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UNIVERSITE DE PARAKOU
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Janvier 2022
ANALYSE DU RISQUE DE PORTEFEUILLE CREDITS OCTROYES AUX MENAGES RURAUX DANS LES SFD : CAS
DE PEBCo-BETHESDA
AVERTISSEMENT
DEDICACE
A
Mon adorable fils TCHANARI Koumpena Onésime,
Ma jovial fille TCHANARI N’kousiala Perside.
REMERCIEMENTS
Dieu tout Puissant qui nous a assisté et permis de venir jusqu’à ce niveau de notre
formation,
A tous ceux-là qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce
travail et qui n’ont pas leurs noms écrits sur la présente page, veuillez recevoir nos
profondes gratitudes.
« Merci, dit-on souvent n’est jamais la fin d’une redevance. Elle est toujours le début
d’une pérenne reconnaissance »
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
CHAPITRE PREMIER : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ................................... 3
SECTION : PRESENTATION DE PEBCo-BETHESDA .................................................... 3
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE .......................................................................................................................... 14
SECTION I : CADRE THEORIQUE .................................................................................. 14
SECTION II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ....................................................... 32
CHAPITRE 3 : Présentation des résultats, discussion et recommandations ............................ 36
SECTION 1 : Présentation des résultats de recherche.......................................................... 36
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 46
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 47
ANNEXES ................................................................................................................................. x
Table des matières ................................................................................................................... xiv
RESUME
La présente étude vise à analyser les déterminants du risque de portefeuille de crédits octroyés
aux ménages ruraux dans l’institution PEBCo-BETHESDA. Un échantillon de 50 clients
ayant bénéficié d’au moins un crédit et de 10 agents de PEBCo-BETHESDA a été enquêté.
Au terme de la régression sous la technique ANOVA il ressort que les variables telles que
planification stratégique des ménages ruraux ; manque de suivi de crédits octroyés aux
ménages ruraux ; mauvaise gestion des fonds ont une influence positive et significative sur le
risque d’impayés au sein de l’institution de microfinance BETHESDA. En d’autres termes,
toute augmentation de ces variables de recherche de 1% ont tendance à augmenter le risque
d’impayés respectivement de 81.5901700% ; 22.2925000% ; 46.3920097%. Par ailleurs, les
variables formation, meilleure qualité de leadership du dirigeant n’influencent pas la décision
de remboursement. Enfin, l’institution doit promouvoir le développement des stages de
formation en gestion d’entreprise des populations rurales.
ABSTRACT
This study aims to analyze the determinants of portfolio risk of loans granted to rural
households in the PEBCo-BETHESDA institution. A sample of 50 clients who had received
at least one loan and 10 PEBCo-BETHESDA agents was surveyed. At the end of the
regression under the ANOVA technique, it appears that variables such as strategic planning of
rural households; lack of monitoring of loans granted to rural households; mismanagement of
funds have a positive and significant influence on the risk of non-payment within the
microfinance institution BETHESDA. In other words, any increase in these research variables
by 1% tends to increase the risk of default by 81.5901700% respectively; 22.2925000%;
46.3920097%. Moreover, the variables training, better quality of leadership of the manager do
not influence the reimbursement decision. Finally, the institution must promote the
development of training courses in business management for rural populations.
Keywords: Financial management, loan portfolio, rural households, PEBCo-BETHESDA.
INTRODUCTION GENERALE
Le développement est impossible sans un système financier efficace dont la qualité, la
quantité, le coût et l’accessibilité sont aussi importants que les formes plus traditionnelles
d’infrastructure. La finance facilite la concurrence, l’intégration des marchés, l’intermédiation
financière entre unités de production excédentaires et déficitaires, entre saisons, entre années,
entre régions et entre sous –systèmes économiques (Desai et Mellor, 1993; Banque Mondiale,
2000). Pour Stiglitz (2000), le système financier est en plus de la propriété privée et du
système juridique, l’une des trois institutions du noyau d’institutions qui permettent au
libéralisme de fonctionner. C’est pourquoi la première littérature sur les systèmes financiers
considère qu’une politique monétaire et financière, modérément expansionniste, mais régulée
stimule la croissance économique et un niveau d’emploi plus élevé et plus stable (Ladman et
Tinnermeier, 1981). Le volontarisme étatique au Bénin en matière de financement du
développement a vite montré ses limites vers la fin des années 80. Il était pratiquement
impossible de perpétuer les premiers choix axés sur des systèmes de péréquation qui
permettaient de financer tous les projets, de façon non discriminée, quel que soit leur degré de
risque. Sinon, il fallait accepter les faibles taux de remboursement qui conduisaient à
l’insolvabilité et à la faillite des banques (Djogo, 1994).
La voie opposée était de privilégier les bons taux de recouvrement en s’efforçant de trouver
des garanties sûres pour minimiser le risque de non-remboursement. Mais ceci conduisait au
détournement des circuits bancaires formels d’une partie importante des petits opérateurs
ayant un potentiel de croissance non négligeable, mais incapables de satisfaire les conditions
requises. Dès lors, l’exclusion de certaines couches productrices de l’accès au financement ne
pose pas seulement des problèmes d’équité, mais également des problèmes d’efficacité.
Depuis 1989, le Bénin a entrepris une vaste réforme du secteur financier et sa libéralisation
suite à l’échec des banques et institutions de crédit nationales publiques. A côté de nouvelles
banques classiques, on assiste désormais à une floraison d’institutions financières plus ou
moins formelles regroupées sous le terme de Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) ou
Institutions de microfinance (IMF).
La microfinance est reconnue de manière générale comme un instrument vital de lutte contre
la pauvreté dans le monde. Elle est non seulement un outil générateur de richesses à travers
l’octroi des petits crédits, mais aussi comme stratégie de développement des ménages ruraux
en République du Benin. Elle permet aux populations ayant des difficultés d’accès aux
services de base de pouvoir garder leur estime et dignité humaine en vue d’entreprendre des
activités génératrices de revenus permanents afin d’améliorer à terme leurs conditions de vie.
La pratique vertueuse de la microfinance incite le financement de micro-entreprises et permet
de créer ou de consolider des emplois individuels, donc de disposer de sources de revenus
permanents pour réduire des situations de vulnérabilité financière pour des populations
défavorisées et de lutter contre la pauvreté.
C’est pour mieux appréhender les facteurs explicatifs du risque de portefeuille de crédits au
sein des ménages ruraux que nous avons choisi de faire notre étude sous le
thème « ANALYSE DU RISQUE DE PORTEFEUILLE CREDITS OCTROYES AUX
MENAGES RURAUX DANS LES SFD : CAS DE PEBCo-BETHESDA »
Le présent document structuré en trois chapitres comporte principalement la présentation du
cadre institutionnel de l’étude, la présentation du cadre théorique et de la méthodologie
utilisée et enfin les résultats et recommandations.
Après la création de l’ONG BETHESDA dans les années 90 ; il a été créé le département du
Développement Communautaire et Assainissement du Milieu (DCAM) suite à une évaluation
du centre de Santé Bethesda afin d’accompagner les activités communautaires.
-l’assistance sanitaire;
Face à des cas d’incapacité de la population cible à faire face aux besoins vitaux en particulier
se soigner, l’ONG BETHESDA à travers son département Développement Communautaire et
Ainsi, le département PEBCo a connu une phase expérimentale sous forme de projet financé
et géré entièrement par DCAM jusqu’à fin décembre 1999.
