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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un peuple-Un but-Une foi

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET


DE L’INNOVATION
DIRCTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PRIVE

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE


PROFESSIONNELLE EN TRANSPORT LOGISTIQUE PETROLIERE

SUJET :

ANALYSE DU SYSTEME DE TRANSPORT DES


HYDROCARBURES AU SENEGAL : LE CAS DE LA SAR

Présenté par : Encadré par :


Thierno Madjou DIALLO M. Adama DIOUF
Enseignant chercheur en droit des affaires

Année Académique : 2022/2023


REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un peuple-Un but-Une foi

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET


DE L’INNOVATION
DIRCTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PRIVE

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE


PROFESSIONNELLE EN TRANSPORT LOGISTIQUE PETROLIERE

SUJET :

ANALYSE DU SYSTEME DE TRANSPORT DES


HYDROCARBURES AU SENEGAL : LE CAS DE LA SAR

Présenté par : Encadré par :


Thierno Madjou DIALLO M. Adama DIOUF
Enseignant chercheur en droit des affaires

Année Académique : 2022/2023


DEDICACE
Je dédie ce travail :

A mon très cher père Pr IBRAHIMA NINGUELANDE DIALLO

A mon cher frère Dr M. ALPHA DIALLO

A mes deux mères KADIATOU DIALLO et AISSATOU BARRY

A mes frères et sœurs ainsi qu’à tous mes amis

A mes proches, à tous ceux, qui de près ou de loin ont participé à l’éclosion de ma personnalité.

J’ai vu l’amour que vous me vouez et sachez que je vous en serai toujours reconnaissant.

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REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour le soutien et l'encouragement reçus tout au long
de la réalisation de ce mémoire en Management de la Distribution Pétrolière.

Un immense merci à mon encadreur, Me. DIOUF, pour ses conseils éclairés et son
accompagnement précieux ainsi qu’à tous mes professeurs sans oublier le personnel de
l’administration de Perform pour leur générosité spontanée et la patience dont ils ont fait preuve
malgré leurs nombreuses charges.

Mes remerciements s'adressent également à la société africaine de raffinage (SAR) pour sa


collaboration précieuse.

Un merci spécial à ma famille et à mes amis, en particulier à mon frère DIALLO Mamadou
Alpha, qui m'a soutenu tant moralement que financièrement. Sa générosité et son
encouragement ont été des piliers essentiels.

Enfin, un merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire.
Votre soutien a été inestimable.

Merci sincèrement.

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SOMMAIRE

DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
SOMMAIRE ............................................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ................................................................................. iv
LIS DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES .......................................................................... v
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE ....................... 4
I. CADRE THEORIQUE ................................................................................................ 5
II. CADRE METHODOLOGIQUE : ............................................................................. 17
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE ET ANALYTIQUE ................................... 18
III. CADRE PRATIQUE ............................................................................................. 19
IV. CADRE ANALYTIQUE : ..................................................................................... 27
CONCLUSION ........................................................................................................................ 34
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 35
ANNEXES ............................................................................................................................... 36
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 48

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

LES FIGURES :
Figure 1 : Un tanker assurant le transport maritime des hydrocarbures ..................................... 7
Figure 2 : Pipelines assurant la conduite des hydrocarbures par voie terrestre .......................... 8
Figure 3 et 4 : Dépôts pour le stockage des hydrocarbures ..................................................... 9
Figure 5. Schéma de raffinage.................................................................................................. 22

LES TABLEAUX :
Tableau 1 : Analyse PESTEL................................................................................................... 28
Tableau 2 : SWOT.................................................................................................................... 31

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LIS DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

ABS : Association des Butaniers du Sénégal

ANAM : l’Agence Nationale des Affaires Maritimes

AOF : Afrique Occidentale Française

ASPP : Association Sénégalaise de Professionnels du Pétrole

CETUD : Conseil Exécutif des Transports Urbains de DAKAR

CNH : Comité National des Hydrocarbures

FERAS : Fonds d’entretien Routier Autonome au Sénégal

GPP : Groupement des Professionnels du Pétrole

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INTRODUCTION

Le transport au Sénégal est placé au cœur des stratégies de développement, avec


l’élaboration de politiques sectorielles sous-tendues par des investissements massifs dans les
infrastructures et les services. Une stratégie intégrée a été élaborée pour accroître la qualité des
services de transport afin de soutenir dans les meilleures conditions l’accessibilité et la mobilité
des biens et des personnes et, au-delà, le développement socio-économique et la préservation
de l’environnement.

En ce qui concerne le transport terrestre, des réformes structurelles ont permis d'associer
les opérateurs privés à la prise de décision dans les conseils d'administration des institutions en
charge de ce secteur. Sur le plan législatif, la loi sur la Construction, l'Exploitation et le

Transfert (loi CET), et la loi d'orientation des transports terrestres visent l'amélioration
de l'environnement juridique du transport afin de le moderniser en facilitant, notamment, l'accès
des opérateurs privés à l'offre de services et au financement des infrastructures de transport,
tout en réglementant l'exploitation.

Deux programmes de transports sont exécutés : le Programme Sectoriel des Transports


(PST) et le Programme d'Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU).Ces programmes ont
facilité la mise en œuvre d'importantes réformes institutionnelles qui se traduisent sur le terrain
par un cadre plus propice pour une compétition saine, un renforcement des investissements et
un développement soutenu des différents sous-secteurs des transports terrestres, le transport
routier et le transport ferroviaire. Outre le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar

(CETUD), créé en 1997, diverses agences coexistent dans ce sous-secteur, notamment


le fonds d'entretien routier autonome du Sénégal (FERAS), créé en 2007, alimenté par une taxe
parafiscale sur la vente des produits pétroliers, afin de garantir l'entretien routier par
l'application du principe de l'usager payeur.

Le réseau ferroviaire est essentiellement voué au transport de marchandises. Il assure la


liaison entre Dakar, Thiès, Diourbel, Tambacounda et Bamako (Mali). Pour le transport
maritime au Sénégal tous les ports appartiennent à l'État; il en existe quatre. Le Port Autonome
de Dakar (PAD) est une société nationale, entièrement détenue par l'État mais dotée d'une
autonomie de gestion.

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Près de dix millions de tonnes de marchandises et environ 23 000 navires transitent chaque
année par le PAD. Les principaux ports secondaires du Sénégal sont le port de Kaolack, de
Saint Louis et de Ziguinchor, dont le trafic est très faible. Ces ports sont sous tutelle directe de
l'Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM). Le PAD joue un rôle primordial, non
seulement en tant que seule voie d'accès aux grands marchés internationaux, mais aussi parce
qu'il assure une grande partie de la répartition rail-route sur le transport longue distance à
destination du Mali.

La Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) a retenu le secteur de l’énergie, compte


tenu de son importance comme facteur de production, dans le plan d’actions pour la mise en
place de sa première composante qui est l’environnement des affaires de classe internationale.
Le Sénégal doit donc relever le défi majeur de la résorption du gap énergétique qui représente
un handicap majeur autant en termes de disponibilité que de coût. En effet, à l’image de
nombreux pays non producteurs de pétrole, le Sénégal présente une situation énergétique
caractérisée par trois données majeures :

- Une dépendance énergétique extérieure pour la quasi-totalité des besoins nationaux en


hydrocarbures destinés notamment à la production d’énergie nationale ;
- Une consommation de combustibles ligneux trop importante par rapport aux ressources
forestières nationales et à leur taux de renouvellement ;
- Une production d’énergie électrique essentiellement d’origine thermique, dépendante du
pétrole importé.

La satisfaction de la demande énergétique nécessite une politique de gestion durable du


transport des hydrocarbures. Pour comprendre la politique nationale dans la satisfaction de la
demande en produits pétroliers, nous avons entrepris une analyse non exhaustive de ce
transport, de l’approvisionnement à la distribution jusqu’aux stations-services. Cependant la
SAR permet d’assurer l’approvisionnement régulier du marché domestique en produits
pétroliers. Les produits raffinés ou importés par la SAR sont livrés et facturés aux distributeurs
sur la base d’un prix calculé par le Comité National des Hydrocarbures (CNH). Cette évolution
est due en grande partie à une demande considérable face à des capacités d’approvisionnement
limitées, une forte demande émanant de la Chine, de l’Inde et des Etats-Unis, des perturbations
climatiques telles que les ouragans, des spéculations sur les marchés du pétrole ou encore une
incertitude liée à l’offre de certains pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
(OPEP).

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La flambée des prix du baril de pétrole affecte considérablement l’activité économique
internationale. La crise pétrolière est fortement ressentie à travers notamment la hausse des
coûts de production des entreprises et celle des prix des produits pétroliers et biens de
consommation

Nous fondant sur cette situation du secteur énergétique, nous avons fait une analyse du
transport des hydrocarbures en nous appuyant essentiellement sur des informations recueillies
à la Société Africaine de Raffinage (SAR), sise au km 18 à Mbao et qui garantit
l’approvisionnement du marché sénégalais en produits pétroliers de qualité, qui a été la seule
structure à nous accueillir et à mettre des informations à notre disposition.

Nous allons ainsi décrire dans une première partie de notre étude subdivisée en deux(2)
sections : la section (1) le cadre théorique et la section (2) consacrée au cadre méthodologique.
Le contexte et la problématique, les objectifs et les hypothèses de recherche, la revue critique
et la définition des concepts, la technique et collectes de donné, les difficultés rencontrées.

Dans une deuxième partie également segmenté en deux (2) sections nous allons d’une
manière respective présenter le cadre pratique (section 1) et le cadre analytique (section 2). IL
s’agira dans cette partie d’inspecter successivement l’historique, les activités, la structuration
de l’entreprise entre autres, avant de présenter et d’analyser les résultats de notre investigation
en formulant des recommandations pour le transport des hydrocarbures au Sénégal.

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PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

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I. CADRE THEORIQUE
I.1. Contexte de l’étude

L’énergie est une base essentielle pour le développement économique et social de tout
pays. Au Sénégal, le secteur de l’énergie est sujet à de nombreuses interrogations en termes de
politique, de moyens, de production et d’utilisation parce qu’il est caractérisé par une forte
dépendance vis à vis des importations de pétrole, et par des perturbations constantes dans
l’approvisionnement de l’industrie, des ménages, et de tous les autres secteurs d’activités.

L’augmentation continue des prix des produits pétroliers a été le déclencheur d’une
grave crise manifestée par un équilibre précaire entre l’offre et la demande et par une situation
financière tendue de la Société Nationale d’Electricité (SENELEC) et de la Société Africaine
de Raffinage (SAR) qui sont les deux principales entreprises du secteur dans la distribution des
carburants, du gaz butane et de l’électricité.

 La demande nationale:

La demande énergétique nationale est essentiellement dominée par les ménages dont la
part correspond à 54% de la consommation totale. Cette part a connu un accroissement
d’environ 15% entre 2000 et 2006 à cause de la croissance démographique. Or, plus de la moitié
de la population nationale est établie dans les centres urbains (52% en 2008). C’est pourquoi la
demande énergétique nationale dépend fortement de l’urbanisation, caractérisée par une
croissance régulière.

