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Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

Région de Kayes République du Mali


Cercle de Kita Un Peuple-Un But-Une Foi
Ecole de santé :

Soins de base en chirurgie (TP)


Chargés de cours :
Mr Boubacar DIAWARA
et
Mr martin pascal Guédégbé

Qualification/adresse/Téléphone/Email :

Spécialiste en Radiologie au Centre de santé de référence de kita


Mr Boubacar DIAWARA (76 98 01 13 / 66 98 01 13)
Et
2Spécialiste en soins infirmier au Centre de santé de référence de kita
Mr martin pascal Guédégbé (79 03 33 85 / 69 03 33 85)
gmartinpascal@yahoo.fr
LICENCE EN sciences de la santé option :
« SOINS INFIRMIERS ET Obstétricales »
SOINS DE BASE EN CHIRURGIE
2 ème année (3ème 4ème SEMESTRE)

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TITRES :

I. Les soins pré et post opératoire


II. Le levé précoce de l’opéré
III. L’immobilisation provisoire aux fractures
IV. Les plâtres
V. Les fractures : soins d’urgences
VI. Les entorses
VII. Les luxations
VIII. Soins d’urgence aux brûles
IX. Le drainage
X. Les anesthésiques locaux
XI. Les sutures et ablation des fils
XII. La dénudation intraveineuse

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LES SOINS PRE ET POST OPERATOIRES

Objectif général : à la fin de la leçon,


l’apprenant sera en mesure de prodiguer des
soins pré et post opératoires à un client
nécessiteux.

Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon,


l’apprenant sera en mesure de :
• Préciser clairement le but des soins
préopératoires ;
• Citer sans référence le bilan
préopératoire ;

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• Prodiguer sans erreur tous les soins


lointains et immédiats à un client devant
subir une intervention chirurgicale ;
• Prodiguer sans erreur des soins
postopératoires à un client ayant subi une
intervention chirurgicale ; Prodiguer sans
erreur des soins généraux à un client
ayant subi une intervention chirurgicale ;
• Prodiguer sans erreur des soins généraux
à un client ayant subi une intervention
chirurgicale ;
• Décrire sans ambigüité toutes les
complications postopératoires
Remarque :

Toute intervention chirurgicale entraine une


aggravation de l’organisme et déclenche
des désordres : c’est la maladie
postopératoire, qui si les examens
préopératoires sont complets, si au cours de
l’intervention, on corrige les pertes de sang
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et de plasma et si les jours suivants des


soins corrects sont appliqués, on arrive à
neutraliser cette maladie post opératoire.

Le But :

1. Les examens préopératoires


permettent de faire le bilan de la
résistance et la déficience du client et de
dépister les tares latentes. Les soins pré
opératoires permettent de corriger ces
déficiences.

2. Le Bilan préopératoire

Il existe deux sortes d’épreuves et des


examens complémentaires.

Epreuve (examen) clinique : elle se fait au


lit du client (cf TP médecine 1ère année).

Epreuve (examen) biologique : elle


s’effectue avant toute intervention

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chirurgicale. A titre d’exemple : groupage


rhésus sanguin, glycémie à jeun, temps de
saignement, temps de coagulation,
numération formule sanguine…

3. Examens complémentaires :
appareil cardiovasculaire, respiratoire,
rénal…

Les Soins préopératoires : soins


lointains :

• Ceux sont les soins qui précédent


l’intervention jusqu’à la veille au soir de la
date fixée. Ils consistent à faire une
préparation psychologique du client, le
rassurer, le tranquilliser, le mettre au
repos etc. Ne pas oublier de faire la
préparation du tube digestif c’est-à-dire
faire le lavement évacuateur ou mettre le
client à jeun. La propreté corporelle est
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très indiquée. Le champ opératoire doit


être bien savonné, désinfecté et recouvert
d’un pansement. Le choix de
l’antiseptique est laissé à l’appréciation du
chirurgien car certaines applications
demandent des préparations méticuleuses
(greffe osseuse comme exemple).

Les Soins préopératoires : soins


immédiats

• La veille au soir, alimentation très léger,


tranquillisants ;
• Le matin de l’intervention répéter le
lavement évacuateur ;
• Faites de soins spéciaux s’il s’agit d’une
intervention sur le vagin ;
• Sonder surtout si l’intervention porte sur le
petit bassin ;
• Enlever les prothèses dentaires et les
bijoux ;

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• Vérifier le dossier du client et l’amener au


bloc opératoire après avoir fait la
prémédication.
Les Soins postopératoires :

Ils durent depuis la pose du dernier fil sur la


paroi opérée jusqu’à la sortie du client de
l’hôpital qui a lieu normalement vers le 10ème
au 15ème jour. Les complications de la période
postopératoire ne peuvent pas toujours être
évitées mais décelées tôt, elles peuvent être
facilement guérissables.

Les Soins postopératoires : évolution de la


maladie postopératoire

Elle est habituellement de 4 à 5 jours.


• Le jour de l’intervention, on constate une
température à l’environ de 38°c, une
transpiration abondante, une soif ardente,
des vomissements inconstants ;
• Le 2ème et 3ème jour, même tableau mais
atténué, on peut constater une oligurie,

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une colique intestinale, un abdomen


ballonné, une insomnie.
• Le 4ème jour, la température tombe, une
crise polyurique peut être constatée.

Les Soins postopératoires : soins


postopératoires immédiats

• Aérer la chambre pendant quelques


instants sitôt le départ du client en salle
d’opération ;
• Préparer le lit avant le retour du patient ;
• Préparer les analeptiques
cardiovasculaires, l’appareil à tension, le
nécessaire pour la perfusion, etc ;
• Le transport de l’opéré doit être assuré si
possible par l’anesthésiste et doit se faire
avec douceur pour éviter le choc
opératoire. Si une perfusion est en cours,
la continuée ;
• La position de l’opéré dans son lit varie :
décubitus dorsale la tête sur le côté ou
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décubitus latérale (alterner côté droit, côté


gauche). Après le réveil, surélever la tête
de l’opéré. La position demi-assise permet
d’éviter les complications pulmonaires
dans certaines interventions ;
• La surveillance de l’opéré : sitôt l’opéré
installé dans son lit, vérifier la présence
d’une sonde à demeure. Ne le quitter
jamais sous aucun prétexte jusqu’au
retour de la conscience. Le pouls toutes
les 15 mn, surveiller la respiration, le
faciès, la coloration des téguments, le
refroidissement des extrémités, la
présence de sueur froide, l’angoisse, le
pansement doit être fréquemment
surveillé pour déceler une éventuelle
hémorragie etc.

• Soins post-opératoires : soins


généraux : le jour de l’intervention,

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prendre toutes les constantes toutes les


heures. Ne rien donner à boire avant le
soir, contrôler la diurèse. Si l’opérer n’a
pas uriner le soir, pratiquer le sondage.
Faire le traitement conformément à
l’ordonnance du chirurgien ;

• Le lendemain de l’intervention, soins


d’hygiène, surveillé les constances,
exécution des prescriptions, levé le client
suivant l’avis du chirurgien. Ne toucher
pas à la plaie sauf en cas de suppuration
ou d’hémorragie.

