Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
partie
Les outils de la qualité
Après avoir passé en revue les éléments du système qualité, nous abordons
les principaux outils d’amélioration de la qualité des produits depuis la défi-
nition des spécifications jusqu’à la production.
Nous présentons dans le chapitre 6 les outils de base de la résolution de
problèmes qui facilitent le travail de groupe et qui sont indispensables à
tous les cercles de qualité, groupes de progrès ou autres.
QUALITÉ EN PRODUCTION
Q Editions d’Organisation
Nous nous intéresserons ensuite à un aspect fondamental de la qualité : la
mesure. Deux chapitres (12 et 13) seront consacrés à ce point.
Enfin, nous étudierons « Six Sigma » qui permet une approche globale de
l’amélioration de la qualité du produit par l’utilisation de l’ensemble des
outils de la qualité, mais aussi par un management par projet et qui conclura
ce tour d’horizon des méthodes et outils de la qualité en production.
CHAPITRE 6
LES OUTILS DE BASE
DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES
Comme nous avons pu le constater dans les chapitres précédents, la qualité en pro-
duction demande une organisation rigoureuse basée sur un modèle. Cependant, le
système qualité n’est pas suffisant pour obtenir seul des produits de bonne qualité. Il
faut également des outils, souvent très simples, connus de tous, qui permettent la
résolution des problèmes quotidiens de l’entreprise. Nous présenterons dans ce cha-
pitre les outils de base de la résolution de problèmes qui facilitent le travail de groupe
et qui sont indispensables à tous les groupes de progrès. Ces outils doivent naturel-
lement être complétés par d’autres outils plus sophistiqués tels que les plans d’expé-
riences, l’AMDEC ou le QFD pour donner toute leur efficacité. Ces outils plus
complexes seront présentés individuellement dans les chapitres suivants. D’une façon
plus globale, la mise en place des méthodes de résolution de problème doit être
intégrée dans une approche globale de la performance industrielle telle que Six Sigma
que nous présenterons ultérieurement dans cet ouvrage.
L’emploi de ces sept outils nous vient du Japon. L’objectif principal était de donner
un nombre limité d’outils de résolution de problèmes à l’ensemble du personnel. Ces
sept outils sont à la base du travail de groupe. Connus de tous dans l’entreprise, ils
Q Editions d’Organisation
128 QUALITÉ EN PRODUCTION
forment les fondations d’une culture d’entreprise pour l’approche formelle d’une solu-
tion. On les a longtemps appelés « les sept outils des cercles de qualité ».
Bien que largement diffusés dans toutes les entreprises qui pratiquent le travail de
groupe, les sept outils de base de la qualité ne sont à notre avis pas encore assez
utilisés. Pourtant, ce sont tous des outils graphiques, simples, applicables par l’ensem-
ble du personnel d’une entreprise. Leur objectif est de résoudre facilement la plupart
des petits problèmes de production. Ces outils sont souvent anciens. L’originalité de
la présentation en sept outils est d’en montrer l’unité et de solliciter leur utilisation
dans un cadre de production. Il existe plusieurs variantes dans l’identification des sept
outils de base, généralement on trouve :
• la feuille de relevés ;
• le diagramme de concentration de défauts ;
• l’histogramme ;
• le diagramme en arête de poisson ;
• le diagramme de corrélation ;
• le diagramme de Pareto ;
• la carte de contrôle.
Le principe de base est simple, pour comprendre, il faut voir. C’est pour cela que tous
les outils sont des outils graphiques.
Ces outils ont pour but de :
• donner des moyens simples à tous les membres de l’entreprise pour résoudre les
problèmes ;
• pouvoir être utilisés par l’ensemble du personnel de l’entreprise ;
• être adaptés au travail de groupe, car ils sont visuels et consensuels.
Bien sûr, il ne faut pas avoir la religion des sept outils et ne pas hésiter à en utiliser
d’autres. Cependant l’utilisation intensive de ces représentations graphiques permet
aux entreprises de progresser très rapidement vers des produits de qualité. Chaque outil
a une fonction bien définie qu’on peut résumer de la façon suivante :
Fonctions Outils
Collecter les données la feuille de relevés
Faire apparaître les faiblesses le diagramme de concentration de défaut
Illustrer les variations l’histogramme
Identifier l’origine du problème le diagramme en arête de poisson
Montrer les corrélations le diagramme de corrélation
Hiérarchiser les faits le diagramme de Pareto
Maîtriser le procédé la carte de contrôle
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 129
Toute action d’amélioration doit être engagée sur des données – si possible – chiffrées.
