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Joël Saucin
Haute École Galilée, Bruxelles et Université de Louvain, Louvain-la-Neuve et Mons
16 PUBLICATIONS 8 CITATIONS
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Pr Joël SAUCIN
Syllabus de 2e master
1re édition
Bruxelles
2015
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MANAGEMENT
ET
MARKETING
SOCIAL
À John et Jean-François
© Joël SAUCIN
21, rue de la Liberté
B — 6230 Pont-à-Celles
Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous
pays sans l’autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit.
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Plan du cours
Le présent ouvrage sert de syllabus au cours de Marketing social :
management public donné en deuxième Master animation socioculturelle et
éducation permanente à l'Institut des Hautes Études des Communications
Sociales de Bruxelles.
Objectifs
Plan
Introduction.
De l’idée au projet en passant par une meilleure connaissance de soi.
Apprendre à mieux se connaître et à mieux connaître ses envies et ses
compétences. Mettre ses envies et compétences au service d’un projet.
Réaliser ce projet par la création d’une organisation.
Les sources d'information économiques, financières et juridiques. Les
sources orales. Les sources écrites. Les sources électroniques. Les sources
audiovisuelles. Ouvrages de référence et adresses utiles.
Secteur non marchand et microéconomie. Fondements d'économie
politique. La concurrence et la coopération.
Les modalités d'interventions étatiques dans les structures économiques.
Organismes publics. Subsides et subventions.
Droit commercial et fiscalité. Droit des sociétés. Régime juridique des
contrôles judiciaires des organisations. Impôt des sociétés. De quelques
notions de fiscalité. Les modalités du droit de la concurrence organisé par le
Traité de Rome.
Management. Les mécanismes d'influence dans les organisations. Structure
et dynamique des organisations. Les discours stratégiques. Marketing.
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De l’idée au projet
Projet et installation
Connais-toi toi-même ! (Socrate)
Aime ton prochain comme toi-même ! (Isaïe et Jésus)
Deviens qui tu es ! (Nietzsche)
Connais-toi toi-même !
• Le projet et vous ;
• La cohérence entre votre personnalité et votre projet ;
• Votre disponibilité à l’égard de ce projet ;
• Vos atouts personnels par rapport à ce projet.
En fonction de ces divers éléments, vous allez pouvoir émettre une série
d’idées que vous pourrez ensuite partager avec d’autres étudiants. Finalement,
vous allez aboutir à un modus vivendi qui vous permettra d’y voir plus clair au
niveau de l’idée commune à envisager. Passez quelques heures en compagnie de
vos condisciples pour échanger vos idées et générer ainsi un projet commun qui
vous représente !
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L’idée
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Introduction
• verbale ;
• électronique ;
• écrite ;
• audiovisuelle.
Spécialistes et experts
Les premières sources verbales sont liées aux contacts informels que vous
avez tissés durant votre existence. Elles relèvent de liens familiaux, ainsi que de
vos multiples réseaux sociaux tissés avec vos amis, vos connaissances et vos
condisciples. Ces réseaux se sont également informatisés par le biais de
plateformes telles que Facebook, Twitter ou Instagram.
Les autres sources verbales sont constituées de personnes qui, pour une
raison ou une autre, peuvent être considérées comme des spécialistes ou des
experts dans certains domaines particuliers.
Ces informateurs se trouvent liés le plus souvent à des institutions ou des
organismes. Pour les contacter, il suffit de s'adresser à ces organisations et de
nouer ensuite un réseau de relations.
Ainsi, en matière de subsides ou de subventions, il est bon d'entretenir des
liens privilégiés avec, d'une part, les décideurs publics et les membres de leurs
cabinets, et, d'autre part, avec les fonctionnaires et agents chargés de gérer les
dossiers.
Sans être exhaustif, rappelons que ces institutions ou organismes auxquels
sont liés ces divers spécialistes peuvent être :
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Internet
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Le Soir (http://www.lesoir.com), L’Écho (http://www.echonet.be), De Standaard
(http://www.vum.be/dshome.html) ou du Financieel Ekonomische Tijd
(http://www.tijd.be/), des journaux français Le Monde (http://www.lemonde.fr),
Le Monde diplomatique (http://www.monde-diplomatique.fr/md/index.html), Les
Échos (http://www.lesechos.fr), L’Expansion (http://www.expansion.tm.fr) ou
Libération (http://www.liberation.fr) et de la presse anglo-saxonne The
Economist (http://www.economist.com), The Wall Street Journal
(http://www.wsj.com) ou The Financial Times (http://www.ft.com). Retenons
également, parmi les organismes internationaux, la Banque mondiale
(http://www.worldbank.org), le Fonds monétaire international
(http://www.imf.org/external), la bibliothèque commune à ces deux organisations
(http://jolis.worldbankimflib.org/JL/jlhome.htm), l’UNESCO
(http://www.unesco.org), l’OCDE (http://www.oecd.org), le Bureau international
du travail (http://www.ilo.org), l’Organisation mondiale du commerce
(http://www.wto.org), le Programme des Nations unies pour le développement
(http://www.undp.org/undp/hdro) et la Commission européenne
(http://www.europa.eu.int).
Au plan national, les sites du gouvernement et des ministères fédéraux
s’avèrent très intéressants. Retenons entre autres http://belgium.fgov.be (site du
gouvernement) ; http://economie.fgov.be (site du Ministère des Affaires
économiques sur lequel figure le Vademecum de l’entreprise) ;
http://diplobel.fgov.be (site du Ministère belge des Affaires étrangères) ;
http://minfin.fgov.be (site du Ministère des Finances sur lequel figure entre
autres la fiscalité) ; http://treasury.fgov.be (Administration de la Trésorerie).
Le Vademecum de l’entreprise
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2. Les impôts
4.1. Introduction
4.2. Liste des mesures d’aides
4.3. Fiches
4.3.1. Mesures fiscales
4.3.2. Conseil
4.3.3. Starters
4.3.4. Élargissement
4.3.5. Investissements (Im)matériels
4.3.6. TIC
4.3.7. R&D et technologie d’innovation
4.3.8. Recrutement
4.3.9. Aide pour employés handicapés
4.3.10. Formation
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4.3.11. Exportation
4.3.12. Reprise et transfert des entreprises
4.3.13. Économiser l’énergie
4.3.14. Investissements respectueux de l’environnement
4.3.15. Sécurité
4.3.16. Mesures d’aide spécifiques au secteur : agriculture
4.3.17. Mesures d’aide spécifiques au secteur : horeca
4.3.18. Mesures d’aide spécifiques au secteur : œuvres audiovisuelles
4.3.19. Mesures d’aide spécifiques au secteur : transport
4.3.20. Régions défavorisées
4.3.21. Sociétés en difficulté
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Les sources écrites
Livres et revues
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En résumé
http://economie.fgov.be/fr/modules/publications/general/vade-
mecum_de_l_entreprise.jsp. Dans cette publication, le Service public
fédéral Économie, P.M.E., classes moyennes et Énergie met à
disposition un guide reprenant les principales formalités à accomplir
lors de l'exercice d'une activité économique.
Le guide du créateur de impulse.brussels présente les informations
utiles sur la création d’entreprises. Il passe en revue les principales
phases de construction de votre projet.
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etc. E-mail : eco@mrbc.irisnet.be et le site web : www.werk-economie-
emploi.irisnet.be.
http://www.infos-entreprises.be/fr/creer-lentreprise-1
http://www.wallonie.be/fr/formulaire/detail/1968. Pour soutenir la
création d'activités économiques sur son territoire, la Région wallonne
octroie des bourses de proactivité aux personnes ayant un projet de
création d'entreprise, de commerce ou d'activité à titre d'indépendant
basé sur une idée originale et réaliste.
Pour les démarches relatives à une ASBL, vous pouvez vous adresser à un
Guichet d'Entreprises.
Pour les autres types de société, vous devez passer un acte notarié, avec des
frais de constitution couvrant les frais de publication au Moniteur et les
honoraires du notaire. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter le
site de la Fédération Royale du Notariat Belge.
Pour les multiples aides et subsides octroyés par les différents pouvoirs publics,
il existe également un guide pratique « Aides et subsides aux PME wallonnes et
bruxelloises » qui présente les aides et subsides les plus intéressants pour ne pas
passer à côté d'une quelconque opportunité. Ce guide pratique 2015 permet à
toute entreprise de cibler rapidement les aides principales qui lui sont
accessibles. Cette nouvelle édition reprend une série de changements au niveau
de la mesure « Premiers engagements » et des primes à l'investissement et fait le
point sur les primes qui ont disparu. Il présente aussi la multitude d'autorités
libres de déterminer des aides et subsides. Toutes ces aides sont en outre en
perpétuelle évolution. Résultat : de nombreux dirigeants de PME renoncent à
avoir recours aux aides et subsides en faveur des entreprises par
méconnaissance des possibilités et par crainte des démarches administratives.
Ce guide est votre fil conducteur pour répondre à tous ces soucis :
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o l'autorité compétente.
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Dans les faits, le secteur non marchand recouvre des activités et des
services qui vont du culturel à la santé, en passant par le social et
l´environnement. Ces activités sont souvent organisées sous la forme juridique
de l´association sans but lucratif. Les autres formes juridiques présentes dans le
secteur sont la coopérative, la fondation, la société à finalité sociale et la
mutualité.
Ces organisations dépendent souvent d’un pouvoir organisateur lié à l´un des
« piliers » issus des clivages qui traversent la société belge. Ainsi, les
organisations actives dans les secteurs médico-social et pédagogique ont une
appartenance qui reste encore souvent identifiable du point de vue des piliers.
Ces organisations sont représentées par des associations sectorielles
regroupées en associations interprofessionnelles pluralistes, en vue d´une
représentation au niveau des entités fédérées, ainsi qu’au Conseil national du
travail et au Conseil central de l’économie.
En Belgique, dans le système tripartite (syndicats, employeurs et
gouvernement) du non-marchand, les employeurs du secteur à profit social (non
marchand) sont représentés par quatre fédérations d'employeurs :
Le secteur non marchand a largement été pris en compte par les politiques
sociale et de l´emploi. Par exemple, il a été le réceptacle des emplois créés dans
le cadre des programmes de résorption du chômage. Il couvre de nombreuses
activités qui répondent à des besoins collectifs, que les pouvoirs publics
reconnaissent et décident de soutenir en les confiant à l´initiative privée. La
plupart du temps, les services du secteur non marchand sont financés à la fois
par une subsidiation des pouvoirs publics et par une participation financière des
usagers qui font appel à ces services. En effet, les biens et services fournis par
ce secteur sont gratuits ou à des prix économiquement peu significatifs. Si le
bénéficiaire (ou usager) ne les paye pas (ou pas à leur pleine valeur) au moment
de l'utilisation, ces services ne sont pas gratuits pour autant. Ils sont en général
payés par :
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En pratique, nombre de producteurs combinent des ressources d'origine
marchande (ventes) et d'autres d'origine non marchande (subventions, dons…).
Par exemple, une association présente dans le champ de l'insertion
socioprofessionnelle et qui occupe des personnes défavorisées dans un
restaurant peut bénéficier d'une aide publique pour sa mission d'insertion, mais
elle peut également compter sur des recettes marchandes non négligeables
(vente de repas). Autrement dit, les ressources qu'elle perçoit sont mixtes.
L´emploi du secteur non marchand a bénéficié d´un soutien particulier du
gouvernement fédéral (diminution de cotisations de sécurité sociale dues par les
employeurs).
À la fin des années 1990, le secteur a été investi par un mouvement social
qui a contribué à lui donner son identité propre et qui a débouché sur un
ensemble d´« accords non marchands » conclus à partir de 2000 entre les
organisations syndicales et patronales et les gouvernements au niveau fédéral et
à celui des entités fédérées. (CRISP, www.vocabulairepolitique.be/secteur-non-
marchand/) (https://fr.wikipedia.org/wiki/Services_non_marchands) (MARÉE
& MERTENS 2002)
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Un bien est un input s'il est utilisé pour en fabriquer d'autres, quels que
soient son état et son origine.
Une autre distinction est celle entre produits ou services et facteurs de
production. Les produits sont assimilés aux produits consommés et les facteurs
de production désignent les divers biens et services qui permettent la
production : les ressources naturelles, le travail et le capital.
Le problème économique fondamental est le problème de l'allocation des
ressources en fonction des possibilités de production. Il s'agit d'un problème de
choix tenant compte de la rareté des ressources. La procédure de décision par
laquelle une société résout ce problème caractérise un système économique. Il
existe deux grands types d'organisation économique : les économies de marché
et les économies de commandement.
Le système des économies de marché repose essentiellement sur l'initiative
individuelle. Consommateurs, producteurs et détenteurs de ressources décident
librement en fonction du marché, par le mécanisme de l'échange.
Les principales caractéristiques d'un tel système sont le droit à la propriété
individuelle, la liberté de contracter et d'échanger, la liberté du travail et la
liberté d'entreprendre. Le système se caractérise alors par la concurrence.
Le marché est une rencontre entre deux ou plusieurs agents économiques,
leur permettant de confronter leurs intentions. Chaque agent n'obtient ce qu'il
achète que moyennant une contrepartie acceptée par celui qui le fournit. La
contrepartie est généralement exprimée en monnaie, et le rapport entre la
somme de monnaie et la quantité du bien ou service échangé est appelé prix.
Il existe un marché distinct pour chaque bien ou service, mais l'analyse les
groupe en deux types principaux : les marchés des produits, et les marchés des
facteurs de production.
Les économies de commandement reposent sur l'autorité. Chaque agent se
voit dicter par une autorité coordinatrice quelles seront la forme et l'ampleur de
sa participation à l'activité économique. La compatibilité des décisions est
assurée par le plan, par le biais du mécanisme réglementaire.
Un plan est essentiellement un calcul comptable, faisant d'une part le bilan
des ressources disponibles, et fournissant d'autre part la liste des objectifs.
Les deux réponses types au problème de l'allocation des ressources ne sont
que des cas d'école. Dans la réalité, les deux systèmes s'interpénètrent pour
donner divers systèmes d'économie mixte.
Dans le cadre de ce cours, nous étudierons les principaux aspects du
fonctionnement d'une telle économie.
La concurrence parfaite
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La demande
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5° ε = ∞ lorsque le changement en pourcentage de la quantité demandée est
infini à la suite du changement en pourcentage du prix. La demande est
parfaitement élastique.
L'offre
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La courbe de l'offre monte de gauche à droite. L'intersection de la courbe avec
l'axe des ordonnées indique le prix minimum pour lequel la quantité offerte est
nulle.
La hausse du coût d'un facteur (travail) ou une aggravation des conditions
atmosphériques se traduisent par un déplacement vers la gauche (vers le haut)
de l'ensemble de la courbe d'offre. Le déplacement se serait effectué vers la
droite en cas de baisse du coût d'un facteur ou de la mise en place d'une
invention technique.
L'offre collective est constituée par la totalité des quantités alternatives du
bien que l'ensemble des vendeurs est prêt à fournir, en un temps donné, aux
divers prix possibles.
Les rendements d'échelle expriment l'ampleur avec laquelle l'output
s'accroît, lorsque tous les inputs sont accrus simultanément et dans la même
proportion. Ces rendements peuvent être constants, croissants ou décroissants.
Un marché est l'ensemble des offres et des demandes d'un bien déterminé,
qui sont mises en contact à un moment donné pour engendrer un échange sur la
base d'un prix. Il se caractérise par le nombre d'acheteurs et de vendeurs en
présence, la nature du bien, le degré d'information, et la mobilité des vendeurs
et des acheteurs.
Le marché de concurrence parfaite se définit par l'atomicité de l'offre et de
la demande, l'homogénéité du produit, la transparence du marché, et la mobilité
parfaite.
Le marché est dit en équilibre quand la quantité totale que les producteurs
sont prêts à fournir est égale à la quantité totale que les demandeurs sont
désireux d'acquérir. Graphiquement, il s'agit du point de rencontre entre les
deux courbes.
1° Les prix des produits et des facteurs sur leurs marchés respectifs sont tels
que pour chacun d'eux les quantités demandées sont égales aux quantités
offertes ;
2° Le choix des produits par chaque consommateur, aux prix en vigueur,
maximise sa satisfaction dans les limites de son revenu ;
3° Le choix des facteurs utilisés et de la quantité de produits à offrir par
chaque producteur, aux prix en vigueur, maximise son profit, compte tenu
des techniques de production dont il dispose ;
4° Le choix de chaque détenteur de facteurs, quant à la quantité qu'il met à
la disposition des producteurs aux prix en vigueur, maximise un revenu
dans les limites de ce dont il dispose." (JACQUEMIN & TULKENS
1970)
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Pour le sociologue V. Pareto, un état de l'économie est jugé préférable à un
autre si la satisfaction d'au moins un agent économique est plus grande dans le
premier état que dans le second, tandis que celle des autres agents reste
constante.
Le critère de Pareto conduit à classer l'ensemble des états concevables de
l'économie en deux catégories : ceux par rapport auxquels il existe des états
préférables, et les autres ; ces derniers sont appelés "états optimaux au sens de
Pareto". Le critère de Pareto concerne les satisfactions des consommateurs. La
réalisation de l'optimum ne se limite pas aux échanges de biens existants ; elle
implique aussi la production la plus abondante possible de ces biens.
En résumé, une économie est en situation optimale au sens de Pareto lorsque
le taux marginal de substitution entre toute paire de biens est identique pour
tous les consommateurs, et égal au taux marginal de transformation entre ces
biens. À l'équilibre, par l'intermédiaire des prix, le taux marginal de
transformation entre deux biens est égal au taux marginal de substitution entre
ceux-ci, commun à tous les consommateurs.
Réflexions
1
Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, Paris.
2
Robert Graves, Les mythes grecs, p. 57.
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des acheteurs et inversement. Tout individu songe que si le prix d’un
produit augmente, on en vendra moins, et inversement. Le problème est
l’interdépendance du désir des hommes et pour chacun de toutes les
choses. Un marché n’est jamais isolé ;
3° la transparence du marché : les agents du marché disposent d’une
information parfaite sur les prix pratiqués. La cohabitation de prix
différents est impossible, sinon les acheteurs se précipiteraient sur les prix
les plus bas, obligeant les vendeurs à s’aligner. C’est la fameuse
hypothèse de la transparence (CAHUC 1998 : 5) « Ah ! “La
transparence !”, l’un des mythes les plus solidement ancrés dans les
esprits, pas seulement des économistes d’ailleurs, mais des menteurs en
général ! Tout savoir sur tout ! La bienheureuse et réconfortante absence
d’incertitude ! » (MARIS 2003 : 109) ;
4° la mobilité parfaite : il n’y a pas de barrière initiale sur le marché des
candidats à l’entrée (libre-échange), donc pas de collusions possibles.