• Le 2ème jour de l’intervention, même


surveillance et surveiller l’élimination des
gaz, refaire le pansement s’il y a un drain ;

• Le 3ème jour de l’intervention, veillé


principalement à la reprise du transit

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intestinal, revenir progressivement à une


alimentation normale ;

• Le 4ème jour en plus de la surveillance des


constances, veiller à l’élimination régulière
des matières fécales, instaurer une
alimentation en poisson, viande, légumes,
purées, etc.

• Surveiller aussi la présence d’une


suppuration ou d’hémorragie.

Soins postopératoires : complications


postopératoires

• Le jour de l’intervention, le choc opératoire


peut survenir au cours de l’intervention, à
la fin de l’intervention, quelques heures
après l’intervention. Les signes sont : sujet
calme ou agité, anxiété, dilatation des
pupilles (mydriase), respiration courte et
rapide, pouls très faible, chute de la
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tension, refroidissement des extrémités.


Les causes sont ; diminution de la masse
sanguine par perte de sang ou du plasma
sanguin. La conduite à tenir : appeler
immédiatement le chirurgien, mettre de
l’oxygène en place, préparer, perfusion,
transfusion et des analeptiques
cardiovasculaires (des produits qui
soutiennent le cœur). ; Le 1er jour de
l’intervention, les vomissements doivent
cédés au bout de 8-12 heures. S’ils se
prolongent, faites un anti émétique=anti
vomitif ;

• La rétention d’urine peut durer (2-3 jours) :


faites un sondage
• L’hyperthermie peut survenir à tout
moment et en dehors de toutes
complications pulmonaires et infectieuses.
Grave, elle peut aboutir à la mort en 48
heures et se voit surtout après une
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thyroïdectomie ; La température est à 40°


degré, le pouls est rapide, la tension
chute ;
• La dilatation aigüe digestive peut être ou
intestinale et survient uniquement après
une intervention sur la cavité abdominale ;
ses signes sont ; coliques très vive,
météorisme abdominale avec arrêt des
matières et des gaz, vomissements
abondants et répétés. Placer une sonde
rectale et aviser le chirurgien.
Cas particuliers :

• La maladie post opératoire chez l’enfant


se manifeste par une pâleur, une
hyperthermie ; dans ce cas, faites de
petites transfusions ;
• Chez le vieillard, il faut redouter au
maximum les complications pulmonaire,
rénale, cardiaque, phlébite surtout après
60 ans. Levé précoce pour éviter les
escarres ;

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• Les obèses sont des clients fragiles, il faut


leur donner des diurétiques et des tonies
cardiaques ;
• Chez les alcooliques le choc opératoire
peut se produire peut se déclencher dès
les premières gouttes des produits
anesthésiques (accidents délirant,
hyperthermie avec delirium trémens).

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LE LEVE DE L’OPERE

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Objectif général : à la fin de la leçon,


l’apprenant doit être en mesure de réaliser le
levé d’un opéré.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon,
l’apprenant sera en mesure de :
- Citer de mémoire les avantages du levé
précoce ;
- Expliquer correctement la technique du
levé précoce.
Introduction : l’opéré doit se lever quel que
soit son âge, quel que soit la nature de
l’intervention pourvu qu’elle lui laisse l’usage
des jambes, le soir même de l’intervention ou
au plus tard le lendemain de l’intervention. Il
est néfaste de lui laisser sans bouger jusqu’au
4ème jour et le levé à ce moment-là, ceci
favorise les embolies.
I Le levé précoce : avantages il permet de :
- Éviter les escarres de décubitus ;
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- Diminue la fréquence des phlébites et des


embolies ;
- Favorise la respiration et prévient les
complications pulmonaires ;
- Accélérer la reprise du transit intestinal.
II Technique : l’opéré se lève donc 12 heures
après l’intervention et assisté d’un bras
secourable, fait quelques pas dans sa
chambre, le tour de son lit par exemple puis
se recouche. Il recommence ainsi plusieurs
fois dans la journée et de plus en plus les
jours suivants. Il ne s’agit pas de sortir le client
de son lit pour l’installer dans un fauteuil où il
restera inerte. Lorsque l’opéré est remis au lit,
il ne doit plus y rester immobile mais au
contraire faire des mouvements fréquents de
flexion, d’extension des jambes et contracter
souvent le mollet.

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L’IMMOBILISATION PROVISOIRE AUX


FRACTURES

Objectif général : à la fin de la leçon


l’apprenant sera en mesure d’immobiliser
provisoirement une fracture.
Objectif spécifique : à la fin de la leçon
l’apprenant sera en mesure d’expliquer la
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technique d’immobilisation de différentes


parties fracturées étudiées lors du cours.
Remarque : le point essentiel est de ne pas
aggraver les lésions osseuses. Immobilisation
consiste à fixer la partie blessée de façon à
éviter autant que possible tout mouvement au
siège de la fracture.
Pour immobiliser un membre, il faut appliquer
une éclose (attelle) c’est-à-dire un support
rigide pour le membre blessé, attacher le
membre solidement à l’éclose.
- Pour la clavicule : immobilisation avec
une écharpe triangulaire.
- Pour la main ou le pied : une main
blessée doit être maintenue en écharpe.
Une blessure au pied, empêcher la
marche et transporter sur brancard.
- Pour le poignet ou l’avant-bras : poser
les attelles à partir de la jointure des
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doigts jusqu’au coude. Attacher avec des


bandes et mettre en écharpe.
- Pour le bras : placer un tampon mou
entre le bras et le côté de la poitrine,
attacher le bras au thorax et l’avant-bras
dans une écharpe.
- Pour le fémur : attacher le membre
fracturé au membre sain. Mettre le
membre blessé dans une attelle grillagée
pour le membre inferieur. Mettre une
planche le long du membre fracturé
jusqu’au niveau du thorax et fixer avec
des bandes.
- Pour la jambe : mettre la jambe entre
deux longues attelles depuis la plante du
pied jusqu’au-dessus du genou et attacher
avec des bandes.
- Pour la colonne vertébrale et le bassin :
préparer un plan dur (porte, volet, etc.),
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des liens et 4 ou 5 aides et bien leurs


expliquer ceux qu’ils auront à faire. Eviter
de provoquer une section de la moelle
épinière par un fragment osseux. Un des
aides se chargera de la tête et devra la
maintenir immobile dans l’axe du corps
pendant tout le transport. Les 3 ou 4
personnes se mettent du même côté du
blessé. Au signal, ils le relèvent en
maintenant tout le corps dans un même
axe puis le dépose sur le brancard soit sur
le ventre soit sur le dos.
NB : si le blessé est sur le dos, passer un
linge roulé sous les reins et sous la nuque de
manière à combler les creux. Si le blessé est
sur le ventre, ne pas mettre la tête sur le côté
mais la maintenir par le menton pour faciliter
la respiration. Ne jamais installer chez qui on
suspect une fracture du rachis dans une
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voiture particulière ou sur une baguette


arrière, ne jamais l’assoir.

