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Réalisé par M.

Chobir

La communication S5

1 : la communication est une question de contexte ; sans contexte, aucune


communication émerge.
_ les principes du contexte :
Le contexte détermine les rôles entres les interlocuteurs ; les règles du jeu.
Le contexte inscrit l’interaction dans un lieu, temps et cadre particuliers.
Le contexte définit les rapports entre les interlocuteurs (informer, s’informer,
convaincre, réconforter, remercier…)
2 : la communication, un échange ;
les interlocuteurs échangent des ressources et des représentations entre eux.
C’est l’intention d’un émetteur, traduite dans un msg et interprétée par le
récepteur avec un effet sur lui (rétroaction).
Chacun des interlocuteurs est à la fois émetteur et récepteur.
>Il y des filtres dans l’échange et issus du contexte qui interviennent (éducation,
les préjugés, expériences prof …) et ont un rôle particulier dans le codage et le
décodage du msg.
3. la communication est question de place ;
La relation entre les interlocuteurs est définie selon la communication. La
manière de communiquer (niveau de langue, le ton de la voix, la gestuelle …)
exprime la position de chacun des interlocuteurs.
4. la place respective des interlocuteurs est déterminée aussi en fonction ;
A/ éléments externes : le statut et le rôle (agent-client, médecin-malade,
collègue-collègue, enseignant-enseigné…) ou l’identité sociale (parent-enfant,
homme-femme…).
B/ éléments internes ; la place subjective de chaque pôle de la communication
(dominant-dominé, demandeur-conseiller, séducteur-séduit…)
La place accordée par la communication peut satisfaire les interlocuteurs alors
chacun reconnaît sa position, ou ne pas les satisfaire et donc engendrer un conflit
entre eux.
5. l’efficacité de la communication : la perception :
Pour avoir une signification complète du msg ;
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_Il faut prendre en compte ttes les composantes de la comm (contexte, place des
interlocuteurs, le sujet de communication).
_Il faut être attentif au msg (verbal ou non) dans son contexte pour pouvoir
l’interpréter.
_Il faut distinguer dans toute situation de comm :
_ce que je pense intentionnellement et ce que je veux signifier par mon msg.
_ce qui est émis (le msg)
_ce que l’autre perçoit (effet) et comprend.
L’efficacité est liée à concordance entre l’intention initiale et l’effet produit.
La perception est la façon dont chaque individu sélectionne, organise et
interprète le msg dans son contexte.
I- La communication
1. La communication :
C’est une interaction entre au moins deux personnes. Elle est un échange
d’informations significatives, un dialogue, en établissant une relation avec
l’autrui et être en rapport avec lui généralement via le langage.
- L’action, le fait de communiquer, d’établir une relation avec autrui, de
transmettre qqch à qqn.
- L’ensemble des moyens permettant la diffusion d’un msg auprès d’une
audience.
- Elle concerne l’homme (interpersonnelle, de groupe, de masse), l’animal
(inter-espèce) et la machine (télécommunication…).
- Lorsqu’on transmet un msg, on s’inscrit dans une situation de comm.
La comm est un système ouvert entre :
Nous et les autres directement ou indirectement via les médias.
Nous et les médias
Nous et l’environnement
La comm a recouvert plusieurs pratiques d’où le 21e siècle est baptisé le siècle
de la communication.
_ depuis les années 40, la comm change de définitions selon l’intérêt, elle est
passée d’une simple transmission de l’info, à l’interaction, à la transaction
jusqu’à la relation récemment.
(Le synonyme de transaction : accommodement, arrangement, compromis, conciliation.)
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_la comm a beaucoup évolué notamment avec le développement ou l’explosion des technolo-
gies de l’information et de la communication qui sont censées rapprocher les gens, mais elles
ne font que les éloigner.
2. Obstacles ;
Elle complexe et mobilise divers composants à la fois et il n’y a pas une communication par-
faite vu que les partenaires n’ont pas les mêmes compétences (maitrise du code, la perception
des choses, éducation…)
A / obstacles de l’émetteur :
_ l’état moral (nervosité, tristesse…)
_le ton de la voix
_utilisation d’un vocabulaire incompréhensible
_la mauvaise agitation
_absence de la concordance entre le verbal et le non-verbal.

