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SOCIOLOGIE

Introduction : Contexte socio-historique d’émergence de la sociologie

- Nait au 19ème siècle de manière institutionnelle, académique.


- Cela devient une science cad un objet d’étude et des méthodes d’études.
- La sociologie n’a pas échappé au débat épistémologique : comment l’étudier ?

Né dans un contexte social, politique et surtout économique très particulier.

Le 18ème à fonder la science économique, le 19ème découvre l’économie comme


dimension sociale fondamentale. Le travail entre dans la phase industrielle : révolution
industrielle. On passe d’un travail artisanal à un travail industriel. Dans toute l’Europe
ouverture d’usines. Ce travail s’appuie sur des découvertes techniques majeures (machine à
vapeur - Denis Papin puis James Watz, énergie du charbon).

Le monde de l’industrie se révèle capable de produire des biens, des objets en quantité quasi
illimitée. Des économistes comme Adam Smith, David Ricardo ou Marx ont montré que
l’économie va s’affranchir de la philosophie, de la théologie pour relever exclusivement de la
pensée rationnelle. On cherche le rendement, efficacité = bénéfices. La civilisation industrielle
s’affirme véritablement à partir de 1850. Apparaît en Europe alors une coupure nette entre les
pays qui utilisent la vapeur et ceux qui sont restés à l’énergie animale. Les nord-américains
notamment entreprennent l’exploitation des richesses de leur continent vers l’ouest et
l’occident conquiert le monde avec une supériorité écrasante. Marx et Engels ont indiqué les
conditions et le sens de l’expansion économique européenne : le capitalisme part à la
conquête du monde et tous les pays adoptent cette doctrine. Par ailleurs, les nations
européennes vont chercher à assujettir les pays non capitalistes au moyen de la colonisation.
Le 19 ème siècle est aussi marqué par le colonialisme et la colonisation.

Fin 19ème , le domaine colonial de l’Europe représente environ les 3/5 des terres émergées
avec plus de la moitié de la population du globe.

Le 18ème a été la construction d’un espace culturel européen (Lumières) et le 19ème est
quant à lui l’apogée de l’expansion européenne et de l’apparition du phénomène de
mondialisation (difficile à dater mais au 19ème que s’intensifient vraiment les échanges). A
cette période, l’Europe parvient au faîte (à l’apogée) de sa puissance et de son rayonnement.
Mais, son déclin commence déjà au début fin 19ème , début 20ème et puis la Première
Guerre mettra fin à sa domination pour deux raisons : elle perd de sa puissance à cause de la
chute de l’économie et arrivée de la superpuissance américaine pour mettre fin à la guerre.
Donc un contexte économique et historique révélateur d’une crise des sociétés. Sur le plan
culturel, le courant du romantisme domine.

L’objectif est de rapprocher l’Homme de la Nature, il met en exergue le culte du moi, les
sentiments, les émotions. Il traverse toute l’Europe, touche beaucoup d’arts. Cf. Victor Hugo.

Sur le plan scientifique, des projets majeurs : progression de la connaissance scientifique en


sapant (dégradant) toujours davantage les fondements de l’autorité et discours religieux.
Pour Weber : c’est le désenchantement du monde. Auguste Comte (sociologue et
philosophe) voit dans l’esprit scientifique le stade ultime de l’intelligence humaine. Il
entreprend donc de mettre la connaissance scientifique au service du progrès de l’humanité.
Le 19ème est l’âge des découvertes scientifiques : Marcelin Berthelot - synthèse de l’alcool,
thermodynamique ; Darwin s’intéresse à la théorie de l’évolution dans son livre De l’origine
des espèces il montre que les espèces ont évolué et qu’en raison du processus de sélection
naturelle, survivent seulement celles qui savent s’adapter. On découvre l’Homme de
Cro-Magnon 1872. Évidemment l’Eglise s’oppose à toutes ces découvertes scientifiques et
prône l’index (livre qui mentionne tous les livres interdits par l’Eglise – ouvrages scientifiques
sont rapidement mis à l’index car opposés au dogme religieux). L’index disparaît dans les
années 1960. La médecine progresse grâce à la biologie et la physiologie. On perfectionne le
microscope, on étudie les agents pathogènes. Tout cela va augmenter l’espérance de vie
moyenne qui, au 19ème siècle, est passée à 46 ans. Autre découverte, celle de Claude
Bernard qui découvre la fonction fondamentale du foie, puis les vaccins contre la variole et la
rage de Pasteur. Tous ces succès scientifiques, techniques ou médicaux contribuent à
alimenter une foi dont le pouvoir bénéfique est irrésistible de la science.

