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ENP – Hydrogène vert

Transferts Thermiques
Hocine BENNOUR : hocine.bennour@g.enp.edu.dz

TRANSFERT DE CHALEUR PAR


CONDUCTION EN REGIME
PERMANENT

SYSTEMES COMBINANT LA
CONDUCTION ET LA CONVECTION
INTRODUCTION

La chaleur qui traverse un corps par conduction doit souvent être évacuée à sa
surface (ou délivrée) par un processus de convection. Par exemple, la chaleur
qui traverse par conduction la paroi d'un four doit être évacuée vers
l'environnement par convection. Dans les échangeurs de chaleur, un agencement
de tubes munis d’ailettes peut être utilisé pour refroidir un fluide chaud en
facilitant l’évacuation de sa chaleur tout d’abord par convection du fluide vers
la surface du tube augmentée par les ailettes, ensuite par conduction à travers
la paroi du tube et finalement par convection vers l'environnement. L’analyse
des systèmes combinant la conduction et la convection est, de toute évidence,
très importante d’un point de vue pratique. Dans cette section, nous allons
considérer quelques cas simples de mise en œuvre du concept de surface
étendue. Commençons par l’analyse de l'ailette unidimensionnel dont la surface
est exposée à un fluide environnant de température 𝑇∞ , comme le montre la
figure de la diapositive suivante. Posons que la température à la base de
l'ailette est 𝑇0 . Notre analyse se basera sur le bilan d’énergie d’un élément de
l'ailette d'épaisseur 𝑑𝑥.
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A
TRAVERS UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Périmètre : 2 𝑤 + 𝑡
Bilan d’énergie de l’élément
d’ailette d’épaisseur 𝒅𝒙 :
𝑑𝑄𝑐𝑜𝑛𝑣 = ℎ 𝑃 ∙ 𝑑𝑥 𝑇 − 𝑇∞
Il exprime que le taux reçu par
conduction à la section gauche,
est transmis en prtie par 𝑡
conduction à la section droite et
en partie par convection à la 𝐴
surface extérieure de l’élément.
Soit : 𝑄𝑥 𝑄𝑥+𝑑𝑥
𝑄𝑥 = 𝑄𝑥+𝑑𝑥 + 𝑑𝑄𝑐𝑜𝑛𝑣
𝑄𝑥 = −𝑘𝐴 𝑑𝑇 𝑑𝑥 𝑤
𝑥 𝑑𝑥
𝑄𝑥+𝑑𝑥 = 𝑄𝑥 + 𝑑𝑄𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝐿
Ce qui donne dans le bilan :
𝑥 𝑑2 𝑇 ℎ𝑃
𝑑𝑄𝑥 − 𝑇 − 𝑇∞ = 0
𝑑𝑥 + 𝑑𝑄𝑐𝑜𝑛𝑣 = 0 𝑑𝑥 2 𝑘𝐴
𝑑𝑥
𝑑2 𝑇
−𝑘𝐴 2 + ℎ𝑃 𝑇 − 𝑇∞ = 0 𝑑2 𝜃
𝑑𝑥 − 𝑚2 𝜃 = 0 (4,1)
𝑑𝑥 2
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Cas 1 : L'ailette est très longue et la température à son extrémité est égale à celle du
fluide environnant.
Conditions aux limites : 𝜃 = 𝜃0 = 𝑇 − 𝑇0 à 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝜃=0 à 𝑥→∞

La solution générale de l’équation différentielle (4,1) est de la forme :


𝜃 𝑥 = 𝐶1 𝑒 −𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 𝑚𝑥 (4,2)
Dans le cas présent, on aura donc :
𝜃 0 = 𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0
lim 𝜃 = 𝐶1 0 + 𝐶2 ∞ = 0 → 𝐶2 = 0
𝑥→∞
et par suite : 𝐶1 = 𝜃0 , ce qui donne pour solution :
𝜃 𝑥 = 𝜃0 𝑒 −𝑚𝑥
Soit encore :

