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Introduction :
Chaque individu d’une espèce possède des caractères typiques (définition de l’espèce « type ») qui
sont dépendants des gènes. Le caryotype et les gènes d’une espèce sont stables, mais, chaque
individu issu de la reproduction sexuée (méiose et fécondation) possède des caractéristiques qui
lui sont propres. En effet, chaque individu possède des variations de caractères définis par les
allèles. Après la fécondation, la cellule œuf (ou zygote) se divise activement pour former un
organisme.
Problématique : Comment les divisions cellulaires permettent-elles à la fois le maintien
du caryotype mais également la diversification des êtres vivants ?
Le brassage inter-chromosomique
En anaphase 1 de méiose, les chromosomes homologues de chaque
paire se séparent. Dans ce cas, un individu hétérozygote (A//a) va
produire 2 cellules qui sont différentes : l’une comprendra A tandis
que l’autre comprendra a.
De plus, lorsqu’on étudie plusieurs gènes à l’état hétérozygote (A//a,
B//b), on comprend qu’il y a plusieurs possibilités d’associations
d’allèles : soit A sera associé à B, soit il sera associé à b. Ainsi, la
méiose produit des combinaisons alléliques différentes grâce à la
répartition aléatoire et indépendante des chromosomes au cours de
l’anaphase 1 : c’est le brassage interchromosomique.
Néanmoins, chaque scénario de méiose produit 4 gamètes égaux 2 à
2. En envisageant 2 scénarios de méiose (A avec B ou A avec b), on
obtient donc 8 gamètes, égaux 2 à 2. De plus, la probabilité
d’obtenir chaque gamète est identique (équiprobabilité) : on obtient
donc 4 types de gamètes à hauteur de 25%. Ainsi, la descendance
d’un croisement-test pour un individu F1 hétérozygote pour 2
gènes (A//a, B//b) produit 4 types d’individus équiprobables (4 x
25%).
Le brassage intra-chromosomique
Ces gamètes recombinés sont mis en évidence par des croisements test ou test cross de
deux gènes liés. Le test cross permet donc de déterminer si les gènes étudiés sont
indépendants (sur 2 chromosomes différents) ou liés (sur 1 même chromosome).
On peut estimer le nombre possible de gamètes possible suite au brassage
intrachromosomique : c’est le nombre de « recombinaisons » possibles sur les
chromosomes. Chez l’homme, chaque chromosome porte en moyenne 1300 gènes
(30 000 à 35 000 gènes répartis sur 23 paires) et le taux d’hétérozygotie moyen serait
de 70%. Le nombre de permutations de 2 allèles pour environ 1000 combinaisons
hétérozygotes s’élèverait donc à 21000 soit 1.10301 possibilités – et ce pour 23 paires
(donc x23) soit 2,42.10302 (en fait, plus de 24 (milliards)33) de gamètes pour le
caryotype humain.
Le brassage interchromosomique (en anaphase 1) et le brassage intrachromosomique
(en prophase 1), permettent la formation de gamètes d’une diversité potentiellement
infinie (223 x 23 . 21000 = 2.10309 soit 2000 (milliards)34).
Le transfert horizontal de gène, aussi appelé transfert latéral, est un processus dans lequel un organisme incorpore le
matériel génétique d’un autre organisme qui n’est pas son ascendant c’est-à-dire hors contexte de la reproduction sexuée.
Cette transmission de gènes s’oppose donc au transfert « vertical » héréditaire (des parents vers les enfants).
Les gènes peuvent transiter entre individus de la même espèce et même parfois entre individus d’espèces différentes.
Le séquençage des génomes révèle que de nombreux gènes sont issus de transferts horizontaux. Les mécanismes de ces
transferts peuvent se produire par l’intermédiaire de virus et ont un rôle évolutif majeur.
Exploiter les expériences historiques proposées pour démontrer que les transferts horizontaux de gènes
reposent sur une propriété fondamentale de la molécule d’ADN.