Avènement du scientisme avec Marcelin Berthelot comme représentant phare = foi


inébranlable dans le progrès, la science. Malgré tout ce mvt débouchera à la fin du siècle sur
une crise sur le sens et la valeur des concepts scientifiques fondamentaux, des doutes sur les
capacités de la science à faire le bonheur des Hommes. Einstein remet en cause la vérité de la
science avec la relativité, on se rend compte que la science peut tuer, remise en cause des
mathématiques euclidiennes donc abandon du projet d’une science parfaite. Le progrès peut
faire le mal.

Contexte social : définit la sociologie comme science. L'expansion capitaliste du 19ème


suscite l’apparition d’une nouvelle classe sociale, d’un nouveau corps de métier qui est le
prolétariat urbain (Hommes et femmes dans les usines de lampes à incandescences). Entre la
fin du MA et 1789 le paysage de France n’a pas bougé, l’urbanisation et le défrichage datent
de la fin du 18ème , début 19ème siècle. Leurs conditions de travail sont misérables et vont
mettre au premier plan la question sociale (Germinal, Les Misérables, Oliver Twist). La
question sociale va jaillir des caractères misérables des conditions de travail à cette époque-là,
le socialisme politique va s’opposer au capitalisme revendiquant des conditions de travail
plus acceptables et des salaires plus conformes au travail fourni.

Les progrès de la démocratie vont faire émerger le suffrage universel censitaire à la place du
suffrage masculin, le développement économique va provoquer des bouleversements
sociaux, les mvt révolutionnaires de 1848 avec la contestation majeure de la Commune de
Paris. La référence aux droits de l’Homme, issue de la Rev française ne suffit plus ; les
revendications sociales des masses populaires demandent à être prises en considération.
Cette situation politique, économique et surtout sociale est à l’origine de la constitution de
disciplines nouvelles qui prennent pour objet le fonctionnement de cette nouvelle société.

La science qui se charge de l’étude d’un objet précis et d’une méthode rigoureuse d’étude de
la société s’appelle la sociologique. La phase industrielle du développement éco et le
caractère inachevé de la Révolution française qui a rendu les Hommes égaux en droit mais
non sur un plan économique et social vont créer le besoin d’une science sociale. Toutes ces
crises vont obliger les scientifiques à se porter vers l’étude de la société pour en comprendre
le fonctionnement, essayer d’identifier les solutions à apporter. Les sciences sociales sont
liées directement ou non aux théories socialistes.

La sociologie c’est la science des problèmes : si pas de pb dans la société pas d’objet d’étude,
le socialisme a donné une étude objective de la société. Naît véritablement dans la crise
sociale, si pas de crise pas besoin d’étudier la crise.
Un nvx type de société se met en place, une société technicisée, où la science paraît être le
remède à tous les problèmes mais aussi une société fracturée où il existe des dominants ou
des dominés.

Des questions nouvelles apparaissent : quelle signification accorder à la crise qui secoue les
sociétés européennes, comment interpréter le glissement des sociétés traditionnelles (de
l’Ancien Régime) vers les sociétés modernes ? Quel avenir dessiner pour ces sociétés
nouvelles? S’affirme alors un intérêt à la fois pour l’historique et pour l’historique du temps
présent qu’on appelle le social. La sociologie va naître sur un plan académique, universitaire
dans un monde en mutations et ce sera justement à elle de les définir.

Tocqueville : l’avènement de la démocratie


Marx :
Durkheim :
Weber :

Devoir en classe 2h questions sur documents

Georg Simmel : le phénomène de la pauvreté


Bourdieu : Liberté, contraintes, inégalités
Crozier : le pouvoir bureaucratique
Séance 1 - ALEXIS DE TOCQUEVILLE et “l'ambiguïté démocratique”

Né en 1805 à Paris, Tocqueville est notamment connu pour son ouvrage « De la démocratie
en Amérique ». Il part aux Etats-Unis pour étudier le système pénitentiaire américain. Il en
profite pour en tirer un maximum d’informations sur les institutions et la société américaine.
Il publie alors en deux tomes son ouvrage, le premier apparaissant en 1835 et le second en
1840. Le succès est immédiat et Tocqueville intègre l’académie française. Il fut alors député de
la Manche, mais également président du conseil général de la Manche, brièvement ministre
des Affaires étrangères.