Cela permet de raisonner sur des faits objectifs et non des impressions. La feuille de
relevés permet de faciliter et de formaliser la saisie des informations sur le poste de
travail. Plusieurs modèles de feuilles de relevés peuvent être conçus à partir des critères
de conception suivants :
• la facilité du relevé pour l’opérateur ;
• la facilité de lecture des relevés ;
• la facilité d’archivage.
La figure 6.1 donne un exemple de feuille de relevés utilisée au test final de circuits
électroniques. On note la facilité de saisie des informations, en cas de défaut, il suffit
de cocher la case prédéterminée correspondante. La collecte des informations à partir
de cette feuille est alors évidente.
Q Editions d’Organisation
130 QUALITÉ EN PRODUCTION
Collage de chaussures
Défaut : décollement
Cas 1 Cas 2
1.4 L’histogramme
L’histogramme permet de représenter les données sous forme graphique. Chaque barre
est proportionnelle à la fréquence d’apparition d’une valeur à l’intérieur d’une classe.
Il permet d’identifier l’existence d’un modèle applicable (loi normale, loi de défaut de
forme...). Il illustre également les relations entre les valeurs relevées et les valeurs de
référence (cote nominale, mini, maxi).
Intervalle de tolérance
24 Classe
17 18
7
5
2
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 131
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Répartition originale des mesures
1 2 3 4 5 6 7 8 9
1 2 3 4 5 6 7 8 9
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Pour les largeurs de classe égales à 0,8 et 1,6, l’histogramme fait apparaître une popu-
lation mal équilibrée et dont la loi ne suit pas une loi normale. Dans le cas de la largeur
de classe égale à 2 (bonne répartition), la production apparaît comme symétrique, et
semble suivre une répartition normale.
Pour construire un histogramme correctement, il faut :
• choisir un nombre de classes en fonction du nombre de mesures. On prend généra-
lement comme nombre de classes la racine carrée du nombre de valeur Nc = n ;
• choisir une largeur de classe égale à un multiple de la résolution des valeurs. Ainsi,
dans l’exemple de la figure 6.4, la définition des valeurs étant l’unité, il fallait prendre
comme largeur de classe un multiple de l’unité. Si les valeurs sont définies en micro-
mètre, la largeur de classe doit être un multiple du micron. Ainsi, la largeur de classe
de 2 microns, a donné la meilleure représentation de la distribution.
Le diagramme de Pareto (du nom de son inventeur) permet de classer les données de
la plus importante à la moins importante. Il permet de hiérarchiser les informations,
afin de se consacrer à l’essentiel.
Q Editions d’Organisation
132 QUALITÉ EN PRODUCTION
Il est en effet indispensable d’ordonner ce qui a été relevé pour révéler la signification
des faits. Ainsi dans l’exemple de la figure 6.5, nous avons classé les causes d’arrêt
d’une machine de production de la plus importante à la plus faible, en nombre d’heures
d’immobilisation.
Pourcentage cumulé
100 %
Problèmes
0%
Divers non
opérateurs
Maintenance
Absences
Défaut sur
Réglages
idenfifiés
préventive
matière
Pannes
Défaut
pièces
Figure 6.5 – Analyse des causes des arrêts sur une machine
Le diagramme fait clairement apparaître que les deux éléments sur lesquels le groupe
doit travailler en priorité sont les défauts sur pièces ainsi que les défauts matière.
La construction d’un diagramme de Pareto est simple :
• on ordonne les causes de la plus importante à la moins importante ;
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 133
L’analyse de Pareto a permis de connaître les problèmes les plus importants. Il faut
maintenant identifier les causes. Le diagramme en arête de poisson s’appelle aussi
diagramme causes-effets ou diagramme d’Ishikawa.
