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En effet, sur le plan mondial, les pays ont des approches extrêmement
divergentes à l’égard de la législation en matière d’insolvabilité. Certains pays
préfèrent proposer des « plans de redressement » donnant aux entreprises
insolvables toutes les possibilités de se restructurer afin de préserver les emplois
et l’activité économique et de maximiser la valeur des actifs de la société,
d’autres sont plus enclins à la liquidation, ou encore, ces deux approches
peuvent parfois converger, avec une restructuration partielle ou une liquidation
avec continuité d’activité.
Quand une entreprise mène ses activités dans plusieurs pays ayant des approches
différentes, de graves conflits peuvent survenir entre les parties prenantes et on
assiste parfois à une « course » aux actifs qui fait que les plus vulnérables,
comme les employés et les petits fournisseurs, sont sérieusement lésés.
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La Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International
(CNUDCI) a été créée pour permettre aux États membres de l’ONU d’élaborer
des règlements modernes, justes et harmonisés sur les transactions
commerciales. Le groupe de travail 5 a produit plusieurs documents clés ; en
particulier, la loi type de la CNUDCI sur l’insolvabilité internationale, le Guide
pour l’incorporation et l’interprétation en 2013, et le Guide législatif de la
CNUDCI sur le droit de l’insolvabilité; l’ensemble de ces documents a pour but
d’aider les pays, à l’échelle mondiale, à élaborer des normes relatives à leur
législation nationale en matière d’insolvabilité.
Le travail du groupe V illustre bien les conflits qui peuvent survenir entre
expertise technique, débat participatif général et prise de décisions. Les nations
développées, qui sont souvent déjà familiarisées avec les législations relatives à
l’insolvabilité, font clairement entendre leurs points de vue, ce qui soulève des
inquiétudes au sein des pays émergents, qui craignent que les mécanismes
proposés ne soient pas adaptés à leurs structures économiques.
D'après l'étude menée par les professeurs Block-Lieb et Halliday, il s’est avéré
que, sur les 43 États et groupes privés ayant participé au débat du Guide législatif
de la CNUDCI, entre 2001 et 2004, 25 % des interventions avaient été faites par
les quatre organismes professionnels, ce qui est largement disproportionnée par
rapport à leur nombre [4].en Les efforts actuels de la CNUDCI pour résoudre la
question de l’insolvabilité internationale des groupes d’entreprises commerciales
doivent être conscients de ces dynamiques.
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la CNUDIC : le but est de protéger certains des droits fondamentaux des
créanciers et autres parties prenantes, tout en essayant de promouvoir l’idée
qu’aborder les difficultés financières d’entreprises multinational commerciales
de façon coordonnée pourrait permettre une plus grande maximisation de la
valeur des actifs et, dans certains cas, de véritablement préserver l’entreprise et
sa future activité économique.
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Partie 1 : Le cadre juridique de L’insolvabilité
internationale des sociétés :
Chapitre 1 : La réglementation de l’insolvabilité internationale
des sociétés :
Dans la course à l’internationalisation des économies, le cadre actuel de
restructuration de firmes multinationales en difficultés financières apparaît en net
retrait. Aucune régulation ou loi internationale uniforme ne gouverne
l’insolvabilité des entreprises multinationales. Toutefois certaines initiatives
tentent de remédier à ce problème.
A cet effet on trouve les conventions et initiatives internationales (Section 1) ainsi
que la loi type de la CNUDCI sur l’insolvabilité internationale (Section 2)
Section 1 : Les conventions et premières initiatives internationales.
De telles initiatives multilatérales sont rares ou sans effet majeur, des traités
sur l’insolvabilité bilatérale sont plus fréquents. Cet état des choses provient de
la disparité des lois d’un pays à un autre, rendant la tâche d’harmonisation des
systèmes légaux virtuellement insurmontable.
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vigueur est toujours incertaine. En outre, le comité des droits des créanciers et
de l’insolvabilité de l’association internationale du Bureau a élaboré le
concordat sur l’insolvabilité internationale qui doit aussi servir de cadre de
coopération pour les cas d’insolvabilité impliquant plusieurs pays. Un autre
projet sur l’insolvabilité transnationale, celui de l’institut de loi américain est
destiné à réaliser une meilleure intégration des économies des pays signataires de
l’Accord sur le libre échange en Amérique du Nord et à produire un cadre pour
une coopération proche et une intégration possible.
Enfin, le groupe de travail sur l’insolvabilité, « INSOL Lenders Group » (ILG), a
été le premier à avoir proposé un ensemble de procédures communes relatives à
la conduite de solutions transfrontalières. Un certain nombre de principes a été
défini en mars 1997 à la Nouvelle Orléans (Brierley et Vlieghe,1999) :
La coordination des institutions financières participant à un plan global doit être
obtenue par l’intermédiaire d’un prêteur principal, soutenu par un comité composé
par les différents participants
Un moratoire devrait être mis en place pour éviter la panique des
investisseurs dans une situation d’illiquidité
L’octroi de nouvelle monnaie doit être en fonction du volume des expositions
existantes, si nécessaire
Enfin, une forme de vote à la majorité devrait être adoptée.
Ces initiatives ont débouché sur la Loi type de la CNUDCI sur l’insolvabilité
internationale.
