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Solution
Les services de fiscalité, de consultation et de gestion ne sont pas incompatibles avec
l'audit ou la vérification. Ça veut dire qu'on peut faire la vérification d'un client et en
même temps on peut donner des conseils en matière de fiscalité, de consultation et de
gestion en condition qu'il n'y ait pas de conflit d'intérêts.
Dans le cas de Mariam, le fait qu'elle assure à la fois la tenue des livres et la vérification des
comptes pour ses clients pourrait être perçu comme une menace pour son indépendance et son
objectivité en tant qu'auditrice, car elle pourrait être amenée à auditer son propre travail. Cela
pose un risque significatif en termes d'éthique professionnelle et pourrait être vu comme une
violation du code de déontologie si des mesures de sauvegarde adéquates ne sont pas mises en
place.
Même si le cabinet est petit, elle peut :
- Engager de personnel différent pour la prestation des services de tenue des livres et pour la
conduite de l'audit ;
- Instaurer de barrières internes pour prévenir le partage d'informations sensibles entre les
équipes responsables de services différents.
Situation 2 : B. MAHMOUD, expert-comptable, a mis sur pied une agence
d’assurances incendie et risques divers destinée à compléter ses services de
vérification et de fiscalité. Il n’utilise pas son propre nom pour tout ce qui
concerne l’agence d’assurances et il s’appuie sur un directeur très compétent,
AHMED ALI, pour diriger celle-ci. Chaque fois qu’il lui semble qu’une
entreprise cliente n’est pas suffisamment assurée, MAHMOUD fait appel à
AHMEDALI pour vérifier auprès de l’entreprise si ses assurances sont
adéquates. Il a conscience d’offrir un service appréciable aux clients en les
informant lorsqu’ils ne sont pas suffisamment assurés.
Solution
C'est une violation du code de déontologie car Mahmoud, en tant qu'expert-
comptable, crée un conflit d'intérêts en recommandant son agence
d'assurance à ses clients qu'il juge sous-assurés. Utilisant sa position de
confiance pour orienter ses clients vers une entreprise dont il tire un bénéfice
financier, il compromet son indépendance et l'objectivité requises par sa
profession.
Situation 3 : C. RACHID, expert-comptable, est resté plus longtemps que prévu
à la fête de Fin d’année organisée par son cabinet. En rentrant chez lui, il a brûlé
un feu rouge et a été arrêté par la police, qui a constaté son état d’ébriété. Le
tribunal l’a reconnu coupable de conduite avec facultés affaiblies par l’alcool.
Comme il n’en était pas à sa première infraction, il a été condamné à 30 jours
de prison et son permis de conduire lui a été retiré pour un an.
Solution
C'est une violation du code de déontologie parce que Rachid, en conduisant en état
d'ivresse et étant récidiviste, a manqué gravement aux attentes de comportement
éthique imposées aux membres de sa profession. Son action nuit à la réputation de la
profession d'expert-comptable, en plus de constituer une infraction légale. Les
professionnels sont tenus à des standards élevés non seulement dans leur vie
professionnelle mais aussi dans leur vie personnelle, car leur comportement peut
affecter la confiance et l'intégrité perçues de leur métier. Par conséquent, Rachid
pourrait faire face à des sanctions disciplinaires de la part de son ordre
professionnel.
Situation 4 : Cinq petits cabinets d’experts-comptables de Casablanca ont participé à
un projet d’information par le biais d’un programme de révision de leurs dossiers de
vérification. Au cours du programme, chaque cabinet désigne deux associés pour
réviser les dossiers, y compris les déclarations de revenus et les états financiers des
clients de l’un des quatre autres cabinets d’experts-comptables participants. À la fin de
chaque révision, les vérificateurs, qui ont rédigé le dossier, et les réviseurs se
réunissent pour analyser les forces et les lacunes de la vérification faisant l’objet de la
révision. Le client ne leur a pas permis de se réunir avant de procéder à cette révision.
Solution
Ce n'est pas une violation des principes de déontologie, à condition que toutes les
précautions nécessaires soient prises pour garantir la confidentialité et la sécurité
des informations des clients. Les cabinets d'expert-comptable impliqués dans cette
initiative de révision croisée sont guidés par un objectif d'amélioration de la
qualité de leurs services et du travail de vérification, en partageant leur expertise et
en évaluant mutuellement leurs dossiers de vérification. Tant que le secret
professionnel est maintenu et que les informations ne sont partagées qu'entre les
professionnels soumis aux mêmes obligations déontologiques de confidentialité, et
que des protocoles stricts sont en place pour protéger les informations des
clients, cette démarche ne constitue pas une violation éthique.
Situation 5 : Un client demande à MAJID, expert-comptable, de l’assister dans
l’installation d’un système informatisé pour la conservation des documents de
production. MAJID n’a aucune expérience dans ce genre de travail et ne connaît pas
les documents de production du client ; il fait donc appel à un consultant en
informatique. Le consultant n’est pas un praticien de l’expertise comptable, mais
MAJID a confiance dans ses habiletés professionnelles. En raison de la nature très
technique du travail, MAJID est incapable de superviser le travail du consultant.
Solution