Après 1851 et le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, il se retire de la politique et


entreprend une autre œuvre fondamentale : « l’Ancien Régime et la Révolution ».
Un sociologue français libéral était proche de la pensée de Tocqueville : Raymond Aaron. Il
dénonce alors l’emprise du marxisme au XXème siècle, en faisant redécouvrir Tocqueville. Les
deux ont été blacklistés en raison de leur opposition à la pensée marxiste. François Furet a lui
aussi fait redécouvrir les travaux de Tocqueville dans les années 70’s/80’s.

Tocqueville, comme Montesquieu avant lui, montre que la démocratie est un état social, une
espèce de condition humaine. Il est considéré comme un des premiers sociologues
comparatistes. Au sein du système aristocratique, la naissance détermine la destinée. Les
bourgeois restent bourgeois, les gueux restent gueux. Il n’y a aucune mobilité sociale possible
: c’est un système inégalitaire par essence.

Aujourd’hui, nous sommes dans un régime démocratique (Cf texte de Tocqueville). Pour
Tocqueville, la démocratie va s’imposer de manière inéluctable et irréversible. A son retour en
France, il observe la même forme de régime démocratique qui se met en place.
La démocratie se compose de menaces pour le citoyen. Cette oppression est inédite. Il s’agit
d’un pouvoir fort, arbitraire, violent dans lequel l’individu est privé de libertés. Dans son
voyage, Tocqueville a voyagé à travers l’Est des Etats-Unis. Le maître mot de la démocratie
selon lui, c’est l’égalité. L’égalité à partir de la naissance, puisqu’en démocratie la mobilité
sociale est possible.

Pour lui, la démocratie a répandu une espèce de bonheur médiocre sur l’humanité. Pour
Tocqueville, la démocratie est un régime fondamentalement individualiste. De petits groupes
d’individus cohabitent les uns avec les autres. Au sein de la société aristocratique, il y a des
rapports. Selon Tocqueville, la société démocratique n’est pas source de rapports entre les
individus. Friends ou How I met your Mother sont les miroirs types de ce que peuvent
représenter la démocratie occidentale : un groupe d’amis avec des plaisirs simples, dans
lesquels il est quasiment impossible de rentrer ni de sortir. En outre, pour Tocqueville, l’Etat
démocratique est « tutélaire et doux ». Il a tendance à déresponsabiliser l’individu. Au sein de
ces régimes, le démocrate assure la paix. On recherche alors le confort et le bien-être
matériel. Cette société entraîne par conséquent un désintérêt pour la chose
publique, expliquant dès lors l’abstentionnisme de plus en plus présent au sein de notre
société. Les démocraties n’aiment alors pas la guerre pour deux raisons : question de moralité,
puisque les démocraties n’aiment pas faire le mal, mais également question de stabilité,
puisque la guerre n’est pas bonne pour le business.
Pour Tocqueville, on observe une inflation administrative au sein des sociétés démocratiques.
Un régime démocratique empêche dès lors les individus d’être libre, d’agir, par l’Etat
providence qu’il induit par essence. Certains mécanismes viennent retisser du lien social, et
tentent ainsi de sauver la démocratie. C’est le cas de la liberté d’association par exemple. Le
pluralisme de la presse peut également être un rempart à la vie démocratique, Tocqueville
prônant aussi une véritable éducation civique. La démocratie renvoie à des droits mais
également à des devoirs. Ce concept est ambigu, puisqu’il est a priori le meilleur régime qui
puisse exister, mais il peut facilement devenir une emprise sur les individus si elle n’obtient
pas l’intérêt qu’elle mérite. En ceci réside la vision Tocquevillienne de la démocratie.

Thucydide disait « Il faut faire un choix : se reposer ou être libre ».

Aujourd’hui, on observe un regain aristocratique dans notre société. Par exemple, au sein de
l’ENA, au moins 1 étudiant sur 2 a un parent enseignant ou professeur.
Séance 2 - KARL MARX et le “matérialisme historique”

Malgré des études de droit, il s’oriente très vite vers le journalisme et la politique. Viré de
Paris et de Bruxelles, il meurt à Londres en 1883. Ses idées l’ont souvent contraint à s’opposer
aux régimes dans lesquels il a pu vivre. Ouvrages importants de Marx : « Le Capital », « Le
Manifeste du Parti Communiste ». Marx est également fondateur de la doctrine communiste.

