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Le communication non verbale

 Langage non verbal et écoute non verbale


Communiquer de façon non verbale, c’est communiquer sans parler , bien que
la voix puisse être utilisée pour émettre des sons sans parole.
Le langage non verbal véhicule l’implicite et le non dit. Il dit souvent la vérité
sur le non-dit ou ce qui est masqué par le langage verbal.
L’être humain communique non verbalement dès les premières minutes de son
existence : il exprime ses désirs et ses sentiments. La perception des signes non
verbaux est davantage instinctive.
Dans une communication face à face, il est important d’écouter le contenu de ce
que nous dit la personne et la forme utilisée pour nous le dire : 70% du message
passe par le relationnel (forme et indicateurs non verbaux) et 30% par le
contenu du message.
« Ce que tu es parle si fort que je n’entends pas ce que tu dis. » (Jacques Salomé)

Toute personne utilise indistinctement la communication verbale et la


communication non verbale.
Le langage verbal permet de communiquer des idées et des pensées alors que
les signes non verbaux rendent possible la transmission d’information affective
(attitudes, sentiments et désirs) : ils peuvent difficilement communiquer une
information complexe.
Plusieurs comportements non verbaux sont des automatismes mis en œuvre à
un niveau inconscient. Le plus souvent émis involontairement, par réflexe, ils
peuvent également être transmis de façon volontaire.
Notre corps peut transmettre des messages parfaitement compréhensibles à
celui qui sait regarder et observer… notre corps parle.
Quatre-vingt cinq pour cent (85%) des messages que nous émettons s’exprime
sur le mode non verbal : gestes, regards, mimiques, sueurs, tressaillements, etc.
… Le catalogue non verbal est immense et varié.
Alors que la voix est l’outil privilégié pour la communication verbale, la
communication non verbale utilise une multitude de canaux pour se faire
entendre :
 canal vocal  canal du toucher
 canal auditif  canal du goût
 canal visuel
note : le canal utilisé dépend de notre degré d’intimité, de la nature du
message, des objectifs de la communication et des effets recherchés.
Plusieurs canaux peuvent être utilisés en même temps pour la
transmission d’un message non-verbal.

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L’écoute non verbale passe par tous les sens externes :
 la vue : observation des gestes, des postures, des mimiques, du
regard, etc. (le sens le plus utilisé avec l’ouïe)
 l’ouïe : reniflements, bruits avec les doigts ou les pieds, bruits
environnementaux, respiration, silences, etc.
 l’odorat : senteurs dégagées par la personne (ex. : alcool, sueurs,
parfum, etc.)
 le toucher : types de poignée de mains, réactions aux contacts
physiques, température de la peau, etc.
 le goût : nourriture particulière à une ethnie, plats préférés, etc. (il
est le sens le moins utilisé)
« Lors d’une interaction, chaque personne émet et reçoit un énoncé total et
hétérogène résultant de la combinaison de tous les éléments du champ
situationnel. Des éléments verbaux (le langage), acoustiques (l’intonation de
la voix), physiques (l’organisation de l’espace), visuels (les gestes et
mimiques), voire olfactifs. » (Abric)
Le langage non verbal peut être vocal (intonation de la voix, cris, soupirs, rires,
gloussements, etc.) et non vocal (apparence, gestes, mouvements corporels,
expressions faciales, etc.)
La signification d’un message non verbal n’est pas universelle : elle est
particulière à chaque personne … la seule véritable et unique interprétation
peut être donné par la personne elle-même… il suffit de la lui demander.
Tout comportement non verbal a une signification : le corps peut difficilement
mentir. Cependant, un indicateur non verbal doit être décodé ou interprété en
tenant compte de différents aspects :
 la culture  le contenu du message verbal
 la religion  le groupe d’appartenance
 le statut social  le contexte spécifique
 le vécu personnel  l’état psychique, etc.
Alors que le langage verbal est acquis dans le cadre de l’apprentissage d’une
langue, le langage non verbal est soit inné ou acquis dans le cadre d’une
culture, d’un groupe, etc.
Les gestes non verbaux sont plus spontanés, plus difficiles à feindre et moins
aptes à la manipulation que les signes verbaux : produisant plus d’effets,
l’expression non verbale a la primauté sur l’expression verbale.
Le langage non verbal utilise un canal direct i.e. que la transmission du
message non verbal oblige la présence simultanée de deux personnes, elle est
immédiate et meurt dans le temps (unité de temps et de lieu).
Le langage non verbal est toujours présent dans une communication, ce qui
n’est pas nécessairement vrai pour le langage verbal. Les signaux non verbaux
ne sont pas toujours clairs et univoques.