L’étude des expériences historiques de Griffith et Avery mettent en évidence que la transformation des
bactéries de souche « R » en «S » se fait par intégration à leur génome d’un fragment d’ADN provenant de
bactéries « S ». Entre bactérie ces transferts horizontaux se font par divers mécanismes : conjugaison
bactérienne, transmission par des virus jouant le rôle de vecteurs de gènes.
D’une façon plus générale, ces expériences révèlent que ces transferts horizontaux sont permis du fait de
l’universalité de l’ADN et l’unicité de sa structure dans le monde vivant.
Quand des bactéries sont détruites, elles libèrent dans le milieu une grande quantité d’ADN. Dans certaines
conditions, ces fragments d’ADN pouvant contenir un ou plusieurs gènes peuvent être intégrés aux
génomes d’autres bactéries. Ce mécanisme s’appelle la transformation : il s’agit donc de la modification du
génotype bactérien par absorption d’un fragment d’ADN présent dans le milieu. Ce mécanisme est
important dans le monde bactérien et de nombreuses bactéries présentent à leur surface des protéines
spécialisées dans l’absorption de l’ADN.
Le séquençage des génomes et la comparaison des séquences de gènes avec l’ADN viral montrent que l’ADN humain
comporte près de 8 à 10% d’ADN d’origine viral, jusqu’à 50% chez le maïs. Là encore, des transferts horizontaux sont
permis du fait de l’universalité de l’ADN et l’unicité de sa structure dans le monde vivant entre organismes non
nécessairement apparentés.
Les virus parasitent les cellules en intégrant leur génome dans le génome de la cellule hôte. Pour simplifier, un virus
est une enveloppe constituée de protéines virales et une information génétique sous la forme d’une molécule d’ADN
(Adénovirus) ou d’ARN (rétrovirus).
Le virus ne peut se reproduire qu’en infectant une cellule hôte. Une fois dans la cellule hôte, il intègre son
information génétique dans le génome nucléaire de la cellule. Un rétrovirus doit d’abord effectuer une transcription
reverse pour produire de l’ADN à partir de son brin d’ARN. Cette capacité des virus a intégré leur ADN dans le
génome d’une cellule hôte constitue une modalité de modification des génomes pour l’individu hôte. On parle de
transfert viral.
Chapitre : Complexification du génome
Comme nous venons de le voir avec le développement du placenta en TP, les transferts horizontaux
sont très fréquents et ont des effets très importants sur l’évolution des populations et des écosystèmes.
Les pratiques de santé humaine sont également concernées par la propagation des résistances aux
antibiotiques.
acquisition d’une résistance aux antibiotiques
Lien avec l’actualité : L’OMS alerte sur une possible hausse de la « super gonorrhée » à cause de la
pandémie.
Il existe un autre mécanisme de transfert horizontal de gènes chez les bactéries : la conjugaison. Les
bactéries possèdent de petites molécules d’ADN circulaires appelées plasmides distincts du chromosome
bactérien. Ces plasmides ne possèdent que quelques gènes. Les plasmides peuvent être transférés d’une
bactérie à une autre par le biais de ponts cytoplasmiques. La conjugaison se fait généralement entre
bactéries de la même espèce mais également entre espèces différentes voir même entre bactéries et
cellules eucaryotes.
La conjugaison est un processus de recombinaison génétique qui peut s’avérer utile pour les bactéries
particulièrement dans un milieu devenu hostile. C’est ainsi qu’une population de bactéries peut acquérir
une résistance aux antibiotiques. Du point de vue de l’Homme, la résistance aux antibiotiques est un
problème de santé publique.
L’abondance des bactéries dans notre environnement et l’utilisation excessive d’antibiotiques, a entraîné
une augmentation inquiétante de bactéries antibiorésistantes voire multirésistantes à tel point que
l’OMS a publié une liste de bactéries contre lesquelles il est urgent d’avoir de nouveaux antibiotiques.
production de molécules thérapeutiques
L’Homme sait mettre à profit ces mécanismes pour réaliser artificiellement des transferts de gènes et
faire produire par des bactéries ou des levures des molécules d’intérêt thérapeutique.
