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AUTAIN CLEMENTINE UN BEAU JOUR...

COMBATTRE LE VIOL

RÉSUMÉ
Pour Clémentine Autain, victime elle-même à 23 ans d'un viol sous la menace d'une arme blanche,
l'affaire DSK " raconte quelque chose de profond sur nos représentations ". Et d'abord la banalisation
de l'agression sexuelle dans une société où les normes restent celles des hommes blancs, bourgeois,
puissants. Société française, fonctionnant toujours sur le mode patriarcal, le mode des classes, des
clans, historiquement héritière du droit de cuissage. Saisissons cette sinistre affaire, s'écrie l'auteure,
pour briser l'omerta qui pèse sur le viol - un viol a lieu tous les quarts d'heure en France - mais aussi
sur la parole des femmes, trop souvent suspecte, face à ces comportements insultants au regard du
désir librement consenti, exercé.

Roland Pfefferkorn, Genre et rapports sociaux de sexe

Le concept de genre est aujourd’hui largement utilisé à un niveau international que ce soit à
l’intérieur ou à l’extérieur de la sphère académique. Il est une manière de recentrer les
questionnements sur les différences et inégalités femmes-hommes autour de l’idée d’une
construction sociale des deux sexes. Toutefois, utilisé simplement, il ne permet pas de
comprendre toutes les facettes de la domination masculine et contribue même parfois à en
gommer certains traits. Développé dans les pays anglo-saxons, ce concept a été épousé plus
ou moins tardivement dans le monde académique français et donne sens à un ensemble
théorique varié. Roland Pfefferkorn revient dans son ouvrage sur sa construction sociale,
historique, politique et académique et sur l’ensemble des conceptions de la littérature
féministe qui a explosé après la Seconde Guerre Mondiale.

2Ce livre de 130 pages, rédigé de manière très claire, permet à travers quatre chapitres de
comprendre les tensions autour de la conceptualisation de ce terme « quasi universel » et
de la nécessité de penser les questions hommes-femmes en termes de rapport sociaux de
sexe. C’est d’ailleurs à cette échelle que l’auteur choisit de penser le monde social en
dépassant la dialectique structures/actions individuelles. Celui-ci serait ainsi le produit de
l’articulation d’une pluralité de rapports sociaux composés de relations sociales qui
s’expriment au niveau interindividuel.

3La première partie de l’ouvrage (introduction et chapitre 1) est consacrée à la définition


des origines du concept de genre et à la contextualisation de sa construction dans le temps.
Cette partie donne du recul sur un concept parfois trop utilisé et peu expliqué. Elle est un
bon moyen de comprendre les enjeux qui accompagnent son utilisation. Ainsi on apprend
qu’il s’est développé en parallèle de l’explosion de la pensée féministe, dans les années
1960-70. En France, c’est Simone de Beauvoir qui a rendu l’idée célèbre. Le Deuxième
sexe est une œuvre de référence sur laquelle se sont fondées les théories féministes. Celles-
ci rompent avec le naturalisme ambiant dans l’explication des relations hommes-femmes,
que ce soit dans la division sexuée des rôles ou dans le partage entre sphère privée et
publique. Dans le monde anglo-saxon, c’est le concept de genre théorisé par Ann Oakley qui
a pris le revers d’une explication biologisante des différences de sexe. L’ambition commune
de ces conceptions est de se détacher de l’explication de comportements sociaux et d’une
division des rôles dans la société à partir d’une caractéristique biologique infaillible que
serait le sexe biologique.

4En abordant la deuxième partie du livre (chapitre 2 et 3), on découvre une analyse assez
générale de la littérature critique sur le genre. Roland Pfefferkorn y rappelle notamment
que la notion de sexe biologique est également une construction sociale comme le fait de
penser en terme de dichotomie féminin-masculin et homo-hétéro. Le genre a permis tout
comme le concept de sexe social en France d’ouvrir le débat sur les identités sexuées et
sexuelles en ramenant les questions hommes-femmes à des rapports de pouvoirs. C’est
ainsi que la notion de « rapports sociaux de sexe » prend son sens et exprime les aspects
matérialistes et symboliques de la domination masculine. L’auteur présente notamment une
série d’études et d’auteur-e-s sur le genre pour appuyer son idée principale : il ne faut pas
faire sortir le genre de sa dimension de lutte. Le genre qualifie l’opposition hiérarchique
entre deux groupes sociaux construits socialement, celui des hommes qui s’approprie en
toute légitimité le travail et la production de celui des femmes sans contrepartie
équivalente. Cette légitimité repose sur un système de valeurs et de représentations et
s’impose à l’ensemble de la société : le patriarcat. Pour l’auteur, nier ou ignorer ces aspects
du concept contribue à négliger la hiérarchie sociale qui se dégage de cette catégorisation.
L’utilisation de ce concept atteint ses limites quand il ne prend pas en compte la
hiérarchisation et la catégorisation qui s’expriment dans le même temps.