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 Fonctions de la communication non-verbale
Ce que dit la recherche :
 le jugement général sur le contenu d’un message est nettement influencé
par les signes non verbaux qui l’accompagnent.
 généralement les personnes réussissent à harmoniser le contenu du
message et les signes non verbaux qui l’accompagnent.
Le langage non verbal accompagne les mots, ponctue ou modifie l’échange
verbal entre deux personnes
 répétition (réitération) : les signes non verbaux reprennent ou répètent ce
qui est dit (confirmation ou redite du message)
 contradiction : les signes non verbaux contredisent, infirment ou
masquent le message verbal
 substitution : les signes non verbaux remplacent parfois la communi-
cation verbale du fait que certains gestes ont une
correspondance directe avec certains mots
 addition-complément : les signes non verbaux complètent, renforcent,
nuancent ou modifient le message verbal
 accentuation : les signes non verbaux accentuent ou amplifient le message
verbal en y ajoutant une touche émotive (pleurs,
intonation de la voix, expression des yeux, etc.)
 régulation : les signes non verbaux règlent l’émission des messages
verbaux (ex. : baisse du ton de la voix indiquant que la
personne a fini de parler, le regard indique la personne à qui
s’adresse la communication)
Le langage non verbal renseigne sur l’état émotionnel de la personne, son
attitude par rapport à la personne avec qui elle communique, son attitude face
à la situation, l’image de soi qu’elle veut donner, le type de relation qu’elle veut
établir, ses motivations, etc.
Le langage non verbal est un support particulier pour l’expression des
émotions et sentiments : il permet de percevoir l’intensité affective du message
en l’augmentant, l’atténuant, la neutralisant ou la masquant.
Le langage non verbal donne rapidement à l’autre personne un feedback sur la
réception du message
La concordance des deux systèmes a un effet d’éclaircissement et de
renforcement sur le message exprimé
La non concordance a un effet brouillard et perturbateur en rendant le
message ambigu : dans un tel cas, le primat incontestable appartient au non-
verbal
Un décalage trop grand entre le message verbal et non verbal amène une
grande incompréhension du message transmis.
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Le langage non verbal ou paralangage
 Définition
ensemble des signes non verbaux qui apportent une signification
supplémentaire au message verbal

 Caractéristique du langage non verbal


il est approprié, constructif, adéquat ou inadéquat, etc.
il est spontané, peu codifié et parfois complexe
il renseigne les deux personnes qui sont en communication
il doit rester naturel : le paralangage doit être aidant pour la relation
il peut être davantage aidant s’il y a synchronisation

 Formes de paralangage
1. Paralangage associé au corps : apparence corporelle, posture, mou-
vements du corps, gestes, toucher, etc.
2. Position du corps en fonction de l’autre personne (orientation, proximité)
3. Paralangage associé au visage : yeux, sourcils, bouche, peau, etc.
4. Paralangage associé au regard : contact visuel
5. Paralangage associé au langage : ton, rythme, volume, silence, etc.
6. Utilisation des objets et de l’espace
7. Utilisation du temps

Les différentes formes de paralangage


2. Paralangage associé au corps
a) Apparence corporelle
allure physique: poids, taille, couleur de la peau, forme, etc.
anatomie du visage et des autres parties du corps, beauté
présentation générale, tenue, coupe de cheveux, propreté, habillement

b) Posture du corps
Définition :
Position, attitude et orientation du corps
note : la posture varie selon l’information à véhiculer

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Possibilités de posture :
corps droit, incliné, avachi
corps rigide, en état de tension, en état de détente, immobile
corps penchée vers la personne ou vers l’arrière
position ouverte, position fermée (bras croisés, jambes croisées,
genoux remontés sous le menton)
position retirée ou enfoncée dans le fauteuil
changement de position continuel ou occasionnel
position défensive (mains sur les oreilles, se frotter les mains)
se tenir debout, être assis
etc.

