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Correction - TD1 - Bioénergétique
Correction - TD1 - Bioénergétique
Département de Biologie
Filière SVI – S4
EXERCICE 1
R=8,315 J.mol-1.K-1
Solution:
Kéq = 0.147 < 1 => une réaction favorable dans le sens de formation de l’aspartate et
l’α-cétoglutarate
G o ' RT ln( K éq )
(8.315)(298.3) ln(0.147)
4750 J.mol-1
4.75 kJ.mol-1
Réaction endergonique
EXERCICE 2
Solution:
Réaction catalysée par Malate déshydrogénase (oxydoréductase du cycle de Krebs)
1
G o ' RT ln( K éq )
G o '
ln( K éq )
RT
G o '
K éq e RT
29700
K éq e 8.315298.3
6.35 106 1
A retenir :
K éq
Produits et à l'équilibre G ' RT ln( K éq )
Réactifs
si K éq 1 réaction favorable dans le sens des réactifs
G ' 0 réaction endergonique
ΔGo’ renseigne sur la variation d’énergie libre (=énergie utilisable par la cellule pour réaliser
un travail ou une réaction donnée) du système (ici en parle d’une réaction) entre l’état finale
et l’état initiale :
- Si cette variation d’énergie est négative (=> G finale>G initiale) : la réaction a libéré de
l’énergie, autrement dit, a donné de l’énergie au milieu extérieur = réaction
exergonique.
- Si cette variation d’énergie est positive (=> G finale< G initiale) : la réaction a pris de
l’énergie du milieu extérieur = réaction endergonique.
EXERCICE 3
En se basant sur les informations suivantes, calculer ΔGo’ de l’hydrolyse de l’ATP à 25°C:
Solution:
Deux méthode s ou façons de calculer ΔGo’ globale de l’hydrolyse de l’ATP.
2
G6P + H2O ---- > Glc + Pi Kéq1
ATP + Glc ----- > G6P+ ADP Kéq2
----------------------------------------------
ATP + H2O ----- > ADP + Pi Kéqnet ???
K éq1
B et K D
A éq 2
C
B D
K éq net K éq K éq1 K éq 2
A C net
G o ' RT ln( K éq )
(8.315)(298.3) ln(270)
13886 13.9 kJ.mol-1
Réaction ATP + Glc ----- > G6P + ADP
G o ' RT ln( K éq )
(8.315)(298.3) ln(890)
16844 16.8 kJ.mol-1
3
EXERCICE 4
Solution
pH ==> H
On sait que :
ΔG°’ === > conditions standards T=25°C, [solutés]=1M sauf pour [H+]=10-7 M et pH =7
(pH physiologique)
ΔG° === > conditions standards T=25°C, [solutés]=1M et compris pour [H+]=1 M (pH =0)
ADP Pi H
G ' pH 7 G° RT ln à pH=7
ATP H 2O
(1) (1) (107 )
-30500 G RT ln
(1)
G° 30500 (8.315) (298.3) ln(107 )
9438 J.mol-1
Donc ΔG° de l’hydrolyse de l’ATP est égale à : 9,44 kJ.mol-1
4
Maintenant, on peut utiliser cette valeur pour calculer ΔGo’ de l’hydrolyse de l’ATP à pH4 :
ADP Pi H
G ' pH 4 G RT ln
ATP H 2O
(1) (1) (104 )
= 9438 (8.315)(298.3) ln
(1)
= 13384 J.mol-1 13.4 kJ.mol-1
L’énergie libre de la réaction d’hydrolyse d’ATP à pH=7 est égale 30.5 kJ.mol-1, alors qu’à
pH=4, l’énergie libre de cette réaction est égale à -13.4 kJ.mol-1
Autrement dit, à pH 7 la réaction d’hydrolyse d’une mole d’ATP libère 30,5 KJ alors qu’à pH
4 l’hydrolyse d’une mole d’ATP ne libère que 13,4 KJ d’énergie.
EXERCICE 5
1) quelle est-elle la valeur de ΔGo’ pour l’hydrolyse de DPG en PG ? Que peut-on dire à
propos de l’évolution de la réaction lors de la fermentation ?