Dans l’ensemble, les attentes escomptées par le Conseil d’Administration (CA) et la direction
du projet ont été atteintes. Son impact sur la vie des populations de Sainte Rita et de ses
environs est certain. Les bienfaits et les réalisations du projet dans les communautés de
l’Atlantique et du Littoral sont palpables de telle sorte qu’il a été souhaité de pérenniser
l’action.
Le programme a donc été renforcé pour un meilleur impact. Initialement dénommé Promotion
d’Emploi et Banque Communautaire (PEBCo -BETHESDA), le programme, sur
recommandation des responsables de la cellule de micro finance, à cause du terme «banque»,
est devenu Promotion de l’Epargne - crédit à Base Communautaire. Toutefois, depuis fin
2004, la promotion d’Epargne/ crédit à Base Communautaire a été ôtée du DCAM et érigée
en département de micro finance à part entière.
Toujours dans le souci de se conformer aux réglementations en vigueur en ce qui concerne les
Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), le Conseil d’Administration de l’ONG
BETHESDA a concédé une autonomie de gestion au département de Microfinance en le
dotant d’une direction exécutive hiérarchiquement dépendante du Conseil d’Administration
de l’ONG BETHESDA et de nouveaux textes intitulés « Règlement de la Micro finance »
A la faveur de la loi 2012-14 du 21 mars 2012 sur les SFD, le département de Micro finance
de l’ONG BETHESDA devient désormais l’ASSOCIATION PEBCo - BETHESDA dotée
d’une personnalité juridique.
urbain, devenir donc le recours privilégié des populations à faible revenu. Elle vise aussi à
être une institution de micro finance de référence dans la sous-région.
-la collecte de l’épargne auprès des populations et la mise en place de financements adaptés
aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) ;
-la fourniture de différents services non financiers aux entrepreneurs en fonction de leurs
besoins. Dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, PEBCo s’est dotée d’une structure
organisationnelle et se présente en annexe n°1.
Elle est une épargne réglementée constituée par les clients et dont le montant moyen
est rémunéré au taux annuel de 3%. Le compte d’épargne sur livret auprès de «l’Association
L’épargne bloquée est une épargne constituée par le client et dont les montants échus sont
progressivement rémunérés d’un intérêt créditeur de 3,5% l’an. Il est mouvementé avec un
délai de retrait égal au délai contractuel. Elle est constituée de façon libre et ne dépend pas
d’un éventuel montant de crédit sollicité. Le solde minimum avant échéance du contrat est de
5000FCFA. Le montant minimum de dépôt est de 1000FCFA. Le déblocage avant terme
implique des pénalités à payer par le client suivant les clauses du contrat. Au terme du contrat,
le solde est retiré par le client avec ses intérêts créditeurs.
Le compte EB ne supporte pas de frais de tenue de comptes annuels, mais donne droit à un
intérêt créditeur.
Le DAT est une épargne constituée d’un montant de dépôt unique par le client. Ce montant
produit un intérêt créditeur variable selon la durée du dépôt. Il est également ouvert sur la
base d’un contrat entre le client et PEBCo - BETHESDA. Le montant minimum de dépôt est
de 20.000FCFA. Le compte DAT ne supporte pas de frais de tenue de comptes annuels, mais
donne droit à un intérêt créditeur contractuel. Il a un délai minimum de six mois (06) et est
fermé à terme. Le déblocage avant terme entraine de pénalités. Le tableau 1 présente les
rémunérations des différents dépôts à terme.
Inspirée du système de la tontine traditionnelle, l’épargne tontine est une forme de collecte de
l’épargne progressive constituée par les populations généralement en vue de l’obtention d’un
prêt avant le terme de la tontine.
L’accès aux différents produits épargne est subordonné à une ouverture de compte suivant la
catégorie de clientèle (groupement ou personne morale et individuelle). Les opérations
d’ouverture de compte se réalisent au service accueil. Ainsi pour les personnes physiques les
formalités suivantes doivent être remplies :
-un dépôt initial minimum de 5.500 FCFA dont 500F pour les frais de dossier et 5.000F à
mettre dans le compte.
Quant aux groupements ou personnes morales, chacun des trois premiers responsables de
l’organisation doit remplir les formalités suivantes:
-un dépôt initial minimum de 5.500 FCFA dont 500F pour les frais de dossier et 5.000F à
mettre dans le compte.
PEBCo -BETHESDA, comme tout Système Financier Décentralisé ne limite pas ses activités
à la collecte d’épargne mais octroie aussi à sa population cible différents types de prêts.
PEBCo - BETHESDA dispose de plusieurs types de crédit.
Ils sont sollicités par les jeunes gens et les jeunes filles démunis qui ne remplissent pas les
conditions d’accès au crédit mais qui ont la forte volonté et le désir d’entreprendre des
activités génératrices de revenu.
Ils permettent de financer les activités des personnes exerçant déjà une activité et qui ont
besoin d’appui pour son développement. Les secteurs d’activité financés par ce type de crédit
sont : le commerce, l’artisanat et les prestations de services.
Ils servent à l’extension et à la diversification des activités des bénéficiaires qui ont besoin
d’appui financier. Les domaines d’activités de ce type de crédit sont : l’équipement, le
transport, la communication et le commerce.
Ces prêts sont accordés aux personnes démunies ne remplissant pas les conditions
générales d’accès aux prêts, mais ayant une forte volonté et capacité de travail prouvée sur le
terrain.
Les bénéficiaires sont des membres des groupements homogènes ou mixtes constitués de
10 personnes au plus en fonction des critères d’activité, d’affinité, ou de catégorie
socioprofessionnelle. Ils bénéficient d’une formation sur la vie associative, la gestion, la
notion de caution solidaire, d’éducation financière et sur le fonctionnement des activités de
PEBCo-BETHESDA.
Ils sont octroyés aux agents économiques ayant effectué des remboursements réguliers
dans le temps pour résoudre les problèmes de trésorerie liés à leurs activités.
Le crédit scolaire
C’est un crédit octroyé au début de la rentrée pour les personnes ayant à charge des enfants à
scolariser.
-être de nationalité béninoise ou ressortissant d’un des pays de l’UEMOA résidant au Bénin et
détenteur d’une carte de résidence pouvant couvrir la durée du prêt ;
-payer les frais d’étude de dossier qui s’élèvent à 1,75% du montant de crédit accordé ;
-constituer des garanties financières d’au moins 10% du montant de crédit accordé aux
groupements et 15% pour le premier et deuxième crédit et 12% à partir du troisième crédit
pour les crédits individuels.
En dehors des premières catégories d’opérations qui sont des services Financiers, PEBCo-
BETHESDA, réalise aussi des opérations non financières.
Par ces opérations, PEBCo-BETHESDA achète des domaines, remplit les formalités
domaniales requises et procède à leur morcellement en parcelle pour la vente. Ces parcelles
bien sécurisées sont mises à la disposition de la communauté à des prix favorables.
1-Microenvironnement de PEBCo-BETHESDA
Il s’agit de tous les acteurs économiques immédiatement en contact avec PEBCo et ayant une
influence directe sur elle. Il est constitué de ses :
-clients ;
A- Organe de gestion
1- Assemblée Générale (AG)
2- Conseil d’Administration(CA)
Il est composé de onze (11) membres dont quatre (4) pasteurs de compétences prouvées et
variées élus en Assemblée Générale. Le conseil d’administration élu par l’Assemblée
Générale veille au fonctionnement et à la bonne gestion de PEBCo. Il assure le respect des
prescriptions légales, réglementaires et statutaires, définit la politique de gestion des
ressources de PEBCo et rend compte périodiquement de son mandat à l’Assemblée Générale
dans les conditions fixées par les statuts et le règlement intérieur.