Ainsi, le marxisme s’avère être l’ensemble des interprétations parfois très différentes de la
pensée de Marx. Aujourd’hui, on distingue les études marxistes, étudiant les applications de
la pensée de Marx, aux études marxiennes qui étudient Marx à la lettre.

Marx a étudié le fonctionnement de la société de son époque, et il s’est beaucoup intéressé à


une doctrine économique qu’il va déconstruire, le capitalisme. Le matérialisme historique se
définit comme étant une philosophie de l’histoire, une construction théorique qui tente de
déterminer un sens de l’histoire dans sa signification et sa direction. Marx postule alors que
ce sont les conditions matérielles, l’économie, qui sont à l’origine de l’évolution des sociétés.

La différence entre ceux qui ont l’argent et ceux qui n’ont pas d’argent, la lutte des classes, est
centrale pour Marx. Le projet de Marx est de dénoncer le capitalisme qui produit à la fois des
conditions de travail déplorables et de la pauvreté. L’historiographie marxiste se traduit alors
comme une historiographie de la lutte des classes. Hegel est lui partisan de l’idéalisme,
prônant que ce sont les idées qui font avancer le monde.

Pour Marx, la révolution doit s’imposer pour mettre en place un système égalitaire.
Marx souhaite abattre l’Etat puisqu’il est au service de la classe dominante. Il partage cette
vision avec l’anarchisme, difficilement contestable d’un point de vue théorique. De plus, la
religion selon Marx a été créé par Marx pour contrôler et rassurer : elle est l’opium du peuple.

La religion a un pouvoir fort, symptôme d’un malaise mais constituant un mauvais remède. Il
s’oppose également au romantisme, amenuisant l’importance de la révolution par la plainte
poétique. Pour Marx, il y a par conséquent volonté de renverser toutes ces illusions, afin de
parvenir à une société communiste égalitaire.

Ce sociologue a posé des questions encore essentielles aujourd’hui : les salaires, les inégalités,
la pauvreté, la précarité ou encore la question de la valeur des objets. Dans un monde parfait,
Marx idéalise le temps de travail, l’effort fourni par le travailleur.

Cf texte « Le Capital »

Le salarié est contraint de vendre sa force de travail non pas pour vivre, mais pour survivre.
Comme salaire, le salarié va recevoir uniquement de quoi renouveler sa force de travail. Il n’est
pas payé à la valeur réelle de l’objet qu’il va créer. C’est véritablement le capitaliste,
l’employeur qui va empocher la plus-value. Ce modèle est appelé par Marx, l’exploitation.
L’aliénation du travail définit même la perte de lien du travailleur avec son propre travail,
puisque l’objet ne lui appartient pas mais également parce qu’il ne se retrouve pas dans ce
qu’il produit. L’artisanat permettait à chaque individu de s’investir dans sa propre production.
La révolution industrielle a rompu le rythme naturel du travail. Fin XIXème siècle, le travail des
enfants est régulé à l’aide de l’école mais également à l’aide de l’armée.
Marx avance également que la vie commence lorsque le travail s’arrête. Il s’agit d’un véritable
paradoxe quant au temps passé au travail par le salarié et son réel temps de vie. Il avance
enfin l’image du ver à soie. Or, ce ver à soie deviendra un jour un papillon qui ne produira par
conséquent plus de soie. Un salarié parfait serait un ver à soie qui n’évolue pas, qui reste ver à
soie, que l’on peut exploiter et utiliser sans qu’il n’y ait de crainte qu’il se transforme ou
se modifie.
Séance 3 - EMILE DURKHEIM, le “père de la sociologie”

Né en 1858 mort en 1917, a eu un scolarité brillante, philosophe de formation après une


scolarité à normale sup. Professeur à l'université de Bordeaux en sociologie puis à la
Sorbonne. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie française sur le point
académique. Son projet est de faire de la sociologie une véritable science. Fondateur d’une
science objective et stable, Il est l'héritier d’Auguste Comte et de sa sociologie positiviste.

L'objet d'étude positiviste de la sociologie est le fait social. Son projet est d’élucider le fait
social car pour lui il exerce une contrainte sur l’individu. Le principe de la méthode et de la
conception de la sociologie chez Durkheim est le holisme (vision globale: le tout). Pour D,
c’est le tout (la société) qui s’impose à la partie (l’individu).