B / obstacles du récepteur :
_l’écoute et la perception
_l’insouciance
_un proverbe chinois (si l’homme a deux oreilles et une bouche, c’est pour écouter deux fois
plus qu’il ne parle.)
_les préjugés que porte le récepteur ; ainsi rejeter, ignorer réagir mal face à tout ce que vient
de l’émetteur.
C / obstacles du msg :
_Msg polyphonique
_des propos longs et monotones
_ perte de concision, clarté et précision
D / obstacles du canal :
Se limiter à un seul canal pour la réalisation de différentes comm
E / obstacles du code :
La langue n’est pas commune (l’arabe-le français…)
Récapitulation :
La comm est devenue importante, voire insurmontable
La comm implique deux partenaires ; émetteur et récepteur
La comm est une interaction dans la mesure où les partenaires collaborent à l’élaboration du
sens.
La comm doit partager le même sens entre les deux
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Le feed-back accroît les obstacles de la comm ; il faut admettre l’écoute et la vérification. Il


faut que chacun interroge l’autre sur le sens du msg.
3. Formes de la comm :
A. Non verbale
Tout ce qui sort du langage ; le paralangage
_ ces éléments :
_Gestes, postures, expression, du corps et du visage…
_Tenues vestimentaires
_Coiffure
_Maquillage
_Elocution
_Ton de la voix

_ son importance :
Cette comm peut bien exprimer des intentions que le langage verbal ne peut pas exprimer.
Elle vient pour compléter le langage verbal.
_ son pourcentage : Selon la règle de trois V du prof Albert Mehrabian
7 pourcents est verbale (mots)
38 pourcents est vocale (intonation et son de la voix)
55 pourcents est visuel (visage et corps)
Alors 93 pourcents est non verbale
B. Verbale :
Le recours aux mots, vocabulaire.
II- Stratégies et enjeux de la comm
1. Types de la comm
A. Interpersonnelle :
_ elle se déroule entre deux personnes.
_ elle se construit par les interactions
_ elle se fait directement face à face, ou dans les médias.
B. De groupe :
_l’émetteur s’adresse à un groupe dont l’intérêt est commun.
_il ne faut pas confondre la comm de groupe avec celles des groupes ou interne.
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C. La comm de masse :
Ses instruments (la presse, la radio, la télé…)
_l’émetteur s’adresse via ces médias à un grand nombre de récepteurs, audience large et hété-
rogène
2. Stratégies de la comm :
Le comportement adopté pour atteindre l’enjeux fixé :
A / stratégie de coopération :
Rechercher le consensus durant la comm, écouter l’autre et ses arguments.
B / stratégie de résistance et d’opposition :
Être réfractaire au dialogue ; s’entêter sur ses positions. La comm est difficile.
C / stratégie d’évitement :
Fuir le dialogue, éviter le conflit. La comm est rompue.
D / la stratégie d’influence :
Essayer de changer le comportement ou l’opinion de l’autre.
3. Les enjeux de la comm :
L’enjeu c’est ce que l’on gagne ou l’on perd lors d’une situation de comm.
Edgar Morin « on communique pour informer, s’informer, connaître, se connaître éventuelle-
ment, expliquer, s’expliquer, comprendre, se comprendre. »
Alex Mucchielli distingue 5 enjeux :
A. Enjeux informatifs :
La comm est un acte d’information puisqu’on transmet des infos.
B. Enjeux de positionnement d’identité :
Chaque partenaire se positionne en présentant des éléments propres à son identité par rapport
à autrui.
C. Enjeux d’influence :
Il y a une tentative d’influencer et de mobiliser l’autre.
D. Enjeux relationnels :
Elle permet la coexistence des individus
E. Enjeux normatifs :
La comm est encadrée par un système de règles (ex : rituel de salutation et de
séparation…)
C’est la mise au point de règles de l’échange collectif.
4. Principes de la comm :
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A. La comm est un ensemble de signaux :

La comm est un ensemble de comportements ou de msgs verbaux et non-


verbaux qui fonctionnent comme un tout.
B. La comm est un processus d’ajustement :