Le diagramme en arête de poisson se construit – en règle générale – après un « débal-
lage d’idées » (brainstorming) qui permet de collecter un maximum d’idées. On
regroupe sur une figure en forme d’arête de poisson (figure 6.6) l’ensemble des familles
de causes possibles de l’effet étudié. Sur chaque ramification, on note les causes, les
sous-causes, etc.
Ce schéma permet au groupe de se construire une représentation collective des relations
entre les causes et l’effet engendré. Il permet également d’en faire une classification.
Cet outil doit être largement utilisé après une phase de déballage d’idées pendant
laquelle on a nécessairement quelques redondances. Ce type de schéma permet de
classer les idées du groupe, de faire disparaître les redondances et de faire apparaître
les éventuels oublis. Nous reviendrons plus en détail sur l’articulation nécessaire entre
les sept outils.
Q Editions d’Organisation
134 QUALITÉ EN PRODUCTION
Absence
Casse outil formation
Panne
secteur
Effet
Arrêt
Panne Défaut sur production
machine la nuance
Machine Matière
La carte de contrôle est l’élément de base de la maîtrise statistique des procédés (MSP).
Le principe de base est de considérer que tout système est soumis à des variations
aléatoires qui génèrent une répartition de la caractéristique qui suit une loi normale.
Tant que les variations de la sortie peuvent être admises comme des variations statis-
tiques, il n’est pas nécessaire d’intervenir. Dès que ces variations sont supérieures à
la limite admissible, on considère que le système n’est plus sous contrôle, il faut
intervenir.
Variations
aléatoires normales
Limite supérieure de contrôle autour de la cible
Cible
i le
Dans cet exemple, le dernier point est hors contrôle, l’écart entre ce point et la valeur
cible n’est plus expliqué par les variations aléatoires. On dit qu’il y a présence d’une
cause spéciale.
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 135
Nous reviendrons en détail sur cet outil dans le chapitre sur la Maîtrise Statistique des
Procédés.
Le diagramme de corrélation est également un outil connu mais trop peu utilisé. Il
permet de savoir si deux variables évoluent de façon commune. Le principe du dia-
gramme est le suivant :
• on représente les mesures sur un diagramme dont les axes représentent les deux
variables ;
• chaque mesure représente un point, le relevé de plusieurs mesures forme un nuage
de points ;
• la corrélation apparaîtra si le nuage est orienté suivant une droite.
Q Editions d’Organisation
136 QUALITÉ EN PRODUCTION
1.3
Taille de l’enfant
1.25
1.2
1.15
1.1
1.05
1
1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2
Taille du père
Dans l’exemple figure 6.8, une corrélation apparaît entre la taille du père et celle de
l’enfant, car le nuage de point est orienté. Cette corrélation est positive, les deux
variables évoluent dans le même sens.
On peut classer les diagrammes de corrélation en cinq types selon le nuage de points
comme l’indique la figure 6.9. De plus, les résultats graphiques peuvent être utilement
enrichis par :
• L’équation de la droite de régression qui permet de connaître la pente et l’ordonnée
à l’origine de la droite qui passe « au mieux » des points.
• Le coefficient r2 qui indique le pourcentage des variations de Y que l’on peut imputer
aux variations de X.
Attention cependant à ne pas mélanger corrélation et cause/effet. En effet, si dans
l’exemple qui précède, la corrélation et due à une relation de cause à effet, il n’en est
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 137
pas toujours de même. En effet, prenons le graphe figure 6.10, il indique une corrélation
entre le poste « automobile » dans le budget familial et le volume moyen de déchets
ménagers par foyer. Ce n’est pas pour autant que les voitures génèrent des déchets
ménagers, mais ces deux facteurs ont une même cause, non étudiée ici : « Le pouvoir
d’achat ».
10
Volume
moyen en 8
ordures
6
ménagères
4
2
0
0 2000 4000 6000 8000
Le déballage d’idées (brainstromimg) ne fait pas partie des sept outils traditionnels, il
a pourtant un rôle essentiel dans la résolution de problème. Le travail de groupe coûte
cher, il faut donc qu’il soit efficace pour être rentable. Un déballage d’idées bien animé
permet de gagner un temps précieux. Le principe de base du déballage d’idées est de
réunir un groupe pluridisciplinaire, afin de provoquer la créativité par l’émulation
mutuelle.