5Pfefferkorn va ensuite plus loin lorsqu’il introduit la nécessité de penser le monde social en
termes de rapports sociaux dans la troisième partie du livre (chapitre 4 et conclusion). Il
débute sa réflexion à partir du concept de division sexuelle du travail largement étudié et
développé au cours des décennies précédentes. Ce concept croise deux critères afin
d’analyser les inégalités et la hiérarchie sociale. La catégorisation sociale ou de classe avec la
position occupée dans l’appareil de production ou marché du travail et la catégorisation de
sexe. Ce double mouvement permet de mieux comprendre l’opposition entre des groupes
sociaux opposés et hiérarchisés qui entretiennent des relations sociales plus ou moins
conflictuelles. Insérés dans ces groupes, les individus se retrouvent dans des situations
variées plus ou moins dominées.

6Ainsi, en situant l’analyse sociologique à ce niveau intermédiaire, comme le préconise


l’auteur, il devient possible de penser l’articulation d’une multitude de rapports sociaux.
Roland Pfefferkorn en développe trois que sont les rapports sociaux de classe, de sexe et de
racisation (l’auteur n’utilise pas le terme de race volontairement).

 1 Christine Delphy, Classer, dominer: Qui sont les autres? La Fabrique, 2008.

7Cet ouvrage est un très bon moyen de découvrir ou approfondir ses connaissances sur les
études de genre ou études féministes clairement inscrites dans une démarche de sociologie
contemporaine. Elles correspondent, à travers leur appareil conceptuel, à une volonté de
sortir des grandes dichotomies classiques (macro/micro, matérialisme/idéologie,
holisme/individualisme). En pensant les rapports sociaux, elles englobent la réflexion sur les
grandes structures idéologiques et institutionnelles à l’échelle de la société (modèle
patriarcal) tout en pensant le changement qui peut s’exprimer à l’échelle des relations
sociales entre individus et groupes sociaux. Cette conception se rapproche beaucoup de
celle de l’altérité que fait Christine Delphy dans son ouvrage Classer, dominer, Qui sont les
autres ?1 En prenant en compte ce point de vue, l’auteur aurait pu ouvrir la réflexion sur les
rapports sociaux de sexualité qui opposent hétérosexuels et homosexuels. Bien que sa
démarche soit stimulante, elle mérite plus d’explications et d’approfondissements afin de
bien saisir l’intérêt de manipuler ce concept de rapports sociaux.

 2 Voir notamment Héléna Hirata et al., Dictionnaire critique du féminisme, 2ème édition
augmentée, P (...)

8Cet ouvrage bien que trop court pour aborder toute la pluralité du champ, en fait une très
bonne synthèse et renvoie vers une multitude d’œuvres de références2qui ne laissent pas le
lecteur souhaitant approfondir ces sujets sur sa fin.

L E S D I S C R I M I N AT I O N S E N T R E L E S F E M M E S E T L E S H O M M E S

Françoise Milewski , Helene Perivier


 Presses De Sciences Po Academique 24 mars 2011
 Sciences humaines & sociales

Voir les détails produits


À propos
Les discriminations de sexe sont ancrées dans nos sociétés. Comment expliquer
leur persistance dans des économies capitalistes qui se développent au sein d'un
espace démocratique ? Comment déceler, prouver et mesurer ces discriminations
? Qu'en est-il des inégalités de salaires entre les femmes et les hommes ? La
mixité à l'école est-elle un vecteur d'inégalités ? Le recours croissant à la notion
de diversité n'est-il pas un moyen de contourner l'interdiction de discriminer ?
Comment interpréter l'évolution des normes juridiques dans le droit
international, communautaire et français ? L'Europe joue-t-elle un rôle moteur ?
Les politiques publiques sont-elles efficaces pour lutter contre les
discriminations ou bien, au contraire, en produisent-elles ? Afin de
conceptualiser et de mesurer les discriminations entre les femmes et les
hommes, sont réunies ici les approches théoriques et empiriques de seize
chercheurs-es issus-es d'horizons divers : philosophie, économie, droit,
sociologie, science politique, psychologie, etc. Au moment où l'enseignement et
la recherche sur le genre se déploient en France, ce livre croise les regards
portés par les différentes disciplines des sciences sociales sur les
discriminations entre les sexes, et invite au débat sur une question qui est
toujours d'actualité.

