref, est rarement immédiat. On peut donc accepter la
forme semi-forte au sens de Jensen, mais plus difficilement au sens de Fama. La
validation de la forme semi-forte n’est cependant pas totale. Les tests sur la forme forte
demeurent, cependant, peu probants : s’ils convergent vers une validation de la forme
forte, ils ne suffisent pas à l’imposer réellement.
D’autres tests réalisés à partir de l’analyse technique ont, quant à eux, donné une
nouvelle dimension à la théorie des marchés financiers. Un nouvel axe de recherche
s’est énormément développé ces dernières années, notamment autour de l’analyse
comportementale, des asymétries d’information et des chaînes mimétiques.
L’efficience est en effet très perturbée lorsque les investisseurs ne réagissent plus
« normalement » par rapport aux informations existantes mais plutôt par rapport à leurs
anticipations sur les mouvements des autres intervenants. Ce problème est également lié
à la structure des marchés, problème que les autorités tentent d’éliminer par le biais des
instruments de contrôle.
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INTRODUCTION
La théorie des marchés financiers est née au début des années soixante des travaux
des pionniers de la finance moderne. C’est à Eugène Fama qu’est généralement
attribuée la paternité de la théorie des marchés efficients, en particulier à cause de ces
articles fondateurs de 1965. Fama a pris pour origine les travaux de Bachelier :
mathématicien peu connu dont la thèse de doctorat en mathématiques soutenue en 1900,
comportait des résultats en matière d’efficience des marchés financiers et d’évaluation
des actifs, qui n’ont été redécouverts que près de soixante ans plus tard. Il a également
développé une théorie mathématique des prix des actifs financiers fondée sur
l’hypothèse d’indépendance des cours, c’est à dire sur le modèle de promenade
aléatoire.
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Les tests réalisés sur la première forme d’efficience (c’est à dire l’efficience
faible), consistent à calculer des coefficients d’auto-corrélation ou d’auto-covariance,
pour étudier l’hypothèse de l’existence d’une mémoire des séries de prix. On réalise
également des tests de marche aléatoire ou de quasi-marche aléatoire pour tester
l’hypothèse statistique sur les séries de cours.
Définition d’un cours théorique à partir des données passées, prenant en compte
la rentabilité et le risque moyen du titre mesuré à partir de ses cours passés
Ces tests n’ont pas pour objectif de remettre en cause l’efficience, car cela
reviendrait à invalider l’ensemble des travaux modernes qui s’appuient sur celle-ci.
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