Bref, en analysant ces quatre conditions, nous pouvons affirmer que nous
sommes face à une chimère : le marché de concurrence parfaite n’existe pas en
dehors de l’imagination de quelques économistes…
Quant aux théories relatives à la réalité, c’est-à-dire à la concurrence
imparfaite, elles sont incapables d’expliquer le problème de la coordination des
décisions ou de répondre de façon satisfaisante à certaines interrogations,
comme la formation des prix, les effets des rendements croissants ou la façon
dont s’opère la coordination des décisions individuelles par la médiation des
prix (GABSZEWICZ 1994)
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directeur de la prison va les voir l’un après l’autre et fait à chacun la proposition
suivante : « tu avoues le crime et l’autre n’avoue pas. Dans ce cas, tu prends la
perpétuité et l’autre est libre. Ou bien tu n’avoues pas et l’autre n’avoue pas non
plus. Dans ce cas, vous en prenez tous les deux pour vingt ans. Ou bien vous
avouez tous les deux. Dans ce cas, vous écopez chacun de dix ans. Soit :
B A oui non
oui 20 20 0 30
non 30 0 10 10
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chercheraient la même nourriture et seraient concurrentiels au point d’en
mourir. Heureusement, le polymorphisme diminue cette concurrence. Une fois
encore, la concurrence s’avère inefficace… « Si la concurrence fonctionne
comme le veulent les libéraux, alors l’uniformité nous guette : disparition des
espèces, uniformité des comportements ; Coca-Cola partout et anglais
obligatoire. La disparition des langues, ces trésors tellement essentiels3, la
disparition des variétés de céréales, des races animales, nous conduisent à la
“planète uniforme” de Serge Latouche4, où tout se fond dans le gris de l’homme
moyen, du consommateur moyen, soumis au même régime alimentaire, à la
pensée unique et à la novlangue5 unique dotée d’un minimum de mots. La
concurrence tire vers le bas : si elle jouait vraiment entre les ouvriers français
et chinois, les Français seraient payés comme des Chinois et non l’inverse. Elle
est une pression perpétuelle à la baisse : baisse des coûts, baisse des salaires,
baisse de la qualité liée aux consommations de masse fournies dans les
supermarchés. La “malbouffe” s’applique autant aux tomates sous serre
qu’aux livres ou aux programmes de télé. » (MARIS 2003b : 130) Pour la
recherche de la qualité, un autre phénomène que la concurrence ou la
compétitivité est à l’œuvre : la coopération !
3
Lire Claude Hagège, Halte à la mort des langues ! Odile Jacob 2000.
4
« La planète uniforme », in le Monde diplomatique, février 2001.
5
Dans 1984, Orwell décrit la disparition des mots et des langues, et l’avènement d’une
« novlangue », ce langage obtenu par la destruction quotidienne de centaines de mots. Les
oxymores (« la guerre c’est la paix, la prison c’est la liberté ») traduisent l’entière soumission
de l’homme à la totalité qui le dépasse, incarnée par Big Brother. Celui-ci est une image de la
fourmilière, du « marché dont le talon de fer nous écrase » (DEBORD 1988)
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Le mythe de la transparence
Quand les économistes disent qu’il faut plus de transparence, ils pensent tout
simplement qu’il faut plus de concurrence. Mais dans les faits, l’économie
réelle n’aime ni la concurrence ni la transparence. Le chef d’entreprise est bien
obligé de créer de l’opacité et d’éviter la concurrence. Ainsi, il bénéficie de
brevets que d’autres n’ont pas, il capte des marchés, il dispose d’informations
connues des seuls initiés afin de gagner de l’argent. Enron ou Vivendi sont
autant d’exemples de ce principe de dissimulation. « Il s’agit d’utiliser une
réalité floue, toujours incertaine, à son profit. » (MARIS 2003b : 137) Si les
entreprises étaient en concurrence, elles ne feraient pas de profits. Leurs chiffres
d’affaires passeraient en coûts. Microsoft, Intel, les groupes pharmaceutiques ou
les banques d’affaires affichent d’énormes profits parce qu’ils organisent le
brouillard, l’opacité, la rareté et la non-concurrence.
Le paradoxe de Lipsey-Lancaster, ou l’absurdité d’une politique
économique libérale
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théorème de Grossman-Stiglitz (1980) qui affirme qu’un mécanisme de marché
ne peut jamais améliorer le fonctionnement du marché.
Finalement, les économistes libéraux ont dû admettre que la loi de Say, la loi
de l’équilibre inéluctable était de l’ordre du vœu pieux. Debreu, Sonnenschein6
et bien d’autres ont démontré que les marchés ne conduisaient à rien et qu’on ne
pouvait déduire des comportements normaux des demandeurs une loi de l’offre
et de la demande. Qu’un système de prix pouvait résulter de n’importe quel
comportement loufoque de la part des offreurs et des demandeurs. Exit la loi de
l’offre et de la demande, exit la convergence vers l’équilibre, exit l’équilibre et
exit l’harmonie par le marché (GUERRIEN 1996)
En résumé
Les économistes reconnaissent que :
6
Le théorème de Sonnenschein date de 1973.
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Diverses écoles de pensée proposent une série de solutions pour assurer les
conditions d'existence d'une économie efficiente et en croissance :
7
La coalition rouge-romaine ou amarante ( socialistes et sociaux-chrétiens), la coalition bleu-
romaine (libéraux et sociaux-chrétiens), la coalition violette (libéraux et socialistes) et la tripartite
(libéraux, socialistes et sociaux-chrétiens).
8
Les partis adhérant au PPE sont le CD&V, le CDH et le CSP.
9
Les partis socialistes sont le SPa, le PS et le SP.
10
Les partis libéraux sont l’Open VLD, le MR et le PFF.
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Types de situation de concurrence imparfaite
Pour qu'une situation de monopole puisse subsister, il faut qu'il y ait des
barrières à l'entrée dans la branche. Ces barrières peuvent résulter :
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longtemps, car les problèmes de marketing et l'acquisition du savoir-faire
sont surmontables ;
• du fait qu'il faille consentir des investissements importants pour entrer
dans la branche. Il s'agit également d'un monopole de fait ;
• de la possession d'un brevet ou d'une licence d'exploitation. Ce type de
monopole dure le temps du brevet ou le temps nécessaire pour mettre au
point un produit de substitution (Solvay et Dupont de Nemours) ;
• d'un contrôle exercé par la firme sur les sources de matières ou facteurs
de production. Le monopole géographique de ce type s'appelle un
monopsone.
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Les modalités du droit de la concurrence organisé
par le traité de Rome
Contrôle des opérations de concentration
Le règlement (CE) n° 139/2004 du Conseil du 20 janvier 2004 relatif au
contrôle des concentrations définit dans quelles conditions une concentration est
considérée comme étant de dimension communautaire. Ces opérations de
concentration de dimension européenne sont de la compétence exclusive de la
Commission européenne, sous réserve de la possibilité de renvoi devant
l'Autorité belge de la Concurrence sous certaines conditions.
Notifications
Les entreprises doivent notifier la concentration avant sa réalisation et après
la conclusion de l'accord ou du projet d’accord. Dans le cas d'une offre publique
d'achat ou d'échange notamment, les parties peuvent notifier un projet
lorsqu'elles ont annoncé publiquement leur intention de faire une telle offre (art.
IV.10, §1erCDE IV ).
En Belgique, les concentrations doivent être notifiées à l’Auditeur général,
en utilisant le formulaire annexé à l'arrêté royal relatif à la notification des
concentrations d'entreprises visée à l'article IV.10 CDE IV. Les entreprises ne
peuvent mettre en œuvre l'opération de concentration avant la décision
d'admissibilité du Collège de la Concurrence. Toutefois, le président peut, à tout
moment, à la demande des entreprises concernées, accorder, pour certains actes,
une dérogation à cette interdiction (art.IV.10, §§5 et 7 à 8 CDE IV ).
Pratiques restrictives de la concurrence
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considéré comme une pratique restrictive de concurrence, et donc interdit
(article IV.2 du CDE IV).
Les accords restrictifs qui enfreignent l’article IV.1, §1 du CDE IV ou l’article
101 §1 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) sont nuls
de plein droit (article IV.1, §2 du CDE IV ou l’article 101 §2 du TFUE).
Principes
• À l’instar du Règlement (CE) 1/2003, les règles de concurrence belges
ont introduit un système d’exception légale et ont supprimé le système
des notifications visant à obtenir une attestation négative ou une
exemption.
• Les pratiques restrictives sont interdites par les articles IV.1 et IV.2 du
CDE IV et par les articles 101 et 102 du TFUE .
• Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas si les conditions de
l’article IV.1, §3 du CDE IV ou si les conditions de l’article 101 §3 du
TFUE sont rencontrées.
• Les accords restrictifs qui enfreignent l’article IV.1, §1 du CDE IV ou
l’article 101 §1 du TFUE sont nuls de plein droit (article IV.1, §2 du
CDE IV ou l’article 101 §2 du TFUE).
• Les abus de position dominante sont interdits.
Contrôles européens
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promouvoir le progrès technique ou économique, tout en réservant aux
utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte, et sans
a) imposer aux entreprises intéressées des restrictions qui ne sont pas
indispensables pour atteindre ces objectifs,
b) donner à des entreprises la possibilité, pour une partie substantielle
des produits en cause, d'éliminer la concurrence."
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La Commission préserve ainsi les possibilités de courants d'importations
parallèles, de telle sorte qu'un cloisonnement absolu du marché ne puisse en
principe pas exister.
Toutes les exclusivités doivent être ouvertes, ce qui signifie que les
concessionnaires exclusifs, ainsi que tous distributeurs agréés, doivent être
autorisés à procéder à des ventes hors de leur territoire pour autant que ces
ventes aillent à des acheteurs finaux ou à d'autres distributeurs exclusifs ou
agréés.
Le même principe s'applique aux licences et droits d'obtention.
Notons que les importations parallèles se heurtent à des barrières non
juridiques résultant des difficultés administratives, des problèmes techniques
(voitures avec conduite à droite), délais de livraison très longs, refus de fournir
la garantie dans un pays donné pour un appareil qui n'a pas été acheté dans ce
pays. Pour ce dernier point, la Commission est intervenue et dorénavant la
garantie est accordée.
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7
Le Traité de Rome a été complété par une série de nouveaux traités dont
l'Acte unique (1987), le Traité de Maastricht (7/02/1992) et le Traité
d’Amsterdam (2/10/1997). Le droit supranational européen qui se dégage de ces
différents traités prédomine sur le droit national des États membres.
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3 MANAGEMENT
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Le libre-échange s’est généralisé au-delà des frontières de l’Union
européenne. Les accords et institutions économiques et financières
internationaux, comme l’OMC, le FMI ou l'OCDE, encouragent les divers
gouvernements à aller de l'avant dans la mondialisation des échanges et des
biens. Les accords signés depuis 1995 au sein de l’Organisation Mondiale du
Commerce et de l’OCDE renforcent considérablement le droit de la
concurrence.
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9
11
Les notes qui suivent sont basées sur Le Rapport d’information élaboré pour le Comité
économique et social européen par le Centre international de recherches et d’information sur
l’économie publique, sociale et coopérative (CIRIEC) et rédigé par José Luis Monzón et Rafael
Chaves.
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proximité. Dans nombre de leurs projets et activités, l’associationnisme et le
coopérativisme ont à nouveau trouvé un terrain d’entente et de coopération,
notamment dans le cas des entreprises sociales, dont beaucoup ont un statut de
coopératives, qui sont déjà reconnues juridiquement dans plusieurs pays
européens, dont l’Italie, le Portugal, la France, la Belgique, l’Espagne, la
Pologne, la Finlande et le Royaume-Uni (CECOP 2006).
En conclusion, l’économie sociale contribue efficacement depuis 1980 à
résoudre les nouvelles problématiques sociales, mais a également consolidé sa
position d’institution indispensable pour garantir la stabilité et la durabilité de la
croissance économique, redistribuer les revenus et les richesses sur un mode
plus équitable, adapter les prestations et les besoins, revaloriser l’activité
économique au service des nécessités de la société et corriger les déséquilibres
sur le marché du travail. Bref, approfondir et renforcer la démocratie
économique.
En 2010, l’économie sociale représentait au niveau des vingt-sept États
membres un total de 14.128.134 emplois rémunérés, dont 462.541 en Belgique,
soit respectivement 6,53 % et 10,30 % de l’emploi total de ces deux entités. Par
ailleurs, on constate que l’emploi rémunéré dans l’économie sociale en
Belgique a progressé de 65,42 % entre 2003 et 2010, alors que le taux de
progression pour la même période était au niveau de l’Union européenne de
26,79 % (MONZON & CHAVES S.D. : 52-54)
Par ailleurs, si on compare l’évolution de l’emploi dans le secteur associatif
et les coopératives au sein de l’Union européenne des quinze, on obtient :
Évolution de l’emploi rémunéré dans l’économie sociale en Europe
Pays Emplois Emplois Δ%
en 2002-2003 en 2009-2010
Coop. Assoc. Coop. Assoc. Coopératives Associations
Belgique 17 047 249 700 13 547 437 020 -20,53 % 75,02 %
UE 15 2946 302 6936 776 3874 765 8605 750 31,51 % 24,06 %
(MONZON & CHAVES S.D. : 54)
Aux 462.541 emplois rémunérés, il faut également ajouter le nombre de
bénévoles qui représente pour la Belgique 2.341994 personnes, soit 26 % de la
population adulte. Au total, 36,30 % de la population belge adulte travaille dans
l’économie sociale.
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1
Durant ces trente dernières années, les différentes instances européennes ont
prêté beaucoup d’attention à l'économie sociale, avec toutefois des disparités
selon les institutions (PEZZINI 2012). En 1989, la communication de la
Commission au Conseil sur « Les entreprises de l'économie sociale et la
réalisation du marché européen sans frontières » proposait, d’une part, de doter
les coopératives, associations et mutuelles d'une base juridique sous forme de
statut, et de créer, d’autre part l'unité Économie sociale au sein de la direction
générale XXIII de la Commission européenne. Durant cette décennie, deux
institutions européennes, le Parlement et le Comité économique et social
européen (CESE), ont publié une succession de rapports, de propositions et de
résolutions mettant à l'honneur la valeur sociale apportée par l'économie sociale
(HYPSMAN 2003). Le Parlement a publié des rapports sur la contribution des
coopératives au développement régional, dont Avgerinos, Mihr et Trivelli,
tandis que la résolution proposée par Eyraud, Jospin et Vayssade (1984) invitait
le Conseil et la Commission à étudier la possibilité de créer une loi européenne
sur les associations. De son côté, le CESE a parrainé en 1986 une Conférence
européenne sur l'économie sociale, de conserve avec le Comité de coordination
des associations coopératives européennes (CCACE), et publié la première
étude européenne sur les coopératives, les mutuelles et les associations (voir
CESE 1986).
À partir de 1989, les progrès se sont enchaînés grâce à l'unité Économie sociale
de la direction générale XXIII dont le mandat était extrêmement ambitieux :
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4 MANAGEMENT
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SOCIAL
2
mutuelles, des associations et des fondations, et la DG Affaires sociales, qui est
compétente pour les associations et les fondations.
Aux côtés des unités précitées, deux autres institutions européennes travaillent
également dans le domaine de l'économie sociale :
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3
• les obstacles érigés par les politiques antitrust, selon lesquelles les
activités coopératives sont assimilées à des « ententes », c'est-à-dire des
pratiques faussant la concurrence, qui doivent donc être interdites ;
• l'application de la politique de la concurrence dans le secteur des services
conformément à la directive Bolkenstein, qui fait la distinction entre les
services d'intérêt économique général, les services d'intérêt général qui ne
sont pas de nature économique et les services sociaux d'intérêt général.
Jusqu'à maintenant, les interprétations de ses règles ont gravement porté
préjudice aux entreprises et aux organisations sociales ;
• le traitement fiscal des coopératives, une question que certains tribunaux
ont considérée comme relevant des règles sur les aides d'État, bien que
cet élément ait récemment fait l'objet d'une clarification.
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L'économie sociale dans la stratégie Europe 2020
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11. Simplification de la mise en oeuvre des règles d'aides d'État pour les
services sociaux et locaux.
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8
À côté des tables de négociation collective de type classique, il faut proposer
des tables de dialogue social, qui sont plus conformes au nouveau contexte
économique du début de ce siècle et incluront les agents de l'économie sociale.
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9
L'innovation organisationnelle et sociale des entreprises de l'économie
sociale est une des raisons fondamentales de leur grande résistance à la
suppression d'emplois et à l'insécurité.
Étant donné qu'elles disposent d'un modèle de gouvernance plus
participative et démocratique et que les travailleurs sont davantage engagés dans
la société en raison du partage de la propriété et des risques, les entreprises qui
sont autogérées par leurs travailleurs résistent mieux que d'autres à la crise
économique.
En matière de croissance inclusive et durable, le système de valeur de
l'économie sociale se traduit par la solidarité avec la communauté et
l'environnement, absorbant les coûts sociaux et dégageant autour d'elles des
retombées positives. Par exemple, les coopératives amassent des actifs
indivisibles et appliquent le principe des « portes ouvertes ». Au fil du temps,
cela crée un mécanisme de solidarité historique qui procure aux générations
ultérieures une richesse productive qui leur permet de suivre une trajectoire de
croissance durable et soutenue.
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SOCIAL
0
Système éducatif, recherche et réseaux, université et économie
sociale
Les systèmes éducatifs de l'UE sont appelés à jouer un rôle important pour
stimuler une culture d'entreprise, mais aussi pour démocratiser l'économie, via
des projets de formation qui encouragent les initiatives d'entreprise fondées sur
des valeurs caractéristiques de l'économie sociale. Inversement, le
développement de nouveaux produits et processus novateurs par les entreprises
de l'économie sociale requiert que ces dernières intensifient leur collaboration
avec les centres universitaires de génération et de transmission des
connaissances. Les réseaux de chercheurs et d'échange d'informations entre ces
derniers et les professionnels de l'économie sociale contribueront, comme ils
l'ont fait ces dernières années, à élargir les bases de connaissances spécifiques
dont elle dispose et à les diffuser à travers l'Europe.