Une société est un ensemble d'individus qui interagissent entre eux, entretiennent des
rapports réciproques. L'individu est une personne qui ne peut être divisé, c’est l'être humain
membre d’une société et en théorie il est indépendant, autonome, pensant, et rationnel. Pour
D, la société va s’imposer à l'individu, il va exercer une contrainte sur lui. Cette méthode se
veut semblable à celle des sciences exactes. Utilisation du système mathématique des
statistiques. Pour D, il faut essayer d’expliquer la réalité sociale de l'extérieure c’est pour cela
qu’il est le partisan de l’explication sociologique de l'extérieur (expliquer s’oppose à
comprendre). Phrase célèbre de D “on s’efforcera de traiter les faits sociaux comme des
choses” cad des objets scientifiques extérieurs à nous.

Autre élément de méthode: la mise en garde contre l’illusion de compréhension immédiates


de choses, des faits sociaux: les pré-notions (semblable aux préjugés): on est ici dans une
posture de neutralité sociologique: on impose pas une vision subjective des choses. Son
projet est une exploration prudente, méthodique et scientifique et objective des données
observables.

D va appliquer cette méthode sur différents thème et nottement sur: le suicide et la religion.
Le suicide: D montre que le suicide qui se veut etre un acte indiv, est en realité issu de cause
sociales et des rapports avec autrui. Il observe d’un pdv statistiques que les personnes
divorcés ou avec peu de relation sociales sont enclins au suicide: il y a des courants
suicidogène. (l’anomie: perte des normes sociales). ces tendances s’incarnent statistiquement
dans certaines cat d’indiv. Mettre les sciences dans le phénomène social entraîne un risque
de distanciation, de rigueur qui ne peut pas toujours être bonne: on vide les sentiments.
La religion: une religion a 4 éléments:
- pratiques
- croyances
- institutions
- rites

Il montre dans son ouvrage “les formes élémentaires de la vie religieuse” que la religion est
une réalité sociale fondamentale et que les comportements religieux relèvent d’une logique
collective. L’essence de la religion pour D. divise le monde en deux: le sacré et le profane.
Cette distinction relève de la pensée religieuse collective. L’organisation collective des
croyances relative au sacré, des rites, des pratiques, constitue le dénominateur commun de
tous les phénomènes religieux. La société porte en elle et véhicule un certain nombre des
messages qui s’imposent aux individus qui la composent. Quand D parle de holisme
méthodologique, il considère que la société est autre chose que la somme des individus qui
la compose mais que c’est l'ensemble des combinaisons entre eux qui fait la société. La
société va imposer ses codes à l'individu.
Transcendance de la conscience collective face à celles individuelles

Texte ED “L'éducation morale”: La morale est toujours présente. Pour la changer, il faut des
mentalités. La morale est une construction d’ordre culturelle, créée par l’homme. Sur un plan
social, l’élément fondateur de la construction humaine émane du moment où ils ont enterré
leurs défunts: c’est l'élément fondateur de la morale humaine.

La morale: distinction du bien et du mal. Si on a la morale, on agit conformément au bien de


part notre conscience. On a tous à peu près les mêmes codes sociaux, de ce fait, la morale
reste universelle en somme (ex: on garde secret au maximum les massacres). Pour changer la
morale il faut une échelle temporelle phénoménale. Les changements sont donc restreints à
titre individuel. Parfois, on peut changer des lois qui ne changent pas la morale en pratique
(ex: système des castes en Inde est aboli mais reste toujours appliqué). C’est parce que les
hommes ne sont pas moraux qu’on meo des lois, pour autant, elles n’ont pas forcément
d’impact sur la morale des hommes.

Le principe du holisme relevé par D enlève à l'individu en lui-même sa liberté. Si la soc


contraint les individus à agir de manière mécanique, l’indiv perd son libre arbitre et sa
capacité à choisir.

Un “actiom fondamental de la morale” est un principe assez indémontrable. Il est que la


personne humaine est une chose simple par référence. Concevoir une société, un organe qui
contraint l’individu face à la soc a laquelle il appartient.

La société contraint l'individu à épouser les contours de la morale. Il y a un primat du tout


(soc) sur la partie (indiv)
Pour D, c'est la société qui fabrique le fonctionnement individuel avec malgré tout un
fonctionnement tacite de la volonté de l’individu
Séance 4 - MAX WEBER et “la violence légitime de l’Etat”

Sociologue allemand, né à Erfurt en 1864 et mort en 1920.

