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INÉGALITÉS INVISIBLES
Devenir mère est une expérience cruciale dans la vie de nombreuses femmes, mais cette
expérience est fortement influencée par des constructions culturelles et des structures
sociales genrées qui imprègnent chaque étape du processus, de la grossesse à la période
postnatale (Salvador et al., 2007 ; Borrell & Artazcoz, 2008 ; Castañeda Abascal, 2007).
L'analyse de ces dynamiques révèle comment la maternité est socialement construite et
comment ces constructions sont intrinsèquement liées à des structures sociales de genre.

Le statut social, les modes de vie, la persistance de la classe sociale, la culture somatique et
le capital culturel en termes de santé sont intégrés dans l'expérience féminine à chaque
étape essentielle (Matud Aznar, 2008 ; Muñoz, 2010). Il vise également à examiner comment
ces éléments influencent les relations des femmes avec les professionnels de la santé au
cours du processus de maternité, en mettant en évidence les inégalités existantes dans les
soins médicaux, telles que l'infantilisation, l'invisibilité et l'expropriation des connaissances
des femmes sur leur propre santé.

Depuis les premières semaines de la grossesse, les femmes sont exposées à un contrôle
médical strict, ce qui crée un modèle de dépendance envers les professionnels de la santé
au lieu de l'encourager, renforçant ainsi les expectatives culturelles et sociales autour de la
maternité qui suggèrent que les femmes devraient adopter un rôle passif et obéissant
(Rohlfs et al., 2000). Des idéalisations culturelles de la maternité aux normes de
comportement imposées, la stigmatisation et la honte associées à certains aspects de ce
processus de vie, ainsi que les expectatives d'obéissance et de soumission, peuvent
influencer la dynamique du pouvoir entre les femmes et les professionnels de la santé. Il
analysera également comment ces constructions culturelles peuvent contribuer à la
reproduction des inégalités de genre (Morteruel, 2010).

En fin de compte, ce travail souhaite mettre en lumière les problèmes existants et, en même
temps, promouvoir des changements positifs dans les soins de maternité. Il appelle à des
soins respectueux, centrés sur la personne, qui valorisent l'autonomie des femmes dans la
prise de décisions concernant leur propre santé, et remet en question des normes culturelles
profondément implantées autour de la maternité (Bacigalupe, 2010). Ces efforts visent à
créer un espace dans lequel toutes les femmes, quelle que soit leur position sociale, peuvent
vivre cette période de leur vie dans la dignité, le respect et l'autonomie en termes de soins de
santé (Matud Aznar, 2008).

1. GROSSESSE :
La maternité contemporaine est confrontée à des défis intrinsèques liés à des constructions
culturelles et à des structures de genre bien établies (Salvador et al., 2007 ; Borrell & Artazcoz, 2008).
La perception prédominante de la grossesse comme un phénomène à risque donne lieu à un contrôle
médical strict, plutôt qu'à une responsabilisation des femmes, ce qui réduit leur autonomie et les
place dans une position de dépendance à l'égard des professionnels de la santé. Tout au long de la
grossesse, les femmes sont invitées à se conformer aux normes sociales et aux exigences de la
maternité, ce qui renforce l'idée qu'elles doivent assumer un rôle passif et obéissant.

Les professionnels de la santé ont tendance à monopoliser les connaissances sur la santé des femmes
enceintes, ce qui conduit à l'expropriation de leur capacité de décision et de leur contrôle sur leur
corps. Cette dynamique infantilise les femmes, en négligeant leurs expériences et leurs perceptions
dans le contexte des soins de santé maternelle. Dans le cadre des soins prénatals, les femmes sont
éduquées selon des lignes directrices protocolées, qui mettent en évidence l'adhésion à des normes
préétablies et la promotion d'une vision spécifique de la santé et de la maternité. Les sages-femmes,
qui jouent un rôle central dans cette phase, se contentent souvent de répéter les informations
protocolaires sans répondre aux préoccupations des femmes.

La construction culturelle des soins corporels joue un rôle crucial à cette étape, en influençant la
manière dont les femmes abordent leur bien-être pendant la grossesse. La socialisation des soins
corporels révèle comment les différences de santé entre les sexes peuvent être liées à des rôles
socialement assignés, les femmes assumant le rôle de gestionnaires de la santé familiale. Les
disparités de ressources créent des disparités sociales, reflétant la persistance de la classe sociale, et
ces inégalités affectent la nutrition et sont étroitement liées à un suivi médical rigoureux,
démontrant la persistance des constructions culturelles et des structures de genre dans les soins
maternels.