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LES PLÂTRES

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Objectif général : à la fin de la leçon


l’apprenant doit être en mesure d’assurer la
prise en charge d’un plâtré.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon,
l’apprenant sera en mesure de :
- Définir en ses propres termes les plâtres ;
- Citer de mémoire toutes les indications
d’un plâtre ;
- Expliquer clairement la technique d’un
plâtrage ;
- Décrire correctement les principaux
appareils plâtrés ;
- Surveiller scrupuleusement un appareil
plâtré ;
- Exécuter correctement l’ablation d’un
appareil plâtré.
I Définition : les plâtres sont obtenus à l’aide
de bande de toile trempée dans une bouillie
plâtrée. Ils constituent le meilleur moyen
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d’immobiliser définitivement une partie du


squelette.
II Indications : ils sont indiqués dans :
- Les fractures pour maintenir la réduction
et permettre la formation de cal ;
- La tuberculose osseuse pour faciliter la
guérison par immobilisation ;
- La correction des malformations ;
- Après les greffes osseuse et cutanée.
III Matériel : bouillie plâtrée, bande de toile,
bande industrielle plâtrée, jersey, coton,
cuvette, l’eau, ciseau, tablier, alèse.
IV Technique : elle varie suivant l’appareil.
Les circulaires de bandes se font sans
renverser. Les bandes doivent être étalées
sans pli, l’extrémité du jersey doit être
retournée sur le plâtre avant le dernier tour.
V Principaux appareils plâtrés :

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- Appareil plâtré de DELBET : c’est un


appareil de marche indiqué dans les
fractures du tibia, du péroné. Il est
maintenu 3 à 5 semaines et ne laisse pas
de raideur articulaire.
- Attelle plâtrée d’HENEQUEN pour le
bras : elle est glissée entre le thorax et le
bras. Les chefs s’entrecroisent sur
l’épaule. L’échancrure embrasse le coude.
- Attelle plâtrée d’HENEQUEN pour
fracture de l’avant-bras et le poignet : la
longueur de l’attelle va des articulations
métacarpo-phalangiennes à la partie
moyenne du bras, le coude fléchi à 80°,
les doigts libres bien dégagés par
l’échancrure.
- Corset plâtré : pour le mal de pott, quand
il y a lésion cervicale, il faut une minerve

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plâtrée, qui entoure le thorax, le menton et


la nuque.
- Coquille plâtrée : pour les fractures de la
colonne vertébrale.
- Le pelvis pédieux ou appareil de
WHITMAN : utilisé surtout pour le
traitement des coxalgies et les fractures
du col du fémur. Chez les enfants platées
pour coxalgie, veiller particulièrement à la
formation de scoliose par suite de position
défectueuse
VI Surveillance d’un appareil plâtré :
- Dans les premières heures : toute
extrémité violacée, froide, œdémateuse
est signe de la compression par plâtre
trop serré. Le dégager ou le fendre. Le
membre doit être coloré, chaud et les
articulations mobiles (doigts, orteils).
Surveiller les douleurs dues également à
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un plâtre trop serré. Eviter que le plâtre ne


se casse ou ne se modifie dans forme.
- Dans les jours suivants : l’apparition
possible d’escarres sous plâtre qui se
manifeste par une douleur localisée en
dehors du siège de la fracture, parfois
l’odeur. Faire une fenêtre au niveau de la
région douloureuse. Surveiller la
température.
- Dans les semaines suivantes : le plâtre
peut devenir trop large, soit par fonte
musculaire ou fonte d’œdème. Prévenir le
chirurgien. Faire contracter les muscles
sous plâtre (remuer les orteils et les
doigts). Surveiller l’apparition d’un
équinisme. Chez un enfant, veiller à ce
que le plâtre ne soit pas souillé. Faire des
contrôles radiologiques périodiques.

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NB : avant que le malade ne quitte la salle de


plâtre, veiller à ce qu’il soit sec, blanc, lisse,
ferme et sonore à la percussion. Il doit porter
la date de fabrication.
VII Ablation d’un appareil plâtré : elle se
habituellement sur avis médical avec un
couteau à plâtre, une cisaille ou une scie
électrique. Il faut faire attention à la peau du
client qui doit être lavée soigneusement avec
du savon après l’ablation du plâtre.

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LES FRACTURES : SOINS D’URGENCES

Objectif général : à la fin de la leçon,


l’apprenant sera en mesure d’appliquer les
soins d’urgences aux fractures.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon
l’apprenant sera en mesure de :
- Expliquer clairement les soins d’urgences
prodigués aux fractures simples et aux
fractures compliquées ;
- Expliquer clairement le traitement
(schéma thérapeutique) des fractures à
l’hôpital ;
- Expliquer clairement les soins d’urgences
prodigués au traumatisme du crâne ;
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- Reconnaître sans erreur les signes du


traumatisme du rachis ;
- Expliquer clairement le traitement du
traumatisme du rachis.
Sur le lieu de l’accident, le point essentiel est
de ne pas aggraver les lésions osseuses. Les
fractures peuvent être simple (sans lésions
extérieures), compliquée soit avec hémorragie
artérielle ou veineuse, soit ouverte.
I fractures simples :
- Membre inferieur : préparer comme
attelles : planchette, canne, bâton
etc. Comme liens : bande, cravate,
foulard, ceinture etc. Pour capitonner
(rembourrer) les attelles : veste, pantalon,
linge, coton, etc. Les attelles doivent
immobiliser les articulations sus et sous-
jacentes. Les liens qui fixent les attelles
doivent être larges et solides.
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- Pied : immobilisation sur une planchette


en veillant à mettre le pied à la rectitude
bien soutenu et calé pour éviter tout
ballottement.
- Membre supérieur : l’immobilisation se
fait soit avec des attelles ou l’aide
d’écharpe de Mayor.
- Les côtes : faire un bandage bien serré
autour du thorax.
- Clavicule : fixer les bras dans le dos où à
l’aide d’une écharpe.
- Colonne vertébrale : cf immobilisation
provisoire.
II Fractures compliquées :
A. Fractures ouvertes : nettoyer la plaie
avec un antiseptique et faire un
pansement propre.
B. Fracture avec hémorragie : appliquer
un pansement compressif et
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éventuellement un garrot qui doit être


surveillé. Surveiller les constantes.
III Traitement des fractures à l’hôpital :
- La réduction : elle peut être manuelle ou
instrumentale, sous anesthésie locale,
régionale ou générale avec contrôle
radiologique.
a. Manuelle : l’opérateur exerce
une traction sur les fragments osseux
puis un aide maintien la réduction
pendant l’application du plâtre. Cette
méthode manque souvent d’efficacité et
de continuité car l’effort est illégal
jusqu’au séchage du plâtre et les mais
gênent la confection du l’appareil.
b. Instrumentale : par des poids
suspendus à une forte ficelle qui se
fléchit sur une poulie et va se fixer à