Le secteur du transport occupe la seconde position en termes de consommations


énergétiques, suivi de celui de l’industrie avec des parts respectives de 34 et 9%. Ces secteurs
dépendent des énergies modernes telles que les produits pétroliers. Le diésel et le gasoil
permettent de satisfaire plus de la moitié des besoins énergétiques du secteur des transports
dominé par les voies de communication terrestre. Ceci peut s’expliquer par le développement
du parc automobile qui a connu une hausse de 38,2% entre 1995 et 2005.

 Acteurs du transport de l’énergie

Au Sénégal, les acteurs du secteur du transport des hydrocarbures appartiennent à la


première catégorie décrite plus haut. Il s’agit de :

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l’Etat qui est représenté par le Ministère de l’énergie, le Comité National des Hydrocarbures
(CNH) ; le Ministère des Finances et la Société Africaine de Raffinage (SAR). A côté de
l’ETAT il y a les distributeurs multinationaux (Total, Shell, Oïl Lybia, Oryx) et les distributeurs
indépendants (DIPROM, Elton, Touba Oïl, Touba Gaz,VitoGaz, API, Star Oïl, Al Azar Oïl,
Agaz, LMDB, Eydon, Eres, GIE CMM, Serigne Gueye & fils, MKA Excellence etc.). Il y a
également des associations comme le Groupement des Professionnels du Pétrole (GPP) qui
regroupe Total, Shell, OilLybia ; l’Association Sénégalaise de Professionnels du Pétrole
(ASPP) regroupant Elton, Oryx, Touba Oïl, Touba Gaz, API, Star Oïl ; l’Association des
Butaniers du Sénégal (ABS) : VitoGaz, Touba- Gaz, Total.

 La logistique pétrolière au Sénégal :

Le Sénégal a pour l'instant découvert des réserves de pétrole dans son sous-sol, mais qui
ne sont pas encore exploitées. Les importations se composent d'hydrocarbures destinés aux
activités de raffinage et à la production d'autres formes d’énergies. La logistique pétrolière
repose sur l’existence de raffinerie, de lieux de stockage et d’un réseau de distribution
permettant d’acheminer les produits pétroliers jusqu’au consommateur final.

Les zones de production de pétrole ou de gaz sont souvent éloignées de celles où on en


a besoin. Les principaux gisements de pétrole et de gaz se trouvent dans des pays émergents ou
en développement. Une fois satisfaits de leur demande intérieure, ces pays exportent la majeure
partie de leur production en hydrocarbure vers les régions industrialisées. C’est pourquoi depuis
des dizaines d’années, d’importantes quantités d’hydrocarbure circulent à travers le monde par
voie maritime et terrestre, et sont stockés jusqu’à leur utilisation.

- Le transport par voie maritime : est assuré par des tankers, qui acheminent le pétrole aux
quatre coins de la planète, en suivant des itinéraires bien définis. Ce mode de transport est
régi par des règles de sécurité qui doivent être respectées par les compagnies pétrolières,
les Etats et les armateurs.

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Figure 1 : Un tanker assurant le transport maritime des hydrocarbures

Source : Google image


Dans ce domaine, le Sénégal est équipé d’infrastructures relativement importantes,
notamment d’un port de commerce à dimension internationale implanté à Dakar et par lequel
transite l’essentiel du trafic. Le port de Dakar dispose d’environ 8.326 mètres linéaires de quais
répartis en 34 postes d’accostage. Près de 85% des postes du port de commerce sont dragués au
moins à - 10 m. Les zones de stockage couvrent une superficie totale de 117 ha dont plus de
60.000 m² représentent des hangars.
Il existe également des ports secondaires construits dans les villes de Kaolack, Saint-Louis et
Ziguinchor.
- Le transport par voie terrestre : fait par des infrastructures routières et par des oléoducs
ou pipelines, canalisations longues de plusieurs milliers de kilomètres. La construction de
ces tuyaux spécifiques est soumise à des enjeux géopolitiques.

Les ressources financières allouées au Sénégal à l’entretien routier ont jusqu’ici été
insuffisantes au regard des besoins. De ce fait, les actions prioritaires ont été concentrées sur
les grands axes et sur l’ossature du réseau national. Les infrastructures routières réalisées au
Sénégal dans le cadre du PST2 ont permis, d’une part, de sauver le patrimoine national en routes
revêtues et, d’autre part, de maintenir le corridor routier Dakar-Bamako. Toutefois, dans le
cadre de la lutte contre la pauvreté, les futurs programmes d’investissements ont retenu
l’ouverture de pistes de production pour appuyer les projets de relance de l’agriculture.

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La dernière décennie a vu une forte amélioration de la desserte des localités du Sénégal, même
les plus éloignées de la capitale.

C’est le cas notamment de la route Fatick-DiakhaoGossas d’une trentaine de kilomètres,


la route Linguère-Matam, le boucle du Blouf, l’axe Oussouye-Mlomp-Elinkine et Mlomp-
Djiromaite en Casamance, le programme KédougouSaraya-Kita (Mali) et la route Mbirkilane-
Tambacounda dans le Sénégal oriental. Et aussi la réhabilitation tant attendue de l’axe Kaolack-
Tambacounda, qui permet de rejoindre la capitale du Sénégal Oriental depuis Dakar (457km)
en moins de six heures. Les zones touristiques de Saly et de Cap Skirring ont bénéficié d’un
programme de requalification qui consiste à la mise à niveau des infrastructures routières, de
l’assainissement, de l’éclairage et de la sécurité.

Les pipelines ne sont pas nombreux au Sénégal. Il convient de noter ceux de la SAR qui
sont construits avant 1963 à des profondeurs variant entre 80 cm et 3 à 4,5 m, avec une longueur
environ 15 km.

 Les pipelines de la SAR :


Les pipelines de la SAR sont au nombre de quatre :

- Pipeline pour le fuel de 250 mm de diamètre


- Pipeline pour le gasoil et le kérosène de 200 mm de diamètre
- Pipeline pour l’essence de 150 mm de diamètre
- Pipeline pour le butane qui n’est plus en service.

Ces pipelines sont en acier et subissent par endroit le phénomène de corrosion. Un


programme de remplacement progressif des pipes de fuel sur 3 km est en cours.

Figure 2 : Pipelines assurant la conduite des hydrocarbures par voie terrestre

Source : www.energie.gouv.sn

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- Le stockage des hydrocarbures : arrivé à destination, le pétrole n’est pas forcément
utilisé immédiatement. Il est stocké dans des dépôts, centres hautement sécurisés,
conçus spécialement pour cet usage.

Le Sénégal dispose de quatre unités de stockage : la SAR, SENSTOCK, la SPP et


PUMA Gaz.

Figure 3 et 4 : Dépôts pour le stockage des hydrocarbures

I.2. Problématique

La problématique liée à notre thème de recherche concerne particulièrement le transport


des hydrocarbures et la distribution des produits pétroliers au Sénégal et nous permet de
soulever certains problèmes rencontrés par la S.A.R. dans la gestion de ses flux.

En effet les ruptures de stock fréquentes des hydrocarbures au Sénégal se trouvent au


cœur de la problématique du transport de l’énergie dans le pays. Les capacités de stockage
demeurent insuffisantes avec un stock de sécurité en deçà du minimum stratégique. Il convient
de souligner également que malgré la libéralisation, aucun opérateur ne s’est impliqué dans
l’activité de stockage ; et il n’y a pas eu d’opérateurs qui possèdent la moindre capacité pour
importer directement et stocker des produits pétroliers.

Quadruplée entre 2000 et 2008, la variation des cours du pétrole est le résultat d’une
combinaison de facteurs climatiques (vague de froid, cyclones), techniques (extraction
difficile), géopolitiques (baisse de la production en Irak, tensions politiques au Moyen-Orient,
au Nigeria…..) et économiques (augmentation de la demande mondiale). Par ailleurs, cette
variation des cours du pétrole est aussi amplifiée par la spéculation. Le pays a subi,
régulièrement, de plein fouet, la flambée des prix du baril du pétrole.

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L’instabilité des prix du baril de pétrole fait de ce thème une grande problématique dont
il faut étudier les causes et conséquences sur les ménages pour pouvoir ainsi proposer des
solutions durables.

Les énergies fossiles (le pétrole, le gaz naturel et leurs dérives) représentent environ 55%
de la consommation mondiale d’énergies. Cependant, ce sont des ressources limitées, et la
sécurité du transport de l’hydrocarbure est problématique pour de nombreux pays en
développement non producteur de pétrole comme le Sénégal. Ceci est la cause principale de la
faible production de produits pétroliers entrainant ainsi des pénuries de gaz. Ainsi, il est
raisonnable de se poser quelques questions fondamentales dans la stratégie
d’approvisionnement, de transport et de stockage des hydrocarbures au Sénégal :

 Quelles options sont adoptées ou prévues pour répondre à la crise énergétique et assurer
l’approvisionnement et la distribution des produits pétroliers pour le court et le moyen
terme?
 S’agit-il d’une situation de simple défense, de survie ou d’adaptation?
 Ou bien a-t-on prévu des mesures offensives pour assurer un approvisionnement et une
distribution soutenable en énergie au Sénégal?

I.2.1 Objectif de l’étude :

Dans cette partie, nous allons répondre à la question « De quoi s’agit-il dans notre
étude ? » Ou bien « Quels sont les résultats que vise notre étude ? » . L’un dans l’autre, nous
répondrons cette question en deux (2) temps ; d’abord sous forme d’objectif global duquel nous
verrons ensuite des objectifs spécifiques.

I.2.2. Objectif général :

Diagnostiquer le système du transport des hydrocarbures en vue de faire des


recommandations aux acteurs du secteur.

I.2.3. Objectifs spécifiques :

En pratique, il s’agit de :

 Evaluer en faisant l’état des lieux pour relever la réalité du secteur ;

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 Démontrer clairement l’importance du transport des hydrocarbures dans les économies
modernes en évitant les risques inflationnistes d’une hausse brutale des prix (impact sur
les secteurs de l’énergie, de l’industrie et des transports, détérioration du pouvoir ;
 Observer le déroulement des activités du transport des hydrocarbures chez un opérateur
du secteur pour rassembler des données ;
 Faire des propositions de solution pour tous les dysfonctionnements que nous avons
constatés.

I.3. Hypothèse de recherche

Dans cette section nous allons proposer des hypothèses. C’est-à-dire faire des
propositions de réponse par rapport à la problématique de notre sujet d’étude. Nous allons
d’abord énumérer la principale, puis de celle-ci découlera quatre autres qu’on va nommer
secondaire ou spécifique.

I.3.1. Hypothèse principale :

Le système de transport des hydrocarbures de la société africaine de raffinage (SAR)


répond aux normes internationales.

I.3.2. Hypothèse secondaires :

HS1 : la bonne logistique des hydrocarbures de la SAR développe le secteur énergétique du


Sénégal.

HS2 : le matériel de transport des hydrocarbures de la SAR dispose d’une technologie de pointe.

HS3 : la SAR maitrise le système de transport interne des produits pétroliers.

HS4 : la logistique de la SAR répond aux normes environnementales.

I.4. Revue de la littérature :

On nomme revue de la littérature un rapport de recherche et de lecture qui vise à faire


ressortir les éléments pertinents à une hypothèse (pour ou contre) dans le texte d'un ou plusieurs
auteurs. La revue de la littérature peut être comparée à un résumé d'article ou de livre. Ce travail
comporte en général plusieurs titres et sert à étayer une théorie.

