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Pré requis : gène, allèle, méiose, fécondation, polymorphisme génique, caractéristiques de la reproduction
sexuée.
Introduction:
Lors de la reproduction sexuée, la méiose et la fécondation assurent la transmission des chromosomes
maternels et paternels à la descendance, de même qu’elles réalisent le brassage des chromosomes. Les
individus qui en sont issus sont uniques et originaux, à l’exception des vrais jumeaux.
Comment la méiose et la fécondation réalisent-elles le brassage des chromosomes à l’origine de la
diversité des individus au sein d’une espèce ?
Objectif terminal : Expliquez le rôle de la méiose et de la fécondation dans le brassage des gènes à
l’origine de la diversité des individus au sein d’une espèce.
1- Phénotype et génotype
Problème : Quelle relation peut-on établir entre génotype et phénotype ?
Bilan de l’activité 2
Le génotype d’un être vivant a pour support une séquence précise de nucléotides sur la molécule
d’ADN. Cette séquence correspond à un (des) gène(s) possédant parfois plusieurs versions différentes
ou allèles. Chaque gène occupe un emplacement précis ou locus sur un des chromosomes d’une paire
(les homologues).
Un allèle fonctionnel gouverne la synthèse d’un polypeptide. Ce dernier conditionne (seul ou
associé à d’autres polypeptides) un caractère phénotypique (c'est-à-dire un caractère morphologique,
physiologique ou biochimique) observable chez un individu.
- Chez les organismes haploïdes. (exemple : Sordaria)
Chaque cellule ne possède qu’un allèle de chaque gène. Si un allèle est fonctionnel dans une
cellule, celle-ci présente le caractère en relation avec ce gène allèle.
- Chez les organismes diploïdes (exemples : l’Homme, le maïs)
Toutes les cellules possèdent pour chaque gène deux allèles présents sur les deux chromosomes
homologues.
Si l’organisme est homozygote pour le gène considéré (il possède deux allèles identiques), son
phénotype est déterminé par l’unique version qu’il possède.
Si l’organisme est hétérozygote pour le gène considéré (il possède deux allèles différents), son
phénotype peut être déterminé par un des allèles (celui qui s’exprime est dominant, l’autre est
récessif), ou correspondre à l’expression des deux allèles : on parle alors de codominance.
2- Méiose et brassage des gènes.
2.1. Méiose et brassage intrachromosomique
Problème : comment expliquer l’apparition de périthèces hybrides lors du croisement de deux souches
de Sordaria ?
Bilan de l’activité 3 :
L’observation de la méiose chez Sordaria met en évidence le brassage intrachromosomique des
gènes lors de la prophase I, révélé par la disposition des asques.
Le brassage intrachromosomique est assuré par les crossing-over. Au cours de ceux-ci, les échanges de
segments de chromatides homologues à partir de points de contact ou chiasmas, réalisent les
recombinaisons des chromosomes, et permettent ainsi l’apparition de nouvelles associations de
gènes si l’individu est hétérozygote pour ces gènes.
Remarque :
La fréquence des crossing-over dépend de l’éloignement des locus. Les études montrent que :
- la probabilité qu’un crossing-over entraîne une recombinaison entre deux gènes est d’autant plus grande
que les locus sont éloignés ;
- le pourcentage de recombinaisons entre deux gènes, statistiquement constant, mesure indirectement la
distance entre deux locus.
- L’unité utilisée pour évaluer la distance entre gènes liés (les deux loci portant ces gènes) est l’unité
génétique (uG) anciennement appelée centimorgan (cM).
Consigne.
Activité 4 (bis). Brassage interchromosomique lors de la méiose : exemple de croisement chez les
drosophiles.
(Bordas (1994), pp. 52, 53. figures 1, 2 et 3)
Consigne :
Rappel :
En prenant l’exemple d’une cellule diploïde à 2n = 4 chromosomes, indiquez les différentes combinaisons
possibles qu’on peut avoir à l’issue de l’anaphase I (utilisez des couleurs différentes pour les chromosomes
homologues d’une paire).
A partir des données présentées dans les figures 2 et 3 (p.53), montrez que la disjonction indépendante
des chromosomes homologues lors de l’anaphase I explique les résultats du croisement-test de la
figure 2.
En quoi les informations présentées dans cette activité montrent-elles que la méiose a effectivement
produit un « brassage interchromosomique »?
Bilan de l’activité 4.
Les résultats montrent que lors de l’anaphase I, les chromosomes homologues se séparent et
s’associent aux autres de façon aléatoire: c’est la disjonction indépendante des chromosomes qui
assure le brassage interchromosomique. L’individu hétérozygote produit un nombre de types de
gamètes équiprobable, fonction du nombre de paires de chromosomes. Chaque cellule fille haploïde, le
gamète, reçoit l’un ou l’autre des chromosomes d’une paire et constitue donc une combinaison
originale d’allèles.
