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Pour conclure, je voudrais tenter d’éclaircir trois points où la confusion est souvent
entretenue : la distinction à faire entre didactique, didactisation et transposition didactique ; la
différence à saisir, dans le domaine de l’Information-documentation, entre didactisation et
disciplinarisation ; enfin le problème relatif à la question de la référence.
Or, il apparaît bien souvent que l’on confonde transposition didactique et didactisation. La
transposition didactique, nous l’avons rappelé, si elle constitue un instrument majeur pour penser
le problème didactique, ne peut le faire que d’un point de vue essentiellement épistémologique.
Nous même avons collaboré à la rédaction d’inventaires de concepts et à leur définition, mais
toujours en rappelant qu’il ne s’agissait là que de combler un retard préjudiciable pour l’avancée
de notre proto-discipline, et que le processus de didactisation ne pouvait en aucun cas s’arrêter
là : il fallait bien commencer par proposer un corpus de savoirs à partir duquel il serait dès lors
plus commode de faire travailler le triangle didactique.
Ce travail ne doit en aucun cas se cantonner aux portes de l’épistémologie didactique, mais
continuer à se déployer dans l’interaction avec les deux autres axes du triangle. L’élaboration
d’un savoir scolaire doit intégrer ses conditions d’appropriation, conditions à la fois
psychologiques et praxéologiques.
Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est donnée ici pour réagir à l’article de Muriel
Frisch [2007], lequel propose de distinguer didactisation et disciplinarisation, et de dissocier les
deux entreprises en condamnant la seconde. Bien qu’appartenant à des registres bien distincts, je
pense au contraire que ces deux processus sont complémentaires sur un plan stratégique.
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