𝜃 𝑇 − 𝑇∞ ℎ𝑃
− 𝑘𝐴∙𝑥
= =𝑒 (4,3)
𝜃0 𝑇0 − 𝑇∞
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Cas 2 : L'extrémité de l'ailette est isolée de telle sorte qu’on aura :
Conditions aux limites : 𝜃 = 𝜃0 = 𝑇 − 𝑇0 à 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑥 = 0 à 𝑥 = 𝐿
Dans le cas présent, les conditions aux limites conduisent à :
𝜃 0 = 𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0
𝑑𝜃
= 𝑚 −𝐶1 𝑒 −𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 𝑚𝐿 = 0
𝑑𝑥 𝑥=𝐿
La résolution de ces deux équations algébriques conduit aux expressions des
constantes 𝐶1 et 𝐶2 . On a d’abord en effet à partir de la deuxième équation :
𝐶2 = 𝐶1 𝑒 −2𝑚𝐿
Puis en substituant cette expression dans la première équation et en résolvant
pour 𝐶1 on obtient :
𝐶1 = 𝜃0 1 + 𝑒 −2𝑚𝐿 et par suite : 𝐶2 = 𝜃0 1 + 𝑒 2𝑚𝐿
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Cas 2 : L'extrémité de l'ailette est isolée de telle sorte qu’on aura :
Conditions aux limites : 𝜃 = 𝜃0 = 𝑇 − 𝑇0 à 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑥 = 0 à 𝑥 = 𝐿
La solution sera donc pour ce cas :
𝑒 −𝑚𝑥 𝑒 𝑚𝑥
𝜃 𝑥 = 𝜃0 + (4,4)
1 + 𝑒 −2𝑚𝐿 1 + 𝑒 2𝑚𝐿
Cette expression peut être transformée comme suit :
Prenons d’abord les termes figurant au dénominateur :
𝑒 −𝑚𝐿 𝑒 𝑚𝐿 + 𝑒 −𝑚𝐿 2 𝑒 𝑚𝐿 + 𝑒 −𝑚𝐿 2 cosh 𝑚𝐿
1 + 𝑒 −2𝑚𝐿 = 1 + 𝑚𝐿 = = 𝑚𝐿 =
𝑒 𝑒 𝑚𝐿 𝑒 2 𝑒 𝑚𝐿
𝑒 𝑚𝐿 𝑒 −𝑚𝐿 + 𝑒 𝑚𝐿 2 𝑒 −𝑚𝐿 + 𝑒 𝑚𝐿 2 cosh 𝑚𝐿
2𝑚𝐿
1+𝑒 = 1 + −𝑚𝐿 = −𝑚𝐿
= −𝑚𝐿 =
𝑒 𝑒 𝑒 2 𝑒 −𝑚𝐿
Ensuite, en portant ces deux expressions dans l’équation (4,4), elle devient :
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Cas 2 : L'extrémité de l'ailette est isolée de telle sorte qu’on aura :
Conditions aux limites : 𝜃 = 𝜃0 = 𝑇 − 𝑇0 à 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑥 = 0 à 𝑥 = 𝐿

𝑒 𝑚𝐿 𝑒 −𝑚𝑥 𝑒 −𝑚𝐿 𝑒 𝑚𝑥 𝜃0 𝑒𝑚 𝐿−𝑥


+ 𝑒 −𝑚 𝐿−𝑥
𝜃 𝑥 = 𝜃0 + = ∙
2 cosh 𝑚𝐿 2 cosh 𝑚𝐿 cosh 𝑚𝐿 2

Expression qui peut se mettre finalement sous la forme :

𝜃 𝑇 − 𝑇∞ cosh 𝑚 𝐿 − 𝑥
= = (4,5)
𝜃0 𝑇0 − 𝑇∞ cosh 𝑚𝐿
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Cas 3 : L’ailette a une longueur finie et la chaleur est évacuée par convection
également par son extrémité.
Conditions aux limites :
𝜃 = 𝜃0 = 𝑇 − 𝑇0 à 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑥 = − ℎ𝜃 𝑘 à 𝑥 = 𝐿

Pour ce cas, la résolution nécessite des développements algébriques plus


importants qui conduisent à la solution suivante :

𝜃 𝑇 − 𝑇∞ cosh 𝑚 𝐿 − 𝑥 + ℎ 𝑚𝑘 sinh 𝑚 𝐿 − 𝑥
= = (4,6)
𝜃0 𝑇0 − 𝑇∞ cosh 𝑚𝐿 + ℎ 𝑚𝑘 sinh 𝑚𝐿
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS UNE
AILETTE DE SECTION UNIFORME
Cas 4 : Températures connues aux deux extrémités de l’ailette.
Conditions aux limites : 𝜃 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ à 𝑥 = 0 𝑒𝑡 𝜃 = 𝜃𝐿 = 𝑇𝐿 − 𝑇∞ à 𝑥 = 𝐿

Pour ce cas, comme pour le précédent, la résolution nécessite des


développements algébriques plus importants qui conduisent à la solution
suivante :
𝑇𝐿 − 𝑇∞
𝜃 𝑇 − 𝑇∞ sinh 𝑚𝑥 + sinh 𝑚 𝐿 − 𝑥
𝑇0 − 𝑇∞
= = (4,7)
𝜃0 𝑇0 − 𝑇∞ sinh 𝑚𝐿
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Taux de transfert de chaleur dissipé par l’ailette

Le taux de transfert de chaleur total dissipé par l’ailette lui parvient entièrement
par sa base et on peut donc le calculer dans chacun des cas analysés, en utilisant
la distribution de température correspondante, comme suit :
𝑑𝑇
𝑄𝑓 = −𝑘𝐴 (4,8)
𝑑𝑥 𝑥=0
On peut également le calculer en intégrant sur toute la longueur de l’ailette, le
taux dissipé par convection à la surface de l’élément d’épaisseur 𝑑𝑥 :
𝐿 𝐿 𝐿