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efficacement les cas d’insolvabilité internationale des entreprises. Elle vise à
permettre et encourager la coopération et la coordination entre pays plutôt qu'à
essayer d'unifier les règles de fond sur l'insolvabilité, et respecte les différences
entre les règles de procédure nationales. Elle est centrée sur quatre éléments
jugés essentiels pour la conduite des procédures d'insolvabilité internationale, à
savoir l'accès, la reconnaissance, les mesures et la coopération.
Paragraphe 1 :L'accès.
Paragraphe 2 : La reconnaissance.
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Section 2 : les objectifs des procédures d’insolvabilité
internationales :
En outre, il faut ajouter à ça, l’intérêt d’un créancier de choisir une juridiction
qui lui est favorable lorsqu’il s’agit d’une faillite internationale afin de préserver
ses intérêts.
Or, le principe de confiance mutuelle exige que les juridictions des autres Etats
concernés reconnaissent la décision ouvrant la procédure d'insolvabilité
principale sans possibilité de contrôler la compétence de la juridiction de l'Etat
d'ouverture.
Pour répondre à ça, il existe deux théories sur la faillite internationale : la théorie
de l’unité la faillite (Section 1) et la théorie de la pluralité et de la territorialité
(Section 2). En réalité ce sont deux principes contradictoires.
Mais le défi auquel fait face cette théorie sont les effets extra nationaux, dans ce
cas-là, il faut tenir compte de certaines situations des créanciers. Sachant qu’il
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existe des créanciers dans le pays dans lequel la faillite a été déclarée et ceux des
pays de l’exécution de la décision de justice.
Il ne faut pas que les créanciers de tel ou tel pays soient favorisés au détriment
des autres, Il faut également éviter pas que les créanciers du pays ou la faillite a
été ouverte, profitent de n’importe quel privilège, ainsi la solution de ce
problème réside dans l’égalité des créanciers devant la loi pour pouvoir
envisager une telle méthode ou théorie.
Cette théorie ne peut être envisagée au niveau mondial pour le moment. Il y a des
efforts dans ce sens surtout sur le plan communautaire. L’exemple le plus
frappant c’est celui de la Communauté Européenne ou les juridictions des
différents Etats ont été rapprochées et des conventions ont été signées pour
régler le problème des faillites internationales de façon à ce que nul ne se sent
lésé.
Contrairement à la théorie qui précède, cette théorie suppose que la faillite d’une
société peut être ouverte concurremment dans les pays ou le débiteur possède
une implantation. Cette faillite est soumise à la loi locale du juge saisi et limite
ses effets aux biens situés sur le territoire dans lequel la faillite a été déclarée,
rien n’empêche d’ouvrir parallèlement pour le même débiteur une autre faillite
indépendante dans un autre Etat.
Cette théorie défend en quelque sorte les intérêts des créanciers locaux, car c’est
difficile pour eux d’accepter une loi ou une décision étrangère s’applique sur
eux, le fait qu’ils soient des créanciers d’une succursale de la société mère.
Chaque créancier cherche son intérêt qui est celui de récupérer ses biens en
premier, ce dernier est plus favorable préfère l’application des procédures de
faillite qui l’arrange pour protéger ses intérêts. Généralement un créancier local
préfère appliquer les lois de son pays ou du pays où il a investi, c’est parce que
pour lui c’est cette juridiction qui protège ses biens.
Les textes européens précisent par une énumération non limitative le domaine de
compétence de la loi de la situation de la chose qui concerne largement
l'ouverture, le déroulement et la clôture de la procédure. Cette précision présente
l'avantage de réduire les divergences d'interprétation sur le champ d'application
de la loi de la situation de la chose, ce qui est source de sécurité juridique et
permet une meilleure coordination des systèmes nationaux. C'est déjà un
premier apport au regard du droit international français dans lequel cette
délimitation est certaine car reposant sur une jurisprudence éparse.
Paragraphe 3 : Forclusion.
La Cour de Cassation a eu l'occasion d'appliquer aussi l'article 4(2) aux délais de
forclusion à l'égard d'un créancier établi hors du territoire français . La Cour de
cassation, dans un arrêt de 16 novembre 2010, considère que l'article 4 (2)
renvoie au droit interne de l'État d'ouverture, en l'occurrence le droit français,
selon lesquelles délai de l'action en relevé de forclusion cours à compter de la
publication de jugement d'ouverture, sans distinction selon le lieu
d'établissement, en France ou à l’étranger, du créancier.
Conclusion :
Introduction……………………………………………………………….2
Partie 1: Le cadre juridique de l`insolvabilité internationale des
sociétés………………………………………………………………….….5
o Chapitre 1 : La réglementation de l’insolvabilité internationale des
sociétés …………………………………………………………………5
o Chapitre 2 : les types et les objectifs des procédures d’insolvabilité
internationale…………………………………………………………8.
Partie 2 : La compétence juridictionnelle et législative en
matière d’insolvabilité
internationale………………………………………………………….10
o Chapitre 1 : La compétence juridictionnelle en matière
d’insolvabilité internationale……………………………………11
o Chapitre 2 : Compétence de principe de la lex fori
concursus……………………………………………………………13
Conclusion………………………………………………………………15
Bibliographie :