Quatre postures fondamentales (selon W. James (1980) cité par Abric)


Posture en expansion : exprime domination et mépris
Posture de rejet : le corps se détourne, ne fait pas face, refus ou
crainte de la relation
Posture de contraction : exprime soumission, abattement, renon-
cement à la relation (ex. : tête fléchie,
épaules tombantes, etc.)
Posture d’approche : buste et tête inclinée vers l’autre, bras et
mains ouverts (position suggérée pour l’écoute
active)
note : les 3 premières postures sont considérées comme des obstacles à
la communication

Utilité :
communiquer notre disponibilité à communiquer
indiquer le degré d’accueil ou de rejet
transmettre notre degré de sociabilité (ex. : position ouverte ou
fermée, bras croisés, etc.)
renseigner les personnes sur notre état émotionnel et notre attitude
envers elles (ex. : épaules courbées, bras croisés, etc.)
exprimer la domination ou la soumission (ex. : assis, debout, etc.)
note : tout changement de posture lors d’un échange a une
signification : elle témoigne soit de l’évolution ou de la
détérioration de la communication.

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c) Mouvement du corps
Définition :
gestes avec les bras, mains, jambes, épaules, etc.
Catégories :
gestes emblématiques : gestes qui traduisent directement des mots
ou des expressions qui ont une signification
propre aux membres d’une communauté,
d’un groupe ou d’une culture donnée (ex. :
V pour victoire, envoyer la main pour dire
bonjour, etc.)
gestes illustratifs : gestes renforçant les messages verbaux qu’ils
accompagnent (ex. : dire non verbalement et
faire un signe négatif avec la tête)
mimiques : gestes ou expressions du visage qui communiquent la
nature des émotions et traduisent leur intensité
note : d’autres mouvements du corps peuvent également rensei-
gner sur l’intensité de l’émotion produit par tout le corps
gestes régulateurs : gestes qui règlent, contrôlent ou coordonnent
les échanges verbaux (ex. : lever le doigt pour
parler, hochement de tête pour encourager la
personne à continuer è s’exprimer, etc.)
gestes adaptatifs : gestes permettant de satisfaire un besoin
personnel (ex. : se gratter la tête, se croiser les
bras, écrire sur un papier, jouer avec une bague,
etc.)… ils peuvent être continuels ou occasionnels
Possibilités de mouvements du corps :
 poings fermés  auto contacts
 tremblements des mains  gestes centrés sur soi
 mouvements nerveux  gestes « barrière »
 mouvements constants des mains  jouer avec un objet (geste de
ou des jambes dérivation)
 visage caché par les mains  gestes ouverts
 balancement du corps  gestes de ponctuation
 gestes extravertis  etc.
d) Toucher
première forme de communication utilisée à la naissance d’un enfant
moyen de communication utilisé par certaines personnes et non utilisé
par d’autres : certaines personnes n’aiment pas toucher ou être touchées
la signification, le type de toucher et la fréquence varient selon les
cultures, le statut social, le sexe, les conventions etc.
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Significations possibles
communiquer une émotion positive (soutien, affection, appréciation,
etc.)
respecter un rituel (poignée de main, bise, etc.)
dicter des émotions, des attitudes ou des sentiments
accomplir une tâche (examen médical, massage thérapeutique, etc.)
possibilités de toucher :
caresse
tête sur l’épaule
accolade
poignée de mains
 molle  ferme
 écrasante  moite
 brève ou longue  avec ou sans regard
 avec ou sans contact  etc.

3. Position du corps en fonction de l’autre personne


a) Orientation du corps :
Possibilités
 face à face  détournée
 à angle  etc.