𝑄𝑓 = 𝑑𝑄𝑐𝑜𝑛𝑣 = = ℎ𝑃 𝑇 − 𝑇∞ 𝑑𝑥 = = ℎ𝑃 ∙ 𝜃 ∙ 𝑑𝑥 (4,9)
0 0 0
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Taux de transfert de chaleur dissipé par l’ailette

Cas 1 :
𝑑𝑇 𝑑𝜃
= = −𝑚𝜃0 𝑒 −𝑚 0
= −𝑚𝜃0
𝑑𝑥 𝑥=0
𝑑𝑥 𝑥=0

ℎ𝑃
𝑄𝑓 = −𝑘𝐴 −𝑚𝜃0 = 𝑘𝐴 𝜃0 = ℎ𝑃𝑘𝐴 𝑇0 − 𝑇∞ (4, 81 )
𝑘𝐴
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Taux de transfert de chaleur dissipé par l’ailette
Cas 2 :
𝑑𝑇 𝑑𝜃 𝜃0 1
= = ∙ −𝑚𝑒 𝑚 𝐿−𝑥 + 𝑚𝑒 −𝑚 𝐿−𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑥 cosh 𝑚𝐿 2
𝑚𝜃0 𝑒𝑚 𝐿−𝑥 − 𝑒 −𝑚 𝐿−𝑥 sinh 𝑚 𝐿 − 𝑥
=− ∙ = −𝑚𝜃0 ∙
cosh 𝑚𝐿 2 cosh 𝑚𝐿
𝑑𝑇 𝑑𝜃 sinh 𝑚𝐿
= = −𝑚𝜃0 ∙ = −𝑚𝜃0 ∙ tanh 𝑚𝐿
𝑑𝑥 𝑥=0
𝑑𝑥 𝑥=0
cosh 𝑚𝐿

ℎ𝑃
𝑄𝑓 = −𝑘𝐴 −𝑚𝜃0 ∙ tanh 𝑚𝐿 = 𝑘𝐴 𝜃0 tanh 𝑚𝐿
𝑘𝐴
= ℎ𝑃𝑘𝐴 𝑇0 − 𝑇∞ tanh 𝑚𝐿 (4, 82 )
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Taux de transfert de chaleur dissipé par l’ailette

Cas 3 :
sinh 𝑚𝐿 + ℎ 𝑚𝑘 cosh 𝑚𝐿
𝑄𝑡𝑜𝑡 = ℎ𝑃𝑘𝐴 𝑇0 − 𝑇∞ (4, 83 )
cosh 𝑚𝐿 + ℎ 𝑚𝑘 sinh 𝑚𝐿
Cas 4 :
cosh 𝑚𝐿 − 1
𝑄𝑡𝑜𝑡 = ℎ𝑃𝑘𝐴 𝑇0 − 𝑇∞ + 𝑇𝐿 − 𝑇∞ (4, 84 )
sinh 𝑚𝐿
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Performance d’une ailette : Rendement

La performance d’une ailette peut être établie par un facteur qui compare la
quantité de chaleur qu’elle arrive à dissiper à la quantité maximale qu’elle
pourrait dissiper si la température à sa surface était partout égale à celle de sa
base. On définit donc le rendement d’une ailette par le rapport :

𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓é𝑟é𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑙′ 𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒


𝜂𝑓 =
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓é𝑟é𝑒 𝑠𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑙′ 𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 é𝑡𝑎𝑖𝑡 à 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑎 𝑏𝑎𝑠𝑒

Développons ce concept dans le cas(2) correspondant à une ailette isolée à son


extrémité. Pour ce cas, l’expression du rendement de l’ailette sera :

ℎ𝑃𝑘𝐴 ∙ 𝜃0 ∙ tanh 𝑚𝐿 𝑘𝐴 tanh 𝑚𝐿 tanh 𝑚𝐿


𝜂𝑓 = = ∙ = (4,9)
ℎ𝑃𝐿𝜃0 ℎ𝑃 𝐿 𝑚𝐿
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Performance d’une ailette : Rendement
Le produit 𝑚𝐿 peut être exprimé comme suit : :

ℎ𝑃 ℎ 2 𝑤+𝑡
𝑚𝐿 = ∙𝐿 =
𝑘𝐴 𝑘 𝑤𝑡
Si l’ailette est suffisamment mince, autrement dit si l’on peut négliger son
épaisseur 𝑡 devant l’envergure 𝑤, l’expression ci-dessus se simplifie pour donner :

2ℎ
𝑚𝐿 = ∙𝐿
𝑘𝑡
Multiplions et divisons le membre de droite de cette expression par 𝐿1 2 , on
obtient alors :

2ℎ 3 2
𝑚𝐿 = ∙𝐿
𝑘𝐿𝑡
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Performance d’une ailette : Rendement