Le déballage d’idées doit toujours commencer par l’écriture claire de l’objectif de
l’étude. Cet objectif devant être accepté consensuellement.
Pendant le déballage d’idées, chaque membre du groupe évoque tous les éléments
concernant le sujet qui lui passent par la tête. La critique des idées est interdite pendant
Q Editions d’Organisation
138 QUALITÉ EN PRODUCTION
le déballage, elle viendra en son temps. Pour être efficace, un animateur doit inscrire
sur des papiers les éléments au fur et à mesure qu’ils sortent, et les afficher sur un
mur à l’aide d’un adhésif repositionnable. Il est très important d’éviter la manie des
tableaux papier, qui ne permettent pas de structurer efficacement le travail après le
déballage. Dans un premier temps, les papiers sont collés en désordre sur le mur et
énoncés clairement afin de donner des idées aux autres membres du groupe.
En général, il n’est pas très utile de poursuivre pendant très longtemps le déballage.
Souvent, bien conduit, une demi-heure à une heure suffit largement.
De récentes études ont montrées qu’on pouvait grandement améliorer l’efficacité d’un
déballage d’idées en le faisant précéder d’une première étape où chaque membre du
groupe produit de façon individuelle les idées qu’il a sur le sujet. La phase de mise
en commun s’appuie ensuite sur cette production individuelle pour l’enrichir.
Cependant, le déballage n’est qu’une première étape. Après, il faut classer les données
qui sont en vrac au tableau. Pour cela, on utilise les outils tels que le diagramme
d’Ishikawa autour des cinq M, ou un diagramme des affinités que nous développerons
dans le paragraphe suivant. C’est au cours de ce classement que l’utilisation d’adhésifs
repositionnables est appréciée. On élimine les redondances, parfois on démultiplie une
idée qui était comprise différemment par deux personnes et enfin on regroupe sous la
forme de macro-idées les éléments les plus proches.
Le but du diagramme des affinités est d’effectuer des regroupements après un déballage
d’idées. En effet, les idées émises sont parfois redondantes, parfois mal comprises par
le groupe. Pour pouvoir utilement utiliser toutes les idées, il faut en quelque sorte faire
un « nettoyage des idées ».
Pour cela, on relie chaque idée en vérifiant que chaque participant comprend bien la
même chose que ce qui est écrit. On positionne alors l’idée à proximité des idées de
nature similaires. Ce travail de classement permet :
• d’éliminer les redondances ;
• de clarifier les idées émises ;
• d’organiser et de hiérarchiser la collecte.
Pour chaque groupement réalisé, on recherchera un titre qui permet de synthétiser les
idées du groupe. Lorsque le nombre d’idées est important, on peut réaliser un second
niveau de regroupement.
La figure 6.11 montre un exemple, un peu élagué, de diagramme des affinités pour
résoudre un problème de facettes en rectification.
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 139
Q Editions d’Organisation
140 QUALITÉ EN PRODUCTION
Le diagramme forces/faiblesses est l’outil que nous utilisons pour comparer deux solu-
tions. Chaque solution fait l’objet d’un compromis, et possède des forces, mais aussi
des faiblesses. Le diagramme forces/faiblesses permet de comparer de manière la plus
objective possible les deux compromis et de choisir la meilleure des solutions.
Longueur des
trajets
Luminosité des
zones de travail
Facilité de
circulation
Solution 1 Solution 2
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 141
2.5 Le QQOQCP
Le QQOQCP est un outil qui permet de se poser les bonnes questions avant d’aborder
un problème. Il n’est en effet pas rare des se jeter tête baissée sur une solution sans
avoir fait le tour de la question. C’est une fois la solution mise en œuvre que l’on
s’aperçoit que l’on avait oublier un élément important qui remet en cause la solution
choisie.
Pour être sûr d’appréhender le plus complètement possible un problème, il faut se
poser les questions QQOQCP (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?).
La réponse à ces questions permet d’identifier les aspects essentiels d’un problème.
QUI : Qui est concerné, par le problème, quelles sont les personnes impliquées ?
QUOI : Quel est le problème ?
OÙ : En quel lieu le problème se pose t-il ?
QUAND : À quel moment le problème apparaît-il ?