Il faut qu’il y ait la compréhension mutuelle de signaux


L’efficacité s’incarne dans le fait de pouvoir déceler les signaux émis par
l’autre.
C. La comm comporte un contenu et des aspects relationnels :

Elle renvoie aux éléments externes (température, événements politiques…)


Elle se réfère aux relations entre les interlocuteurs.
D. La comm comporte des transactions symétriques et complémentaires ;
les relations sont symétriques et complémentaires :
Symétrique : Les partenaires reflètent les comportements (Harcèlement par
harcèlement ; jalousie par jalousie…). C’est une relation de similarité et d’égalité.
Complémentaire : les partenaires adoptent des comportements différents et
chaque comportement provoque un autre complémentaire chez l’autre.
E. La comm est un processus transactionnel :

La comm est une transaction, émission-réception simultanée de msgs.


D’un point de vue transactionnel, tous les éléments de la comm sont
« interreliés » et tjrs en mvmt ; chaque élément existe en relation avec les autres.
F. La comm est un processus :

La comm est tjrs active, en changement continuel et non stable : c’est un


processus.
G. La comm est inévitable :
Parfois la comm apparaît même si on ne le veut pas.
Si les partenaires en situation propice, là s’opère le principe de l’inévitabilité.
H. La comm est intentionnelle :

On communique pour qqch, objectif et but (découvrir, se rapprocher, persuader


et jouer.).
I. La comm est irréversible :

Quand on communique qqch, on ne peut plus en revenir. On peut juste atténuer


les effets du msg.
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5. Qq modèles de la comm :
Il y beaucoup de modèles de la comm.
A. Modèle d’Aristote :
_La comm repose sur une charge émotionnelle
_L’auditoire doit être séduit pour continuer la comm
_Le récepteur détermine l’objet de la comm et sa finalité
_Alors selon la philo grecque, la comm est appelée rhétorique et repose sur :
A ; l’éthos (le style qu’adopte l’émetteur pour capter l’attention de l’auditoire)
B ; le logos (la logique, le raisonnement, l’argumentation)
C ; le pathos (la sensibilité de l’auditoire)
B. Modèle de Shannon et Weaver 1949 :
Il s’agit d’une conception analytique de la comm
_Le modèle est centré sur l’étude de la transmission optimale d’un msg
_Un modèle linéaire simple de la comm ; la transmission du msg
Emetteur > code > msg > récepteur > décodage
Ce modèle est d’origine militaire dans la 2e guerre mondiale pour découvrir les
lacunes dans le système ennemi.
C. Modèle de Lasswell 1948 :
Il fait reposer la comm sur 5 qst :
_Qui parle ? étude sociologique de l’émetteur
_Pour dire quoi ? l’analyse du contenu du msg « énoncé »
_Par quel média ou canal ? Évaluer les techniques de diffusion du msg à un
instant donné
_S’adresse à qui ? l’auditoire et le public récepteur
_Avec quel effet ? évaluer les influences qualitatives et quantitatives sur le
récepteur
Ce modèle conçoit la comm comme processus d’influence et de persuasion,
proche de la publicité.
Il est critiqué comme modèle d’autorité et de persuasion.
Il néglige le msg de rétroaction, la psychologie, la sociologie, la relation en
considérant le récepteur passif.
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D. Le modèle Cybernétique de Wiener 1948 :


Il ajoute la notion de boucle de rétroaction ou le feed-back.
Il traite la comm d’un point de vue dynamique.
E. Le modèle de Roman Jacobson :
Le modèle est fondé sur la linguistique
Le msg occupe le centre d’intérêt de ce modèle
Il est composé de six fonction du msg ;
_Le destinataire ; f expressive ou émotive
_Le msg ; f poétique
_Le destinateur ; f conative ou incitative
_Le contexte ; f référentielle (les conditions qui entourent le msg pour le
complémenter à être compris)
_le code ; f métalinguistique (symbolisme utilisé pour transmettre le msg)
_le contact ; f phatique (liaison physique, psy, socio entre l’émetteur et le
récepteur)
F. Le modèle de l’orchestre ou école de Palo Alto ou Chicago ;
Il a réfuté le modèle de Shannon et Weaver.
Il propose un modèle orchestral où chaque personne joue son rôle.
Le groupe de chercheurs de la ville Palo Alto ont pour but de déterminer
l’importance de la relation entre les interlocuteurs, les acteurs de la comm et le
msg.
Il a abordé l’utilisation de l’approche systémique dans le domaine des relations
humaines.
Le mélange des genres fait la force de cette école et a apporté un renouveau dans
la vision de la comm.
6. Les approches psychologiques (analyse
transactionnelle)
_l’analyse transactionnelle est une théorie psychologique et une méthode
psychothérapique fondée par le psychiatre américain Éric Berne 1960. Elle
présuppose que chaque personne possède 3 facettes ; enfant, parent, adulte.
La psychothérapie qui en découle vise à améliorer les capacités transactionnelles
de la personne, c’est-à-dire son aptitude à améliorer les échanges et les
comportements qu’il adopte avec les autres.
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Le thérapeute en analyse transactionnelle amène le patient à s’interroger sur ses