Le produit 𝐿𝑡 représente l’aire du profil de l’ailette et est noté 𝐴𝑝 :


𝐴𝑝 = 𝐿 ∙ 𝑡 (4,10)
L’expression de 𝑚𝐿 prendra finalement la forme :

2ℎ
𝑚𝐿 = ∙ 𝐿3 2 (4,11)
𝑘𝐴𝑝
On peut donc utiliser cette expression dans l’équation (4,9) pour calculer le
rendement d’une ailette isolée à son extrémité (cas 2).
Harper et Brown ont montré que dans le (cas 3) on peut utiliser les mêmes
équations (4,9) à (4,11) pour calculer le rendement, à condition que la longueur
de l’ailette soit corrigée en la prolongeant de la moitié de son épaisseur.
Autrement dit, pour appliquer ces équations à une ailette du (cas 3) où la
convection a lieu même sur la surface de l’extrémité, il suffit de substituer à la
longueur 𝐿, la longueur corrigée 𝐿𝑐 définie par :
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Performance d’une ailette : Rendement
𝑡
𝐿𝑐 = 𝐿 + (4,12)
2
Prolonger la longueur de l’ailette de type 3 de 𝑡 2 est supposé produire le
même transfert par convection sur l’ailette équivalente de type 2 que l’aire de
l’extrémité de l’ailette de type 3.
Extrémité isolée dont l’aire est
Extrémité non-isolée redistribuée sur les faces supérieure
sujette à la convection et inférieure de l’ailette

𝑡 𝑡

𝑤 𝑤
𝑡 2
𝑡 2
𝐿 𝐿 𝑡 2
𝐿𝑐

Ailette type 3 Ailette type 2 équivalente

L’erreur qui découle de cette approximation devrait être négligeable lorsque la


condition suivante est satisfaite :
ℎ𝑡 𝑘 ≤ 0.0625 (4,13)
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME
Performance d’une ailette : Rendement

Si l’ailette est une tige de forme cylindrique, la longueur corrigée aura pour
expression :
𝜋𝑑 2 4 𝑑
𝐿𝑐 = 𝐿 + =𝐿+ (4,14)
𝜋𝑑 4
De la sorte, la longueur de la tige sera prolongée de façon à avoir une surface
circonférentielle supplémentaire égale à sa section transversale, comme dans le
cas de l’ailette rectangulaire.
CONDUCTION MONODIMENSIONNELLE ET CONVECTION A TRAVERS
UNE AILETTE DE SECTION UNIFORME

Dans les développements ci-dessus, il a été supposé que les gradients de


température importants se produisent uniquement dans la direction x
(problème monodimensionnel). Cette hypothèse est acceptable uniquement si
on peut considérer que l'ailette est suffisamment mince. Pour la plupart des
ailettes qui présentent un intérêt pratique, l'erreur introduite par cette
hypothèse est inférieure à 1 pour cent.
Cependant, La précision globale des calculs pratiques concernant les ailettes sera
généralement limitée par l’incertitude qui entache la valeur du coefficient de
convection h. Il convient en effet de noter que le coefficient de convection est
rarement uniforme sur toute la surface de l’ailette, comme il a été supposé dans
l’analyse que nous venons de faire. Dans le cas où il est indispensable de tenir
compte d’une variation de h en fonction de x, on doit faire appel à des
techniques numériques, comme par exemple la méthode des différences finies
pour résoudre le problème.
AILETTES DE CONFIGURATIONS PLUS COMPLEXES

Les ailettes de section transversale uniforme, implantées à leur base sur une
surface plane, constituent le cas le plus simple qu’on peut rencontrer dans les
applications.
Diverses formes d’ailettes de section transversale variable pouvant avoir une
surface de base circulaire sont utilisées. Dans de pareils cas, la résolution de
l’équation différentielle du problème devient fastidieuse. C’est pourquoi, nous
nous contenterons dans ce qui suit de présenter directement les solutions
correspondant aux situations plus complexes que celles que nous venons
d’analyser.
La diapositive suivante présente une comparaison des rendements d’une
ailette de profil triangulaire et d’une ailette de profil rectangulaire de type 2.
Tandis que la diapositive qui vient après présente les rendements d’ailettes
annulaires de profil rectangulaire.
Rendement des ailettes droites
(profils rectangulaire, triangulaire et parabolique)
Rendement des ailettes annulaires de profil rectangulaire