COMMENT : Sous quelle forme le problème apparaît-il ?
POURQUOI : Quelles sont les raisons qui poussent à résoudre ce problème ?
Enfin, ces questions peuvent chacune être utilement complétées par un COMBIEN ?
qui permet de donner une réponse chiffrée.
Par exemple, la figure 6.14 donne le résultat que QQOQCP pour un problème de
mauvaise soudure sur un emballage.
On pourrait continuer encore longtemps l’énumération des outils utiles pour faciliter
le travail de groupe car il en existe plus d’une centaine. Nous nous sommes limités ici
à ceux que nous pratiquons couramment. Bien entendu, en fonction de la personnalité
Q Editions d’Organisation
142 QUALITÉ EN PRODUCTION
de chacun, on utilisera un outil plutôt qu’un autre. Mais l’important n’est pas d’avoir
une panoplie pleine d’outils. Il est préférable de maîtriser simplement quelques outils
et surtout de les utiliser !
Phase
d’ouverture Phase de
Récolter fermeture
des idées
Récolter de la part des
des faits membres Valider par
(observations Classer Choisir
du groupe des faits
ou mesures) les idées
Les quatre grandes étapes d’une démarche de résolution de problème sont les suivantes :
1. identifier et caractériser le problème ;
2. analyser les causes ;
3. rechercher les solutions ;
4. définir la mise en œuvre des solutions.
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 143
Problèmes Problème
dans Identifier et caractériser le problème principal
l’entreprise à résoudre
Problème Causes
Analyser les causes principales
principal
à résoudre du problème
Causes Solutions
principales Rechercher les solutions
à apporter
du problème
Validation de
Solutions la résolution
Définir la mise en œuvre des solutions par les faits
à apporter
On verra dans le chapitre consacré à Six Sigma que la démarche DMAIC (Définir,
Mesurer, Analyser, Innover/Améliorer, Contrôler) reprend notamment cette structure
de résolution de problème.
La figure 6.16 montre les différentes étapes d’une phase dans la démarche de résolution
de problème. On note sur cette figure l’importance des faits.
C’est à partir de faits que le groupe doit commencer sa recherche d’idée. On a alors
une phase d’ouverture pendant laquelle on s’interdira toute critique.
Suivra alors une phase de fermeture qui a pour objectif de classer les idées et de les
hiérarchiser. Un classement des différentes idées permettra alors au groupe de faire
des choix selon des critères objectifs. La validation des choix du groupe doit également
se faire sur des faits à partir des mêmes outils que la récolte des faits.
Q Editions d’Organisation
144 QUALITÉ EN PRODUCTION
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 145
2 Mise en place d’un suivi SPC en Fab S10 Capabilité > 1,33
production (Durand)
La démarche 8D (8 Disciplines) est une démarche qui est très souvent utilisée dans
les entreprises comme démarche de résolution de problème courant. Le fondement de
la démarche consiste à créer un petit groupe de travail chaque fois qu’un problème
apparaît. Le groupe est dissout à la fin du projet. Elle est organisée en 8 étapes :
1. Identifier l’équipe de travail
Etablissez un petit groupe de personnes ayant les connaissances, les compétences,
l’autorité et le temps de résoudre le problème et de mettre en application les actions
correctives. Le groupe doit se choisir un pilote.
2. Décrire le problème
Le problème doit être décrit de façon non ambiguë (un produit, un défaut) et en
termes mesurables. Spécifiez les clients internes et externes.
3. Actions de confinement temporaire
Mettez en œuvre des actions de confinement qui protègent le client jusqu’à ce que
les actions correctives permanentes soient identifiées et mises en application. Véri-
fiez l’efficacité de ces actions
4. Identifier et vérifier les causes racines
Identifiez toutes les causes racines potentielles qui pourraient expliquer l’origine
du problème. Examinez chaque cause potentielle au regard des données du pro-
blème.
5. Identifier les actions correctives long terme
Identifiez les actions correctives permettant de supprimer la cause racine.
Q Editions d’Organisation
146 QUALITÉ EN PRODUCTION
Q Editions d’Organisation
CHAPITRE 6 • LES OUTILS DE BASE DE LA RÉSOLUTION DE PROBLÈMES 147
Q Editions d’Organisation