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l’étrier qui prend appui sur les saillies de


l’extrémité du membre.
Exemple :
- Appareil de Bopp : c’est un
appareillage orthopédique mais aussi un
dispositif à la table d’opération. La
traction s’obtient de façon douce par un
système de vis qui entraine l’appareil
fixateur du pied ou de la main, on visse
jusqu’à ce que la fracture soit réduite.
- Par ostéosynthèse consiste à fixer les
fragments par un clou ou une plaque
visée.
IV Traumatisme du crâne : 1ers soins
d’urgence
- Sur le lieu de l’accident : interroger les
témoins. S’il y a une plaie du cuir chevelu,
rasé, désinfecté puis appliquer un
pansement. S’il y a une hémorragie, faire
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un pansement compressif le plus


rapidement possible et organiser
l’évacuation.
- Transport : mettre la victime en décubitus
dorsal la tête légèrement soutenue en
avant par un coussin, ajouter un autre
coussin à droite et à gauche pour bien la
fixer afin qu’elle ne ballotte pas durant le
transport. Si une perfusion est en marche,
la continuer.
- A l’hôpital : prévenir le chirurgien,
déshabiller la victime, ne laisser partir les
témoins ou les parents sans les avoir
interrogés. Interrogatoire de la victime lui-
même si possible : heure de l’accident,
circonstance de survenu, modification de
la conscience, perte de conscience
d’emblée, retardée, interrompue, durée de

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l’intervalle entre l’accident et la perte de la


conscience.
- Evaluation du degré de la conscience à
l’arrivée : blessé lucide, abrouti ou
comateux (Virgile ou profond).
- Examen du crâne : s’il y a plaie, raser le
cuir chevelu pour faciliter l’exploration,
désinfecter minutieusement la plaie,
refaire le pansement.
- Position de la victime : allonger ou demi
assis, désinfecter les orifices (narines,
oreilles). Vérifier l’écoulement de sang par
un orifice quelconque. Prévenir le tétanos
(SAT). Réchauffer le blessé (chambre
chaude), silence et demi obscurité, le lit
bien garni à cause des incontinences.
- Ce qu’il faut observer : les pulsations
toutes les demi-heures, la pression
artérielle, la température, la respiration à
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cause de l’encombrement bronchique, le


degré de conscience, les vertiges,
l’incontinence d’urine ou des matières, les
vomissements. Noter les troubles de la
déglutition, les hémorragies du nez, des
oreilles, sous conjonctivales, les
paralysies faciale, oculaire ou autres.
Observer si le client a des crises
d’épilepsie, des moments de lucidité.
Noter s’il y a écoulement du LCR par le
nez on par les oreilles.
- Ce qu’il ne faut pas faire : sans avis
médical éviter l’administration du gardénal
ou de la morphine.
V Traumatisme du rachis : il s’agit toujours
des fractures du corps vertébral. Les autres
fractures du rachis (fracture de l’arc
postérieur des apophyses) étant plus rares
et ne posant pas le même problème. Elles
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succèdent en général à un trauma violent


réalisant un écrasement du corps vertébral
ou une rupture par arrachement par hyper
flexion.
A. Les signes : douleurs très vives parfois
irradiant dans le territoire nerveux
correspondant. La seule existence de cette
douleur doit déjà imposer des précautions
de manipulation et de transport.
- La contracture des muscles des gouttières
vertébrales, parfois un élargissement
entre deux apophyses épineuses ;
- Parfois des troubles neurologiques. Ils
vont dominer le pronostique. Ce sont : la
monoplégie, la tétraplégie, la paralysie,
l’hémiplégie, etc. des troubles de la
sensibilité, l’incontinence d’urine et des
selles.

40
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- De bonnes radiographies mettent en


évidence la fracture et son type.
B. Traitement : pour le transport (voir les
fractures simples). S’il y a un déplacement ou
une luxation, il faut faire une réduction par
hyper extension ou par traction. Si la fracture
est instable, on peut être amené à la fixer
chirurgicalement (greffe ou ostéosynthèse).
S’il y a une paralysie, la rééducation est
nécessaire dans un centre spécialisé.
C. L’infirmier doit savoir :
- Les précautions de transport et de
mobilisation qui sont essentiels chez un
fracturé du rachis ;
- La morphine doit être évitée car elle peut
masquer les signes d’une lésion
abdominale qui sont souvent associés à la
fracture du rachis ;

41
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- S’il n’y a pas de paralysie, faites une


surveillance du plâtre s’il y en a ;
- Donner une bonne alimentation ;
- S’il y a une paralysie, lutter contre les
escarres, placer une sonde à demeure

42
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LES ENTORSES

Objectif général : à la fin de la leçon


l’apprenant sera en mesure d’effectuer la
prise en charge d’une entorse.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon
l’apprenant sera en mesure de :

43
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- Définir correctement et en ses propres


termes une entorse ;
- Citer de mémoire la cause d’une entorse ;
- Décrire sans erreur l’évolution d’une
entorse ;
- Expliquer en se référence au cours toutes
les complications d’une entorse ;
- Expliquer correctement la prise en charge
de toutes les formes d’entorses vues dans
le cours.
I Définition : une entorse est la distension
momentanée d’une articulation avec
tirayement et parfois déchirure ligamentaire
sans qu’il y soit déplacement permanent des
surfaces articulaires. La foulure est en
principe une entorse légère sans rupture ni
arrachement ligamentaire.

44
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II Cause : l’entorse est due à l’exagération


forcée des mouvements physiologiques de
l’articulation.
III Signes :
- Douleurs spontanées subit très vives,
douleurs provoquées très vives ;
- Gonflement local ;
- L’impotence fonctionnelle est totale bien
que les mouvements passifs soient
possibles ;
- Au niveau du genou, blocage articulaire
s’il y a lésions du ménisque.
IV Evolution : rapide pour les foulures peut se
prolonger 3-4 semaines s’il s’agit d’une
entorse et en particulier une entorse
compliquée.
V Complications :
- Immédiates : hémarthrose, hydarthrose,
rupture des ligaments.
45
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- Tardives : arthrite chronique, atrophie


musculaire, récidive fréquente
VI Traitement :
A. Dans les formes légères et les foulures :
- Faire prendre un bain chaud salé 20 à 25
Mm qu’on fera suivre d’un massage ;
- Après le massage, faire exécuter des
mouvements passifs et terminer par un
bandage compressif ;
- Renouveler les 1ers jours bains et
massages matin et soir par suite une
séance quotidienne.
B. Dans les formes plus graves :
- Infiltration d’anesthésique locale au niveau
des points douloureux ;
- Massage s’il n’y a pas d’œdème ;
- Immobilisation plâtrée pendant 3
semaines ;

46
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- Intervention chirurgicale avec suture


ligamentaire.
C. Dans les formes avec hémarthroses :
- Pansement compressif ;
- Si besoin une ponction articulaire pour
évacuer l’hémarthrose ou mieux par une
petite arthrotectomie au bistouri ;
- Immobilisation plâtrée 3 semaines après
massage et mobilisation passive et active.