𝐿 = 𝑟2 − 𝑟1
𝐿𝑐 = 𝐿 + 𝑡 2
𝑟2𝑐 = 𝑟1 + 𝐿𝑐
𝐴𝑝 = 𝐿𝑐 𝑡
2
𝐴𝑓 = 2𝜋 𝑟2𝑐 − 𝑟12

1 2
𝐿3𝑐 2 ℎ 𝑘𝐴𝑝
AILETTES DE CONFIGURATIONS PLUS COMPLEXES

Notons que les rendements des deux figures précédentes sont fournis en
utilisant les concepts de longueur corrigée "𝐿𝑐 " et d’aire de profil de l’ailette
"𝐴𝑝 ". On peut également relever en examinant les résultats présentés que
lorsque le rapport 𝑟2𝑐 𝑟1 → 1, le rendement de l’ailette annulaire de profil
rectangulaire devient identique à celui de l’ailette droite de profil
rectangulaire.
Il est intéressant de remarquer que le rendement de l’ailette atteint sa valeur
maximale pour 𝐿 = 0, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a pas d’ailette du tout, il n’ y a
donc pas de longueur optimale de l’ailette. En revanche, il existe un autre
critère qui permet de maximiser la performance de l’ailette, il s’agit d’un
coefficient appelé "efficacité de l’ailette".
EFFICACITE D’UNE AILETTE

L’efficacité d’une ailette compare la quantité de chaleur effectivement dissipée


par l’ailette à la quantité qui serait dissipée à partir de la base de l’ailette si
l’ailette était absente. L’efficacité est de ce fait définie par le rapport :

𝑄𝑓 𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑓 𝜃0 𝐴𝑓
𝜀𝑓 = = = 𝜂𝑓 (4,15)
ℎ𝐴𝑏 𝜃0 ℎ𝐴𝑏 𝜃0 𝐴𝑏
où 𝐴𝑏 est l’aire de la base et 𝐴𝑓 l’aire de la surface de l’ailette exposée à la
convection extérieure. 𝜂𝑓 est le rendement de l’ailette.
Dans le cas d’une ailette de longueur infinie (cas 1), le taux de transfert total est
donné par l’équation (4, 81 ) et l’efficacité aura donc pour expression :

ℎ𝑃𝑘𝐴𝜃0 𝑘𝑃
𝜀𝑓1 = = (4,151 )
ℎ𝐴𝑏 𝜃0 ℎ𝐴
EFFICACITE D’UNE AILETTE
L’expression (4,151 ) permet de tirer les conclusions suivantes :
 Le matériau de l’ailette doit avoir une conductivité thermique élevée, ce qui
conduit souvent au choix de l’aluminium et de ses alliages.
 Le rapport 𝑃 𝐴 doit être aussi grand que possible. Ce critère est
naturellement satisfait par l’utilisation d’ailettes suffisamment minces.
 L’ailette sera d’autant plus efficace que le coefficient de convection ℎ sera
plus petit. Les ailettes conviennent donc mieux en convection naturelle qu’en
convection forcée.
Comme règle générale, on retiendra que l’efficacité ne doit par être inférieure
à 2 pour que l’ailette soit justifiée économiquement. Dans le cas de l’ailette de
longueur infinie, un tel critère se traduira donc par :
𝑘𝑃
𝜀𝑓1 ≥2 → ≥4 (4,16)
ℎ𝐴
Ce qui signifie que la résistance à la convection doit être au moins quatre fois
plus importante que la résistance à la conduction à travers l’ailette.
EFFICACITE D’UNE AILETTE
Dans le cas d’une ailette à extrémité adiabatique (cas 2), avec :
𝐴𝑓 = 𝑃𝐿 𝑒𝑡 𝐴𝑏 = 𝐴
L’efficacité aura pour expression :