La gestion médicale rigoureuse reflète ces constructions, influençant la relation médecin-patient. Des
facteurs tels que la classe sociale, le sexe et l'appartenance ethnique affectent cette relation,
perpétuant les inégalités dans les soins maternels. Dans ce contexte, il est essentiel de remettre en
question et de modifier les normes en vigueur, en promouvant des soins respectueux et centrés sur
le patient, fondés sur l'autonomie des femmes à prendre des décisions concernant leur santé
(Morteruel, 2010 ; Bacigalupe, 2010). Ces changements sont essentiels pour créer un espace dans
lequel toutes les femmes, quelle que soit leur position sociale, peuvent vivre cette période de leur vie
dans la dignité, le respect et l'autonomie (Matud Aznar, 2008).

2. NAISSANCE
Le processus d'accouchement n'est pas simplement un événement biologique ; c'est une expérience
profondément influencée par les constructions culturelles et les pratiques médicales contemporaines
(Salvador et al., 2007 ; Borrell et Artazcoz, 2008). Dans notre société, l'accouchement est perçu
comme risqué, ce qui entraîne un suivi médical rigoureux des femmes enceintes. Cependant, ce
contrôle peut réduire l'autonomie, en plaçant les femmes dans une position de dépendance envers
les professionnels de la santé. On attend d'elles qu'elles se conforment aux normes sociales et aux
attentes en matière de maternité, ce qui renforce l'idée qu'elles doivent être passives et obéissantes.
La culture somatique de la classe sociale se manifeste dans les différentes façons dont les femmes
abordent l'accouchement, de la décision à la perception de la douleur (Muñoz, 2010). Les pratiques
sont imprégnées des conditions sociales et économiques, reflétant les inégalités qui persistent entre
les différentes sphères socio-économiques.

La douleur pendant l'accouchement est un élément important ; l'attente de l'accouchement favorise


et atténue la perception de la douleur. La disponibilité de l'anesthésie épidurale a modifié
l'expérience de l'accouchement, contribuant à en faire un problème médical requérant des
interventions fréquentes. Le risque pendant l'accouchement est une préoccupation constante pour
les médecins, bien que la plupart des femmes aient confiance dans la préparation des professionnels
de la santé.

Les femmes assument la responsabilité morale de l'accouchement, en collaborant avec les


professionnels pour garantir un accouchement sûr. La méfiance à l'égard de son propre corps est
fréquente, car il est perçu comme imprévisible. La durée du travail renforce la conception mécaniste
du corps féminin.

La prise en charge de l'accouchement varie en fonction de l'équipe en place et des préférences des
femmes. Certaines réussissent à accoucher plus conformément à leurs souhaits, tandis que d'autres
remettent en question les pratiques médicales. Certaines choisissent d'accoucher à domicile,
redéfinissant l'accouchement comme une expérience personnelle.

La construction culturelle des soins corporels révèle comment les perceptions et les attitudes à
l'égard de la santé sont façonnées par des influences culturelles. De même, la socialisation des soins
corporels montre les différences entre les sexes, liées aux rôles attribués par la société. Ces aspects
culturels et sociaux ne façonnent pas seulement l'expérience individuelle de l'accouchement, mais
influencent également la relation médecin-patient. Le traitement d'une femme pendant
l'accouchement est déterminé par sa position sociale, son sexe et son appartenance ethnique. Il est
essentiel de tenir compte de ces différences si l'on veut que les soins médicaux pendant
l'accouchement soient équitables et sensibles aux diverses expériences et aux défis auxquels les
femmes sont confrontées (Bacigalupe, 2010).

3. PUERPÉRATURE ET PARENTATION :
Le processus post-partum et l'éducation des enfants sont des périodes au cours desquelles les
femmes qui viennent de devenir mères sont confrontées aux exigences et aux normes culturelles
liées à l'allaitement (Muñoz, 2010). Bien que cela soit largement encouragé, certaines femmes se
sentent forcées d'allaiter, transformant cette pratique en obligation, ce qui est lié à la construction
culturelle des soins corporels (Salvador et al., 2007), où les perceptions et les attitudes à l'égard de la
santé sont influencées par la culture. La socialisation des soins corporels a également une
importance, car les femmes, socialement incitées à jouer un rôle actif dans les soins de santé de la
famille, peuvent se sentir davantage contraintes par les attentes en matière d'allaitement.
L'allaitement est présenté comme une pratique qui nécessite un apprentissage et des efforts, et
toutes les femmes ne le vivent pas avec la même facilité. Certaines sont confrontées à des problèmes
tels que des tétons fissurés, influencés par la construction culturelle des soins corporels (Matud
Aznar, 2008). En outre, la socialisation des soins corporels peut accentuer les différences entre les
sexes, car les femmes jouent un rôle plus actif dans les soins de santé de la famille.