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En effet réfléchir sur le transport des produits pétroliers exige l’accès à un certain
nombre d’information. Cette recherche qui s’inscrit dans une perspective de continuité, autorise
et encourage la confrontation entre les résultats des différentes recherches.

Depuis leur lieu de production à leur lieu de consommation, les hydrocarbures font
l’objet de traitements chimiques, de stockage, de transports et d’utilisation, ou à chaque stade,
surviennent de graves risques chimiques et d’incendie/explosion pour les travailleurs qui les
manipulent et les mettent en œuvre. Les hydrocarbures sont transportés par des camions ou
wagons-citernes, par des navires pétroliers ou méthaniers, par des oléoducs ou gazoducs,
chacun de ces moyens de transport recélant des risques de fuites et d’accidents.

Les textes juridiques qui régissent et réglementent le transport des hydrocarbures


décrivent les lois qui ont été votées, particulièrement la loi 98-05 qui définit le code pétrolier
contenant les mesures pour la stimulation de l’exploration, du développement et de
l’exploitation des hydrocarbures. Les décrets 98-337 et 98-338 définissent le cadre
institutionnel permettant de mettre en place le comité national des hydrocarbures et d’en donner
la composition.

Le Ministère de l’Environnement a, par la suite, décrit l’élaboration et la structuration


des prises de décision ainsi que la coordination entre les différentes entités gouvernementales
en matière énergétique (électricité, hydrocarbures, combustibles domestiques) dans le rapport
national du Sénégal pour la 9ème session développement durable de l’Organisation des Nations
Unies (Ministère Environnement, 2011).

La Société Africaine de Raffinage, créée en 1961 (http://www.sar.sn), est la principale


structure qui s’occupe de l’approvisionnement et du stockage des hydrocarbures. A partir de la
SAR, beaucoup de compagnies pétrolières (Elton, Oilibya, Shell, ThomeOil, Total, …) en
assurent la distribution à l’intérieur du territoire national
(http://www.lespagesjaunesafrique.com/societes/Senegal/hydrocarbures-distribution).

Dans ce cadre, la logistique du transport des hydrocarbures revêt une grande importance
parce qu’elle organise la distribution de telle sorte que les produits pétroliers arrivent chez les
consommateurs au bon moment. Il y a quelques fois des limites dans la distribution liées
principalement à des ruptures dans l’approvisionnement en produits pétroliers. C’est le cas de
la compagnie TOTAL a été décrite par Sall (2008).

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I.5. Définition des concepts :

 Approvisionnement :

L’approvisionnement consiste à acquérir un bien ou un service répondant à une


demande. Ainsi la gestion des approvisionnements pétroliers réunit l’ensemble des flux en
amont et en aval depuis l’acquisition du pétrole brut jusqu’à la mise à la disposition de
l’utilisateur final. La fonction approvisionnement revêt deux formes :

 En amont, l’approvisionnement consiste à acquérir des matières premières (pétrole brut)


qui participent à la production
 En aval, l’approvisionnement consiste à fournir le marché en produits pétroliers. Dans ce
cas, l’approvisionnement joue le rôle de la distribution.
 Consommation finale :

Elle désigne la somme des consommations des secteurs de l’utilisation des produits. Elle
signifie que l’énergie utilisée pour la transformation et pour la consommation propre des
industries productrices d’énergie est exclue. La consommation finale recouvre la majeure partie
des livraisons aux consommateurs.

 Logistique pétrolière :

Les équipes logistiques sont les maillons essentiels d’une chaîne d’approvisionnement
particulièrement sophistiquée allant de la raffinerie à la station-service, du gisement gazier aux
chaudières, des pipelines aux camions citernes.

Les logisticiens gèrent les flux des marchandises et des hommes, par des moyens de
transport variés, en fonction de la nature, du lieu d’origine et de destination du produit.
L’objectif de la logistique est d’optimiser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et de
réaliser les études qui permettront d’en améliorer les modalités et la sécurité.

 Distribution pétrolière :

La distribution est l’acheminement d’un produit, de l’offreur au demandeur. Les circuits


de distribution constituent un mode d’organisation permettant d’accomplir des activités dont le
but est d’amener au bon endroit, au bon moment et en quantités adéquates les produits
appropriés.

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Dans le cas des produits pétroliers, il s’agit de l’ensemble des méthodes et moyens
utilisés pour acheminer le pétrole raffiné et les produits consommables fabriqués vers les
consommateurs finaux.

 Raffinerie de pétrole :

Une raffinerie de pétrole est une usine comportant plusieurs unités de traitement de
pétrole destinées à extraire le pétrole brut.

 Raffinage du pétrole :

Le raffinage consiste à séparer le pétrole brut et à fabriquer, à partir de ce dernier, toute


une gamme de produits : essence, diesel, fuels légers et lourds, matières premières utilisées en
pétrochimie, carburant d’aviation, bitumes, gaz de pétrole liquéfié (GPL), lubrifiants, kérosène
etc.…

 Pipeline :

Un pipeline est un ensemble de canalisations en acier en général enterré, des stations de


pompage pour booster le produit et des terminaux aux extrémités de la ligne. La longueur d’un
pipeline peut varier de quelques kilomètres, souvent les pipelines sont interconnectés entre eux
pour former un réseau parfois très dense.

 Sea-line :

Canalisation immergée permettant le transvasement d'un produit pétrolier .

 Dépôt pétrolier :

Un dépôt est un lieu de stockage des produits pétroliers aménagé pour faire face à une
éventuelle rupture d’approvisionnement soit à l’arrivée du brut en raffinerie, soit à sortie de
produits finis si la raffinerie est arrêtée pendant une longue durée.

Un dépôt pétrolier comprend plusieurs réservoirs en acier. La taille d’un réservoir peut
atteindre jusqu’à 60000 m3. Chaque dépôt possède entre des postes de chargement des camions
qui vont livrer les produits aux différents consommateurs.

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 Pétrole brut :

Le pétrole brut classique est le pétrole qui s’écoule de façon naturelle ou qui peut être
pompé sans être chauffé ou dilué. Le pétrole brut est classifié léger, moyen ou lourd selon sa
gravité ou sa densité, telle que mesurée sur l’échelle de American Petroleum Institute (API). La
densité API est mesurée en degré. Le pétrole brut a une densité API supérieure à 31,1°. Le
pétrole moyen a une densité API comprise entre 22,3° et 31,1°. Le pétrole léger a une densité
API inférieure à 22,3°.

 Produits pétroliers :

Ce sont les différents produits issus du raffinage de pétrole provenant des gisements
(terrestres ou marins).

 Tanker :

Le tanker est un navire spécialisé dans le transport maritime de produits pétroliers.

 Secteur énergie :

Le secteur énergie englobe des quantités de combustibles utilisés dans les industries
productrices d’énergie. Exemple : le chauffage, l’éclairage ou le fonctionnement des
équipements intervenant dans le processus d’extraction ou de distribution.

 Importations et exportations :

Elles désignent les quantités de produits pétroliers ayant franchi les frontières du
territoire national, que le dédouanement ait été effectué ou non.

 Terminal pétrolier :

Un terminal pétrolier est un port où les tankers peuvent accoster pour charger ou
décharger du pétrole brut et des produits pétroliers.

Il est caractérisé principalement par un grand tirant d’eau, et équipé d'un (ou de
plusieurs) ensemble(s) de vannes et de compteurs afin de permettre le comptage des produits
chargés ou déchargés.

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 Stratégie de nivellement :

Le nivellement est la répartition des produits en tenant compte du nombre de jours de


stockage, c'est-à-dire en rendant au même niveau les stocks des marketeurs sur la base des parts
de marché au niveau national.

La stratégie de nivellement consiste à établir un taux constant de production pour tout


l’horizon de planification. Ce taux correspond à la demande moyenne par période, corrigée pour
tenir compte de la différence entre le stock initial et le stock final désiré. Les irrégularités de la
demande sont aplanies par l’accumulation de stocks durant les périodes creuses et par
l’utilisation des stocks pendant les périodes de fortes demandes.

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II. CADRE METHODOLOGIQUE :
II.1. Techniques et collectes de donnés

Pour mener à bien notre travail, nous avons effectué des investigations à travers plusieurs
méthodes, entre autres :

La recherche documentaire, étant essentiellement une recherche de référence de


documents en rapport avec notre sujet d’étude, cette recherche nous a permis de collecter des
données informatives grâce à l’étude de documents officiels ou universitaire. Cette recherche
nous a mené à la lecture des thèses ou mémoires d’autres étudiants en rapport avec notre sujet
d’étude, des documents statistiques et graphiques, des documents et revue officiels.

Nous nous sommes entretenus avec certains responsables de service de la SAR avons
également réalisé des enquêtes auprès de personnes ressources cibles disponibles sur les
questions intéressant la logistique du transport des hydrocarbures.

II.2. Technique d’analyse des données

Pour pouvoir analyser nos résultats, nous avons identifié avec précision les forces,
faiblesses, menaces et opportunités (FFOM ou SWOT) de la SAR qui lui permettent d’assurer
un service correct du transport des hydrocarbures qu’elle réceptionne et qu’elle distribue au
niveau des dépôts. Nous avons également analysé les documents soumis à notre appréciation
par la SAR.

II.3. Difficultés rencontrées.

La question énergétique est un domaine très sensibles c’est pourquoi il est très difficiles
d’accéder aux informations car ces dernières sont généralement confidentielles. Il est presque
impossible d’avoir des renseignements sur les factures, les fournisseurs et les documents
concernant le transport et la distribution des produits pétroliers sans oublier aussi
l’indisponibilité de nos encadreurs.

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DEUXIEME PARTIE :
CADRE PRATIQUE ET ANALYTIQUE

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III. CADRE PRATIQUE
Dans cette partie, nous allons présenter la SAR qui est l’entreprise qui nous sert de
référence pour notre étude.

III.1 Historique

Jusqu’en 1960, le pétrole dans les pays de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.) était
géré par la Société Africaine des Pétroles (S.A.P.). C’est en 1961 que l’Etat du Sénégal, associé
à Elf France et à des Sociétés de Distribution Pétrolière, décide de changer la S.A.P. en S.A.R.
(Société Africaine de Raffinage) avec comme principaux objectifs : • raffinage du pétrole brut
• approvisionnement des marchés sénégalais et étrangers de la sous-région Les travaux ont duré
dix mois (de juin 1962 à mars 1963). C’est le 31 octobre 1963 que la S.A.R. a déchargé son
premier tanker de brut « PAUTHIER » en provenance du Sahara. La S.A.R. a été inaugurée le
27 janvier 1964 par feu son Excellence le Président Léopold Sédar SENGHOR.

III.2. Structuration de l’Usine

La S.A.R. est divisée en cinq zones :

 La Zone A : qui est réservée au stockage de pétrole brut et de fuel oïl importé. Elle
comporte sept bacs
 La Zone B : elle a en son sein le laboratoire pour les analyses de produits, la salle de
contrôle pour la conduite des unités de raffinage, les unités de Distillation de Reforming
et du Meroxqui permettent de fractionner le pétrole brut en produits dérivés.
 La Zone C : endroit où sont stockés les produits finis et intermédiaires
 La Zone D : on y trouve des structures tels que le département Informatique, le
département Achat, le service Administration des Ventes, le département Maintenance,
le département Sécurité, le service Audit Interne, le Magasin Général, etc.
 La Zone E : on y trouve le bâtiment administratif, le restaurant, l’infirmerie, la
bibliothèque, le parking, etc.