𝑃𝐿 tanh 𝑚𝐿 𝑃𝐿 𝑃 tanh 𝑚𝐿 𝑘𝑃
𝜀𝑓2 = 𝜂𝑓 = = = tanh 𝑚𝐿 (4,152 )
𝐴 𝑚𝐿 𝐴 𝐴 ℎ𝑃 𝑘𝐴 ℎ𝐴

Résistance thermique d’une ailette : Le concept de résistance thermique


peut également être développé dans le cas d’une ailette dans le but de traiter
les problèmes la concernant avec l’analogie électrique.
On peut ainsi exprimer la résistance au transfert de chaleur opposée par
l’ailette comme suit :
𝑇0 − 𝑇∞
𝑅𝑓 = (4,17)
𝑄𝑓
EFFICACITE D’UNE AILETTE
En l’absence de l’ailette, sa base exposée dans ce cas à la convection aura pour
résistance :
1
𝑅𝑏 =
ℎ𝐴𝑏
Montrons que l’efficacité de l’ailette peut être exprimée uniquement en termes
de ces résistances :
𝑄𝑓 1 1 𝑅𝑏
𝜀𝑓 = = ∙ = (4,18)
ℎ𝐴𝑏 𝜃0 ℎ𝐴𝑏 0 𝑇 − 𝑇 ∞ 𝑅𝑓
𝑄𝑡𝑜𝑡
L'efficacité de l'ailette peut donc être interprétée comme un rapport de
résistances thermiques, et pour l’augmenter, il est nécessaire de réduire le
rapport de la résistance de conduction sur la résistance de convection de
l'ailette.
Si l’ailette doit améliorer le transfert de chaleur, sa résistance ne doit pas
dépasser celle qu’aurait sa base si elle était directement exposée à la
convection.
Résistance Thermique de la combinaison Paroi/ailette
Considérons une ailette associée à une paroi, comme on peut le voir sur les
figures ci-après.
La résistance combinée de l’ailette seule à la convection et à la conduction est
définie par (voir éq. 4,17) :
𝑇0 − 𝑇∞ 𝑇0 − 𝑇∞ 1
𝑅𝑓 = = = (1,19)
𝑄𝑓 𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑓 𝑇0 − 𝑇∞ 𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑓
En notant 𝑅𝑤𝑓 la résistance à la conduction de la partie de la paroi qui
prolonge la base de l’ailette, le taux de transfert de chaleur qui passe par
l’ailette pourra s’exprimer par :
𝑇𝑖 − 𝑇∞
𝑄𝑓 =
𝑅𝑤𝑓 + 𝑅𝑓
où 𝑇𝑖 est la température de la surface intérieure de la paroi.
A présent, considérons la partie de la paroi qui n’est pas associée à l’ailette et
soit 𝐴𝑜 l’aire de cette partie. Le taux de transfert de chaleur qui passe par cette
surface est donné par l’expression :
Résistance Thermique de la combinaison Paroi/ailette
𝑇𝑖 − 𝑇∞
𝑄𝑜 =
𝑅𝑤𝑜 + 𝑅𝑜
où :
1
𝑅𝑜 =
ℎ𝐴𝑜
et 𝑅𝑤𝑜 est la résistance à la conduction de la partie de la paroi qui n’est pas
associée à l’ailette.

Le taux de transfert total de la combinaison paroi/ailette sera donc :


1 1
𝑄𝑡𝑜𝑡 = 𝑄𝑓 + 𝑄𝑜 = 𝑇𝑖 − 𝑇∞ + (4,20)
𝑅𝑤𝑓 + 𝑅𝑓 𝑅𝑤𝑜 + 𝑅𝑜
L’expression de chacune des résistances figurant dans l’équation ci-dessus
dépend du type de l’association paroi/ailette. Nous donnons à titre d’exemple
les résistances dans les deux cas assez fréquemment rencontrés de la diapositive
ci-dessous.
Résistance Thermique de la combinaison Paroi/ailette
Surface plane munie d’une ailette Surface circulaire munie d’une
droite rectangulaire ailette droite annulaire
𝑒 ln 𝑟1 𝑟𝑖
𝑅𝑤𝑓 = 𝑅𝑤𝑓 =
𝑘 𝑤𝑡 2𝜋𝑘𝑡
1 1 2
𝑅𝑓 = 𝐴𝑓 = 2 𝑤𝑡 𝐿𝑐 𝑅𝑓 = 𝐴𝑓 = 2𝜋 𝑟2𝑐 − 𝑟12
𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑓 𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑓
𝑒 ln 𝑟1 𝑟𝑖
𝑅𝑤𝑜 = 𝑅𝑤𝑜 =
𝑘 𝑤 𝑆−𝑡 2𝜋𝑘 𝑆 − 𝑡
1 1
𝑅𝑜 = 𝑅𝑜 = 𝑟2
ℎ 𝑤 𝑆−𝑡 ℎ 2𝜋𝑟1 𝑆 − 𝑡
𝐿 𝑟1
𝑒
𝑡 𝑟𝑖 𝑇𝑖

𝑆
𝑡
𝑇0
𝑇𝑖
∙ 𝑇0 𝑤
𝑆 𝑇0
RENDEMENT GLOBAL (ou total) D’UNE SURFACE MUNIE D’AILETTES
Dans la pratique, on a très rarement affaire à une ailette seule. Les ailettes sont
plutôt disposées en ragées sur une surface de base. La figure ci-dessous montre
deux exemples représentatifs : le premier consistant en une rangées d’ailettes
droites sur une surface plane et le deuxième en une rangées d’ailettes
annulaires sur une surface de base tubulaire. La lettre "𝑆" représente le pas de
la rangée d’ailettes.