2) Quelle est-elle la valeur de ΔGo’ de la réaction inverse (catalysée par la DPG kinase) ?
3) Si le rapport ADP/ATP dans les cellules microbiennes est 0,104 (pH 7,0 ; 30°C), quelle
valeur doit-il avoir le rapport DPG/PG pour que la réaction 2 produise du DPG ?
4) Sachant que les rapports des concentrations cellulaires, ATP/ADP et PG/DPG sont 12 et
140 respectivement, quelle est-elle la valeur de ΔGo’ de la réaction 2 ?
Solution
1) La réaction suivante :
5
DPG + ADP PG + ATP ΔGo’=-18 kJ.mol-1
Explication :
Considérons la réaction suivante A B avec ΔGo’A B = X
La valeur de ΔGo’ de la réaction inverse est ΔGo’B A = - X
Cette réaction est impossible dans les conditions standards ([solutés] = 1 M) puisque l’énergie
libérée suite à l’hydrolyse d’une mole de l’ATP (30,5 kJ) n’est pas suffisante pour la synthèse
d’une mole de DPG qui nécessite un apport énergétique de 48,5 kJ.
Alors que dans les conditions physiologiques, la cellule peut hydrolyser une quantité
suffisante d’ATP pour la réalisation de n’importe quelle réaction endergonique.
3) Pour que la réaction suivante ATP + PG ADP + DPG produise de DPG (et bien
sûr de l’ADP) on doit avoir des concentrations des réactifs supérieures à leurs
concentrations à l’équilibre ou bien des concentrations des produits inférieures à leurs
concentrations à l’équilibre. Autrement dit, cette réaction peut avoir lieu dans les cas
suivants :
- Les concentrations d’ATP et de PG sont élevées
- Les concentrations d’ADP et de DPG sont faibles
- La combinaison de ces deux cas.
6
Puisque nous avons le rapport [ADP]/[ATP] dans les cellules microbiennes, on doit
déterminer le rapport de [DPG]/[PG] à l’équilibre et comme ça on pourra déterminer la valeur
des rapports à partir desquelles la réaction pourra se dérouler dans le sens formation de DPG.
ADPéq
0,104 et G o ' 18 kJ.mol-1
on a
ATPéq
DPG éq
G o ' RT ln 0,104
PG éq
DPG éq G o '
ln 0,104
PG éq RT
DPG éq G o '
ln 0,104 ln
PG RT
éq
DPG éq
ln 4,874
PG
éq
DPG éq
0, 0076
PG éq
1
PG éq DPG éq 131 DPG éq
0, 0076
ADPéq
0,104 ATPéq 9,6 ADPéq
Et on a
ATPéq
Donc pour que la réaction 2 ait lieu dans le sens de production de DPG :
7
- La concentration expérimentale ou physiologique de 3-phosphoglycérate ([PG]exp) doit
être supérieure à la concentration de 3-phosphoglycérate à l’équilibre ([PG]éq)
=> [PG]exp > 131 [DPG]éq
- Ou la concentration expérimentale de l’ATP ([ATP]exp) doit être supérieure à la
concentration de l’ATP à l’équilibre ([ATP]éq) => [ATP]exp > 9,6 [ADP]
- Ou bien la combinaison des deux conditions
4) A l’équilibre on a
PG 140 et
ATP 12 qui sont des rapports de concentration
DPG ADP
un peu loin de l’équilibre, donc on utilise la relation suivante pour déterminer ΔG de la
réaction dans les nouvelles conditions de concentration :
ADP DPG
G ' G o ' RT ln
ATP PG
1
G ' 18000 (8,315)(303,3) ln
12 140
G ' 729 J.mol-1 7,3 kJ.mol-1
ΔG’<0 => réaction qui a lieu dans les conditions physiologique
Ça confirme les résultats de la question 3, on a trouvé que les rapports des concentrations
ATP/ADP et PG/DPG doivent être supérieurs à 9,6 et 131 respectivement, pour que la
réaction produise DPG.