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1
• Audiovisuel et médias • Liberté, sécurité et justice
• Commerce extérieur • Pêche
• Communication • Politique régionale
• Consommateurs • Recherche et innovation
• Culture • Relations extérieures
• Éducation, formation et jeunesse • Transports
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2
Goebels sous le régime nazi). Pour les autres monopoles, l'État se révèle
souvent un mauvais gestionnaire. Divers secteurs appartiennent à l'État : la
Loterie nationale en Belgique, les entreprises de tabac et d'alcool en France
ou au Canada. La main-mise de l'État sur ces secteurs vise à protéger les
citoyens. À cet égard, il existe une certaine contradiction : d'une part, l'État
prélève une série d'impôts sur ce type de produits « nuisibles », d'autre part, il
subventionne les entreprises qui fabriquent ces produits.
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5
3
Pour cela, le vendeur doit pouvoir cloisonner les marchés constitués par les
différents groupes en utilisant une des cinq méthodes suivantes :
Il n'y a discrimination au strict sens économique que si les écarts de prix sont
supérieurs aux écarts de prix de revient. Ces discriminations peuvent diminuer
les déficits engendrés par certains types d'activité. Au niveau du secteur public,
elles s'avèrent être un moyen de redistribution des revenus (exemples : les
étudiants boursiers, les places moins chères pour les chômeurs et les moins de
18 ans).
12
En droit belge, le mot “subside” est une somme versée à un particulier ou à un groupement à
titre d’aide, d’allocation, de subvention, ou en rémunération de services.
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non lucratives, etc. Dans le but d’aider les employeurs à réaliser leurs projets,
l’UNIPSO informe sur les politiques européennes ayant un impact pour les
entreprises à profit social et présente les programmes de subsides européens
auxquels les entreprises à profit social peuvent faire appel pour financer en
partie leurs activités.
Voir le site : http://www.unipso.be/spip.php?rubrique13
Belgique
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ET
MARKETING
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5
• bourse Impulcera : pour réaliser l'analyse de faisabilité de votre projet de
création en économie sociale.
Il n'est pas toujours évident de s'y retrouver dans les démarches à effectuer
pour constituer un dossier de demande de subsides ou pour répondre à un appel
à projets. Comment présenter son projet ? Quels documents annexer ? Comment
présenter les justificatifs ? Econosoc vous facilite la vie grâce à son vade-
mecum pour la constitution de votre dossier. Son site est accessible à l’adresse
suivante : http://econosoc.be/
• www.mymajorcompany.com
• www.kisskissbankbank.com
• www.takatac.com
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6
demander un préfinancement de subsides à la Banque Triodos ou demander un
crédit ou un préfinancement de subsides à un organisme de crédit traditionnel.
ASBL
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7
locales pour l’enseignement et la jeunesse, l’entrepreneuriat coopératif,
coopérer en microfinance et microassurance avec le Sud via BRS. La Loterie
nationale subventionne également certains projets d’ASBL. Les bénéfices de la
Loterie nationale proviennent de la société. En subventionnant des projets
rencontrant l’intérêt de tous les joueurs, une grande partie de ces bénéfices
retournent à la société. Les subsides sont ainsi octroyés à un large éventail de
secteurs d’activités à vocation humanitaire, sociale, sportive, culturelle,
scientifique et favorisant le prestige national. L’engagement social d’AG
Insurance s’articule autour de deux axes principaux : l’aide à l’enfance et
l’adolescence défavorisées ; la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. La
société Belgacom Groupe soutient aussi les initiatives des ASBL et associations
répondant à leurs critères.
Enfin, de nombreuses dispositions légales (adoption, éthique, orientation
professionnelle, étrangers, famille, personnes âgées, handicapés, santé, jeunesse,
sourds, éducation permanente, enfance, maltraitance, non-marchand…) en
matière de subventions sont reprises sur le Guide des subsides élaboré avec le
soutien de la Région Wallonne.
Voir http://ec.europa.eu/grants/beneficiaries_fr.htm
Les aides et subventions octroyées par l'Union européenne portent sur les
matières suivantes :
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regroupe toutes les informations pratiques pour obtenir des subventions
européennes gérées directement par la Commission européenne. Toutes les
organisations professionnelles (secteur public, secteur associatif, secteur privé)
peuvent être éligibles aux programmes de financements européens, il y a des
conditions à remplir et elles sont exposées clairement pour chaque programme
de subvention. Un guide payant EUROFUNDING édition 2015 est également
disponible. Il reprend en 140 pages l’ensemble des subventions disponibles et
un grand nombre de conseils pratiques pour formaliser vos dossiers.
Vous avez pris la décision de lancer votre entreprise. Vous préparez votre
plan financier. Il est de temps de savoir de quelle manière vous allez financer
votre capital. Différentes sources de financement sont envisageables. Ces
sources sont divisées en deux catégories : les fonds propres et les moyens
extérieurs. Les guichets entreprises pourront vous conseiller ou vous orienter
vers les partenaires les plus adéquats pour financer votre projet. Voir le site :
http://www.belgium.be/fr/economie/entreprise/financement/
Le site : http://www.werk-economie-emploi.irisnet.be/web/aee/liens-utiles
vous dirige vers différents liens abordant divers sujets :
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Créer votre entreprise : démarches, Recherche et innovation
accompagnement et conseils Agroalimentaire
Financement Internationalisation
Implantation Formation
Urbanisme Recrutement — recherche d’emploi
Environnement et propreté Concertation socio-économique
Mobilité
Ainsi, pour créer et gérer votre entreprise, vous avez divers liens, dont :
• Propreté.brussels
• Bruxelles Environnement (Institut bruxellois pour la gestion de
l'environnement)
• Bruxelles Mobilité
• STIB.brussels
• Plan de déplacement
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0
Sécurité de la Chaîne Alimentaire)
• Bruxelles Formation
• Regionale Dienst voor beroepsopleiding Brussel (VDAB)
• Syntra Brussel (Centre de formation néerlandophone pour entrepreneurs et
futurs entrepreneurs)
• Ichec Entreprises
• Solvay Entrepreneurs
• Espace Formation PME
• Ichec-Pme
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1
domaines de compétences de votre ASBL : santé, tourisme, infrasports,
patrimoine...
Vous pouvez bénéficier de subsides pour mettre sur pied un projet dans le
cadre des initiatives lancées par les grandes villes, le Fonds Social européen, la
Wallonie, l'ONE ou d'autres organismes. Il s'agit en général de concours d'appel
à projets auxquels vous pouvez participer pour vous permettre de finance un
projet et des infrastructures. Les sites econosc.be et guidesocial.be listent la
plupart des projets et concours en cours. Zoom jeunes reprend sur son site web
toute l'actualité jeunesse et tous les appels à projets concernant ce secteur.
D’autres interlocuteurs sont également consultables :
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recettes prévues. Il faut aussi remettre au notaire d’une part, une attestation
bancaire certifiant le dépôt, sur un compte au nom de la société, des apports en
numéraire, d’autre part, le rapport établi par un réviseur d’entreprise concernant
les apports en nature et immeubles.
Toute transformation ou construction d’un bâtiment nécessite une demande
de permis de bâtir à l’administration communale accompagnée d’un dossier
complet. Tout établissement doit également introduire une demande de permis
d’exploiter auprès de l’autorité compétente. Choisir votre localisation ne sera
nullement innocent. Cela implique aussi de trouver vos premiers clients, de
recruter vos collaborateurs, dont un bon commercial et une excellente secrétaire.
Vous devrez mener à bien diverses démarches administratives auprès des
organismes suivants :
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Les sociétés sans personnalité juridique
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7
Les sociétés avec personnalité juridique
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exemptées
du
régime
de
cette
taxe.
Il
suffit
donc,
et
indépendamment
du
fait
du
statut
d'assujetti
exempté,
qu'une
ASBL
livre
des
biens
ou
fournit
des
services
prévus
par
le
code,
même
si
le
but
recherché
n'est
pas
le
profit,
qu'elle
soit
assujettie
à
la
T.V.A.
pour
ces
activités.
C'est
ainsi
que
certaines
associations
sont
partiellement
assujetties
à
la
T.V.A.
vu
le
fait
qu'elles
réalisent
des
activités
prévues
par
le
code
(par
exemple,
une
association
hospitalière
qui
met
en
vente
des
montures
de
lunettes
sera
normalement
assujettie
pour
cette
activité).
D'autre
part,
l'assujettissement
à
la
T.V.A.
est
tout
à
fait
indépendant
du
régime
fiscal
principal
de
l'ASBL.
C'est
ainsi
qu'une
ASBL
peut
être
assujettie
à
la
T.V.A.
(et
être
immatriculée)
tout
en
conservant
son
statut
fiscal
de
personne
morale
et
sans
être
imposée
à
l'impôt
des
sociétés.
En
ce
qui
concerne
les
droits
d'enregistrement,
les
ASBL
n'ont
en
fait
pas
d'autres
obligations
que
celles
relatives
aux
autres
sociétés
de
personnes
ou
aux
particuliers.
Elles
bénéficient
cependant
dans
certains
cas
d'un
tarif
réduit.
C'est
notamment
le
cas
lors
de
donation
ou
d'apport
à
titre
gratuit
de
biens
entre
ASBL.
Les
ASBL
paient
annuellement
une
taxe
sur
le
patrimoine
(ou
une
taxe
en
compensation
des
droits
de
succession)
de
0,17
%
de
la
valeur
des
biens
situés
en
Belgique
sans
déduction
de
charges.
Chaque
ASBL
reçoit
en
principe
chaque
année,
dans
le
courant
du
mois
de
février,
une
lettre
du
bureau
d’enregistrement
comportant
dans
sa
partie
inférieure
une
bandelette.
Si
l’ASBL
n’a
pas
reçu
cette
lettre,
elle
prendra
alors
le
soin
d’écrire
à
l’administration
avec
la
notification
que
son
patrimoine
est
inférieur
à
25.000
euros
et
qu’elle
n’est
donc
pas
assujettie
à
la
taxe.
Si le patrimoine de l’ASBL est moins élevé que 25.000 euros, elle n’est
pas assujettie à la taxe et l’association peut remplir la bandelette au bas de
la lettre et la renvoyer au bureau d’enregistrement. Elle ne paiera aucun
impôt.
Si le patrimoine de l’ASBL est plus élevé que 25.000 euros, mais que
la taxe est plus basse que 125 euros, l’ASBL doit alors aller chercher un
formulaire au bureau d’enregistrement du lieu où son siège social est
installé. Elle peut alors rentrer une déclaration pour les trois années à
venir.
Si le patrimoine de l’ASBL change dans le courant de ces trois ans par
lequel la taxe augmente d’au moins 25 euros (c’est-à-dire que la taxe
s’élève à 150 euros), elle est tenue de mettre au courant l’administration
de cet état de fait.
Si l’ASBL dispose d’un patrimoine plus élevé que 25.000 euros et si la
taxe est plus élevée que 125 euros, l’ASBL est alors obligée de rentrer
une déclaration sur un formulaire adéquat.
De plus, il y a aussi des ASBL exerçant des activités qui sont exonérées
de la taxe. C’est par exemple le cas pour les fonds de retraite agréés pour
les indépendants. Les ASBL qui souhaitent se transformer en sociétés à
finalité sociale doivent respecter certaines formalités, semblables à celles
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SOCIAL
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9
applicables aux transformations de sociétés commerciales prévues dans la loi du
13 avril 1995.
Le Conseil d'administration doit établir un rapport justificatif auquel est
joint un état résumant la situation active et passive de l'association, ne
datant pas de plus de 3 mois. Un réviseur d'entreprises ou un expert-
comptable doit établir un rapport sur cet état. La transformation nécessite
un acte notarié. La décision doit être prise par l'assemblée à l'unanimité
des membres présents (la présence - en personne ou par représentation - de
2/3 des membres est nécessaire). L'actif net de l'ASBL, tel qu'il ressort de
l'état de la situation active et passive, doit entrer dans la composition du
capital de la société à finalité sociale ou être comptabilisé sur un compte
indisponible.
• La société en nom collectif. Un contrat entre plusieurs personnes est
établi en vue de l'exploitation durable et ostensible moyennant
l'établissement d'un statut au moniteur et d'un statut social sans limitation
de responsabilité. Cette société peut conclure des contrats avec des tiers.
Chaque associé répond solidairement de toutes les dettes ;
• La société en commandite simple. Deux types d'associés : les associés
commandités (gérants de l'affaire) et les associés commanditaires. Les
associés commandités sont seuls responsables.
2. La société de capitaux. Celle-ci se présente également sous trois formes :
• La société anonyme (SA). Il s'agit d'un groupement de personnes
physiques ou morales en vue d'une action ostensible. La constitution se
fait devant notaire avec un plan financier justifiant le capital social. Deux
caractéristiques : d'une part, limitation de responsabilité des actionnaires
au niveau de la mise uniquement, d'autre part, les droits sociaux sont
représentés par des titres négociables (actions nominatives ou au porteur).
Les associés sont au minimum deux. Le capital est minimum de
1.250.000 FB et doit être intégralement libéré. Les apports peuvent être en
espèce ou en nature (évalués dans ce cas par un réviseur d’entreprise). La
SA fonctionne avec une assemblée générale des actionnaires et un conseil
d’administration composé d’au moins trois personnes ;
• Les societas europaea. Des sociétés anonymes, constituées selon le droit
d'un État membre et ayant leur siège statutaire et leur administration
centrale dans la Communauté, peuvent constituer une société anonyme
européenne par fusion ou par création d'une société de portefeuille ou
d'une filiale commune si deux au moins ont leur administration centrale
dans des États membres différents. Il s'agit de sociétés dont le capital est
divisé en actions. Ces sociétés commerciales possèdent la personnalité
juridique. Les actionnaires ne répondent des obligations de la société qu'à
concurrence de leur apport ;
• La société en commandite par actions. Mêmes caractéristiques que la
société anonyme. Cependant, il existe deux catégories d'associés : les
commandités et les commanditaires. Seuls les commanditaires ont une
responsabilité limitée.
3. La société mixte. Trois types de société mixte :
• La
société
privée
à
responsabilité
limitée
(SPRL)
est
généralement
considérée
comme
étant
la
forme
juridique
de
société
la
mieux
appropriée
pour
une
petite
ou
moyenne
entreprise
:
• pour la constituer, deux personnes suffisent, sauf dans le cas
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0
particulier de la société privée à responsabilité limitée unipersonnelle
qui peut être constituée par un seul et unique associé ;
• la SPRL a une personnalité juridique propre qui est distincte de celle
des associés. Elle dispose également d'un patrimoine propre ;
• c’est une société privée : les associés ne peuvent vendre librement
leurs parts sociales à des tiers (sauf cas prévus par la loi) ;
• c'est une société à responsabilité limitée : les associés s’engagent
uniquement à concurrence de leur apport. En cas de faillite de la
société, les créanciers ne peuvent émettre aucune prétention sur le
patrimoine propre des associés. Il existe cependant des exceptions à ce
principe pour les fondateurs.
• Le capital social doit s’élever à 18.550 EUR au moins au moment de
la constitution de la société et être intégralement souscrit.
• Le capital libéré est le capital que les actionnaires libèrent
effectivement sur le compte de la SPRL ou la valeur des biens qu’ils
apportent effectivement. II faut donc un apport à la société, soit en
numéraire, soit en nature.
• En cas d’apport en numéraire, le montant est libéré sur un compte
bancaire particulier avant la passation de l’acte. La preuve de la
libération est apportée au notaire par la fourniture d’une attestation de
la banque.
• Les apports en nature sont des biens qui peuvent être évalués d’après
des critères économiques et exprimés en numéraire (terrains,
bâtiments, marques de commerce, etc.). Les biens doivent être
transférés effectivement à la société. Le réviseur d’entreprises et les
fondateurs établissent un rapport sur ces apports. Les fondateurs
peuvent préciser, dans leur rapport, les raisons pour lesquelles ils
s’écartent des conclusions du réviseur. Les deux rapports sont déposés
au greffe du tribunal de commerce.
• Sur l’ensemble du capital, un montant minimum de 6.200 EUR doit
être libéré (12.400 EUR pour une SPRLU). Chacune des parts
souscrites en numéraire doit être libérée d’un cinquième au moins au
moment de la constitution de la société. Les parts qui correspondent à
des apports en nature doivent être entièrement libérées lors de la
création de la société, ce qui signifie que les biens qui sont apportés en
nature doivent être immédiatement mis à la disposition de la SPRL.
• Les fondateurs d’une SPRL sont également tenus d’établir un plan
financier avant sa constitution. Ce plan comprend une estimation du
chiffre d’affaires, des bénéfices possibles, du capital nécessaire... II
s’agit d’une justification du capital social. Le notaire conservera le
plan financier avec l’acte de constitution de la société.
• La société privée à responsabilité limitée unipersonnelle (SPRLU).
Une seule personne crée une SPRL. Un montant minimum de
12.400 EUR doit être libéré lors de sa constitution.
• La société coopérative. Issue du mouvement coopératif, la société
coopérative est une société dont les membres travaillent à des objectifs
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1
communs et partagent des valeurs communes. À l'origine, il s'agit d'une
forme de société dont le mode de fonctionnement particulier s'écartait des
principes et des valeurs des sociétés commerciales par actions.
En Belgique, la société coopérative est une forme spécifique de société
commerciale, qui a pour caractéristique d'avoir un nombre d'associés et
un capital variables. Les sociétés coopératives sont régies par les
articles 350 et suivant du Code des sociétés.
En raison de la grande diversité des pratiques sociétales au sein même du
mouvement coopératif, le code des sociétés laisse une grande liberté
statutaire aux fondateurs des sociétés coopératives. Pour cette raison,
cette forme de société commerciale a connu une grande popularité, y
compris en dehors du mouvement coopératif.
Afin de distinguer les sociétés coopératives qui continuent à respecter les
valeurs coopératives des simples entreprises commerciales qui ont adopté
cette forme par pure convenance, le ministre ayant l'économie dans ses
attributions peut leur accorder un agrément. Les sociétés coopératives
agréées forment le socle institutionnel sur la base duquel le Conseil
national de la coopération est formé.
