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Droit des affaires

internationales

Master Management et Finance


Promotion : 2021/2022

Encadrée par :

 Mr youness kbibchi

Réalisé par :

 Abderrahim abgour
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Introduction
Le développement international d’une entreprise, quelle que soit sa taille, commence souvent par la
vente de ses produits ou services hors de ses frontières nationales. Progressivement, elle mettra en
place des réseaux de distribution, signera des accords de licence et peut être créera des filiales à
l’étranger. Toutes ces opérations ont en commun de ne pas être soumises au droit civil ou
commercial marocain mais à ce que les professionnels appellent le droit international des affaires ou
droit du commerce international.
Cette appellation est toutefois trompeuse car elle laisse supposer l’existence d’une discipline
autonome qui servirait de cadre juridique à toutes ces opérations commerciales non nationales. Ce
n’est malheureusement pas le cas. Le droit international des affaires n’existe pas en tant que tel et
aucun code ne régit directement les opérations commerciales dépassant le strict cadre national.
Le cadre juridique des opérations commerciales internationales est un ensemble disparate qui se
trouve au carrefour de plusieurs disciplines juridiques et de plusieurs systèmes juridiques. D’où
l’intérêt d’en étudier tout d’abord l’objet pour voir ensuite la finalité de cette matière de droit.

1- l’objet du droit international des affaires :


En droit français, si le terme « affaires » est d’usage courant, il n’est pas consacré par la loi ; ni par la
jurisprudence, et il a deux sens.
C’est tout d’abord un synonyme moderne du commerce, le droit des affaires étant alors l’appellation
moderne du droit commercial et ayant pour objet les règles applicables aux commerçants, aux
sociétés commerciales et aux actes de commerce, contenues dans le code de commerce et dans les
lois annexes.
C’est aussi un terme plus large que le droit commerce, le droit des affaires ayant alors un objet plus
large que le droit commercial classique, et pouvant englober entre autres, le droit de crédit, celui de
la consommation, le droit fiscal.
Le droit commercial (ou des affaires au sens étroit) existe dans les pays dont le droit appartient,
comme le droit français, à la famille romano germanique. Ces pays peuvent avoir un droit
commercial et un code de commerce (Allemagne, Espagne…) ou un droit commercial sans code de
commerce, les règles applicables au commerce se trouvant dans le Code civil (Italie, Pays Bas, Suisse).
Ces droits définissent un critère de commercialité permettant de distinguer ce qui relève du droit
commercial et ce qui n’en relève pas. Le droit commercial peut en effet être le droit des
commerçants (droit allemand), celui des activités commerciales (droit espagnol), ou à la fois celui des
commerçants et des activités commerciales (droit français et le droit marocain)

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2-La finalité du droit international des affaires
Le droit international des affaires a pour finalité d’assurer la sécurité des relations d’affaires à
l’échelle international en permettant de connaître avec certitude la règle de droit qui sera applicable
en cas de litige, de garantir la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des
capitaux, tout en préservant la sécurité des investissements.

Chapitre I : Les sources du droit international des affaires


Le droit international des affaires trouve ses sources principales dans les conventions
internationales, les usages du commerce international et les droits nationaux.

Section I : Les conventions internationales


Une convention internationale est un accord passé entre deux ou plusieurs États, par lequel les
signataires règlent une question qui les intéresse mutuellement (Ex : délimitation d’une frontière,
traité d’établissement), créent une Organisation internationale (charte de San Francisco créant
l’ONU) ou posent des règles de droit (convention de Vienne sur le contrat de vente internationale de
marchandises, convention de Rome sur la loi applicable aux obligations contractuelles, etc.).
Section II Les Usages du commerce international
Les entreprises qui interviennent dans la vie des affaires internationales élaborent des pratiques qui
ont un caractère obligatoire entre elles, dont l’inobservation entraîne des conséquences juridiques,
et qui ont la nature juridique d’usages. Ces usages sont connus sous le nom d’usage du commerce
international.
Section III Les Droits nationaux
Les États élaborent des règles à l’intention des relations d’affaires internes, qui peuvent être
applicables également aux relations internationales lorsqu’il n’existe pas de règles internationales
intéressant l’opération envisagée, ou lorsque les règles internationales normalement applicables
sont écartées.
On distingue traditionnellement 4 grands systèmes juridiques (ou famille de droit) : le système
romano germanique (auquel appartiennent les droits français, allemand, espagnol, italien, etc), le
système de la Common Law (auquel appartiennent notamment le droit anglais et celui des États-
Unis), le système des pays socialistes (dont le chef de file était le droit soviétique), les autres
systèmes juridiques (Chine, Japon, etc.) plus lointains mains non moins intéressants.
Sans entrer dans le détail de la présentation des différents systèmes juridiques qui partagent le
monde, nous exposerons les sources du droit dans les deux grands systèmes juridiques qui sont les

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plus proche (el système romano-germanique et celui de la Common Law) et soulignerons la place
respective de la loi (au sens large) et de la jurisprudence.