III.2.1. Organisation

La S.A.R. est une société dotée d’un Conseil d’Administration qui coiffe une Direction
Générale. Le Conseil est composé de douze membres qui élisent leur Président et fixe les
objectifs à atteindre.

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La gestion de la société est confiée au Directeur Général qui collabore avec des
directeurs, des chefs de départements et des chefs de service. Le contrôle est centralisé au niveau
de la direction générale.

III.2.2. Composition des Directions

Direction Générale (DG) ;

Elle est dirigée par un Directeur Général qui assure la gestion quotidienne de la société
et veille à l’atteinte des objectifs fixés par le Conseil d’Administration.

 Direction Technique :
Elle est dirigée par un Directeur Général Adjoint qui contrôle les installations de l’usine
et coordonne les actions de production, de stockage et d’expédition. Elle s’occupe aussi des
consignes de sécurité et a en son sein :

 une Assistante de Direction


 un Département Maintenance
 un Département Exploitations
 un Département Sécurité et Contrôle
 un Service Procédés
 un Service Laboratoire
 Direction Financière :
Elle est sous la tutelle d’un Directeur Financier. Elle joue un rôle important dans la
recherche de capitaux pour le financement des investissements, gère les ressources et utilise les
ratios pour faire ressortir les éléments de gestion de liquidité et de rentabilité.

Son Département Finances regroupe :

 une Assistante de Direction


 un Département Finances et Comptabilité
 un Département Informatique
 Direction Commerciale :
Elle est dirigée par un Directeur Commercial et a comme rôle principal l’achat des
produits finis et de pétrole brut ainsi que la recherche de débouchés. Elle gère également la
facturation.

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Son Département Valorisation / Programme regroupe :

 le Service Ordonnancement et Optimisation


 le Service Administration des Ventes.
 Direction Ressources Humaines et des Affaires Juridiques :
Cette direction est chargée de gérer le personnel. Elle s’occupe du recrutement du
personnel, des stagiaires, des contractuels, des assurances et veille au climat social. On y trouve:

 un Service Ressources Humaines


 un Service Relations Extérieures et Affaires Sociales
 une Section Formation
 une Assistante de Direction

III.3. Activité principale de l’entreprise :

 L’approvisionnement

La Société Africaine de Raffinage (SAR) s’approvisionne en pétrole brut directement


du Nigeria (Bonny Light, Qua Iboe…). Vu la qualité de leur pétrole et la distance qui sépare
ces deux pays il est plus économiques et plus facile pour la SAR de traiter avec des firmes
pétroliers du Nigeria. Le produit est transporté jusqu’au Sénégal par des tankers d’une capacité
de 100 000 tonnes. Le déchargement se fait grâce à une conduite sous-marine (sea-line) de
5.6km dans le système de réception qui stock ce dernier dans un parc de 7 bacs d’une capacité
totale de 220 000 m3.

 L’exploitation et la production

La SAR possède un schéma de raffinage simple. La raffinerie est équipée d’unités de


distillations, atmosphérique et sous vide, d’une unité de reformeur catalytique et d’un
adoucisseur de kérosène (Mérox).

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Figure 5. Schéma de raffinage

Raffinerie de type Hydroskimming (Distillation) Le pétrole brut arrive par des tankers
de 100 000 tonnes de capacité. Il est déchargé dans la baie de MBao à travers une conduite
sous-marine (sea-line) de 5,6 km de long et stocké dans un parc de 225 000 m3 de capacité. Le
pétrole brut subit dans les unités de fabrication plusieurs opérations qui permettront d’obtenir
différents produits.

La première étape est la distillation. L’unité comprend deux sections : une distillation
atmosphérique et une distillation sous vide. La distillation est un procédé qui permet de
fractionner le brut en « coupes » correspondant chacune à un produit fini consommable (butane,
gas-oil, fuel-oil ) et en produits semi-finis qui nécessitent un traitement secondaire (essence
légère, naphta, kérosène). Concernant le naphta, ce traitement se fait au niveau de l’unité du
reforming.

La deuxième étape est celle du reformeur catalytique. C’est un procédé de


transformation qui permet d’obtenir différents types d’essences telles que le supercarburant et
l’essence ordinaire.

La troisième étape unité est le Mérox. Elle a pour but d’adoucir le kérosène en
transformant les mercaptans en disulfures nettement moins corrosifs. L’unité comprend trois
sections : un prélavage de la charge, un adoucisseur (catalyseur) et un traitement de finition

La capacité de Traitement de la SAR est : 1 200 000 T/an: pour l’unité de distillation,
14T/h pour l’unité de reforming et 25T/h pour l’unité de Mérox.

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Les produits obtenus sont ensuite stockés dans des bacs pour être expédiés vers les dépôts des
distributeurs à travers des conduites souterraines ou pipelines.

 Le contrôle de la qualité :

Avec un parc de plus 100 appareils destinés à l’analyse, le laboratoire de la SAR vérifie
la conformité, suivant les spécifications nationales et internationales (ISO) de l’ensemble des
produits pétroliers ‘pétrole brut, produits finis et semi finis) réceptionnés et stockés. Le
laboratoire réalise plus de 90% des analyses de produits pour les acteurs du secteur de l’énergie
au Sénégal (dépôt distributeurs, stations-services, cabinet d’expertise). Le laboratoire a
également pour mission le contrôle quotidien des eaux de rejet de la SAR avec un oléo filtre
moderne installé en 2003.

 La Sécurité :

Les hydrocarbures sont des produits dangereux auxquels sont associés des risques
chimiques, d’asphyxie, d’incendie ou d’explosion qui ont conduit à de nombreuses
réglementations et normes de transport et d’utilisation, aboutissant à un ensemble complexe de
mesures préventives. La prévention consiste à :

 Limiter l’utilisation des produits les plus nocifs et favoriser la substitution par d’autres
qui le sont moins,
 Promouvoir des actions de réduction à la source d’émission (optimisation des procédés
d’application par exemple),
 Capter les vapeurs d’hydrocarbures le plus en amont possible et au mieux aspirer les
vapeurs à leur source d’émission,
 Utiliser des machines fermées étanches,
 Ventiler les lieux de travail,
 Respecter scrupuleusement les règles de stockage et de transport des hydrocarbures,
 Adapter toutes les installations électriques des locaux à la zone de risque,
 Porter des vêtements et gants de protection adaptés à la tâche effectuée et au produit
concerné, des chaussures de protection antidérapantes, et en cas d’urgence ou pour des
travaux exceptionnels de courte durée, porter un masque de protection respiratoire.

Les moyens de secours et de lutte contre l'incendie doivent être particulièrement adaptés
et régulièrement contrôlés, avec des plans d'évacuation et des exercices d’application fréquents.

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La sécurité des dépôts de la SAR, de la chaîne de distribution et de ses installations est
au centre de ses préoccupations et est donc cruciale ainsi que celles du personnel. Le
renforcement continu de la sécurité de la SAR a été obtenu grâce à une politique dynamique et
concrète qui s’est déployée autour de deux axes :

 Les équipements :
 Deux réservoirs d’eau d’incendie de 12000 m3 et de 1630 m3
 Un réseau maillé d’eau et d’émulseurs de 250 m3
 Une pompe incendie de 3000 m3

/h pour l’eau et de 110 m3


/h pour l’émulseur

 Un poste de contrôle de sécurité avec un système de commande des pompes à distance.


 Des équipements fixes et mobiles de lutte contre les eaux d’hydrocarbures.
 La formation :

La SAR consacre chaque année 4 à 6% de la masse salariale au financement d’activités


de formation de son personnel. La SAR a signé des conventions avec des écoles, des instituts
et des universités reconnus pour animer les stages d’apprentissage, de qualification, d’insertion
ou de mise à niveau.

L’équipe d’intervention sécurité est composée de 27 agents organisés en équipes de


quatre opérationnelles 24h/24.

III.4 La procédure de demande d’agrément de transport des hydrocarbures raffinées au sein de


la SAR :

 Qui peut faire la demande : Toute personne physique ou morale


 Quand peut-on faire la demande : A tout moment
 Quels sont les documents à fournir :
 Une demande de licence d'importation d'hydrocarbures raffinés adressée au ministre
chargé de l'Energie
 Un document renseignant sur le nom ou raison sociale, domicile, adresse
professionnelle du demandeur

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 Un document renseignant sur la qualité, la nationalité de toutes les personnes ayant une
responsabilité dans la gestion de l'entreprise (président, directeur, gérants, membres du
Conseil d'administration
 Les statuts de l'entreprise
 Les états financiers du dernier exercice ou une étude de faisabilité financière et
technique pour toute nouvelle société
 Tout document justifiant de la capacité technique du requérant
 Tout document justifiant de la solvabilité financière du requérant (attestation bancaire)
 Un document renseignant sur les systèmes et programmes de sécurité pour faire face
aux accidents en conformité avec les règles en vigueur
 Une attestation d'assurance en garantie pour la couverture des risques liés à l'activité
 Un document renseignant sur les systèmes et programmes pour la préservation de
l’environnement
 Un engagement écrit à importer un volume annuel de 20.000 m3 de produits pétroliers
et/ou de gaz de pétrole liquéfié (GPL) pour un tonnage annuel minimum de 1500 tonnes
 Un engagement écrit à communiquer annuellement la nature des produits à importer
ainsi que le planning d'importation desdits produits
 Un document renseignant sur la disponibilité de capacités de réception et de stockage
propres dûment agréées ou un contrat de location de capacités de stockage avec une
entreprise titulaire de licence de stockage
 Un document attestant la désignation d'un expert agréé pour le contrôle qualitatif et
quantitatif de toute cargaison importée

NB : Ce dossier est fait en 2 exemplaires et est déposé au bureau courrier du ministère chargé
de l'Energie
Quel est le coût ?

- Gratuit

Quelle est la nature de la pièce délivrée ?

- Une licence d'importation d'une durée de 5 ans (sous forme d'un arrêté du ministre
chargé de l'Energie)

Quel est le délai de délivrance ?

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- 45 jours

Comment renouveler ?

- Refaire la même démarche au bout de 5 ans

Que faire en cas de perte?

- Demander une copie de l'arrêté

A qui s'adresser ?

- Au Secrétariat permanent du Comité national des hydrocarbures (CNH)

Adresse : Cité ASECNA, lot n°120, Liberté VI, extension, en face Immeuble Ferdinand Coly

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IV. CADRE ANALYTIQUE :
Dans cette section, nous allons faire une analyse interne et externe de la Société
Africaine de Raffinage (SAR). Ensuite, nous vérifierons nos hypothèses avant de procéder à
des recommandations.

IV.1. Présentation des outils d’analyses :

Pour mener à bien notre travail, nous allons exploiter deux (02) outils simples et
efficaces, à savoir : PESTEL et SWOT.

Analyse PESTEL :

PESTEL est un outil stratégique qui permet d’évaluer le positionnement de l’entreprise,


et dont le nom est composé des initiales des mots suivants : Politique, Economique, Social,
Technologique, Ecologique et Légal.