Quoi de neuf chez les filles ? - Entre stéréotypes et libertés


Résumé
Il est vif, elle est mignonne. Cela commence dès le berceau... et ne s'arrête plus. Aux
garçons le bleu, les pirates, les combats, le charmant désordre. Aux filles, le rose, les
loisirs d'intérieur et les cahiers bien tenus. En 1973, dans un ouvrage au retentissement
mondial - Du côté des petites filles -, Gianini Belotti analysait les attitudes et les attentes
des parents comme de la société à l'égard des filles et des garçons. Et pointait du doigt
les stéréotypes et les conditionnements qui, dès la petite enfance, préparent les petites
filles à leur future place dans la société, à l'ombre du sexe fort. Aujourd'hui, 35 ans plus
tard, le féminisme est passé par-là, l'école est mixte, les mères travaillent, les pères font
la vaisselle. Et quoi de neuf du côté de ces petites filles modernes - et de leurs frères ?
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Quoi de neuf chez les filles ? Entre


stéréotypes et libertés
Publié le 04/12/2007

Auteur(s) : Christian Baudelot et Roger Establet


Igor Martinache

NATHAN

Fiche de lecture de "Quoi de neuf chez les filles ? Entre stéréotypes


et libertés", des auteurs Christian Baudelot et Roger Establet. Dans
cet ouvrage très pédagogique, écrit sous la forme de
questions/réponses, les deux sociologues rappellent dans un premier
temps les enseignements d'Elena Gianini Belotti - à savoir « la
puissance extraodinaires des stéréotypes » -, reviennent ensuite sur
les mécanismes d'inculcation de l'identité de genre dans la prime
enfance et interrogent également la transformation des rôles
parentaux.

Présentation

La socialisation de genre est


sans doute l'une des composantes les plus profondes, mais aussi les plus
problématiques, dans le processus de construction sociale de la personnalité
individuelle. Et c'est aussi le thème sur lequel Christian Baudelot et Roger Establet
ont décidé de faire le point dans leur dernier ouvrage, Quoi de neuf chez les filles ?
Entre stéréotypes et libertés (Nathan, 2007), quinze ans après Allez les filles ! (Seuil,
1992), et surtout plus de trente ans après l'ouvrage fondateur d'Elena Gianini Belotti,
Du côté des petites filles (1973).
Dans cet ouvrage très pédagogique, écrit sous la forme de questions/réponses, les
deux sociologues rappellent donc dans un premier temps les enseignements de la
psychologue italienne, à savoir « la puissance extraodinaires des stéréotypes » de
genre, enracinés en nous dès notre plus grande enfance, du fait d'un traitement
différencié des enfants des deux sexes qui s'opère dans une multitude de gestes
quotidiens. Autant de comportements inconscients de la part des parents qui reflète
la persistance de ce que Françoise Héritier appelle la « valence différentielle des
sexes », autrement dit le fait que les filles aient une valeur sociale d'emblée
inférieure à celle des garçons.

Or, constatent Christian Baudelot et Roger Establet, trois décennies après le constat
sombre dessiné par Elena Gianini Belotti, les lignes de partage ont quelque peu
évolué. Ainsi, la docilité acquise des filles leur a permis de renforcer leur position
dans le rapport salarial, contrairement aux garçons dont l'indiscipline qu'on leur a
transmise s'est mué pour beaucoup en handicap professionnel dans un contexte de
montée du chômage de masse.

Ainsi, les enquêtes PISA menées par l'OCDE pour comparer les compétences
scolaires des adolescents de 15 ans entre les différents pays industrialisés
confirment que si les filles affichent globalement une certaine supériorité scolaire par
rapport aux garçons, notamment dans les matières littéraires, elles accusent
cependant encore un léger retard dans les disciplines scientifiques, qui se traduit par
une position paradoxalement encore subordonnée d'un point de vue professionnel.
La marque d'une « mauvaise gestion du capital humain défavorable aux filles » et
dont pâtit au final l'ensemble de la société (comme le montrent aussi mais d'une
autre manière Dominique Meda et Hélène Perivier dans Le deuxième âge de
l'inégalité, Seuil, « La République des idées », 2007).