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LES LUXATIONS

Objectif général : à la fin de la leçon,


l’apprenant sera en mesure d’assurer la prise
en charge d’une luxation.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon
l’apprenant sera en mesure de :
- Définir en ses propres termes une
luxation ;
- Classer selon leurs étiologies les
différents types de luxation ;

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- Décrire sans erreur les signes des


différentes luxations
- Expliquer clairement le traitement des
différents types de luxation.
I Définition : on entend par luxation un
déplacement permanant des extrémités qui
composent une articulation. Les deux
surfaces articulaires ont alors perdu leur
contact et leurs rapports anatomiques
normaux.
II Classification : il existe 3 variétés de
luxation selon leurs étiologies ce sont : la
luxation traumatique ; la luxation congénitale
et la luxation dite pathologique.
III L’infirmier doit savoir :
A) Luxation traumatique :
- Douleur très vive au moment de
l’accident ;
- Impotence fonctionnelle absolue ;
49
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Contracture musculaire (on observe une


attitude anormale de la région : doigt en
baïonnette dans la luxation complète du
pouce ; bouche ouverte dans la luxation
de la mâchoire).
B) Luxation pathologique : elle
résulte d’une destruction des surfaces
articulaires (tuberculose, arthrite
chronique).
C) Luxations congénitales : elles
sont le résultat d’une malformation et
existent depuis la naissance du sujet. La
plus fréquente est celle de la hanche et
touche les filles plus-que les garçons. En
plus, nous avons :
- La déformation du bassin ;
- La claudication très marquée dans les
luxations unilatérales ;

50
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- La marche de canard dans les luxations


bilatérales.
IV Traitement :
A) Luxation traumatique :
immobilisation provisoire et évacuation
(attelle ou écharpe). La réduction doit être
rapide. La réduction est en effet d’autant
plus facile qu’elle est précoce.
L’immobilisation plâtrée se fait dans un
centre spécialisé après la réduction (21
jours) suivie d’une mobilisation passive
puis active progressive pour aider à la
récupération. Eviter le massage en
particulier au niveau du coude car il peut
provoquer la prolifération des débris
osseux (ostéomes) qui viendrons gênés
les mouvements de l’articulation.
L’intervention chirurgicale se fait dans les
cas suivants : luxation irréductible
51
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

(arthroplastie), luxation récidivante (butée


osseuse).
B) Luxation pathologique : le
traitement est chirurgical.
C) Luxation congénitale : le
traitement est orthopédique précoce. La
réduction est aussi précoce suivie d’une
immobilisation plâtrée pendant 6 mois
pour la hanche.

Luxation de l’épaule Luxation du


coude
52
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

SOINS D’URGENGE AUX BRÛLES

Objectif général : à la fin de la leçon,


l’apprenant sera en mesure de prodiguer les
soins adéquats aux brûlés.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon,
l’apprenant sera en mesure de :

53
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Définir en ses propres termes une


brûlure ;
- Éviter en se référant au cours des gestes
incompatibles face à un brûlé ;
- Effectuer en se référant au cours des
gestes adoptés à une brûlure ;
- Évaluer selon l’étendu (règle de 9 ou de
Wallace) et la profondeur une brûlure ;
- Expliquer clairement le schéma
thérapeutique (formule d’Evans) de prise
en charge d’un brûlé.
I. Définition : une brûlure est une lésion
tissulaire provoquée par la chaleur thermique
ou par d’autres agents physique ou chimique.
Dans les 48 heures, le brulé est avant tout un
choqué. Le choc peut être réel ou en
perspective.
II. Les gestes sur le lieu de l’accident :
A) A ne pas faire :
54
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Éviter le plus possible les manipulations


locales ;
- Ne pas déshabiller le blessé ;
- Ne pas changer le brûlé trop fréquemment
de place.
B) A faire :
- Enlever les bagues en cas de brûlure des
mains et chaussures si brûlure des pieds ;
- Rouler le brûlé tout habiller dans un drap
propre ;
- Transférer rapidement le brûlé sur un
centre chirurgical ou au mieux sur un
centre des brûlés. Si le voyage dure
plusieurs heures, nettoyer sommairement
la plaie, pansement compressif pour
empêcher les œdèmes (éléments de
choc) ;

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Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Pour calmer la douleur, administrer des


antalgiques ; le SAT à titre préventif
contre le tétanos ; les antibiotiques contre
les infections, les perfusions de sérums
glucosé et salé contre le choc ;
- Mettre en place une sonde à demeure.

III. Au centre hospitalier :


Le brûlé doit être conduit dans une salle de
pansement aseptique. Le déshabiller avec
précaution afin de l’évaluer.
IV Evaluation du brûlé :
A) Etendu (règle de 9 ou de
Wallace (adulte) et de Land et Breoder
(enfant):
Chez l’adulte :
- Tête et cou = 9% de la surface corporelle
brûlée ;
56
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Chaque membre supérieur = 9% de la


surface corporelle brûlée ;
- Chaque membre inferieur = 18% de la
surface corporelle brûlée ;
- Face antérieure du tronc = 18% de la
surface corporelle brûlée ;
- Face postérieure du tronc = 18% de la
surface corporelle brûlée ;
- L’appareil génital = 1%.
Chez l’enfant : règle de Land et Breoder
- Tête et cou = 19% de la surface corporelle
brulée ;
- Tronc = 26% ;
- Chaque membre supérieur = 9.5% ;
- Chaque membre inférieur =17.5% ;
- L’appareil génital = 1%.
B) Profondeur :

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1°) Brûlure du 1ér degré : il s’agit


d’érythème de type solaire. La cicatrisation
est spontanée.
2°) Brûlure du 2ème degré : elle est soit
superficielle ou profonde.
- Superficielle : sous forme de phlyctène
située entre le derme et l’épiderme. La
cicatrisation spontanée est possible en 15
jours.
- Profonde : elle est représentée par des
lésions blanches au niveau du derme
pigmentées de rouges sensibles à la
pression. La cicatrisation spontanée est
possible mais lente et de mauvaise
qualité.
3°) Brûlure de 3ème degré : ce sont des
lésions blanches jaunâtres ou noirâtres
dures au niveau de l’hypoderme et

58
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

insensibles. La cicatrisation spontanée est


impossible.
V Traitement :
1°) Traitement local : faire le nettoyage de la
brûlure avec du sérum salé afin d’appliquer un
pansement. Surveiller les constantes et la
diurèse.
2°) Traitement général : pour les 24 heures
faire du sérum glucosé à 10% ou 5%, du
sérum salé à ajouter à chaque sérum glucosé.
Le calcul de la quantité à administrer est fait
selon la formule d’Evans et celle de Bar tec.
Pour toute brûlure supérieure à 15% prescrire
initialement 2 ml de soluté par kilogramme
poids et par pourcentage de surface
corporelle brûlée en ajoutant
systématiquement 2 litres ou 2000 ml de
sérum glucosé. Exemple : un brûlé de 80 Kg
brûlé à 20% aura : 2 mlX80 kgX20%+2 litres
59
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

par 24 heures (Evans) ; 4mlX80 kgX20% (Bar


tec). La première moitié est administrée
pendant les 8 premières heures et le reste
lentement les 16 heures restantes Le
lendemain, en principe réduire l’apport en
liquide en se basant sur la diurèse.
Exemple : diurèse à l’environ de 50 ml par
heure réduire de moitié ; diurèse supérieure à
100ml par heure, ralentir la perfusion ; diurèse
inférieure à 30 ml par heure augmenter la
perfusion. Le 3ème jour donner une
alimentation riche en calorie et en protéine.
NB :
- Si la brûlure est à moins de 10% = 3ème
urgence ;
- Si la brûlure est de 10 à 15% = 2ème
urgence ;
- Si la brûlure est de 20 à 30% = 1ère
urgence ;
60
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Si plus de 30% = extrême urgence ;


- plus de 40% = mort dans 98% des cas ;
Pronostique de Bau=âge + SCB
UBS= SCTB + (SCB au 3ème degréx3)
En UBS, si la brûlure est moins de 40% le
décès est exceptionnel par contre si elle est
supérieure à 80% la brûlure est dite grave.