4- Direction Générale(DG)
PEBCo- BETHESDA, de part son statut juridique actuel, jouit d’une liberté dans la conduite
de ses projets. Le Directeur est nommé par le Conseil d’Administration après un test de
recrutement pour une durée de deux ans renouvelable. Il est soumis à une évaluation annuelle,
rend compte de sa gestion au Conseil d’Administration. Il a pour mission de planifier, de
superviser, de diriger et de contrôler toutes les activités de PEBCo. Il est assisté dans sa
mission par un comité de direction.
gestion des agences et des services de l’Association PEBCo. Il s’occupe du suivi budgétaire,
de l’analyse des écarts entre prévisions et réalisations, de l’élaboration du tableau de bord de
gestion de l’Association, de fournir des informations sur la gestion financière et les
performances de l’institution.
Supervisé par la direction, le responsable de ce poste est en relation fonctionnelle avec les
autres services. Il a sous sa responsabilité les chargés de crédit de l’institution. Il coordonne
les différentes activités de crédits et de remboursement avec les chargés de crédits. Il gère
l’aspect juridique et contentieux des crédits. Il jouit de l’autonomie opérationnelle et
technique dans la conduite des activités et suivant les limites définies au niveau de PEBCo-
BETHESDA.
B- Réseau d’agences
En dehors des organes dirigeants, l’Association PEBCo-BETHESDA dispose d’un réseau
d’agence qui lui permet de rendre opérationnel les décisions du CA et d’accomplir au
quotidien la mission de l’Association. Ce réseau se développe au fil des années sur toute
l’étendue du territoire national.
Ainsi la pérennité des IMF passe d’abord par leur viabilité qui est conditionnée quant à elle
par une bonne qualité du portefeuille de crédits. Malheureusement, au Bénin, les IMF à
l’instar de PEBCo-BETHESDA sont confrontées à une dégradation de ce portefeuille due au
faible taux de remboursement des crédits octroyés. L’une des causes les moins indexées de cet
état de chose est la non prise en compte de l’éducation financière dont dispose le demandeur
de crédit, autrement dit la manière dont le demandeur de crédit fait la gestion de ses
ressources financières. Il est donc important de jeter un coup d’œil profond sur cette cause
afin de bien déterminer son influence sur le remboursement des crédits et de façon indirecte
sur la pérennité de PEBCo-BETHESDA. Cette particularité nous a amené à nous poser la
question centrale suivante : Quels sont les déterminants du risque de portefeuille de crédits
octroyés aux ménages ruraux dans l’institution de microfinance BETHESDA ?
Quel est l’effet du manque de planification stratégique sur le risque d’impayés dans
l’institution PEBCo-BETHESDA ?
Quelle est l’influence du manque de suivi des ménages ruraux sur le risque d’impayés
dans l’institution PEBCo-BETHESDA ?
Quelle est l’influence de la mauvaise gestion des fonds sur le risque d’impayés dans
l’institution PEBCo-BETHESDA ?
B- Intérêts de l’étude
Pour PEBCo-BETHESDA : la présente étude fournit suffisamment d’arguments pour
permettre à PEBCo-BETHESDA d’inclure l’analyse de la gestion financière de ses clients
dans le processus d’octroi des crédits. Cela lui permettra d’augmenter le taux de
remboursement des crédits et par ricochet assurer sa pérennité et sa compétitivité.
Pour le stagiaire : la présente étude constitue une occasion pour exploiter toutes les
connaissances théoriques acquises sur la gestion financière durant notre formation. Elle
permet également d’acquérir de nouvelles connaissances surtout pratiques à travers les
différentes réalités du terrain.
La présente étude vise à analyser les déterminants du risque de portefeuille de crédits octroyés
aux ménages ruraux dans l’institution PEBCo-BETHESDA.
2- Objectifs spécifiques
Etudier l’effet du manque de planification stratégique des ménages ruraux sur le risque
d’impayés dans l’institution PEBCo-BETHESDA
Déterminer l’influence du manque de suivi de crédits octroyés aux ménages ruraux sur
le risque d’impayés dans l’institution PEBCo-BETHESDA
Analyser l’influence de la mauvaise gestion des fonds sur le risque d’impayés dans
l’institution PEBCo-BETHESDA
B- Hypothèse de l’étude
La présente étude s’est basée sur deux hypothèses :
Pour Martinet et Silem (2008), le crédit se définit comme « un acte de confiance se traduisant
par un prêt en nature ou en espèce consenti en contrepartie d’une promesse de remboursement
dans un délai généralement convenu à l’avance ». Dans son acceptation la plus courante, le
crédit revêt la forme d’un prêt d’argent accordé sur une certaine période ou d’une vente avec
paiement différé. C’est donc l’opération par laquelle un agent économique prête des biens et
moyens de paiement à un autre agent économique contre la promesse que les moyens soient
restitués dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du
danger couru (danger de perte partielle ou totale) que comporte la nature du service. Bernet-
Rollande (2002) dans son ouvrage « Principe de technique bancaire », souligne que le crédit
est défini comme une assistance financière du banquier à l’égard de son client. On distingue
de façon générale deux types de crédit. Il s’agit du :
- crédit non productif: C’est le crédit de consommation effectué par les ménages dans le but
de l’acquisition des biens ou des services liés directement à la consommation. Comme son
nom l’indique, ce crédit ne génère pas de revenus, les ménages recourent souvent à d’autres
sources de financement comme leur salaire, les aides familiales pour rembourser.
- crédit productif: C’est le crédit d’investissement sollicité par des personnes physiques ou
morales dans le but de réaliser un projet nouveau, ou d’étendre une activité existante. En règle
générale, c’est l’activité financée qui doit produire des revenus servant au remboursement du
crédit de ce type.
Le portefeuille de crédits d’une IMF est l’ensemble des différents types de crédits qu’elle a
accordé à ses clients à court ou à moyen terme qui comprend les facilités de crédit de nature
directe ou indirecte (Affissou et al., 2009). Il représente parfois une part importante dans les
actifs d’une IMF et par conséquent leur principale source de revenus par le biais des intérêts
générés (Nzongang et al., 2010). C’est en partant de cette logique qu’il est donc primordial
que pour sa gestion financière, qu’une IMF dispose des informations précises et régulières sur
la situation de son portefeuille. Par ailleurs, la décision du comité de crédit doit être la
synthèse des gestionnaires de portefeuille basée sur des analyses rigoureuses qui intègrent des
données internes et externes de l’entreprise et permettent d’éviter autant que possible les
risques d’impayés (Pony, 2013, P.69).
D- Notion de Recouvrement
C’est la perception des sommes dues par les débiteurs. Cela intervient lorsque les débiteurs ne
remboursent pas leurs crédits à l’échéance. Il s’agit alors de réclamer les sommes dues et de
les contraindre à restituer lorsqu’ils ne le font pas volontairement. Il peut être également
défini comme l’ensemble des voies et moyens conformément à la loi qu’un créancier peu
utiliser pour récupérer la totalité ou une partie de ces fonds. Pour Mathieu (1996), le
recouvrement du crédit démarre à partir de l’instant ou l’échéance du crédit et l’engagement
n’ont pas été respectés.