On distingue deux types de sociétés coopératives :
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2
4. De nouvelles formes de sociétés ont vu le jour ces trente dernières
années, dont :
• Le Groupement européen d'intérêt économique (GEIE) et le
Groupement d'intérêt économique (GIE). Conformément au règlement
CEE n° 2137/85 du Consei1 du 25 juillet 1985, le concept de groupement
européen d'intérêt économique a été introduit au 1er juillet 1989 (voir loi
du 12 juillet 1989, M.B. du 22 août 1989). Cette nouvelle forme de
coopération économique est destinée à permettre à des sociétés,
entreprises et personnes physiques dont deux au moins ressortissent à des
droits d'États membres différents de leur offrir la chance de développer et
de faciliter leur activité économique. Parallèlement, une loi du 17 juillet
1989 a introduit en droit belge le Groupement d'intérêt économique
(Moniteur belge du 22 août 1989). Le GEIE et le GIE sont fiscalement
transparents : en matière d'imposition sur les revenus, ils sont considérés
comme n'ayant pas la personnalité juridique, de sorte que les résultats de
ces groupements économiques sont exclusivement imposables en tant que
profits ou avantages dans le chef des membres. Cela n'exclut pas que le
GEIE et le GIE conservent leur personnalité juridique pour
l'accomplissement de leurs autres obligations fiscales (rétention et
versement du précompte professionnel, établissement de fiches de
salaires...)
• La société à finalité sociale. Afin de répondre aux besoins de l'économie
sociale (le secteur d'activité des ateliers protégés, magasins du monde et
autres), la loi du 13 avril 1995 modifiant les L.C.S.C. a créé la société à
finalité sociale. Il ne s'agit pas d'une forme de société particulière, mais
simplement d'une spécificité que peuvent adopter tant les sociétés
commerciales que les sociétés civiles. Les sociétés civiles ou
commerciales peuvent se dénommer « société à finalité sociale »
lorsqu'elles ne sont pas vouées à l'enrichissement de leurs associés. De
plus, leurs statuts doivent comporter des mentions spécifiques :
• indiquer que les associés ne recherchent qu'un bénéfice patrimonial
limité ou aucun bénéfice patrimonial ;
• définir précisément la finalité sociale ;
• définir la politique d'affectation des profits conformément à la finalité
de la société ;
• limiter le droit de vote à 1/10 des voix attachées aux actions ou parts
représentées ;
• limiter l'avantage patrimonial direct des associés au taux d'intérêt fixé
par le Roi en exécution de la loi du 20 juillet 1955 portant institution
d'un Conseil national de la coopération, appliqué au montant
effectivement libéré des parts ou actions ;
• prévoir l'établissement d'un rapport annuel sur la manière dont la
société a veillé à réaliser le but social qu'elle s'est fixé ;
• prévoir les modalités permettant aux membres du personnel d'acquérir
la qualité d'associé au plus tard un an après leur engagement ;
• prévoir les modalités permettant qu'un membre du personnel qui cesse
d'être dans les liens d'un contrat de travail perde la qualité d'associé, au
plus tard un an après la fin du lien contractuel ;
72
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3
• stipuler qu'après apurement de tout le passif et remboursement de leur
mise aux associés, le surplus de liquidation recevra une affectation qui
se rapproche le plus possible du but social de la société.
• La société de management. La société de management est une société de
personne qui a été créée dans le but de renforcer l’efficacité de l'activité
professionnelle au sein d'une entreprise intégrée. La SPRL est la forme la
mieux appropriée pour une société de management dans la mesure où
celle-ci peut être exercée par une seule personne. Cette société a été
instaurée afin de pouvoir profiter des diminutions des charges de sécurité
sociale et des avantages fiscaux. Le calcul des cotisations de sécurité
sociale des indépendants, dans le cadre de la société de management, est
seulement d'application sur la partie du revenu qui est distribuée en tant
qu'indemnité à un associé actif. Dans la mesure où les revenus sont
réservés à l'intérieur de la société, aucune cotisation de sécurité sociale
n'est redevable. Les avantages fiscaux se situent principalement au niveau
de l'application de la diminution des tarifs en comparaison avec la
progressivité des tarifs dans l'impôt des personnes physiques et de
l'application des règles propres de détermination du revenu net imposable
d'une société à la suite de la déduction des charges.
Sachant que le taux d’imposition des revenus est largement supérieur à
l’impôt sur les sociétés, il est envisageable de créer ce type de société en
vue d’une optimisation fiscale…
La responsabilité
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4
Quand il y a obligation de moyen (exemple : l'avocat), le créancier de
l'obligation doit prouver l'existence de l'obligation, l'inexécution, et la faute.
Quand il y a obligation de résultat, le créancier de l'obligation doit prouver
l'existence de l'obligation et le fait que le résultat n'est pas atteint. Si, dans ce
cas, le débiteur désire s'exonérer de sa responsabilité, il devra prouver soit
que le résultat est atteint soit l'impossibilité de force majeure. Il est possible
de s'exonérer de sa responsabilité civile par clause contractuelle.
Il existe aussi une série de cas de responsabilités particulières prévues par les
lois coordonnées sur les sociétés commerciales. Pour mémoire, il s'agit des cas
prévus par les articles 35 et 63ter des lois coordonnées.
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5
Les fonctions des organes sociaux d'une société sont réparties par les lois
coordonnées sur les sociétés commerciales. Ces organes sont au nombre de
quatre :
1° L’assemblée générale ;
2° Le conseil d'administration ;
3° Le collège des commissaires ;
4° Le délégué de la gestion journalière (ce n'est pas nécessairement un
administrateur délégué, bien que ce soit souvent le cas).
L'assemblée générale des actionnaires détient les pouvoirs les plus étendus
pour faire ou ratifier les actes qui intéressent la société. Elle a le droit d'apporter
des modifications aux statuts, mais sans pouvoir changer l'un des éléments
essentiels de la société. Elle statue annuellement sur les comptes sociaux et sur
la gestion exercée par le conseil d'administration. Elle approuve le bilan et les
comptes après avoir entendu le rapport du conseil d'administration. Elle donne
le quitus* de leur gestion aux administrateurs. Elle désigne les administrateurs
et les commissaires. Elle révoque le cas échéant ad nutum (immédiatement et
sans indemnité) les administrateurs. En matière de contrôle, nul ne peut prendre
part au vote pour un nombre de voix dépassant la cinquième partie du nombre
de voix attachées à l'ensemble des titres ou les deux cinquièmes du nombre des
voix attachées aux titres représentés.
Elle est compétente pour apporter des modifications aux statuts. Par
exemple, elle peut modifier le siège social, la dénomination de la société, le
capital social (dans les conditions prévues par la loi), l'objet social, et la forme
de la société. Ces modifications sont subordonnées à la réunion de certaines
majorités spéciales au sein de l'Assemblée.
Le contrôle judiciaire sur les décisions de l'assemblée générale a pour objet :
* Le quitus est l'acte par lequel le responsable de la gestion d'une affaire est reconnu s'en être
acquitté de manière à être déchargé de toute responsabilité.
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responsabilité contre les membres de l'assemblée générale à la faveur desquels
la décision a été prise.
Le conseil d'administration a en charge la gestion de la société et le
pouvoir d'accomplir tous les actes utiles ou nécessaires à la réalisation de l'objet
social à l'exception de ceux que la loi réserve à l'AG.
Il représente la société à l'égard des tiers en justice, soit en demandant, soit
en défendant. Les statuts peuvent apporter des restrictions aux pouvoirs du
conseil d'administration qui, même publiées, ne sont pas opposables aux tiers.
Depuis 1973, il détient la totalité des pouvoirs résiduaires dans les sociétés
anonymes.
Le Collège des Commissaires contrôle les comptes sociaux qui donnent lieu
à un rapport préalable à l'assemblée générale annuelle d'approbation des
comptes et de quitus aux administrateurs.
Le délégué de la gestion journalière accomplit des actes de gestion
journalière qui n'entrent pas dans les fonctions réservées au conseil
d'administration. Ce sont des actes de gestion courante ou des actes dont
l'accomplissement immédiat se justifie par l'urgence.
Le juge de référés est le président du tribunal de commerce. C'est un
magistrat qui a le pouvoir de statuer sur les différends qui lui sont déférés ; ou
les situations qui sont portées à la connaissance par une personne intéressée
dans les cas dont il reconnaît l'urgence.
Il statue au provisoire, sans pouvoir porter préjudice au principal (c'est le
juge de fond qui doit trancher). Il fait ce qu'il veut et plus particulièrement dans
le droit des sociétés, en respectant le droit. Il aménage des situations provisoires
et exerce un pouvoir de police économique. Il peut apprécier en opportunité
dans les ordonnances les intérêts nationaux, de la région, de l'entreprise, des
fournisseurs, des travailleurs ou de la communauté. L'éventail des mesures est
large. Exemples :
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7
Nous avons aussi les actions ordinaires, qui incorporent tous les droits
sociaux (droit aux dividendes, droit de prendre part et de voter aux assemblées
générales, droit de participer au partage en cas de liquidation, droit de souscrire
aux augmentations de capital, droit à l'égalité de traitement, droit à la libre
négociabilité des titres), et les actions privilégiées qui attribuent, en vertu des
statuts de la société, des droits supplémentaires dont des droits patrimoniaux
(droits de recevoir en priorité le paiement d'un dividende et une quote-part en
cas de liquidation) et extrapatrimoniaux (droit d'avoir un minimum de
représentants au conseil d'administration).
Les parts bénéficiaires sont des titres émis par la société en rémunération
d'un apport ou d'un service qui ne peut être pris en considération pour la
composition du capital social. Elles incorporent des droits sociaux librement
déterminés par les statuts à l'exclusion des droits à une quote-part dans le
remboursement du capital social en cas de mise en faillite.
Aux parts bénéficiaires sont assimilées les actions de jouissances qui sont
des titres émis par la société à l'occasion d'une opération dite d'amortissement
du capital social. À l'aide de ses réserves disponibles, la société peut rembourser
des actionnaires pour le montant de leur apport.
En principe, les actions sont librement cessibles. Il existe cependant une
série de restrictions légales, statutaires ou contractuelles à la libre négociabilité
des titres.
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1. À la source
2. Sur le bénéfice
13
Seuls les amortissements linéaires ou dégressifs sont admis fiscalement. En outre, une annuité
d’amortissement dégressif ne peut en aucun cas excéder 40% de la valeur d’investissement ou
de revient. Enfin, l’amortissement dégressif ne peut s’appliquer aux immobilisations
incorporelles, aux véhicules automobiles et aux immobilisations dont l’usage est cédé au profit
d’un tiers.
14
Aux réserves apparentes (réserves légale, disponible, indisponible, statutaire, provisions pour
risques et charges, report à nouveau...) sont ajoutées les réserves occultes (sous-estimations
d’actif dont les amortissements comptabilisés en excédent de ceux admis fiscalement et
surestimations de passif dont les dettes fictives. Les réserves exonérées (la quotité exonérée des
plus-values, les provisions pour risques et charges nettement précisés et les réductions de
valeurs actées sur les créances commerciales dont il y a perte certaine et liquide) sont ensuite
isolées pour déterminer le montant des réserves imposables.
15
Les dépenses non admises constituent des charges comptables dont la déduction n’est pas
autorisée dans le calcul du bénéfice imposable, ainsi que certaines reprises d’exonérations
accordées antérieurement. Il s’agit des impôts non déductibles (impôt des sociétés, contribution
complémentaire de crise, versements anticipés, précomptes imputables, intérêts de retard,
amendes et frais de poursuite), des amendes, pénalités et confiscations de toute nature, des
intérêts exagérés qui dépassent un montant correspondant au taux d’intérêt pratiqué sur le
marché, des avantages anormaux ou bénévoles consentis à des entreprises établies à l’étranger
avec lesquelles la sociétés à des liens, des avantages sociaux exonérés d’impôt dans le chef des
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9
* la ventilation des bénéfices selon qu’ils sont d’origine belge (taxables au
taux plein) ou étrangère (exonérés ou bénéficiant d’une réduction de
l’impôt selon qu’il y a ou non une convention avec le pays tiers) ;
* la prise en compte des éléments non imposables17 ;
* la déduction pour « revenus définitivement taxés » (R.D.T.)18 et des
revenus mobiliers exonérés19 ;
* la déduction des pertes antérieures sans limitation de temps ;
* la déduction pour investissement20.
bénéficiaires, des libéralités, des reprises d’exonération pour personnel supplémentaire affecté à
la recherche scientifique, de certaines charges professionnelles (les dépenses et charges qui
dépassent de manière déraisonnable les besoins professionnels, 25% de la quotité
professionnelle des frais de voiture, les frais vestimentaires et 50% des frais de restaurant, de
réception et de cadeaux d’affaire), les réductions de valeur sur participations, de certaines
pensions et cotisations pour pensions lorsque les prestations qu’elles génèrent excèdent 80% de
la dernière rémunération brute d’une carrière normale, des intérêts d’emprunts, à concurrence
de déductions pour Revenus définitivement Taxés octroyées en raison d’actions ou de parts que
la société n’a pas détenues depuis au moins un an sans interruption au moment de leur cession.
16
Les dividendes distribués sont compris dans la base imposable. Les intérêts des avances faites
aux sociétés par les administrateurs et leurs conjoints ou leurs enfants mineurs peuvent être
assimilés à des dividendes.
17
Sont ici déduites l’exonération de 440.000 F accordée par unité supplémentaire de personne
affectée à la recherche scientifique en Belgique et les libéralités pourvu que la déduction
n’excède ni 5% du résultat de la 1re opération, ni 20.000.000 F.
18
Les dividendes et les sommes obtenues à l’occasion du partage de l’avoir social d’une société
ou du rachat par une société de ses propres actions. Pour pouvoir bénéficier de la déduction des
R.D.T., la société doit être assujettie à l’impôt des sociétés ou, si elle est étrangère, à un impôt
analogue.
19
Les revenus d’actions privilégiées de la SNCB et ceux de fonds publics émis avant 1962 en
exemption de tous impôts.
20
La déduction pour investissement est « désactivée » pour les immobilisations acquises ou
constituées à partir du 27 mars 1992. Elle reste en vigueur pour les investissements « R-D »,
« économie d’énergie », les brevets, les petites et moyennes entreprises et dans sa forme
« déduction étalée ».
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De quelques notions de fiscalité
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1
La filiale, par rapport à une société X, est une société Y dont la société X
détient une part prépondérante du capital, et que la société X contrôle. Une
société belge peut avoir des filiales en Belgique ou à l'étranger. Elle peut être
aussi une filiale d'une société étrangère.
La succursale est un établissement d'une société située à un endroit différent
du siège d'exploitation principal. Une société belge peut avoir des succursales à
l'étranger. Une société étrangère peut avoir une succursale en Belgique. La
différence entre la filiale et la succursale est que la première possède une
personnalité juridique distincte, tandis que la seconde non.
La plus-value est la différence entre la valeur exprimée ou réalisée et la
valeur comptable d'un élément d'actif. Deux types de plus-value :
Les précomptes sont des avances à valoir imputables sur l'impôt. Il existe
plusieurs précomptes :
Ces avances sont imputables (sauf pour le précompte immobilier pour lequel
elles sont déductibles) sur l'impôt des sociétés ou des personnes physiques et
sont comprises dans la base imposable.
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Emploi et lois sociales
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• La commission paritaire (dans chaque secteur d’activité économique, comité
composé d’un nombre égal de représentants des chefs d’entreprise et des
travailleurs) ;
• Le Conseil national du Travail (conseil composé d’un président et de membres
représentant en nombre égal les organisations patronales et syndicales).
Les tribunaux du travail règlent les conflits individuels. Les conflits
collectifs peuvent être réglés par la voie de la conciliation au niveau de
l’entreprise, de la région, ou sur le plan national.
Sécurité sociale et secrétariats sociaux
Divers avantages sociaux sont ainsi financés par des cotisations payées tant
par les employeurs que par les travailleurs. Dans le régime général, l’employeur
doit verser trimestriellement à l’Office National de Sécurité sociale (O.N.S.S.)
un montant de cotisations calculées en pourcentage de la rémunération brute
due aux travailleurs.
Les secrétariats sociaux sont des organismes qui agissent au nom et pour
compte des employeurs. Ils remplissent les formalités imposées à ces derniers,
notamment par la législation sur la sécurité sociale, en raison de l'occupation de
personnel. Ces secrétariats sont créés par des personnes privées et des
organisations d'employeurs sous forme d'ASBL. S'ils remplissent certaines
conditions, ils peuvent être agréés par le ministre des Affaires sociales. Cette
agréation leur octroie certains avantages et leur impose également certaines
obligations.
Les secrétariats sociaux agréés sont contrôlés par l'O.N.S.S. Néanmoins, ils
ne sont aucunement des mandataires de l’O.N.S.S., mais doivent respecter les
instructions données par ce dernier.
Un secrétariat social agréé est le mandataire des employeurs affiliés auprès
de lui. Comme preuve de ce mandat, l'employeur signe une procuration au
profit de l'O.N.S.S.. D’une part, le secrétariat social doit respecter les
instructions qui lui sont données par son mandataire (employeur), d’autre part, il
doit veiller à ce que ces instructions correspondent aux dispositions légales et
réglementaires.
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Seul l'employeur reste responsable des sanctions civiles et pénales infligées
en cas de non-respect de ses obligations vis-à-vis de la législation sociale.
Chaque année, le Moniteur belge publie la liste des secrétariats sociaux
agréés. Les employeurs peuvent obtenir une copie de cette liste auprès de la
direction « inspection » de l'O.N.S.S.
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Management et stratégie
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à accepter l'autorité du supérieur. Un subordonné peut accepter le principe d'une
autorité de rôle et rejeter l'autorité d'un individu donné qui tenterait d'exercer ce
rôle.
Le statut est la position sociale d'un individu donné dans un groupe donné.
La révolte est le moment où une structure craque et où surgissent les forces
créatrices porteuses d'une structure interne.
Selon les buts fixés, le dirigeant d'une société optera pour l'un ou l'autre
style. Dans le cadre d'une situation très favorable ou en période de crise, le style
de commandement sera davantage directif ; dans les situations intermédiaires, il
sera non directif.
Il s'ajoute à cette première dichotomie un second clivage : le commandement
est centralisé ou décentralisé.
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Le taylorisme et le fordisme
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également des sauts de productivité, dus au fait que les ouvrières sentent qu'on
s'intéresse à elles. Cet effet sera appelé plus tard l'effet Hawthorne.
En conclusion, Elton Mayo met l'accent sur le rôle joué par la vie de groupe
et la motivation des travailleurs. Le travail peut être motivant si l'on tient
compte de la participation active des employés et de leurs conditions de travail.
Les résultats d'Elton Mayo ne sont pris en ligne de compte qu'à partir des
années soixante.