En effet, l’entreprise fait partie d’un écosystème plus vaste, et il serait contre-productif
de se contenter d’analyser le fonctionnement interne et les seuls proches compétiteurs sans se
soucier du contexte plus global. C’est bien là le but de l’analyse PESTEL qui étudie les
dimensions environnementales de l’entreprise.

Analyse SWOT :

Cet outil nous permet d’établir un diagnostic interne d’une part, en réfléchissant aux
forces et aux faiblesses de votre entreprise, en tant que telle et par rapport à la concurrence,
mais aussi un diagnostic externe d’autre part, sur le secteur d’activité de l’entreprise, en nous
interrogeant sur les opportunités existantes et les évolutions susceptibles de menacer ladite
entreprise.

IV.2 Analyse et interprétations des données :

Nous ferons dans cette rubrique, deux (02) analyses distinctes selon l’usage des deux
outils évoqués précédemment, à savoir PESTEL et SWOFT.

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IV.2.1 Analyse PESTEL

Tableau 1 : Analyse PESTEL

FACTEURS ELEMENTS OPPORTUNITES MENACES


Politique Stabilité politique X

Libéralisation du transport X

Economique Politique économique pour le X


secteur privé

Solvabilité de l’ETAT

X
Sociologique Croissance démographique X

Urbanisation
X
Technologique Développement des TIC X
Ecologique Protection de l’environnement X
Légal Evolution récente du cadre X
juridique (code pétrolier)

Réglementation du secteur X

Source : concepteur étude


Interprétation des donnés analysées :
 Au plan politique :

Le Sénégal est l’un des pays les plus stables de l’Afrique de l’ouest car étant épargner
de toutes violences qui secouent la sous-région et le monde. Et cette situation favorise le bon
déroulement des activités de la SAR.

Avant la libéralisation, le nombre de société de transport des hydrocarbures était restreint


mais ils satisfaisaient la demande. Cependant, les besoins du pays en produits pétroliers ont
connu une augmentation avec les progrès économiques enregistrés par l’économie. Des unités
industrielles, socio-économiques et des centrales électriques ont été installées dans les régions
intérieures. Le secteur de la Pêche était de plus en plus motorisé. Les habitudes des populations
ont changé avec l’usage de la climatisation et du gaz butane pour la cuisine. Paradoxalement,
beaucoup de transporteurs ont commencé à connaitre des problèmes de renouvellement de leur
parc automobile.

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L’inadéquation publique entre l’offre et la demande de transport se révélait de plus en plus
importante. Pour remédier à cette situation, la puissance publique procédera à la libéralisation
du segment du transport qui doit permettre le bon fonctionnement de l’économie.

 Au plan économique :

Pour ce qui est de l’activité de raffinage, elle s’est repliée de 8,3% en 2019, suite à la
baisse des importations de pétrole brut (-31,8%) malgré la baisse des couts mondiaux de Brent
de 9,9%. Cette contraction serait consécutive aux difficultés financières que connait la SAR, en
sus de la vétusté des installations pour assurer le stockage. En 2019, la croissance de l’activité
du secteur tertiaire est restée stable.

L’Etat fait partie des actionnaires de la SAR. Elle a une grosse dette envers elle ce qui
entrave ces performances économique.

 Au plan sociologique :

Les facteurs socioculturels concernent les caractéristiques d’une population, que ce soit
au niveau démographique, culturel, spirituels, des revenus, du taux de chômage etc. Une
entreprise comme la SAR doit prendre en considération des éléments.

Avec la forte croissance démographique du pays on note une importante hausse de la


consommation d’énergie. Ce qui augmente la demande en hydrocarbures et produits finis. Aussi
avec l’urbanisation nous avons une grande partie de la population concentrée à Dakar. La
majeure partie de cette population habite autour de la SAR zone qui n’est pas habitable. Certains
ont construits leur maisons au-dessous des pipelines tandis que d’autres sont dans la zone à haut
risque en cas d’explosion. De ce fait, la SAR a d’énormes problèmes pour la maintenance des
pipelines qui se fait tous les quatre (04) ans. Mais aussi se fait voler du produit par des
malfaiteurs qui se ravitaillent directement à la source.

 Au plan technologique :

L’évolution de la technologie a permis aux entreprises de transport une nette


amélioration concernant les différentes étapes du processus de livraison. L’utilisation
d’ordinateurs, ainsi que de logiciels informatiques toujours plus performants a permis une
meilleure organisation pour les compagnies de transport.

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 Au plan écologique :

Toute activité doit s’accompagner d’un programme de protection de l’environnement


pour assurer un développement socialement soutenable et économiquement rentable dans sa
zone d’exécution ou d’opération. C’est le concept de développement durable largement répandu
qui relie la protection de l’environnement à un certain degré de développement économique et
social.

 Au plan légal ou juridique :

Le ministère du pétrole et de l’énergie coordonne l’approvisionnement et la distribution


des hydrocarbures au Sénégal. La direction générale des hydrocarbures est l’organe responsable
de l’application de la politique nationale en matière d’hydrocarbures. Elle s’occupe, entre
autres, de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisations d’approvisionnement, du
contrôle et du suivi des activités de raffinage, de stockage, de distribution et de transport des
hydrocarbures sur l’étendue du territoire national.

Le Sénégal a adopté le 24 janvier 2019, le projet de loi portant code pétrolier abrogeant
et remplaçant la loi N°98-05 du 08 janvier 1998. A la même date, il a également adopté la loi
sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures. Ce nouveau code s’inscrit dans un
contexte de réforme du cadre juridique des activités pétrolières au Sénégal avec des
réglementations attendues notamment sur la gestion des revenus pétroliers. Ces réformes
interviennent suite aux importantes découvertes pétrolières et gazières entre 2014 et 2016. Elles
interviennent également alors que le pays s’achemine vers la phase de production aussi bien
pour le pétrole que pour le gaz.

Une entreprise désireuse d’obtenir une licence en transport d’hydrocarbures, doit fournir
des informations précise sur la capacité de chaque camion –citerne et ses caractéristiques
techniques qui doivent répondre aux normes techniques en vigueur.

Chaque camion doit faire l’objet d’une visite technique tous les ans attestant son aptitude
transporté des hydrocarbures raffinés.

Chaque transporteur doit souscrire à des assurances pour couvrir les risques inhérents à
l’activité de transport. Chaque année, le transporteur doit déposer auprès du ministère chargé
des hydrocarbures l’attestation de la visite technique et une copie de la police d’assurance
précisant les risques couverts et capitaux assurés.
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La licence a une durée de vie de 5ans renouvelable dans la même forme pour une période ne
pouvant excéder la durée initiale.

Le renouvellement est de droit si le titulaire a rempli les obligations définies par la


licence. Les entreprises doivent donc livrer le bon produit, au bon moment, au bon endroit et
au meilleur cout dans des conditions optimales de sécurité et de protection de l’environnement.

IV.2.2. Analyse SWOT :

Tableau 2 : SWOT

FORCES FAIBLESSES
• Compétence du personnel ; • Dégradation des installations et des pipelines ;

• Grande expérience dans le domaine • Production faible ;


du raffinage ;
• Faiblesse des capacités de stockage à la S.A.R et dans
• Maitrise des données internationales les dépôts ;
et des sources d’approvisionnement.
• Faiblesse des pressions de pompage ;

• Retard de paiement de certains clients et de l’Etat.

OPPORTUNITES MENACES
• Développement du marché des • Présence d’usine voisine présentant de réels dangers
produits pétroliers au Sénégal et dans (environnement, sécurité, etc.) ;
les pays de la sous-région ;
• Urbanisation croissante autour de la S.A.R et le long des
• Fermeture de raffineries dans la pipes ;
sous-région.
• Concurrence des raffineries actives ;

• Instabilité des cours du baril de pétrole et du dollar.

SOURCE : www.sar.sn

IV.3. Vérification des hypothèses :

Hypothèse 1 : la bonne logistique des hydrocarbures de la SAR développe le secteur


énergétique du pays.

Cette hypothèse est vraie. En effet la SAR est le principal fournisseur de la SENELEC
qui utilise le fuel lourd pour la production d’électricité. Durant notre étude nous avons constaté
que la bonne logistique de la SAR permet au pays d’avoir une stabilité énergétique.

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Hypothèse 2 : Le matériel de transport des hydrocarbures de la SAR dispose d’une technologie
de pointe

Cette hypothèse s’avère fausse car durant notre investigation nous avons noté la
dégradation des pipelines qui constituent un moyen de transport.

Hypothèse 3 : La SAR maitrise le système de transport interne des produits pétroliers.

Cette hypothèse est confirmée. En effet la SAR est le point de départ de


l’approvisionnement de tout le pays en hydrocarbures. A travers nos recherches nous constatons
qu’elle travaille avec plusieurs acteurs du transport de l’énergie.

Hypothèse 4 : La logistique de la SAR répond aux normes environnementales.

Cette hypothèse est vraie. La SAR s’est engagé dans une démarche qualité avec sa
certification ISO09001 en décembre 2006.

IV.4. Recommandations

La S.A.R. est confrontée à beaucoup de difficultés dans la gestion de sa chaine logistique


des produits pétroliers depuis l’approvisionnement jusqu’à la distribution aux clients.

En ce qui concerne la gestion des approvisionnements, l’Etat du Sénégal, par le biais de


la hiérarchie de l’entreprise doit songer à augmenter son parc de stockage qui freine les
commandes de tanker car ne pouvant recevoir la quantité de brut nécessaire destinée au
raffinage pour l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers.

Les installations de la S.A.R. ne sont pas aptes au raffinage d’une grande variété de brut,
ce qui entraine un nombre limité de fournisseurs. Ceci a des conséquences néfastes dans la
chaine logistique de l’entreprise car l’offre est inférieure à la demande.

Dans les textes de la libéralisation, des dispositions sur les importations y figurant
peuvent être considérées comme forces pour la S.A.R. Par exemple : Pour pouvoir importer il
faut un volume minimum de 20.000 m3 et pour pouvoir stocker il faut un minimum de 5.000
m3. L’entreprise qui s’engage à le faire doit d’abord disposer de cette capacité, ensuite d’une
clientèle pouvant consommer ce produit dans un délai assez court afin de ne pas immobiliser
un bac.

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Il est nécessaire de restructurer l’industrie du raffinage afin d’éviter de dépendre totalement des
importations de produits finis qui risqueraient d’exploser la facture pétrolière déjà si lourde.

L'image de l'entreprise auprès du grand public s’est dégradée et a récemment été écornée
par des ruptures de gaz assez fréquentes. Il est constaté que la S.A.R. ne communique presque
pas, surtout en temps de crise.

La vétusté des pipes entraine une lenteur de la pression de pompage aussi bien à
l’approvisionnement qu’à la distribution car ne pouvant pas dépasser 12 barres.

Cette situation peut entrainer l’immobilisation du tanker à une date qui dépasse la
normale entrainant ainsi le paiement de surestaries extrêmement chères et pouvant se répercuter
sur les prix des produits du marché national.

En élargissant son périmètre de sécurité pour la surveillance des agissements de la


population environnante qui s’aventure à percer les pipes pour prendre certains produits à usage
commercial tel que l’essence, le gasoil… et ceci est non seulement très dangereux pour la
populations mais la SAR peut aussi diminuer des pertes incommensurables.