E- Notion d’Impayé
Selon Azokly (2010), la notion d’impayé est un terme général qui est utilisé sous différent
aspect de non remboursement de crédit. Un crédit en impayé (ou un crédit en retard) est un
crédit sur lequel des remboursements sont en retard (Calme dow). Les impayés peuvent être
définis selon le CGAP (2001) comme des arriérés ou retards de remboursement. Pour sa part,
Présenté et soutenu par TCHANARI Oscar- Janvier 2022 17
ANALYSE DU RISQUE DE PORTEFEUILLE CREDITS OCTROYES AUX MENAGES RURAUX DANS LES SFD : CAS
DE PEBCo-BETHESDA
le Smal Entreprise Education and Promotion Network (SEEP) considère les échéances
impayées ou en retard comme des remboursements dont l’échéance est dépassé ; les crédits
en retard sont des crédits sur lesquels au moins un remboursement est en retard. Il existe donc
plusieurs types d’impayés suivant l’âge ou le stade où l’on se trouve en matière de
recouvrement. En microfinance, un crédit est considéré comme étant impayé lorsque:
Le montant d’une des échéances n’est partiellement pas payé à la date de l’échéance ;
Le montant d’une des échéances est payé avec retard ;
Le montant d’une des échéances n’est pas du tout payé.
F- Notion de gero
Le risque peut se définir comme un événement qui peut se produire à tout moment et ’une
manière imprévue en causant un dommage à autrui, au bien d’autrui, ou aux deux à la fois.
Dans la gestion du crédit des IMF, le risque est un événement aléatoire qui pourrait
compromettre un tiers emprunteur d’accomplir ses obligations de remboursement de crédit
(Gero et Amousouga, 2006). Ces risques sont catégorisés dans le tableau suivant.
Ainsi défini, les IMF doivent dans leurs activités quotidiennes du crédit bien identifier les
risques, les prévenir ou bien utiliser les bonnes méthodes de gestion au cas où ils surviennent.
Il semble y avoir un consensus dans la littérature sur les deux principales dimensions de la
gestion financière, tels que définis par Page. Hamoir (1993), Brophy et Shulman (1992),
Michel et Colbert (1996) s’entendent pour dire que la théorie financière classique présente
deux branches :
l’analyse des DONNÉES FINANCIÈRES afin de pouvoir prendre des décisions éclairées
dans ces deux domaines.
B- L’asymétrie d’information
Cette théorie a été développée par Akerlof en 1970 dans son célèbre article « The market for
lemons : quality uncertainty and the market mechanisms ». Elle met en évidence les différents
niveaux d’informations dont disposent les parties prenantes dans un marché déterminé. En
d’autres termes, on dit qu’il y a asymétrie d’information lorsque la théorie de la concurrence
pure et parfaite basée sur l’hypothèse de l’information parfaite entre les différentes parties
n’est plus respectée. Dans ce cas, chaque partie dispose d’une information que l’autre n’a pas.
Selon (Varian, 1992), on parle d’asymétrie d’information lorsqu’un agent économique est
mieux informé qu’un autre sur ses propres caractéristiques et les actions qu’il va entreprendre.
Le problème d’asymétrie d’information existe d’une part entre les épargnants et les dirigeants
de l’IMF et d’autre part entre les dirigeants et les emprunteurs. Ce problème se traduit par
l’incertitude qui entoure le remboursement des créances tant du côté des dirigeants que des
emprunteurs (Ndjetcheu, 2013). En se situant dans le contexte du marché de microcrédit, on
remarque que cette situation prévale car c’est l’emprunteur qui connait exactement sur quoi
les fonds qui seront mis à sa disposition seront alloués. Il est toutefois le seul à connaitre le
risque de défaillance de son projet et sa capacité de se couvrir de ce risque. Il peut donc
donner une information pertinente et significative à l’IMF concernant un projet à haut risque
dont-il est le seul à détenir l’information juste, dans le simple but d’obtenir son crédit.
D’ailleurs le manque d’information fiable sur les entrepreneurs et leurs projets est la cause
essentielle du rationnement du crédit. Ce problème universel connait une acuité dans les pays
en développement où les micro-entreprises relèvent pratiquement du secteur informel (Lanha,
2002). Les auteurs montrent également que l’asymétrie d’information pose généralement deux
problèmes à savoir la sélection adverse et l’aléa moral.
1- La sélection adverse
Elle dérive de l’asymétrie informationnelle développée toujours dans les années 70 par
Akerlof. La sélection adverse part du fait que dans la signature d’un contrat, il y a une partie
qui est mieux informée que l’autre, personne n’a confiance à la déclaration de l’autre. Face à
cette situation, les enchères sont levées afin que chaque partie se couvre du risque. En ce qui
concerne le contrat de crédit, ceux considérés comme très risqués pourraient amener les IMF à
augmenter le taux d’intérêt à un niveau qu’elles jugent nécessaire pour se couvrir du risque.
Dans cette logique, le taux d’intérêt élevé attirerait uniquement des projets risqués au
détriment des projets moins risqués (Honlonkou, 2001). Honlonkou (2001) affirme que la
sélection adverse ou l’anti sélection se réfère à l’accroissement du risque de sélection de
mauvais client par une institution financière en situation d’information incomplète. Elle est
donc relative à la situation où les débiteurs de risque élevé et de faible performance sont ceux
qui sont susceptible de choisir un programme de crédit à taux d’intérêt élevé contrairement
aux emprunteurs à faible risque qui se retire du marché. Les facteurs liés à la sélection adverse
trouvent leurs origines dans la croissance rapide du portefeuille, le mauvais ciblage des
clients, le sous financement des activités et le rééchelonnement inadéquat des crédits. Par
ailleurs, les emprunteurs qui ont assez d’argent pour rembourser peuvent toutefois décider de
faire défaut sur le remboursement (Desaii et Meller, 1993) cités par (Honlonkou et al., 2001).
Mais la solution du taux d’intérêt élevé pour les projets risqués ne résout pas entièrement le
problème de l’anti sélection. C’est pourquoi dans le travail de Lapenu et al. (2002), la
sélection et le suivi des comportements des emprunteurs par des personnes de proximité
permettent de réduire en partie le problème d’asymétrie d’information. Selon Nzongang et al.
(2010), les membres d’une mutuelle filtrent l’accès au crédit et utilisent la pression sociale
2- L’aléa moral
D’après Lanha (2002), dans les problèmes de risque moral (moral hazard), c’est le
comportement d’une partie qui est méconnu de l’autre ; on parle de « comportement caché ».
La partie qui tente de léser l’autre peut avoir ce comportement avant la réalisation d’un
événement sur lequel est basé le contrat (risque moral ex anté) ou après cet état de la nature
(risque moral ex post). Le problème d’aléa moral repose aussi sur l’incertitude et
l’impossibilité de prévoir tous les états de lieux qui pourront subvenir chez les débiteurs
rendant ainsi difficile au banquier de connaitre leurs actions futures et de les anticiper. Dans
cette situation, la présence d’emprunteurs à haut risque ou défaillants non identifiables par les
prêteurs fait augmenter le coût du crédit et impose une externalité négative pour les bons
emprunteurs et une externalité positive pour les mauvais emprunteurs (Honlonkou, 2001).
l’habilité avec laquelle les liquidités sont gérées. Enfin, la gestion du risque de change et des
maturités des actifs et des emprunts est du ressort de la gestion financière. Ces deux activités
sont des domaines à risques potentiels importants pour une IMF et soulignent l’importance
d’une gestion qualifiée des finances.