La symbiose est une association durable à bénéfices réciproques entre organismes d’espèces différentes. Cette
association peut être particulièrement étroite si l’un des partenaires vit à l’intérieur des cellules ou des tissus de
l’autre (Zooxanthelles au sein des cellules des polypes de coraux, par exemple) : on parle alors d’endosymbiose.
A la fin du XIXème siècle, l’idée que les chloroplastes et les mitochondries des cellules eucaryotes provenaient de
l’endosymbiose de bactéries est émise. Largement ignorée jusqu’aux années 1960, cette idée a été reprise et
défendue sous le nom de « théorie endosymbiotique » par Lynn Margulis.
Cette hypothèse a d’abord été étayée par de nombreuses ressemblances entre les organites et les bactéries (taille des
organites, présence d’une double membrane, présence d’ADN mitochondrial et chloroplastique, mode de division
des organites comparable à celui des bactéries,…). La comparaison des génomes a confirmé l’hypothèse de
l’origine endosymbiotique des organites (ADN mitochondrial et chloroplastique étroitement apparenté à celui des
bactéries et cyanobactéries, transfert d’une partie du génome des mitochondries et du chloroplaste vers le génome
mitochondrial). Dotés de la capacité de se diviser de façon autonome et de leur propre information génétique, ces
deux organites sont transmis aux cellules filles de façon indépendante de l’information génétique du noyau. On
parle d’hérédité cytoplasmique.
Chapitre : Le temps et les roches
L'un des objectifs majeurs de la géologie est la reconstitution de l'évolution de la Terre à partir de l'étude de témoins.
Mais la reconstitution des temps anciens, dont les témoins sont peu nombreux et modifiés, est difficile. Les roches
présentes à la surface de la Terre ont enregistré les différents événements de son histoire, qui est étroitement liée à celle
de la vie. Comment l'étude des roches permet-elle de reconstituer l'histoire de la Terre ?
I. La chronologie relative
La datation est la détermination de l'âge d'un objet (roche, minéral, fossile, etc.), d'une structure (pli, faille, etc.) ou d'un
événement géologique (plissement, érosion, etc.). La datation ou chronologie relative vise à ordonner dans le temps les
éléments géologiques les uns par rapport aux autres. Elle repose sur quelques grands principes.
Le premier est le principe de continuité qui établit qu'une même couche est de même âge en tous ses points. Le second est le
principe de superposition qui concerne les structures géologiques formées par dépôts successifs, comme les roches sédimentaires
ou les coulées volcaniques : lorsque deux couches sont superposées, la couche inférieure est plus âgée que la couche supérieure.
L'application de ce principe, aisée dans les zones peu modifiées tectoniquement, est difficile lorsque les couches sont déformées. Le
troisième principe est le principe de recoupement, selon lequel toute structure géologique qui en affecte ou en recoupe une autre
lui est postérieure. Il peut s'appliquer à l'échelle de l'affleurement. Ainsi, l'observation de roches déformées (plissées, faillées, etc.)
indique que les déformations sont postérieures à la formation de ces roches. Le principe de recoupement s'applique aussi à l'échelle
du minéral : un minéral qui en recoupe un autre lui est postérieur. Le quatrième principe est le principe d'inclusion selon lequel
tout minéral contenu dans un autre lui est antérieur. L'application de ces différents principes, qui exploitent les relations
géométriques entre les objets géologiques, permet d'établir un ordre temporel de formation de ces objets et des événements les
affectant.
La datation relative utilise également les informations issues de certains fossiles, qui sont des restes d'êtres vivants ou de leur
activité, conservés dans une roche. Elle se base sur l'étude des associations de fossiles stratigraphiques, appartenant à des espèces
ayant une courte durée de vie et dont la zone de répartition géographique est étendue. Selon le principe d'identité
paléontologique, deux couches contenant les mêmes fossiles stratigraphiques sont de même âge. Les études des associations de
fossiles permettent de comparer l'âge de roches géographiquement éloignées. La mise en relation de datations relatives dans
différentes régions conduit à établir l'échelle stratigraphique internationale des temps géologiques. L'unité de base de cette
échelle est l'étage, défini par un affleurement ayant des caractéristiques géologiques et paléontologiques spécifiques, et délimité par
des coupures inférieures et supérieures nettes. Les étages sont regroupés en périodes, puis les périodes définissent les ères. Les
limites entre les ères ou les périodes correspondent à des événements majeurs de l'histoire de la Terre et de la vie, généralement des
crises biologiques.