L’urbanisation croissante autour de la S.A.R. et tout au long des pipes doit être aussi
prise en compte pour une meilleure sécurité des habitants. Des personnes s’aventurent à
construire des maisons sur le trajet des pipes ; ceci est très dangereux pour leur santé mais aussi
ils mettent leur vie en péril car en cas d’explosion toute cette région ne sera pas épargnée.

Il doit être recommandé à l’Etat d’œuvrer pour un maintien de toutes les activités de la
SAR, particulièrement celle relative à l’approvisionnement en hydrocarbures. Cela permettra
un assainissement du climat social par le maintien du personnel.

L’Etat représenté par PETROSEN devra par conséquent céder une partie de ses actions
(46%) au profit de SAOUDIA BIN LADEN Groupe (34% des actions) dont les actions devront
passer à 51% et l’encourager fortement pour la réduction de la durée du pré- Programme
d’Extension et de Modernisation de la SAR (PEMS).

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CONCLUSION
Le Gouvernement du Sénégal a défini une politique de développement du secteur de
l’énergie qui accorde une place privilégiée à la logistique aux transports qui assurent une
distribution correcte, au bon moment, des hydrocarbures de la raffinerie au consommateur.

La SAR est la structure principale chargée de l’approvisionnement national en


hydrocarbures.

Malgré ses faiblesses et les menaces qui pèsent sur sa capacité à assurer
l’approvisionnement correct du pays en produits pétroliers à moindre cout, il existe une
opportunité pour pérenniser les activités de cette structure stratégique.

En effet, le Programme d’Extension et de Modernisation de la SAR (PEMS) est un


ambitieux dont le financement est assuré par le SAOUDIA BIN LADEN Group qui prévoit
acquérir 51% des actions de la SAR et assurer de gros investissements et un fonctionnement
jusqu’en 2035 y compris l’amélioration des conditions de formation et de perfectionnement du
personnel. L’Etat, via PETROSEN consent à limiter ses actions à 34%.

L’objectif du Gouvernement visait ainsi, à impulser des actions en vue d’une réelle
libéralisation du sous-secteur et de l’instauration de la concurrence. A cet effet, le
Gouvernement a retenu de développer un stockage indépendant pour éviter aux nouveaux
entrants, notamment dans les segments de la distribution et de l’importation, d’être à la merci
de pratiques anti-concurrentielles de la part des propriétaires de dépôts.

La perspective de moderniser la SAR, et de manière plus globale, la libéralisation du


secteur pétrolier, particulièrement le transport des hydrocarbures contribuera à une bonne
optimisation des chargements des hydrocarbures produits pétroliers et l’instauration de
nouvelles méthodes modernes de gestion pour le respect des délais de livraison.

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BIBLIOGRAPHIE
• Agence Nationale des Statistiques et de la Démographie. 2011. Note d’analyse du
commerce extérieur. 2011
• DPEE. (2007). Dakar.
• DPEE. ( 2008). Sénégal, Bilan financier. Dakar.
• ISMAR. Institut Supérieur d’Economie Maritime 2005. Le vetting, un instrument de
sécurité maritime. Note de synthèse no. 78. 4 p.
• Ministère de l’Environnement / Direction de l’Environnement et des Etablissements
Classés. 2001. Rapport national du Sénégal pour la neuvième session de la commission du
développement durable des nations Unies. Dakar. 67 p.
• Sall Fatimata. 2008. Analyse du système d’approvisionnement des produits pétroliers au
Sénégal. Cas de TOTAL Sénégal. Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de
maîtrise en transport logistique (DMTL). 72 p.
• Walfadjiri, Dakar, 18 Mar 2005
• http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-
organisationergonomie/risquechimique/detail_dossier_CHSCT
.php?rub=38&ssrub=69&dossid=373
• http://www.planetoscope.com/petrole/559-production-de-barils- de-petrole-dans-
lemonde.html
• http://www.sar.sn

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ANNEXES
ANNEXE 1.Décret n° 98-337 du 21 avril 1998 fixant la composition et les règles de
fonctionnement du comité national des hydrocarbures
ANNEXE 2. Extrait décret n° 98-338 du 21 avril 1998 fixant les conditions d’exercice des
activités d’importation, de stockage, de transport et de distribution des hydrocarbures
ANNEXE 3. Bordereau de livraison
ANNEXE 4. Rapport économique et financier du ministère du plan et de la coopération

ANNEXE 1
DECRET N° 98-337 DU 21 AVRIL 1998 FIXANT LA COMPOSITION ET LES
REGLES DE FONCTIONNEMENT DU COMITE NATIONAL DES
HYDROCARBURES
RAPPORT DE PRESENTATION
Le présent décret est pris en application de l’article 4 de la loi n° 98-31 du 14 Avril 1998
relative aux activités d’importation, de raffinage, de stockage, de transport et de distribution
des hydrocarbures.
Le Comité National des Hydrocarbures est un organe consultatif composé de représentants
des principaux ministères concernés par les activités du secteur des hydrocarbures ainsi que
des structures telles que la Direction Générale des Douanes et le Port Autonome de Dakar en
raison de la place et du rôle qu’elles occupent dans la chaîne d’approvisionnement.
Le Secrétariat du Comité National des Hydrocarbures sera assuré par un secrétaire permanent.
Telle est, Monsieur le Président de la République, l’économie du présent projet du décret que
je soumets à votre approbation.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Vu la Constitution, notamment en ses articles 37 et 65 ;
Vu la loi n°98-31 du 14 Avril 1998 relative aux activités d’importation, de raffinage, de
stockage, de transport et de distribution des hydrocarbures ;
Vu le décret n°93-717 du 1er Juin 1993 portant nomination du Premier Ministre ;
Vu le Décret n°95-312 du 15 Mars 1995 portant nomination des ministres, modifié ;
Vu le décret n°95-315 du 16 Mars 1995 portant répartition des services de l’Etat et du
Contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation
publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères, modifié ;
Vu le décret n°95-322 du 17 Mars 1995 relatif aux attributions du Ministre de l’Energie, des

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Mines et de l’Industrie.
Sur le rapport du Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie
DECRETE
Article Premier : Le Comité National des Hydrocarbures est un organe consultatif. Il a pour
mission de donner des avis et de formuler des recommandations sur toutes les questions
concernant le secteur qui lui sont soumises par le Ministre chargé des Hydrocarbures. A ce
titre, il est chargé notamment :
• de proposer les modifications à apporter à la réglementation applicable au secteur ;
• d’émettre un avis sur les demandes d’octroi de licences ;
• de proposer des sanctions à l’encontre des titulaires de licence en cas de manquement à leurs
obligations ;
• d’assurer les liaisons de concertations périodiques avec les opérateurs, les consommateurs et
les autres institutions du secteur pétrolier ;
• d’analyser et d’évaluer l’impact des mesures de libéralisation sur les performances du
secteur pétrolier ; et
• de suivre l’évolution des prix.
En outre, de manière générale, le Comité National des Hydrocarbures peut examiner toute
question en vue de faire des propositions de réforme applicables au secteur.
Article 2 : Le Comité National des Hydrocarbures comprend :
• un représentant du Ministre chargé des Hydrocarbures, Président ;
• un représentant du Ministre chargé des Finances ;
• un représentant du Ministre chargé du Commerce ;
• un représentant du Ministre chargé de l’Environnement ;
• un représentant du Ministre chargé des Transports ;
• un représentant du Ministre chargé de la Protection Civile ;
• le Directeur Général des Douanes ; et
• le Directeur du Port Autonome de Dakar.
Le Secrétaire du Comité National des Hydrocarbures est assuré par un Secrétaire Permanent
nommé par décret.
Article 3 : Le Comité National des Hydrocarbures se réunit au moins une fois par bimestre
sur convocation de son président.
Le Comité National des Hydrocarbures peut s’adjoindre les services de toute personne jugée
compétente.

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Article 4 : Le Secrétariat Permanent du Comité National des Hydrocarbures est chargé
notamment :
• de préparer les documents de l’ordre du jour de chaque réunion du Comité National des
Hydrocarbures ;
• de dresser les procès-verbaux des réunions du Comité National des Hydrocarbures; et
• de mener toutes actions et réaliser ou superviser toutes études nécessaires à
l’accomplissement des missions du Comité National des Hydrocarbures.
Article 5 : Le Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie est chargé de l’exécution du
présent décret qui sera publié au journal officiel.
Fait à Dakar, le 21 Avril 1998.
Par le Président de la République
Abdou DIOUF
Le Premier Ministre,
Habib THIAM

ANNEXE 2
Extrait DECRET N° 98-338 DU 21 AVRIL 1998 FIXANT LES CONDITIONS
D’EXERCICE DES ACTIVITES D’IMPORTATION, DE STOCKAGE, DE
TRANSPORT ET DE DISTRIBUTION DES HYDROCARBURES
RAPPORT DE PRESENTATION
Le Gouvernement du Sénégal, dans le cadre de sa nouvelle politique de développement du
secteur de l’énergie, a décidé de libéraliser tous les segments d’activités du secteur des
hydrocarbures.
A cet effet, un cadre organisationnel et des mesures ont été mis en place en vue d’assurer le
respect des dispositions en vigueur notamment celles relatives aux normes de qualité, de
sécurité et de protection de l’environnement.
Ainsi, il définit les dispositions communes à l’ensemble des segments de la chaîne
d’approvisionnement et, pour chaque segment, les conditions particulières d’exercice de
l’activité.
Telle est, Monsieur le Président de la République, l’économie du présent projet de décret que
je soumets à votre approbation.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution, notamment en ses articles 37 et 65 ;

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Vu la loi n°98-31 du 14 Avril 1998 relative aux activités d’importation, de raffinage, de
stockage, de transport et de distribution des hydrocarbures ;
Vu le décret n°93-717 du 1er Juin 1993 portant nomination du Premier Ministre ;
Vu le Décret n°95-312 du 15 Mars 1995 portant nomination des ministres, modifié ;
Vu le décret n°95-315 du 16 Mars 1995 portant répartition des services de l’Etat et du
Contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation
publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères, modifié ;
Vu le décret n°95-322 du 17 Mars 1995 relatif aux attributions du Ministre de l’Energie, des
Mines et de l’Industrie ;
Sur le rapport du Ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie
DECRETE :
Article Premier : En application des articles 5, 7, 12 et 14 de la loi n°98-31 du 14 Avril 1998
relative au secteur des hydrocarbures, le présent décret a pour objet de préciser les conditions
de délivrance de licence pour l’exercice des activités d’importation, de stockage, de transport
et de distribution des hydrocarbures.
Article 2 : Toute entreprise envisageant d’exercer une activité d’importation, de stockage, de
transport et de distribution de pétrole et/ou de produits dérivés doit, au préalable, obtenir du
Ministère chargé des Hydrocarbures une licence à cet effet.
Article 3 : Les demandes de licence formulées en application de la loi susvisée sont adressées
en deux exemplaires au Ministre chargé des Hydrocarbures.