Selon Maslow, les besoins des travailleurs s'organisent selon une hiérarchie
allant des besoins physiologiques, en passant par les besoins économiques et
sociaux, pour aboutir aux besoins de reconnaissance et d'ego
(selfactualisation : mettre en oeuvre ses propres talents). La recherche de
satisfaction des besoins supérieurs demande préalablement la satisfaction des
besoins inférieurs. Il existe cependant des effets de niveau : pour satisfaire des
besoins supérieurs, certaines personnes acceptent de connaître un seuil
minimum de satisfaction des besoins inférieurs.
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1° L’ajustement mutuel : la coordination est assurée par simple communication
directe entre les agents ;
2° La supervision directe : la coordination est assurée par une personne
responsable du travail de plusieurs agents ;
3° La standardisation des procédés : la coordination est assurée par la parfaite
programmation des contenus du travail ;
4° La standardisation des résultats : la coordination est assurée par la
définition exacte des résultats à atteindre pour chaque phase ;
5° La standardisation des qualifications : la coordination est assurée par la
spécification des qualifications et des formations requises.
1° Les flux d'autorité. Ils sont décrits par l'organigramme qui indique les
différents postes existants et précise la manière dont ils sont groupés en
unités ;
2° les flux d'information, dont :
2.1. Les flux régulés : il s'agit des flux de travail opérationnel qui
traversent le centre opérationnel ; des flux régulés de contrôle, dont
les flux descendants (ordres et instructions) et les flux ascendants
(informations sur les performances) ; des flux d'informations
fonctionnelles entre les opérationnels et les fonctionnels ;
2.2. Les communications informelles qui servent de mécanismes
d'ajustement mutuel ;
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2.3. Les systèmes de constellation de travaux qui sont des coteries
d'individus travaillant temporairement ensemble ;
3° Les flux de matériel.
4° les flux de processus de décisions, subdivisés en :
4.1. Flux de décisions programmées et routinières (appartiennent
également aux flux régulés) ;
4.2. Flux de décisions ad hoc, dont les décisions managériales
(coordinations et décisions d'exception) et les décisions stratégiques
(décisions d'exception ayant un impact important sur l'organisation).
Spécialisation du travail
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Socialisation : processus par lequel sont apprises les normes de
l'organisation.
La conception de la superstructure
Comment regrouper les postes en unités et quelles tailles ont ces unités ?
Cette conception touche aux flux d'autorité.
Regroupement en unités
Il existe une supervision commune entre les postes et les unités. Chaque
unité connaît un budget, un espace, et un équipement communs. Il existe une
mesure unique de performance pour l'ensemble de l'unité. La coordination au
sein de l'unité est assurée par des communications informelles et un ajustement
mutuel. Les bases de regroupement d'une unité peuvent être envisagées selon le
marché (par produits, par clientèle, ou par zone géographique), ou selon les
fonctions (par spécialités, par processus de travail ou en fonction du moment).
Les critères de regroupement sont l'interdépendance des flux de travail ou
processus, l'interdépendance liée à la spécialisation, l'interdépendance d'échelle
(taille suffisante en vue de l'efficacité), et l'interdépendance sociale (relations
sociales).
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Les systèmes de planification et de contrôle
Ces systèmes spécifient les résultats à atteindre et mesurent s'ils ont été
atteints. Ils sont de trois types :
• Le contrôle des performances, quand les unités sont regroupées sur base des
marchés ;
• La planification de l'action, quand les unités sont regroupées sur base des
fonctions ;
• La formalisation du comportement, quand les unités sont également
regroupées sur base des fonctions.
La décentralisation
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conditions locales et est un moyen de motivation. Deux types de
décentralisation :
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• Les fonctionnels poussent à la collaboration. Si ceux-ci détiennent le pouvoir,
nous avons une adhocratie (exemple : le bureau McKinsey).
Selon Larry Greiner, les problèmes d'une organisation sont souvent liés à
des décisions prises dans le passé. Malheureusement, la plupart des managers
oublient de regarder et de rechercher la source de leurs ennuis du point de vue
historique.
Larry Greiner estime que toute organisation est sujette à deux états
successifs et permanents :
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5
étroitement lié au marché de cette industrie. Plus le marché devient pauvre, plus
la révolution semble sévère et difficile à résoudre.
Ces diverses forces entraînent l'entreprise dans un continuum où chaque
phase est à la fois la solution apportée aux problèmes de la phase précédente et
la cause des problèmes à venir.
Larry Greiner a élaboré ainsi toute une grille de lecture qui se présente
comme suit :
Phase un - développement par la créativité : le centre de gestion a pour
principale préoccupation de produire et de vendre. La structure
organisationnelle est informelle. Le style de management est animé d'un certain
esprit d'entreprise et d'une dose importante d'individualisme. Le système de
contrôle se fait au vu des résultats obtenus au niveau du marché. Les
motivations managériales sont dues au fait que le gestionnaire est également le
propriétaire de l'entreprise.
La révolution est due à une crise du leadership. Si les activités créatrices
sont nécessaires à la mise en route d'une compagnie, elles portent en elles le
germe d'un énorme problème. Au moment où la compagnie se développe, le
fondateur ne peut plus faire face aux divers problèmes de production et de
gestion du personnel. Il est accablé par des responsabilités managériales trop
lourdes. Il ne peut pas tout connaître, ni être partout à la fois. Ce créateur
d'entreprise doit faire appel à quelqu'un qui possède le savoir nécessaire pour
gérer efficacement l'entreprise. Un gestionnaire qui est capable de résoudre les
problèmes d'extension et qui peut introduire de nouvelles techniques d'affaires.
Ceci implique que le fondateur s'efface devant ce gestionnaire. Beaucoup de
sociétés tombent en faillite par le simple fait que le fondateur désire s'accrocher
à tout prix aux rênes du pouvoir.
Phase deux - développement par direction : première réponse à la crise : la
centralisation. Le centre de gestion a pour principale préoccupation l'efficacité
des opérations. La structure organisationnelle est centralisée et fonctionnelle. Le
style de management est directif. Le système de contrôle s'établit sur des
normes, des standards, et des centres de coût. Les motivations managériales
trouvent leurs sources dans l'augmentation des salaires d'après les mérites de
chacun.
La seconde révolution est issue d'une crise d'autonomie. Si les nouvelles
techniques de direction canalisent l'énergie des employés de manière plus
efficace, elles deviennent à la longue non appropriées pour contrôler une
organisation plus large, plus diverse, et plus complexe. Les employés de bas
niveau se trouvent limités par une hiérarchie encombrante et centralisée. Ils
connaissent mieux le marché et sont souvent déchirés entre suivre les
procédures ou prendre des initiatives appropriées. Ils réclament donc plus
d'autonomie afin de mieux répondre aux besoins du marché. La solution est
donc la délégation de pouvoirs. Il faut pour cela que les hauts responsables
acceptent de partager leurs responsabilités. Ce qui n'est pas toujours évident.
Nombre d'entreprises connaissent de sérieux problèmes durant cette période de
crise.
Phase trois - développement par délégation : nous assistons à une certaine
décentralisation au sein de l'entreprise. Le centre de gestion vise à l'expansion
du marché. La structure organisationnelle est décentralisée en diverses zones
géographiques. Le style de management est la délégation des pouvoirs. Le
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système de contrôle se fonde sur les rapports et les centres de profit. Les
motivations managériales trouvent leur source dans les bonus individuels.
La troisième révolution est due à une crise de contrôle. Les hauts
gestionnaires sentent qu'ils ne maîtrisent plus l'ensemble des opérations. Les
gestionnaires autonomes des unités préfèrent courir leur chance, sans plus se
préoccuper d'un minimum de coordination. La liberté engendre des habitudes
paroissiales. Le haut État-major tâche d'abord de revenir à une gestion
centralisée telle qu'elle était pratiquée lors de la phase deux. Il comprend assez
vite son erreur et recourt alors à de nouvelles techniques de coordination.
Phase quatre - développement par coordination : à la suite de la crise de
contrôle, nous assistons à une nouvelle centralisation. Le centre de gestion vise
la consolidation de l'organisation. La structure organisationnelle se développe
autour d'un État-major et de divers groupes de produits. Le style de
management peut être qualifié de « chien de garde ». Le système de contrôle
s'établit selon des centres, des plans et des investissements. Les motivations
managériales s'établissent autour des participations et des actions.
La quatrième révolution est due à une crise du fonctionnalisme. Un manque
de confiance s'installe entre les unités et l'État-major. La prolifération des
systèmes et programmes commence à excéder les membres du personnel. Les
responsables d'unités éprouvent un certain ressentiment à l'égard de la direction
qui n'est guère familiarisée aux conditions locales. Les gens du staff se
plaignent quant à eux du manque de coopération des gestionnaires d'unité. Les
deux groupes critiquent le système bureaucratique qui se développe. Les
procédures prennent le pas sur la résolution des problèmes et l'innovation se
tarit. La phase cinq est en route...
Phase cinq - développement par collaboration : nous assistons de nouveau
à une décentralisation des pouvoirs. Le centre de gestion à pour principales
préoccupations la résolution des problèmes et l'adaptation aux diverses
innovations. La structure organisationnelle est une matrice des équipes. Le style
de management est la participation. Le système de contrôle vise à la bonne
coordination des buts mutuels. Les motivations managériales trouvent leurs
sources dans les bonus octroyés aux équipes.
Comme le note Nadine Lemaître, les entreprises vieillissent parce qu'elles
développent des modalités standardisées pour traiter l'incertitude. Cet
accroissement de leur formalisme tend à faire de ces organisations des systèmes
fermés qui cessent d'intégrer l'information nouvelle, non prévue par les canaux
standards. Elle risque finalement de devenir un système figé et mort. Il incombe
au dirigeant d'entreprise de maintenir le système ouvert à l'incertain, au bruit, à
l'erreur. Cette instabilité est source de vie. Elle est une garantie du maintien de
la capacité d'adaptation de l'organisation. Le dirigeant doit également opérer une
sélection, qui consiste à orienter les ressources de l'entreprise vers les
innovations qui assureront sa survie et simultanément son changement et son
adaptation à un environnement variable. Il s'agit là d'une condition essentielle
de la capacité de l'organisation à survivre dans l'univers complexe et incertain
que nous connaissons aujourd'hui. (LEMAITRE 1989 : 363-375)
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La culture d’entreprise
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• Le langage impose aux individus leurs catégories conceptuelles et leurs
schèmes de pensées. Parler, c'est agir, c'est modeler la réalité en la forçant
à entrer dans les catégories offertes par notre langage.
• Les rites sont des pratiques réglées de caractère sacré ou symbolique. Ce
sont des pratiques obéissant à certaines règles et procédures formelles ou
informelles et empruntes d'un symbolisme de référence ou d'un
symbolisme de condensation. Il existe trois sortes de rites : les rites
intégrateurs (initiations, passages, baptêmes, fêtes symbolisant la
communauté, la cohésion, l'appartenance...), les rites différenciateurs (la
hiérarchie, les différents départements...), les rites marquant les frontières
de l'organisation, telles que les cérémonies de dégradation ou
d'humiliation, les processus d'exclusion...
• Les mythes, légendes, métaphores et histoires sont des moyens de
communiquer et de stabiliser un système de représentations et de valeurs
au sein d'une organisation ou d'un groupe social. Ce sont les mythes
« rationalisateurs » qui légitiment un certain type de comportement, les
mythes de valorisation qui introduisent des catégories et des valeurs, les
mythes d'identification ou de distanciation qui mettent en scène des
personnages et introduisent des oppositions, et les mythes de dualité qui
expriment les tensions entre la réalité des organisations et les valeurs de
ses employés.
• Les héros sont les personnages des mythes. Vu leur personnalité, leurs
actes, leurs attitudes, ils sont entrés dans la légende de l'entreprise.
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9
Knight. La micro-économie s'ouvre aux comportements stratégiques avec la
concurrence monopolistique imparfaite (Chamberlain et Robinson).
Rencontrant la théorie des jeux de Morgenstern et von Neumann, la
conceptualisation de l'oligopole allait s'intéresser aux aspects stratégiques avec
Shubik.
Fayol, de son côté, avait posé les cinq impératifs de la fonction de direction :
prévoir, organiser, coordonner, commander et contrôler.
Enfin, en 1938, Chester Barnard pose, dans son ouvrage The Function of the
Executive, la problématique de la stratégie :
« Ce qui importe pour l'efficacité de l'organisation, c'est, du point de vue externe, la pertinence
des buts par rapport à la situation environnante totale et du point de vue interne, l'équilibre entre
la communication des membres de l'organisation entre eux, leur volonté de contribuer à l'action
et l'existence d'un but commun. »
La stratégie y est clairement définie comme « une règle pour prendre des
décisions » nécessitant la réunion de quatre éléments fondamentaux :
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0
L’analyse du positionnement stratégique
« Dans un milieu concurrentiel, l'entreprise compétitive est celle qui a les coûts les plus bas »
et qui a « su apprendre, investir et innover mieux, plus ou moins vite que ses concurrents. »
(BOSTON CONSULTING GROUP 1980)
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et Corée) remportent de francs succès. Les stratèges prennent conscience de la
contingence de leurs concepts et de la vision technocratique de la planification.
Articulée autour de l'observation du management japonais et retrouvant la
dimension humaine, les structures, la culture et les valeurs, une nouvelle vague
de stratégie déferle sur le monde occidental (OUCHI 1983 et 1985) (PASCALE
1984) (SAUCIN 1987). Ces diverses méthodologies font la part belle à trois
catégories essentielles de la stratégie : le champ de bataille, la règle du jeu, le
stratège :
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2
Le management stratégique
Certains auteurs, tels que H. Igor Ansoff, ne se sont pas laissés tenter par le
chant des sirènes asiatiques et ont élaboré un cadre conceptuel et
méthodologique soucieux d'apporter des réponses adéquates aux nouveaux
problèmes stratégiques. Ils ont pris en compte la complexité et la turbulence
accrues de l'environnement et ont essayé de dépasser les limites et les lacunes
de la planification stratégique en réconciliant les approches techniciennes et
comportementale et en réarticulant la stratégie et le management.
Le management stratégique retient la triade structures-représentations-
comportements comme modèle de l'organisation et s'établit sur quatre
postulats :
• finalité économique ;
• réalisme politique ;
• contingence ;
• cohérence.
En résumé
Le choix du management
• ajustement mutuel
• supervision directe
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• standardisation des procédés 3
• standardisation des résultats
• standardisation des qualifications
• Autoritaire
• Démocratique
• Centralisé
• Décentralisé
• structure simple
• bureaucratie mécaniste
• bureaucratie professionnelle
• structure divisionnalisée
• adhocratie
Votre développement
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4
Marketing
Concepts et processus
Définition
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comportement, des mentalités et des paramètres totalement différents. 5
L'industriel est un être rationnel dans ses achats, il est avant tout un
technicien. Le consommateur est quant à lui irrationnel dans sa demande.
La politique marketing
Diverses actions sont requises pour mener à bien une politique marketing :
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6
Le processus d’achat
D'un point de vue marketing, l'entreprise existe avant tout en fonction de son
consommateur. Dans cette perspective, il est utile de connaître le processus
d'achat d'un client.
• L'entourage (les enfants, les amis, les collègues) qui informe les familiers
de l'expérience de ses achats. Cela nécessite donc de posséder un excellent
produit ;
• Les conseillers (ingénieurs-conseils, courtiers d'assurance, les
journalistes, les vedettes) qui donnent leur point de vue. Le responsable
marketing peut utiliser la technique de la vente douce (soft selling) par le
biais de commissions, de voyages ou de dîner pour influencer ces
conseillers ;
• Les revendeurs ou intermédiaires qui offrent un assortiment de produits,
leur respectabilité, leurs conseils, et un service après-vente. Pour les
motiver, il est également possible d'utiliser la technique de la vente douce,
par le biais de commissions, de primes, de crédit. Deux autres techniques :
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7
l'assistance aux vendeurs (le push) ou influencer le client pour qu'il
tire la demande (le pull) ;
• Les prescripteurs (médecins, architectes...) sont les clients réels, sans être
les véritables consommateurs. À leur égard, le service marketing procède
également par le biais de la vente douce : ordinateur personnel offert au
généraliste par un laboratoire d'analyse, invitation à une conférence dans
un pays exotique...
La segmentation
Définition
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Le service marketing doit isoler les segments de marché qui l'intéresse,
concevoir les divers éléments de son marketing-mix, dont une politique de
produit tenant compte des segments.
La segmentation de marché est l'opération qui fait correspondre avec
précision les produits et les autres éléments du marketing-mix d'une entreprise
aux besoins d'un ou plusieurs segments identifiables d'un marché hétérogène.
Pour segmenter sa population d'acheteurs, il faut que l'entreprise puisse les
identifier sur base de variables mesurables. Il faut également que le nombre
de ces acheteurs soit suffisamment important pour justifier une spécificité
dans le produit et dans l'action de marketing. Chaque segment doit être
accessible de façon sélective grâce aux actions de communication de
l'entreprise. La communication devient ainsi plus spécifique, plus efficace, et
moins coûteuse.
Ce qui est vrai pour la marque X l'est également pour ses concurrents. La
marque X et ses concurrents représentent un produit ou un concept de produit.
Le segment de non-utilisateurs évolue et engendre de plus en plus
d'exceptions (exemple type : les femmes qui fument de plus en plus le cigare).
Il convient, pour le service marketing de la marque X, de connaître les
raisons pour lesquelles les acheteurs potentiels n'achètent pas son produit
(ignorance, inertie, ou simple résistance psychologique), et pallier le problème
en les informant sur le produit, en les faisant agir grâce à une publicité
répétitive, et en utilisant des arguments thématiques adéquats.
Par rapport à une segmentation « idéale » du marché, pour laquelle chacune
des catégories est totalement cloisonnée, le vendeur s'attaquera au segment
constitué des acheteurs et acheteurs potentiels, en négligeant les non-
consommateurs et les éventuelles exceptions. Il essaiera de conquérir les
acheteurs potentiels en déplaçant la consommation des marques concurrentes
vers sa propre marque.
Par rapport à une segmentation imparfaite du marché, l'entreprise devra se
concentrer davantage sur le segment présentant la plus grande fraction
d'acheteurs, subsidiairement sur les segments secondaires. Quant aux segments
des non-acheteurs absolus, elle pourra les négliger ou les attaquer avec une
autre formule du produit. Dans le cadre d'un marketing différentié, elle
concevra une seconde marque mieux adaptée aux segments secondaires, cette
marque pouvant acquérir des parts de marché au détriment de la première. Ce
phénomène de « cannibalisation » est d'autant plus fort que cette nouvelle
marque est mieux adaptée au segment que la précédente.