Les stéréotypes ont donc la peau dure, et sont responsables d'un certain « bridage »
des orientations scolaire et professionnel des filles, malgré « la grande explosion de
l'activité féminine » pointée par Jean-Claude Deville à partir des années 1960.
Certaines professions restent ainsi peu mixtes, plus de 70% des postes y étant
occupés par les représentant-e-s d'un seul des deux sexes, comme les infirmières,
aides-soignantes, assistantes maternelles, employées de bureau ou secrétaires
dans le cas des femmes. Or, ce sont aussi plus de la moitié des femmes et hommes
qui sont concentrés dans ces métiers, quand moins de 2% des emplois
appartiennent à des groupes professionnels réellement mixtes (éducation-formation,
patrons de l'hôtellerie-restauration et professions juridiques).De manière générale,
les professions faisant référence explicitement à la fonction d'autorité restent encore
largement sous-féminisées, même si le fossé se comble...lentement (entre 1982 et
2002, le taux de féminisation de l'ensemble de ces professions est ainsi passé de 15
à 25%).

Les deux auteurs reviennent ensuite sur les mécanismes d'inculcation de l'identité
de genre dans la prime enfance. Les jouets proposés aux enfants de chacun des
sexes sont ainsi loin d'être neutres, de même que les personnages présentés dans
les livres sont porteurs de rôles de genres très marqués - sans parler de la sous-
représentation des héros féminins. Et, contrairement à ce que l'on pourrait penser, le
phénomène est encore plus marqué dans les livres et illustrés mettant en scène des
figures animales ! La manière même dont les parents manipulent les enfants
cultivent chez eux des propriétés motrices différenciées, tout comme les jeux et
sports auxquels elles ou ils sont initié-e-s.

Les auteurs interrogent également la transformation des rôles parentaux. On parle


en effet beaucoup de « nouveaux pères » et de « nouvelles mères », autrement dit
de nouveaux styles éducatifs en rapport avec les phénomènes de recomposition
familiale actuels. Ceux-ci seraient ainsi plus attentifs à l'individualité de leurs enfants,
et donc moins enclins à transmettre des rôles sexués. Or, il faut relativiser cette
croyance, car une division traditionnelle des rôles parentaux demeure, les mères
demeurant spécialisées dans les tâches du « care » - le soin corporel et affectif,
quand les pères restent cantonnés à la part plus ludiques de l'éducation, activités
sportives en tête. Qui plus est, le contenu de ces activités reste largement
différencié, notamment en ce qui concerne l'encadrement du travail scolaire (y
compris à l'école), où davantage de docilité demeure exigé de la part des filles - qui
restent en général plus soumises au contrôle parental- que les garçons, dont le côté
« brouillon ». Et, marque d'une hiérarchie plus ou moins implicite, si les filles ont
davantage le « droit » de s'aventurer sur le terrain des jeux masculins, la réciproque
est loin d'être vraie, comme peuvent en témoigner les petits garçons qui ont le
malheur de demander une poupée Barbie...

Constatant au terme de ce parcours « à quel point l'inégalité entre hommes et


femmes se situe à la racine de toutes les inégalités sociales » (un message
également porté par Roland Pfefferkorn dans un récent ouvrage, Inégalités et
rapports sociaux. Rapports de classes, rapports de sexes, La Dispute, 2007),
Christian Baudelot et Roger Establet remarquent cependant un certain nombre
d'évolutions sur le terrain de la socialisation de genre qui les conduisent à parler d'un
« nouveau régime de distinction du masculin et du féminin ». Ils posent ainsi en
conclusion la délicate question consistant à séparer ce qui relève de la différence et
de ce qui ressort des inégalités. Ainsi, le problème ne réside pas tant dans le fait que
les filles développent des aspirations différentes, quoiqu'en majeure partie
socialement construites, mais que ces aspirations les maintient dans une domination
socio-économique.

Leur analyse est complétée par trois courts éclairages sur la même question. Colette
Chiland, psychiatre, évoque entre autres l'auto-ségrégation des sexes ainsi que la «
culpabilité féminine spécifique » quant à leurs spécificités biologiques. Catherine
Marry, sociologue, qui développe brièvement la question particulière des femmes qui
« dérogent », sortant du rôle féminin pour s'aventurer en pionnière sur les territoires
de la domination masculine. Enfin, Joëlle Beaucamp, historienne, revient sur sa part
sur la place des femmes dans la société antique à Byzance, interrogeant au
passage la responsabilité du christianisme dans la subordination des femmes.Des
esprits chagrins verront dans cette répartition du travail entre les auteur-e-s une
illustration supplémentaire du thème qu'ils développent dans leur propos, mais on ne
corrige pas sa seconde « nature » si facilement...

Igor Martinache

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