b) Proximité physique :
Définition :
tendance de chaque personne à délimiter son espace, à mettre une
distance plus ou moins grande entre elle et les autres afin de leur
signifier son niveau d’engagement
Types de territoire
territoire personnel
 zones qu’une personne s’est attribuée et pour lesquelles elle
ressent un sentiment de possession (que celle-ci soit officielle ou
officieuse) (ex. : espace dans un bureau, dans un stationnement,
dans une maison, chaise dans une classe, etc.)
 la taille du territoire augmente souvent à mesure qu’une
personne gravit l’échelle sociale ou acquiert une certaine autorité
 le territoire donne un avantage à son propriétaire
bulle personnelle
 territoire ou espace invisible qui suit la personne partout où elle
va (les limites atteignent environ la moitié d’un mètre)
 seulement quelques personnes sont acceptées au travers cette
bulle
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La distance physique doit être confortable pour les deux personnes
distance trop petite : malaise possible et augmentation du niveau de
défense
distance trop grande : diminution du contact
Quatre zones de distance définissent le genre de relation dans laquelle les
personnes veulent s’engager :
distance intime : 0 à 45 cm
 impossibilité de ne pas sentir la présence de l’autre, de ne pas
l’entendre, de ne pas respirer son odeur, de ne pas sentir son haleine
(ex. : relation amoureuse, situation de confidences, de réconfort, de
protection, etc.)
note : cette distance est souvent inconfortable en public
distance personnelle : 45 cm à 1.20 m
 bulle protectrice que chacun s’accorde et qui le garde à l’abri des
autres (possibilité de tenir ou toucher l’autre en tendant les bras)…
distance utilisée dans la plupart des relations interpersonnelles
permettant un échange personnalisé
distance sociale : 1.2 à 3.60 m.
 à cette distance, il est plus difficile de distinguer les détails visuels
(rapports d’affaires et rapports sociaux)…plus le rapport est formel,
plus la distance est grande (ex. : situation d’interview, personnes ne
se connaissant pas, etc.)
distance publique : 3.60 m. à plus de 7.50 m.
 distance mettant la personne à l’abri des autres… zone de distance
en groupe ou face à un public

Facteurs influençant notre façon d’occuper l’espace :


 statut social  attraction personnelle
 sujet de conversation  sentiments ressentis
 culture  degré de coopération
 appartenance sexuelle  pouvoir
 âge  objectif de la communication
 introversion ou extraversion  attentes face aux relations
futures
 etc..
note : diminuer ou augmenter la distance permet d’intervenir directement
dans la facilitation ou non de l’expression et de l’échange

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4. Paralangage associé au visage (front, sourcil, lèvres)
 Généralités :
Le visage est la partie la plus expressive du corps : il compte pour 50% de
l’impact d’un message
Dans une conversation, c’est sur le visage de l’autre personne que porte
avant tout notre regard,
La perception du visage est immédiate et essentielle dans le décodage du
message.
Le visage exprime les émotions les plus fondamentales : la combinaison du
front, du regard, de la mâchoire et de la bouche permet de refléter
subtilement d’autres états d’âme
L’expression du visage ajoute la composante affective au message véhiculé
par la parole
note : aucun objet (plante, meuble, soleil, etc.) ne doit obstruer la vue d’une
des deux personnes

a) Mouvement de la tête
Possibilités
 hochement  fixe
 en mouvement continuel  etc.

b) Expression faciale
Possibilités
 expressive  tendue
 mobile  manquant d’expression
 vivante  imperturbable
 etc.

c) Sourire
Possibilités
 sourire continuel  sourire naturel
 absence de sourire  sourire forcé
 sourire en coin  etc.
note : « le rire est expression, le sourire est communication » (Abric)

d) Mimiques du visage (front, sourcils, mâchoire, etc.)


Possibilités
 sourcils arqués  yeux grand ouverts
 front plissé  yeux à demi fermés
 mâchoire tendu  etc.

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5. Paralangage associé au regard (contact visuel)

 Généralités :
Les yeux sont un instrument de communication et ils expriment une
multitude d’émotions, Communique c’est d’abord regarder.
Le regard visuel raccourcit psychologiquement la distance physique entre
deux personnes : il est important de regarder une personne quand nous
lui parlons tout comme il est important de regarder une personne quand
elle nous parle.
Le regard mutuel procure un sentiment d’intimité, d’attraction
réciproque et d’ouverture de soi
Les yeux varient peu en fonction de l’état émotionnel de la personne : le
regard varie plutôt selon l’intensité de l’émotion
La signification du regard n’est pas indépendante du décodage effectué à
partir de nombreux autres signes non verbaux émis au même moment
(expression du visage, gestes, postures) Tous ces signaux sont décodés
mais l’interprétation sera attribuée au regard seul.
Le temps durant lequel deux personnes se regardent équivaut environ à
60% du temps de la conversation (75% durant l’écoute et 40% lorsque la
personne parle). La durée de chaque coup d’œil est de 3 secondes. La
proportion de regards mutuels est de 30%. Une personne en autorité
regarde davantage la personne quand elle parle et moins lorsqu’elle
écoute. Une personne soumise fait le contraire.
Le contact visuel favorise les relations interpersonnelles : habituellement,
plus une personne regarde l’autre, plus cette dernière éprouve le
sentiment d’être appréciée.
Les messages transmis par les yeux varient en fonction de la direction, de
la durée et de la qualité du regard. La culture, le statut social et la
situation peut également jouer un rôle.
Le regard peut tenir lieu de message verbal du fait qu’il a beaucoup de
pouvoir.
Regarder la personne c’est montrer qu’on s’intéresse à elle… c’est aussi
une façon de s’impliquer et de personnaliser la relation.