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L'intérêt pour une entreprise de mener une politique de segmentation est9
triple :
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3.0
Le marketing différencié. Il s'agit d'une politique consistant à opérer dans
les différents segments du marché en adaptant le produit et la politique de
marketing aux besoins spécifiques du segment. Les avantages sont les
suivants :
Les inconvénients sont d'ordre financier : cette politique est plus coûteuse, du
fait que l'ensemble des facteurs (production, administration, stockage,
distribution, publicité) est plus cher. Les économies d'échelle sont moins
grandes qu'au niveau d'un marketing indifférencié.
Stratégies
1. les ressources de l'entreprise (si elles sont limitées, l'entreprise optera pour
un marketing concentré) ;
2. le degré de différenciation du produit (si le produit est peu
« différenciable » [sel, sucre, lessive], l'entreprise adoptera un marketing
indifférencié, inversement, elle choisira un marketing différencié pour les
automobiles, les appareils photographiques...) ;
3. le degré de développement du marché (le cycle du produit joue un rôle
important : à la naissance du produit : marketing indifférencié ; au stade de
saturation : marketing différencié) ;
4. le degré d'homogénéité de la clientèle (si elle est homogène dans ses
besoins, la société choisira un marketing indifférencié, sinon l'inverse) ;
5. les politiques adoptées par la concurrence (par rapport à une concurrence
pratiquant un marketing indifférencié, il est intéressant d'adopter une
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1
politique différenciée ; vis-à-vis d'une concurrence pratiquant un marketing
différencié, il vaut mieux afficher la même politique).
Définition
Types de filière
Cette dernière filière est plus opérationnelle que l'autre et apparaît comme
une méthode d'analyse de la politique des acteurs.
La dominance
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présentent un intérêt certain pour l'entreprise afin d'établir sa stratégie.
Cette dominance est définie par :
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3
efforts sur les segments dominants pour lesquels le pays est le mieux doté en
facteurs de production. Dans ce contexte, les industries naissantes seront
protégées par l'État afin qu'elles puissent se développer, les filiales étrangères
procurant les finances nécessaires au développement de nouveaux axes.
La réussite d'une politique industrielle basée sur la notion de filière dépend
de l'attitude des groupes industriels et des entrepreneurs privés à son égard. Il
est nécessaire, dans l'élaboration d'une telle politique, d'intégrer la stratégie des
entreprises et les principes de leur politique.
Des contradictions peuvent apparaître. D'une part, si la rentabilité au niveau
national réclame un contrôle de l'aval, tandis que la cohérence du système
productif nécessite un contrôle de l'amont pour réduire les importations
réclamées par l'aval. D'autre part, si les entreprises multinationales en quête
d'une plus grande rentabilité préfèrent déménager leurs activités, sans tenir
compte de l'autonomie nationale.
En résumé
• corporate planning
• product planning
• sell manager et service commercial
• publicité, relations publiques et direct mailing
• distribution
• administration des ventes
• service après-vente
• marketing indifférencié ;
• marketing différencié ;
• marketing concentré.
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degré d’homogénéité de la clientèle et des politiques adoptées par la
concurrence. Vous tiendrez compte également du cycle du produit et des
filières :
• Filière produit,
• filière de la demande finale.
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5
Éléments de comptabilité
Définition
Principes généraux
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1° 6
Principe de l'entité comptable. Généralement, l'entité comptable coïncide avec
une entité juridique bien définie, mais il peut être aussi intéressant d'avoir une
vue d'ensemble d'un groupe de sociétés ayant décidé d'unir leurs efforts. Les
bilans individuels ne pouvant mettre en valeur le résultat de cette entité
économique, il faudra dresser le bilan consolidé. Celui-ci a pour objet d'intégrer
la situation financière de sociétés qui exercent leurs activités sous un contrôle
financier ou décisionnel commun ;
2° Principe de continuité et de périodicité (en anglais, le principe de going
concern). Le principe de périodicité implique que les états comptables doivent
être établis à intervalles réguliers tout au long de la vie de l'entité. Ces états
périodiques permettent de déterminer les résultats de la gestion passée et de
prévoir les résultats des opérations futures à partir des résultats passés. Les
comptes annuels couvrent une période définie de douze mois, et présentent la
situation financière de la société à une date donnée qui clôture la période
déterminée. Cette période s'appelle exercice comptable. Le principe de
continuité est à la base de divers choix :
* Dans la méthode FIFO, le comptable considère que les articles sont sortis du stock dans l'ordre
dans lequel ils sont entrés. Dans la méthode LIFO, il inscrit que les derniers entrés sont les
premiers sortis. En période d'inflation, la méthode LIFO augmente le prix de revient de la
production, réduit la valeur du stock, diminue aussi le bénéfice imposable et fait contrepoids à
l'érosion monétaire.
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7
moment choisi pour la prise en compte des produits et des charges. C'est en
vertu de ce principe que seuls des profits acquis seront comptabilisés alors que
les pertes probables seront prises en charge ;
5° Principe de la permanence des méthodes (en anglais, la cohérence et
l'uniformité des méthodes sont exprimées par consistency). Cette règle implique
que les mêmes procédures et les mêmes règles d'évaluation soient utilisées d'un
exercice à l'autre afin de rendre comparables les comptes annuels successifs. Si
en vertu du principe de prudence, un changement des règles d'évaluation
s'impose à la société, elle pourra rompre la règle de la permanence des
méthodes en informant les utilisateurs au moyen d'une annexe spéciale aux
comptes annuels ;
6° Principe de la sincérité. Un état comptable doit révéler tous les faits
indispensables pour ne pas induire en erreur. Les états financiers sont complétés
d'annexes qui expliquent ou révèlent une information qui n'est pas
immédiatement accessible dans le corps du document ;
7° Principe de fidélité. Le principe de l'image fidèle signifie que la personne qui
prend connaissance des états financiers d'une entité doit pouvoir se fier à la
description donnée de ses valeurs actives et passives, de ses charges et produits
ainsi que de ses droits et engagements.
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8
▪ d’autres organismes, dotés ou non d’une personnalité juridique propre, qui
exercent, avec ou sans but de lucre, une activité à caractère commercial,
financier ou industriel, auxquels les dispositions du chapitre Ier de la loi sont,
par catégories d’organismes, rendues applicables par arrêté royal.
En ce qui concerne les personnes physiques qui n'ont pas leur domicile en
Belgique, les entreprises de droit étranger ainsi que les groupements européens
d'intérêt économique ayant leur siège à l'étranger, la loi est uniquement
applicable à leurs succursales et sièges d'opérations établis en Belgique, étant
entendu que l'ensemble de leurs succursales et sièges d'opérations dans le pays
est considéré comme une entreprise.
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1
9
le système de caisse enregistreuse visé à l'article 1er de l'arrêté royal du 30
décembre 2009 fixant la définition et les conditions auxquelles doit répondre un
système de caisse enregistreuse dans le secteur horeca21.
Les mouvements totaux enregistrés au cours de la période dans le journal
auxiliaire unique ou dans les journaux spécialisés font, mensuellement au
moins, l'objet d'une écriture récapitulative dans un livre central. Cette écriture
est trimestrielle au moins, pour les entreprises visées à l'article III.85 qui
tiennent leur comptabilité selon les prescriptions des articles III.83 et III.84.
L'écriture récapitulative visée à l'alinéa précédent comporte soit le montant total
des mouvements enregistrés dans l'ensemble de ces journaux auxiliaires,
ventilés selon les comptes généraux ou les rubriques de synthèse prévus au plan
comptable de l'entreprise que ces mouvements ont concernés soit, lorsque la
technique comptable adoptée par l'entreprise comporte l'inscription simultanée
des données dans les journaux auxiliaires et dans les comptes concernés, le total
des mouvements enregistrés dans chacun de ces journaux auxiliaires.
Les comptes ouverts sont définis dans un plan comptable approprié à l'activité
de l'entreprise. Ce plan comptable est tenu en permanence tant au siège de
l'entreprise qu'aux sièges des services comptables importants de l'entreprise, à la
disposition de ceux qui sont concernés par lui.
Le Roi détermine la teneur et la présentation d'un plan comptable minimum
normalisé. Il définit le contenu et le mode de fonctionnement des comptes repris
au plan normalisé.
Art. III.85. Les commerçants, personnes physiques ou sociétés en nom collectif
ou en commandite simple dont le chiffre d'affaires du dernier exercice, à
l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée, n'excède pas un montant fixé par le
Roi, ont la faculté de ne pas tenir leur comptabilité selon les prescriptions des
articles III.83 et III.84, à condition qu'ils tiennent sans retard, de manière fidèle
et complète et par ordre de dates, au moins trois journaux, réglés de manière à
suivre en détail :
1° dans le premier, les mouvements des disponibilités en espèces ou en
compte, avec émargement de l'objet des opérations et mention spéciale des
prélèvements de fonds autres que pour les besoins de leur commerce, ainsi que
les soldes journaliers en espèce ;
2° dans le deuxième, les achats et les importations effectués et les prestations
reçues, émargés du montant, du mode et de la date des paiements qui s'y
rapportent ;
3° dans le troisième, les ventes, les exportations et les prestations fournies,
émargées du montant, du mode et de la date des encaissements qui s'y
rapportent ainsi que les prélèvements en nature autres que pour les besoins de
leur commerce.
Les prélèvements autres que pour les besoins du commerce, visés à l'alinéa 1er,
21
Le secteur horeca correspond en Belgique au secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des
cafés.
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1° et 3°, peuvent faire l'objet de mentions journalières globales.
Le montant, le mode et la date des paiements et des encaissements ne doivent
pas être inscrits dans les journaux visés à l'alinéa 1er, 2° et 3°, s'ils sont soit
inscrits sur les factures reçues de fournisseurs ou sur le double des factures
adressées aux clients, soit portés sur des relevés complets tenus en forme de
comptes de fournisseurs ou de comptes de clients.
Art. III.86. Toute écriture s'appuie sur une pièce justificative datée et porte un
indice de référence à celle-ci.
Les ventes et prestations au détail pour lesquelles l'établissement d'une facture
n'est pas requis peuvent faire l'objet d'inscriptions journalières globales.
Le Roi détermine les conditions auxquelles doivent répondre les pièces
justificatives des inscriptions journalières globales visées à l'alinéa 2.
Les pièces justificatives doivent être conservées, en original ou en copie, durant
sept ans et être classées méthodiquement. Ce délai est réduit à trois ans pour les
pièces qui ne sont pas appelées à faire preuve à l'égard de tiers.
Art. III.87. § 1er. Les journaux et livres comptables sont cotés ; ils forment,
chacun dans sa fonction, une série continue ; ils sont identifiés par la
spécification de cette fonction, par leur place dans cette série et par le nom, la
raison sociale ou la dénomination particulière de l'entreprise.
§ 2. Les livres et journaux sont tenus de manière à garantir leur continuité
matérielle ainsi que la régularité et l'irréversibilité des écritures.
Le Roi fixe les règles selon lesquelles ces livres et journaux sont tenus et
conservés. Il peut remplacer ou permettre de remplacer, aux conditions qu'il
détermine, le dispositif prévu à l'article III.84, alinéas 3 et 4, par d'autres
garantissant la continuité matérielle des journaux et livres ainsi que la régularité
et l'irréversibilité des écritures.
Art. III.88. Les livres sont tenus par ordre de dates, sans blancs ni lacunes. En
cas de rectification, l'écriture primitive doit rester lisible.
Les entreprises sont tenues de conserver leurs livres pendant sept ans à partir
du premier janvier de l'année qui suit leur clôture.
Art. III.89. § 1er. Toute entreprise procède, une fois l'an au moins, avec bonne
foi et prudence, aux opérations de relevé, de vérification, d'examen et
d'évaluation nécessaires pour établir à la date choisie un inventaire complet de
ses avoirs et droits de toute nature, de ses dettes, obligations et engagements de
toute nature relatifs à son activité et des moyens propres qui y sont affectés. Les
pièces de l'inventaire sont transcrites dans un livre. Les pièces dont le volume
rend la transcription difficile sont résumées dans le livre auquel elles sont
annexées.
§ 2. L'inventaire est ordonné de la même manière que le plan comptable de
l'entreprise.
Le Roi peut prescrire des critères d'évaluation d'inventaire.
Ce paragraphe n'est pas applicable aux entreprises visées à l'article III.85.
Art. III.90. § 1er. Les comptes sont, après mise en concordance avec les
données de l'inventaire, synthétisés dans un état descriptif constituant les
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2
comptes annuels. 1
§ 2. Les entreprises qui ne sont pas soumises au Code des sociétés et à ses
arrêtés d'exécution sont néanmoins tenues de s'y conformer en ce qui concerne
la forme, le contenu, le contrôle et le dépôt des comptes annuels et du rapport de
gestion.
Le contenu et l'étendue de leurs obligations sont déterminés sur la base des
critères relatifs au personnel occupé, au chiffre d'affaires annuel et au total du
bilan prévus pour les entreprises soumises au Code des sociétés.
Les comptes annuels des services publics visés à l'article I.5, 1°, c, sont déposés
dans les sept mois de la date de clôture de l'exercice, même si la procédure de
contrôle et d'approbation à laquelle les comptes annuels sont le cas échéant
soumis, n'est pas encore terminée. Dans ce cas, il est explicitement signalé que
la procédure en cause n'est pas encore terminée.
Ce paragraphe ne s'applique pas :
1. aux commerçants et personnes physiques visés à l'article III.85 ;
2. aux entreprises visées à l'article I.5, 1°, d), auxquelles le présent chapitre 2
n'est pas déclaré applicable ;
3. aux entreprises visées à l'article III.95, § 1er ;
4. aux entreprises d'assurances et de réassurances ;
5. aux succursales et sièges d'opération établis en Belgique par des entreprises
étrangères non soumises au Code des sociétés, lorsque ces succursales et
sièges d'opération n'ont pas de produits propres liés à la vente de biens ou à
la prestation de services à des tiers ou à des biens livrés ou à des services
prestés à l'entreprise étrangère dont ils relèvent, et dont les charges de
fonctionnement sont supportées entièrement par cette dernière ;
6. aux commerçants et personnes physiques, en ce qui concerne le dépôt des
comptes annuels et du rapport de gestion.
Art. III.91. § 1er. Les organismes publics de droit belge qui exercent une
mission statutaire à caractère commercial, financier ou industriel, à l'exception
des entreprises visées à l'article III.95, § 1er, sont tenus de se conformer au
Code des sociétés et à ses arrêtés d'exécution en ce qui concerne la forme, le
contenu, le contrôle et le dépôt des comptes annuels consolidés et du rapport de
gestion consolidé.
Le contenu et l'étendue de leurs obligations sont déterminés sur la base des
critères relatifs au personnel occupé, au chiffre d'affaires annuel et au total du
bilan prévus pour les entreprises soumises au Code des sociétés.
Le Roi peut étendre le champ d'application de l'alinéa 2 à d'autres entreprises
que celles visées à l'article I.5, 1°.
§ 2. Le Roi peut adapter et compléter les règles qu'Il a arrêtées en vertu des
articles III.84, alinéa 6, et III.89, § 2, III.90 et III.91, § 1er, ou prévoir
l'exemption de tout ou partie de ces règles selon la taille des entreprises, les
branches d'activités ou les secteurs économiques.
Art. III.92. Les arrêtés royaux pris en exécution du présent chapitre sont
délibérés en Conseil des ministres.
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2
Les arrêtés pris en exécution de l'article III.84, alinéa 6, de l'article III.89, § 2 et
des articles III.90 et III.91 sont pris sur avis du Conseil Central de l'Économie.
Les arrêtés pris en exécution de l'article I.5, 1° ; et les arrêtés qui les modifient
sont pris sur avis des organisations représentatives des entreprises concernées.
Art. III.93. Le Roi crée une Commission des Normes Comptables ; celle-ci a
pour mission :
1° de donner tout avis au Gouvernement et au Parlement à la demande de
ceux-ci ou d'initiative ;
2° de développer la doctrine comptable et de formuler les principes d'une
comptabilité régulière, par la voie d'avis ou de recommandations.
Les frais de fonctionnement de la Commission des normes comptables sont
supportés par les entreprises visées à l'article I.5, 1°, tenues de publier leur
compte annuel ou leur compte consolidé par dépôt à la Banque Nationale de
Belgique. Le Roi fixe le montant de cette contribution qui ne peut être supérieur
à 3,72 euros indexé selon les mêmes règles que celles fixées pour l'indexation
des traitements et salaires de la fonction publique. Celle-ci est perçue par la
Banque Nationale de Belgique en même temps que les frais de publicité des
comptes annuels ou consolidés et versée par elle à la Commission.
Art. III.94. Le ministre ou son délégué peut autoriser, dans des cas spéciaux et
moyennant l'avis motivé de la Commission des Normes Comptables visée à
l'article III.93, des dérogations aux règles arrêtées en vertu des articles III.84,
alinéa 6, III.89, § 2, III.90 et III.91. Ce pouvoir est exercé dans les mêmes
formes par le ministre qui a les Classes moyennes dans ses attributions ou son
délégué en ce qui concerne les sociétés et autres entreprises qui peuvent être
déclarées petites au sens où ce terme est entendu dans le Code des sociétés. La
Commission des Normes Comptables est informée de la décision du ministre ou
de son délégué.
Art. III.95. § 1er. L'article III.85, les articles III.90 à III.94, ainsi que les arrêtés
pris en exécution de l'article III.84, alinéa 6, et de l'article III.89, § 2, ne sont pas
applicables à la Banque Nationale de Belgique, à la Caisse des Dépôts et
Consignations, aux établissements de crédit assujettis à la loi du 22 mars 1993
relative au statut et au contrôle des établissements de crédit, ainsi qu'aux
entreprises d'investissement soumises à la loi du 6 avril 1995 relative aux
marchés secondaires, au statut des entreprises d'investissement et à leur
contrôle, aux intermédiaires et conseillers en placements.
§ 2. L'article III.85 et l'article III.90, § 2, alinéa 2, ne sont pas applicables aux
entreprises d'assurance, de prêt hypothécaire et de capitalisation.
Les articles III.84, alinéa 6, III.89, § 2, III.90, § 2, alinéa 1er, III.91, § 2 et
III.94, ne sont pas applicables aux entreprises d'assurances agréées par le Roi en
application de la législation relative au contrôle des entreprises d'assurances.