LE DRAINAGE

61
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

Objectif général : à la fin de la leçon,


l’apprenant doit être en mesure de pratiquer
un drainage.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon,
l’apprenant sera en mesure de :
- Définir correctement un drainage ;
- Expliquer en se référant au cours les
indications d’un drainage ;
- Expliquer clairement les qualités d’un
drain ;
- Expliquer clairement quatre types de
drain ;
- Expliquer clairement les types de drainage
par drains spéciaux ;
- Surveiller strictement un drain.
I Définition : c’est placer dans les cavités
naturelles ou opératoires un appareillage
destiné à faciliter l’écoulement à l’extérieur
62
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

des liquides pathologiques en rétention. Il faut


le différentier de la dérivation qui consiste à
détourner le cours normal d’un produit
physiologique.
II Indications :
- Plaie opératoire ou traumatique non
infectée qui présente une cavité
importante à combler par une suture.
Exple : ablation de grosse particule de
l’abdomen ;
- Plaie suturée ou non qui présente un
suintement aseptique séreux ou sanglant
abondant ;
- Plaie ou l’asepsie est douteuse ;
- Toute plaie infectée ou suppurante.
III Qualités : le drain doit être :
- Direct : c’est-à-dire le plus court trajet ;

63
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Effectif : calibre suffisant, aspiration


journalière à l’extérieur ;
- Fixe : fixer à la peau (suture ou épingle
double).
Il est posé pour une durée variable. On le
supprime quand l’écoulement est tari sinon il
s’oppose à la cicatrisation. Mais son ablation
prématurée expose au risque de rétention. Il
ne doit pas longtemps rester en place.
IV Différents types de drains :
1°) Drain de caoutchouc : ce sont des tubes
de caoutchouc perforés de trous latéraux. Le
drain doit être déclive le plus bas que le trou
(attention à la position du client).
2°) Drainage filiforme : drain de Chaput,
drainage en séton (souvent sur la face) est
constitué par trois à six crins de Florence le
long des quels les liquides peuvent s’écouler.
A leur sortie, ils sont réunis en faisceau. Il est
64
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

indiqué dans les abcès bien collectés. Les


deux extrémités des fils sont nouées sur
l’abcès surtout pour obtenir une cicatrisation
esthétique quand il y a abcès sur la face ou
niveau de la région sous maxillaire
(prévention des hématomes après suture des
plaies du cuir chevelu).
3°) Drainage par mèche de gaze : il a un but
hémostatique isolent, évacuation (par
capillarité). Parfois il y a un drain au milieu
des mèches pour faciliter l’écoulement ou un
drain cigarette : mèche introduite dans la
lumière d’un gros drain fendu.
4°) Tamponnement : Drainage de Mickulicz :
c’est un drainage massif obtenu par mèche
disposées de façon spéciale dans un sac de
gaze. Il est utilisé les opérations cavitaires et
assure :

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- L’hémostase par tamponnement serré


nombre et importance des mèches ;
- L’isolement par tamponnement par
comblement au moyen du matériel de
drainage ;
- Drainage par capillarité (souvent un gros
drain central).
5°) Drainage aspiratif de Redon : c’est un petit
drain de polythène assez fin multi perforé à
son extrémité sur 7 à16 Cm et passé à travers
la peau de la région à drainer. L’autre
extrémité est mise en communication avec un
flacon ou le vide a été fait. Il nécessite un
foyer à drainage strictement clos et est utilisé
dans la chirurgie des membres (vaisseaux
sucette). Il est indiqué pour le pelvis (espaces
sous péritonéaux) ; du cancer du sein ; du cou
(saigne beaucoup).

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Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

V Surveillance : la plaie doit être déprimée, la


peau collant aux plans profonds. Noter la
quantité et la nature du liquide aspiré.
Changer le flacon en clampant le raccord en
principe matin et soir. Veiller à ce que le client
n’arrache pas ses drains.
VI Drainage par drains spéciaux :
- Drain en T pour les cavités profondes à
incision rétrécies. Ses branches traversent
le retienne dans la région où la fixation est
difficile (Exple : colostomie postérieure)
- Drain de Kehr ou drain en T de diamètre
réduit pour introduire :
 Une branche dans le canal hépatique ;
 Une branche dans le canal cholédoque
 La branche longue et verticale d’un Cm
au bocal.

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- Drain de Delbet pour pleurésie purulent


permet un drainage réversif et aspirateur.
- Drain de Mouchotte pour utérus infecté. Il
est en acier nickelé destiné à maintenir
béant le col et la cavité utérine et à
faciliter l’écoulement des secrétions.

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LES ANESTHESIQUES LOCAUX

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Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

Objectif général : à la fin de la leçon


l’apprenant doit être en mesure de pratiquer
une anesthésie locale.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon
l’apprenant sera en mesure de :
- Définir en ses propres termes les
anesthésiques locaux ;
- Expliquer clairement les différents
anesthésiques locaux vus dans le cours ;
- Décrire sans erreur la toxicité des
anesthésiques locaux vus dans le cours
- Calculer sans erreur la dose exacte la
dose à administrer pour réaliser une
anesthésie locale.
Introduction : il existe deux principales
classes d’anesthésiques locaux : les amino-
amides plus couramment utilisés et les amino-
esther. La procaïne ; la tétracaïne de durée
d’action longue sont des exemples d’esther.
70
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

La lidocaïne, la bupivacaïne sont des


exemples d’amide. Les voies d’administration
sont : application cutanée, sur les
muqueuses, en SC, ID, IV, espace Epidurale
ou sous arachnoïdienne et locale. Les
principales indications sont : les explorations
endoscopiques, les interventions
chirurgicales, les petites chirurgies, les
extractions dentaires. Ils sont généralement
contre indiqués en cas d’allergie, de
traitement anticoagulant, d’hypotension,
d’épistaxis de maladie psychiatrique. Les
formes associées à l’adrénaline appliquées au
niveau des extrémités (doigts, orteils, oreilles)
présentent des risques d’ischémie.
I Définition : ce sont des substances mises
en contact avec les terminaisons nerveuses
pour atténuer ou abolir l’excitabilité ou la
conductibilité de ces éléments.
71
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

II Les principaux anesthésiques locaux :


A°) La Cocaïne : c’est un alcaloïde produit par
les feuilles du cocaïer qui anesthésie la
langue quand on mâche les feuilles. C’est un
produit naturel peu utilisé actuellement à
cause de sa toxicité et de ses effets
toxicomanogènes. C’est un produit du
Tableau B.
B°) La procaïne : médicament du Tableau C,
se présente sous forme de chlorhydrate de
procaïne en solution injectable sous forme
d’ampoule de 1, 2, 5, 10 ml administrable par
voie IM ; IV ; SC et voir locale (injection intra
articulaire). La posologie est de 2 à 3 Mg par
kilogramme. Elle est à 1 ; 2% et est contre
indiquée en cas d’allergie ; d’Hypotension
artérielle, est incompatible avec les
sulfamides.