Chaque individu est membre non seulement de sa famille, mais aussi d’une communauté plus
large qui confère une dimension supplémentaire au processus de décision. Les structures
familiales peuvent définir en tout ou en partie l’accès à la terre et aux autres ressources. Les
liens familiaux impliquent des responsabilités familiales, et le pouvoir de quelqu’un dans la
société est souvent fonction de sa position au sein du groupe familial.
«Les types de rapports qui existent normalement au niveau du village se caractérisent par des
liens multiples. Autrement dit, un homme qui s’engage dans une transaction avec un autre
peut aussi être lié à ce dernier par des liens de parenté, par l’appartenance à un groupe
politique, par des responsabilités d’ordre rituel ou par l’appartenance à une certaine forme
d’association volontaire. L’interaction complexe de liens multiples de ce genre, et non pas
seulement un calcul de profit individuel, façonne donc la transaction économique. Une
personne qui occupe une place politique dominante ou un rang plus élevé au sein du groupe
familial ou qui est un chef rituel, peut souvent obtenir des conditions plus favorables dans une
transaction économique qu’une autre personne qui n’appartient pas à un groupe familial
Présenté et soutenu par TCHANARI Oscar- Janvier 2022 23
ANALYSE DU RISQUE DE PORTEFEUILLE CREDITS OCTROYES AUX MENAGES RURAUX DANS LES SFD : CAS
DE PEBCo-BETHESDA
influent ou qui occupe un rang moins élevé dans ses autres rapports. En même temps, il faut
reconnaître que le premier a certaines obligations envers le second, qu’il s’agisse de
protection, d’emploi, de parrainage ou d’aide en cas d’urgence.»
Gillette et Uphoff soulignent que les responsabilités des patrons comprennent souvent la
fourniture de crédit à la production ou à la consommation.
Ils font également état de l’importance des attitudes et des valeurs dans la prise de décisions.
Chaque groupe social a différentes valeurs concernant le travail et la répartition des tâches,
l’emploi du temps et l’épargne, l’endettement et l’investissement, la propriété et le revenu
monétaire. Les gens diffèrent en ce qui concerne les priorités qu’ils accordent à divers types
de dépenses. Certains biens de consommation peuvent être jugés plus importants que
l’investissement, et peuvent engendrer un surcroît de revenu.
Comme le font remarquer Gillette et Uphoff, le fait de vivre selon certaines normes
communautaires pour des raisons de prestige peut présenter des avantages économiques car
quelqu’un qui se conforme aux obligations d’un groupe social plus élevé peut réussir à tirer
certains avantages de ses rapports avec ce groupe et des relations économiques qu’il entretient
avec d’autres. Autrement dit, certaines dépenses «de prestige» peuvent avoir des retombées
économiques favorables pour l’individu en question. En revanche, des gains économiques
substantiels peuvent susciter de la jalousie de la part des autres et entraîner des sanctions
économiques ou sociales contre l’individu à la recherche de progrès.
Les études des ménages révèlent une différence entre hommes et femmes en ce qui concerne
la stratégie d’entreprise. Les femmes tendent à accorder plus d’importance à la survie et la
sécurité dans leurs stratégies, ce qui est attribué en grande partie au fait que leur principal
souci est de nourrir la famille, qu’elles n’ont qu’un accès limité aux ressources et qu’elles
n’ont aucun contrôle sur les revenus. Elles doivent en outre faire face à la menace d’abandon
ou de divorce, qui renforce encore leur souci de sécurité. Leurs stratégies en matière
d’initiative privée se caractérisent donc par la diversification en petites activités non
spécialisées, menées par un ou deux membres de la famille avec un minimum d’équipement.
Elles doivent travailler dans le cadre des marchés généralement peu actifs caractéristiques des
zones rurales, ce qui limite la quantité d’un produit donné qu’une personne peut vendre.
Autrement dit, la stratégie qui convient le mieux à beaucoup de femmes consiste à diversifier
leur production afin d’occuper des créneaux du marché qui peuvent présenter. Les hommes,
en revanche, sont plus enclins à adopter des stratégies commerciales, axées sur la croissance.
Ils ont généralement un accès plus large aux ressources et une plus grande liberté à les utiliser,
et ils sont également plus libres de se déplacer et d’acheter ou de vendre sur de plus grands
marchés, et ils sont protégés dans les risques qu’ils prennent par les stratégies de sécurité des
autres membres de la famille.
Le type de décisions de gestion financière est fonction des stratégies de survie. Cela a été mis
en lumière lors des travaux de recherche effectués par un anthropologue de World Education
au Kenya sur les facteurs influant sur le déroulement des activités économiques de divers
groupes de femmes. Kane et al. (1991) soulignent: «Les femmes mènent les activités de leur
groupe de la même manière qu’elles mèneraient celles d’une entreprise familiale, utilisant des
modes de calcul économique qui diffèrent de ceux qu’exige une entreprise pour réaliser un
bénéfice et fournir des revenus réguliers à ses membres. Les ressources sont investies dans
l’entreprise familiale ou en sont prélevées chaque fois que le besoin s’en fait sentir; les
exigences de la consommation et diverses obligations sociales prennent le pas sur les
considérations intangibles de rentabilité et de réinvestissement qui devraient régir l’entreprise.
»
Les populations des régions rurales ont une expérience considérable de la gestion d’entreprise
mais ils ne possèdent pas certaines aptitudes nécessaires à la gestion d’une activité
commerciale viable. L’un des principaux problèmes a trait à la difficulté de maîtriser les flux
de trésorerie. Les membres du groupe ont tendance à retirer des fonds de l’entreprise chaque
fois qu’ils ont besoin d’argent, sans se soucier des effets de leurs retraits sur l’entreprise elle-
même. Comme le soulignent Kane, Walsh and Nelson: “La pratique des groupes à cet égard
est à l’image de ce que font les membres de leurs familles. Les produits de l’entreprise sont
généralement consommés, mis en commun, distribués entre les membres de la famille ou
transférés en toute liberté d’une entreprise à une autre. La contribution globale d’activités
saisonnières ou intermittentes à la subsistance de la famille et au respect de ses obligations
sociales est plus importante que les résultats spécifiques ou la rentabilité symbolique d’une
activité quelconque. L’accumulation peut se produire et se produit effectivement dans ce
contexte, mais pas d’une façon qui soit propre à l’entreprise.”
L’argent joue un rôle important dans la vie des populations rurales, et la gestion de flux
variables pose un problème de premier plan à la plupart d’entre elles.
Présenté et soutenu par TCHANARI Oscar- Janvier 2022 25
ANALYSE DU RISQUE DE PORTEFEUILLE CREDITS OCTROYES AUX MENAGES RURAUX DANS LES SFD : CAS
DE PEBCo-BETHESDA
1-Portefeuille à risque
Un microcrédit est généralement considéré comme étant en situation de risque s’il présente un
retard de paiement de plus de 30 jours. Cette règle est bien plus sévère que les pratiques des
banques commerciales, mais ceci est justifié par le manque de garanties bancables et la courte
durée des mandats de la plupart des prêts.