trois facettes intérieures qui correspondent aux différents états de son Moi, afin
de se connaître, par une exploration de sa psyché, essentiellement verbale.
A. L’importance de l’interaction :
Selon cette approche, c’est surtout dans les contacts avec l’autrui que se révèlent
les problèmes d’une personne. C’est donc en changeant de mode de comm de
cette personne qu’on commence à lui permettre de surmonter ses difficultés.
B. A quel moi parles-tu ?
Le concept de l’analyse transactionnelle est celui des trois états du moi, formés
dans l’enfance et qui constituent la structure de toute personnalité. Chaque état
du moi intervient dans nos réactions dans les situations. On peut comprendre
notre façon d’être en reposant sur ces trois états qui peuvent être normaux ou
pathologiques.
L’AT apporte une meilleure connaissance du soi, des capacités de communiquer
avec les autres et de ce qui se joue dans une relation.
C. Les trois états du moi ;
L’état adulte maintient l’équilibre de la personne entre l’état enfant et le parent.
Ces états sont les équilibres de le Moi ; l’adulte, le Surmoi ; le parent, le ça ;
l’enfant comme chez Freud.
1 / l’état parent ;
Il représente les pensées, émotions et comportements qu’un individu s’est
appropriés en prenant modèle sur des figures parentales ou éducatives.
Le parent, avec toute expérience accumulée au cours de sa vie, peut poser un
regard critique sur tout ce qui diffère du point de vue qu’il a acquise quant au
sujet en question ; il peut se montrer nourricier, bienveillant et protecteur.
Le parent peut endosser deux rôles secondaires :
_ parent nourricier ; soutient, protège, conseille, rassure, contrôle …
_parent normatif ; édicte les règles, dirige, moralise, dévalorise, critique …
2 / l’état enfant ;
L’enfant caractérise les pensées, émotions et comportements éprouvés dans
l’enfance d’un individu se réincarnant dans l’interaction du moment.
L’enfant peut désobéir, se rebeller, conformer, s’adapter… ses comportements
sont régis par les émotions qu’il éprouve spontanément face à une situation
quelconque.
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_Comportement du type enfant caractérise un individu qui réagit sous


l’impulsion de ses émotions (joie, tristesse…) acquises dans l’enfance.
L’enfant peut revêtir divers visages ;
_enfant adapté ; s’adapte aux demandes de son entourage.
_enfant rebelle ; frustré, en colère … remet en causes les règles.
_enfant libre ; curieux et enthousiaste sans filtre, il ose et prend des risques.
3 / l’état adulte ;
Il qualifie les pensées, émotions et comportements pertinents qu’un individu
éprouve à l’instant.
Il se comporte de manière rationnelle, analyse, évalue, recueille des infos, fait
preuve de la logique et l’objectivité.
D. Concept de soi et positions de vie ;
La position vis-à-vis de l’autre influence la comm ;
1 /je suis ok et vous êtes ok ; la confiance entre les deux
2 /je ne suis pas ok, vous êtes ok ; le cas où qqn n’a pas de confiance en soi et
qui se dévalorise devant les autres.

3 /je suis ok, vous le n’êtes pas ; le cas de supériorité et de mépriser l’autre sans
tenir en compte son avis.
4 / les deux ne sont pas ok ; position dramatique et absurde. Absence de
confiance totale en soi et en les autres.

Fin

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