Il est considéré comme le fondateur de la sociologie allemande. Son œuvre est


transdisciplinaire: au droit, histoire, économie, sociologie, ou encore à l'épistémologie. Ses
travaux ont porté sur la violence, sur l’Etat, sur les formes de légitimité et donc de domination
également, mais aussi au capitalisme, notamment les relations entre le capitalisme et la
pensée protestante.

Weber aurait voulu être un meneur d’homme, un politique, mais s'aperçoit que les fonctions
de penseurs, de savants et d’homme pol ne sont pas compatibles: puisque le savant cherche
la vérité et l’homme pol cherche l’efficacité.

En termes de méthode: il veut comprendre. La compréhension sociologique c’est la


manière de comprendre les motivations des acteurs socio. Le but des sciences humaines et
notamment de la sociologie c’est la compréhension des conduites sociales. Webera tout
d’abord le souci de l’objectivité et va s’efforcer de dégager la signification, le sens vécu de
l'intérieur, des comportements humains à la lumière des systèmes de croyances et de valeurs
qui les animent. Weber est l’un des fondateurs des enquêtes d’opinion qui vont permettre de
comprendre les motivations internes des individus et donc la culture de chaque société va en
partie expliquer le comportement des individus qui y sont insérés.
Il va créer un outil méthodologique qu’il va appeler “un idéal type” qui sont des
constructions théoriques qui vont permettre de comprendre le phénomène social réel. Il va
s'intéresser au dév économique capitaliste en occident. Sur un plan historique, au départ, le
capitalisme ne s'est développé qu’en occident et notamment aux EU.

Weber explique cela par le protestantisme avec 2 causes majeures:


- Les protestants ont la culture du travail, de la recherche apaisée et rationnelle du
profit.
- Les protestants, dans la doctrine calviniste, il y a la théorie de la prédestination: pour
eux, la réussite sociale terrestre peut préfigurer au salut dans l’au-delà. (+ on travail sur
terre + on a de chance de sauver son âme)

Ce sont les éléments culturels et moraux qui sont à l'origine des conduites sociales. Pour
Weber, pour comprendre une soc, il faut en saisir la logique implicite à partir de ses grandes
orientations philosophiques ou religieuses. Il affirme aussi que nos soc vont devenir
progressivement rationnelles, et quelles vont éliminer progressivement aussi les religions
(Durkheim le pensait aussi) Il parle de “désenchantement du monde”. Il observe que dans
nos sociétés de plus en plus technicisées, la rationalité bureaucratique va s’imposer. Weber
reste un savant, sa vocation première n’est pas de porter un jugement de valeur sur le monde
au départ.

“l'État a le monopole de la violence physique légitime” selon Weber.


Weber considère que c’est le recours à la violence physique qui caractérise l'État moderne.
Sans violence, on aurait l’anarchie due à l’absence de gouvernement. Historiquement, l’Etat
s’est maintenu, imposé par le recours ou la menace du recours à la violence. C’est descriptif
non prescriptif. Il montre que la souveraineté étatique s’est construite sur la croyance des soc.

L’ouvrage “les deux corps du roi” de Ernst Kantorowicz, auteur allemand migné au EU, fait le
même constat que Weber: il étudie la survivance de l’E au MA. Pour lui, il y a une croyance
dans les pop de l'éternité du roi et donc de l’E. Quand le roi meurt, le roi charnel meurt, mais
le roi État perdure. Il y a dans la pensée des hommes au Moyen Age ou l’E est éternel même
si le roi meurt, d'où la formule “le roi est mort, vive le roi”.

3 types de domination de l’Etat ou de l’autorité par Weber qui est légitime par la majorité
de la population:
- le pouvoir traditionnel: la tradition, la coutume, l’histoire, l’éducation. On accorde
l’autorité car nos parents, grands-parents l’ont toujours fait.
- le pouvoir charismatique: la grâce, le charisme de l’individu. Le prince doit avoir du
charisme, fort en lui pour emmener le peuple (ex: le prince de machiavel, les
dictateurs..)
- le pouvoir ega-rationnel: dans ce système qui est celui des démocratie moderne, on
croit de manière arbitraire que l’E agit rationnellement dans l'intérêt collectif.
Séance 5 - GEORGES SIMMEL et “le phénomène de la pauvreté”
Séance 6 - PIERRE BOURDIEU “Liberté, contraintes, inégalités”
Séance 7 - MICHEL CROZIER et “le pouvoir bureaucratique”

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