ANNEXE 3 :
DECISION N° 392/13/ARMP/CRD DU 26 DECEMBRE 2013 DU COMITE DE
REGLEMENT DES DIFFERENDS STATUANT EN FORMATION DISCIPLINAIRE SUR
DES FAITS RELATIFS A LA LIVRAISON D’UNE CARGAISON DE PETROLE BRUT
CONTENANT UNE QUANTITE MASSIVE D’EAU PAR LA SOCIETE ARCADIA
PETROLEUM LIMITED AU PROFIT DE LA SOCIETE AFRICAINE DE RAFFINAGE
LE COMITE DE REGLEMENT DES DIFFERENDS STATUANT EN FORMATION
DISCIPLINAIRE :
Vu le Code des Obligations de l’Administration modifié par la loi n° 2006-16 du 30 juin
2006, notamment en ses articles 30 et 31 ;
Vu le décret n° 2011-1048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés publics ;

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Vu le décret n° 2007-546 du 25 avril 2007 portant organisation et fonctionnement de
l'Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP), notamment en ses articles 20 et 21 ;
Vu la décision n° 0005/ARMP/CRMP portant règlement intérieur du Conseil de Régulation
des Marchés publics ;
Vu la lettre de Madame le Premier Ministre en date du 11 novembre 2013, reçue le même jour
au service courrier de l’ARMP ;
Madame Khadijetou DIA LY, chargée des enquêtes entendue en son rapport ;
En présence de Monsieur Mademba GUEYE, Président, de MM. Samba DIOP, et Boubacar
MAR, membres du Comité de Règlement des Différends (CRD) ;
De Mr. Saër NIANG, Directeur général de l’ARMP, Rapporteur du CRD ;
De Mme Takia FALL CARVALHO, Conseillère chargée de la Coordination et du Suivi ; Ely
Manel FALL, Chef de la division réglementation, Direction de la Réglementation et des
Affaires juridiques ; Ousseynou CISSE, chargé des enquêtes à la Cellule d’enquêtes et
Inspection, Moussa Diagne, chef division formation à la Direction de la Formation et des
Appuis Techniques, observateurs ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Adopte la présente délibération fondée sur la régularité de la demande, les faits et moyens
exposés ;
Par lettre en date du 11 novembre 2013, reçue le même jour au service courrier, de l’ARMP,
la Primature a saisi le CRD pour demander des sanctions contre la société nigériane Arcadia
Petroleum Limited (A.P.L) qui, en 2008, a procédé à la livraison d’une cargaison de pétrole
brut contenant une quantité massive d’eau pour le compte de la Société Africaine de
Raffinage SAR.
A l’appui de sa requête, la Primature a fait parvenir au CRD, par courrier du 23 décembre
2013, le rapport N° 116/2012 de l’Inspection Générale d’Etat portant sur l’enquête relative
aux conditions d’importation par la Société africaine de Raffinage « SAR », d’une cargaison
de pétrole brut livrée en décembre 2008 par la société Arcadia Petroleum Limited « APL ».
SUR LA COMPETENCE ET LA RECEVABILITE :
Considérant qu’aux termes de l’article 20 du décret n° 2007-546 du 25 avril 2007 portant
organisation et fonctionnement de l’ARMP, le CRD peut recevoir les dénonciations des
irrégularités constatées avant, pendant et après la passation ou l’exécution des marchés
publics et délégations de service public ; que si ces faits caractérisent des violations de la
règlementation relative à l’exécution des marchés publics, le Président du CRD saisit le CRD
en formation disciplinaire ;

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Qu’en application des dispositions ci-dessus rappelées, le Président du CRD a saisi le Comité
à l’effet de statuer, en formation disciplinaire, sur le dossier relatif à la faute commise par la
société Arcadia Petroleum Limited, qui a livré à la SAR, du pétrole brut dont une quantité
importante était constituée d’eau ;
Qu’en conséquence, le CRD se déclare compétent sur la saisine du Président.
SUR LES FAITS :
En 2008, la Société Africaine de Raffinage « SAR » a importé une cargaison de pétrole brut
auprès du fournisseur « Arcadia Pétroleum Limited » sans appel d’offres, en méconnaissance
des articles 1 et 2 du Code des Marchés Publics alors que son capital était majoritairement
détenu par l’Etat du Sénégal à hauteur de 65,40 %.
La cargaison de pétrole brut en cause comportait neuf cent un mille six cent dix (901 610)
barils, totalisant cent vingt-deux mille deux cent vingt-deux (122 222) tonnes et avait été
expédiée à partir du Nigéria, à bord du navire-tanker dénommé M/T OLINDA.
Cette cargaison présentait la particularité de contenir une quantité massive d’eau mélangée au
pétrole brut qui a été décelée à l’arrivée du tanker à DAKAR.
Un volume total d’eau de 5494,12 m3 a été drainé des bacs de la SAR, alors que l’intégralité
de la cargaison valorisée en pétrole brut a été entièrement réglée en mars 2009, au fournisseur
APL qui n’a pas respecté ses obligations contractuelles en termes de quantité du produit livré.
C’est pourquoi, suite à la recommandation N° 7 issue du rapport N° 116/2012 de l’Inspection
Générale d’Etat, la Primature a saisi le CRD pour demander l’exclusion des marchés publics
de la société « ARCADIA PETROLEUM LIMITED », qui aurait de manière délibérée, vendu
à la SAR, de l’eau à la place du pétrole brut, causant ainsi à cette société, un important
préjudice financier estimé à 9 796 769 077 F CFA.
AU FOND :
Considérant qu’il ressort de l’instruction du dossier qu’en 2008, la SAR, alors société
anonyme à participation publique majoritaire, a importé du pétrole brut, livré en décembre de
la même année par la société Arcadia Petroleum Limited ;
Que les résultats des premiers jaugeages effectués à bord, préalablement au déchargement du
navire le 10 décembre 2008, ont permis de déceler un volume de mille cinq cent quarante-
deux virgule soixante- seize (1542,76) m3 d’eau dans le pétrole brut ;
Que ce constat a été formalisé dans une lettre de réclamation appelée «letter of protest» en
date du 15 décembre 2008 conjointement établie et signée par les services de contrôle
indépendants de la Société Générale de Surveillance (SGS) mandatés par la SAR, par le
commandant du navire affrété par le fournisseur et par les services techniques de la SAR ;

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Considérant qu’après le déchargement, entamé le 10 décembre et achevé le 15 décembre
2008, un nouveau contrôle des quantités d’eau a été effectué le 16 décembre 2008 dans les
bacs de la raffinerie ;
Que ce nouveau contrôle a permis aux services techniques de la SAR, de la SGS et de la
douane de détecter la présence de quantités insoupçonnées d’eau non décelées à l’arrivée du
navire, soit environ deux mille quatre cent dix-neuf virgule vingt et un (2419, 21) m3 d’eau. ;
Qu’à ce propos, la direction commerciale de la « SAR », avait à l’époque, saisi le fournisseur
« APL » par courrier électronique du 19 décembre 2008, soit 34 jours après la date du
connaissement effectué le 15 novembre 2008, pour signaler d’une part l’anomalie constatée
dans le produit livré et l’informer d’autre part de la lettre de réclamation établie à ce sujet
depuis le 15 décembre 2008 et envoyée par la SGS pour les besoins d’un dédommagement ;
Considérant que le fournisseur, en dépit des nombreuses relances de la direction commerciale
de la SAR, est resté sourd aux réclamations susmentionnées et n’a jamais daigné répondre aux
interpellations des dirigeants de cette structure ;
Qu’en définitive, le fournisseur APL a fini par opposer, par courrier électronique du 14
décembre 2009, une fin de non- recevoir aux interpellations de la direction commerciale de la
SAR, en prétextant la forclusion de la réclamation qui leur serait parvenu tardivement, soit
101 jours après la date du connaissement en lieu et place des 43 jours fixés dans le contrat ;
Que, paradoxalement, dans le même courrier du 14 décembre 2009, le fournisseur mentionne
que « dès qu’il a pu disposer, grâce à la SGS, des chiffres relatifs au déchargement de la
cargaison à Dakar, il a saisi son propre fournisseur dans le délai acceptable des 45 jours qui
ont suivi la date d’établissement du connaissement pour suite à donner » ;
Qu’à ce niveau, transparaît la mauvaise foi manifeste du fournisseur APL qui reconnait ainsi
implicitement avoir été informé, de la présence d’eau dans la cargaison OLINDA, avant la fin
du délai de forclusion de 43 jours et non de 45 jours après la date du connaissement, fixé par
le contrat pour faire des réclamations ;
Que de surcroît, la preuve existe qu’un courrier électronique daté du 19 décembre 2008, soit
34 jours après la date du connaissement, avait été envoyé audit fournisseur par la Directrice
commerciale de la SAR, l’informant des graves anomalies constatées ;
Qu’à cet égard, le fournisseur APL doit être rendu responsable de cette situation qui dénote
d’une faute grave dans l’exécution du contrat, d’autant plus que les purges quotidiennes des
bacs de stockage du pétrole brut, effectuées à MBAO, de janvier à mars 2009, par les services
techniques de la SAR, ont permis d’extraire une quantité totale de cinq mille quatre cent
quatre-vingt-quatorze virgule douze (5 494,12) m3 d’eau ;

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Qu’en dépit de cette situation, la totalité de la cargaison valorisée en pétrole brut a été réglée
intégralement au fournisseur dès le 12 mars 2009 ;
Qu’ainsi la SAR a acheté de l’eau au prix du pétrole brut pour un montant de 1 164 306 948 F
CFA ;
Qu’à cette perte budgétaire, s’ajoutent diverses pertes notamment celles commerciales
estimées à 5 443 224 974 F CFA, dues au retard dans la fabrication des produits raffinés et à
l’évolution moins favorable de leurs prix de vente ;
Considérant qu’à cet égard, le fournisseur APL, qui n’ a pas jugé bon de répondre aux
interpellations de la direction commerciale de la SAR relativement à la lettre de réclamation
portant sur la quantité excessive d’eau livrée à la place du pétrole brut, a causé un préjudice
certain à l’autorité contractante du fait de la sensibilité du secteur de l’énergie, de sa
complexité et de son impact direct dans la vie des populations et dans l’économie du pays de
manière générale ;
Que sur la base des pièces fournies, le préjudice financier subi par la SAR est estimé à près de
9 796 769 077 F CFA ;
Considérant que selon les dispositions de l’article 62 du Code des Obligations de
l’Administration modifié, le cocontractant de l’autorité contractante est tenu d’exécuter les
obligations qui lui incombent ;
Qu’hormis le cas de force majeure ou le fait de l’autorité contractante qui peuvent constituer
des justificatifs valables en cas d’inexécution totale ou partielle des obligations du titulaire,
l’article 89 du Code des Obligations de l’Administration n’a pas retenu une autre clause
limitative de l’obligation d’exécution ;
Considérant que le fournisseur, pour échapper à ses obligations, a invoqué à tort la forclusion
des délais de réclamation, alors qu’il a été informé à temps;
Considérant qu’en l’espèce, le manquement observé ne peut être imputable qu’au titulaire du
marché et doit être sanctionné sous la forme d’exclusion temporaire, en référence à l’article
23 du décret n°2007-546 du 25 avril 2007 portant organisation et fonctionnement de l’ARMP
Qu’en considération de ces faits, notamment de la faute grave dans l’exécution de ses
obligations contractuelles, il convient de prononcer, sans préjudice de poursuites pénales et
d’action en réparation du préjudice subi par la « Société Africaine de Raffinage », l’exclusion
pour une période déterminée de la société nigériane « Arcadia Petroleum Limited » des
marchés publics, délégations de service public et contrats de partenariat ;

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DECIDE :
1) Reçoit la Primature en sa saisine;
2) Constate que la cargaison MT OLINDA contenait une quantité anormale d’eau mélangée
au pétrole brut ;
3) Constate que le fournisseur avait été informé à temps, d’une part ,à travers une lettre de
réclamation dûment signée par le commandant du navire qu’il a affrété et envoyée par la
Société Générale de Surveillance et, d’autre part, par de multiples courriers envoyés par la
direction commerciale de la SAR dans les délais impartis pour les réclamations ; à cet égard,
4) Dit que le fournisseur a commis une faute grave dans l’exécution du contrat en livrant du
pétrole contenant une quantité excessive d’eau, causant ainsi un préjudice financier estimé à 9
796 769 077 F CFA ;
5) Dit que le fournisseur ne s’est pas acquitté de ses obligations vis-à-vis de la SAR;
6) Exclut, par conséquent, la société nigériane « Arcadia Petroleum» des marchés publics,
délégations de service public et contrats de partenariat lancés au Sénégal pour une période de
dix (10) ans à compter de la date de notification de la présente décision, par application des
dispositions des articles 30 du Code des Obligations de l’Administration modifié, 147 et 148
du Code des Marchés Publics et 23 du décret n° 2007-546 du 25 avril 2007 portant
organisation et fonctionnement de l’ARMP ;
7) Dit que le Directeur général de l’ARMP est chargé de notifier à la société Arcadia
Petroleum Limited, à la Société africaine de Raffinage, à la Primature et à la DCMP la
présente décision qui sera publiée.