72
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

C°) La lignocaïne ou Xylocaïne ou Lidocaïne :


médicament du Tableau C, se présente sous
forme de chlorhydrate de lignocaïne à 2% en
flacon de 20 ml ou de 2 ml avec ou sans
adrénaline. On l’utilise dans la clinique
dentaire. Elle est contre indiquée chez les
sujets allergiques aux anesthésiques locaux,
dans les cas d’hyperthyroïdie, dans les
insuffisances rénale et cardiaque. Quand la
xylocaïne est associée à l’adrénaline, ce
mélange est inscrit au Tableau A. Il existe des
présentations en gel et en nébulisation. On
peut avoir aussi une association xylocaïne 1%
adrénaline 1/00000 ou xylocaïne 2%-
adrenaline1/80000.
4°) Autres anesthésiques locaux :
Quinosocaïne=Quotane* en pommade à 0,5%
utilisée dans les prurits et dermatose
chronique ; la Promocaïne=Tronotane*, en
73
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

pommade est utilisée dans les brûlures


superficielles et les piqûres d’insecte.
III Toxicité des anesthésiques locaux : elle
est liée à la voie d’administration et est surtout
fréquente par voie IV. Cette toxicité se
manifeste par des convulsions rappelant
l’épilepsie. Le sujet pâli, perd connaissance,
fait des mouvements convulsifs de la tête et
des membres. Les pupilles se dilatent, le
pouls dévient irrégulier, imperceptible et la
respiration s’arrête. Comme conduite à tenir,
on utilise les antagonistes de tipe hypnotique
et surtout les barbituriques.
NB : Les médicaments du tableau A sont
considérés comme des substances toxiques.
Ils sont conservés sous clef et se
reconnaissent par une étiquète rouge avec
une contre étiquète portant la mention
« poison » ou « ne pas dépasser la dose
74
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

prescrite » ou ne pas « avaler ». Exple :


Codéine, Adrénaline, Dipoxine, Atropine….
Les médicaments du T B sont des
stupéfiants. Ils agissent sur le système
nerveux central pour calmer la douleur et
pouvant créer à la longue une accoutumance.
Ils sont reconnus à l’aide de 2 rectangles
rouges et sont conservés sous double clefs.
Ne doivent pas excéder 7 jours de traitement.
Exple : Opium, Morphine, Chanvre Indien,
Cocaïne, Codéine, Dolosal….
Les médicaments du TC : ce sont des
médicaments dangereux conservés sous clef.
Ils sont reconnus à l’aide d’une étiquète verte.
Exple : le Gardénal, L’iode, L’eau oxygénée,
la streptomycine….
La date de péremption est notifiée de deux
façons : 3M2 ou A= 1973.

75
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

M= année de fabrication ; 2= trimestre de


fabrication ; 3= nombre d’année.

Exercice d’application : un enfant de 15 ans


pesant 30 kg porte une tumeur bénigne sur le
pénis entrainant une dysurie. Le traitement
indiqué est l’ablation de la dite tumeur. Le
produit disponible est la Procaïne à 2% c’est-
à-dire 2g pour 100 ml. La posologie est : 2 mg
par kg. L’ampoule disponible est de 5ml.
Calculer : la quantité et le volume de procaïne
à administrer.

Solution
76
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

La quantité de procaïne est :


2mg/kg X30kg= 60mg.
Le volume de procaïne est : si 2g/100ml
donne 2000mg/100ml alors 60 mg
donneront : 60 mgX100ml : 2000mg= 3ml.
On soustrait les 3 ml des 5 ml et on jette le
reste.

77
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

LES SUTURES ET ABLATION DES FILS

Objectif général : à la fin de la leçon


l’apprenant doit être en mesure de pratiquer
une suture et d’effectuer une ablation de fil.
Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon,
l‘apprenant sera en mesure de :
78
Soins de base en chirurgie (TP) Chargés de cours Mr Boubacar DIAWARA et Mr Martin Pascal GUEDEGBE

- Définir correctement en ses propres


termes une suture ;
- Expliquer clairement en se référant au
cours les différents types de sutures vus
dans le cours ;
- Expliquer clairement les conditions de
suture d’une plaie ;
- Réunir parfaitement le matériel nécessaire
à la réalisation d’une suture ;
- Expliquer clairement la technique d’une
suture en général et en particulier celle du
cuir chevelu ;
- Procéder à l’ablation correcte d’une
suture ;
- Identifier correctement les différents types
de fils vus dans le cours.
I Définition : la suture est un moyen de
réparation qui consiste à maintenir en contact

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les lèvres d’une plaie en vue d’obtenir sa


cicatrisation par première intention (sans
suppuration).
II Différents types de sutures :
1°) Sut ure à points séparés ou discontinus :
les points sont espacés d’un Cm environ (le
point simple ; le point en « U ». Quand le point
simple risque de couper la peau (sujet obèse),
il est obtenu en exécutant 2 points séparés
avec le même fil de manière à ce que les
chefs du fil ressortent du même côté de la
plaie pour être noués. Le point en «X » est
une variété du point en « U ».

2°) Suture continue ou surjet : le même fil est


employé d’un bout à l’autre de la plaie. Le 1er
point est un point séparé pour le dernier
point ; on noue le fil à la dernière anse. Elle
peut être ordinaire ou continue (point du
tailleur) ou suture cutanée. Quand le surjet est
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intradermique, il est dit suture esthétique par


excellence et est posé sur la face ou le cou. Il
est fait de fil fin qui pénètre d’une épaisseur
de la peau et chemine dans le même plan
alternativement d’une berge à l’autre sans
apparaître à la superficie. L’asepsie doit être
rigoureuse. Il n’est pas noué aux 2 extrémités
mais est retenu par un sparadrap.

3°) Suture par agrafe : (de moins en moins


utilisé) les agrafes sont placés à 1 cm les uns
des autres. Ils ne doivent pas être trop serrés
(nécrose possible). Ils sont indolores à la pose
mais ne conviennent pas si la peau est
épaisse (cuir chevelu, paume de la main,
plante du pied).

4°) Bourdonnet : c’est un rouleau de gaze que


l’on interpose entre la peau et les fils. Il assure
une compression plus régulière, une

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hémostase plus parfaite et une ablation de fil


plus facile. Il existe des bourdonnets de
serrage, de traction et de protection.

5°) Suture sèche : ce sont des artifices qui


maintiennent en contacte les bords d’une
plaie superficielle. Un des procédés consiste à
employer le sparadrap en bandelette étroites
et collées transversalement au bord de la
plaie.

III Suture d’une plaie :


1°) Conditions : la plaie doit être récente,
aseptique, à bords réguliers avec hémostase
complet excepter le cuir chevelu.
2°) Matériel : antisepsie, pince à disséquer,
aiguille fine, porte aiguille (indispensable si
l’aiguille est courbe) si non pince
hémostatique fil de suture, gant stérile
compresse, plateau chariot.