Chapitre II Les opérateurs du commerce international


Les opérateurs du commerce international sont rarement des personnes physiques, mais
essentiellement des sociétés et des États. Ils développent leur activité dans le cadre organisé, à
l’échelon mondial par l’organisation mondiale du commerce, et à l’échelon régional par de
nombreuses institutions régionales dont la plus importante est la communauté européenne, à
l’intérieur de laquelle les personnes physiques et les personnes morales ressortissantes d’un État
membre jouissent dans tous les États membres de la Communauté de la liberté d’établissement.
Il n’est pas question ici de revenir sur les personnes physiques puisqu’elles interviennent souvent
entant que représentant des sociétés et très rarement en leur nom propre.

Section I
Sociétés et commerce international
La société est une personne morale dans laquelle plusieurs personnes mettent en commun leur
activité et/ou des biens en vue de réaliser un objectif commun, et s’engagent à partager les
bénéfices, les économies ou les pertes qui pourront résulter de leur activité.
Les sociétés impliquées dans les relations internationales des affaires sont nombreux
1. La classification
La classification des sociétés est différente d’un système juridique à un autre. Pas question ici
d’aborder tous les systèmes juridiques, on se limitera à l’étude du droit romano-germaniques et du
droit de Common Law.
1. La classification des sociétés dans le système romano germanique
Dans ce système, on distingue d’abord les sociétés civiles et les sociétés commerciales, et parmi ces
dernières les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.
Une société est civile lorsqu’il n’a pas un objet commercial et n’a pas adopté une forme prévu par le
droit des sociétés (au Maroc : la loi 17/95 et la loi 15/96 ; en France : la loi du 24 juillet 1966)
Alors qu’une société est commerciale soit, par son objet lorsqu’elle exerce une activité commerciale,
soit par sa forme (SNC/SCS/SARL/SA/SCA…).

2. La classification des sociétés dans le système de Common Law

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On distingue, en droit anglais et américain, deux grandes catégories de personnes morales, les
partnerships et les companies (droit anglais) ou corporations (droit américain).
- Droit Anglais :
Le partnership correspond à notre société en nom collectif. En droit anglais, il est régi par le
partnership Act (1980) qui le définit comme étant la relation qui naît entre les personnes qui
exercent une activité en commun dans le but de réaliser des bénéfices. Il n’exerce pas
nécessairement une activité commerciale et ne peut, en principe, comprendre plus de vingt associés.
Le Limited Partnership correspond à notre société en commandite simple. En droit Anglais, il est régi
par le Limited Partnership Act (1907).
La Company est une société qui rappelle notre société par actions. Elle est régie par le Companies Act
(1985). On distingue quatre catégories de Companies.

 La Public Limited Company fait appel publiquement à l’épargne et


correspond à notre société anonyme.
 La Private Limited Company ne fait pas appel à l’épargne public et
correspond à notre SARL
 La Company Limited by Guarantee est créée sans apport ; les
associés supportant le passif à concurrence de leurs engagements.
 La Unlimited Company, dont les associés sont tenus des dettes
sociales sans limitation de montant, ce qui fait penser à notre
société en nom collectif.

- Droit des États-Unis


Aux États-Unis, où la matière relève de la compétence législative des États, on distingue trois types
de Corporations :

 La Business Corporation est l’équivalent de notre société anonyme,


plus particulièrement de la société anonyme dite « ouverte ».
 La Close Corporation ou closely Held Corporation est une Business
Corporation rappelant notre SA fermée ou notre SARL.
 La limited Liability Corporation, correspond à notre société à
responsabilité limitée et existe aujourd’hui dans de nombreux
États.

La personnalité morale

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La personnalité morale est une fiction juridique en vertu de laquelle un groupement, ici une société
est considéré comme un sujet de droit distinct de la personne des membres qui la composent.
Mais la personnalité morale n’a pas reçu la même réglementation dans les différents systèmes
juridiques.
En effet, si en droit français et les droits influencés par ce dernier comme le droit marocain, les
sociétés civiles et commerciales ont la personnalité morale. Le droit allemand, n’attribue la
personnalité morale qu’aux sociétés de capitaux, les sociétés civiles et les sociétés de personnes
n’ont pas la personnalité morale.
En droit Anglais, les Companies ont la personnalité morale, les Partnerships ne l’ont pas. Aux États-
Unis, les Corporations ont la personnalité morale, les Partnerships ne l’ont pas.
Mais reste à signaler que dans tous les systèmes juridiques ; la personnalité morale résulte de
l’accomplissement d’une formalité : immatriculation au Resitre de Commerce et des sociétés en
France (Immatriculation au registre de Commerce au Maroc), au Handelsregister en Allemand, au
Registro mercantil en Espagne, au resitre delle persone giuridiche en Italie, incorporation au Resitrar
of Companies au Royaume-Uni, auprès des autorités d’un États aux États-Unis.

Conclusion
Le droit des affaires internationales est un domaine complexe mais fascinant, dont la bonne
connaissance vous permet d'effectuer des transactions internationales avec un minimum de risques
et de protéger les investissements internationaux. C'est pourquoi, il est crucial de faire appel à un
conseiller en droit des affaires internationales

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