Lorsqu’une fécondation implique un gamète porteur d’un tel chromosome, un zygote peut donc
porter ce type d’anomalie (gènes surnuméraires ou gènes absents). En règle générale, la perte d’un
gène étant létale, le chromosome dépourvu d’un ou plusieurs gènes ne se maintient pas dans la
population puisque les zygotes porteurs de ce type d’anomalies ne peuvent se développer. En
revanche, le gain d’un gène n’est pas dangereux. Il peut même représenter un avantage pour
l’individu et, dans ce cas, le chromosome porteur d’une copie d’un gène se maintiendra au cours
des générations .
Ce mécanisme est à l’origine des familles multigéniques qui réunissent chacune différentes
copies d’un gène ancestral, chaque copie ayant évolué ensuite par mutations successives.
Ces différentes copies, qui présentent donc une origine commune, possèdent des similitudes
importantes dans leur séquence. Chez l’Homme, on a identifié différentes familles multigéniques,
comme les globines (protéines de transport de l’O2), les hormones hypophysaires ou les opsines
(pigments rétiniens).
Les conséquences de ces deux types d’anomalies chromosomiques sont donc variables :
– les anomalies chromosomiques sont très souvent létales, donc elles ne se maintiennent pas dans
la population;
– les duplications géniques et les mutations qui suivent peuvent permettre la formation de
nouvelles protéines et éventuellement de nouvelles fonctions biologiques. Ces dernières peuvent
générer des potentialités nouvelles, susceptibles d’être maintenues dans les populations et les
espèces. Il s’agit donc d’un mécanisme génétique important pour la diversification et l’évolution
des espèces.
Chapitre : Les reflexes
Le réflexe myotatique, dont le centre nerveux est localisé dans la moelle épinière, constitue un arc
réflexe monosynaptique, car il n'existe qu'un seul relais synaptique entre le neurone sensoriel et
le motoneurone, dans la substance grise de la moelle épinière. Le test des réflexes myotatiques
constitue un outil diagnostic pour tester l'intégrité du système neuromusculaire.
Notions clés
Le système nerveux
Le système nerveux central est constitué du cerveau et de la moelle épinière, tandis que le système
nerveux périphérique contient les nerfs reliant la périphérie de l'organisme au système nerveux
central.
Neurone
Cellule nerveuse constituée d'un corps cellulaire (contenant le noyau) et de prolongements,
l'axone et les dendrites. Les dendrites reçoivent des messages nerveux, tandis que l'axone conduit
le message nerveux vers les terminaisons synaptiques. Le neurone est l'unité de structure et de
fonction du système nerveux.
Message nerveux dans un neurone
Succession de potentiels d'action qui se propagent le long de l'axone des neurones. L'intensité du
message nerveux dans le neurone est codée en fréquence de potentiels d'action. La présence de
myéline autour des neurones augmente la vitesse de propagation du message nerveux.
Synapse
Zone de contact entre l'arborisation terminale d'un neurone et une autre cellule (un neurone, un
muscle ou une glande endocrine). L'arrivée d'un message nerveux dans le neurone présynaptique
déclenche la libération de neurotransmetteurs qui se fixent sur des récepteurs de la membrane
plasmique de l'élément postsynaptique, permettant la transmission du message. L'intensité du
message nerveux au niveau de la synapse est codée en concentration de neurotransmetteurs
présents dans la fente synaptique.
Neurotransmetteur
Molécule libérée par un neurone au niveau d'une synapse et capable de transmettre le message
nerveux à la cellule postsynaptique.