Calcul du PAR
Le Portefeuille à Risque (PAR) se calcule en divisant l’encours de tous les crédits présentant
des arriérés de paiement excédant 30 jours, plus l’encours des crédits rééchelonnés
(restructurés), par l’encours total du portefeuille de crédits arrêté à une date. Vu que ce ratio
est souvent utilisé pour mesurer les crédits affectés par des arriérés de paiement de plus de 60,
90, 120 voire 180 jours, le nombre de jours doit alors être clairement mentionné (par exemple
PaR30).
Portefeuille à Risque = Dotation aux Provisions pour Créances Douteuses / Encours Moyen
du Portefeuille Brut de Crédits
La distinction entre les crédits rééchelonnés et les crédits normaux n’est pas toujours évidente
pour les IMF. Par conséquent, si la partie des prêts rééchelonnés n’est pas significative
(inférieure à 1%), alors le total des crédits affectés par les retards de paiement de plus de 30
jours pourra être accepté comme la mesure approximative du Portefeuille à Risque. Si les
prêts rééchelonnés sont significatifs, mais ne peuvent être déterminés avec précision, le ratio
Portefeuille à Risque reste toujours une mesure utile, mais il devra être accompagné d’une
mention précisant qu’il n’inclut pas les prêts rééchelonnés. Le fait de négliger purement et
simplement les prêts restructurés reviendrait à sous-estimer largement le risque.
Le tableau 4 récapitule les normes BCEAO en ce qui concerne les différents PAR.
Qu'indique-t-il ?
Certaines institutions prendront en compte uniquement les arriérés (les échéances en retard de
paiement) au lieu de considérer l’ensemble de l’encours des crédits en retard. Comme
mentionné auparavant, cette pratique amène à sous-estimer sérieusement le risque du
portefeuille.
Un autre aspect important dans l’analyse du risque d’un portefeuille réside dans la pratique de
restructuration et de refinancement des prêts. Enfin, la fréquence de remboursement des prêts
est un autre facteur important dans l’analyse du risque du portefeuille. De manière générale,
une fréquence élevée des paiements des échéances d’un prêt crédibilise davantage la mesure
du Portefeuille à Risque. Si les paiements sont par exemple hebdomadaires, un prêt présentant
30 jours de retard signifie qu’il a manqué au moins trois échéances, ce qui présente un plus
grand danger comparé à un retard de paiement d’une seule échéance mensuelle (également 30
jours de retard). A l’autre extrême, il faut faire attention aux prêts ayant un remboursement
unique à la fin de la période du prêt, comme c’est le cas dans les prêts pour l’agriculture où
les paiements sont liés au cycle de la récolte.
Le ratio de Portefeuille à Risque est une mesure utile mais qui ne montre pas tout sur les
risques encourus. Comme toute mesure de performance, le ratio de PAR peut être manipulé.
La forme de manipulation la plus courante est de passer en perte les prêts en retard. Le
portefeuille à risque doit dès lors toujours être analysé conjointement avec le quatrième
indicateur de qualité de portefeuille, à savoir le ratio Pertes sur Créances. En outre, un niveau
identique de PAR peut résulter de portefeuilles représentant des profils de risque bien
différent. Un portefeuille de prêts avec une forte concentration de prêts sérieusement en retard
(prêts affectés par des arriérés de plus de 90 ou 180 jours) sera nettement plus risqué qu’un
portefeuille affecté par des retards limités à 30 ou 60 jours.
Le ratio de Dotation aux Provisions se calcule en divisant les dotations aux provisions pour
créances douteuses effectuées sur la période (à ne pas confondre avec la Réserve pour
créances douteuses, qui est inscrite au bilan) par l’encours moyen du portefeuille brut.
Ratio dotation aux provisions = Dotation aux Provisions pour Créances Douteuses / Encours
Moyen du Portefeuille Brut de Crédits
Qu'indique-t-il ?
Cette mesure donne une indication sur les provisions effectuées par l’IMF pour anticiper les
futures pertes sur prêts. Il faut s’attendre à ce que cette charge augmente de manière
concomitante avec la croissance du portefeuille des crédits. Pour les IMF réglementées, les
règlements locaux bancaires et fiscaux prescrivent un taux minimum de dotation aux
provisions pour couvrir les pertes sur prêts. Par contre les ONG ont un grand choix de
pratiques, pouvant être de ne faire aucune provision (ceci est rarement le cas), provisionner un
certain pourcentage des nouveaux prêts octroyés, ou bien lier les provisions à la qualité du
portefeuille.
Le niveau de dotations aux provisions doit être analysé de concert avec le ratio Couverture de
Risque .Si les réserves pour créances douteuses au bilan sont faibles comparativement au
Portefeuille à Risque, cela signifie que la dotation aux provisions est probablement trop faible.
Les IMF ont besoin de pratiques de dotation aux provisions plus strictes que les banques ou
les compagnies financières parce que leurs prêts sont comparativement moins couverts par
des garanties. Les règlements bancaires ne prennent généralement pas ceci en considération et
requièrent des règles de provisionnement et des niveaux de réserve insuffisants pour un
portefeuille de microcrédits. Des IMF réglementées peuvent donc être en accord avec ces
règlements tout en étant sous-provisionnées. Dans certains cas, il peut y avoir des avantages à
être sur-provisionné, afin de masquer des profits qui pourraient défavoriser l’accès aux
subsides de donateurs. D’un autre côté, en réduisant simplement les dotations aux provisions,
une IMF peut transformer une perte en profit pour un an ou deux.
Le ratio de Couverture de Risque se calcule en divisant les réserves pour créances douteuses
par l’encours des crédits présentant des échéances impayées de plus de 30 jours ajouté à
l’encours des crédits rééchelonnés.
Ratio couverture de risque= Réserves pour Créances Douteuses / (Encours des Crédits ayant
des Impayés excédant 30 jours + Encours des Crédits Rééchelonnés)
Qu'indique-t-il ?
Cette mesure montre le pourcentage du Portefeuille à Risque qui est couvert par les réserves
pour créances douteuses. Il donne une indication sur la manière dont est préparée une
institution pour affronter le pire scénario. Pour les institutions de microfinance, les réserves
pour créances douteuses représentent habituellement 80 à 120% du Portefeuille à Risque. Ces
niveaux sont bien plus élevés que ceux pratiqués par les banques commerciales. Dans une
certaine mesure, ces niveaux élevés reflètent une attitude qui pourrait se résumer à : «en
situation de doute, soyons conservateur ».
Alors qu’il est préférable de manière générale d’avoir un ratio de Couverture de Risque élevé,
certains cas justifient des ratios plus bas. Par exemple, quand la majorité des crédits d’un
portefeuille est couverte par des garanties, un ratio inférieur à 100% est habituel. Aussi, pour
les institutions réglementées, les autorités de contrôle et particulièrement les lois fiscales,
imposent des limites aux provisions.
Pour les institutions ayant des taux de couverture élevés (>200%), ces niveaux apparemment
élevés de réserves seraient une mesure pour se prémunir contre une baisse de la conjoncture
économique ou contre une faible performance du portefeuille. Un ratio de couverture de
risque élevé compense dans ce cas le fait que la forte croissance a tendance à « diluer » le
portefeuille à risque et l’institution se prépare de la sorte au jour où la croissance diminuera et
où le portefeuille à risque augmentera.