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1
2
Dossier d’entreprise 3
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2
4
Le terme « recettes » est le total des recettes enregistré à l’état des recettes et
dépenses déduction faite des recettes exceptionnelles. Il s'agit donc de toutes les
recettes découlant des activités normales de l'association. Quelques exemples :
versements des membres, versements effectués par les occupants d'un foyer de
jeunes, recettes d'une représentation théâtrale, intérêts perçus des placements en
banque... Les recettes provenant de la vente de mobilier à l'occasion d'une
rénovation ou les recettes perçues lors de l'obtention d'un prêt, legs ne sont pas
donc visées.
Pour le montant du total du bilan, on s'appuie sur l'état du patrimoine qui
doit être dressé annuellement lors de l'inventaire, c'est-à-dire le total de la
colonne « avoirs ». Ces avoirs peuvent être valorisés soit à leur valeur actuelle,
soit à leur valeur historique. Il relève d'ailleurs de la responsabilité des
administrateurs de fixer clairement les règles d'évaluation donnant lieu à
l'établissement de l'état du patrimoine. Ces règles d'évaluation ne peuvent pas
être établies dans le but d'éviter d'atteindre le montant limite de 1.000.000 EUR.
Lors de la création d'une association, le Conseil d'administration fera une
évaluation prudente des recettes espérées, du bilan total et des travailleurs. Ces
données se retrouvent normalement dans le budget. Sur base de cette évaluation,
il détermine si l’association correspond ou pas aux critères des petites
associations.
La « petite » association peut opter volontairement pour le système de
comptabilité de la « grande » association et tenir une comptabilité complète. Si
le Conseil d'administration choisit ce système, il doit le suivre au moins durant
trois ans et en faire également mention dans l’annexe.
La grande association est celle qui atteint au moins deux des trois des
critères énumérés ci-dessous :
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5
Les très grandes associations
La très grande association est celle qui soit dépasse cent travailleurs, en
moyenne annuelle, exprimés en équivalents temps plein, soit atteint au moins
deux des trois critères suivants :
Par la loi du 2 mai 2002, les associations doivent établir les comptes annuels
de l’exercice social écoulé ainsi qu'un budget pour l’exercice suivant.
Chaque année et au plus tard six mois après la date de clôture de l’exercice
social, les comptes annuels et le budget sont présentés pour approbation à
l’assemblée générale (ASBL) ou à l’organe général de direction (AISBL).
125
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6
26 juin 2003 ;
o d’autre part, un état du patrimoine selon un schéma minimum fixé par
l’arrêté royal du 26 juin 2003.
Les mouvements de caisse et ceux effectués sur les comptes à vue sont
inscrits sans retard, de manière fidèle, complète et dans l'ordre chronologique
dans un livre comptable unique. Tous les mouvements autres que ceux visés ci-
dessus ne doivent pas être enregistrés dans ce livre comptable. Actuellement, ce
livre est coté, paginé de manière inaltérable et identifié par la dénomination de
l’association. Avant sa première utilisation et ensuite chaque année, ce livre
comptable unique est signé par la ou les personnes qui représentent l’association
à l’égard des tiers. Le livre original doit être conservé pendant dix ans à partir
er
du 1 janvier qui suit l'année de clôture.
Toutes les opérations et les mouvements ainsi visés doivent être enregistrés
sans retard, c'est-à-dire sans délai dès que le paiement est exécuté ou reçu.
Toutes les opérations sont traduites dans le livre unique de manière prudente,
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1
2
7
sincère et de bonne foi. Ceci signifie que toute écriture doit s’appuyer sur une
pièce justificative datée (interne ou externe), à laquelle elle se réfère. Ainsi, en
cas de don manuel en espèces, il faudra établir une pièce justificative interne.
Les pièces justificatives originales ou leur copie doivent être classées
méthodiquement et conservées durant dix ans. Ce délai est réduit à trois ans
pour les pièces qui ne sont pas destinées à être opposées aux tiers. Il est à
remarquer qu’aucune compensation entre recettes et dépenses n’est permise.
Les diverses opérations et mouvements doivent être inscrits
chronologiquement.
Les opérations doivent être inscrites dans le livre unique sans blanc, ni
omissions. Cette manière de procéder permet de garantir une continuité
matérielle ainsi qu'une régularité et une irréversibilité des écritures comptables.
En cas de rectification, l’écriture primitive doit rester visible. Le collage de
documents informatiques est toujours possible à condition de garantir la
continuité matérielle et la force probante de la comptabilité. À cette fin, les
administrateurs signeront le listing informatique et le livre sur lequel ce listing
est collé.
Ce modèle de livre unique est un modèle minimum. Il peut être développé et
adapté à la nature et à l’étendue des activités de la petite association.
Néanmoins, dans certaines circonstances, par exemple lorsque l’association doit
fournir à une autorité subsidiante des informations relatives à des projets
particuliers ou à des activités spécifiques, il lui sera utile de mettre en place un
système d’enregistrement analytique permettant de dégager les dépenses et les
recettes y afférentes.
L’état comptable doit indiquer systématiquement pour l’exercice clôturé la
nature et le montant des dépenses et des recettes de l’association.
Par recettes, on entend les encaissements en espèces et les encaissements sur
des comptes à vue. Par dépenses, on entend les décaissements en espèces et les
décaissements via des comptes à vue.
Au moins une fois par an, l'association dresse l'inventaire des avoirs, des
créances, des dettes, des droits et des obligations de toute nature. Les relevés,
les vérifications, les examens et les évaluations nécessaires sont effectués avec
prudence, sincérité et bonne foi. À cette fin, l'association établit une liste
complète de tous les avoirs physiques tels que les terrains, les bâtiments, les
installations, les machines, le matériel et les stocks. En outre, elle examine aussi
toutes les créances, les liquidités et les dettes, et fait de même avec les droits et
les engagements. Une fois cette liste établie, elle évalue les avoirs physiques en
tenant compte de l'usure éventuelle. L'association examine également le niveau
de recouvrabilité des créances et les montants qui devront être payés.
Cet inventaire doit être établi au moins une fois par exercice, à une date
choisie librement et qui correspond la plupart du temps à la fin de l'exercice.
C'est à cette date qu'il faut établir l'état du patrimoine sur base de l'inventaire.
Comme le total des avoirs constitue le critère déterminant pour savoir si on
reste ou non une « petite » association, l'établissement de cet inventaire est
nécessaire. L'inventaire doit être rapporté d'une façon concise dans « L'état du
patrimoine » qui constitue une partie de l’annexe.
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Schéma minimum normalisé de l’état du patrimoine
Avoirs Dettes
Immeubles (terrains…) Dettes financières
• Appartenant
à
l’association
en
pleine
propriété
• autres
Machines Dettes à l’égard des fournisseurs
• Appartenant
à
l’association
en
pleine
propriété
• autres
Mobilier et matériel roulant Dettes à l’égard des membres
• Appartenant
à
l’association
en
pleine
propriété
• autres
Stocks Dettes fiscales, salariales et sociales
Créances
Placement de trésorerie
Liquidités
Autres actifs Autres dettes
Droits Engagements
Hypothèques et promesses
Promesses de subsides d’hypothèques
Promesses de dons Garanties données
Autres droits Autres engagements
Annexes
Résumé des règles d’évaluation
Modification des règles d’évaluation
Informations complémentaires
Droits et engagements qui ne sont pas susceptibles d’être quantifiés
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Fondation Roi Baudouin : http://www.kbs-frb.be 9
Institut des Experts comptables et des Conseils fiscaux : http://www.iec-iab.be
Institut des Réviseurs d’Entreprises : http://www.ibr-ire.be
Institut Professionnel des Comptables et Fiscalistes agréés : http://www.ipcf.be/
Ministère de la Justice : http://www.just.fgov.be/
Moniteur belge : http://www.ejustice.just.fgov.be
Le bilan
Définition
Le bilan se présente sous la forme d'un double tableau détaillant, d'une part,
les sources de capitaux d'une entreprise (le PASSIF) et, d'autre part, leur
utilisation (l'ACTIF).
ACTIF PASSIF
Utilisation Sources
de capitaux de capitaux
Les principales rubriques que l'on peut trouver dans un bilan sont les
suivantes :
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ACTIF PASSIF
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40-41 Créances à un an au plus 42-48 Dettes à un an au plus 1
40-41 Créances à un an
A. Créances commerciales A. Dettes à plus d'un an échéant dans l'année
B. Autres créances B. Dettes financières
50-53 Placements de trésorerie 1. Établissements de crédit
A. Actions propres 2. Autres emprunts
B. Autres placements C. Dettes commerciales
1. Fournisseurs
54-57 Valeurs disponibles 2. Effets à payer
D. Acomptes reçus sur commande
E. Dettes fiscales, salariales et sociales
1. Impôts
2. Rémunérations et charges sociales
F. Autres dettes
• 50 personnes occupées ;
• chiffres d'affaires de 80 millions ;
• total du bilan de 40 millions.
Le bilan étant un rapport annuel, il n'est pas utile d'y mentionner tous les
mouvements des comptes. Seuls apparaissent les soldes des comptes à la clôture
de l'exercice.
Les postes figurant à l'actif sont classés selon leur degré de liquidité, tandis
que ceux du passif sont classés selon leur degré d'exigibilité.
Au niveau de l'actif, nous avons deux grandes catégories : d'une part, les
actifs immobilisés, d'autre part, les actifs circulants.
Les actifs immobilisés regroupent les frais d'établissement (ce sont les
frais relatifs à la constitution ou au développement de la société), les
immobilisations incorporelles (brevets, licences, frais de recherche et de
développement), les immobilisations corporelles (terrains et constructions,
installations, machines et outillage, mobilier et matériel roulant, location-
financement ou biens acquis en leasing, etc.), les immobilisations financières
(ce sont des placements à long terme sous forme de titres ou créances sur
d'autres entreprises. Les immobilisations financières différent des placements de
trésorerie par l'intention de permanence de l'investissement et sont ventilées
selon l'étroitesse du lien avec l’entreprise dans laquelle la société a investi :
entreprises liées [participation directe ou indirecte égale à la moitié au moins du
capital ou pouvoir d'exercer une influence décisive sur la désignation de la
moitié au moins des dirigeants], entreprises avec lesquelles il existe un lien de
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3
2
participation directe ou indirecte d'un dixième au moins du capital ou pouvoir
d'exercer une influence sur la société, autres sociétés.)
Les actifs circulants se décomposent en actifs réalisables (stocks,
commandes en cours d'exécution et clients) et en actifs disponibles (encaisse et
placements de trésorerie qui sont davantage liquides). Viennent s'y ajouter
également les comptes de régularisation. Ce sont certains produits et certaines
charges qui se trouvent à cheval sur deux exercices. C'est-à-dire que
l'encaissement ou le paiement se fait pendant l'exercice qui vient de se clôturer,
mais l'opération se rapporte au moins partiellement à l'exercice suivant, ou
inversement le mouvement de fonds se fait pendant l'exercice suivant, mais
l'opération est totalement ou partiellement imputable à l'exercice clôturé.
Le passif se répartit en trois grandes catégories : d'abord, les capitaux
propres, ensuite, les provisions pour risques et charges, enfin, les dettes.
Les capitaux propres comprennent le capital, ventilé en capital souscrit et
capital non appelé (montant que les actionnaires n'ont pas encore versé, mais
qu'ils seront tenus de payer sur appel de la société), primes d'émission
(différence entre les nouvelles et les anciennes actions émises), plus-values de
réévaluation (d'un immeuble, d'un terrain...), réserves, ventilées en réserve
légale (fixée par la loi, elle est limitée à 10 % du capital), réserves indisponibles
(en vertu des statuts de la société), réserves immunisées (immunisées d'impôts
sur le résultat, sous certaines conditions) et réserves disponibles (seules les
réserves disponibles peuvent être distribuées aux actionnaires), la perte ou le
bénéfice reporté (partie du bénéfice qui n'est ni distribuée ni affectée à des
réserves), subsides en capital (aides accordées par les pouvoirs publics).
Les provisions pour risques et charges sont ventilées en pensions et
obligations similaires, charges fiscales, grosses réparations et entretiens, et
autres risques et charges. On constitue une provision pour faire face à une
charge imputable à l'exercice, mais dont le montant et/ou la date de paiement
sont incertains.
Les dettes se répartissent en dettes à long et à court terme.
Les dettes à long terme sont celles à plus d'un an. Elles sont ventilées en
dettes financières, dont les emprunts subordonnés (qui ne viennent pas en
premier rang en cas de cessation de paiement de la société et ne seront donc
remboursés que s'il reste de l'argent après le remboursement des autres
créanciers), les emprunts obligataires non subordonnés, les dettes de location-
financement et assimilées, les établissements de crédit, et les autres emprunts,
dettes commerciales, dont les fournisseurs et les effets à payer), acomptes
reçus sur commande, et autres dettes.
Les dettes à un an au plus sont ventilées en dettes à plus d'un an échéant
dans l'année, dettes financières, dettes commerciales, acomptes reçus sur
commande, dettes fiscales, salariales et sociales (impôts, rémunérations et
charges sociales), autres dettes.
Enfin figurent dans les dettes les comptes de régularisation du passif (voir
la même rubrique à l'actif).
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Le compte de résultats
Définition
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CHARGES PRODUITS
Résultats d'exploitation
Résultats financiers
Résultats exceptionnels
Résultat de l'exercice
68. Transfert aux réserves immunisées 78. Prélèvements sur les réserves immunisées
Affectations et prélèvements
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De quelques difficultés...
Comme nous l'avons vu, les livres s'avèrent souvent une mine
d'informations. Ils ne sont pas pourtant exhaustifs et diverses raisons rendent
difficile la comparaison de bilans :
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6
De la démarche à suivre...
Pour mieux comprendre le contenu des livres, il est utile de se référer aux
divers éléments comptables présents dans les rapports annuels. Ainsi, afin de
mieux appréhender leurs contenus, il est bon de suivre la démarche suivante :
Afin de rendre compte aux actionnaires de la bonne tenue des comptes, les
réviseurs d'entreprises vérifient les systèmes de contrôle interne, procèdent
par sondage au contrôle des chiffres et examinent si les sociétés ont respecté les
politiques et règles comptables qu'elles se sont imposées.
Dans son rapport, le réviseur peut approuver un bilan sans restriction ou
émettre des réserves. Il peut également souligner les changements de politique
comptable et indiquer de quel montant le bénéfice en a été modifié.
Avant d'examiner un bilan, il est toujours utile de lire le rapport.
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1° Son cash flow (soit, ses bénéfices augmentés des amortissements et de toute
charge qui ne correspond pas à une sortie d'argent) ;
2° Les augmentations de capital ;
3° Ses dettes à long terme.
Bénéfice de l'exercice
+ Amortissements, réduction de valeur, etc.
_______________________________________________
= Cash-flow
- Augmentation du besoin de fonds de roulement
_______________________________________________
= Montant affectable à des emplois de structure
+ Financement de structure, dont l'augmentation
de capital et l'augmentation des dettes à long
terme
- Investissements
- Bénéfice distribué
_______________________________________________
= Augmentation de l'encaisse et des placements
de trésorerie
La publication d'un tel tableau est obligatoire aux USA ("statement of fund flow" ou "statement
of changes in financial position") et se retrouve facilement dans la présentation du bilan en
Grande-Bretagne. Malheureusement, en Belgique, le législateur n'a pas jugé utile de l'imposer et
peu de sociétés le produisent.
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• Comment mesurer les recettes et les dépenses ?
• Quelle est la valeur d'un projet d'investissement ?
• Des dividendes élevés contribuent-ils à augmenter la valeur des actions ?
VAN = X/1+i - I
VAN = X / (1+i)n - I
n étant égal au nombre d'années relatives au rendement X et i étant le taux d'intérêt moyen
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Ce raisonnement peut être appliqué pour décider si une société vaut la peine
d'être créée ou non. La valeur d'une société (V) est égale à la somme du cours
de ses actions (A) augmenté de l'ensemble de ses dettes (D), soit :
V=A+D
Le montant global des actions est égal à ce que rapporte l'investissement (I)
en temps t=1, divisé par le facteur d'actualisation, le tout diminué du montant
global des dettes, soit :
À = X/1+i - D
I = FP + D
Les ratios sont des rapports entre deux grandeurs, dont on attribue une
signification particulière à certaines valeurs. Les ratios financiers mettent en
évidence les caractéristiques économiques et financières de la société.
Il convient de comparer les ratios de la société à ceux de son secteur et
d'en étudier l'évolution au cours du temps. Les principaux ratios concernent
la rentabilité, la liquidité et la structure financière de la société. Ils sont calculés
sur base des données comptables. Cela ne signifie nullement que ces données
donnent toute l'information souhaitée.
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Analyse de la rentabilité 1
La rentabilité commerciale
Le premier ratio, basé sur un résultat avant déduction des charges financières
et impôts, n'est pas affecté par la politique de financement de la société ce qui le
rend plus comparable avec les ratios d'autres sociétés du même secteur. Le
second ratio tient compte des charges non décaissées.
La rentabilité économique
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2
Le premier rapport correspond à la rentabilité commerciale, le second à la
rotation des actifs, c'est-à-dire au chiffre d'affaires réalisé par franc investi dans
la société. On a donc :
Une même rentabilité économique peut être obtenue soit par une rentabilité
commerciale faible couplée à une rotation élevée des actifs (par exemple la
grande distribution), soit par une rentabilité commerciale plus élevée et une
rotation faible des actifs (le commerce de luxe, entre autres). Dans la pratique,
cela se traduit par deux politiques commerciales opposées :
1° Une politique de prix bas avec une faible marge, mais un chiffre d'affaires
très important (ex. : :) Candy) ;
2° Une politique de qualité à forte marge accompagnée d'une faible rotation des
investissements (ex. : Miele).
La rentabilité financière
BENE = bénéfice ; Restot = Résultat total; i = taux d'intérêt moyen de la dette; D = total des
dettes donnant lieu au paiement d'intérêts; T = taux d'imposition des bénéfices; FP = fonds
propres
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Rfin = BENE/FP 3
= (BENE/Actif) x (Actif/FP)
= (Restot x [1-T]/Actif) x (1+D/FP) - i x (1-T) x D/FP
= Réco x (1-T) x (1+D/FP) + i x(1-T) x D/FP
Analyse de la liquidité
Les stocks étant un actif circulant peu liquide, un second ratio de liquidité,
l'acid test, est également utilisé. Il compare le réalisable et le disponible aux
dettes à court terme.
