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SOMMAIRE
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3.3. Exemple de Calcul du nombre de Sigma 8
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1. Historique du Six Sigma
Les principes du Six Sigma ont pour origine l'entreprise Motorola au début des
années 80 quand cette dernière était en perte de vitesse face à des concurrents
étrangers, et notamment japonais, qui étaient capables de livrer des produits de
meilleure qualité à de moindres coûts.
Quand une entreprise japonaise reprit une usine américaine de Motorola qui
produisait des téléviseurs (commercialisés sous la marque Quasar) au cours des
années 70s, des changements radicaux furent apportés aux opérations de l'usine.
Sous la nouvelle direction japonaise, l'usine était rapidement capable de produire des
téléviseurs avec un taux de défauts vingt fois moins que celui sous l'ancienne
direction, et ce avec les mêmes opérateurs, les mêmes technologies et les mêmes
machines démontrant clairement que le problème était la direction et la gestion de
l'usine.
Avec la démarche Six Sigma, la qualité n'est pas vue uniquement en terme de
pièces ou de produits défectueux à la sortie d'une chaîne de production. La qualité
est prise dans des termes plus généraux qui est la maximisation de la valeur aux
parties prenantes de l'entreprise. Ainsi par exemple la livraison d'un lot au client en
retard par rapport au délai promis constitut un défaut. Le non respect d'un coût de
production constitue un défaut, et ainsi de suite...
Toute sortie d'un processus doit satisfaire les requis du client du processus
en question et si ce n'est pas le cas, la sortie est considérée comme défectueuse: Un
café servi avec sucre dans un café alors que le client l'a demandé sans sucre est un
défaut. Une voiture qui est livrée avec une couleur différente de celle commandée
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par le client est un défaut. La même voiture livrée avec la bonne couleur, mais avec
deux semaines de retard, est un défaut.
Enfin, une autre différence du Six Sigma par rapport aux autres techniques
telles que les cercles de qualité et les TQM est le fait que la méthode pousse les
objectifs d'amélioration très loin, encore plus loin que ne l’a fait aucune autre
technique d’amélioration de la qualité.
Tout processus industriel est caractérisé par deux variables. La première est
la moyenne de ses sorties, la seconde est la variance de ses sorties. Cette
moyenne et cette variance sont celles des caractéristiques pertinentes (temps,
dimensions, coûts..) des produits en sortie du processus.
A ces deux variables qui sont internes et propres au processus, s'ajoute trois
autres paramètres qui sont cette fois-ci externes et imposés sur le processus. Ces
paramètres dérivent les requis des clients du processus et sont les suivants :
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Le Lower Specifications Limit (LSL): détermine la limite inférieure de la
tolérance.
Un processus dont la moyenne est égale aux spécifications cible est dit
processus centré.
(2) Le deuxième diagramme montre un processus stable qui reste dans les limites de
la tolérance mais qui n'est pas centré sur la moyenne cible.
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(4) Le troisième diagramme montre un processus stable et centré mais dont la
variance reste relativement grande.
(5) Le dernier diagramme montre stable, centré avec une variance très réduite autour
de la moyenne cible.
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Table de correspondances: Nombre de Sigma et taux de Défauts
correspondant
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Dans la plupart des entreprises, un processus produit en moyenne 6000
pièces défectueuses par million de pièces produites, ce qui correspond à un niveau
aux alentours de 4 Sigma, quant il s’agit de passer au Six Sigma, le taux moyen des
sorties défectueuses passe à un niveau spectaculaire de 3,4 défauts par million de
sorties produites (voir la table de correspondances précédente).
Supposons que le département de comptabilité facture les clients une fois que
les produits ont été livrés et réceptionnés par les clients en question. Chaque fois,
qu'une facture a été envoyée, le temps nécessaire pour sa préparation et son envoie
est enregistré. Le tableau suivant montre un échantillon de 30 factures et les temps
de préparation correspondants.
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4. Exemples de Profits réalisés en Adoptant le Six Sigma
Les profits qui peuvent être réalisés en utilisant le six sigma sont multiples:
Amélioration de la qualité et de la satisfaction client, augmentation des parts de
marché, réduction des coûts, réduction des cycles de production et de
développement produit, réduction des incidents, implication des employés... Ces
profits peuvent être traduits en des résultats financiers, en voici quelques exemples
reportés par entreprises ayant initiées des démarches Six Sigma :
(1) Ford estime les économies réalisées suite aux projets Six Sigma à 52 millions de
dollars en 2000. Les projections pour les deux années 2001 et 2002 sont de 200
millions de dollars d'économies.
(2) Honeywell estime les économies réalisées grâce aux projets Six Sigma à 2,2
milliards de dollars: 500 millions en 1998, plus de 600 millions en 1999, et un chiffre
équivalent en 2000.
(3) DuPont estime que suite aux projets d'amélioration Six Sigma lancés en 2000, les
bénéfices résultants estimés seront de 700 millions de dollars.
(4) Toshiba estime les économies réalisées grâce au Six Sigma à 131,7 milliards de
yens en 2000. Les projections d'économies sont estimées à 210 milliards de yen en
2003.
(2) Mesurer : Cela va de la mesure des unités défectueuses sortant d’une ligne
d’assemblage, au temps nécessaire pour réparer les produits retournés, jusqu’à la
rapidité de réponse aux commandes des clients. En résumé, toute variable
mesurable affectant la qualité est mesurée.
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Outils: Utilisation des techniques de mesure et d'analyse des données
(3) Analyser : l’analyse permet de déterminer les objectifs de performance pour une
opération. Cela est possible en examinant les conditions qui permettent de rendre les
sorties d’une opération optimales d’un coté et en essayant de rendre ces conditions
routinières de l'autre coté. Dans la terminologie Six Sigma, ces conditions sont
mesurées par des paramètres dits "critiques à la qualité" (CTQs) et le poids de
chaque variable est mesuré dans les sorties de l'opération sous-jacente.
(4) Améliorer : l’amélioration passe par une révision des anciens processus et
procédures. Par exemple, lorsque les variations d'un processus de production ne
peuvent permettre d’atteindre le Six Sigma et ne sont donc pas acceptables, alors il
faut modifier les processus en question même si cela implique des changements
radicaux dans les équipements et l’organisation. C’est l’un des impératifs du Six
Sigma.
(5) Contrôler : Le but dans cette étape est le contrôle et la supervision des
nouveaux processus améliorés afin d’assurer que les hauts niveaux de qualité sont
maintenus sur le long terme. Cela peut être fait par le développement d’indicateurs
de suivi de la performance en temps réel qui permettent une meilleure réaction en
cas de perturbations. D'autre part, les systèmes annexes telles que ceux
d'intéressement et de compensation, les MRPs et autres systèmes de gestion sont
modifiés afin d'institutionnaliser le système amélioré.
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