𝑇0 𝑇0
RENDEMENT GLOBAL (ou total) D’UNE SURFACE MUNIE D’AILETTES
Soit 𝑁 le nombre d’ailettes dans une rangée, chacune ayant une surface 𝐴𝑓 .
Désignons la surface totale concernée par la convection par 𝐴𝑡 . La surface de
base non occupée par les ailettes sera alors :
𝐴𝑏 = 𝐴𝑡 − 𝑁𝐴𝑓
Le taux de transfert de chaleur total par la surface munie de la rangée des 𝑁
ailettes sera alors donné par la somme du taux transféré par les ailettes et celui
transféré par la surface de base libre, soit :
𝑄𝑡 = 𝑁𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑓 𝑇0 − 𝑇∞ + ℎ𝐴𝑏 𝑇0 − 𝑇∞
= 𝑁𝜂𝑓 𝐴𝑓 + 𝐴𝑡 − 𝑁𝐴𝑓 ℎ 𝑇0 − 𝑇∞
Soit,
𝑁𝐴𝑓
𝑄𝑡 = 1 − 1 − 𝜂𝑓 ℎ𝐴𝑡 𝑇0 − 𝑇∞ (4,21)
𝐴𝑡
La valeur maximale de ce taux est de toute évidence ℎ𝐴𝑡 𝑇0 − 𝑇∞ , ce qui nous
définit le rendement global de la surface munie des 𝑁 ailettes par :
𝑄𝑡 𝑁𝐴𝑓
𝜂𝑡 = =1− 1 − 𝜂𝑓 (4,22)
𝑄𝑚𝑎𝑥 𝐴𝑡
AILETTES SUJETTES AU RAYONNEMENT VERS LE MILIEU AMBIANT

Au lieu d'une convection pure à la surface, les ailettes peuvent être exposées à la
convection et au rayonnement, et dans certaines situations c’est le rayonnement
pur qui sera prédominant. L’équation différentielle du problème sera dans ce cas :
 En présence de convection et rayonnement combinés :

𝑑2 𝑇 ℎ𝑃 𝜎𝑃 4 4
2 − 𝑇 − 𝑇∞ − 𝑇 − 𝑇∞ =0 (4,23)
𝑑𝑥 𝑘𝐴 𝑘𝐴
 En présence de rayonnement pur (Lorsque le rayonnement est prédominant) :

𝑑2 𝑇 𝜎𝑃 4 4 =0
− 𝑇 − 𝑇∞ (4,24)
𝑑𝑥 2 𝑘𝐴
Des solutions existent pour ces cas dans les ouvrages qui traitent du transfert de
chaleur d’une façon approfondie, mais de nos jours ces problèmes peuvent être
plus aisément analysés par des méthodes numériques.
RESISTANCE DE CONTACT A LA BASE D’UNE AILETTE

Les ailettes peuvent faire partie intégrante de la surface de base à partir de


laquelle la chaleur doit être dissipée, comme elles peuvent être soudées ou
fixées sur cette surface par sertissage, par exemple. Dans ce dernier cas, une
résistance de contact est introduite.
La résistance de contact réduit la température de base de l'ailette et donc la
chaleur dissipée par l'ailette. Si cette dernière est mal ajustée, la chute de
température due à la résistance de contact peut être élevée.
Dans de nombreux cas, la fabrication d'ailettes intégrées à la surface de base
n'est pas possible, il convient alors de veiller à réduire autant que faire se peut
la résistance de contact (voir au cours_1 les mesures à prendre à cet effet).
Pour résoudre le problème de l’ailette en présence d’une résistance de contact,
une procédure itérative sera nécessaire, car la température 𝑇0 de la base
dépend du flux thermique qui est à son tour fonction de la température de la
base.
APPLICATION DES METHODE NUMERIQUES AUX AILETTES

Les méthodes numériques peuvent être facilement adaptées pour trouver la


distribution de température et le flux de chaleur le long d’une ailette. Pour
montrer comment appliquer ces méthodes, considérons le modèle numérique
de l’ailette représenté à la figure ci-dessous. L’ailette est divisée en plusieurs
éléments de volume de température uniforme et égale à celle d’un nœud
central situé sur l’axe ox. Le bilan d’énergie du volume de contrôle autour du
nœud de rang (i) s’établit comme suit (voir schéma de la diapositive suivante) :
𝑇𝑖−1 − 𝑇𝑖 𝑇𝑖 − 𝑇𝑖+1 ∆𝑥𝑖 + ∆𝑥𝑖+1
𝑘𝐴𝑖 = 𝑘𝐴𝑖+1 + ℎ𝑃𝑖 𝑇𝑖 − 𝑇∞
∆𝑥𝑖 ∆𝑥𝑖+1 2
𝐴𝑖 𝐴𝑖+1

𝑇0 ● ● ● ● ●
𝑖−1

𝑖● ●
𝑖+1
● ● ● ● ●
𝑛−1

𝑛

𝑥

∆𝑥𝑖 ● ∆𝑥𝑖+1
Volume de contrôle élémentaire
autour du nœud de rang (i)
APPLICATION DES METHODES NUMERIQUES AUX AILETTES

∆𝑥𝑖 + ∆𝑥𝑖+1
ℎ𝑃𝑖 𝑇𝑖 − 𝑇∞
2
Taux dissipé par convection à la surface de
l’élément autour du nœud de rang (i)