La société sera considérée dans une situation satisfaisante si les deux ratios
ont une valeur supérieure à l'unité. Concrètement, cela signifie que les actifs à
court terme sont supérieurs aux dettes à court terme.
Un ratio de liquidité supérieur à l'unité est synonyme d'un fonds de
roulement positif. La liquidité de la société doit donc s'appréhender par un
examen de la différence entre le fonds de roulement net et le besoin de
financement à court terme.
Le besoin de financement à court terme dépend du délai d'écoulement des
stocks, de la marge commerciale, du délai moyen de recouvrement des créances
commerciales, et du délai moyen de paiement des dettes commerciales.
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Dès lors, l'évolution du besoin de financement à court terme peut être
mesurée par les divers ratios de rotation, soit :
Analyse de la solvabilité
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Le ratio de liquidité générale (current ratio) est généralement considéré
comme devant être supérieur à l'unité, une valeur de deux étant considérée
comme satisfaisante. Il existe cependant des secteurs, dont la distribution, qui
illustrent le caractère relatif de cette norme. Dans la même logique, l'acid test
devrait également être supérieur à l'unité.
En ce qui concerne la solvabilité, le coefficient d'endettement devrait être
inférieur à l'unité ; une valeur comprise entre 1/3 et 2/3 est souvent jugée
satisfaisante. Il faut toutefois noter que l'endettement de la société peut avoir des
effets bénéfiques si la rentabilité des capitaux investis est supérieure au taux
d'intérêt. De toute manière, une évaluation de marché sera préférable si la
société est cotée. Dans tous les cas, l'utilisation des ratios doit être
considérée comme l'étape préliminaire d'une analyse financière. Elle
s'accompagne, dans la pratique, d'une étude des flux de fonds dans la société
(analyse interne des flux financiers) qui dépasse le cadre de ce cours.
En résumé
Cherchez et trouvez des sous
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Comment faire démarrer une entreprise
L’assurance méthodique
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Compte de résultats prévisionnels 7
Le plan de financement
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• frais d’étude et de préparation du projet
• frais de constitution
Investissements :
• terrain
• construction
• installation
• matériel
• autres
Besoin en fonds de roulement :
• constitution
• accroissement
Remboursement d’emprunt
Total des besoins
Ressources
Capitaux propres :
• capital
• comptes courants
• autofinancement net
• subventions et aides
Capitaux empruntés :
• à long terme
• à court terme
Total des ressources
Écart annuel
Écart cumulé
Le plan de trésorerie
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Autres services extérieurs : 9
• honoraires
• frais d’actes et de contentieux
• P.T.T., timbres, téléphone
• Publicité
• frais de transport sur achats
• frais de transport sur ventes
• emballages et conditionnements
• voyages et déplacements
• divers
Taxe professionnelle
Autres impôts et taxes
Frais de personnel :
• salaires et appointements
• charges sociales sur salaires et
appointements
• commissions versées à des
intermédiaires
• charges sociales sur commissions
Charges financières
Total des décaissements (2)
(A) Solde mensuel de trésorerie
(1-2)
Solde mensuel cumulé
Capital et comptes courants associés
(3)
Emprunts (4)
Remboursement d’emprunt (5)
Investissements (6)
(B) Total des autres entrées/sorties
(3+4-5-6)
(A) + (B) Solde mensuel global
cumulé
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Construire votre projet
Préalables
re
1 étape – le projet et vous
Vos motivations et vos passions
Vos potentialités et vos compétences
Vos relations
Cohérence entre votre personnalité et votre projet
Vos atouts personnels par rapport à ce projet
Vos qualités vis-à-vis de ce projet
e
2 étape - dégagez plusieurs idées
Tirez parti de votre environnement et des informations
Documentez-vous ! (voir sources d’information)
Lisez les études et magazines spécialisés
Exploitez certaines techniques de créativité
Recherchez éventuellement un brevet, une licence ou une franchise
3e étape – le partage des idées en groupe
Brainstorming : testez l’opérationnalité de vos avant-projets
Le projet et les membres du groupe
Les potentialités et les compétences réunies
Complémentarité et qualités mises en commun
Les opportunités
Les relations et les réseaux sociaux mis en commun
La cohérence entre chacune des personnalités et le projet
La disponibilité de chacun à l’égard de ce projet
Les qualités requises pour mener à bien ce projet
Les associations ou coopérations envisageables
Le produit ou le service envisagé
Les différents produits ou services envisagés
La transformation et l’adaptabilité du produit ou du service envisagé
L’originalité et le caractère novateur du produit ou du service
La temporalité du produit ou du service (mode éphémère ou besoin primaire)
L’image du produit ou du service
Les coûts envisagés
La publicité nécessaire
La technologie envisagée
Les lois, règlements et normes juridiques
Le marché
Marché ouvert ou saturé ?
Marché en régression ou en développement ?
Marché extensible ou non ?
La clientèle potentielle, le segment et le public visé
Comment joindre, conquérir et fidéliser cette clientèle ou ce public cible ?
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Coopération et concurrence
1
Coopérations possibles avec d’autres associations ou organisations
Complémentarités envisagées
Situation géographique et temporelle de la concurrence
Forces et faiblesses de la concurrence
Politiques de produit, de prix et d’image de la concurrence
Produit ou service similaires
La rentabilité
L’investissement de départ
Les frais fixes
Le budget publicitaire
Le budget de recherche
Les frais de fonctionnement et les charges d’exploitation
Le chiffre d’affaires à réaliser
La marge brute à dégager et la marge nette restante
Les impôts et taxes
La faisabilité
L’information nécessaire
Moyens humains, matériels et financiers nécessaires
Délai nécessaire à la réalisation
Exposition du projet à un groupe-test
Étude de marché
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SOCIAL
5
2
Le business plan
2. Rédiger votre projet en vingt lignes en tenant compte des éléments précédents
3. Choisissez votre forme juridique
Questions relatives au choix :
Entreprendre seul ou à plusieurs ?
Limiter votre responsabilité ?
Garder une position de salarié ?
Payer directement des impôts sur les personnes physiques ou passer par l’impôt des sociétés ?
Revendre à terme votre entreprise ?
Calcul des coûts de création d’une entreprise individuelle (Inscription, immatriculation, stage) :
Entreprise commerciale
Entreprise artisanale
Profession libérale
Calcul des coûts de constitution d’une société (Apport en numéraire, frais de publication,
immatriculation au registre du commerce, etc.) :
ASBL
SPRL
SPRLU
SA
Coopérative
Fiscalité et exonération d’impôt sur le bénéfice
4. Constituez votre société
Les formalités :
Établir le siège social de votre société et fournir un titre de jouissance privative
Trouver un nom à votre entreprise
Établir et signer les statuts
Faire enregistrer et publier vos statuts
Acheter vos livres comptables
Demandes d’immatriculation, d’enregistrement, etc.
Choisir votre localisation
Trouver vos premiers clients
Recruter vos collaborateurs
5. Votre développement et le management
Évolutions et révolutions comme développement de votre organisation (Larry GREINER)
Organisation (Henry MINTZBERG)
Développement par collaboration
Division des tâches
Coordination et contrôle des tâches :
Ajustement mutuel
Supervision directe
Standardisation des procédés
Standardisation des résultats
Standardisation des qualifications
Types de commandement :
Autoritaire
Démocratique
Centralisé
Décentralisé
Facteurs de motivation et de satisfaction
Les configurations structurelles :
structure simple
bureaucratie mécaniste
bureaucratie professionnelle
structure divisionnalisée
adhocratie
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6. Marketing 3
Conception du produit ou du service en fonction des besoins à satisfaire :
produit ou service de consommation
produit ou service industriels
Politique mercatique :
marketing indifférencié
marketing différencié
marketing concentré
Actions :
corporate planning
product planning
sell manager et service commercial
publicité, relations publiques et direct mailing
distribution
administration des ventes
service après-vente
Stratégies :
ressources de l’entreprise
degré de différenciation du produit
degré de développement du marché
degré d’homogénéité de la clientèle
Segmentation et filières :
Segment ou créneau
filière produit
filière de la demande finale
7. Anticipez sa « viabilité » financière
Compte de résultats prévisionnels
Le plan de financement prévisionnel
Le plan de trésorerie prévisionnel
8. Cherchez et trouvez des sous
Les commandes
Ayez un portefeuille de commandes bien fourni.
Pensez au paiement d’avance et à l’acompte.
Pensez au paiement rapide.
Le capital propre
Comptez sur vous et sur vos associés : amenez 20 à 30 % minimum du capital à investir
Les factures
Ne vous précipitez pas pour payer trop rapidement.
Les emprunts
Comptez sur votre banquier : apportez-lui un projet rentable solidement construit et mettez-le en
concurrence avec d’autres banquiers et prestataires de services financiers.
Demandez une ligne d’escompte sur traite ou un découvert.
Renégociez de nouvelles conditions lors du premier bilan et dégagez-vous de la caution d’origine.
Tout à un prix
Votre expérience
Votre temps
Le service rendu
9. Comment faire démarrer une entreprise sans risque ou presque
La méthode du moindre investissement financier
Déposez votre capital social et demandez à votre banquier de le libérer au plus vite.
Déposez le nom de votre société et utilisez-le comme marque.
Empruntez dans la mesure du possible sans caution.
Achetez si possible après avoir vendu.
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4
Refusez de stocker.
Facturez des acomptes.
Salariez-vous au départ un minimum pour éviter trop de charges sociales.
L’assurance méthodique
Assurez les locaux et le matériel
ONSS et assurance chômage
INAMI et assurance maladie
Les aides
Les aides à l’emploi
Les aides à l’investissement
Les incitants fiscaux, sociaux et financiers
10. Documentation et adresses à chercher pour les démarches administratives
Institutions publiques
Ministère des Classes moyennes
Office régional de l’emploi
Banque Nationale de Belgique
Ministère des Affaires économiques
Tribunal de commerce
Registres du commerce et de l’artisanat
Registre du commerce et actes de sociétés
Moniteur belge
Office national de sécurité sociale
Institut national d’assurance maladie invalidité
Institut national d’assurances pour travailleurs indépendants
Administration centrale de la TVA
Adresses à chercher pour les incitations fiscales et financières
Ministère de la Région bruxelloise
Ministère de la Région wallonne
Office belge du commerce extérieur
Ducroire
Institut pour la recherche scientifique dans l’industrie et l’agriculture
Autres adresses et documents
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5
Conclusion
Fruit du viol de Maïa (l’apparence) par Zeus, Hermès est tout à la fois le
propre fils du roi de l’Olympe et le petit fils du Titan Atlas qui porte tout le
poids du monde. À l’origine, Hermès représente l’esprit de fécondité. Il est le
protecteur des troupeaux et le responsable de la prospérité des cultivateurs. « Le
soleil (la pensée) en est le père, la lune (le sentiment) en est la mère, le vent
(l’intuition) l’a porté dans son ventre, la terre (la sensation) est sa nourrice. »
Ainsi, Hermès associe harmonieusement les quatre fonctions psychiques.
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messager des dieux « comme l’intellect est l’intermédiaire entre l’esprit de
l’homme et son affectivité » (DIEL 1966 : 47). La planète Mercure reste
toujours à proximité immédiate du soleil. Le « Moi » transcendant n’est guère
éloigné du « Soi ». Paul Diel souligne néanmoins que « l’intellect demeure,
comparé à l’esprit, un moyen partiel et imparfait d’élévation ».
La fugacité de Mercure est équivoque. Sa mobilité représente un être
incertain. En alchimie, le mercure est le métal qui symbolise la materia prima
que l’on doit travailler afin de la sublimer. Comme le disait Merleau-Ponty, « la
subjectivité transcendantale est intersubjective. » Certes, la volonté
transcendante dispose des quatre fonctions psychiques, mais elle demeure au
préalable une matière indifférenciée qu’il faut équilibrer. Psychiquement, elle a
trop souvent tendance à privilégier l’une ou l’autre de ses fonctions au détriment
des autres.
À chaque civilisation, à chaque époque, ses choix et sa fonction dominante.
Si aujourd’hui Hermès - Mercure préside aux destinées de notre monde
économicofinancier, c’est en ayant délaissé la fonction sentiment. En effet,
notre société a parié sur un matérialisme à tout crin. Les technocrates, avocats
d’affaires et ingénieurs commerciaux président à nos destinées. La fonction
pensée domine. Elle s’exprime de nos jours sous la forme d’une pensée unique.
Celle-ci est la traduction, en termes idéologiques à prétention universelle, des
intérêts d’un ensemble de forces économiques. Elle a été formulée et définie dès
1944, à l’occasion des accords de Bretton Woods. Ses sources principales sont
les grandes institutions économiques et monétaires. Le premier principe de la
pensée unique est la primauté de l’économique sur le politique.
Les concepts-clés sont le marché, la concurrence, la compétitivité, le libre-
échange, la mondialisation, la division internationale du travail, la monnaie
forte, la déréglementation, la privatisation et la libéralisation. Trois mots
d’ordre : moins d’État, un arbitrage constant en faveur des revenus du capital au
détriment de ceux du travail et une indifférence à l’égard du coût écologique
(RAMONET 1995 : 1). Les maîtres mots de la pensée unique sont donc
économie, finance, rentabilité, rationalisation, informatisation, automatisation,
robotisation, etc. Ces mots ne laissent guère de place à la fonction sentiment.
Son écriture est avant tout monétaire. L’argent est une écriture comptable née
en même temps que l’écriture. Cette écriture monétaire égalise toutes les
valeurs. Elle permet d’échanger des pommes et des poires, mais aussi des armes
et des âmes. Le grand schizophrène monétaire (DELEUZE & GUATTARI
1975) étale ses chiffres en Bourse sur les mercuriales22. Comme le soulignent
Deleuze et Guattari, l’argent est un grand schizophrène. Le sacré a fait place au
mercantile, la coopération à la compétition. Sanctuaire du monde économique,
l’Occident s'est voué corps et âme au matérialisme.
L’économie n’est plus un moyen au service des hommes, mais les hommes
deviennent de plus en plus des « marchandises » au service de l’économie. Au-
delà de la vente d’organes, l’économie tend à robotiser l’homme lui-même.
Après tout, Robota désigne en tchèque le « travail forcé ». Aujourd’hui, le
travailleur est totalement conditionné. Quel que soit son statut dans la
hiérarchie, il n’utilise plus son libre arbitre. Soumis à sa persona, il est réduit à
l’état d’automate. Il se métamorphose radicalement en coût du travail ou en
22
Mercuriale: tableau officiel hebdomadaire portant les prix courants des denrées
vendues sur un marché public ; le cours officiel de ces denrées.
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ressource humaine. Il devient un consommateur, une unité de production ou se
transforme en expertise. De là ce lien étroit entre capitalisme et schizophrénie
qui figure en sous-titre de L’Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari. L’homme,
dépendant de l’argent, épouse le caractère schizophrène de celui-ci. Il perd toute
identité et troque son être pour l’avoir (FROMM 1978). L’angoisse et le stress
accompagnent cette métamorphose. On ne peut effectivement servir deux
maîtres. Mammon est devenu un dieu impitoyable et jaloux...
Considérer l’économie comme un moyen et non une fin signifie ne plus être
assujetti ou aliéné à ses préceptes. S’il n’est soumis au chant des sirènes, le
gestionnaire devrait avoir à cœur d’affirmer le prima de l’homme sur la
« rationalité économique ». Cela implique que l’économie fonctionne sur base
d’un équilibre entre les quatre fonctions psychiques sans qu’aucune d’entre elles
soit refoulée. Bref, que l’économie puisse à nouveau fonctionner sous les
auspices d’Hermès et non de Mammon. C’est pourquoi dans le management
public, le gestionnaire devra toujours prendre en compte l’équilibre des quatre
fonctions pour jauger la valeur des actions menées en ce domaine.
157
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MARKETING
SOCIAL
5
8
Source principale
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Management et stratégie
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1995 « La pensée unique » in Le Monde diplomatique, Paris, janvier 1995.
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6
1
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SECTEUR
NON
MARCHAND
ET
ANALYSE
MICROECONOMIQUE
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FONDEMENTS
D'ECONOMIE
POLITIQUE
19
LA
CONCURRENCE
PARFAITE
20
L'EQUILIBRE
DU
MARCHE
EN
CONCURRENCE
PARFAITE
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L’EQUILIBRE
GENERAL
ET
L’OPTIMUM
ECONOMIQUE
23
REFLEXIONS
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EN
RESUME
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SOCIETES
SANS
PERSONNALITE
JURIDIQUE
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SOCIETES
AVEC
PERSONNALITE
JURIDIQUE
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REGIME
JURIDIQUE
DES
CONTROLES
JUDICIAIRES
DES
ENTREPRISES
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LA
RESPONSABILITE
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LE
CONTROLE
JUDICIAIRE
PAR
LES
COURS
ET
TRIBUNAUX
DE
LA
GESTION
DE
L’ADMINISTRATION
DES
SOCIETES
COMMERCIALES
75
IMPOT
DES
SOCIETES
77
L’IMPOT
DES
SOCIETES
77
DE
QUELQUES
NOTIONS
DE
FISCALITE
80
EMPLOI
ET
LOIS
SOCIALES
82
REGLEMENTATION
ET
RELATIONS
DU
TRAVAIL
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SECURITE
SOCIALE
ET
SECRETARIATS
SOCIAUX
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STATUT
SOCIAL
DES
TRAVAILLEURS
INDEPENDANTS
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MARKETING
104
CONCEPTS
ET
PROCESSUS
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DEFINITION
104
LA
POLITIQUE
MARKETING
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LE
PROCESSUS
D’ACHAT
106
LA
SEGMENTATION
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DEFINITION
107
LES
DIVERS
SEGMENTS
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163
1 MANAGEMENT
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SOCIAL
6
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LES
POLITIQUES
MERCATIQUES
109
STRATEGIES
110
LA
NOTION
DE
FILIERE
ET
SES
IMPLICATIONS
EN
MATIERE
DE
COMMERCE
EXTERIEUR
ET
DE
POLITIQUE
INDUSTRIELLE
111
DEFINITION
111
FILIERES
ET
POLITIQUES
INDUSTRIELLES
112
EN
RESUME
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2E
ETAPE
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DEGAGEZ
PLUSIEURS
IDEES
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LE
PROJET
ET
LES
MEMBRES
DU
GROUPE
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LE
BUSINESS
PLAN
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CONCLUSION 155
165