Le Président

Mademba GUEYE

Les membres du CRD

Samba DIOP Boubacar MAR

Le Directeur Général

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ANNEXE 4 :

Le Rapport Économique et Financier (REF) est un document d’analyse macroéconomique qui


accompagne le projet de loi de finances initiale (LFI) que le Gouvernement soumet chaque
année à l’Assemblée nationale.
Le présent REF est élaboré dans un contexte particulier marqué par la pandémie du Coronavirus
(Covid-19) ; laquelle a fini par affecter l’économie mondiale en la plongeant de fait dans une
crise lourde de conséquences. Au plan interne, les Autorités, afin de juguler les impacts de la
crise, ont pris d’importantes mesures sécuritaire et économique. À ce titre, en plus de fortes
mesures prises pour endiguer la Covid-19, il a été élaboré un programme de résilience de
l’économique sénégalaise pour atténuer les effets négatifs de la pandémie. En outre, cette crise
sanitaire de 2020 a amené l’Etat à ajuster et à accélérer la deuxième phase du Plan d’Actions
Prioritaires du PSE (PAP2A) pour relancer l’activité économique dès 2021 et retrouver la
tendance moyenne de croissance de plus de 6%. Par ailleurs, le Sénégal continue de s’engager
avec le FMI dans le cadre du programme appuyé par l’Instrument de Coordination à la Politique
économique (ICPE) qui mettra davantage l’accent sur l’accélération des réformes structurelles
afin de promouvoir un climat des affaires plus propice au développement du secteur privé. Il
vise également à consolider la viabilité des finances publiques à travers, notamment, une
meilleure mobilisation des ressources, une maîtrise de la dépense publique et de la dette ainsi
qu’une gestion transparente du secteur des hydrocarbures.
L’année 2019 a été marquée par le début de la mise en œuvre de la phase II du Plan d’Actions
Prioritaires du PSE. En 2019, la croissance est ressortie à 5,3%contre 6,4% en 2018, en liaison
avec les progrès significatifs enregistrés suite à la mise en œuvre des projets, des programmes
et des réformes. En 2020, par contre, avec la propagation de la Covid-19 à l’échelle mondiale,
l’économie nationale a fortement subi les contrecoups de la crise sanitaire et devrait afficher
une contraction de l’activité de 0,7%. Ce repli serait imputable aux secteurs secondaire (-1,1%),
tertiaire (-2,8%) ainsi que les taxes sur biens et services (-1,3%). En revanche, le secteur
primaire, pour sa part, se renforcerait de 5,1%.
Le REF, associé au projet de loi de finances 2021, repose sur le cadrage macroéconomique
2020-2021. Il met en exergue la volonté du Gouvernement de poursuivre la mise en œuvre de
son important programme économique et social décliné dans le Plan Sénégal Émergent (PSE)
à travers le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A) qui a été revu dans le contexte
actuel sanitaire avec la pandémie de la Covid-19.

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En perspectives pour la période 2022-2023, la mise en œuvre adéquate du PAP 2A devrait
renforcer le cadre macroéconomique sur la base des options stratégiques favorables à une
croissance économique forte, durable et inclusive. A cet effet, le PAP 2A entend mettre l’accent
d’abord sur les réformes structurelles visant à améliorer l'environnement des affaires afin
d’accroitre la participation du secteur privé mais aussi soutenir l’agriculture, l’élevage et la
pêche comme sources de croissance et de réduction de la pauvreté. Au plan macro-budgétaire,
les projets structurants et les réformes clés à mettre en œuvre permettront de stimuler davantage
l’investissement privé national et étranger, de soutenir la diversification des moteurs de la
croissance et de renforcer la résilience de l’économie. Le déficit budgétaire poursuivra sa
tendance baissière et sera stabilisé à 3,0% dès 2023, conformément aux critères de convergence,
à la faveur du maintien du rythme de mobilisation des recettes en phase avec la mise en œuvre
de la stratégie de recouvrement des recettes à moyen terme (SRMT) sans préjudice sur l’activité
économique, et des mesures entreprises dans le cadre de l’amélioration de l’efficience des
dépenses publiques.
Le document est articulé autour de cinq parties. Il met en exergue dans ses deux premières
sections l’environnement international et l’évolution récente de la situation économique
intérieure. La troisième section traite des objectifs pour l’année 2021 mais également des
principales orientations en termes de politiques sectorielles et de réformes. La quatrième partie
dresse le bilan de la gestion budgétaire de 2019 et des objectifs de celle de 2020. La dernière
partie présente les grandes lignes du projet de loi de finances au titre de 2021 et perspective
budgétaires en 2022-25.
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Les prévisions économiques pour l’année 2020 s’annoncent sombres avec la propagation du
Coronavirus dans le monde. En effet, la pandémie de la Covid-19 reste la plus grande crise
majeure que l’économie mondiale ait connue depuis celle des années 1930. Cette crise sanitaire
a eu de graves répercussions sur l’activité économique mondiale. Ainsi, le FMI dans sa
publication de juin 2020 table sur une forte contraction de l’économie mondiale de 4,9%, soit
un repli beaucoup plus prononcé que lors de la crise financière de 2008-2009.
Les perspectives de croissance dans les pays avancés tableraient sur une contraction de l’ordre
de 8,0% en 2020 contre une hausse de 1,7% en 2019. Ces derniers, notamment, les États-Unis,
la France, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie restent les plus touchés par cette pandémie. En
effet, la fermeture des frontières, conjuguées aux mesures de confinement des populations, ont
affecté négativement l’activité de ces pays. A ce titre, les États-Unis enregistreraient une
récession assez significative (-8,0%). Au Japon, le PIB est également attendu en baisse de 5,8%.

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Dans la zone Euro, la croissance est attendue à -10.2%, expliquée par la contraction de l’activité
économique dans les pays les plus touchés, notamment, l’Italie (-12,8%), l’Espagne (-12,8%),
la France (-12,5%) et l’Allemagne (-7,8%).
Les pays émergents et en développement restent très vulnérables face à la pandémie de la
Covid-19. En effet, la baisse de la demande extérieure, l'ampleur des perturbations de la chaine
d'approvisionnement, les répercussions du resserrement spectaculaire des conditions
financières mondiales, les mutations des schémas habituels de dépenses, les changements de
comportement (les populations évitent les centres commerciaux, les transports publics, etc.),
les effets sur la confiance et la volatilité des cours des produits de base devraient fortement
toucher l’activité économique de ces pays. En conséquence, la croissance est attendue à -1,0%
dans ce groupe de pays en relation avec la récession projetée dans les pays émergents et
en développement d’Europe (-5,8%), d’Amérique latine (-9,4%) et du Moyen orient et d’Asie
centrale (-4,7%). En Asie, la Chine afficherait une légère croissance (+1,0%) tandis que l’Inde
serait en récession (-4,5%), ce qui porterait la croissance globale de la sous-région à -0,8%. En
Afrique subsaharienne, la rapide propagation de la pandémie et si elle n’est pas maitrisée devrait
fragiliser davantage les systèmes de santé et freiner les récents progrès en matière de
développement économique et social. Ainsi, la croissance de l’Afrique au sud du Sahara est
attendue en baisse de -3,2%, en rapport surtout avec les récessions prévues au Nigéria (-5,4%)
et en Afrique du sud (-8,0%).
En perspectives, l’activité économique mondiale devrait se raffermir en 2021, à la faveur de la
relance de la consommation et de l’investissement ; lesquels ont subi les contrecoups de la
pandémie de la Covid-19. Globalement, la croissance mondiale s’établirait à 5,4% en 2021,
portée par le regain d’activité dans les pays émergents et en développement (+5,9%) et, dans
une moindre mesure, dans les pays avancés
(+4,8%).

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TABLE DES MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
SOMMAIRE ............................................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ................................................................................. iv
LIS DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES .......................................................................... v
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE ....................... 4
I. CADRE THEORIQUE ................................................................................................ 5
I.1. Contexte de l’étude .................................................................................................. 5
I.2. Problématique ......................................................................................................... 9
I.2.1 Objectif de l’étude : ........................................................................................... 10
I.2.2. Objectif général : .............................................................................................. 10
I.2.3. Objectifs spécifiques : ...................................................................................... 10
I.3. Hypothèse de recherche .......................................................................................... 11
I.3.1. Hypothèse principale : ...................................................................................... 11
I.3.2. Hypothèse secondaires : ................................................................................... 11
I.4. Revue de la littérature : ........................................................................................... 11
I.5. Définition des concepts : ......................................................................................... 13
II. CADRE METHODOLOGIQUE : ............................................................................. 17
II.1. Techniques et collectes de donnés ......................................................................... 17
II.2. Technique d’analyse des données.......................................................................... 17
II.3. Difficultés rencontrées. .......................................................................................... 17
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE ET ANALYTIQUE .................................... 18
III. CADRE PRATIQUE ............................................................................................. 19
III.1 Historique .............................................................................................................. 19
III.2. Structuration de l’Usine ....................................................................................... 19
III.2.1. Organisation................................................................................................... 19
III.2.2. Composition des Directions........................................................................... 20
III.3. Activité principale de l’entreprise : ...................................................................... 21
IV. CADRE ANALYTIQUE : ..................................................................................... 27
IV.1. Présentation des outils d’analyses : ...................................................................... 27
IV.2 Analyse et interprétations des données : ............................................................... 27

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IV.2.1 Analyse PESTEL ............................................................................................ 28
IV.2.2. Analyse SWOT : ........................................................................................... 31
IV.3. Vérification des hypothèses : ............................................................................... 31
IV.4. Recommandations ................................................................................................ 32
CONCLUSION ........................................................................................................................ 34
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 35
ANNEXES ............................................................................................................................... 36
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 48

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