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3°) Technique : pour le passage du fil,


enfoncer l’aiguille à ½ à 1 cm du bord de la
plaie de dehors en dedans puis de dedans au
dehors. Ressortir à une distance égale et en
un point symétrique du point d’entrée. Pour
l’affrontement des tissus, les bords doivent
être rigoureusement en contact ni inversés ni
éversés. Le serrage du fil doit être strict mais
ne doit pas être énergique au point de couper
les tissus. Le nœud doit être plat. Couper les
chefs du fil à ½ cm du nœud.
4°) Cas particulier :
- Plaie du cuir chevelu : faire d’abord une
exploration de l’os sous-jacent à la
recherche d’une embarrure (fracture
complète de la voute du crâne par
enfoncement possible). Anesthésie si
possible. La suture se fait au nylon, ou
crin ou à la soie avec ou sans bourdonnet.
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Passer un drain filiforme si on craint une


hémorragie.
- Plaie du front, de la joue, du cou : suture
dermique.
- Plaie anfractueuse : pas de suture.
IV Ablation de suture :
1°) En général : les agrafes (5ème et 10ème jour);
fils (7ème et 9ème jour).
2°) Quelques exceptions : le 3ème jour au
niveau des paupières ; 5ème jour pour
l’ensemble de la face ; 12ème-15ème jour pour la
face interne de la jambe et le dos du pied.
Pour les surjets, libérer les deux points.
3°) Technique : toujours l’asepsie puis les fils
noués sont enlevés en coupant au raz de la
peau d’un côté. Si surjet, libérer les deux
points d’arrêt et en tirant sur un des extrémités
la peau étant maintenue par une main. Si
surjet long, couper en le retirant en plusieurs
fois.
V Différents fils de suture :

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- Catgut : c’est un mot anglais qui veut dire


Loyaux de chat. La résorption peut être
rapide (quelques jours à 2 semaines) ou
lente (forme chromée : 4-6 semaines)
utilisées dans l’appendicectomie, les
interventions sur les gros vaisseaux ;
- Nouveaux fils à résorption lente : Ercédex
plus 3/0 ; 2/0 long 0,7m ; Vicryl 3/0, 2/0
long : 75 cm ;
- Lin non absorbable indiqué dans les
hémostases difficiles (gros
vaisseaux) Exple : Linovax, Linen ;
- Soie naturelle ou synthétique (poly esther)
fil tressé, fil sertie avec aiguille ronde
(suture digestive), aiguille triangulaire
(aponévrose, peau, lame, drain). Exemple
: Neoserocap, serocap… Les mono
filaments ou monobrins ou crins sont
mieux supportés que les fils tressés pour
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tendon ou et paroi. Exemple : Floxo crin ;


crinercés…
- Fils métalliques : en bronze, Nickel ;
Aluminium… (suture osseuse,
aponévrose, tendon) ;
- Nylon : nylicap, nylercé (suture pariétale,
digestive neuro chirurgicale,
ophtalmologique).
Remarque : les agrafes posées à l’aide de
la pince de Michel servent aussi à réaliser
les sutures.

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LA DENUDATION INTRAVEINEUSE

Objectif général : à la fin de la leçon


l’apprenant sera en mesure de pratiquer la
dénudation intraveineuse.

Objectifs spécifiques : à la fin de la leçon


l’apprenant sera en mesure de :

- Définir la dénudation intraveineuse en ses


propres termes ;
- Réunir correctement le matériel
nécessaire pour une dénudation
intraveineuse ;
- Expliquer clairement la technique d’une
dénudation intraveineuse ;
- Surveiller strictement une dénudation
intraveineuse.

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I Définition : la dénudation consiste à inciser


sur le trajet présumé d’une veine et à
introduire dans sa lumière un matériel (aiguille
ou cathéter ou tube de polythène) destiné à
rester à demeure. Elle se pratique à chaque
fois que l’on prévoie une perfusion de longue
durée ou que les veines sont inutilisables ou
encore des veines inaccessibles par voie
ordinaire (en cas d’agitation, de collapsus de
brûlure, d’obésité de cachexie, chez le
nourrisson…). Elle peut se faire sur toutes les
veines superficielles passant sur un plan
osseux. Habituellement ce sont : la saphène,
la veine radiale, la veine du pli du coude.

II Matériel :

A°) Les instruments : un bistouri, 2 pinces


fines, une pince à disséquer avec griffe, une
sonde cannelée, une paire de ciseau fin et à

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bout mousse, plusieurs cathéters de


diamètres différents, 2 gants stériles, un
champ stérile, un fil le nécessaire pour le
pansement.

B°) Le nécessaire pour l’anesthésie locale :

Seringue de 5 CC, une aiguille fine, du produit


anesthésique local.

C°) Le nécessaire pour réaliser l’asepsie :

Produit antiseptique, compresse stérile.

D°) le nécessaire pour la perfusion :

Le soluté à perfuser, une tubulure, une attelle,


du sparadrap.

III Technique : Choisir la veine, si elle est


petite, la chercher sous garrot, immobiliser
soigneusement le segment du membre
correspondant, aseptiser largement la peau,
placer le champ stérile fendu, anesthésie

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locale si le client est intolérant pour la


saphène interne. Inciser la peau sur 2 cm,
introduire la sonde cannelée à côté de la
veine en raclant l’cellulaire graisseux. Isoler la
veine à la compresse, poser le fil double sous
la veine, ligaturer le coté périphérique, garder
les deux chefs dans la main gauche (droitier)
puis tendre la veine. Au ciseau fin, l’inciser
transversalement sur la moitié de la
circonférence sur une longueur de 1 à 2 mm
Introduire dans cet orifice l’extrémité du
cathéter que l’on remonte le plus haut
possible, fixer par le second fil la veine et le
cathéter. Désinfecter à nouveau la peau, la
suturer par deux points, faire le pansement
qui doit être stérile, épais et bien fixer la peau.
Mettre une compresse de gaze entre le
cathéter et la peau et au-dessous. Fixer
l’extrémité du cathéter à la boucle.
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IV La mise en route de la perfusion : se


référer à la leçon sur les perfusions.

V La surveillance : se référer à la leçon sur


les perfusions. Le cathéter est corps étranger
pour la peau mal supporté par le client d’où
faire un pansement alcoolisé lorsqu’il y a
apparition de la rougeur le long de la veine.
Dépistage précoce de l’escarre possible.

VI Remarque : une aiguille de Lubowsky


permet de poser un cathéter sans dénuder.
Quand la perfusion doit durer longtemps, se
servir d’une spatule de bois pour fixer l’aiguille
sans léser la peau. Dans les circonstances
rares, la dénudation ne donne pas le résultat
escompté, il n’y a pas de gonflement
suspecté. Le cathéter bien en place, l’injection
se révèle difficile et lente, sans gonflement
suspect mais spasme de la veine. Forcer, la

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pression peut suffire à lever ce spasme sinon


injecter lentement dans la veine un produit
anesthésique local.

- Si le client est trop choqué, la circulation


veineuse devient beaucoup trop lente ;
- Si le client a été longtemps perfusé, des
thromboses souvent étendues peuvent
rendre la dénudation inutile ;
- Une veine dénudée est une veine perdue,
une dénudation ne se fait que par
nécessité. Il existe toujours des veines
profondes toujours béantes à rechercher
quand les veines sont collabées. Se
référer à la leçon sur les perfusions.

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