Le ratio de Couverture des Risques doit être analysé conjointement avec les indicateurs de
Portefeuille à Risque et de Pertes sur Créances, vu que ces trois mesures sont
interdépendantes. Les différents profils de risques peuvent avoir une valeur même identique
pour le ratio de Portefeuille à Risque. Un portefeuille ayant un PAR30 de 5% peut être un
portefeuille très risqué si celui-ci comporte une grande proportion d'arriérés sérieux, ou bien
être un portefeuille sain si les prêts sont quasi-certains d’être remboursés. Quant aux Pertes
sur Créances, elles réduisent le PAR d’un seul trait. Afin de bien appréhender le risque d’un
portefeuille, il est essentiel de vérifier si un bon niveau de Portefeuille à Risque – et donc un
taux de Couverture de Risque favorable - est le résultat d’une bonne sélection de clients ou
bien d’un excès de passages en perte.
Le ratio de Pertes sur Créances est calculé en divisant le total des créances passées en pertes
sur la période par l’encours moyen du portefeuille brut de crédits.
Ratio de pertes sur créances = Créances Passées en Pertes / Encours Moyen du Portefeuille
Brut de Crédits
Qu'indique-t-il ?
Cet indicateur représente simplement les prêts qu’une institution a décidé de rayer de sa
comptabilité en raison d’un doute important concernant leur remboursement. Le passage de
crédits en pertes est une écriture comptable qui évite que les actifs soient gonflés de manière
non représentative par des prêts qui ne pourront pas être récupérés. La passation en perte
affecte de manière identique le portefeuille brut des crédits et les réserves pour créances
douteuses. Ainsi, à moins que les réserves de provision ne soient insuffisantes, l’écriture
n’affectera pas la valeur totale des actifs, ni le portefeuille net des crédits, ni les charges ou le
revenu net. Le passage en perte d’un crédit ne signifie en aucune manière l’abandon des
efforts de l’institution pour récupérer sa créance ou l’obligation de remboursement du client.
Certaines institutions passent des créances en pertes de manière agressive afin de nettoyer leur
portefeuille. De ce fait, elles montrent un Portefeuille à Risque peu élevé, et c’est grâce au
ratio de Pertes sur Créances que l’analyste détectera que cette amélioration est plus pour
l’apparence que réelle. D’autres IMF, particulièrement les ONG, résistent à rayer de leurs
livres les crédits sérieusement en retard, estimant qu'elles poursuivent les efforts pour
récupérer ces crédits.
Les règles de passage en pertes varient largement parmi les IMF. Le ratio Pertes sur Créances
est dès lors mieux compris dans le contexte du Portefeuille à Risque d’une institution. En fait,
sa fonction principale est de servir comme indicateur de contrôle pour permettre de mieux
comprendre le Portefeuille à Risque.
Le tableau 5 fait la synthèse des formules de calcul des différents indicateurs de la qualité du
portefeuille de crédits.
A- Phase exploratoire
C’est la phase au cours de laquelle nous avons, par des observations et entretiens, identifié les
différents problèmes de notre unité de stage. Cette phase nous a permis de choisir notre thème
d’étude et de définir l’échantillon à enquêter.
Il s'agit ici des discussions, des entretiens individuels afin de recueillir des informations au
moyen de notre questionnaire (annexe 3). Un guide d’entretien a été confectionné et adressé
aux agents de PEBCo-BETHESDA (annexe 2).
Entretiens structurés
Il découle de toutes ces discussions que le modèle empirique de modélisation des facteurs
déterminants le risque de portefeuille de crédits (Variable de type ordinal) à travers les
facteurs explicatifs s’écrit comme suit :
Où 𝑅𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑′𝑖𝑚𝑝𝑎𝑦é𝑠 est une variable métrique et désigne la variable proxy représentant le
risque de portefeuille de crédit dans l’institution de crédit BETHESDA. Avec Xi, les variables
explicatives ; 𝛼0 , le terme constant ; 𝛼𝑖 , les coefficients de la régression et 𝜇, le terme
d’erreur. La caractérisation des variables et leurs mesures sont consignées dans le tableau 1 ci-
dessous.
300000000 258454509
213526986 226470400
250000000
MONTANT (FCFA)
200000000
150000000
100000000 14916700
20971940
50000000 6067970
0
2018 2019 2020
ANNEE
10 9,31
8
PORTEFEUILLE A RISQUE (%)
7 5,86
7,62
6 5,83
5
5,31
4 2,96
3
2,59
2 2,79
2,25
1
0
2018 2019 2020
ANNEE
Veuf 2
Divorcé 4
Marié 30
Célibatire 14
0 5 10 15 20 25 30 35
Le graphique 3 indique la situation matrimoniale des agents des ménages ruraux. Il ressort de
ce graphique 3, que 14 enquêtés sont célibataires, 30 enquêtés mariés et 2 veufs au sein des
ménages ruraux dans l’institution de microfinance BETHESDA. De plus, il ressort de nos
analyses statistiques que quatre agents sont divorcés. On peut dire qu’au sein de l’institution
de microfinance et particulièrement au sein des ménages ruraux la situation matrimoniale
diffère d’un agent à un autre.
Par rapport à la variable mauvaise gestion des fonds octroyés, 62% des enquêtés estiment que
la mauvaise gestion des fonds pourrait entraver la bonne marche des activités auxquelles sont
destinées le montant. Par ailleurs, les ménages ruraux seront dans l’incapacité de rembourser
convenablement.
Pour ce qui est de la variable formation et meilleure qualité de leadership du dirigeant de
l’institution, il ressort que respectivement 55% et 49,2% des ménages ruraux estiment que
créer la formation et une meilleure qualité de leadership améliorent le niveau de rendement
des enquêtés. En ce sens, qu’elles permettent aux ménages ruraux de comprendre les enjeux et
de relever les défis liés aux mécanismes de remboursement.
Tableau 4. Statistiques descriptives sur les variables de recherche
Les variables telles que planification stratégique des ménages ruraux ; manque de suivi de
crédits octroyés aux ménages ruraux ; mauvaise gestion des fonds ont une influence positive
et significative sur le risque d’impayés au sein de l’institution de microfinance BETHESDA.
En d’autres termes, toute augmentation de ces variables de recherche de 1% ont tendance à
augmenter le risque d’impayés respectivement de 81.5901700% ; 22.2925000% ;
46.3920097%. Par ailleurs, les variables formation, meilleure qualité de leadership du
dirigeant n’influencent pas la décision de remboursement.
Tableau 5. Récapitulatif des résultats de régression par la technique d’ANOVA
Variables Coefficient Erreurs standard z P>z
robustes
PLANSTRA 81.5901700 25.576855 3.19 0.0022
MSC 22.2925000 5.1365207 4.34 0.0071
MAUGFDS 46.3920097 12.338300 3.76 0.0031
FORM 15.0773897 9.6649934 1.56 0.0177
MQLC 0.51310744 1.3502874 0.38 0.5410
Pseudo R2 0.6776
Nombre d'observations 50
*** significatif au seuil de 1% (p< 0,01) ; ** significatif au seuil de 5% (p< 0,05) ; * significatif au seuil de 10%
(p<0,10).
H3 : La mauvaise gestion des fonds influence le risque d’impayés dans l’institution PEBCo-
BETHESDA. D’après le test régression par la technique d’ANOVA il ressort que la variable
mauvaise gestion des fonds a une influence positive et significative sur le risque d’impayés.
D’où cette hypothèse est vérifiée.