Ce brassage est fonction du nombre n de chromosomes c’est-à-dire que le nombre de lots augmente
avec le nombre de chromosomes dans la cellule mère.
Consignes :
1. Expliquez les résultats obtenus lors du croisement de la figure 1 (page 56) en se servant des données
de la figure 2 (page 57).
2. La drosophile mâle présente une particularité inconnue chez les autres espèces : il n’y a pas de
crossing-over au cours de la méiose. Connaissant cette particularité, prévoir ce que donnerait un
croisement-test : hybride F1 mâle X femelle double récessive.
Bilan de l’activité 5 :
L’observation des résultats du croisement-test ou test-cross permet de déterminer quel gamète a été
produit par l’individu, et d’en déduire le type de brassage mis en œuvre.
- si les deux couples d’allèles sont liés c’est-à-dire portés par deux chromosomes homologues et
s’il n’y a pas de brassage intrachromosomique, on obtient des gamètes de type parental
(semblables à ceux des parents) ;
- s’il y a échanges d’allèles entre chromosomes homologues (brassage intrachromosomique), on
obtient des gamètes de type recombinés (différents de celui des parents). Dans ce dernier cas,
il y a eu crossing-over.
Remarque : Dans le cas des gènes liés, les gamètes sont généralement de type parental, les recombinés étant très
minoritaires (les crossing-over sont des accidents rares).
Consignes :
À partir des données de la figure 1 (page 54), justifiez l’expression « la fécondation amplifie le
brassage des gènes ».
Montrez que le nombre de cellule-œufs possibles dépend du nombre chromosomique de l’espèce (à
partir de la formule chromosomique 2n), du nombre de gènes de l’espèce et du nombre de locus
moyen par chromosome (chez l’Homme, c’est en moyenne 100 locus par chromosome).
Bilan de l’activité 6.
Lors de la fécondation, seul un spermatozoïde parmi les millions émis par l’homme lors de
l’éjaculation va féconder un ovule (parmi les milliers que peut produire la femme). Le facteur qui
détermine ce choix est le hasard. Dans chacun de ces gamètes, un assortiment unique d’allèles de
différents gènes propres à l’espèce. La cellule-œuf diploïde qui se constitue possède donc une
combinaison originale d’allèles qui feront que l’individu qui en sera issu soit unique. Le nombre de
« cellule-œufs possible » dépend du nombre de gamètes différents que peut produire un organisme,
donc du nombre chromosomique de l’espèce.
Conclusion :
La reproduction sexuée est donc un mécanisme biologique qui, par les divers brassages,
combine d’innombrables façons un bagage génétique lui même modifié par les mutations.
L’extrême diversité au sein d’une espèce vivante en découle.
Rappels : Gène, allèle, allèle dominant, allèle récessif, homozygote, hétérozygote, homogénéité d’une
génération, hétérogénéité d’une génération, lignée pure, hybride.
Exemple :
On croise deux souches de Sordaria, l’une à spore blanche et l’autre à spores noires. La fructification
donne des asques ci-dessous.
Questions :
- Donnez le génotype de chacune des souches parentales ainsi que celui de la cellule-œuf.
- Schématisez les mécanismes permettant d’obtenir les asques de type 1 et de type 2.
- Cas de codominance.
Exemple.
On croise des giroflées à fleurs rouges avec d’autres à fleurs blanches.
A la première génération (F1), on obtient 100 % de giroflées à fleurs roses.
- Expliquez ces résultats.
- Qu’obtiendra-t-on en croisant deux giroflées à fleurs roses ?
Exemple.
On croise une souris jaune avec une autre souris de même génotype. On obtient 2/3 de souris jaunes et
1/3 de souris noires.
Si on croise deux souris noires, on obtient exclusivement des souris noires.
- Expliquez ces résultats.
- Qu’obtiendra-t-on en croisant une souris jaune avec une souris noire ?
5.2. Le dihybridisme
Le génotype d’un être vivant a pour support une séquence de l’ADN correspondant à un (des) gène(s)
possédant parfois plusieurs allèles.
Un allèle fonctionnel gouverne la synthèse d’un polypeptide. Ce dernier conditionne (seul ou
associé à d’autres) un caractère phénotypique (morphologique, physiologique ou biochimique)
observable chez un individu.
- Chez les organismes haploïdes. (exemple : Sordaria)
Chaque cellule ne possède qu’un allèle de chaque gène. Si un allèle est fonctionnel dans une
cellule, celle-ci présente le caractère en relation avec ce gène allèle.
- Chez les organismes diploïdes (exemples : l’Homme, le maïs)
Toutes les cellules possèdent pour chaque gène deux allèles présents sur les deux chromosomes
homologues.
Si l’organisme est homozygote pour le gène considéré, son phénotype est déterminé par l’unique
version qu’il possède.
Si l’organisme est hétérozygote pour le gène considéré, son phénotype peut être déterminé par
l’allèle dominant (l’autre étant récessif), ou correspondre à l’expression des deux allèles : on parle
alors de codominance.