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Objectifs de M. KEMAL : bâtir une nouvelle nation turque. Faire de la Turquie une puissance
moderne occidentalisée : civiliser la Turquie et la civilisation passe par la mise en place d’un Etat laïc.
Pour Kemal, le calife n’est plus une puissance spirituelle, il faut briser les liens avec le passé qui
assimilent le peuple turc au monde arabe et musulman.
Dans le domaine juridique : liberté de conscience = un droit naturel qu’il faut protéger, suppression
des tribunaux religieux. Les sujets du sultans = citoyens (hommes).
Dans le domaine social égalité entre les individus et la religion doit devenir une affaire privée.
Dans les années 1940 : enseignement religieux plus facultatif et réouverture en 1948 de la faculté de
théologie et reprise des cours préparatoires aux fonctions d’imans.
Dans les années 1950 : autorisation de l’appel à la prière en langue arabe : retour de l’éducation
religieuse.
Dans les années 1980 sous TURGUT OZAL : assouplissement de la laïcité, port de la tenue
islamique dans les campus (loi annulée par la cour constitutionnelle) + rétablissement des cours
d’instruction religieuse dans les établissements primaires et secondaires + construction en 10 ans de
plus de 10 000 mosquées.
En Turquie, l’un des rares pays musulmans à avoir adopté la laïcité, la religion est encadrée par le
gouvernement qui finance et forme les imams et les écoles religieuses.
Aujourd’hui :
La religion d’Etat en Turquie : l’Islam ; Pour être turc : il faut être musulman ; Pas la « pluralité des
langues de Dieu » sunnisme ; Pas de séparation entre l’Etat et la religion ; Laïcité de contrôle.
Un contrôle de la religion par l’Etat avec le conseil des affaires religieuses crée en 1924.
Une laïcité au cœur de l’opposition : entre AKP = parti islamo-démocrate au pouvoir depuis 2002.
Et les tenants de l’orthodoxie kémaliste en particulier le pouvoir militaire.
Aujourd’hui, le nouvel homme fort de la Turquie est Recep Tayyip Erdogan. En 2019 : il a utilisé la
menace et a promis de garantir « la survie de la nation » mais le pays connait une forte récession
économique.
Arrivée au pouvoir d’Erdogan différente de celle de M. KEMAL : Pas de conquête par les armes,
pas une rupture violente avec le passé, un parti AKP = issu de l’islam politique turc marqué par la
pensée des frères musulmans, discours qui porte sur les notions de justice, d’intégration des classes
marginalisées exclues par un kémalisme élitiste : se présente comme un démocrate pro-européen.
Son programme politique de 2002 : la place de l’armée gardienne du Kémalisme, la négation du
caractère multiculturel de la société turque par un Etat ultra jacobin, l’absence de liberté religieuse qui
brime l’expression de la religion dans l’espace public.
Bilan des 1ères années de pouvoir d’Erdogan : sur le plan économique = programme libéral +
ouverture entamée par le Gouvernement Ozal dans les années 80 poursuivie : forte croissance
économique. Emancipation de la classe moyenne et donc élargissement de la base électorale de l’AKP.
Armée= mise au pas de l’armée avec procès + nomination aux hauts grades par le 1 er ministre)
Religieux= effort pour normaliser la question Kurde : communauté qui obtient des droits culturels
inédits, en 2013= processus de paix avec le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les
communautés chrétiennes retrouvent des fondations perdues et sur le plan juridique = modification du
code pénal.
CONCLUSION :