L'éducation des enfants exige un dévouement sans limite et, bien que certains couples partagent les
responsabilités, la charge la plus lourde incombe souvent aux mères (Borrell & Artazcoz, 2008). C'est
là que les inégalités de santé entre les sexes entrent en jeu, car les femmes sont souvent considérées
comme plus affectées par les exigences de la parentalité. La culture des classes somatiques influence
également la manière dont le corps est vécu et soigné, reflétant des inégalités sociales persistantes.

Au fil de la croissance des bébés, l'expérience de la maternité devient plus positive, mais les
influences culturelles et sexuées sur le rapport au corps et à la santé persistent. La relation avec le
système médical se poursuit et les femmes sont priées de suivre les recommandations des
professionnels de la santé. Les inégalités dans le système de santé peuvent influencer la qualité et
l'accessibilité des soins de santé qu'elles reçoivent. La persistance de la classe sociale et de la culture
somatique influence également la manière dont ces femmes, marquées par des facteurs de classe
sociale, de genre et d' ethnie, interagissent avec les professionnels de la santé. La relation médecin-
patient est influencée par ces interactions complexes, ce qui souligne l'importance de traiter les
inégalités pour garantir des soins de maternité justes et équitables (Castañeda Abascal, 2007).

CONCLUSIONS :
Dans les conclusions de cette étude, il est souligné que les relations entre les femmes enceintes et
les professionnels de santé continuent d'être marquées par une vision qui considère les femmes
comme des êtres sociaux moins capables ou déficients. Cette perspective se reflète dans les discours
professionnels qui souvent ne prennent pas en compte les expériences et les connaissances des
femmes, ainsi que dans les pratiques qui se concentrent sur le fœtus comme seul objet d'intérêt
médical. Malgré cette inégalité, les femmes rencontrent des formes de résistance, que ce soit en
remettant en question les soins planifiés, en prenant l'initiative de prendre des décisions concernant
leurs soins de santé ou en refusant de fournir certaines informations. Cette étude souligne que les
femmes disposent d’une marge d’action qui commence timidement à être reconnue.
Une autre conclusion importante est que l’expérience de la maternité n’est pas toujours aussi
positive qu’on le suppose socialement, et que les femmes s’adaptent à cette expérience de
différentes manières. Cependant, dans la répartition des responsabilités liées aux soins aux bébés,
une nette inégalité entre les sexes persiste. Les femmes continuent de se voir attribuer davantage de
dévouement et de responsabilités, souvent justifiées par un instinct maternel prétendument «
naturalisé », qui est en réalité un
apprentissage enraciné dans la routine quotidienne des soins aux bébés. La promotion de
l’allaitement maternel renforce cette idéologie en positionnant les femmes dans le rôle traditionnel
de mère.
Malgré cette dynamique, il est reconnu que des changements se produisent dans les soins aux
femmes enceintes et que leurs demandes ont un impact rafraîchissant sur le système de santé. Cela
se traduit par une plus grande prise en compte des opinions et des décisions des femmes lors du
processus de grossesse et d'accouchement. À mesure que les femmes deviennent plus autonomes
et cherchent à mieux contrôler leurs soins de santé, un changement se profile à l’horizon dans la
manière dont les relations entre les professionnels de santé et les femmes sont abordées dans le
contexte de la maternité.

● Salvador, J., Cano-Serral, G., Rodríguez-Sanz, M., Villalbí, J. R., Cunillé, M., Ricart, M., ... & Borrell, C. (2007). Evolución de las
desigualdades según la clase social en el control del embarazo en Barcelona (1994-97 frente a 2000-03). Gaceta Sanitaria, 21,
378-383.
● Borrell, C., & Artazcoz, L. (2008). Las desigualdades de género en salud: retos para el futuro. Revista Española de Salud Pública,
82(3), 241-249.
● Castañeda Abascal, I. E. (2007). Reflexiones teóricas sobre las diferencias en salud atribuibles al género. Revista cubana de salud
pública, 33(2), 0-0.
● Matud Aznar, M. P. (2008). Género y salud. Suma psicol, 75-94.
● Muñoz, M. J. M. (2010). Mujeres, reproducción y género: encuentros asistenciales en el embarazo y parto. In Antropología,
género, salud y atención (pp. 191-208). Bellaterra.
● Rohlfs, I., Borrell, C., Anitua, C., Artazcoz, L., Colomer, C., Escribá, V., ... & Valls-Llobet, C. (2000). La importancia de la perspectiva
de género en las encuestas de salud. Gaceta Sanitaria, 14(2), 146-155.
● Morteruel, M. Desberdintasunak osasun sistemarako sarbidean.
● Morteruel, M. Sexualitatea, generoa eta osasuna.
● Bacigalupe, A. Zer dira eta zergatik dira garrantzitsuak osasun arloko desberdintasun sozialak?.

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