 Significations du contact visuel :


 Je suis à ton écoute  Je suis intéressé par ce dont tu parles
 Je m’adresse à toi  Je suis disponible
 Je suis avec toi  Je suis intéressé à communiquer
 Je suis touché par ce que tu dis  Etc.

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 Significations de l’absence de contact visuel :
 Je suis gêné  Je suis en malaise de parler de cela
 Je pense à autre chose  Je ne veux rien savoir de toi, etc.
 Variétés de contacts visuels:
 regard dirigé vers la personne  incapacité de regarder l’autre
 regard naturel ou forcé  regard envahissant
 regard distrait, fixe, vide  regard confiant,
 regard fuyant  regard luttant pour le pouvoir
 regard moqueur  regard facilitant
 regard perturbateur  etc.

6. Paralangage associé à la voix


Généralités :
La voix est un instrument de communication verbale et non verbale et il
faut savoir l’utiliser
Toute variation vocale émet un message
a) Ton de voix :
 agréable, désagréable  intéressé
 accueillant  monotone
 criard  cassant
 brusque  sec
 agressif  chaleureux, etc.
b) Débit verbal (rythme, vitesse d’élocution) :
 modéré  accéléré
 rapide  lent
 variable  bégaiement, etc.
c) Timbre de voix (volume) :
 fort  faible
 amplifié  variable
 tremblant  hésitant, etc.
d) Langage
Le contenu du message verbal est une chose, la façon de l’exprimer, de
dire les choses (contenant) en est une autre et il faut y être attentif
 mots utilisés  significations des mots
 construction des phrases  accent
 expressions populaires  articulation, etc.
Le message verbal peut être accompagnée d’un message vocal non-verbal
 pleurs  chuchotements
 gémissements  rots
 bâillements  cris, etc.

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7. Utilisation des objets et de l’espace
Les éléments physiques de l’environnement (bureau, chaise, table,
éclairage, etc.) sont porteurs de messages.
L’ambiance qui se dégage d’une pièce, la disposition des objets et des
meubles, l’organisation de l’espace, l’éclairage sont des contraintes
physiques qui influent sur la communication et les relations interper-
sonnelles (ex. : éclairage tamisé encourage les confidences)
La façon de s’habiller donne une idée de ce que nous sommes : les
déductions faites peuvent jouer sur l’opinion et l’attitude des personnes
envers nous.
Les objets dans une pièce permettent de connaître la personne : position
sociale, culture, sens de l’esthétique, sujets d’intérêts, etc.
L’organisation de l’espace véhicule une signification sociale et indique le
type de relations souhaitées (autorité, intimité, amitié, etc.) ou encore
l’objectif de la rencontre (félicitations, reproches, sélection du personnel,
etc.) .

8. Utilisation du temps
L’utilisation du temps (façon de l’organiser, de l’utiliser ou d’y réagir) est
porteur de messages.
Types de temps :
temps formel : le temps réel
temps informel : temps perçu (bientôt, tout de suite)
note : les termes utilisés pour parler du temps ont une signification
différente pour chaque personne