Taux transféré par conduction vers Taux transféré par conduction à


le nœud de rang (i) partir du nœud de rang (i)
𝑇𝑖−1 − 𝑇𝑖 𝑇𝑖 − 𝑇𝑖+1
𝑘𝐴𝑖 𝑘𝐴𝑖+1
∆𝑥𝑖 ∆𝑥𝑖+1
APPLICATION DES METHODE NUMERIQUES AUX AILETTES

L’équation précédente peut être mise sous la forme suivante :


𝑘𝐴𝑖 𝑘𝐴𝑖 𝑘𝐴𝑖+1 ℎ𝑃𝑖 ∆𝑥𝑖 + ∆𝑥𝑖+1 𝑘𝐴𝑖+1
𝑇𝑖−1 − + + 𝑇𝑖 + 𝑇𝑖+1
∆𝑥𝑖 ∆𝑥𝑖 ∆𝑥𝑖+1 2 ∆𝑥𝑖+1
ℎ𝑃𝑖 ∆𝑥𝑖 + ∆𝑥𝑖+1
+ 𝑇∞ = 0 (4,25)
2
Si ∆𝑥, 𝐴 et 𝑃 sont constants, cette équation prendra la forme :
ℎ𝑃 2
ℎ𝑃
𝑇𝑖−1 − 2 + ∆𝑥 ∙ 𝑇𝑖 + 𝑇𝑖+1 − ∆𝑥 2 ∙ 𝑇∞ = 0 (4,26)
𝑘𝐴 𝑘𝐴
Pour le dernier nœud, placé à l’extrémité de l’ailette, le bilan d’énergie conduit
à l’équation suivante :
2 2
ℎ𝑃 ∆𝑥 ℎ𝑃 ∆𝑥
𝑇𝑛−1 − 1 + ∙ 𝑇𝑛 + ∙ 𝑇∞ = 0 (4,27)
𝑘𝐴 2 𝑘𝐴 2
APPLICATION DES METHODE NUMERIQUES AUX AILETTES

Les bilans d’énergie établis pour les différents nœuds conduisent à un système
d’équations linéaires pouvant être résolu par les méthodes matricielles
habituelles.
Dans ces calculs, toutes les variations, y compris celles de la conductivité et du
coefficient de convection, en plus de la section et du périmètre, peuvent être
prises en compte. Dans le cas où un rayonnement est impliqué, le terme qui en
tient compte doit être ajouté dans les équations des bilans.
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 : Une longue tige en acier à faible teneur en carbone, de section carrée
de 12 mm de côté, dépasse d'une paroi de four à 200°C dans l'air où la
température est de 35°C. Le coefficient de transfert thermique par convection est
estimé à 22 W/m2K. La conductivité thermique du matériau est de 51,9 W/mK.
1- Déterminez l'emplacement par rapport au mur de la section où la température
sera de 60°C. Calculez également la température à 80 mm de la base. Calculer le
taux de transfert de chaleur total par l’ailette, ainsi que les taux dissipés par
convection par la partie de l’ailette située entre la base et la section d’abscisse x =
80 mm et par la partie allant jusqu’à x = 159 mm. Calculer l’efficacité de l’ailette.
2- Si la longueur de la tige est limitée à 159 mm et que son extrémité est isolée,
déterminez la température à cette extrémité ainsi qu’à 80 mm de la base.
Calculer le taux de transfert de chaleur total par l’ailette, ainsi que le taux dissipé
par convection par la partie de l’ailette située entre la base et la section d’abscisse
x = 80 mm. Calculer l’efficacité de l’ailette.
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 (suite):
3- Maintenant on considère que la tige a une longueur de 80 mm seulement et
qu’elle est sujette à la convection à son extrémité, déterminer la température à
cette extrémité. Calculer le taux de transfert de chaleur total par l’ailette.
Calculer l’efficacité de l’ailette.
4- Reprenons l’ailette de longueur L = 159 mm et posons que la température à
son extrémité est TL = 100 °C. Trouver la température à mi-longueur de l’ailette
et localiser l’endroit où la température est minimale ainsi que la valeur de cette
température.
Exercice 2 : Déterminer le taux de chaleur d’une ailette rectangulaire et d’une
ailette triangulaire de 20 mm de longueur et 3 mm d’épaisseur de base.
Conductivité thermique k = 45 W/mK. Coefficient de convection h = 100 W/m2K,
température de base T0= 120°C, température du fluide environnant = 35°C
Déterminer également l’efficacité des ailettes.
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 3 :
Une ailette annulaire sur un tube de 50 mm de diamètre extérieur a 3 mm
d'épaisseur et 20 mm de longueur. En utilisant les valeurs des propriétés et
autres paramètres de l'exercice 2, déterminer :
(i) le taux de chaleur transféré par l’ailette et son efficacité.
(ii) Si le tube est doté d’ailette avec un pas de 10 mm, déterminez
l'augmentation du taux de transfert de chaleur due aux ailettes pour 1 m de
longueur de tube. Déterminez également le rendement total du tube ainsi
muni d’ailettes.

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