EXERCICE 6
Solution
Les demi-réactions impliquées (a,b) sont données par convention dans le sens de réduction.
La demi-réaction (a) a le potentiel le plus élevé, et se produit en tant qu’une réduction en
forçant la demi-réaction (b) à se reproduire en tant qu’une oxydation (= une réaction globale
d’oxydo-réduction). On peut donc écrire la réaction :
8
Selon cette réaction, thermodynamiquement favorable, le riboflavin-H2 réduit le fumarate en
succinate et, dans le processus, le riboflavin-H2 est oxydée en riboflavine.
ΔE=E accepteur – E donneur (le couple qui a un E le plus élevé pour accepter les électrons donnés
par un couple qui a un E moins élevé) => ΔE > 0 et ΔG < 0 (ΔG = -nFΔE) et on sait pour
qu’une réaction soit thermodynamiquement favorable ΔG doit être négative et donc ΔE doit être
positive :
EXERCICE 7
On donne :
1,3-diPGA + 2e- + 2H+ GAP + Pi Eo’ = - 0,29 V
NAD+ + 2e- + 2H+ NADH,H+ Eo’ = - 0,32 V
1) Dans quelle direction la réaction se produira spontanément dans des conditions standards
à 30°C et pH 7 ?
2) Dans quelle direction la réaction se produira si le rapport des concentrations de
NAD+/NADH,H+ est 100/1 et de GAP/1,3-diPGA est 200/1, et la concentration du
phosphate est 0,01 M ?
Solution :
1) Comme ce qu’on a fait pour l’exercice 6, la demi-réaction qui a le Eo’ le plus élevé
évolue en tant que réduction, tandis que l’autre demi-réaction évolue en tant qu’oxydation,
donc dans les conditions standards, les deux demi-réactions se présentent comme suit :
9
(Eo’ = - 0,29 V > Eo’ = - 0,32 V)
Somme :
Donc la réaction (3) évolue sous les conditions standards dans le sens de la production de
GAP, Pi et NAD+ de façon spontanée (= thermodynamiquement favorable). Pour cette
réaction on calcule ΔEo’ et ΔGo’ :
ΔGo’ < 0 et ΔEo’ > 0 : toutes les deux indiquent que la réaction 3 est possible d’une façon
spontanée.
2) Dans les conditions décrites, différentes de l’état standard, on peut déterminer la réaction
globale qui évolue spontanément après le calcul de E pour les deux demi-réactions ou
après le calcul de ΔG de la réaction dans les nouvelles conditions de concentrations :
RT Oxydé RT 1,3-di-PGA
Pour la réaction (1) E E ) Eo'
o'
ln( ln( )
nF réduit nF GAP Pi
(8,315)(303,3) 1
E (0, 29) ln( ) 0, 299 V
(2)(96500) 200 0, 01
E(1) 0, 299 V
RT Oxydé RT NAD+
Pour la réaction (2) E E )E
o' o'
ln( ln( )
nF réduit nF NADH,H +
(8,315)(303,3) 100
E (0,32) ln( ) 0, 26 V
(2)(96500) 1
E(2) 0, 26 V
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Donc la demi-réaction de NAD+/NADH,H+ a le potentiel le plus élevé et par conséquent
évolue en tant que réduction en forçant l’autre demi-réaction à évoluer en tant qu’oxydation.
La réaction globale possible peut être donc formulée comme suivant :
Somme :
Dans cette réaction le NAD+ et l’oxydant (accepteur d’électrons et de protons) tandis que le
GAP est réducteur. Donc ΔE peut être calculée :
ΔE = E accepteur – E donneur = (-0,26)-(-0,299) = +0,039
On peut aussi calculer la valeur de ΔG :
ΔG=-nFΔE = (-2) (96500) (0,039) = -7527 J.mol-1 = -7,5 kJ.mol-1
ΔGo’ < 0 et ΔEo’ > 0 : toutes les deux confirme que la réaction peut se dérouler dans la
direction de formation 1,3-diPGA et NADH,H+
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