Pour pouvoir effectuer une analyse convenable, il faut disposer d’informations sur la situation
actuelle. Très peu de familles rurales disposent d’informations écrites sur leurs activités et ce,
en raison en partie de problèmes d’analphabétisme et en partie parce qu’il n’est pas d’usage
de tenir d’écritures. Cependant, il y a des moyens d’inciter les gens à l’analyse en utilisant des
techniques visuelles et des méthodes participatives qui leur donnent l’assurance qu’ils restent
maîtres du processus.
Par exemple, on peut utiliser un calendrier saisonnier pour examiner l’évolution des revenus
et des dépenses dans le temps sans avoir à recourir à l’usage de chiffres et de mots. On peut
utiliser des symboles pour certains éléments de revenus et de dépenses, et des graines (de
maïs, haricots, sorgho, etc.) pour représenter des sommes d’argent.
peut trouver des modèles de livre de compte simple d’utilisation à l’endroit des ménages
ruraux surtout analphabètes.
D. A l’endroit de PEBCo-BETHESDA
Pour améliorer les aptitudes à la gestion financière des ménages ruraux, PEBCo-BETHESDA
pourrait :
-Préparer des brochures simples sur les techniques de gestion. Ces brochures seront
distribuées à travers les services de vulgarisation, les projets et les ONG locales.
-Evaluer des méthodes d’évaluation des prêts susceptibles de convenir aux ménages ruraux. Il
s’agira d’inclure l’ensemble de l’économie du ménage dans le budget, déterminer le montant
des prêts et leurs calendriers de remboursement sur la base des budgets de trésorerie.
- Utiliser les réunions de suivi avec les clients pour les encourager à adopter les principes du
contrôle budgétaire. PEBCo-BETHESDA doit s’assurer que des copies des plans financiers
qui font partie des dossiers de prêt sont distribués aux clients pour leur permettre de les
consulter à l’avenir. L’institution pourrait également fournir des conseils sur la tenue des
comptes financiers et fournir également aux clients des formulaires pour l’établissement d’un
budget et de comparaisons.
-Faire en sorte que tout enseignement du langage et des mathématiques dans les écoles
primaires rurales utilise des exemples ayant un rapport avec la vie des élèves et traite de la
gestion d’entreprise et de la gestion monétaire
-Rechercher les occasions d’inculquer aux enfants des écoles un comportement responsable à
l’égard de l’épargne et de la planification financière
-S’assurer que le personnel de vulgarisation agricole est compétent en ce qui concerne les
techniques de gestion agricole et financière et les moyens d’aider les familles rurales à
améliorer leur gestion financière, notamment par l’utilisation des méthodes d’Evaluation
rurale participative.
Nous avons tout de même pu trouver des solutions pour contourner toutes ces difficultés et
produire le présent document.
CONCLUSION GENERALE
La présente étude vise à analyser les déterminants du risque de portefeuille de crédits octroyés
aux ménages ruraux dans l’institution PEBCo-BETHESDA. Un échantillon de 50 clients
ayant bénéficié d’au moins un crédit et de 10 agents de PEBCo-BETHESDA a été enquêté.
Au terme de la régression sous la technique ANOVA il ressort que les variables telles que
planification stratégique des ménages ruraux ; manque de suivi de crédits octroyés aux
ménages ruraux ; mauvaise gestion des fonds ont une influence positive et significative sur le
risque d’impayés au sein de l’institution de microfinance BETHESDA. En d’autres termes,
toute augmentation de ces variables de recherche de 1% ont tendance à augmenter le risque
d’impayés respectivement de 81.5901700% ; 22.2925000% ; 46.3920097%. Par ailleurs, les
variables formation, meilleure qualité de leadership du dirigeant n’influencent pas la décision
de remboursement. Par ailleurs, PEBCo-BETHESDA est l’une des institutions de
microfinance qui participe activement à l’épanouissement d’une grande partie de la
population béninoise surtout celle n’ayant pas accès aux services bancaires. Cette institution
est confrontée à des cas d’impayés qui constituent un frein pour la bonne marche de ses
activités. Toute situation qui est liée en partie à la mauvaise gestion financière au sein des
ménages ruraux bénéficiaires des crédits. La présente étude a proposition des solutions
pouvant permettre d’améliorer la gestion financière des ménages ruraux notamment à travers
l’amélioration des aptitudes des clients ruraux à l’analyse, à la planification et à la tenue de
compte. Un ensemble de solutions qui interpelle les responsabilités des clients mais également
de PEBCo-BETHESDA ainsi que de l’Etat béninois. La reconnaissance des clients de la
possibilité qu’une meilleure gestion de leurs finances pourrait leur permettre d’éviter les
impayés constitue un bon point de départ pour la résolution du problème d’impayés au sein de
PEBCo-BETHESDA.
BIBLIOGRAPHIE
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d’exploitation d’une institution de microfinance : cas de CLCAM Avrankou. Mémoire master
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siècle? (Washington D.C.: Banque Mondiale).
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Nzongang, J.,Djoutsa, L., Wamba,A., Taoudjou, N.A. (2010). Détermination des impayés
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Femmes Africaines) au Cameroun.JEL D82,G14,G21,G32,G33
Pony, L. (2013). Les repères clés de la gestion d’une entreprise en Afrique : structures
organisationnelles et établissements de microfinance. Yaoundé : Editions l’Harmattan
Assemblée générale
Conseil d’administration
Auditeur externe
DIRECTION
Service marketing Service informatique et Service juridique et Service comptable et Service appui conseil et
et mobilisation statistique contentieux finance renforcement des capacités
Agence Agence Agence Agence Agence Agence Agence Agence Agence Agence
centrale Yénawa Tankpè Porto-Novo Parakou Godomey gare Cococodji Bohicon N’Dali Natitingou
x
ANALYSE DE L’IMPACT DE LA GESTION FINANCIERE DES MENAGES RURAUX DANS LE
REMBOURSEMENT DES CREDITS DANS LES SFD : CAS DE PEBCo-BETHESSDA
xi
ANALYSE DE L’IMPACT DE LA GESTION FINANCIERE DES MENAGES RURAUX DANS LE
REMBOURSEMENT DES CREDITS DANS LES SFD : CAS DE PEBCo-BETHESSDA
ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE
Questionnaire (Client)
Date de l’enquête : ……/……/……/ N° Fiche :
I-Informations générales sur le Client
Département:……………. Commune :…..………………….
Arrond. :……………
Nom du Client :……… Prénoms :………………………..
Age :……………………… Sexe : M F
Profession : N° Téléphone :………. …………
Niveau d’instruction : Aucun Primaire
Secondaire Supérieur
Situation matrimoniale : Célibataire Marié(e)
-Si oui, quand est-ce que vous faites cette planification (Avant ou après l’obtention du
crédit) ?
xii
ANALYSE DE L’IMPACT DE LA GESTION FINANCIERE DES MENAGES RURAUX DANS LE
REMBOURSEMENT DES CREDITS DANS LES SFD : CAS DE PEBCo-BETHESSDA
xiii
ANALYSE DE L’IMPACT DE LA GESTION FINANCIERE DES MENAGES RURAUX DANS LE
REMBOURSEMENT DES CREDITS DANS LES SFD : CAS DE PEBCo-BETHESSDA
xiv
ANALYSE DE L’IMPACT DE LA GESTION FINANCIERE DES MENAGES RURAUX DANS LE
REMBOURSEMENT DES CREDITS DANS LES SFD : CAS DE PEBCo-BETHESSDA
xv