La synchronisation
 Définition : détecter la façon dont une personne s’exprime verbalement et non
verbalement et communiquer avec elle en s’exprimant de la même
façon
 Objectifs :
pouvoir s’adapter au style de communication de différents interlocuteurs
pour créer et maintenir un contact positif avec eux
permettre aux corps de communiquer et de se passer des messages afin de
créer un rapport de confiance (danse silencieuse de deux corps)
 Types de synchronisation
sur la posture et les gestes
sur la voix (ton, timbre, rythme, vitesse d’élocution, etc.)
sur l’état d’esprit
sur la respiration (rythme)
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 Formes de synchro :
reproduction : exécuter les mêmes mouvements
réflexion : se comporter comme le reflet d’une personne dans un miroir
 Sens de la synchronisation
accompagner l’autre dans son langage non verbal
amener l’autre dans notre langage non verbal
 Caractéristiques :
subtile et efficace
une synchro réussie ne se remarque jamais
importance de le faire consciemment pour mettre la personne à l’aise et
en confiance

Manifester notre présence par le non verbal


(Gerard Egan)
« Il faut savoir qu’une attitude compatissante, authentique et respectueuse ne
sera pas ressentie comme telle si le client ne la perçoit pas dans le
comportement de l’aidant. »
« À certains moments donné, votre comportement non verbal est aussi, sinon
plus, important que vos paroles …il fournit des indices de la qualité de votre
présence … La présence consiste à manifester son attention envers l’autre… les
manifestations de cette attention sont à la fois physiques et psychologiques.

Les habilités non verbales à développer (FOPYD)


F: faire face au client (soit en position face à face ou en position oblique)
O: attitude ouverte (bras et jambes décroisés)
P: ne pas oublier de se pencher vers l’autre (la partie supérieure du corps est
mobile)
note : utiliser ce geste avec précaution (pas trop souvent ou trop rapidement)
Y: contact des yeux, sans pour autant dévisager (détourner le regard de temps
en temps)
D : détendu et naturel (demeurer calme, pas trop de mimiques ou d’agitation)

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Bibliographie
 Abric, Jean-Claude (2008). Psychologie de la communication. Théories et méthodes.
Paris, Armand Colin éditeur Collection Cursus, 3è édition. 186 pages.
 Auger, Lucien (1972). Communication et épanouissement personnel. La relation
d’aide. Montréal, Les Éditions de l’Homme. 172 pages.
 Beaudry, Madeleine et Trottier, Germain (2001). Les habilités d’intervention en service
social individuel et familial. Développement et évaluation. Université Laval, faculté des
sciences sociales, école de service social, centre d’appui au développement des pratiques
et de la recherche en service social. 89 pages.
 Cameron, Milton (2008). Savoir écouter. Décodez les messages de vos interlocuteurs.
Les Éditions Québécor. Seconde édition. 129 pages.
 DeVito, Joseph A., Chassé, Gilles et Vezeau, Carole (2008). La communication
interpersonnelle. Éditions du Renouveau Pédagogique inc., seconde édition. 325 pages.
 Lecomte, Conrad (1982). L’écoute. Notes de cours, programme de counseling,
Université de Montréal, 4 pages.
 Fanzolato, Sylvie (2003). Les faces cachées de l’intervention en situation de crise.
Mont-Royal, Modulo Griffon. 240 pages.
 Hétu, Jean-Luc (1986). La relation d’aide. Montréal, Edition du Méridien.
 Hétu, Jean-Luc (2000). La relation d’aide. Éléments de base et guide de
perfectionnement. Montréal, Gaétan Morin Éditeur., 3e édition. 189 pages.
 Ivey, Allen E. et Gluckstern, Norma B. (1981). Les habilités fondamentales de
réceptivité . Manuel du participant. Traduction de Jean-Paul Daunais. Micro-
apprentissage. 102 pages.
 Mucchielli, Roger (1975). L’entretien de face à face dans la relation d’aide.
Connaissance du problème. Paris, Les Éditions ESF, 6è édition. 74 pages.
 Pauzé, Élaine (1984). Techniques d’entretien et d’entrevue. Montréal, Modulo Éditeur.
233 pages.
 Petitcollin, Christel (2006). Apprenez à écouter. Éditions Jouvence. 120 pages.
 St-Arnaud, Yves (2004). Petit code de la communication. Montréal, Les Éditions de
l’Homme, collection Alter ego. 126 pages.
 St-Arnaud, Yves (2001). Relation d’aide et psychothérapie. Le changement personnel
assisté. Montréal, Gaétan Morin Éditeur, collection « Pratiques professionnelles ». 434
pages.
 http://psybernetique.com/communication/communication/Ecoute.htm

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Notes personnelles

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